Introduction
Deutéronome 7 traite de la consécration, de la sanctification du peuple à Dieu. Deutéronome 8 est à nouveau une rétrospective de la traversée du désert. Il parle ici des voies de Dieu avec le peuple, mais ne présente pas l’infidélité du peuple. Cela vient en Deutéronome 9, qui raconte comment Dieu les a fait passer par toutes sortes de circonstances difficiles. Son but est d’apprendre à connaître leur propre cœur, leur propre incapacité à faire face aux difficultés, puis de commencer à Lui faire confiance. Nous en trouvons l’application pour nous en Romains 8 (Rom 8:28).
1 - 6 Le but de la traversée du désert
1 Vous prendrez garde à pratiquer tous les commandements que je vous commande aujourd’hui, afin que vous viviez, et que vous vous multipliiez, et que vous entriez dans le pays que l’Éternel a promis par serment à vos pères, et que vous le possédiez. 2 Et tu te souviendras de tout le chemin par lequel l’Éternel, ton Dieu, t’a fait marcher ces 40 ans, dans le désert, afin de t’humilier, et de t’éprouver, pour connaître ce qui était dans ton cœur, si tu garderais ses commandements, ou non. 3 Et il t’a humilié, et t’a fait avoir faim ; et il t’a fait manger la manne que tu n’avais pas connue et que tes pères n’ont pas connue, afin de te faire connaître que l’homme ne vit pas de pain seulement, mais que l’homme vivra de tout ce qui sort de la bouche de l’Éternel. 4 Ton vêtement ne s’est pas usé sur toi, et ton pied ne s’est pas enflé, pendant ces 40 ans. 5 Reconnais dans ton cœur que, comme un homme châtie son fils, l’Éternel, ton Dieu, te châtie ; 6 et garde les commandements de l’Éternel, ton Dieu, pour marcher dans ses voies et pour le craindre.
Tout ce que Moïse dit au peuple a pour but que le peuple vive de la vraie vie. Et non seulement ils vivront, mais il y aura une multiplication de la vie. La vie, ce n’est pas seulement rester en vie, mais c’est aussi croître. Le climat dans lequel cette vie s’épanouit est celui du pays promis. Les commandements contiennent, pour ainsi dire, les matières premières pour une jouissance optimale de la vie et une croissance optimale de la vie, pour augmenter la qualité et la quantité de la vie.
À ce moment particulier de la vie du peuple de Dieu, entre le désert et le pays, Moïse appelle à se souvenir, à regarder les 40 années derrière eux. 40 est le nombre de l’épreuve. La vie de chaque jour me montre ce qu’il y a dans mon cœur. Mais Dieu montre aussi ce qu’il y a dans son cœur. La question est de savoir quelles leçons nous tirons du passé pour entrer dans le pays.
Dieu nous humilie, car chaque expérience dans le désert conduit à une plus grande connaissance de soi. Avant d’apprendre à nous connaître à travers les épreuves qu’Il nous envoie, nous nous trompons souvent nous-mêmes. Nous n’apprenons pas à nous connaître lorsque nous sommes assis dans le rassemblement le premier jour de la semaine, mais plutôt dans la vie de tous les jours, la vie dans le désert. La parole de Dieu me dit qu’en moi il n’habite point de bien et que je suis capable de tout le mal. Pourtant, je ne crois pas, par exemple, à quel point je peux devenir impétueux jusqu’à ce que je sois nargué par un autre et que je voie de quoi je suis alors capable. Et ce n’est que lorsque je suis aussi affamé que les autres autour de moi que je constate à quel point je suis égoïste.
Dieu nous fait délibérément souffrir de la faim pour que nous apprécions davantage la manne. À travers la souffrance du manque, nous apprenons à connaître les ressources inépuisables de Dieu. C’est un grand encouragement à la foi. Le Seigneur Jésus relie la faim à la manne et à lui-même, « le véritable pain qui vient du ciel » (Jn 6:32). Il dit que lui-même – Il est la vie éternelle – est la bénédiction du pays. Dans le désert, nous apprenons à connaître le Seigneur Jésus comme la nourriture qui donne la force de vivre dans le désert à la gloire de Dieu, comme Il a vécu ici à la gloire de Dieu.
