Introduction
Au Psaume 14, Dieu ne voit personne qui fasse le bien. Au Psaume 15, la question se pose de savoir s’il y a quelqu’un qui peut séjourner auprès de Dieu, quelqu’un qui en remplit les conditions, c’est-à-dire quelqu’un qui fait le bien. Au Psaume 16, nous voyons qu’il y a quelqu’un. Nous voyons aussi qu’il y a aussi les saints, ceux qui craignent Dieu et qui sont sur la terre, c’est-à-dire le reste fidèle d’Israël au temps de la fin. Ces saints sont liés au véritable David, le Messie. Chaque saint possède ses caractéristiques.
Le Psaume 16 décrit le croyant individuel qui vit en communion avec Dieu. C’est parfaitement le cas de l’Homme unique : Christ. Le fait que ce psaume parle spécifiquement de Lui, nous pouvons le constater à partir de ce que Pierre et Paul disent chacun dans un discours rapporté dans le livre des Actes des Apôtres.
Pierre parle de la vie, de la mort et de la résurrection du Seigneur Jésus, en citant ce psaume comme explication (Act 2:25-31). Il n’applique pas le psaume au Seigneur Jésus, comme s’il s’agissait de n’importe qui d’autre, mais dit avec insistance « David dit en effet à son égard » (Act 2:25), ce qui signifie qu’il parle du Seigneur Jésus. Par conséquent, le psaume ne concerne pas en premier lieu David, mais le Seigneur Jésus (Act 2:30-31a). De même, Paul se réfère à ce psaume lorsqu’il parle de la résurrection du Seigneur Jésus (Act 13:35-37).
Ce psaume, en tant que troisième psaume messianique, se rattache donc magnifiquement aux deux psaumes messianiques précédents, le Psaume 2 et le Psaume 8. Le Psaume 2 parle de la naissance du Seigneur Jésus (Psa 2:7). Le Psaume 8 parle de son humiliation et de sa mort (Psa 8:5b-6a). Le Psaume 16 parle de sa résurrection.
Le Psaume 16 a deux sujets : la confiance de foi (versets 1-4,7-8) et l’expérience de foi et sa bénédiction (versets 5-6,9-11). En termes de contenu, il est similaire au Psaume 23, car ce psaume traite aussi de la confiance de foi. À travers la souffrance, la confiance intérieure en Dieu est révélée. Au Psaume 17, nous voyons qu’à travers cette même souffrance, l’attitude extérieure envers les hommes est révélée.
1 Prière pour être gardé
1 Mictam de David. Garde-moi, ô Dieu ! car je me confie en toi.
Ce psaume est aussi « de David » (verset 1a). Parce que David parle ici en tant que prophète (Act 2:29-31), nous entendons en lui le Seigneur Jésus parler pendant sa vie sur la terre. Le psaume n’est pas appelé ‘un psaume’ mais « mictam » ou ‘un joyau d’or’ (traduction néerlandaise de la Bible que nous utilisons, HSV). Cette expression apparaît ici pour la première fois et plus loin aux Psaumes 56-60, soit six fois au total. Le mot hébreu ‘mictam’ est, selon certains, dérivé d’un mot signifiant ‘or’, ce qui a conduit à la traduction ‘un joyau d’or’. Les psaumes mictam sont des cantiques de louange écrits par David sur la confiance de foi dans un danger mortel et constituent un joyau précieux pour le reste dans la grande tribulation.
Le premier mot du psaume est une prière adressée à Dieu pour Lui demander pour être garder (verset 1b). Le motif de la plaidoirie est que le poète a eu recours à Lui. C’est parfaitement et toujours le cas du Seigneur Jésus (Héb 2:13a), que nous voyons et entendons parler par David en tant qu’Homme sur la terre. Sur la terre, Il a fait appel à la garde de Dieu. Il peut en être de même pour tout croyant à l’imitation de Lui. En tant qu’Homme, le Seigneur Jésus a dû faire face à toutes les tentations auxquelles un être humain peut être confronté. Il a donc souffert de la faim et de la soif et était fatigué.
