1 - 5 Les dons volontaires de David
1 Le roi David dit à toute l’assemblée : Salomon, mon fils, le seul que Dieu ait choisi, est jeune et délicat, et l’ouvrage est grand, car ce palais n’est pas pour un homme, mais pour l’Éternel Dieu. 2 Et moi, de toute ma force, j’ai préparé, pour la maison de mon Dieu, de l’or pour [ce qui doit être] en or, et de l’argent pour [ce qui doit être] en argent, et du bronze pour [ce qui doit être] en bronze, du fer pour [ce qui doit être] en fer, et du bois pour [ce qui doit être] en bois, des pierres d’onyx et [des pierres] à enchâsser, des pierres brillantes et [des pierres] de diverses couleurs, toutes sortes de pierres précieuses et du marbre blanc en abondance. 3 De plus, dans mon affection pour la maison de mon Dieu, je donne pour la maison de mon Dieu, de ce que j’ai en or et argent m’appartenant en propre, – en plus de tout ce que j’ai préparé pour la maison du sanctuaire 4 – 3000 talents d’or, d’or d’Ophir, et 7 000 talents d’argent épuré, pour revêtir les murs des maisons ; 5 de l’or, pour [les choses] en or, et de l’argent, pour [les choses] en argent, et pour tout l’ouvrage [qui se fait] par main d’ouvrier. Qui encore se portera volontaire pour offrir aujourd’hui à l’Éternel ?
David s’adresse ensuite à « toute l’assemblée » d’Israël (verset 1). Il leur fait remarquer d’une part la jeunesse et la délicatesse de son fils Salomon, et d’autre part la grandeur et l’importance de l’œuvre consistant à bâtir le temple. Le temple n’est pas un « palais pour un homme, mais pour Dieu, l’Éternel ». Nous aussi, nous devons réaliser correctement notre faiblesse et notre incapacité lorsque nous comparons nos forces et nos capacités à la grandeur de l’église du Dieu vivant. Ce n’est rien de moins que la maison de Dieu.
Nous savons que notre corps est un temple du Saint Esprit : « Ne savez-vous pas que votre corps est le temple du Saint Esprit qui est en vous et que vous avez de Dieu ? et [que] vous n’êtes pas à vous-mêmes ? » (1Cor 6:19). Notre corps, comme le temple de Jérusalem, n’est pas destiné à un homme, ni à nous-mêmes, mais à Dieu. Quand nous le réalisons bien, nous réalisons aussi à quel point nous sommes faibles pour vivre en accord avec cela. Notre désir est-il aussi d’être en accord avec cela à tous points de vue ?
Il en est de même pour l’église qui, dans son ensemble, est aussi l’habitation de Dieu par l’Esprit (Éph 2:22). Cette habitation est en train d’être bâtie. La construction de la maison de Dieu en tant qu’église du Dieu vivant se fait aujourd’hui par l’intermédiaire d’« évangélistes », de « pasteurs » et de « docteurs » (Éph 4:11). Les évangélistes apportent des « pierres vivantes » (1Pie 2:5), tandis que les pasteurs et les docteurs enseignent à ces pierres à prendre leur place dans la maison. Enseigner, c’est aussi édifier, bâtir.
Il est important que chaque bâtisseur soit conscient de la grandeur de la maison qu’il contribue à bâtir. Paul l’exprime ainsi : « Non pas que nous soyons capables par nous-mêmes de penser quelque chose comme venant de nous-mêmes, mais notre capacité vient de Dieu, qui nous a aussi rendus capables d’être des ministres de la nouvelle alliance » (2Cor 3:5-6a). C’est cette disposition que devrait avoir tout ouvrier de la maison de Dieu.
Les matériaux que David a préparés de toutes ses forces pour la maison de Dieu (verset 2) représentent quelque chose de Dieu. Dans l’or, nous voyons la gloire de Dieu ; dans l’argent, le prix payé pour la propitiation ; le bronze est une image de la justice de Dieu manifestée dans le jugement ; le fer représente la force de Dieu (accomplie dans notre faiblesse). David a apporté sa contribution par amour.
