Introduction
David a demandé à l’Éternel s’Il veut bien le délivrer de la colère de Dieu qu’il subit à cause de son iniquité (Psa 39:9). Au Psaume 40, l’Éternel répond à la demande de David. La réponse vient par Christ, le Fils de David, qui est venu dans ce monde (verset 8) pour accomplir la volonté de Dieu, à savoir sauver David et chacun d’entre nous.
C’est un psaume messianique. Il parle du Seigneur Jésus. Cela ressort clairement d’Hébreux 10, où les versets 7-9 de ce psaume ne sont pas cités comme une citation de David, mais sont attribués à Christ. Il prononce ces paroles en entrant dans le monde (Héb 10:5-7). Le psaume représente le Seigneur Jésus qui, sur la terre, devient le serviteur obéissant dans le corps que Dieu Lui a formé. Sur la terre, Il est affligé et pauvre tandis qu’Il attend patiemment l’aide de Dieu.
Chronologiquement, les versets 2-5 semblent devoir se trouver à la fin du psaume. Cette première partie du psaume traite de la résurrection de Christ et de ses conséquences. À partir du verset 7 et jusqu’à la fin, il est question de la venue du Christ et de ses souffrances. Ce psaume est différent de nombreux autres psaumes dans lesquels la profondeur des souffrances est d’abord décrite et se termine par un cantique de salut et de victoire.
Nous voyons dans ce psaume que Christ subit les peines de son peuple et qu’Il est mis à l’épreuve pour en être un exemple encourageant. Il attend la délivrance de la part de son Dieu en se soumettant à la volonté de Dieu. Ce psaume parle incidemment de la souffrance expiatoire à la place de son peuple. L’idée principale est la souffrance de Christ comme encouragement pour le reste fidèle dans la grande tribulation à L’imiter en cela.
1 Suscription
1 Au chef de musique. De David. Psaume.
Pour une explication de « au chef de musique », se reporte au Psaume 4:1.
Pour une explication de « de David. Psaume », se reporte au Psaume 3:1.
Il n’y a pas de point de référence direct dans la vie de David qui pourrait être un déclencheur pour l’écriture de ce psaume. C’est l’Esprit de Christ qui lui a inspiré d’écrire ce psaume tout en vue de Christ.
2 - 6 Un cantique nouveau
2 J’ai attendu patiemment l’Éternel ; et il s’est penché vers moi, et a entendu mon cri. 3 Il m’a fait monter hors du puits de la destruction, hors d’un bourbier plein de fange ; il a mis mes pieds sur un roc, il a affermi mes pas. 4 Et il a mis dans ma bouche un cantique nouveau, la louange de notre Dieu. Beaucoup [le] verront et auront de la crainte, et ils se confieront en l’Éternel. 5 Heureux l’homme qui a mis en l’Éternel sa confiance, qui ne s’est pas tourné vers les orgueilleux et ceux qui se détournent vers le mensonge ! 6 Tu as multiplié, toi Éternel mon Dieu, tes œuvres merveilleuses et tes pensées envers nous ; on ne peut les arranger devant toi. Si je veux les déclarer et les dire… elles sont trop nombreuses pour les raconter.
David, ou l’Esprit de Christ, commence le psaume en soulignant qu’il a « attendu patiemment l’Éternel », patiemment dans le sens de très fortement (verset 2). Il ne s’agit pas d’une faible attente, mais d’une attente intense. Chez lui, la patience a été une œuvre parfaite (Jac 1:4). Il a continué à faire confiance en Dieu tout en souffrant énormément, tandis que Dieu n’intervenait pas.
C’est ce qui s’est passé avec Christ en particulier. Sa vie sur la terre a été marquée par la souffrance, surtout pendant la dernière semaine de sa vie sur la terre. Son exemple sera un encouragement particulier pour le reste fidèle lorsqu’il souffrira dans la grande tribulation.
Christ a fait l’expérience de la façon dont Dieu s’est penché vers Lui. Dieu, pour ainsi dire, a placé son oreille près de la bouche de Christ. Il a donc écouté attentivement son appel au secours. Cet appel, nous l’entendons de sa bouche lorsqu’Il adresse des prières et des supplications en Gethsémané à celui qui peut Le délivrer hors de la mort. Et Il a été exaucé à cause de sa piété (Héb 5:7), après avoir parcouru tout le chemin de l’obéissance à Dieu.