Le Seigneur Jésus a toujours été le Dieu éternel. Cela n’a pas changé lors de sa venue sur la terre. Dieu ne peut pas cesser d’être Dieu. Le Fils est devenu Homme pour pouvoir conduire les hommes au salut, pour être le chef de ceux qu’Il a sauvés par son œuvre.
En tant qu’Homme, Il est fait à la ressemblance des hommes, de nous (Php 2:7), mais « à part le péché » (Héb 4:15). Il sait par expérience ce que signifie traverser un monde hostile. Cela L’a conduit, en tant qu’Homme, à une prière constante pour être gardé. Son seul refuge sur la terre est son Dieu. En cela, Il est un exemple impressionnant pour nous et pour tous les siens à toutes les époques. Il montre comment une personne est vraiment homme, l’homme tel que Dieu l’a voulu.
Cette prière pour être gardé sera aussi celle du reste fidèle au milieu des impies lors de la grande tribulation.
2 - 3 Tu es le Seigneur
2 Tu as dit à l’Éternel : Tu es le Seigneur, ma bonté [ne s’élève] pas jusqu’à toi. 3 [Tu as dit] aux saints qui sont sur la terre, et aux excellents : En eux sont toutes mes délices.
Au verset 2, David parle plus en détail de sa relation avec son Dieu. Comme mentionné, David est avant tout un type de Christ. En tant qu’Homme, Christ confesse l’Éternel comme le Seigneur, Adonai, c’est-à-dire le souverain Dominateur. Il montre qu’en tant qu’Homme, Il s’est soumis au Seigneur (Adonai) et est devenu le serviteur obéissant (Php 2:6-8). Il a fait tout ce que Dieu Lui a dit. Cette soumission, Il l’a exprimée en entrant dans le monde (Héb 10:5-7), et cela a déterminé tout son chemin sur la terre.
C’est aussi ce qui caractérise le reste fidèle dans l’avenir. Ils ne veulent rien faire d’autre que la volonté de Dieu. C’est aussi la caractéristique de tous ceux qui se convertissent à notre époque, celle de l’église sur la terre. Nous le voyons chez Paul qui, immédiatement après sa conversion, demande : « Que dois-je faire, Seigneur ? » (Act 22:10).
La traduction littérale de la deuxième ligne du verset 2 est : « Je n’ai rien de bien en dehors de toi. » Le sens est : ‘Je ne possède rien d’autre que toi dans ce monde, il n’y a rien qui me donne du bonheur que toi seul.’ Encore une fois, ce que dit David est pleinement vrai du Seigneur Jésus et constitue aussi la confession du reste fidèle. Le Seigneur Jésus dit ici que le Père est tout pour Lui. Sa vie sur la terre a été marquée par sa relation avec son Père. Il a tout fait avec et pour Lui.
Dieu attend de tous les rachetés qu’ils le confessent avec leur cœur, à la fois envers Lui et envers le Seigneur Jésus. Le Fils est « [le] Premier-né d’entre les morts, afin qu’en tout il tienne, lui, la première place » (Col 1:18). Il a droit à notre « premier amour » (Apo 2:4), qui est notre amour complet.
La phrase, commencée au verset 2, ajoute quelque chose au verset 3. Le Seigneur Jésus dit au verset 2 qu’Il n’a aucun bien en dehors de Dieu. Au verset 3, Il ajoute qu’Il trouve toutes ses délices en « les saints qui sont sur la terre ». Son amour pour Dieu est inextricablement suivi de son amour pour les croyants (cf. Pro 8:31b).
« Les saints » ne sont pas les saints anges, car ils sont dans le ciel. Les anges sont parfois appelés ‘saints anges’, mais ils ne sont nulle part appelés ‘saints’. Ce ne sont pas non plus les saints de l’église, car l’église appartient au ciel selon sa position et, en Christ, elle est déjà dans le ciel (Éph 1:3).
