Introduction
Ce psaume raconte ce que l’Éternel a fait pour accomplir son alliance avec Abraham. Le psalmiste décrit les grands actes de puissance de Dieu à l’origine de son peuple, actes dont le peuple doit se souvenir avec gratitude. Il chante la fidélité de l’Éternel envers son peuple.
Au Psaume 104, nous trouvons la gloire de l’Éternel en lien avec la création. Aux Psaumes 105-106, nous trouvons la gloire de l’Éternel en lien avec son peuple Israël. Le Psaume 105 décrit les voies de l’Éternel avec son peuple avant la loi du Sinaï, c’est-à-dire les voies de la grâce de Dieu. La base de ces voies est l’alliance qu’Il a faite avec Abraham.
Nous voyons un exemple des voies de la grâce de Dieu dans la famille de Jean le baptiseur dans l’Évangile selon Luc, que l’on pourrait appeler l’Évangile de la grâce de Dieu. Le nom de sa mère est Elisabeth, ce qui signifie ‘Dieu a promis’ (alliance). Son père s’appelle Zacharie, ce qui signifie ‘l’Éternel s’est souvenu’. Le nom de leur fils, Jean, signifie ‘l’Éternel est gracieux’. Cela signifie que la fidélité de l’Éternel à son alliance n’est possible que par la voie de sa grâce, par le médiateur qui a versé le sang de la nouvelle alliance. Nous le reconnaissons ici au Psaume 105.
Le psaume commence au début de l’histoire d’Israël et se termine par l’entrée du peuple dans le pays promis. Nous trouvons ces événements décrits dans la section qui va de la Genèse 15 à l’Exode 17. Pas un mot n’est dit sur les péchés et les déviations du peuple de Dieu. Le Psaume 105 ne parle que de ce que Dieu a fait. Le reste fidèle du peuple est finalement conduit dans le pays promis (versets 44-45).
Le Psaume 106 décrit les voies de l’Éternel avec son peuple après la loi sur le Sinaï, c’est-à-dire l’échec du peuple par sa rébellion et ses péchés. Ce psaume passe outre la période décrite au Psaume 105.
Nous pouvons comparer la différence entre les deux psaumes à la différence entre les livres des Chroniques et des Rois. Les livres des Chroniques mettent l’accent sur la grâce de Dieu, tandis que les livres des Rois mettent l’accent sur la responsabilité (défaillante) de l’homme, le peuple Israël.
L’histoire de la grâce de Dieu envers Israël, décrite au Psaume 105, est l’histoire d’Abraham (versets 7-15), de Joseph (versets 16-22) et de Moïse (versets 23-43). Comparez le discours d’Étienne en Actes 7 dans lequel il parle aussi de l’histoire d’Abraham (Act 7:2-8), de Joseph (Act 7:9-16) et de Moïse (Act 7:17-43). Au Psaume 105, nous trouvons dans l’histoire d’Abraham la promesse de la grâce de Dieu, en Joseph la source de la grâce de Dieu, à savoir la souffrance de Christ, et en Moïse l’effet de la grâce de Dieu, la rédemption du peuple.
1 - 6 Les activités du peuple de Dieu
1 Célébrez l’Éternel, invoquez son nom ; faites connaître parmi les peuples ses actes ! 2 Chantez-lui, chantez-lui des cantiques ! Méditez toutes ses œuvres merveilleuses. 3 Glorifiez-vous de son saint nom ; que le cœur de ceux qui cherchent l’Éternel se réjouisse ! 4 Recherchez l’Éternel et sa force, cherchez continuellement sa face ; 5 souvenez-vous des œuvres merveilleuses qu’il a faites, de ses prodiges et des jugements de sa bouche, 6 Vous, descendance d’Abraham, son serviteur ; vous, fils de Jacob, ses élus.
En 1 Chroniques 16, nous retrouvons presque mot pour mot les paroles des versets 1-15 de ce psaume. Là, les paroles utilisées ici sont attribuées à David (1Chr 16:7-22). Le fait qu’aucun poète de ce psaume ne soit mentionné souligne encore plus fortement son contenu comme l’expression de chaque cœur croyant. Ces versets mentionnent d’abord les activités auxquelles le peuple de Dieu est appelé (versets 1-6 ; 1Chr 16:8-13), puis les promesses de Dieu (versets 7-15 ; 1Chr 16:14-22).
Lorsque nous lisons les versets 1-6, nous voyons quelles activités le peuple est appelé à accomplir en tant que descendance d’Israël et de Jacob. Ces activités consistent à célébrer, invoquer, faire connaître (verset 1), chanter, méditer (verset 2), glorifier, se réjouir (verset 3), rechercher, chercher (verset 4) et se souvenir (verset 5).