Par là, nous apprenons aussi que notre vie dépend de toute parole qui sort de la bouche de Dieu. Le peuple a la manne parce qu’elle tombe du ciel sur sa parole, sur son commandement. Ne pas vivre de « pain seulement » signifie que l’homme ne peut pas vivre d’une nourriture obtenue indépendamment ou en dehors de sa Parole.
Le Seigneur Jésus a marché dans toutes les voies de Dieu. Il a toujours tendu sa main vers la Parole, et c’est d’elle dont Il vivait. Il savait que Dieu n’avait pas donné les pierres pour sa nourriture et que le Père pouvait Lui donner de la nourriture sans avoir à faire de miracle pour cela (Mt 4:3-4).
La nourriture pour notre corps n’est pas la chose la plus importante, mais celle pour notre âme. Vivre selon la parole de Dieu n’est pas seulement pour les cas difficiles, mais pour toutes les circonstances, pour chaque pas que nous faisons.
Dieu ne donne pas seulement de la nourriture, mais aussi des vêtements. De même que nous revêtons des vêtements, de même nous revêtons le Seigneur Jésus (Gal 3:27 ; Éph 4:24 ; Rom 13:14 ; Col 3:10,12). Ces vêtements ne vieillissent pas. Les vêtements représentent notre manifestation extérieure, ce que les gens voient de nous. Est-ce Christ ? Toutes mes manifestations, en paroles et en actes, qui sont à la gloire de Dieu, je les reconnais dans la vie du Seigneur Jésus sur la terre. C’est là que je vois ces principes illustrés.
La discipline ou la punition qui nous frappe vient de la main d’un Dieu aimant. C’est une preuve de l’amour qu’Il nous porte (Héb 12:4-11). Elle témoigne du plaisir qu’Il éprouve à l’égard de ceux qu’Il a choisis pour être ses fils (Pro 3:11-12 ; cf. Pro 29:17). Le vrai Fils a été parfaitement le plaisir du Père : « Et voici une voix qui venait des cieux : Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai trouvé mon plaisir » (Mt 3:17). Il n’a pas besoin de punition ou de châtiment. Le châtiment n’est pas une fin en soi, mais vise à écarter de la vie et du cœur tout ce qui n’est pas agréable à Dieu. Le châtiment est la preuve que nous sommes des fils. Dieu veut obtenir par le châtiment que nous participions à sa sainteté.
Aucun livre de l’Ancien Testament ne nous montre autant ce que le Nouveau Testament appelle la vie éternelle que le livre du Deutéronome. La vie éternelle est la vie de Dieu lui-même. Les chapitres 8 et 9 du Deutéronome nous montrent ce qui se trouve dans nos cœurs et décrivent également les bénédictions du pays. Tout est « pour te faire du bien à la fin » (verset 16). C’est ainsi que Dieu est.
Deutéronome 9 montre un peuple rebelle. Que nous soyons un peuple rebelle est une découverte que nous faisons dans le désert. Chaque ‘expérience du désert’ me montre un peu plus qu’il n’y a rien en moi sur la base de quoi Dieu pourrait m’accorder ses bénédictions. Nous sommes indisciplinés en nous-mêmes depuis notre salut. Cette découverte doit nous amener à une profonde humilité.
En Jean 3, le Seigneur Jésus parle des choses célestes. Il les appelle : la vie éternelle. Nous le voyons dans l’image du serpent de bronze et dans la signification qu’Il lui donne (Jn 3:12-15). Il ne s’agit pas d’une image de la manière dont un pécheur se repent, mais montre une phase de l’histoire du peuple de Dieu, à savoir la phase finale de la traversée du désert. Après 40 ans, le peuple n’a rien changé et voie comment il peut encore tomber.