« Les saints » sont le reste fidèle d’Israël, le peuple terrestre de Dieu. Sur eux se fixent les yeux de l’Éternel (Psa 101:6). Ils se consacrent à Dieu et se sanctifient devant Lui, à la suite de Christ, qui fait de même. Ces saints sont aussi appelés « les excellents » ou mieux « les glorieux ». Les ‘saints’ sont les ‘glorieux’ parce qu’ils sont associés au glorieux, qui est Christ. Pour nous, Dieu nous voit dans la gloire de Christ que nous avons reçue de Lui et en Lui (Jn 17:22 ; cf. Éph 1:6).
Christ est associé à ces saints. Avec eux, Il occupe la même position devant Dieu, comme il est écrit : « En effet, et celui qui sanctifie [c’est-à-dire Christ] et ceux qui sont sanctifiés [c’est-à-dire les saints, les croyants], sont tous d’un » (Héb 2:11). Des saints, Christ dit ici : « En eux sont toutes mes délices ». Nous voyons cela s’exprimer de manière remarquable lorsqu’Il se fait baptiser par Jean le baptiseur. En se laissant baptiser, Il se fait un avec les siens (cf. Pro 8:31b).
En se faisant baptiser, Christ rejoint ceux qui, « confessant leurs péchés », se sont fait baptiser par Jean (Mt 3:5-6,13-16). Le fait qu’Il les rejoigne, mais qu’Il soit en même temps bien au-dessus d’eux, ressort clairement de ce que le Père dit à toutes les personnes présentes immédiatement après son baptême : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai trouvé mon plaisir » (Mt 3:17). Le Père indique clairement qu’au milieu d’eux, Il est le Fils unique de Dieu. Il n’a pas de péchés à confesser, car Il est sans péché.
Nous voyons ici l’illustration de ce que la parole de Dieu nous dit à nous, croyants du Nouveau Testament, à propos de l’amour de Dieu et de l’amour de ceux qui Lui appartiennent. Celui qui dit aimer Dieu aimera aussi le peuple de Dieu. Ces deux aspects sont inséparables dans la nouvelle nature du croyant (1Jn 5:1-2). Tu mens si tu dis que tu aimes Dieu alors que tu hais ton frère.
4 Pas d’hommage aux idoles
4 Les misères de ceux qui courent après un autre seront multipliées : je ne répandrai pas leurs libations de sang, et je ne prendrai pas leurs noms sur mes lèvres.
Dans ce verset, David parle des « misères de ceux qui courent après un autre ». Celui qui ne trouve pas son seul bien en Dieu et n’a donc pas de communion avec les croyants, est profondément orienté vers « un autre » que sont les idoles. Il va chercher ces idoles et leur fait des libations, à ces idoles il fait don d’une abondance de temps et d’efforts. Cela s’applique à la masse apostate du peuple de Dieu dans le futur.
À l’époque du Seigneur Jésus, ce sont les pharisiens et les scribes qui ne recherchent que leur propre honneur. Ils sont leur propre idole. Appliqué à notre époque, nous le voyons dans l’hommage rendu aux stars de cinéma, aux sportifs, à l’apparence, à la richesse ou à toute autre chose pour laquelle quelqu’un a une admiration idolâtre. La misère qui frappe quelqu’un qui coure « après un autre », qui adore d’autres dieux, c’est à lui-même qu’il la fait (cf. 1Tim 6:9-10).
Pour David, et aussi pour les saints, le reste fidèle, c’est évident. Il n’y prête pas du tout attention. Une libation est une offrande versée sur l’offrande principale. Dans le culte israélite, il s’agit d’une offrande de vin (cf. 2Tim 4:6). Ici, c’est une offrande de sang, ce qui signifie qu’il s’agit d’une offrande idolâtre. Les offrandes aux idoles, même sous leur moindre forme, il ne les offrira jamais (cf. Mt 4:9-10). Même les noms des idoles, David ne les prend pas sur ses lèvres, car les mentionner reviendrait à leur accorder trop de crédit. Il les ignore complètement.