Une première exaucement de ses supplications a eu lieu au moment où Il remet son esprit entre les mains du Père. Puis l’œuvre s’est accomplie. Après les trois heures de ténèbres pendant lesquelles le Seigneur Jésus a été abandonné de Dieu, il y a de nouveau communion avec son Dieu. Il a alors fait monter « hors du puits de la destruction, hors d’un bourbier plein de fange » (verset 3 ; cf. Psa 69:3,15). Cela signifie que le jugement de Dieu s’est abattu sur Lui et qu’Il a été submergé dans la boue de nos péchés.
L’accomplissement ultérieur de l’exaucement se produit lorsque la gloire du Père ressuscite le Seigneur Jésus d’entre les morts (Rom 6:4) et met ses « pieds sur un roc ». La résurrection est le sol ferme et inébranlable sur lequel se tient chaque croyant qui est uni à Christ par son œuvre à la croix. Sur ce chemin, les pas de chacun sont affermi. Il n’y a aucun risque de tomber à nouveau dans le puits et de s’enfoncer à nouveau dans la fange boueuse.
Cette action de Dieu en sa faveur dans sa délivrance est suivie d’un nouveau cantique qu’Il met dans la bouche de Christ (verset 4). C’est le cantique de la délivrance parfaite du jugement parce qu’il a été porté par Lui. Le cantique nouveau est toujours lié au salut (cf. Apo 14:3).
Le cantique nouveau qui est dans sa bouche devient « la louange de notre Dieu », c’est-à-dire un cantique de louange chanté par tous ceux qui appellent Dieu « notre Dieu ». Ils appartiennent au Seigneur Jésus par la foi en Lui. Par son œuvre, son Dieu est aussi devenu leur Dieu (cf. Jn 20:17 ; Héb 2:12).
De ce que Dieu a fait dans la résurrection de Christ découle un témoignage qui est vu par beaucoup. Par conséquent, ils craindront Dieu et se fieront en Lui. Il en sera de même au temps de la fin, lorsque le reste fidèle chantera le nouveau cantique du salut, ayant souffert avec et à cause de Christ, et ayant aussi été exaucé comme Il l’a été. C’est un témoignage pour tous.
Il en est de même pour nous. Nos vies sont liées au Seigneur ressuscité. Le cantique nouveau que nous chantons, le cantique de l’Agneau, est également basé sur le sacrifice de Christ. C’est un témoignage pour ceux qui nous entourent, grâce auquel il y aura des personnes qui viendront faire confiance en Dieu.
Nous sommes les premiers des nombreux qui chanteront le cantique nouveau dans le ciel (Apo 5:9 ; 14:3). Nous chantons déjà maintenant le cantique nouveau sur la terre, comme un cantique de gratitude pour le salut qui nous a été donné en Christ. Il n’est certainement pas possible de garder le silence sur son abandon à Dieu, grâce auquel nous avons été sauvés du jugement et avons reçu d’innombrables bénédictions.
Celui qui, à la suite de Christ, met sa confiance en Dieu est « heureux » au sens plein du terme (verset 5 ; cf. Psa 1:1). Les circonstances dans lesquelles cela se produit sont mentionnées dans la deuxième partie du verset. C’est une période où beaucoup se tournent vers les orgueilleux. Les personnes orgueilleuses s’appuient sur elles-mêmes et non sur Dieu. Ce sont des personnes qui veulent prendre la place de Dieu ; c’est au plus profond le péché du diable (1Tim 3:6), qui voulait être comme Dieu.
Nous voyons ces gens orgueilleux dans la masse des Juifs apostats. Ils rejettent la vérité en Christ et recourent au mensonge (2Th 2:11). L’orgueil et le mensonge sont les caractéristiques de l’Antichrist et de ses adeptes. Celui qui ne participe pas à ce mouvement, mais qui fait confiance en Dieu à contre-courant, est heureux.
David, par l’Esprit de Christ, exprime son émerveillement devant les œuvres merveilleuses que l’Éternel, son Dieu, a faites à tous ceux qui font partie du reste fidèle (verset 6). Chaque croyant qui est empêché d’être entraîné dans l’apostasie est une merveille accomplie par Dieu. Cela s’applique aux croyants de la grande tribulation. Il les a gardés.
En fait, il s’agit des nombreux œuvres merveilleuses que l’Éternel a accomplis dans le passé, pour nous en particulier en lien avec la venue de Christ sur la terre. Les œuvres merveilleuses de Dieu pour les siens sont visibles en chaque croyant à toutes les époques et dans l’ensemble de son peuple, aussi bien dans l’Ancien que dans le Nouveau Testament.
