Introduction
Ce chapitre conclut la description du grand événement consistant à placer l’arche dans la ville du roi. Cela confirme l’adoration publique de Dieu sous le règne de David. Le fait que l’arche n’ait pas été amenée à Gabaon, où se trouve aussi l’autel et ce qui reste du tabernacle, est d’une grande importance. Cela signifie le jugement de tout le système associé au tabernacle.
1 - 3 Les sacrifices et la bénédiction
1 Ils amenèrent l’arche de Dieu et la placèrent dans la tente que David avait dressée pour elle ; et ils présentèrent des holocaustes et des sacrifices de prospérités devant Dieu. 2 Quand David eut achevé d’offrir les holocaustes et les sacrifices de prospérités, il bénit le peuple au nom de l’Éternel ; 3 puis il distribua à tous ceux d’Israël, tant aux femmes qu’aux hommes, à chacun un pain rond, une ration [de vin] et un gâteau de raisins.
Lorsque l’arche est placée dans la tente et qu’elle s’est pour ainsi dire reposée de ses pérégrinations, il en résulte que des sacrifices sont offerts. La pose de l’arche opère l’adoration, dont parle l’holocauste, et la communion, dont parle le sacrifice de prospérités. Il n’est pas question ici de sacrifice pour le péché, qui ne correspond pas à cet événement.
Après avoir apporté les sacrifices susmentionnés, David distribue la bénédiction à tout le peuple. David est le roi-sacrificateur qui distribue la nourriture comme un véritable Melchisédec (Gen 14:18). Chaque membre, sans distinction entre homme et femme, reçoit « un pain rond, une ration [de vin] [traduction néerlandaise : un morceau de dattes] et un gâteau de raisins ». En ce qui concerne les bénédictions que le croyant a reçues en Christ, il n’y a pas de différence entre l’homme et la femme (Gal 3:28).
Le ‘paquet de nourriture’ que David distribue représente en image une riche bénédiction. Le pain rond parle du Seigneur Jésus : Il est le pain de la vie. Le morceau de dattes parle de la victoire : les dattes proviennent des palmiers-dattiers ; le palmier est un symbole de victoire. Le gâteau de raisins secs parle de la joie durable : les raisins secs sont des raisins séchés, et c’est à partir des raisins que l’on fait le vin qui réjouit le cœur de Dieu et des hommes (Jug 9:13).
Nous voyons cette joie durable chez l’apôtre Paul dans la lettre aux Philippiens. Même les larmes qui jaillissent chez lui (Php 3:18) ne parviennent pas à dissiper la présence de cette joie si caractéristique de cette lettre. Cela est lié au fait que pour lui, la vie, c’est Christ, ce que nous pouvons relier à l’installation de l’arche « dans la tente que David avait dressée pour elle ». Lorsque Christ, dont l’arche est une image, est au centre de notre vie, une joie durable est notre part que nous pouvons aussi transmettre. C’est ce que fait David dans l’image des gâteaux de raisin et c’est ce que fait Paul dans la lettre qu’il adresse aux croyants de Philippes.
En image, nous pouvons voir ici que le Seigneur Jésus est au milieu de l’église qui est assemblée à son nom (Mt 18:20). L’église est un lieu de culte et de communion, dont chaque membre reçoit en conséquence la nourriture spirituelle.
4 - 7 Célébrer et louer l’Éternel
4 Il établit des Lévites devant l’arche de l’Éternel pour faire le service, et pour rappeler, célébrer et louer l’Éternel, le Dieu d’Israël : 5 Asaph, le chef, et Zacharie, le second après lui, puis Jehiel, et Shemiramoth, Jekhiel, Matthithia, Éliab, Benaïa, Obed-Édom et Jehiel, avec des instruments, des luths et des harpes ; et Asaph faisait retentir les cymbales. 6 Benaïa et Jakhaziel, les sacrificateurs, étaient continuellement avec des trompettes devant l’arche de l’alliance de Dieu. 7 Alors, en ce jour, David remit entre les mains d’Asaph et de ses frères [ce psaume], le premier, pour célébrer l’Éternel :
Après que l’arche a été placée et que les sacrifices ont été apportés, David fait en sorte que le nom de l’Éternel soit mentionné en présence de l’arche et qu’Il soit célébré et loué. David introduit la musique et le chant dans le service d’adoration. Il fixe un ordre pour cela et donne l’instruction de louer l’Éternel. Le lieu de culte n’est désormais plus seulement un lieu de sacrifice, mais aussi de louange. David charge Asaph de louer l’Éternel.
