Introduction
Ce chapitre conclut une section du livre qui a commencé en Deutéronome 12. Deutéronome 12-22 sont une élaboration des commandements que Dieu a donnés sur les tables de pierre. Dans la section de Deutéronome 12:1-16:18, nous voyons une élaboration des commandements de la première table qui règlent la relation entre Dieu et l’homme. La deuxième table traite de la relation de l’homme avec son prochain. C’est ce que nous voyons dans la section de Deutéronome 16:18-22:30.
1 - 4 Le soin des biens d’autrui
1 Si tu vois le bœuf de ton frère, ou son mouton, égarés, tu ne te cacheras pas de devant eux : tu ne manqueras pas de les ramener à ton frère. 2 Et si ton frère n’est pas près de toi, ou que tu ne le connaisses pas, tu mèneras la bête dans ta maison ; et elle sera chez toi jusqu’à ce que ton frère la cherche, alors tu la lui rendras. 3 Et tu feras de même pour son âne, et tu feras de même pour son vêtement, et tu feras de même pour tout objet perdu que ton frère aura perdu et que tu auras trouvé : tu ne pourras pas te cacher. 4 Si tu vois l’âne de ton frère, ou son bœuf, tombés sur le chemin, tu ne te cacheras pas de devant eux : tu ne manqueras pas de les relever avec lui.
Nous voyons ici le contraire de « tu ne commettras pas de vol », à savoir que nous devons veiller à ce que notre frère ne perde rien. Ce qui est vrai dans le cas d’un ennemi (Exo 23:4) l’est d’autant plus pour un frère. Ce n’est pas le sens littéral des dix commandements et leur effet qui ont la première signification pour nous, mais la signification spirituelle.
Trois fois dans ces versets, nous lisons qu’il ne faut pas ‘se cacher’ (ou : se soustraire) en ce qui concerne le soin des biens d’un frère. Ne pas ramener quelque chose que notre frère a perdu et que nous voyons revient à voler. Nous avons la responsabilité de ramener ce qui est perdu. C’est agir selon le principe de Matthieu 7 (Mt 7:12), sauf qu’ici le point de départ n’est pas nous-mêmes, mais notre frère. Il n’y a pas d’intérêt personnel en jeu. Tout parle du souci pour le frère ou la sœur (cf. Php 2:21) et non de ce qu’est notre bénéfice.
Un frère qui a perdu un bœuf ou un mouton a moins à sacrifier. Nous pouvons appliquer cela à un frère qui a perdu sa reconnaissance. Il n’a plus de vue sur la bénédiction dans les lieux célestes et ne voit que ses inquiétudes terrestres. Nous pouvons lui redonner de la gratitude pour ce que le Seigneur Jésus a accompli. Nous le faisons en lui en parlant.
De nombreux chrétiens ont perdu de vue les bénédictions célestes. Il s’agit des bénédictions associées à l’Homme glorifié dans le ciel et à l’habitation du Saint Esprit dans l’église. Beaucoup sont – spirituellement parlant – loin du lieu où le Seigneur Jésus se trouve au milieu. Ils ne connaissent pas ce lieu de séparation. Lorsque nous les rencontrons, nous pouvons leur redonner cela.
S’ils sont trop loin, nous pouvons le garder dans la maison, comme une image de l’église locale. Lorsqu’ils entrent dans la maison, lorsqu’ils trouvent ce lieu après l’avoir cherché, ils récupèrent ces bénédictions. Ce sont leurs propres bénédictions. Celui qui les cherche les retrouvera.
L’âne est une bête de somme et représente ici le service rendu à Christ. L’âne perdu signifie que le service pour Christ n’est plus accompli. Cela peut résulter, par exemple, d’un travail trop prenant dans la société ou de la priorité accordée à toutes sortes de choses terrestres au détriment du service pour Christ. Parfois, il en résulte que d’autres doivent en faire plus dans le royaume de Dieu qu’ils ne le devraient. Le retour de l’âne suggère que quelqu’un se voit redonner la vision de sa vocation au service.
Le vêtement parle du comportement, de ce que les gens voient de nous. Un comportement chrétien peut aussi être perdu. Le vêtement représente aussi notre position chrétienne. Nous sommes revêtus des vêtements du salut et du manteau de la justice (Ésa 61:10). Beaucoup ne connaissent pas leur position chrétienne. Nous pouvons leur en parler ou attendre la bonne occasion pour le faire.