Non seulement Dieu a accompli de nombreuses œuvres merveilleuses, mais Il a aussi des pensées pour les siens. Il s’agit de ses desseins, de ses intentions de bénir tous les siens. Ses bénédictions comprennent le fait d’ôter nos péchés et de nous laisser participer à toutes les conséquences de l’œuvre de Christ. Toutes ces pensées, c’est Christ qui les a réalisées. Elles sont si nombreuses qu’on ne peut les compter. Elles sont aussi si formidablement grandes qu’elles ne peuvent être comprises.
Il n’est pas possible de les arranger dans un ordre particulier. Elles sont aussi trop nombreuses pour que nous puissions les déclarer et les dire. Nous n’avons tout simplement ni les mots ni la connaissance pour les décrire (cf. 1Cor 2:9). Nous avons une connaissance partielle ou fragmentaire (1Cor 13:9). Nous ne pouvons pas saisir l’ensemble et nous ne pouvons que contempler bénédiction après bénédiction, nous en émerveiller et L’honorer pour cela.
7 - 11 Voici, je viens
7 Au sacrifice et à l’offrande de gâteau tu n’as pas pris plaisir : tu m’as creusé des oreilles ; tu n’as pas demandé d’holocauste ni de sacrifice pour le péché. 8 Alors j’ai dit : Voici, je viens ; il est écrit de moi dans le rouleau du livre. 9 C’est mes délices, ô mon Dieu, de faire ce qui est ton bon plaisir, et ta loi est au-dedans de mes entrailles. 10 J’ai annoncé la justice dans la grande assemblée ; voici, je n’ai pas retenu mes lèvres, Éternel ! tu le sais. 11 Je n’ai pas caché ta justice au-dedans de mon cœur ; j’ai parlé de ta fidélité et de ton salut ; je n’ai pas dissimulé ta bonté et ta vérité à la grande assemblée.
Les versets 7-9 ne concernent pas David, mais ne peuvent faire référence qu’à Christ. Cela ressort clairement de la citation de ces versets dans le Nouveau Testament (Héb 10:7-9). Le « sacrifice » (verset 7) fait référence au sacrifice de prospérités. De ce sacrifice, l’offrant peut manger avec Dieu et tous ceux qui sont purs. L’« offrande de gâteau » est un sacrifice non sanglant. Dans ces sacrifices en tant que tels, Dieu n’a trouvé aucun plaisir. Ils ne sont qu’une image. Ce qui fait plaisir à Dieu, c’est ce à quoi ces sacrifices se réfèrent, à savoir à la réalité, qui est Christ (Héb 9:11-14 ; 10:5-9).
Dieu a trouvé son plaisir en celui dont Il a « creusé des oreilles », c’est-à-dire le Seigneur Jésus. Il est le véritable sacrifice de prospérités et le véritable offrande de gâteau. Par Lui, la communion est rétablie entre Dieu et le pécheur repentant. C’est ce dont parle le sacrifice de prospérités. En tant que véritable offrande de gâteau, Il a parfaitement vécu à l’honneur de Dieu. C’est de cela que parlent les oreilles creusées.
En Hébreux 10, « oreilles creusées » est cité à partir de la Septante, la traduction grecque de l’Ancien Testament. Il y est dit que Dieu Lui a formé « un corps » (Héb 10:5). Les oreilles indiquent l’écoute et l’obéissance. Son corps, pour ainsi dire, est tout ouïe pour la volonté du Père. Il est devenu esclave et est devenu complètement et en toutes choses obéissant, jusqu’à la mort, et à la mort de la croix (Php 2:7-8).
À trois reprises, nous lisons à propos des oreilles du Seigneur Jésus et à chaque fois, cela fait référence à son obéissance :
1. Les « oreilles creusées » (Psa 40:7) indiquent que le Seigneur Jésus est devenu Homme pour obéir et mourir.
2. « L’oreille réveillée ou ouverte » (Ésa 50:4) parle de sa vie sur la terre marquée par l’obéissance.
3. « L’oreille percée » concerne l’oreille du Seigneur Jésus dans l’image du serviteur hébreu (Exo 21:5-6). Cela fait référence à la fin de son service et de sa vie sur la terre, caractérisés par l’obéissance. Cela signifie également qu’Il servira pour toujours (Lc 12:37).