Le psalmiste commence par appeler l’Éternel, le Dieu de l’alliance, pour qu’Il soit célébré (verset 1). Il dit ensuite que le peuple de Dieu doit invoquer son nom, c’est-à-dire mentionner son nom lorsqu’il parle de ses merveilles. Seuls ceux qui ont une relation d’alliance avec Lui peuvent le faire. Ce lien avec Dieu a aussi un aspect extérieur, envers les nations qui les entourent. « Parmi les peuples », le peuple de Dieu doit témoigner des actes de Dieu. Nous voyons dans ce verset que le peuple est « un saint sacerdoce » pour Dieu (verset 1a ; 1Pie 2:5) et qu’il est aussi « un sacerdoce royal » pour les peuples qui l’entourent (verset 1b ; 1Pie 2:9).
Dans toutes ces activités, les merveilles de l’Éternel deviennent l’objet du cantique et les actes dans lesquels Il se révèle sont exposés, aussi aux peuples. Nous pouvons nous rappeler que pour nous, tout cela est largement surpassé par les merveilles du Seigneur Jésus lors de sa venue dans la chair, son œuvre à la croix, sa résurrection et sa glorification. Quelle raison pour nous de ‘montrer’ tout cela dans l’adoration devant Dieu !
Le peuple de Dieu a toutes les raisons de chanter pour Lui (verset 2). Chanter des cantiques c’est-à-dire psalmodier, c’est chanter accompagné d’instruments de musique. Vient ensuite l’appel suivant : ils doivent méditer « toutes ses œuvres merveilleuses ». Dieu a accompli tant de merveilles pour son peuple. Plusieurs sont mentionnés plus loin dans le psaume. ‘Méditer’ signifie qu’ils réfléchissent aux merveilles de Dieu et en témoignent (cf. Psa 77:12-13).
La gloire du peuple réside en « son saint nom » (verset 3). Le nom de Dieu est saint. C’est ainsi qu’Il s’est fait connaître (Exo 3:15). Qu’ils soient liés à Lui, ou plutôt qu’Il les ait liés à Lui, c’est uniquement son œuvre. Ils ont été sanctifiés par Lui et pour Lui. Ils ne doivent rien à eux-mêmes. Le cœur qui est rempli de l’Éternel, « cherche l’Éternel » (verset 3b), « recherche l’Éternel » (verset 4a) et « cherche continuellement sa face » (verset 4b). Dieu est la source de la joie. Ses actes sont une cause de joie.
L’appel à « rechercher l’Éternel et sa force » (verset 4) est un appel à faire appel à Lui et à sa force pour obtenir de l’aide. Quiconque recherche l’Éternel recherche aussi « sa force » qui s’est manifestée dans son salut. Dieu a montré sa force en faveur de l’homme. Il en résulte le désir de « chercher continuellement sa face », c’est-à-dire de vivre constamment en sa présence. Rechercher l’aide à l’Éternel n’est pas seulement une demande lointaine ; c’est rechercher sa face, ce qui signifie que lui-même vient à nous avec sa force (cf. Psa 23:4 ; 27:8-9 ; Php 3:10 ; Éph 1:19-20).
La dernière chose à laquelle le peuple de Dieu est appelé ici est de se souvenir « des œuvres merveilleuses qu’il a faites, de ses prodiges et des jugements de sa bouche » (verset 5). Chacune des merveilles qu’Il a accomplies mérite qu’on y se souvient et qu’on s’en émerveille. Les merveilles sont des événements qui provoquent l’étonnement. Le psalmiste en mentionne deux aspects : ses prodiges et des jugements de sa bouche.
Ces merveilles sont des prodiges ou des signes, c’est-à-dire des merveilles qui ont un sens, un message. Dans ce cas, la merveille est que Dieu a soutenu le message de Moïse. Ces signes sont une affirmation, un sceau, pour le message qui est apporté (cf. Mc 16:20). Ces merveilles sont aussi des jugements, ce qui signifie que Dieu a vaincu les ennemis et leurs dieux de manière merveilleuse. Il a prononcé ses jugements sur les ennemis. Par conséquent, son peuple n’a rien à craindre d’eux.
L’appel à toutes ces activités est lancé à un peuple qui entretient une relation particulière avec Lui. Cette relation est exprimée par deux noms, chacun avec un ajout différent. Il s’agit de la « descendance d’Abraham », à laquelle est ajouté « son serviteur » (verset 6a). L’histoire du peuple, un peuple destiné à servir Dieu, commence avec le patriarche Abraham.
Ils sont aussi les « fils de Jacob », auxquels s’ajoutent « ses élus » (verset 6b). Dans « fils de Jacob », l’accent est mis sur la faiblesse de leur consécration à Dieu et sur les mauvaises voies que le peuple a prises. C’est aussi pourquoi il est si beau que juste après ce nom, nous trouvions l’ajout « ses élus », qui parle du fait que Dieu les a élus malgré leur faiblesse et leurs mauvaises voies.
7 - 11 L’alliance de Dieu
7 Lui, l’Éternel, est notre Dieu ; ses jugements [s’exercent] sur toute la terre. 8 Il s’est souvenu pour toujours de son alliance, de la parole qu’il commanda pour mille générations, 9 [de l’alliance] qu’il a faite avec Abraham, et qu’il a jurée à Isaac, 10 et qu’il a établie pour Jacob comme statut, pour Israël comme alliance perpétuelle, 11 en disant : Je te donnerai le pays de Canaan, le lot de votre héritage.