David mentionne ce qu’il a contribué de ses propres biens (versets 3-5a). Pour nous, nous pouvons contribuer à l’édification de l’église en nous y consacrant avec les capacités et les ressources dont nous disposons. En effet, celles-ci nous ont été précisément reçu afin que nous les utilisions pour bâtir la maison de Dieu. La question est de savoir si nous sommes aussi prêts à les utiliser dans ce but. Cette question nous est posée : « Qui encore se portera volontaire pour offrir aujourd’hui à l’Éternel ? » (verset 5b).
David fait tout et donne tout parce qu’il aime la maison de Dieu (Psa 26:8a). Il appelle la maison de Dieu « la maison de mon Dieu » à trois reprises (versets 2-3). Il aime cette maison parce que c’est la maison de son Dieu. Nous pouvons comparer son amour pour la maison de Dieu à l’amour que Christ porte à son église (Éph 5:25), qui est aussi « l’assemblée de Dieu » (Act 20:28). Nous pouvons aussi prendre David comme exemple pour nous-mêmes. Si nous aimons l’église, nous donnerons tout pour nos frères et sœurs parce qu’ils sont aimés de Dieu (2Th 2:13 ; cf. 1Jn 3:16a).
David n’a rien perdu de son enthousiasme pour la maison de Dieu. De même qu’il dansait devant l’arche (2Sam 6:14), il est ici comblé par l’habitation de Dieu. En cela, il est un exemple pour tout le peuple. Après avoir donné l’exemple de son don pour la maison de Dieu, David demande qui est prêt à donner. Nous ne pouvons demander aux autres de faire quelque chose pour le Seigneur que si nous faisons nous-mêmes de même.
L’expression « offrir » est littéralement « remplir sa main », une expression utilisée lors de la consécration d’Aaron et de ses fils (Exo 28:41). Les mots « les consacreras » utilisés là signifient aussi littéralement « remplir leur main ». Nous voyons ici que donner pour bâtir la maison de Dieu est au même niveau que d’être consacré sacrificateur. C’est dire à quel point Dieu accorde de l’importance au fait de donner pour sa maison.
6 - 9 Les offrandes volontaires des chefs
6 Alors les chefs des pères, et les chefs des tribus d’Israël, les chefs des milliers et des centaines, et les chefs des affaires du roi firent des offrandes volontaires. 7 Ils donnèrent, pour le service de la maison de Dieu 5 000 talents d’or, 10 000 dariques, 10 000 talents d’argent, 18 000 talents de bronze et 100 000 talents de fer. 8 Ceux chez qui se trouvaient des pierres [précieuses] les donnèrent au trésor de la maison de l’Éternel, entre les mains de Jekhiel, le Guershonite. 9 Le peuple se réjouit de leurs offrandes volontaires, car ils offraient volontairement, d’un cœur parfait, à l’Éternel ; le roi David, lui aussi, en eut une grande joie.
Le bon exemple et l’appel de David ont remué le cœur et les mains des chefs de famille et des chefs du peuple (versets 6-7). Eux aussi donnent volontairement. C’est l’amour qui pousse à donner. En bâtissant le tabernacle, nous constatons cette même volonté (Exo 35:20-29).
Les pierres précieuses sont données pour les trésors du temple et donc confiées à la garde de Jekhiel, Guershonite (verset 8). On dit que les descendants de Jekhiel veillent sur les trésors du temple (1Chr 26:20-22). Les pierres précieuses ont toutes une couleur différente. Une pierre précieuse évoque le croyant qui reflète quelque chose de la gloire multicolore de Christ à sa manière unique. Le Seigneur Jésus donne ses dons à l’église pour que, chez les croyants, ils reflètent aussi cette gloire. Chaque reflet de Christ dans les siens est une contribution aux trésors de la maison de Dieu.