En ce qui concerne l’holocauste et le sacrifice pour le péché, Christ dit que Dieu ne les a pas demandés. Dieu n’a-t-Il donc pas prescrit ou demandé le sacrifice pour le péché ? Après tout, Il le dit encore et encore en Lévitique 4 (Lév 4:2-3,13-14,22-23,27-28). Il est certain qu’ils ont été sacrifiés parce qu’Il l’a commandé. Mais cela ne signifie pas qu’Il y trouvait le moindre plaisir ou que l’exigence de sa justice était satisfaite en les apportant. L’Éternel a pu trouver du plaisir dans ces sacrifices uniquement parce que ces sacrifices sont des images du sacrifice de Christ. Par conséquent, Il pouvait supporter les péchés de ceux qui offraient les sacrifices (Rom 3:25).
Ces sacrifices ne peuvent pas ôter les péchés et peuvent être apportés avec des cœurs non sincères. Dieu n’a jamais demandé ces sacrifices comme des sacrifices permettant à quiconque d’entrer en sa présence, car c’est impossible. Un holocauste animal ne peut pas rendre un homme agréable à Dieu et un sacrifice pour le péché animal ne peut ôter aucun péché d’un homme pécheur.
Le mot « alors » par lequel commence le verset 8 a le sens de « parce qu’il en est ainsi », qui fait référence à la constatation du verset précédent. Ensuite, le Seigneur Jésus prononce les paroles impressionnantes « voici, je viens ». Il s’offre pour accomplir ce qu’aucun sacrifice animal n’a pu faire, et pour accomplir ce vers quoi tous les sacrifices ont pointé : lui-même en tant que véritable sacrifice.
Il le fait conformément à ce qui est écrit à son sujet « dans le rouleau du livre » (cf. Lc 4:17-21). Il est impossible de faire en sorte que cela s’applique à David. Personne d’autre que le Seigneur Jésus ne peut dire cela. Il ne peut être écrit de personne d’autre que le Seigneur Jésus qu’Il a dit quoi que ce soit « en entrant dans le monde » (Héb 10:5). Dieu a consigné par écrit dans son dessein que Christ viendrait. Il est préconnu comme l’Agneau avant la fondation du monde (1Pie 1:20). David dit cela prophétiquement du Seigneur Jésus.
Il s’offre non seulement volontairement mais aussi avec délices pour faire la volonté de Dieu, ce qui pour Lui signifie faire ce qui est le « bon plaisir » de Dieu (verset 9). Il sait qu’en faisant la volonté de Dieu, Il accomplit son plaisir. Il est aussi pleinement capable de le faire, parce que la loi de Dieu est au-dedans de ses entrailles. Son obéissance n’est pas seulement une chose extérieure mais aussi intérieure. Il exécute toute la loi de Dieu à partir de son intérieur. Nous pouvons nous demander si nous faisons les bonnes choses seulement à l’extérieur, et aussi si la parole de Dieu est au-dedans de nous pour régir toutes nos pensées, nos paroles et nos actions à partir de là.
Dans le cas du Seigneur Jésus, la loi de Dieu au fond de Lui opère en Lui pour annoncer « la justice dans la grande assemblée » (verset 10). Il le fait tout en suivant son chemin sur la terre dans « la grande assemblée » d’Israël. Nous pouvons penser, par exemple, au sermon sur la montagne de Matthieu 5-7, qu’Il a prononcé devant une grande foule (Mt 5:1).
Il a témoigné de la justice de Dieu dans une grande fidélité, comme la bonne nouvelle. La justice de Dieu est un message joyeux pour le pécheur repentant. Il n’a pas retenu ses lèvres d’en parler. Il ne peut et ne veut pas faire autrement et peut donc dire que l’Éternel le sait (cf. Jn 17:4,6,8,14,26) !
Ce qu’Il prononce, ce dont Il témoigne, n’est rien d’autre que ce qui est propre à Dieu : sa justice, sa fidélité, son salut, sa bonté et sa vérité (verset 11). La loi de Dieu est au-dedans de ses entrailles, mais la « justice » de Dieu, Il ne l’a pas cachée au-dedans de son cœur. Il a parlé de la « fidélité » de Dieu et du « salut » de Dieu. Il a prêché la vérité de Dieu sur l’homme et la sainteté de Dieu. Il a aussi souligné l’amour de Dieu en présentant le salut de Dieu, qui est le moyen d’être sauvé.