Le psalmiste fait référence à « l’Éternel » comme étant « notre Dieu » (verset 7). L’Éternel est le Dieu de son peuple. Il a aussi la domination sur « toute la terre », ce qu’Il prouve en laissant tomber ses jugements sur elle. Nous le voyons plus loin dans le psaume, où Il laisse ses jugements s’abattre sur l’Égypte. Ces jugements sont liés à ce que l’Égypte a fait à son peuple. Son peuple est son peuple d’alliance.
Il pense toujours à son alliance avec son peuple, une alliance qui est « pour toujours » (verset 8 ; Lc 1:72). Lorsque Dieu pense à son alliance, cela signifie qu’Il l’accomplit. Dans cette alliance, Il a fait des promesses qui sont tenues « pour mille générations » (cf. Deu 7:9). De nombreuses générations peuvent s’écouler et de grands changements peuvent se produire, mais Dieu n’oubliera jamais son alliance. Il y pense et accomplit chaque promesse à la lettre.
C’est l’alliance « qu’Il a faite avec Abraham » (verset 9 ; Gen 15:18-21). C’est une alliance avec Abraham personnellement et, à travers lui, avec sa descendance. Il a confirmé cette alliance par un serment à Isaac (Gen 22:16 ; 26:2-5,23-24). C’est pourquoi son accomplissement ne dépend pas de l’homme.
Il a aussi établi son alliance « pour Jacob comme statut » et « pour Israël comme alliance perpétuelle » (verset 10 ; Gen 17:7 ; 28:13-15 ; 35:9-13). Ce que Dieu a établi est aussi solide que le roc et ne peut être défait par aucun être humain, pas même par Jacob dans son infidélité. Jacob a été fait Israël, c’est ‘prince de Dieu’, par Dieu. L’alliance de Dieu avec Jacob est un statut établi pour Jacob et une alliance éternelle pour Israël. Aucun être humain ne peut changer cela.
En bref, il s’agit de l’élection gracieuse de Dieu et de ses promesses irrévocables (Rom 11:29 ; Lév 26:42-45), le tout en vue de la terre de Canaan comme héritage (verset 11). Avec tant de bénédictions et de certitudes, le cœur ne peut rester insensible et la bouche ne peut rester silencieuse.
Dieu a parlé, ce qui est souligné par les mots « en disant ». Ce que Dieu dit, ses paroles, est toujours vrai et fiable (Héb 6:13-18). Dieu ne peut pas mentir. C’est pourquoi nous pouvons être certains qu’Il fera ce qu’Il dit. Il a dit : « Je te donnerai le pays de Canaan, le lot de votre héritage. » Sa parole est sa garantie. Il tient sa promesse. Cela a été prouvé, car Il a fait entrer son peuple en Canaan.
12 - 15 La protection de l’Éternel
12 Ils étaient alors un petit nombre d’hommes, peu de chose, étrangers dans le [pays], 13 et allant de nation en nation, d’un royaume vers un autre peuple. 14 Il ne permit à personne de les opprimer, et il reprit des rois à cause d’eux : 15 Ne touchez pas à mes oints, et ne faites pas de mal à mes prophètes.
Dès leur plus jeune âge, quand ils étaient « un petit nombre d’hommes », Dieu prenait soin d’eux (verset 12). Le fait qu’ils n’étaient en effet que peu nombreux est souligné par l’ajout « peu de chose ». Ils étaient des proies faciles pour les personnes malveillantes et les bandes de maraudeurs. Ils étaient également des « étrangers », des personnes sans aucun droit de résidence ou de protection (cf. Héb 11:9). Mais Dieu les protégeait.
Ainsi, ils allaient « de nation en nation » et « d’un royaume vers un autre peuple » (verset 13). Abraham partait d’Ur des Chaldéens (Gen 11:31). Il venait en Canaan (Gen 12:4-6), il s’est rendu en Égypte (Gen 12:10-20) et il habitait comme étranger à Guérar, ville des Philistins (Gen 20:1).
Mais Dieu était avec eux. Il les défendait et « ne permit à personne de les opprimer » (verset 14). Il « reprit » même « des rois à cause d’eux ». Aucun mortel ordinaire et aucun dirigeant n’a pu poser la main sur le peuple élu de Dieu sans qu’Il ne le réprimande.
Le Pharaon d’Égypte et Abimélec des Philistins en ont fait l’expérience (Gen 12:17-20 ; 20:1-18 ; 26:6-11). Dieu leur a dit en des termes clairs et menaçants : « Ne touchez pas à mes oints, et ne faites pas de mal à mes prophètes » (verset 15). C’est ainsi qu’Il les protégeait. Il veillait à ce qu’aucun mal ne soit fait à ceux à qui Il avait fait des promesses.
Les oints de Dieu sont ceux qu’Il a élus pour Lui, ceux qu’Il a mis à part pour Le servir. Ils appartenaient à Dieu comme ceux qui étaient sanctifié par Lui. Abraham est appelé prophète (Gen 20:7). Isaac et Jacob peuvent aussi être appelés prophètes. Isaac a fait une prophétie sur Jacob (Gen 27:28-29) et Jacob a fait des prophéties sur ses fils (Gen 49:1).