Les dons des chefs apportent à leur tour de la joie au peuple (verset 9). Nous lisons à propos de David qu’il a « une grande joie ». Les vrais chefs donnent l’exemple d’un engagement envers la maison de Dieu en aidant à la bâtir et à la meubler. Cet engagement est apprécié à sa juste mesure par le Seigneur Jésus. C’est une joie pour son cœur de voir notre engagement envers la maison de Dieu, lorsqu’elle est une priorité dans notre vie parce qu’elle est une priorité pour Dieu. Il aime voir notre engagement à faire en sorte que tout dans l’église réponde à qui Il est et que seul l’honneur de Dieu y ait sa place.
Les dons sont faits « pour le service de la maison de Dieu » (verset 7), pour le « trésor de la maison de l’Éternel » (verset 8) et « à l’Éternel » (verset 9). Cela montre de manière impressionnante qu’avec eux, la maison de l’Éternel et lui-même font l’objet d’une attention particulière. Tout tourne autour de Lui et de sa maison.
Cela s’applique aussi à l’église d’aujourd’hui. En toute chose, le Seigneur et son église devraient passer en premier. Il est à souhaiter qu’il en soit de même pour nous, comme le dit Paul à propos des églises de Macédoine : « Ils se sont donnés eux-mêmes, d’abord au Seigneur, puis à nous, par la volonté de Dieu » (2Cor 8:5).
10 - 13 David bénit l’Éternel
10 David bénit l’Éternel aux yeux de toute l’assemblée. David dit : Béni sois-tu, Éternel, Dieu d’Israël notre père, de tout temps et à toujours ! 11 À toi, Éternel, est la grandeur, et la force, et la gloire, et la splendeur, et la majesté ; car tout, dans les cieux et sur la terre, [est à toi]. À toi, Éternel, est le royaume et l’élévation, comme Chef sur toutes choses ; 12 les richesses et la gloire viennent de toi, et tu domines sur toutes choses ; la puissance et la force sont en ta main, et il est en ta main d’agrandir et d’affermir toutes choses. 13 Et maintenant, ô notre Dieu, nous te célébrons, et nous louons ton nom glorieux.
Lorsque David voit tout ce volontarisme, cela l’amène à bénir l’Éternel. Il L’appelle « Dieu d’Israël notre père ». Il souligne par là que Dieu est le Dieu des promesses, le Dieu qui fait ce qu’Il a promis, et qu’Israël est le peuple qu’Il a béni. La bénédiction pour ce qui a été donné ne peut être chantée que lorsque nous réalisons que tout ce que nous donnons est de Dieu et vient de Lui.
Dans sa bénédiction, David ne dit pas à Dieu ce que lui et les chefs ont tous donné, mais ce que Dieu a donné. Il attribue à Dieu une grandeur illimitée
1. dans le temps : « de tout temps et à toujours » (verset 10),
2. dans l’espace : « dans les cieux et sur la terre » (verset 11a) et
3. dans l’autorité : « Chef sur toutes choses » (verset 11b).
Tout appartient à l’Éternel, Il a tout pouvoir et tout vient de Lui.
Si les hommes sont grands et forts, c’est grâce à Lui. Il permet de réaliser de grandes œuvres. Dans tout ce qu’Il permet, son nom glorieux devient visible. Toujours et partout où ce nom devient visible et remarqué, il ne peut que s’ensuivre des bénédictions à son égard.
14 - 16 Tout vient de l’Éternel et est pour l’Éternel
14 Et qui suis-je, et qui est mon peuple, que nous ayons le pouvoir d’offrir ainsi volontairement ? car tout vient de toi ; et ce qui vient de ta main, nous te le donnons. 15 Car nous sommes étrangers devant toi, et des hôtes, comme tous nos pères ; nos jours sont comme l’ombre sur la terre, et il n’y a pas d’espérance [de demeurer ici-bas]. 16 Éternel, notre Dieu, toute cette abondance que nous avons préparée afin de te bâtir une maison pour ton saint nom, est de ta main, et tout est à toi.