Au temps de la fin, la masse incrédule du peuple juif adorera l’Antichrist et tombera dans l’idolâtrie (Jn 5:43 ; Mt 12:43-45). Cela se verra par la marque de la Bête qu’ils auront fait mettre sur leur main droite ou sur leur front. Les fidèles, les saints, ne prendront même pas le nom de la Bête et des autres idoles sur leurs lèvres pour le prononcer (cf. Exo 20:3-5 ; 23:13 ; Osé 2:16 ; Zac 13:2). Leur fidélité à Dieu leur vaudra la haine et la persécution de l’Antichrist.
Si nous voulons être fidèles à Dieu et ne participer à aucune des myriades de formes d’idolâtrie moderne, en particulier celles qui découlent du matérialisme ambiant, nous éprouverons la même chose (2Tim 3:12).
5 - 6 Ma part
5 L’Éternel est la part de mon héritage et de ma coupe ; tu maintiens mon lot. 6 Les cordeaux sont tombés pour moi en des lieux agréables ; oui, un bel héritage m’a été attribué.
Dans ces versets suit le grand contraste avec les idolâtres. David parle d’abord de l’Éternel lui-même (verset 5), puis de tout ce qu’il a reçu (verset 6). Il – et chaque homme craignant Dieu qui fera partie du reste fidèle à l’avenir – renonce à toute idole de la manière la plus claire parce qu’en l’Éternel lui-même, il a tout ce qui remplit son cœur.
Une idole, n’importe quelle idole, ne reçoit aucune attention, pas même la moindre comme prononcer son nom. Toute son attention va à l’Éternel, qui est sa seule « part ». On le voit aussi avec les Lévites, dont l’Éternel est aussi la seule part (Deu 10:9 ; 18:1-2 ; Jos 13:33 ; Ézé 44:28). L’expression est aussi utilisée pour désigner la portion appropriée d’un animal sacrifié (Lév 6:10).
L’Éternel est aussi sa coupe, ce qui parle de toutes les bénédictions qu’il reçoit en accomplissement de toutes les promesses qui lui ont été faites. Par conséquent, il est encouragé, rafraîchi et soutenu. La coupe parle des nombreuses bénédictions qu’il a reçues, mais ce qu’il dit, c’est que l’Éternel est sa coupe. Il ne se préoccupe pas en premier lieu du don, mais de celui qui le donne.
En cela, David est aussi un exemple pour nous. Nous pouvons appliquer cela à nos bénédictions spirituelles. Cela nous amènera à une grande admiration pour celui qui les donne. Celui qui donne les bénédictions est toujours bien plus grand que les bénédictions. Cela nous amène à l’adoration.
Que l’Éternel soit sa part et sa coupe, il ne le voit pas comme son propre mérite, mais comme lui étant assigné par le « lot », c’est-à-dire déterminé par Dieu (cf. Jn 15:16a). Josué a utilisé le sort pour répartir la terre entre les tribus qui n’avaient pas encore d’héritage. De cette façon, la part de chaque tribu a été déterminée par Dieu (Jos 18:6).
David dit aussi que Dieu « maintient » la part qui lui a été attribuée. Cela établit de façon inébranlable qu’il l’obtiendra aussi. Le contraste est saisissant avec ce que possèdent les insensés. Tout cela leur échappera, peut-être de leur vivant et en tout cas à leur mort.
Au verset 1, David demande si Dieu le garde. Au verset 5, il dit que Dieu maintiendra ou gardera ce qui lui a été attribué. Il en est de même pour nous et l’héritage qui nous avons reçu. En vertu de la résurrection du Seigneur Jésus, l’héritage nous est conservé dans les cieux, tandis que nous sommes nous-mêmes gardés pour l’héritage par la puissance de Dieu (1Pie 1:3-5).