Les paroles avec lesquels cela est fait dans les versets suivants sont des citations de trois psaumes. L’auteur de ces psaumes n’est pas communiqué. Étant donné que David cite ces trois psaumes, il est plausible qu’ils aient été écrits par lui. Nous pouvons diviser le cantique en trois parties, conformément aux citations des psaumes :
1. les versets 8-22 sont, avec un seul changement, le Psaume 105:1-15,
2. les versets 23-33 sont, à l’exception de quelques mots d’introduction, tout le Psaume 96 et
3. les versets 34-36 sont le Psaume 106:1,47-48.
Les psaumes 105 et 106 sont les deux derniers psaumes du quatrième livre des psaumes. Le quatrième livre des psaumes chante les moyens par lesquels Dieu atteindra son grand objectif final. Cet objectif est l’introduction de son Fils en tant que Fils de l’homme dans le monde pour établir sa royauté.
Le Psaume 96 appartient également au quatrième livre des psaumes, qui commence par le Psaume 90, la prière de Moïse, l’homme qui a conduit le peuple à travers le désert. Dans une série ascendante de psaumes, l’établissement de la royauté du Messie a ensuite lieu. Cela rejoint ce que nous avons ici, l’établissement de la royauté de David, en lien avec l’arche et avec Jérusalem. Il convient encore de souligner qu’en Psaume 102, nous lisons la base de l’objectif final de Dieu, qui est l’œuvre du Seigneur Jésus de la croix. En Psaumes 105 et 106, par conséquent, nous entendons ensuite la grande jubilation.
La première partie, versets 8-22, qui se compose du Psaume 105:1-15, montre la fidélité de Dieu dans le maintien de son alliance. La deuxième partie, versets 23-33, qui se compose du Psaume 96, est un chant de louange. La troisième partie, versets 34-36, qui se compose du verset d’ouverture et des versets de clôture du Psaume 106, contient la pensée du rassemblement. Dans les sujets de ces trois parties – fidélité, louange et rassemblement – nous pouvons reconnaître la signification des noms des trois chantres principaux. Héman signifie ‘fidélité’, Jeduthun signifie ‘chœur de louange’ et Asaph signifie ‘celui qui rassemble’.
Le contenu de la louange de l’Éternel est indiqué par David et mis en pratique par « Asaph et ses frères ». Il est bon d’apprendre du Seigneur Jésus comment louer Dieu. Il chante les louanges de l’Éternel – pour nous : le Père – au milieu de l’assemblée (Héb 2:12) et l’assemblée peut chanter avec Lui. David est ici une image du Seigneur Jésus qui, par l’Esprit, conduit le peuple de Dieu dans l’adoration.
Nous pouvons appliquer ici qu’il est bon d’apprendre de frères fidèles comment adorer Dieu. Nous ne le faisons pas en imitant ce qu’ils disent, mais en écoutant leurs paroles de louanges et en nous y joignant avec notre cœur.