Face à la majesté de l’Éternel, David s’humilie. Il le prononce : « Qui suis-je ? » Sa vie n’a été qu’un enchaînement de misères. Saül qui a essayé de le tuer, son adultère avec Bath-Shéba, son meurtre d’Urie, la rébellion de ses fils contre lui et leur rivalité entre eux. Il connaît aussi le peuple dont il a été roi lorsqu’il dit : « Qui est mon peuple ? » À la lumière de tout cela, il est bouleversé par l’œuvre de la grâce de Dieu dans son cœur et dans le cœur de son peuple.
Ce que nous donnons, c’est en fait donner en retour, parce que nous l’avons d’abord reçu. Nous rendons parce que nous sommes submergés par ses bénédictions. L’occasion de la louange est la prise de conscience de notre petitesse face à la grandeur et à la majesté de Dieu, à sa bonté et à ses bénédictions. Dans ce cas, il ne s’agit pas de la petitesse due à sa propre méchanceté. Le cœur de David est humble. Il n’est qu’un passe-plat. Nous ne possédons rien que nous n’ayons reçu (1Cor 4:7a). Tout est un bien emprunté. Nous le Lui donnons parce que c’est le sien.
Cela s’applique non seulement à nos possessions mais aussi à notre volonté de Le servir et de L’adorer. Ce que nous donnons et la disposition dans lequel nous donnons viennent tous deux de Lui, ils sont travaillés dans nos cœurs par Lui. Il n’y a rien dont nous puissions nous vanter. Toute la gloire est de Lui, et par Lui, et pour Lui.
C’est un spectacle merveilleux : ce vieux saint, si utilisé et honoré par Dieu, se voit à la fin de sa vie comme totalement nul et humble. David ne se vante pas de tout ce qu’il a fait et accompli. Combien de personnes, à la toute fin de leur vie, se vantent de toutes leurs réalisations.
David compare la brièveté de la vie à « l’ombre ». Nous avons d’autres comparaisons dans la parole de Dieu concernant la brièveté de la vie :
1. Jacques parle de la vie comme d’« une vapeur » (Jac 4:14).
2. Pierre compare la vie à « la fleur de l’herbe » (1Pie 1:24).
3. Job dit de ses jours : « Mes jours s’en vont plus vite qu’une navette » (Job 7:6).
4. David dit que l’Éternel a donné ses jours « comme la largeur d’une main » et que chaque homme « n’est que vanité » (Psa 39:6).
Il est important que nous réalisions qu’il n’y a pas de force en nous. Toute la force est auprès de Dieu et nous sommes totalement dépendants de Lui. Même ce que nous donnons, nous ne pouvons le donner que parce que c’est Lui qui nous l’a d’abord donné. Cela signifie que tout ce qui est utile à la maison de Dieu doit être d’origine divine. Nous pouvons avoir de bonnes idées pour le fonctionnement de l’église, mais la question est de savoir d’où viennent ces idées.
Nous devons donc toujours appliquer le test de la parole de Dieu pour savoir si une contribution ou un changement particulier que nous désirons vient de Dieu et a ensuite son approbation. Cela nous empêchera d’introduire des choses qui mettent l’homme et sa perception au centre plutôt que le Seigneur Jésus et son honneur.
La vérité selon laquelle tout ce que nous avons vient de Dieu est la base de la doctrine de l’intendance. Nous devons toujours et en toute chose nous rappeler que tout Lui appartient (Psa 24:1) et que cela signifie que ce que nous avons nous est temporairement confié et que nous devons l’utiliser pour Lui. Nous sommes ses esclaves (Lc 17:10).
Le Seigneur nous donne des choses pour nous faire connaître la joie que procure le fait de Lui donner. Dieu lui-même n’a besoin de rien (Psa 50:10-12). Lorsque nous donnons, nous faisons ce qu’Il fait, car Il est le grand donateur. Il a tout donné dans le don qui surpasse tout, son Fils, le Seigneur Jésus. Dieu L’a donné par amour pour le monde (Jn 3:16). Ne dirons-nous pas alors du fond de notre cœur : « Grâces à Dieu pour son don inexprimable ! » (2Cor 9:15) ?