Au verset 4, l’âne et le bœuf sont tous deux une image du service (verset 10). Une personne qui veut rendre un service à Christ peut en être tellement alourdie qu’elle succombe et abandonne. Voyant cela, nous ne devons pas lui imposer davantage de fardeaux. Il est important de l’encourager et de l’aider à se redresser.
5 Le vêtement
5 La femme ne portera pas un habit d’homme, et l’homme ne se vêtira pas d’un vêtement de femme ; car quiconque fait cela est en abomination à l’Éternel, ton Dieu.
Les versets 5-12 traitent des aspects naturels de notre existence. Le premier aspect est la distinction entre l’homme et la femme. Dieu veut que cela soit visible dans la position qu’ils occupent tous les deux et dans leur comportement, dont parlent le vêtement. C’est la manifestation extérieure, du comportement observé par les autres.
Il est vrai qu’en Christ, « il n’y a ni homme, ni femme » (Gal 3:28). Cela concerne la position en Christ devant Dieu. Ici, il s’agit du comportement dans le monde, de l’ordre de la création de Dieu. C’est ce à quoi les croyants doivent aussi faire face : « Je veux pourtant que vous le sachiez : le chef de tout homme, c’est le Christ ; le chef de la femme, c’est l’homme » (1Cor 11:3).
C’est une abomination pour Dieu si les distinctions extérieures disparaissent. Dieu a donné à chacun sa place particulière. L’un ne peut pas se tenir à la place que Dieu a donnée à un autre. Il s’agit de tout ce qui caractérise un homme et une femme et de leur interchangeabilité. Cette inversion des rôles est une abomination pour Dieu.
Dieu veut que la différence de comportement entre les hommes et les femmes soit prise en compte dans sa maison. Dans les règles de conduite qu’Il a données pour sa maison (1Tim 3:15), cette différence est clairement exprimée : « Je veux donc que les hommes prient en tout lieu, élevant des mains saintes, sans colère et sans raisonnement ; de même aussi que les femmes se parent d’une tenue convenable, avec pudeur et modestie, non pas de tresses et d’or, ou de perles, ou de vêtements somptueux, mais de bonnes œuvres, ce qui convient à des femmes qui font profession de servir Dieu. Que la femme apprenne dans le silence, en toute soumission ; et je ne permets pas à la femme d’enseigner ni d’user d’autorité sur l’homme ; mais elle doit demeurer dans le silence. Car Adam a été formé le premier, puis Ève ; et Adam n’a pas été trompé ; mais la femme, après avoir été trompée, est tombée dans la transgression » (1Tim 2:8-14). Le mouvement d’émancipation dans le monde qui s’est également installé dans la chrétienté ne change pas ces indications.
6 - 7 Le nid avec la mère sur les petits ou sur les œufs
6 Si tu rencontres devant toi dans le chemin, sur quelque arbre ou sur la terre, un nid d’oiseau avec des petits ou des œufs, et que la mère soit assise sur les petits ou sur les œufs, tu ne prendras pas la mère avec les petits ; 7 tu ne manqueras pas de laisser aller la mère, et tu prendras les petits pour toi ; afin que tu prospères et que tu prolonges tes jours.
Par l’ajout « afin que tu prospères et que tu prolonges tes jours », il y a un lien entre ce précepte et le cinquième commandement, celui d’honorer son père et sa mère. Un ajout similaire est fait au cinquième commandement (Deu 5:16). En application, nous pouvons y voir la relation entre les personnes plus âgées et les plus jeunes dans l’église. Il y a des pères, des jeunes et des nourrissons (1Jn 2:13). Les croyants plus âgés et plus jeunes sont des frères les uns pour les autres, mais il y a aussi une distinction dans la croissance spirituelle.
Dans ce précepte, nous pouvons apprendre quelque chose sur les affections maternelles. Dieu connaît les affections maternelles : « Comme quelqu’un que sa mère console, ainsi moi, je vous consolerai ; vous serez consolés dans Jérusalem » (Ésa 66:13). L’apôtre Paul et ses collaborateurs la possèdent aussi : « Mais nous avons été pleins de douceur au milieu de vous. Comme une nourrice chérit ses propres enfants » (1Th 2:7). Dans l’église, ces sentiments maternels ne devraient pas faire défaut. L’intention de Dieu est que les sentiments maternels s’expriment librement et que leurs fruits soient appréciés. Cela améliore la qualité et la durée de la vie dans le pays.