Les versets 12-15 décrivent le passé du peuple, sa faiblesse et sa vulnérabilité. Ils montrent comment nous aussi pouvons nous sentir dans le monde. Puis, on rappelle au peuple comment, dans ces circonstances, alors qu’il semblait être la proie de forces hostiles, Dieu l’a défendu.
16 - 22 Joseph
16 Et il appela la famine sur la terre ; il brisa tout le bâton du pain. 17 Il envoya un homme devant eux : Joseph fut vendu pour être esclave. 18 On serra ses pieds dans les entraves, son âme entra dans les fers, 19 Jusqu’au temps où arriva ce qu’il avait dit : la parole de l’Éternel l’éprouva. 20 Le roi donna l’ordre de le mettre en liberté ; le dominateur des peuples le relâcha. 21 Il l’établit seigneur sur sa maison, et gouverneur sur toutes ses possessions, 22 Pour soumettre ses princes à la volonté [de Joseph], et pour qu’il rende sages ses anciens.
Nous lisons ensuite que Dieu a fait venir la famine sur la terre où vivaient Jacob et ses fils (verset 16). Il s’est pleinement impliqué dans leur protection, mais aussi dans leur épreuve. « Il brisa tout le bâton du pain. » Cela signifie qu’ils n’avaient pas une seule bouchée de nourriture qui leur donnerait la force de vivre. Le soutien du pain leur a été ôté (Ésa 3:1).
La raison pour laquelle Dieu a fait cela n’est pas mentionnée ici. Nous en lisons plus à ce sujet en Genèse 41-44. Nous y lisons que Dieu voulait que les frères de Joseph se repentent. C’est aussi ce qu’Il veut faire avec le reste fidèle à l’avenir : les amener à la tribulation pour les purifier (Mal 3:2-3). Ici, l’important est que Dieu avait déjà prévu quelqu’un pour nourrir son peuple. Dieu envoie l’adversité dans la vie du croyant parce qu’Il veut réaliser des plans de bénédiction dans sa vie (Rom 8:28).
Il leur avait envoyé Joseph (verset 17), comme Joseph lui-même en témoignera plus tard (Gen 45:7-8 ; 50:20). Le psalmiste décrit la manière dont Dieu a agi. C’est un chemin d’humiliation profonde. Cela a commencé par sa vente pour être esclave. Nous savons par le récit de Genèse 37 que ses frères l’ont vendu (Gen 37:28). Cela n’est pas mentionné ici. Il s’agit du chemin que Dieu avait décidé de traiter l’homme qui allait fournir du pain à son peuple.
Après que ses frères eurent vendu Joseph comme esclave, il finit en Égypte et en prison. Nous lisons ici ce que cela signifiait : « On serra ses pieds dans les entraves, son âme entra dans les fers » (verset 18). Nous ne lisons pas cela en Genèse 39. Là, nous lisons qu’il a été emprisonné pour sa fidélité à Dieu (Gen 39:7-20). Il a été traité comme un criminel de haut rang et ses pieds ont été enchaînés pour l’empêcher de marcher. Le fait que son âme entra dans les fers signifie qu’il souffrait intérieurement de ce qui lui était fait.
Dieu avait fixé une limite à cette épreuve sévère. Lorsque sa parole se réalisa – nous pouvons penser à l’accomplissement du songe du Pharaon, dont Dieu révéla le sens à Joseph (Gen 41:14-44) – l’emprisonnement de Joseph prit fin (verset 19). Et comment Joseph a-t-il enduré ce tourment ? Dieu était avec lui tout le temps avec sa promesse. Par cette promesse, Joseph a été « mis à l’épreuve » (cf. Job 23:10). Dieu veut utiliser chaque épreuve de notre vie pour nous tester. Tester, c’est nous rendre, ou rendre notre foi, purs et propres, afin que nous ne visions que Lui et non nous-mêmes ou nos propres intérêts (cf. 1Pie 1:7).
Lorsque l’œuvre de Dieu avec Joseph fut accomplie, « le roi donna l’ordre de le mettre en liberté » (verset 20). Cet acte de libération est souligné par la répétition de la même chose dans d’autres mots : « Le dominateur des peuples le relâcha ». Nous savons que c’était l’œuvre de Dieu dans le roi et que Dieu est en fait ‘le dominateur des peuples’. Il avait donné au Pharaon un songe qu’aucun des sages du roi ne pouvait interpréter. Seul Joseph pouvait le faire grâce à l’intelligence que Dieu lui avait donnée. C’est pourquoi le roi appela Joseph à lui (Gen 41:8,14-16).
Après l’explication et les conseils que Joseph a donnés sans qu’on le lui demande, le Pharaon – qui dans le livre de la Genèse, en sa qualité de souverain du monde, est une image de Dieu – établit Joseph « seigneur sur sa maison, et gouverneur sur toutes ses possessions » (verset 21 ; Gen 41:38-40 ; Act 7:10). Après le Pharaon, Joseph devint l’homme le plus puissant du pays. Il reçut l’autorité « pour soumettre ses princes à » sa volonté et « pour qu’il rende sages ses anciens » (verset 22). En Joseph, nous voyons la rare combinaison du pouvoir et de la sagesse. Nous ne voyons cela à la perfection que dans le Seigneur Jésus, dont Joseph est une belle image.