Après l’attribution de l’héritage par le lot, suit le mesurage avec des « cordeaux » (verset 6; cf. Am 7:17 ; Zac 2:1). Cela délimite l’héritage des héritages des autres et permet de voir l’héritage. Cela provoque un ravissement pour la beauté de l’héritage, qui s’exprime par une exclamation jubilatoire : « Oui, un bel héritage m’a été attribué. » Les bénédictions sont écrasantes parce que l’Éternel est l’héritage. Cela signifie que celui qui craint Dieu partage en tout ce qui appartient à Dieu.
Si nous appliquons cela au Seigneur Jésus, son héritage consiste en tout ce qu’Il a créé. Il reçoit cet héritage en vertu de son œuvre de la croix, où Il a racheté l’héritage pour Dieu (Apo 5:1-9).
7 - 8 Conseil et soutien
7 Je bénirai l’Éternel qui me conseille ; même durant les nuits mes reins m’enseignent. 8 Je me suis toujours proposé l’Éternel devant moi ; parce qu’il est à ma droite je ne serai pas ébranlé.
Ici commence la deuxième moitié du psaume qui, comme la première moitié, débute par une déclaration de confiance de foi. La confiance de foi est maintenant devenue si sûre que David peut commencer cette deuxième moitié par une louange. Il bénit Dieu pour le conseil qu’Il lui a donné (verset 7). Il le guide par son conseil alors qu’il traverse le pays le jour.
Nous voyons aussi cela en perfection avec le Seigneur Jésus. Par exemple, parce qu’Il s’est laissé guider par le conseil de Dieu, Il se trouve au puits de Jacob au bon moment pour y rencontrer une femme et lui offrir le don de Dieu (Jn 4:4-10). Dieu est la personne toujours présente dans sa vie. Il a vécu sur la terre en étroite communion avec Lui. Dieu L’appelle « mon compagnon » (Zac 13:7). Il n’y a jamais eu un seul moment où Il a détourné son regard de Lui.
David est ouvert au conseil de Dieu non seulement pendant la journée, mais aussi pendant la nuit. Même à ce moment-là, il s’attarde sur l’enseignement que l’Éternel lui donne et grâce auquel il reçoit l’intelligence nécessaire pour discerner ce qui est important. La nuit, ce sont ses reins qui l’enseignent. Les reins symbolisent la partie interne, intérieure de l’homme, où réside la sagesse (Job 38:36). Ils symbolisent la sagesse qui permet de discerner ce qui est utile et ce qui est inutile, voire nuisible. Le Saint Esprit utilise la parole de Dieu pour donner de l’intelligence et discerner la volonté de Dieu.
Dans le corps, les reins constituent un système de purification particulier. Ils sécrètent dans le corps ce qui n’est pas bon et retiennent ce qui est bon. C’est la sagesse. Au sens spirituel, ils représentent la pureté des sentiments intérieurs. Le Seigneur Jésus est parfaitement pur dans ses sentiments les plus profonds et les plus secrets. Cela est évident lorsqu’Il écoute son Dieu dans la nuit. Tout en Lui est concentré sur Dieu.
Dans sa méditation, Il a les yeux constamment fixés sur l’Éternel, son Dieu (verset 8). Nous voyons cela dans tout le chemin qu’Il parcourt, que nous lisons dans les Évangiles (Jn 14:31). C’est un indice important pour nous. Si nous sommes engagés dans la parole de Dieu afin d’en recevoir des conseils et des enseignements sur la voie que nous devons suivre, nous ne connaîtrons cette voie que si nous nous tournons constamment vers le Seigneur Jésus dans ce processus.