Naître de nouveau ne suffit pas pour comprendre la vie éternelle. Tout ce que tu es par nature doit être amené à la croix. C’est à cela que mènent les expériences du désert. Là aussi, on connaît la vie éternelle en levant les yeux vers la croix. Nous pouvons dire que la bénédiction du pays se résume à : la vie éternelle. Cette bénédiction est appréciée là où les frères et sœurs habitent unis ensemble (Psa 133:1-3), c’est-à-dire qu’ils sont ensemble en paix pour jouir de leur communion avec Dieu et Christ et les uns avec les autres.
7 - 10 Les bénédictions et la gratitude
7 Car l’Éternel, ton Dieu, te fait entrer dans un bon pays, un pays de ruisseaux d’eau, de sources, et d’eaux profondes, qui sourdent dans les vallées et dans les montagnes ; 8 un pays de froment, et d’orge, et de vignes, et de figuiers, et de grenadiers, un pays d’oliviers à huile, et de miel ; 9 un pays où tu ne mangeras pas [ton] pain dans la pauvreté, où tu ne manqueras de rien ; un pays dont les pierres sont du fer, et des montagnes duquel tu tailleras le bronze. 10 Et tu mangeras, et tu seras rassasié, et tu béniras l’Éternel, ton Dieu, à cause du bon pays qu’il t’a donné.
Nous trouvons les eaux du pays dans l’Évangile selon Jean. Le Seigneur Jésus y parle de « fleuves d’eau vive », c’est le Saint Esprit (Jn 7:37-39). Les eaux – les « ruisseaux d’eau », les « sources » et les « eaux profondes » – sont nécessaires pour faire naître les fruits de la terre. Nous avons besoin du Saint Esprit pour comprendre les bénédictions.
Le Seigneur Jésus est venu pour nous faire connaître le Père. Connaître le Père, c’est la vie éternelle (Jn 17:3). Le Saint Esprit est venu pour être en nous « une fontaine d’eau jaillissant en vie éternelle » (Jn 4:14b). Le Saint Esprit est en nous pour nous donner la jouissance de la vie éternelle. Les « ruisseaux d’eau » sont les fleuves qui coulent de notre ventre par la puissance du Saint Esprit (Jn 7:38). Nous ne gardons pas les bénédictions de la vie éternelle pour nous-mêmes, mais nous les transmettons aux autres. Nous trouvons les « sources » et les « eaux profondes » dans tout ce que le Seigneur Jésus dit à ses disciples dans la chambre haute, puis à son Père (Jean 14-17). Il dit beaucoup de choses sur le Saint Esprit dans ces chapitres.
Ces eaux sont toutes différentes de celles en Deutéronome 6 (Deu 6:11). Là, il est question de puits creusés par soi-même avec une collecte d’eau, c’est-à-dire ce que d’autres ont puisé. Nous aussi, nous pouvons nous rafraîchir à partir de cela. Mais ici, en Deutéronome 8, il s’agit directement du Saint Esprit. Cette eau se trouve dans les vallées et dans les montagnes, dans les profondeurs et sur les hauteurs de la foi. Le fruit dans le pays, c’est tout ce que nous apprenons à discerner des bénédictions du pays par le Saint Esprit.
Moïse, dans son discours aux Israélites dans les plaines de Moab, parle à plusieurs reprises du « bon pays » qu’ils hériteront (Deu 1:35 ; 3:25 ; 4:21-22 ; 6:18). Après avoir exploré Canaan, Caleb parle même d’« un très [hébreux : très, très] bon pays » (Nom 14:7). C’est un pays « ruisselant de lait et de miel » (Deu 6:3). Ce bon pays forme un grand contraste avec le grand et terrible désert qu’ils ont traversé.