Dans les relations de Dieu avec Joseph pour accomplir sa parole, sa promesse, se trouve une leçon encourageante pour nous. Nous pouvons avoir confiance que Dieu connaît tous nos problèmes et qu’Il a déjà préparé une solution pour eux. Il supervise et dirige tout pour le bien des siens. Souvent, nous ne pouvons voir comment Il le fait que rétrospectivement. Sur le moment, nous nous demandons comment les choses vont tourner au mieux.
Nous le voyons aussi avec Joseph. Qui aurait pu imaginer que Dieu enverrait Joseph en Égypte pour être une bénédiction pour son père et ses frères dans le besoin ? Pour Jacob et ses fils, cette bénédiction est avant tout spirituelle : leur relation avec Joseph est rétablie. La bénédiction est aussi matérielle : ils reçoivent de la nourriture et sont même autorisés à vivre avec Joseph en Égypte.
Le sens profond de ce passage sur Joseph est qu’il est un type du Seigneur Jésus, qui, en tant que Sauveur, a dû suivre un chemin de rejet et de souffrance avant de pouvoir réellement être le Sauveur. Le Seigneur Jésus l’a lui-même exprimé : « Ne fallait-il pas que le Christ endure ces souffrances et qu’il entre dans sa gloire ? » (Lc 24:26). Dans ce psaume, la grâce de Dieu s’exprime par le fait que Dieu lui-même a envoyé son Fils dans le monde pour nous sauver.
23 - 36 Le peuple de Dieu en Égypte
23 Alors Israël entra en Égypte, et Jacob séjourna dans le pays de Cham. 24 [L’Éternel] fit beaucoup multiplier son peuple et le rendit plus puissant que ses oppresseurs. 25 Il changea leur cœur pour qu’ils haïssent son peuple et qu’ils complotent contre ses serviteurs. 26 Il envoya Moïse, son serviteur, et Aaron qu’il avait choisi. 27 Ils opérèrent au milieu d’eux ses signes, et des prodiges dans le pays de Cham. 28 Il envoya des ténèbres et fit venir l’obscurité ; et ils ne se rebellèrent pas contre sa parole. 29 Il changea leurs eaux en sang et fit mourir leurs poissons. 30 Leur terre fourmilla de grenouilles, [jusque] dans les chambres de leurs rois. 31 Il parla, et il vint des mouches venimeuses, et des moustiques dans tout leur territoire. 32 Il leur donna pour pluie de la grêle, un feu de flammes dans leur pays : 33 Il frappa leurs vignes et leurs figuiers, et brisa les arbres de leur territoire. 34 Il parla, et les sauterelles vinrent, et des criquets sans nombre : 35 Ils dévorèrent toutes les plantes dans leur pays, et dévorèrent le fruit de leur sol. 36 Il frappa tout premier-né dans leur pays, les prémices de toute leur vigueur.
Joseph fit venir son père et ses frères en Égypte. Le psalmiste écrit qu’« Israël entra en Égypte » (verset 23). « Israël » signifie ‘prince de Dieu’ ou ‘guerrier de Dieu’. C’est le nom qui désigne les privilèges du peuple. Le nom « Jacob » est aussi mentionné en rapport avec leur caractère étranger « dans le pays de Cham », c’est-à-dire en Égypte. Jacob est le nom qui désigne la faiblesse du peuple.
Dieu fournit aussi les objets de sa promesse en Égypte. Il fit « beaucoup multiplier son peuple » (verset 24 ; Exo 1:7). De cette façon, Il rendit le peuple « plus puissant que ses oppresseurs » (Exo 1:9,12). Le peuple de Dieu grandit toujours à cause des tribulations. Un peuple qui souffre pour Christ est un peuple en croissance.
Puis nous lisons que Dieu a changé le cœur des Égyptiens, « pour qu’ils haïssent son peuple et qu’ils complotent contre ses serviteurs » (verset 25 ; Exo 1:13). Jusqu’à ce moment-là, les Égyptiens avaient été bien disposés envers le peuple de Dieu. Lorsqu’ils ont commencé à représenter une menace, leur bonne volonté s’est transformée en haine. Dieu avait auparavant empêché les peuples et les rois de nuire à ses oints (verset 15). Les Égyptiens commencèrent à opprimer le peuple de Dieu et à imposer un dur travail d’esclave. Nous voyons que l’Éternel contrôle l’histoire du peuple de telle manière que le peuple a besoin du salut. Ici, on nous enseigne la vérité que le peuple de Dieu est un peuple qui doit être sauvé.