17 - 19 Prière pour le peuple et pour Salomon
17 Je sais, ô mon Dieu, que tu sondes le cœur, et que tu prends plaisir à la droiture : moi, dans la droiture de mon cœur, j’ai offert volontairement toutes ces choses ; et maintenant, j’ai vu avec joie que ton peuple qui se trouve ici t’a fait des offrandes volontaires. 18 Éternel, Dieu d’Abraham, d’Isaac et d’Israël, nos pères, maintiens à toujours ces dispositions dans le cœur de ton peuple, et dirige leurs cœurs vers toi. 19 Et donne à mon fils Salomon un cœur parfait, pour garder tes commandements, tes témoignages et tes statuts, pour tout faire, et pour bâtir le palais que j’ai préparé.
David sait que pour Dieu, qu’il appelle « mon Dieu », le cœur est la chose la plus importante (verset 17). De par sa relation personnelle avec Dieu, il sait que Dieu voit la droiture dans son cœur. Il exprime devant Dieu sa joie quant au volontarisme du peuple. C’est un indice important pour que nous puissions aussi et surtout remercier le Seigneur pour ce qu’Il opère dans les autres. En même temps, nous devrions alors prier, comme le fait David, pour qu’une telle disposition demeure toujours dans le cœur des autres (verset 18). Il sera aussi nécessaire de prier cela pour nous-mêmes. Il est important de prier pour que le cœur soit fixé sur le Seigneur Jésus, comme David le fait pour le peuple.
Il s’agit à chaque fois d’une question de cœur. David prie aussi pour son fils afin que l’Éternel lui donne « un cœur parfait » pour faire ce qu’Il dit (verset 19). Il ne prie pas pour son fils afin que Dieu le rende riche, ou savant, ou grand. Sa prière est que son cœur soit entièrement consacré à l’Éternel pour toujours.
Cela se manifestera par
1. l’obéissance aux commandements de Dieu, puis par
2. l’accomplissement de la tâche qui lui a été confiée.
Nous voyons ici une séquence importante. Il est d’abord question de l’obéissance, puis des œuvres. L’obéissance est une disposition. Si la bonne disposition est là, les bonnes œuvres peuvent aussi être accomplies. Faisons cette prière de David pour son fils aussi pour nos enfants.
20 - 21 Toute l’assemblée bénit l’Éternel
20 David dit ensuite à toute l’assemblée : Bénissez l’Éternel, votre Dieu. Et toute l’assemblée bénit l’Éternel, le Dieu de leurs pères ; ils s’inclinèrent et se prosternèrent devant l’Éternel et devant le roi. 21 Le lendemain de ce jour, ils offrirent des sacrifices à l’Éternel et offrirent des holocaustes à l’Éternel : 1 000 taureaux, 1 000 béliers, 1 000 agneaux, avec leurs libations ; et des sacrifices en abondance pour tout Israël.
Après avoir célébré et loué l’Éternel, David demande au peuple de bénir l’Éternel. C’est aussi ce que fait le peuple. Ils s’inclinent et se prosternent devant Lui et aussi devant David, le roi. Le roi est le représentant de l’Éternel. Leur louange est suivie d’une abondance de sacrifices. Le cœur du peuple est tellement rempli de la grandeur et de la grâce de Dieu qu’il Lui apporte spontanément une abondance de sacrifices et d’holocaustes avec des libations.
Si nous sommes remplis de tout ce que Dieu a fait dans notre vie et de ce qu’Il fait aussi dans son église aujourd’hui, nous Le glorifierons et Le magnifieront. Nous le ferons en Lui parlant beaucoup du Seigneur Jésus, car Il est le sacrifice représenté dans tous ces sacrifices (Héb 10:5-10). Tous les sacrifices de l’Ancien Testament n’ont de sens pour Dieu que parce qu’ils illustrent le sacrifice unique de son Fils.
22 - 25 Salomon oint
22 Ils mangèrent et burent devant l’Éternel ce jour-là, avec une grande joie ; puis pour la seconde fois ils établirent roi Salomon, fils de David, et l’oignirent pour l’Éternel comme prince, et Tsadok comme sacrificateur. 23 Salomon s’assit sur le trône de l’Éternel comme roi à la place de David, son père, et il prospéra ; et tout Israël lui obéit. 24 Tous les chefs et les hommes forts, ainsi que tous les fils du roi David, se soumirent au roi Salomon. 25 L’Éternel agrandit Salomon à un très haut degré aux yeux de tout Israël, et lui donna une majesté royale telle qu’aucun roi avant lui n’en avait eu en Israël.