Nous trouvons ici une description détaillée du pays dans lequel l’Éternel les fera entrer. Dans cette description, le mot « pays » est mentionné sept fois, ce qui indique qu’il s’agit d’un pays où Dieu donne une bénédiction complète. Le pays est :
1. un bon pays (versets 7a,10b) ;
2. un pays de ruisseaux d’eau, de sources, et d’eaux profondes (verset 7b) ;
3. un pays de froment, et d’orge, et de vignes, et de figuiers, et de grenadiers (verset 8a) ;
4. un pays d’oliviers à huile, et de miel (verset 8b) ;
5. un pays où tu ne mangeras pas [ton] pain dans la pauvreté, où tu ne manqueras de rien (verset 9a) ;
6. un pays dont les pierres sont du fer, et des montagnes duquel tu tailleras le bronze (verset 9b) ;
7. un pays de louanges à cause de la riche bénédiction, de l’abondance que Dieu leur a donnée (verset 10).
La vie dans le pays promis est une vie richement bénie. C’est ainsi que Christ donne maintenant la vie et l’abondance aux siens. Il dit : « Je suis venu afin qu’elles aient la vie, et qu’elles l’aient en abondance » (Jn 10:10). Pour cela, ils peuvent aussi Lui rendre grâce.
Cette bénédiction du pays dépeint la multitude de bénédictions que le chrétien trouve dans les lieux célestes. « Le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus Christ, qui nous a bénis de toute bénédiction spirituelle dans les lieux célestes en Christ » (Éph 1:3). Nos bénédictions sont liées à la connaissance du Père, du Fils et du Saint Esprit. Notre position d’enfants, de fils et d’héritiers est basée sur cela. Cela devrait aussi se traduire chez nous par une grande gratitude et une louange envers la source de notre bénédiction, comme l’indique aussi clairement l’apôtre : « Béni soit le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus Christ » (Éph 1:3a) !
Le pays est amplement approvisionné en eau. Dieu la fournit. Les ruisseaux d’eau sont une image du don céleste que nous avons reçu, en tant que croyants, dans le Saint Esprit de qui nous avons été « abreuvés » (1Cor 12:13). C’est l’Esprit qui ouvre et fait fructifier pour nous le bon pays que nous avons reçu en tant que chrétiens, le terrain de bénédiction dans les lieux célestes. Si nous semons dans ce ‘champ’, nous moissonnerons de l’Esprit la vie éternelle (Gal 6:8). La vie éternelle, fruit précieux du bon pays qui nous est promis, c’est la connaissance de et la communion avec le Père et le Fils : « Et la vie éternelle, c’est qu’ils te connaissent, toi le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus Christ » (Jn 17:3).
Le fait qu’il soit question d’un « pays de ruisseaux d’eau, de sources et d’eaux profondes » marque l’abondance et la richesse de l’action de l’Esprit. Par « ruisseaux d’eau », nous ne devons pas penser à de petites eaux peu profondes, mais à des rivières et des fleuves (Psa 65:10-11). L’Esprit est la « fontaine d’eau jaillissant en vie éternelle » (Jn 4:14). Les « eaux profondes » font référence aux profondeurs de l’eau, aux flots d’eau, provenant de citernes souterraines – voir la bénédiction de Joseph (Gen 49:25 ; Deu 33:13). Ici, nous pouvons penser aux « choses profondes de Dieu » (1Cor 2:10), aux mystères de la sagesse de Dieu, tels qu’ils sont maintenant révélés et enregistrés par l’Esprit dans les écritures du Nouveau Testament.
Les différentes eaux se retrouvent partout dans le pays, dans les vallées et dans les montagnes. Ils apparaissent dans les vallées, mais aussi dans les montagnes (Ézé 31:3-4). Dieu « ne donne pas l’Esprit avec mesure » (Jn 3:34). Si nous ne parvenons pas à détecter l’action de l’Esprit dans notre vie, nous devons en chercher la cause d’abord en nous-mêmes. Nous pouvons attrister l’Esprit (Éph 4:30) et même L’éteindre (1Th 5:19).