8 - 22 Première partie (Psaume 105:1-15)
8 Célébrez l’Éternel, invoquez son nom, faites connaître parmi les peuples ses actes ! 9 Chantez-lui, chantez-lui des cantiques ! Méditez toutes ses œuvres merveilleuses. 10 Glorifiez-vous de son saint nom ; que le cœur de ceux qui cherchent l’Éternel se réjouisse ! 11 Recherchez l’Éternel et sa force, cherchez continuellement sa face ; 12 Souvenez-vous des œuvres merveilleuses qu’il a faites, de ses prodiges, et des jugements de sa bouche, 13 Vous, descendance d’Israël, son serviteur, vous, fils de Jacob, ses élus. 14 Lui, l’Éternel, est notre Dieu ; ses jugements s’exercent sur toute la terre. 15 Souvenez-vous pour toujours de son alliance, de la parole qu’il commanda pour mille générations, 16 [De l’alliance] qu’il a faite avec Abraham, et qu’il a jurée à Isaac, 17 Et qu’il a établie pour Jacob comme statut, pour Israël comme alliance perpétuelle, 18 En disant : Je te donnerai le pays de Canaan, le lot de votre héritage. 19 Vous étiez alors un petit nombre d’hommes, peu de chose, étrangers dans le [pays]. 20 Et ils allaient de nation en nation, et d’un royaume vers un autre peuple. 21 Il ne permit à personne de les opprimer, et il reprit des rois à cause d’eux : 22 Ne touchez pas à mes oints, et ne faites pas de mal à mes prophètes.
Ces versets concernent les promesses immuables et inconditionnelles que Dieu a faites en grâce aux pères. Le Psaume 105 est composé de deux parties. La première partie (Psa 105:1-15) concerne les grandes actions de Dieu envers les pères. La seconde partie (Psa 105:16-45) concerne les voies de Dieu avec Israël et le soin qu’Il prend d’eux pour leur donner la bénédiction qui leur a été promise.
Cette section de 1 Chroniques 16 chante d’abord les activités du peuple de Dieu (versets 8-13), puis les promesses de Dieu (versets 14-22). Le peuple est appelé à diverses activités aux versets 8-12. L’appel est lancé à un peuple qui entretient une relation particulière avec Dieu. Cette relation est donnée dans deux noms, chacun avec un ajout différent. Il s’agit de la « descendance d’Israël », à laquelle s’ajoute « son serviteur » (verset 13a). « Israël », qui signifie ‘prince de Dieu’, est le nom qui indique leur position particulière devant Dieu. Le mot « serviteur » est rattaché à ce nom. Ceux qui connaissent leur position particulière serviront volontiers le Seigneur.
Ils sont aussi « fils de Jacob », à quoi s’ajoute « ses élus » (verset 13b). Avec « fils de Jacob », l’accent est mis sur la faiblesse de leur consécration à Dieu et sur les mauvaises voies empruntés par le peuple. C’est pourquoi il est aussi beau que précisément après ce nom se trouve l’ajout « ses élus », qui parle de Dieu les ayant élus malgré leur faiblesse et leurs mauvaises voies.
En lisant les versets 8-12, nous voyons les activités auxquelles le peuple est appelé en tant que descendants d’Israël et de Jacob. Ces activités, qui conviennent à un livre comme 1 Chroniques, consistent à célébrer, invoquer, faire connaître (verset 8), chanter, chanter des cantiques, méditer (verset 9), glorifier, se réjouir, rechercher, chercher (versets 10-11), se souvenir (verset 12).
Dans toutes ces activités, les prodiges de l’Éternel deviennent l’objet du chant et les actes par lesquels Il se révèle sont exposés, aussi à la vue des nations (verset 8b). Nous pouvons nous rappeler que pour nous, tout cela est largement surpassé par les merveilles du Seigneur Jésus lors de sa venue dans la chair, de son œuvre de la croix, de sa résurrection et de sa glorification. Ce sont autant d’incitations à ‘étaler’ chaque acte miraculeux dans le cadre de l’adoration devant Dieu.
David désigne l’Éternel comme « notre Dieu » (verset 14), dont les jugements s’exercent sur toute la terre. N’est-il pas plus que juste d’appeler à Le louer ? Des raisons supplémentaires sont données pour cela dans les versets suivants (versets 15-18). Ces versets parlent de l’alliance de Dieu avec Abraham et de sa promesse à Abraham (Gen 17:7,13,19), de son serment à Isaac (Gen 26:2-5,23-24), du statut établi pour Jacob et de l’alliance perpétuelle pour Israël (Gen 28:13,15 ; 35:9-13). En bref, il s’agit de la grâce élective de Dieu et de ses promesses irrévocables (Rom 11:29), le tout en vue du pays de Canaan comme leur possession héréditaire. Avec tant de bénédictions et d’assurances, le cœur ne peut rester insensible et la bouche ne peut rester silencieuse.