La « bonté » de Dieu est liée au salut de Dieu. Le terme « bonté » vient de l’hébreu ‘chesed’. Il signifie « fidélité à l’alliance ». Ce sont les bénédictions, les bonnes choses, que l’Éternel veut donner, soit sur la base de la fidélité du peuple – ce n’est donc pas le cas – soit sur la base de l’œuvre d’un médiateur qui a accompli les exigences de l’alliance, les exigences de la loi, en mourant à la croix.
En Christ, « la bonté de notre Dieu sauveur et son amour envers les hommes sont apparus » (Tit 3:4). Toute la vie, jusqu’à la mort de Christ incluse, est la proclamation de la bonté de Dieu. La « vérité » de Dieu est liée à la « fidélité » de Dieu au début de ce verset. Le Seigneur Jésus a montré que Dieu est véritable et digne de confiance.
Christ a révélé tous ces attributs de Dieu dans la justice, c’est-à-dire que ce qu’Il fait est conforme à qui est Dieu. Il n’a pas dissimulé la justice de Dieu dans la grande assemblée d’Israël. Toujours et partout, Il a parlé de qui est Dieu, dans le but que le peuple de Dieu revienne à Dieu.
12 - 17 Appel au secours
12 Toi, Éternel ! ne retiens pas loin de moi tes compassions ; que ta bonté et ta vérité me gardent continuellement. 13 Car des maux sans nombre m’ont entouré ; mes iniquités m’ont atteint, et je ne peux pas les regarder ; elles sont plus nombreuses que les cheveux de ma tête, et mon cœur m’a abandonné. 14 Qu’il te plaise, ô Éternel ! de me délivrer. Éternel ! hâte-toi de me secourir. 15 Que ceux qui cherchent à détruire mon âme soient tous ensemble honteux et rouges de confusion ; qu’ils se retirent en arrière et soient confus, ceux qui prennent plaisir à mon malheur. 16 Que ceux qui disent de moi : Ha ha ! ha ha ! soient dans la désolation, en récompense de leur infamie. 17 Que tous ceux qui te cherchent s’égaient et se réjouissent en toi ; que ceux qui aiment ton salut disent continuellement : Magnifié soit l’Éternel !
David, et à sa suite le reste fidèle, se réfugie dans le Dieu du passé (Deu 33:26,27). Certains traduisent « Éternel » par ‘Dieu éternel’, littéralement ‘le Dieu d’hier’, c’est-à-dire le Dieu qui a montré dans le passé qui Il est et ce qu’Il fait. Maintenant que le reste fidèle a vu ce que Dieu fait (versets 1-11), il va demander à l’Éternel de le sauver (versets 12-18). Nous aussi, nous demandons le secours de Dieu sur la base de ce qu’Il a fait dans le passé par le Seigneur Jésus.
Aux versets 10-11, le Seigneur Jésus a témoigné de certains des attributs de Dieu dans la grande fidélité au sein de la grande assemblée d’Israël. Il fait maintenant appel à certains des attributs de Dieu pour lui-même (verset 12). Il demande qu’Il ne retienne pas loin de Lui ses compassions à son égard à cause de son affliction (verset 13).
Le psalmiste, et cela inclut le reste fidèle, demande aussi qu’Il le garde par sa bonté et sa vérité. Il a fait connaître celles-ci à la grande assemblée et demande maintenant si Dieu de lui permettre d’en faire l’expérience à son tour. Il demande aussi que Dieu le fasse « continuellement ». David est ici un type ou une image de Christ en tant qu’Homme véritable qui demande à être gardé en sécurité pendant l’énorme œuvre qu’Il doit accomplir.
L’occasion de la question du psalmiste, et du reste fidèle, sont les maux sans nombre qui l’entourent, c’est-à-dire qui l’entourent de tous les côtés (verset 13). Il est complètement enfermé par elles. Ces maux sont le résultat de sa fidélité à Dieu. Il en est de même pour les « iniquités » qui l’ont atteint.
Il s’agit des iniquités d’Israël, des deux péchés du peuple : rejeter Christ et recevoir l’Antichrist. Lorsque nous pensons à Christ ici, il s’agit exclusivement des iniquités qu’Il a prises sur Lui pour ceux qui croient en Lui, afin de subir le jugement de Dieu pour eux (Héb 2:17 ; 2Cor 5:21). Il s’agit des iniquités de tous les rachetés. En les prenant sur Lui, Il a pleinement accompli la volonté de Dieu.