Les sources dans les vallées, les sources basses, indiquent plutôt l’action de l’Esprit ici-bas. Il habite en nous sur la terre et remplit nos cœurs et nos vies. Les sources dans les montagnes, les sources élevées, rappellent Christ en gloire qui nous a revêtus de la puissance d’en haut (Lc 24:49).
Les fruits produits par la terre sont au nombre de sept. L’Égypte n’a que six ‘fruits’. Le peuple y mangeait « du poisson [...], des concombres, et des melons, et des poireaux, et des oignons, et de l’ail » (Nom 11:5).
Les premiers fruits mentionnés du pays sont le « froment » et l’« orge ». En Lévitique 23, la première gerbe est celle de la récolte d’orge ; les deux pains en offrande tournoyée, à la fête des semaines, sont ceux de la récolte de froment. La première gerbe parle du Seigneur Jésus dans la résurrection ; les pains en offrande tournoyée parlent de l’église, le fruit céleste de la mort et de la résurrection du Seigneur Jésus.
L’orge et le froment apparaissent dans l’Évangile selon Jean. Jean 6 parle de « cinq pains d’orge » (Jn 6:9). Cela nous détermine de la résurrection. Quatre fois dans ce chapitre, le Seigneur Jésus parle de la résurrection et cela en rapport avec la vie éternelle. Il est le pain qui est descendu du ciel. La vie éternelle est une vie de résurrection que nous pouvons posséder parce que le Seigneur Jésus est passé par la mort et est ressuscité.
En Jean 12, nous lisons à propos du froment : « En vérité, en vérité, je vous dis : À moins que le grain de blé ne tombe en terre et ne meure, il demeure seul ; mais s’il meurt, il porte beaucoup de fruit » (Jn 12:24). Nous voyons là que la vie n’est pas seulement une vie de résurrection, mais une vie céleste. Le Seigneur Jésus y parle de la vie « conservée pour la vie éternelle » (Jn 12:25), dont nous jouissons quand nous sommes avec Lui et le Père. La mort n’a alors plus aucun pouvoir sur nous.
Le troisième fruit provient des « vignes ». Le vin est une image de la joie. En Jean 15, le Seigneur Jésus parle d’une joie véritable et parfaite. Le résultat de la connexion avec le Seigneur Jésus et du fait de garder les commandements est la joie (Jn 15:10-11). Le lien d’amour et de communion consiste à se connaître les uns les autres et conduit à garder les commandements qui caractérisent la vie éternelle. La joie complète est la joie de connaître le Père et le Fils.
Les quatrième, cinquième et sixième fruits proviennent des « figuiers » et des « grenadiers » et des « oliviers à huile ». Nous retrouvons ces fruits dans les lettres de Paul. Le figuier parle du « fruit paisible de la justice » (Héb 12:11), le grenadier du « fruit dans la sainteté » (Rom 6:22) et l’olivier du « fruit de l’Esprit » (Gal 5:22-23a).
Le figuier est une image du peuple de Dieu dont Dieu pouvait attendre des fruits. Cependant, le figuier n’a pas porté de fruits et a été maudit (Mt 21:18-19). Après leur péché, Adam et Ève « cousirent ensemble des feuilles de figuier et s’en firent des ceintures » (Gen 3:7b), comme s’ils pouvaient exister devant Dieu avec cela. Mais un vêtement fait par eux-mêmes, un vêtement de leur propre justice, est répréhensible.
Le fruit de la justice provient du châtiment. Le châtiment est la part des fils en qui le Père se plaît. Il utilise le châtiment pour se débarrasser de ce qui n’est pas à son plaisir chez ces fils. Le Père veut nous rendre semblables à l’image de son Fils (Rom 8:29). Le châtiment n’est pas agréable, mais il donne ce fruit de la justice (Héb 12:11).