Dans les derniers versets, nous avons l’histoire, mais pas la responsabilité (versets 19-22). Ces versets décrivent le passé du peuple, à quel point il était faible et vulnérable. Cela montre comment nous aussi nous pouvons nous sentir dans le monde. Mais ensuite, on rappelle au peuple comment, dans ces circonstances, alors qu’ils semblaient être la proie de puissances hostiles, Dieu a pris leur défense. Ce qui est dit au verset 22 fait écho à un événement de la vie d’Abraham au cours duquel il s’est égaré du chemin de la foi (Gen 20:6b-7).
23 - 33 La deuxième partie (Psaume 96)
23 Chantez à l’Éternel, toute la terre ; annoncez de jour en jour son salut ! 24 Racontez parmi les nations sa gloire, parmi tous les peuples ses œuvres merveilleuses. 25 Car l’Éternel est grand et fort digne de louange, et il est terrible au-dessus de tous les dieux. 26 Car tous les dieux des peuples sont des idoles, mais l’Éternel a fait les cieux. 27 La majesté et la magnificence sont devant lui, la force et la joie sont dans le lieu où il habite. 28 Familles des peuples, rendez à l’Éternel, rendez à l’Éternel la gloire et la force ! 29 Rendez à l’Éternel la gloire de son nom ; apportez une offrande et entrez devant lui ; adorez l’Éternel en sainte magnificence. 30 Tremblez devant lui, toute la terre. Le monde même est affermi, il ne sera pas ébranlé. 31 Que les cieux se réjouissent, que la terre s’égaie, et qu’on dise parmi les nations : L’Éternel règne ! 32 Que la mer retentisse, et tout ce qui la remplit ; que les champs se réjouissent, et tout ce qui est en eux ! 33 Alors les arbres de la forêt chanteront de joie devant l’Éternel, car il vient pour juger la terre.
Le Psaume 96, dont est issue la deuxième partie de ce chant de louange, est l’un des psaumes qui parlent du retour de Christ (Psa 96:1-13). David appelle à chanter non pas sa propre royauté, mais la royauté de l’Éternel. La royauté de David et celle du Seigneur Jésus sont liées au plus près, car le grand Fils de David est l’Éternel des armées. Ces versets anticipent l’accomplissement des promesses, lorsque l’Éternel exercera ouvertement son autorité sur les nations.
Après avoir loué l’Éternel pour toutes ses grandes actions et son alliance, Israël lance un appel à toute la terre pour qu’elle Le chante, au verset 23. Le peuple est submergé par l’immense bonté qui est sa part. En cela, ils veulent que les peuples qui leur ont été liés partagent. À leur tour, ces nations doivent apporter le message du salut qui est la part d’Israël « de jour en jour », c’est-à-dire constamment. Quelque chose de semblable est attendu de nous : « Offrons donc, par lui, sans cesse à Dieu un sacrifice de louanges, c’est-à-dire le fruit des lèvres qui confessent son nom » (Héb 13:15). Ici, le chant à l’Éternel par les peuples se produit en témoignage de ses miracles (verset 24).
La raison immédiate de cet appel est la grandeur incomparable et impressionnante de l’Éternel au-dessus de toutes les idoles, qui ne sont rien, alors que l’Éternel est aussi le Créateur (versets 25-26). Tout ce qui est devant Lui, ou tout ce qui est en sa présence, rayonne de majesté et de gloire (verset 27). Ici, nous pourrions penser, entre autres, aux anges. Ils ont de la puissance et de la joie parce qu’ils sont à sa place, le lieu où Il se trouve. « Sa place », ici, c’est aussi l’arche. Le peuple tout entier se réjouit à cause de la présence de l’arche en tant qu’habitation de Dieu.
Si cela est déjà vrai pour les anges et le peuple terrestre de Dieu, combien plus pour nous, qui sommes enfants de Dieu et qui sommes bénis en Christ de toute bénédiction spirituelle dans les lieux célestes (Éph 1:3). Nous en réjouissons-nous aussi ?