Pour cela, Dieu a envoyé un libérateur. Comme Il leur avait déjà envoyé Joseph, Il leur maintenant envoyait Moïse et Aaron (verset 26 ; Exo 3:10 ; 4:14-16). Moïse est le serviteur de Dieu (Exo 14:31 ; cf. versets 6,42), qui représentait Dieu auprès du peuple ; il lui transmettait la parole de Dieu. Aaron a été choisi par Dieu pour être le souverain sacrificateur ; il représentait le peuple auprès de Dieu. Dans Moïse et Aaron, nous voyons une image du Seigneur Jésus en tant qu’apôtre et souverain sacrificateur (Héb 3:1). En tant que ‘serviteur de Dieu’, Moïse est une référence à Christ, le Serviteur de l’Éternel. Il est aussi un type du reste d’Israël dans le futur, les serviteurs de l’Éternel.
Tout comme Joseph au verset 17a, Moïse et son frère Aaron ont été envoyés par l’Éternel pour délivrer Israël. Ils ont été envoyés par Dieu en Égypte pour opérer « ses signes »(cf. Exo 10:2), ainsi que les « prodiges dans le pays de Cham » (verset 27 ; Jér 32:20 ; Mic 7:15). L’Égypte, Mitsraïm en hébreu, était l’un des fils de Cham (Gen 10:6). Les signes et prodiges que Moïse et Aaron ont accomplis étaient des signes et prodiges qui venaient directement de Dieu. Il les a ordonné. Moïse et Aaron n’ont fait que suivre les ordres de Dieu. Ces signes sont des prodiges qui avaient pour but de faire comprendre au Pharaon que Moïse et Aaron avaient été envoyés par l’Éternel, le Dieu d’Israël.
Le psalmiste choisit huit des dix plaies d’Égypte qui ont été accomplis. Il les énumère dans un ordre différent de celui dans lequel ils sont décrits en Exode 7-11. Ces signes commencent et se terminent par les signes les plus importants, le neuvième et le dixième : les ténèbres et la mort. Cela pour indiquer que l’état moral du monde est ténébreux, sans lumière, et que la fin est la mort, la séparation du Dieu vivant.
Un signe signifie quelque chose, c’est un indice, il renvoie à quelque chose ; un prodige est quelque chose de surnaturel, son origine n’est pas humaine, mais divine. C’est un signe d’authenticité. Tout comme un metteur en scène signe une lettre écrite par son secrétaire, Dieu, à travers ces prodiges, signe le message de Moïse.
Les signes et les prodiges témoignent tous deux au peuple de la fidélité de Dieu, qu’Il le défend. Ce qui étaient des signes et des prodiges pour le peuple étaient des plaies pour les Égyptiens. Chaque fois que le psalmiste mentionne les signes et les prodiges ou les plaies, il parle de deux choses :
1. Dieu est à l’origine des plaies. Elles viennent de Lui. Dans ces versets, nous lisons continuellement ce que « Il » fait. Ils décrivent ses actes et ses prodiges. Aux versets 1-2, le psalmiste nous a appelés à chanter ces choses.
2. Les plaies concernent tout ce qui appartenait aux Égyptiens. Nous pouvons le voir dans l’utilisation récurrente du mot « leur », comme « leurs eaux » et « leurs poissons ». Cela concernait « leur terre » et « tout leur territoire ».
La première plaie mentionnée par le psalmiste est la neuvième, celle des ténèbres (verset 28 ; Exo 10:21-23a). Dieu « envoya » cette plaie – comme Il avait précédemment envoyé Joseph puis Moïse – « et fit venir l’obscurité » (cf. Ésa 45:6-7). Pendant cette plaie, toute lumière en Égypte est absente et les ténèbres règnent. C’est la conséquence du rejet de Dieu, source de lumière. Mais il y avait de la lumière « pour tous les Israélites […] dans leurs habitations » (Exo 10:23b).
Moïse et Aaron « ne se rebellèrent pas contre sa parole », mais annoncèrent toutes les plaies en obéissant au commandement de Dieu. Ils ne se laissèrent pas dissuader par les menaces du puissant et orgueilleux Pharaon. Chaque fois qu’il a refusé de laisser partir le peuple de Dieu, ils ont présenté sans crainte la vengeance du ciel en tant que fidèles messagers de Dieu.
La deuxième plaie mentionnée par le psalmiste est la première en Égypte. C’est le signe des eaux qui se transforme en sang (verset 29 ; Exo 7:15-25). Ce que la vie devrait signifier, les eaux, se transforme en sang, ce qui signifie la mort de toute vie dans les eaux. Les poissons sont spécifiquement mentionnés comme la vie qui est tuée parce que les poissons sont une source de nourriture (Nom 11:5a).
Les grenouilles, la deuxième plaie en Égypte (Exo 8:1-10), sont mentionnées par le psalmiste comme la troisième (verset 30). Il dit que « leur terre fourmillait de grenouilles ». Les grenouilles sont considérées comme saint par les Égyptiens et traitées avec respect. Elles ne peuvent donc pas être tuées. Ces idoles prennent maintenant la forme d’une plaie sous la main de Dieu qui juge.