Les grenadiers ont un rapport avec le souverain sacrificateur, le sanctuaire et un jardin clos :
1. Elles se trouvent sur le vêtement du souverain sacrificateur (Exo 39:24-26).
2. Elles sont aussi sur les chapiteaux des colonnes dans le temple (1Roi 7:18,20,42).
3. Elles sont mentionnées lorsque l’époux compare sa fiancée à un jardin de grenadiers mis à part pour lui (Can 4:12-13).
C’est un fruit qui parle de sainteté.
Les oliviers à l’huile parlent de l’abondance de l’action de l’Esprit. Le fruit de l’Esprit est le fruit du pays (Gal 5:22-23a). Il n’y a pas de loi contre ces choses, donnée à l’homme dans la chair sur la terre. « Celui qui sème pour l’Esprit moissonnera de l’Esprit la vie éternelle » (Gal 6:8).
Le septième et dernier fruit, le « miel », n’est pas un fruit d’arbre, mais un fruit produit par le zèle des abeilles. Il représente la douceur de l’affection des croyants entre eux. Il représente le fait de jouir de la bénédiction de la vie éternelle avec tous les croyants. Dieu veut rassembler son peuple pour jouir avec eux du Seigneur Jésus. Dans sa première lettre, Jean parle d’abord de la communion avec les apôtres et seulement ensuite de la communion avec le Père et le Fils (1Jn 1:3).
Les ressources minérales (verset 9) sont les plus difficiles à découvrir. Pour les déterrer, il faut beaucoup d’efforts. Toutes les bénédictions ne se trouvent pas à la surface. « Le fer » et « le bronze » parlent de force. Le fer parle de puissance victorieuse ; le bronze parle d’une justice si grande qu’elle peut résister au jugement de Dieu (Nom 17:2-3).
Dans la bénédiction de Moïse pour Aser, il dit que ses verrous seront de fer et de bronze (Deu 33:25). Lors de la restauration de la muraille autour de Jérusalem, les verrous de la porte des brebis ne sont pas mentionnés ; on a apparemment oublié de les fixer (Néh 3:1 ; cf. Néh 3:3). Si les verrous ne sont pas sur les portes, l’ennemi peut entrer et nous voler les bénédictions.
En Job 28, nous voyons les verrous sur les portes. Ils sont cachés et l’œil de l’oiseau de proie ne les a pas détectés. On peut trouver du fer et du bronze, mais la sagesse, où la trouve-t-on ? Mais « Dieu comprend son chemin, et lui, il connaît son lieu » (Job 28:23). La réponse vient quelques versets plus loin, en Job 28 : « Et il dit à l’homme : Voici, la crainte du Seigneur, c’est là la sagesse, et se retirer du mal est l’intelligence » (Job 28:28). Pour se retirer du mal, le tenir à l’écart, le fer et le bronze conviennent. La vraie sagesse et la vraie intelligence sont la crainte du Seigneur et le fait de se retirer du mal, ce sont les éléments de base pour garder la bénédiction du pays.
C’est un pays d’abondance, où le croyant ne manque de rien. L’effet de toute la bénédiction dont il jouit devrait être de louer Dieu pour cela. Louer et glorifier le Seigneur pour toutes ses bénédictions nous empêche également de L’oublier. Si tous les chrétiens connaissaient et appréciaient la bénédiction du pays, le pays serait plein de louanges (Éph 3:21). Le ciel sera plein de louanges à Dieu, le donateur de toute bénédiction, et à l’Agneau, grâce à qui il nous est devenu possible de recevoir la pleine bénédiction.