Dans les versets suivants, nous voyons les peuples dans le temple (versets 28-30). Elles sont venues pour voir la face de l’Éternel. Elles sont appelées à y venir avec des offrandes et à se prosterner devant Lui. Une personne ne peut entrer en présence de Dieu que sur la base du sacrifice de Christ et dans un sentiment d’humilité. La terre entière, c’est-à-dire tous les peuples de la terre, est appelée à trembler devant Lui. Cela signifie qu’ils Le respectent. À ceux en qui cela se trouve, Il donne une fermeté inébranlable.
Lorsque la terre entière a ainsi pris sa place par rapport à l’Éternel tout-puissant, le ciel est aussi mentionné. Le ciel et la terre sont appelés ensemble à se réjouir (verset 31). Cette situation est le résultat du règne de l’Éternel. Il règne toujours, mais là, ce sera visible pour tous. La création tout entière dans toutes ses parties, le visible et l’invisible, est appelée à exprimer sa joie, parce que le moment est venu où l’Éternel prendra place sur son trône pour juger la terre (versets 32-33).
C’est un moment impressionnant, un moment d’une importance sans précédent. C’est le grand tournant de l’histoire de l’humanité. Maintenant, tout va être totalement différent, Dieu va régner par son Fils : « Il lui a donné autorité d’exercer le jugement aussi, parce qu’il est Fils de l’homme » (Jn 5:27).
34 - 36 La troisième partie (Psaume 106:1,47-48)
34 Célébrez l’Éternel, car il est bon, car sa bonté [demeure] à toujours. 35 Et dites : Sauve-nous, ô Dieu de notre salut ! rassemble-nous et délivre-nous d’entre les nations, afin que nous célébrions ton saint nom, et que nous nous glorifiions de ta louange. 36 Béni soit l’Éternel, le Dieu d’Israël, de l’éternité jusqu’en éternité ! Et tout le peuple dit : Amen ! et loua l’Éternel.
Les paroles de cette troisième section proviennent du Psaume 106, le psaume de conclusion du quatrième livre des Psaumes. Dans le premier verset et les deux versets de clôture de ce psaume (Psa 106:1,47-48), nous entendons l’alléluia, qui signifie ‘louez l’Éternel’. Nous rencontrons le mot ‘alléluia’ pour la première fois dans les psaumes en Psaume 104. ‘Alléluia’ est le mot du royaume de paix, en même temps que la louange de la bonté de l’Éternel que nous trouvons plus loin dans ce chapitre (verset 41).
Une fois de plus, l’appel retentit : « Célébrez l’Éternel » (verset 34). C’est l’appel par lequel ce chant a commencé au verset 8. L’occasion est que l’Éternel est bon. Il ne l’est pas seulement pour un moment, mais « sa bonté [demeure] à toujours ». Cette dernière affirmation est caractéristique du royaume millénaire de paix.
Cette confiance en la bonté de Dieu est à la base de l’appel à Dieu pour les délivrer du pouvoir des nations païennes (verset 35). Ils appellent Dieu le « Dieu de notre salut ». Le salut est un salut au sens plein du terme et concerne l’esprit, l’âme, le corps et la terre. C’est la délivrance de toutes les puissances du mal et la réception de toutes les bénédictions promises. Ils recherchent cette délivrance et ce salut pour pouvoir ensuite louer le « saint nom » de Dieu et se glorifier de sa louange. Cela trouvera son plein accomplissement dans le royaume de paix.
Pourtant, ils n’attendent pas le royaume de paix pour louer le saint nom de Dieu à ce moment-là. Ils le font dès maintenant, lorsqu’ils disent : « Béni soit l’Éternel, le Dieu d’Israël, de l’éternité jusqu’en éternité ! » (verset 36a).
Les derniers paroles (verset 36b) sont des paroles qui suivent immédiatement ce chant de louange, montrant que tout Israël est un peuple de chantres. Le peuple tout entier approuve le chant de louange entonné par Asaph et ses frères en ajoutant son « amen » et en louant lui-même l’Éternel.