Les grenouilles sont un symbole d’esprits impurs, en particulier d’impureté sexuelle (Apo 16:13-15). L’amour entre mari et femme dans le mariage est une bénédiction naturelle que Dieu a donnée à l’humanité. Mais cette bénédiction est devenue une malédiction. Nous le constatons dans la société. Pensez, par exemple, aux relations homosexuelles, aux relations sexuelles extraconjugales ou avant le mariage, à la pornographie dans les magazines, à la télévision et sur Internet, aux sex-shops. Les grenouilles sont partout, dans toutes les maisons, aussi dans les « chambres de leurs rois », souvent bien protégées, par lesquelles il faut aussi entendre les princes des différentes villes.
Viennent ensuite les « mouches venimeuses » (verset 31), la quatrième plaie d’Égypte (Exo 8:17). Les mouches venimeuses viennent à cause de la parole de Dieu. « Il parla » et elles vinrent. Les mouches venimeuses, peut-être un mélange de toutes sortes de vermines, transmettent toutes sortes de maladies. Cela souille et corrompt la vie des gens.
De nos jours, nous pouvons penser à toutes sortes d’irritations, de jalousie, d’intimidation et de toutes choses qui énervent. Ce genre de choses gâche l’atmosphère entre les gens et rend la vie insupportable. La musique forte chez les voisins, les mauvais comportements dans la circulation, les comportements provocateurs dans les magasins et tant d’autres choses qui peuvent t’exciter.
Le psalmiste poursuit avec la plaie des « moustiques », la troisième plaie d’Égypte (Exo 8:12-15). Ils viennent du même Dieu qui parle. Les moustiques sont de petits animaux qui sucent le sang, la vie, de l’homme. Notre société complexe est pleine de moustiques. D’innombrables personnes sont anxieuses, confuses, nerveuses et méfiantes. Les institutions psychiatriques sont souvent pleines. Les tensions mentales augmentent rapidement. Beaucoup sont poussés au suicide. La vie n’a plus de sens pour eux, elle n’offre aucune perspective. Les moustiques font leur travail mortel.
La plaie suivante mentionnée par le psalmiste est que Dieu « donna pour pluie de la grêle » (verset 32). La grêle était accompagnée d’éclairs, « un feu de flammes ». C’est la septième plaie en Égypte (Exo 9:22-26). Les jugements frappèrent de plein fouet l’ensemble du pays d’Égypte. « Il », c’est-à-dire Dieu, « frappa leurs vignes et leurs figuiers » de sa grêle (verset 33). « Il », c’est-à-dire Dieu, « brisa les arbres de leur territoire » de sa grêle.
Dieu fit descendre de « trésors de la grêle » la grêle qu’Il y avait réservée « pour le jour du combat et de la guerre » (Job 38:22-23), le jour qui était venu pour l’Égypte. C’est un exemple de la grande grêle qui va bientôt frapper le monde lorsque l’église sera enlevée (Apo 16:21).
Dieu devait continuer à montrer sa volonté envers son peuple car le Pharaon ne voulait pas laisser aller son peuple. « Il parla, et les sauterelles vinrent, et des criquets sans nombre : Ils dévorèrent toutes les plantes dans leur pays, et dévorèrent le fruit de leur sol » (versets 34-35). C’est la huitième plaie que Dieu a infligée à l’Égypte (Exo 10:12-15). Un seul criquet est insignifiant, il n’est rien et peut être piétiné à mort comme ça. Ainsi, les Israélites ont ressenti à l’égard des géants de Canaan dans leur incrédulité (Nom 13:33). En grand nombre, ils sont écrasants et dévastateurs (cf. Jug 6:5 ; 7:12).
Enfin, il y a la dernière plaie, la dixième en Égypte, qui est aussi mentionnée en dernier ici (verset 36 ; Exo 11:5 ; 12:29-30). L’heure du jugement est venue. Cela peut prendre beaucoup de temps, Dieu est patient, mais ensuite il n’y aura plus de retard. Dieu « frappa tout premier-né dans leur pays, les prémices de toute leur vigueur ». Cette plaie brise toute résistance. Il n’y a pas une maison dans toute l’Égypte où il n’y ait un mort à pleurer. C’est le coup final.
37 - 43 Dieu fit sortir son peuple avec joie
37 Puis il les fit sortir avec de l’argent et de l’or, et il n’y eut aucun infirme dans ses tribus. 38 L’Égypte se réjouit de leur sortie, car la frayeur d’Israël était tombée sur eux. 39 Il étendit une nuée pour couverture, et un feu pour éclairer de nuit. 40 À leur demande, il fit venir des cailles, et il les rassasia du pain des cieux. 41 Il ouvrit le rocher, et les eaux en coulèrent ; elles allèrent par les lieux secs, comme une rivière. 42 Car il se souvint de sa parole sainte, et d’Abraham, son serviteur. 43 Il fit sortir son peuple avec joie, ses élus avec chant de triomphe ;
La manifestation de la puissance de Dieu en et contre Égypte a brisé la puissance de l’Égypte. Il n’y avait plus ni la force ni le désir de maintenir le peuple de Dieu en esclavage. Les plaies étaient le moyen par lequel Dieu faisait sortir son peuple de la maison de l’esclavage (verset 37).