8 Un parapet au toit
8 Si tu bâtis une maison neuve, tu feras un parapet à ton toit, afin que tu ne mettes pas du sang sur ta maison, si quelqu’un venait à en tomber.
Lorsque quelqu’un bâtit une maison neuve, il faut faire attention à la sécurité de ceux qui entrent dans cette maison. Le bâtisseur doit tenir compte des autres. Il doit s’assurer que les résidents et les visiteurs de la maison ne rencontrent pas d’accident.
Les sentiments maternels ne doivent pas se faire au détriment de la sécurité. Faire un parapet au toit de la maison – une zone surélevée autour du toit, un mur de sécurité, pour empêcher quelqu’un de tomber du toit – est également une activité qui provient de l’attention d’une mère. Nous pouvons appliquer cela à l’activité spirituelle en enseignant aux croyants leur comportement dans la maison de Dieu. Il peut s’agir de croyants nouvellement entrés dans une église locale. Il peut aussi s’agir de la création d’une nouvelle église locale.
Il faut prendre en considération les croyants dans cette situation afin qu’ils ne tombent pas. Paul exhorte à ne pas offenser, c’est-à-dire à ne rien faire qui puisse inciter autrui à pécher (1Cor 8:9). Il applique aussi à lui-même (1Cor 8:13). Avoir une telle disposition veille au bien de l’autre, ce sont des affections dans lesquelles l’autre est central.
9 - 11 Ce qui peut ne pas aller ensemble
9 Tu ne sèmeras pas dans ta vigne deux espèces [différentes], de peur que la totalité de la semence que tu as semée et le rapport de ta vigne ne soient sanctifiés. 10 – Tu ne laboureras pas avec un bœuf et un âne [attelés] ensemble. 11 – Tu ne te vêtiras pas d’une étoffe mélangée, de laine et de lin [tissés] ensemble.
Ces versets traitent de l’interdiction de mélanger des choses qui ne doivent pas se mélanger. Trois choses sont mentionnées :
1. la vigne, qui parle de joie,
2. le labourage avec un bœuf et un âne attelés ensemble, qui parle du service pour le Seigneur, et
3. un vêtement composé de deux sortes d’étoffes, qui parle de la conduite.
Nous trouvons ici des images de ce que dit Paul dans la deuxième lettre aux Corinthiens : « Ne vous mettez pas sous un joug mal assorti avec les incrédules ; car quelle relation y a-t-il entre la justice et l’iniquité ? ou quelle communion entre la lumière et les ténèbres ? et quel accord de Christ avec Béliar ? ou quelle part a le croyant avec l’incrédule ? et quelle compatibilité y a-t-il entre le temple de Dieu et les idoles ? » (2Cor 6:14-16a).
Semer a à voir avec la dispersion de la parole de Dieu. « La semence, c’est la parole de Dieu » (Lc 8:11). La semence doit être pure et uniquement la parole de Dieu et ne doit être mélangée à aucune parole d’homme. La prédication de la Parole doit être équilibrée. Par exemple, il faut parler à la fois de l’amour et de la sainteté de Dieu. Une prédication unilatérale mettant l’accent uniquement sur la sainteté de Dieu ou uniquement sur l’amour de Dieu est une mauvaise semence.
La mauvaise semence, c’est aussi, par exemple, qu’on dit aux chrétiens d’assumer des responsabilités politiques. Nous ne devrions pas présenter la dépravation de la chair d’une part et d’autre part indiquer des moyens qui reviennent en fait à réparer la chair.
Ici, il s’agit de la semence d’une vigne. Nous y voyons l’image qu’une prédication équilibrée de la Parole favorisera la joie de la communion avec Dieu et le Seigneur Jésus, le Père et le Fils, et que notre joie est accomplie (1Jn 1:4). Pour connaître cette vraie joie, il ne faut semer que de la bonne semence sans mélange, qui est « la vivante et permanente parole de Dieu » (1Pie 1:23).
Si deux sortes de semences sont semées, tout la récolte devient sainte, c’est-à-dire qu’elle doit être mise à part ou sanctifiés, appropriés au sanctuaire comme amende. La récolte est impure, comme l’indiquent d’autres traductions. La récolte doit être tenue à l’écart de la consommation et constitue une perte. La ‘joie’ attendue n’est pas celle que Dieu peut partager.