37 - 42 Le service devant l’arche
37 [David] laissa là, devant l’arche de l’alliance de l’Éternel, Asaph et ses frères, pour faire le service devant l’arche continuellement, selon les tâches de chaque jour ; 38 [il laissa] aussi Obed-Édom et ses frères, [au nombre de] 68, et Obed-Édom, fils de Jeduthun, et Hosa, pour portiers ; 39 Tsadok, le sacrificateur, et ses frères les sacrificateurs, devant le tabernacle de l’Éternel, au haut lieu qui était à Gabaon, 40 pour offrir des holocaustes à l’Éternel sur l’autel de l’holocauste continuellement, matin et soir, et selon tout ce qui est écrit dans la loi que l’Éternel commanda à Israël ; 41 avec eux Héman et Jeduthun, et le reste de ceux qui furent choisis, qui furent désignés par leur nom, pour célébrer l’Éternel, parce que sa bonté [demeure] à toujours ; 42 Héman et Jeduthun avaient avec eux des trompettes et des cymbales pour ceux qui [les] faisaient retentir, et les instruments de musique de Dieu ; et les fils de Jeduthun [se tenaient] à la porte.
Ici, le fil de l’histoire avec l’arche et le service en rapport avec elle (versets 1-6) est repris. Il y a deux sortes de service. Nous avons le service devant l’arche (verset 37) et le service à l’autel de l’holocauste (versets 39-40). Nous ne savons pas comment le tabernacle s’est retrouvé à Gabaon. Le tabernacle s’est d’abord trouvé à Silo, à l’époque d’Éli. On a suggéré, que les Philistins ont détruit Silo et laissé le tabernacle et ses accessoires aux Amoréens qui l’ont dressé à Gabaon. Plus tard, les Israélites l’auraient repris.
Quoi qu’il en soit, il y avait une séparation entre le tabernacle et l’arche. David dresse une tente pour l’arche. Il doit avoir compris que le tabernacle a fait son temps et qu’il est terminé pour Dieu. Le service qui a lieu se déroule devant l’arche. Avec le temple, qui sera bâti par Salomon, il y aura un tout nouveau bâtiment dans un nouvel lieu où se trouvera l’autel de l’holocauste. Cela signifie en même temps que le service du tabernacle cessera définitivement d’exister.
La différence entre le service et le lieu de l’arche et de l’autel de l’holocauste indique des intérêts et des affections différents. Là où se trouve l’arche, il y a le service selon la volonté de l’Éternel. Là où se trouve l’autel, l’arche ne se trouve plus. Cela indique une tradition, qui peut se poursuivre pendant un certain temps, comme une période de transition. Pendant cette période de transition, Dieu peut tolérer ce service. Devant l’arche, le service du chant est effectué quotidiennement, tout comme l’holocauste, qui est aussi apporté chaque matin et chaque soir (Exo 29:38-42 ; 1Chr 23:30 ; Lc 2:37).
Ce que nous lisons dans le dernier verset de cette section (verset 42), nous le retrouvons spirituellement dans l’église. La maison du père en Luc 15 est une maison de musique et de danse (Lc 15:25). Lorsque l’on fait de la musique, cela doit se traduire par des danses ou des expressions de joie. La musique représente le ministère prophétique qui doit remuer le cœur des croyants, dans la joie ou la tristesse, selon le message que les serviteurs du Seigneur apportent (cf. Mt 11:16-17).
43 Chacun s’en va à sa maison
43 Tout le peuple s’en alla, chacun à sa maison ; et David s’en retourna pour bénir sa maison.
Tout le peuple rentre chez soi, y compris David. En ce qui concerne David, il est dit qu’il va bénir sa maison. La question peut bien nous être posée de savoir où nous allons après une réunion autour du Seigneur Jésus. Pour certains, malheureusement, c’est le retour au monde, à une atmosphère mondaine. Pour d’autres, en revanche, la famille respire la même atmosphère que la réunion. Là, nous partageons entre nous ce qui a été apprécié lors de la réunion du Seigneur Jésus et nous L’impliquons dans toutes les choses de la vie quotidienne.