11 - 16 N’oublie pas l’Éternel
11 Prends garde à toi, de peur que tu n’oublies l’Éternel, ton Dieu, pour ne pas garder ses commandements, et ses ordonnances, et ses statuts, que je te commande aujourd’hui ; 12 de peur que, quand tu mangeras, et que tu seras rassasié, et que tu bâtiras de bonnes maisons et y habiteras, 13 et que ton gros et ton petit bétail se multipliera, et que l’argent et l’or te seront multipliés, et que tout ce qui est à toi se multipliera, 14 alors ton cœur ne s’élève, et que tu n’oublies l’Éternel, ton Dieu, qui t’a fait sortir du pays d’Égypte, de la maison de servitude ; 15 qui t’a fait marcher dans le désert grand et terrible, [désert] de serpents brûlants et de scorpions, une terre aride où il n’y a pas d’eau ; qui a fait sortir pour toi de l’eau du roc dur ; 16 qui t’a fait manger dans le désert la manne que tes pères n’ont pas connue, afin de t’humilier et afin de t’éprouver, pour te faire du bien à la fin,
Moïse lance à nouveau l’avertissement de ne pas oublier l’Éternel. Dieu connaît nos cœurs. Il sait que même en possession de tout ce qui témoigne de sa bonté, nous pouvons devenir orgueilleux de ce qu’Il nous a donné comme si nous l’avions acquis nous-mêmes. Nous pouvons devenir fiers de notre piété. Mais les bénédictions ne donnent pas de pouvoir. Seule la prise de conscience que tout est grâce nous protège contre l’orgueil.
Nous devenons orgueilleux si nous oublions que nous sommes par nature des pécheurs perdus et que nous avons été délivrés d’une position sans espoir par Dieu. Nous devenons également orgueilleux si nous oublions comment Il nous a sauvés de tant de dangers sur notre chemin en tant que chrétiens. Nous devenons hautains si nous oublions comment Il a pris soin de nous et nous a donné tout ce dont nous avions besoin.
Il conduit notre chemin de manière à ce que nous ne devenions pas hautains, mais humbles et que nous voyions que ce qui compte pour Lui, c’est pour nous faire du bien à la fin. C’est précisément lorsque nous sommes humbles que nous sommes en mesure de profiter de toutes les bénédictions qu’Il nous a données.
17 - 18 Seulement dans la force de l’Éternel
17 – et que tu ne dises dans ton cœur : Ma puissance et la force de ma main m’ont acquis ces richesses. 18 Mais tu te souviendras de l’Éternel, ton Dieu, que c’est lui qui te donne de la force pour acquérir ces richesses, afin de ratifier son alliance, qu’il a jurée à tes pères, comme [il paraît] aujourd’hui.
Il est important de réaliser que nous n’avons pas reçu la bénédiction par nos propres forces, mais que la force de Dieu a tout mis à notre disposition. Toute l’expérience de notre propre impuissance et les sauvetages du Seigneur servent en partie à nous empêcher d’attribuer tout ce que nous avons reçu à notre propre mérite.
C’est Dieu qui nous a donné la force de savoir ce que sont nos bénédictions. C’est la puissance par laquelle Il a ressuscité le Christ d’entre les morts et L’a fait asseoir à sa droite (Éph 1:19-20). C’est cette puissance, liée à sa miséricorde, qui nous a unis à Christ dans le ciel et nous a donné toutes les bénédictions (Éph 2:4-7).
Toutes les actions de Dieu en faveur et en bonté sont fondées sur ses promesses et ses intentions. Nous pouvons les considérer comme déjà accomplies. Nous sommes déjà bénis par toute bénédiction spirituelle dans les lieux célestes, sur la base de son élection avant la fondation du monde (Éph 1:3-4).
19 - 20 Quand l’Éternel est oublié
19 Et s’il arrive que tu oublies en aucune manière l’Éternel, ton Dieu, et que tu ailles après d’autres dieux, et que tu les serves et que tu t’inclines devant eux, je rends témoignage aujourd’hui contre vous que vous périrez entièrement : 20 comme les nations que l’Éternel fait périr devant vous, ainsi vous périrez, parce que vous n’aurez pas écouté la voix de l’Éternel, votre Dieu.
La conséquence de l’oubli de l’Éternel sera qu’ils commenceront à adorer d’autres dieux. Cela aura pour conséquence qu’ils périront. S’ils veulent un exemple de la façon dont ils périront, ils n’ont qu’à se rappeler comment Sihon et Og ont été vaincus.