Il est interdit de labourer « avec un bœuf et un âne [attelés] ensemble ». Il s’agit de faire ensemble un travail pour le Seigneur. Un bœuf est un animal pur et un âne est un animal impur. Nous en voyons l’application dans la parole de Paul citée plus haut en 2 Corinthiens 6 (2Cor 6:14). Un croyant ne peut pas faire une œuvre pour le Seigneur ensemble avec un incrédule.
La laine et le lin ne doivent pas être utilisés ensemble pour faire un même vêtement (cf. Lév 19:19 ; Soph 1:8). La laine est bonne et le lin est bon, mais il ne faut pas les mélanger. Le lin a un rapport avec le service dans le sanctuaire. Nous le voyons dans le lin du parvis du tabernacle et dans les vêtements en lin des sacrificateurs (Exo 26:9 ; 28:4b-5). Dans ce service, en revanche, la laine n’a pas sa place (Ézé 44:17).
La laine parle de la chaleur naturelle de l’animal. Les sentiments naturels ne sont pas mauvais. Ils ont leur place, mais ils ne doivent pas jouer un rôle dans ce qui a trait au sanctuaire. Là, le service doit être fait selon ce que dit l’Écriture et non selon les sentiments humains. Il ne s’agit pas d’un service qui nous convient, mais d’un service qui convient à Dieu. Ceci est accompli si nous suivons les indications de sa Parole.
12 Les houppes aux quatre coins du vêtement
12 Tu te feras des houppes aux quatre coins de ton vêtement, dont tu te couvres.
Les quatre coins au vêtement sont en rapport avec l’ensemble de notre conduite dans tous les contacts que nous avons afin d’y produire du fruit spirituel. Il n’est pas question ici du cordon de bleu (Nom 15:38), car les préceptes de ce livre concernent le pays et non le désert. Ici, nous ne sommes plus dans le désert, mais dans le pays. Spirituellement parlant, nous n’avons donc pas besoin de la mémoire du ciel, du cordon de bleu. Si nous sommes dans le ciel avec notre cœur, cela se reflète dans toutes nos actions.
13 - 21 L’accusation de manque de virginité
13 Si un homme a pris une femme, et est allé vers elle, et qu’il la haïsse, 14 et lui impute des actes qui donnent occasion de parler, et fasse courir sur elle quelque mauvais bruit, et dise : J’ai pris cette femme, et je me suis approché d’elle, et je ne l’ai pas trouvée vierge : 15 alors le père de la jeune femme, et sa mère, prendront les signes de la virginité de la jeune femme et les produiront devant les anciens, à la porte de la ville ; 16 et le père de la jeune femme dira aux anciens : J’ai donné ma fille pour femme à cet homme, et il la hait ; 17 et voici, il lui impute des actes qui donnent occasion de parler, disant : Je n’ai pas trouvé ta fille vierge ; et voici les signes de la virginité de ma fille. Et ils déploieront le drap devant les anciens de la ville. 18 Et les anciens de cette ville prendront l’homme et le châtieront. 19 Et parce qu’il aura fait courir un mauvais bruit sur une vierge d’Israël, ils lui feront payer une amende de 100 pièces d’argent, et ils les donneront au père de la jeune femme ; et elle restera sa femme, et il ne pourra pas la renvoyer, tous ses jours. 20 – Mais si cette chose est vraie, si les signes de la virginité n’ont pas été trouvés chez la jeune femme, 21 alors ils feront sortir la jeune femme à l’entrée de la maison de son père, et les hommes de sa ville l’assommeront de pierres, et elle mourra ; car elle a commis une infamie en Israël, en se prostituant dans la maison de son père ; et tu ôteras le mal du milieu de toi.
C’est dans la relation conjugale que la façon dont nous agissons au regard des choses célestes est la plus évidente. Les situations que Moïse décrit ici sont toutes des déviations par rapport au plan de Dieu pour le mariage. Elles montrent ce dont l’homme est capable dans la relation la plus intime. La relation de mariage est une image du lien entre Dieu et son peuple terrestre, Israël, mais aussi du lien entre le Seigneur Jésus et l’église, le peuple céleste.
Il y a des leçons pratiques et spirituelles à tirer pour nous personnellement et pour l’église. Au verset 13, on comprend tout de suite quel est l’ordre à suivre : d’abord se marier et seulement ensuite avoir des relations sexuelles. Il ne peut y avoir des relations sexuelles qu’une fois que le mari et la femme sont unis par le lien du mariage. Tout rapport sexuel en dehors du mariage est prostitution.