Ce ne fut pas une évasion préparée avec soin ni une fuite effrayante. L’Égypte vit partir le peuple et lui fournit de l’argent et de l’or (Gen 15:14 ; Exo 3:22 ; 11:2 ; 12:35-36). Normalement, l’argent et l’or sont le butin de la guerre. Ici, cependant, le peuple n’a pas eu à se battre, car la bataille était celle de l’Éternel. Le peuple d’Israël n’a eu qu’à recevoir le butin.
Il leur a aussi donné la force nécessaire, car ils avaient épuisé toutes leurs forces sous le joug dur de l’esclavage. En conséquence, « il n’y eut aucun infirme dans ses tribus » (cf. Ésa 5:27 ; Zac 12:8). Il les a soutenus par sa présence. Quel Dieu merveilleux Il est pour son peuple !
« L’Égypte se réjouit de leur sortie » car cela signifiait la fin des plaies (verset 38 ; Exo 12:33). À cause de ces plaies, « la frayeur » du peuple de Dieu était « tombée sur eux » (cf. Gen 31:42 ; 35:5 ; Est 9:2). La terre avait été dévastée par toutes les plaies. Dans toutes les maisons, il y avait de la tristesse à cause de la mort des premiers-nés. C’était la frayeur du Dieu de ce peuple. Après tout, Il avait envoyé ses plaies sur l’Égypte, ce qui prouvait que Dieu prenait soin de son peuple.
Après leur exode d’Égypte, Dieu n’avait pas cessé de prendre soin de son peuple. Il continuait de prendre soin de son peuple. Pendant leur voyage à travers le désert, Il les protégea de la chaleur du jour sous la forme d’une « nuée » (verset 39). Il les guida aussi par ce nuée. Pendant la nuit, ce nuée devint une colonne de feu pour les guider (Exo 13:21-22 ; cf. Ésa 4:5-6).
Il a répondu à leur prière pour qu’ils aient de la nourriture en envoyant des cailles pour les nourrir et « du pain des cieux », la manne, pour les rassasier (verset 40 ; Exo 16:13-16). Pour étancher leur soif, il ouvrit « le rocher et les eaux en coulèrent » (verset 41 ; Exo 17:1-7). Ces eaux leur ont continuellement fourni de l’eau fraîche, « elles allèrent par les lieux secs, comme une rivière » (Ésa 41:18 ; 48:21 ; 1Cor 10:4).
Il a une raison pour tous ces bienfaits, comme nous pouvons le voir dans le mot « car » (verset 42). Il a fait tout cela parce qu’« il se souvint de sa parole sainte, et d’Abraham, son serviteur ». Les dispositions prises par Dieu pour son peuple lors de son exode d’Égypte et de son voyage à travers le désert sont toutes inextricablement liées au serment qu’Il a fait à Abraham. Le fait qu’Il y ait pensé ne signifie pas qu’Il l’ait oublié. Lorsqu’Il y pense, cela signifie qu’Il se mettra au travail pour tenir sa promesse. Sa parole sainte est sa parole absolument fiable. Il fait ce qu’Il a dit (cf. Jos 23:14).
Il est clair ici que les actions de l’Éternel avec le peuple décrites dans ce psaume sont fondées sur l’alliance qu’Il a faite avec Abraham (Gen 15:2-21). C’est une alliance unilatérale, et on peut donc aussi l’appeler une promesse.
« Il fit sortir son peuple avec joie » (verset 43). C’est son peuple. Leur libération du joug de l’esclavage leur a causé une grande joie. Comme ils étaient heureux. Ils sont « ses élus ». C’est la seule raison pour laquelle Il a agi envers eux de cette manière. Quelle grâce, dont ils se sont réjouis. Ainsi le Psaume 105 est une illustration de ce que l’Éternel fera à l’avenir sur la base de la nouvelle alliance, une alliance qui est meilleure en raison de la puissance du sang de la nouvelle alliance, par laquelle tout est grâce.
44 - 45 Israël en Canaan
44 il leur donna les pays des nations, et ils possédèrent le [fruit du] travail des peuples, 45 afin qu’ils gardent ses statuts, et qu’ils observent ses lois. Louez Yah !
Il leur a enfin donné « les pays des nations » (verset 44). C’est une référence à ce que l’Éternel fera à l’avenir (cf. Ésa 54:3). Au moins sept nations vivaient en Canaan (Gen 15:19-21). Le peuple de Dieu n’a fait que prendre possession du « [fruit du] travail des peuples » (Deu 6:10-11).
Il l’a fait dans le but « qu’ils gardent ses statuts, et qu’ils observent ses lois » (verset 45). Dieu voulait que son peuple soit un peuple obéissant. Après toutes les bénédictions qu’Il avait accordées à son peuple, pouvait-Il en attendre moins ? Quel peuple reconnaissant doit être un tel peuple, si richement béni par Dieu. Comme il doit être désireux d’obéir à Dieu avec tout l’amour de son cœur !
Le psaume se termine à juste titre par l’exclamation : « Louez Yah ! » autrement dit : « Alléluia ! »
Psaume 106