Les maux et les iniquités qui s’abattent sur le reste fidèle au cours de la grande tribulation constituent une quantité incalculable. Les cheveux de leur tête indiquent une quantité qui ne peut être comptée par nous (cf. Psa 69:5). Dieu est capable de le faire (Mt 10:30). Ce qui s’abat sur le psalmiste, et sur le reste, l’a tellement affecté que son cœur l’a abandonné.
Quant à son application à Christ, Dieu sait parfaitement quels péchés Christ a dû porter. Pour Christ, tout ce qu’Il a dû porter est « plus nombreuses » que ce que tout être humain peut calculer.
Dans sa grande détresse, le psalmiste s’écrie qu’il plaise à Dieu de le délivrer et de se hâter de le secourir (verset 14). Face à cette souffrance insondable, d’une lourdeur qui dépasse l’imagination humaine, le Seigneur Jésus en Gethsémané a « offert, avec de grands cris et avec larmes, des prières et des supplications à celui qui pouvait le sauver hors de la mort, et ayant été exaucé à cause de sa piété » (Héb 5:7). En même temps, cela montre aussi sa parfaite obéissance en s’abandonnant à la volonté du Père (Jn 18:11).
Les versets 15-17 font la distinction entre le fidèle et la masse apostate du peuple juif. La pierre de touche est l’attitude adoptée à l’égard de Christ souffrant. Les masses ont pris la vie de Christ, L’ont tué et ont trouvé leur plaisir à son malheur (verset 15).
La juste demande de Christ à Dieu doit les rendre honteux et rouges de confusion. Ils doivent se retirer en arrière et soient confus, car ils ont cherché à L’empêcher d’accomplir l’œuvre de Dieu et de témoigner de Dieu. De tels adversaires, en guise de salaire pour l’opprobre qu’ils ont déversé sur Lui, doivent être détruits, c’est-à-dire devenir comme un champ où rien ne pousse (verset 16).
Ils se sont moqués de celui qui est venu à eux de la part de Dieu pour les sauver. Christ est devenu un objet de moquerie, surtout à la fin de son chemin d’obéissance. Lorsqu’Il est suspendu à la croix, ses adversaires s’amusent à son sujet avec une joie maligne. Ceux qui se moquent ainsi de la bonté de Dieu méritent le jugement.
Pour ceux qui cherchent Dieu, Christ demande le contraire (verset 17). Il ne cherche jamais son propre honneur, mais toujours celui de son Dieu. Il veut que ceux qui cherchent Dieu s’égayent et se réjouissent en Dieu lui-même. Tous ceux qui aiment le salut de Dieu sont ceux qui se réjouissent de la voie du salut que Dieu a donnée en Christ. Ils ont accepté ce salut et se réjouissent de la délivrance de l’esclavage du péché. Il ne peut manquer qu’ils « disent continuellement : “Magnifié soit l’Éternel !” ».
18 Le Seigneur pense à moi
18 Et moi, je suis affligé et pauvre : le Seigneur pense à moi. Tu es mon secours et celui qui me délivre. Mon Dieu ! ne tarde pas.
Ce verset nous ramène à toutes les souffrances que le Seigneur a endurées. Alors qu’Il demande que nous nous réjouissions du salut de Dieu et des résultats glorieux de son œuvre, nous ne devrions jamais oublier les circonstances dans lesquelles Il s’est trouvé. Lui-même n’oublie jamais qu’Il a été « affligé et pauvre ». Nous savons qu’Il l’a été à cause de nous, afin que, par sa pauvreté, nous devenions riches (2Cor 8:9). Il en est de même pour le reste fidèle affligé et pauvre.
En toutes circonstances, Il sait que Dieu pense à Lui. Il peut être abandonné et oublié de tous, mais pas de Dieu. Il s’accroche à cela. Il sait que Dieu est son secours et celui qui Le délivre. C’est vers Lui qu’Il se tourne et Lui demande de ne plus tarder à Le délivrer. Cela ne parle pas de désespoir, mais de confiance parfaite. Il a toujours continué à faire confiance en son Dieu.
Il est l’exemple pour le reste fidèle à l’époque de la grande tribulation. Il est aussi le grand exemple pour nous dans les épreuves et les souffrances que nous vivons à cause de son nom. Nous pouvons supporter toutes les épreuves si nous avons confiance que Dieu ne nous a pas oubliés, mais qu’Il pense à nous même si tout le monde nous abandonne. Dieu ne cesse jamais de penser à nous.
Psaume 41