Aux versets 13-21, il est question d’un homme qui a une haine à l’égard de sa femme. Il l’accuse d’avoir eu des relations sexuelles avec un autre homme avant leur mariage. Il se peut que l’accusation soit fausse. Cela apparaîtra si les parents de la jeune fille peuvent produire des preuves de son innocence. Dans ce cas, l’homme sera châtier, devra payer une amende et ne pourra jamais la renvoyer.
Si l’accusation s’avère vraie, la jeune fille doit être lapidée à la porte de la maison de son père. Jusqu’à son mariage, elle est liée à la maison de son père. Elle a donc commis cette infamie en lien avec la maison de son père. Le fait que la peine de mort soit appliquée pour ôter le mal du milieu d’Israël montre à quel point Dieu prend cette infamie au sérieux.
Le précepte énoncé dans ces versets est une protection contre les fausses accusations de l’homme. Le précepte garantit qu’un mari n’agit pas de manière arbitraire avec sa femme. Dans un tel arrangement, il veillera à ne pas accuser sa femme à tort.
Nous pouvons appliquer ces versets à la relation entre Dieu et son peuple. Il s’agit de faire apparaître si son peuple Lui est fidèle ou infidèle. Pour Dieu, il ne s’agit pas d’une question. Il le sait parfaitement, bien sûr. Pour Lui, il n’est pas nécessaire de faire une telle recherche. Il n’agit certainement pas de façon arbitraire.
La question est de savoir si nos parents spirituels – et non pas nous-mêmes – peuvent produire la preuve de notre fidélité à Dieu ou non. Si nous nous sommes occupés de choses qui ne sont pas liées à Christ, les preuves de notre ‘virginité’ ne peuvent pas être fournies. C’est le contraire qui se produira. L’infidélité est liée à notre vie passée, sans Dieu et sans Christ. Cela doit être reconnu et jugé en tant que tel. La virginité suggère un principe qui s’applique à tout croyant. Elle signifie l’absence de communion avec des personnes ou des enseignements qui ne sont pas liés à Christ (Apo 14:4 ; 2Cor 11:2-3).
Christ dira plus tard à la fausse église qu’elle n’est pas vierge. La fausse église chrétienne, Babylone la grande, l’église catholique romaine, qui prétend être l’épouse de Christ, est appelée « la grande prostituée » et « la mère des prostituées » (Apo 17:1,5). Les fausses accusations portées contre ceux qui veulent être fidèles au Seigneur se révéleront alors infondées. Les preuves seront fournies.
22 La punition pour l’adultère
22 Si un homme a été trouvé couché avec une femme mariée, ils mourront tous deux, l’homme qui a couché avec la femme, et la femme ; et tu ôteras le mal [du milieu] d’Israël.
Ici, il n’y a pas de soupçon, mais quelqu’un a été surprise sur le fait même, commettant l’adultère. Le péché d’adultère et de prostitution exige discipline. En Israël, il signifie la mort, mettant fin à la vie dans le pays et à la jouissance de sa bénédiction. Dans l’église, il signifie ôter du milieu de l’église, à la fois de la cène et d’autres formes de communion (1Cor 5:13b).
Le but de l’exclusion par l’église est que le pécheur se repente, confesse et rompe avec son péché. Après cela, la discipline peut être levée, le pardon peut être prononcé et il peut y avoir un retour à la communion des croyants. C’est ce qui s’est passé dans l’église de Corinthe avec l’homme qui a été ôté du milieu de l’église : « Il suffit, pour un tel homme, de cette sanction qui lui a été infligée par le grand nombre : au contraire vous devriez plutôt pardonner et consoler, de peur qu’un tel homme ne soit accablé par une tristesse excessive. C’est pourquoi je vous exhorte à confirmer votre amour pour lui » (2Cor 2:6-8).
23 - 24 L’adultère dans la ville
23 – Si une jeune fille vierge est fiancée à un homme, et qu’un homme la trouve dans la ville et couche avec elle, 24 vous les ferez sortir tous les deux à la porte de cette ville, et vous les assommerez de pierres, et ils mourront : la jeune fille, parce que, étant dans la ville, elle n’a pas crié, et l’homme, parce qu’il a humilié la femme de son prochain ; et tu ôteras le mal du milieu de toi.