À une occasion précédente, le peuple mange et boit sans l’Éternel et associé à l’idolâtrie (Exo 32:2-7). Ici, ils mangent et boivent « devant l’Éternel », Il y est présent. À cette occasion, Salomon est fait roi pour la deuxième fois, cette fois pour s’asseoir sur le trône. David a déjà fait Salomon roi auparavant (1Chr 23:1), réalisant ainsi l’intention de Dieu, mais ici, il règne pratiquement sur le peuple.
De même, le Seigneur Jésus a déjà été fait « et Seigneur et Christ » par Dieu maintenant (Act 2:36), mais ce n’est que plus tard qu’Il acceptera effectivement son règne et que toute langue reconnaîtra qu’Il est Seigneur (Php 2:11).
Simultanément à l’onction de Salomon, Tsadok est oint comme sacrificateur. Tsadok est le sacrificateur fidèle que Dieu susciterait (1Sam 2:35). Salomon et Tsadok sont ensemble une image du Seigneur Jésus en tant que roi-sacrificateur (Zac 6:13).
Le trône sur lequel Salomon est assis est ici appelé « le trône de l’Éternel », ce qui fait référence à son origine et à son autorité. Cela distingue ce trône de tous les trônes des peuples qui entourent Israël et aussi du trône de Saül. Le trône de Salomon est le trône de celui qui est « plus que Salomon » (Mt 12:42). Le Seigneur Jésus s’assiéra sur le trône de Dieu quand le temps de Dieu sera venu. Tout ce que fait Salomon vient de Dieu. Ceci envisage ce que Dieu fera avec le Seigneur Jésus.
Lorsque Salomon s’assoit sur le trône de l’Éternel, tout Israël lui obéit. Tous ceux qui ont servi David et aussi tous les fils du roi David le reconnaissent comme roi. Quelle joie et quelle consolation cela a dû être pour David qu’après tant de misère avec ses fils, les voilà unis sous le règne de Salomon.
26 - 30 David meurt
26 David, fils d’Isaï, régna sur tout Israël. 27 Les jours de son règne sur Israël furent de 40 ans : à Hébron, il régna sept ans ; et à Jérusalem, il régna 33 [ans]. 28 Il mourut en bonne vieillesse, rassasié de jours, de richesses et de gloire ; et Salomon, son fils, régna à sa place. 29 Les actes du roi David, les premiers et les derniers, voici, ils sont écrits dans le livre de Samuel, le voyant, dans le livre de Nathan, le prophète, et dans le livre de Gad, le voyant, 30 avec tout son règne et sa puissance, et les événements qui lui sont survenus ainsi qu’à Israël et à tous les royaumes des pays.
Le chroniqueur conclut sa description de la vie de David par les mots : « David, fils d’Isaï, régna sur tout Israël » (verset 26). Cette revue de la vie de David et aussi la description de sa mort sont conformes à l’objectif des Chroniques, qui décrit l’histoire telle qu’elle se déroule selon les desseins de Dieu. L’échec de David à la fin de sa vie est aussi passé sous silence ici. La plus grande plénitude de vie concevable est derrière lui et nous voyons un fils qui lui succède. Cette belle façon de dire adieu à la vie est rare dans l’Ancien Testament.
Il est remarquable que la mention « David, fils d’Isaï » apparaisse à la fois ici et au début de la description du règne de David (1Chr 10:14). La description de la vie de David semble être enfermée dans ces deux mentions.
Il a régné pendant 40 ans au total (verset 27), tout comme Saül. Salomon aussi régnera pendant 40 ans. Le nombre 40 est le nombre de la tribulation. Saül, David et Salomon ont eu une même période de tribulation, quel que soit leur caractère.