David s’est « toujours proposé l’Éternel devant » lui. Pour nous, il est important de toujours regarder le Seigneur Jésus. De ce fait, nous apprenons à mieux Le connaître, ce qui nous fera parcourir notre chemin sur la terre avec d’autant plus d’assurance. Par conséquent, nous verrons aussi qu’Il est à notre droite. La main droite représente la force. Il nous donne la force de marcher à la gloire de Dieu et veille avec sa force à ce que nous n’ébranlions pas.
La main droite représente aussi la place d’honneur. Le Seigneur Jésus a toujours donné à Dieu la place d’honneur, la plus haute place dans sa vie. Pour nous, le fait que Dieu soit à notre droite signifie que nous Lui donnons la place d’honneur, la plus haute place dans notre vie. Cette dépendance donne une joie sans précédent dans le cœur et la préservation du corps, même lorsque le corps est dans la mort. C’est ce que nous entendons dans les derniers versets de ce psaume.
9 - 11 Le chemin de la vie
9 C’est pourquoi mon cœur se réjouit, et mon âme s’égaie ; même ma chair reposera en assurance. 10 Car tu n’abandonneras pas mon âme au shéol, tu ne permettras pas que ton saint voie la corruption. 11 Tu me feras connaître le chemin de la vie ; ta face est un rassasiement de joie, il y a des plaisirs à ta droite pour toujours.
L’expression « c’est pourquoi » indique une conclusion à partir de ce qui précède (verset 9). David a reconnu Dieu comme son Seigneur souverain, Adonai, et a eu recours à Lui (versets 1-2). Tout en rejetant toute idolâtrie, il a fait l’expérience de la bonté de Dieu (versets 3-8).
« C’est pourquoi » il a de la joie dans son cœur, et son âme, littéralement sa gloire, s’égaie (cf. Lc 10:21 ; Héb 12:2). Son « cœur » est le centre de son existence. C’est à partir de là que sa vie est gouvernée. Son cœur est constamment en communion avec Dieu. Le mot « âme » a le sens de toute la valeur de son être intérieur, de tous ses sentiments pour Dieu. Il se sent également en sécurité en ce qui concerne sa « chair » c’est-à-dire son « corps ». « Mon cœur », « mon âme » et « ma chair » ou « mon corps » constituent l’homme tout entier, comme le Nouveau Testament parle de « votre esprit, votre âme et votre corps » (1Th 5:23).
Pierre, dans son discours en Actes 2, cite ce verset comme preuve des Écritures pour la résurrection du Christ (Act 2:25-31). Ce n’est pas une invention des auteurs de ce commentaire, mais c’est le commentaire de l’Écriture, inspiré par le Saint Esprit, sur ce qui est écrit dans ce psaume. C’est pourquoi il est nécessaire de citer ici les versets d’Actes 2.
David écrit ce psaume dix siècles avant l’époque du discours de Pierre. Il écrit à la première personne ‘je’. Pourtant, il ne peut pas écrire sur lui-même. Après tout, il est mort, a été enterré et, lorsque Pierre cite ce passage, il n’est toujours pas ressuscité. David est aussi un prophète qui écrit sur un autre, le Seigneur Jésus.
Personne d’autre que le Seigneur Jésus n’a suivi son chemin sans détourner un instant son regard de Dieu, son Père. Il a toujours vu Dieu, son Père, devant Lui. Toujours, aussi, Il Le connaissait à côté de Lui (Jn 8:29). Sa communion avec son Dieu Lui a donné de la joie dans son cœur, qu’Il a exprimée avec sa bouche même à l’époque où Il a expérimenté le rejet (Mt 11:25).
Grâce à sa communion avec son Dieu, Il avait de l’espoir concernant le repos de sa chair ou de son corps. Il savait qu’Il mourrait la mort du pécheur, mais Il a fait face à cette mort avec le Père devant et à côté de Lui, regardant en avant vers la joie qui viendrait après (Héb 12:2). Il savait que Dieu n’abandonnerait pas son âme au shéol (verset 10). Le shéol est l’endroit où les âmes des morts se rendent immédiatement après la mort, le royaume des morts. Dans la citation de Pierre, tirée de la Septante – la traduction grecque de l’Ancien Testament – on trouve le mot hadès, la traduction grecque de shéol.