Une femme qui est fiancée a contractée une union avec des obligations. À la fin du verset 24, la femme non mariée est appelée « la femme de son prochain ». En cas d’infidélité à ce lien existant, la discipline doit être exercée. Ce cas envisage notre relation avec le Seigneur Jésus du point de vue que les noces de l’Agneau n’ont pas encore eu lieu. Cependant, ce n’est pas une permission pour continuer à chercher la satisfaction dans le monde et à entrer dans des relations qui relèguent le Seigneur Jésus au second plan. Tout ce qui Le rend jaloux est un déni de notre lien avec Lui.
On peut distinguer deux situations dans les relations sexuelles de celui qui n’est pas marié : l’infidélité qui a lieu dans la ville et l’infidélité qui a lieu dans les champs. En cas de relations sexuelles dans la ville, il y a culpabilité et la femme et l’homme doivent tous deux être lapidés. Dans les relations sexuelles dans les champs, la femme qui est fiancée n’est pas coupable et seul l’homme doit être mis à mort (verset 25).
Si une femme qui est fiancée a des relations sexuelles avec un autre homme dans la ville, cela signifie qu’elle a contribué à l’infidélité. Elle aurait pu crier. Qui sait, de l’aide serait venue, car il y a de fortes chances que quelqu’un soit venu à l’appel à l’aide. En ville, une femme qui est fiancée à un homme court peu de danger. C’est un environnement sûr parce qu’il y a d’autres personnes autour d’elle.
Nous pouvons appliquer cela à une église locale. Si quelqu’un en fait partie, mais qu’il laisse entrer dans sa vie des influences qui l’éloignent de Christ, une telle personne se retire délibérément de la communion des croyants. Une telle personne aurait pu demander de l’aide à des frères et sœurs dans la foi. Appartenir à une église locale avec un effet correcteur de pères et de mères spirituels est une grande bénédiction et donne une préservation contre le mal. C’est la bénédiction de la ville.
25 - 27 La punition pour le viol dans les champs
25 Et si c’est dans les champs, que l’homme a trouvé la jeune fille fiancée, et que, lui faisant violence, il couche avec elle, alors l’homme qui aura couché avec elle mourra, lui seul ; 26 et tu ne feras rien à la jeune fille : il n’y a pas de péché digne de mort sur la jeune fille ; car c’est comme si quelqu’un s’élevait contre son prochain et le tuait : ainsi est ce cas ; 27 car il l’a trouvée dans les champs, la jeune fille fiancée a crié, et il n’y a eu personne pour la sauver.
Les croyants ne sont pas toujours en compagnie d’autres croyants. Ils sont aussi parfois dans les champs, dans le monde. Là, ils peuvent être abusés contre leur volonté. Il y a des situations où l’on ne peut pas toujours échapper à la corruption. On peut par exemple penser à des enfants croyants dont les parents sont impies ou à une femme croyante qui a un mari incrédule et hostile. Ils vivent parfois dans une situation familiale où l’impureté règne encore en maître. Lorsque l’on appelle alors à l’aide, la grâce de Dieu est présente.
28 - 29 Les relations sexuelles avant le mariage
28 Si un homme trouve une jeune fille vierge qui n’est pas fiancée, et qu’il la saisisse et couche avec elle, et qu’ils soient trouvés, 29 l’homme qui aura couché avec elle donnera au père de la jeune fille 50 pièces d’argent, et elle sera sa femme, puisqu’il l’a humiliée ; il ne pourra pas la renvoyer, tous ses jours.
Ici, il s’agit d’une relation sexuelle en dehors du mariage, mais sans commettre d’infidélité à l’égard d’une union préexistante, que ce soit par le mariage ou les fiançailles. Cela ne veut pas dire que cet acte n’a pas de conséquences. L’homme est obligé de la prendre pour femme et de donner une dot au père de la jeune fille.
Il est contraire à la volonté de Dieu d’anticiper le mariage. S’il a lieu, ceux qui l’ont fait doivent porter les conséquences de leurs actes. Ils ne doivent pas se soustraire à leurs responsabilités. Le mari ne doit jamais la renvoyer. Ils sont liés l’un à l’autre pour la vie.
[Cependant, voir aussi Exode 22 où il est ajouté à ce même cas que le père a le droit de refuser que sa fille soit attachée à cet homme : « Et si un homme séduit une vierge non fiancée et couche avec elle, il la prendra pour sa femme, en payant une dot. Si son père refuse absolument de la lui donner, il [lui] pèsera de l’argent selon la dot des vierges » (Exo 22:15-16)].