Tout dans la vie et la mort de David parle des « grâces assurées de David » ( Ésa 55:3). Elles ne se limitent pas à sa vie et à sa mort. Paul cite ce verset pour montrer que ces manifestations de grâce se voient aussi dans la résurrection du Seigneur Jésus d’entre les morts (Act 13:34). Dans le vrai Fils de David et son règne, tout ce qui a été prouvé à David trouve son accomplissement. David attend cet accomplissement, comme tous ceux qui sont morts dans la foi aux promesses de Dieu.
David meurt « en bonne vieillesse, rassasié de jours, de richesses et de gloire » (verset 28). Cela signifie qu’en raison de tout ce que Dieu a donné à Salomon (verset 25) et de ce qu’il a lui-même donné à la maison de Dieu, il ne s’est pas amoindri et appauvri. En regardant la fin de David, il est difficile de dire ici ce qui brille le plus : le soleil couchant ou le soleil levant.
Pour conclure la description de la vie de David, l’auteur des Chroniques indique les sources auxquelles, guidé par l’Esprit de Dieu, il a puisé (verset 29). Il fait référence à trois prophètes qui ont mis par écrit la vie de David : le voyant Samuel, le prophète Nathan et le voyant Gad. Dans leurs histoires, ils ont écrit sur le royaume et le pouvoir de David, ainsi que sur les événements le concernant, concernant Israël et les autres royaumes (verset 30).
Les écrits susmentionnés (verset 29) n’ont pas survécu. Samuel oint David roi (1Sam 16:13). Nathan parle à David au nom de Dieu au sujet de la construction du temple (1Chr 17:1-15 ; 2Sam 7:1-17) et exhorte David pour son péché avec Bath-Shéba (2Sam 12:1-12). Gad exhorte David à cause du dénombrement (2Sam 24:10-14 ; 1Chr 21:9-13).
Par « les événements [littéralement : temps] qui lui sont survenus ainsi qu’à Israël » (verset 30), nous pouvons penser à des temps de persécution, d’épreuve, danger de mort, de chagrin et de joie. De tous ces temps, David dit : « Mes temps sont en ta main » (Psa 31:16 ; cf. Job 24:1). « Tous les royaumes des pays » (cf. 2Chr 12:8 ; 17:10 ; 20:29) sont les royaumes avec lesquels les Israélites sont entrés en contact à l’époque de David.
La mort de David marque la fin de 1 Chroniques. Dans ce livre de la Bible, presque toute l’attention est portée sur le roi David. Contrairement à la description faite en 2 Samuel, les péchés de ce roi ne sont guère évoqués ici. David est plutôt le monarque qui craint Dieu et qui est donc richement béni. Cette bénédiction consiste en de nombreuses victoires militaires, qui font de lui le souverain d’un immense royaume et lui procurent une richesse fabuleuse.
Il n’utilise pas ces bénédictions à son profit, mais les met à disposition de ce qu’il considère comme l’objectif le plus élevé pour Israël : bâtir le temple. Il n’est pas permis de réaliser cette œuvre lui-même, mais il met tout en œuvre pour la préparer. Il donne une grande partie de sa richesse, motive le peuple à renoncer volontairement à une partie de son abondance et présente Salomon, le futur bâtisseur du temple, au peuple.
Le livre de 1 Chroniques présente David comme celui qui se concentre sur bâtir le temple et par conséquent sur l’honneur de Dieu. En ce sens, il est le souverain idéal, qui ne cherche pas son propre honneur mais celui de Dieu. Dans la période qui a suivi l’exil – l’époque où 1 Chroniques et 2 Chroniques ont été écrites – cette description de David a dû fortement attirer l’attention. Après tout, à cette époque, l’accent est mis sur l’amélioration du service du temple et sur une plus grande attention portée à l’Éternel.
De plus, l’image du riche roi David mettant ses richesses au service de Dieu a stimulé le désir d’un nouveau David. Plusieurs siècles plus tard, le Seigneur Jésus vient en tant que serviteur, tandis qu’à l’avenir, Il viendra en tant que souverain. Il se concentre sur Dieu comme personne d’autre.