Ensuite, la citation dit que Dieu « n’abandonnera » pas l’âme de Christ à l’hadès. Cela signifie que Dieu n’abandonnerait pas l’âme de Christ au royaume des morts. Christ était le « Saint » de Dieu qui a vécu dans une fidélité parfaite à l’alliance en tant que l’homme pieux de Dieu à son honneur. Il a souffert les douleurs de la mort dans son âme pour tous ceux qui croient à Lui pendant les trois heures de ténèbres de la croix, sous le jugement de Dieu. Après sa mort, son âme est allée au paradis (Lc 23:43). Tout incrédule souffrira dans l’hadès et finalement éternellement en enfer.
Après sa mort, Christ a été déposé dans le tombeau, mais son corps n’a pas vu « la corruption ». C’est-à-dire que son corps n’a pas été affecté par la corruption de la mort. Même dans sa mort, il était ‘le Saint’ de Dieu. C’est pourquoi, après un court séjour dans le tombeau – « pour un peu de temps » (Héb 2:9) – Il a été ressuscité. Grâce à son œuvre, le croyant du Nouveau Testament sait que son esprit et son âme sont avec le Seigneur immédiatement après sa mort (2Cor 5:8 ; Php 1:23), alors que son corps est dans le tombeau. Son corps réapparaîtra du tombeau à la venue du Seigneur Jésus pour les siens, mais renouvelé, et uni à son esprit et à son âme (1Th 4:16 ; 1Cor 15:52).
Après avoir entendu Christ parler de sa mort et de la garde sûre de Dieu dans la citation, nous L’entendons ensuite parler de la vie et de la joie (verset 11). Il parle ici de sa résurrection. Il s’agit de la vie et de la joie après qu’Il a traversé la mort. Après la résurrection, le chemin de la vie est ouvert et fait connaître. La vie dans la résurrection est une vie pleine de joie, c’est vivre avec l’œil fixé sur la face de Dieu. Au sens spirituel, cela s’applique aujourd’hui à tout croyant qui garde les yeux fixés sur Christ. Une telle personne emprunte toujours le chemin de la vie, même s’il passe par la mort.
Ce chemin de la vie, Dieu l’a fait connaître au Seigneur Jésus et donc aux siens. Le chemin de la vie est toujours le chemin à travers la mort. Dieu ressuscite les morts. Il est à l’origine de ce chemin, car Il est la vie, Il est le Dieu vivant, la vie est uniquement en Lui. Ce n’est pas tant le chemin qui mène à la vie que le chemin sur lequel on jouit de la vie. C’est le chemin marqué par la vie (cf. Psa 25:9-10).
La vie au sens plein du terme et la joie vont de pair. Sur le chemin de la vie, il y a « un rassasiement de joie » parce que c’est un chemin devant la « face » de Dieu, indiquant sa présence constante. C’est seulement sur ce chemin, seulement dans une vie de communion avec Lui, qu’il y a un rassasiement de joie. C’est le cas à la fois dans cette vie et dans la vie après cette vie.
Il en est de même pour les « plaisirs » qui se trouvent à sa « droite ». Elles sont là « pour toujours ». Par « plaisirs », on entend une vaste quantité de choses agréables qui réjouiront nos cœurs encore et encore, sans interruption. Il n’y a pas un instant où il n’en est pas ainsi. Dans le présent comme dans l’avenir, Il est puissant – la main droite parle de puissance – pour donner ces plaisirs à tous ceux qui sont reliés à Lui dans le monde de la résurrection. Sa face et sa main droite représentent sa personne et ses actes, ce qu’Il donne et ce qu’Il fait.
Psaume 17