Introduction
L’histoire de Samson captive toujours l’imagination. L’homme impressionnant de force, mais aussi si faible. Contrairement aux juges précédents qui, lorsqu’ils combattent l’ennemi, sont accompagnés de membres du peuple de Dieu, Samson fait tout seul. Il n’est pas à la tête d’une armée comme Gédéon et Jephté. En agissant comme un solitaire, sans lien avec le peuple de Dieu, Samson semble très égocentrique. En même temps, ce comportement solitaire convient à un peuple de Dieu qui, dans son ensemble, s’est éloigné de la parole de Dieu.
En ce qui concerne la chrétienté, cette situation se reflète dans la seconde lettre de Paul à Timothée. Lorsque le déclin de la chrétienté a pris des formes telles qu’aucun rétablissement n’est possible pour l’ensemble, la fidélité personnelle au Seigneur et à sa Parole demeure. Cette fidélité se trouve dans la séparation du péché et la consécration au Seigneur. On peut alors parler de « l’homme de Dieu » (2Tim 3:17). C’est cet homme qui présente les caractéristiques de Dieu dans sa propre vie, alors que tout ce qui l’entoure est en état de déclin. Cet homme est celui qui défend Dieu et ses droits au milieu d’une chrétienté qui n’en tient aucun compte. Tout le principe de la force réside dans la séparation pour Dieu.
Il est bon de garder à l’esprit que les gens d’alors ne représentent pas tant les gens d’aujourd’hui, mais qu’ils dépeignent le pouvoir spirituel qui dirige un peuple entier ou l’individu d’aujourd’hui. En appliquant cela à Samson, nous voyons qu’il représente le principe du nazaréat. C’est-à-dire que Dieu veut montrer à travers lui que la force spirituelle à une époque de déclin ne peut être trouvée que chez celui qui marche en se séparant du mal et en communion avec Lui. La séparation entière pour Dieu est la source de la force dans le combat contre nos ennemis spirituels. Cela se voit parfaitement en Jésus Christ. Il est le véritable nazaréen.
L’histoire de Samson est faite de curieux contrastes. Nous voyons en lui, d’une part, la grâce et l’intention de Dieu, le plan que Dieu a avec lui. D’autre part, nous voyons à quel point le plan de Dieu se réalise peu dans sa vie. Ce que Dieu veut faire avec Samson et ce que Samson est dans la pratique sont deux choses différentes. À chaque fois, Samson est prisonnier de l’ennemi dont il se libère également à chaque fois. Il meurt même entre les mains de ses ennemis, les Philistins. Il est aussi un type d’Israël que Dieu a mis à part pour lui-même en tant que peuple, mais qui ne s’est pas comporté comme son peuple.
Il en va de même pour l’église, que Dieu s’est choisie comme peuple céleste. L’église est devenue infidèle à son appel à se comporter comme un peuple céleste sur la terre. Elle s’est concentrée sur la terre. Des principes philistins se sont infiltrés et déterminent largement ce qui devient visible de l’église, ou plutôt du chrétienté. Pour elle s’applique : « Ayant l’apparence de la piété, mais ayant renié sa puissance » (2Tim 3:5). C’est ce que représentent les Philistins. Nous rencontrerons ce phénomène de « l’apparence de la piété » à maintes reprises dans l’histoire qui nous occupe.
Il n’y a pas de rétablissement complet pour l’église, bien qu’il y ait des périodes de réveil. L’histoire terrestre de l’église se termine, comme dans ce livre, par une domination toujours ininterrompue des Philistins. La vie de Samson nous montre quelque chose du témoignage chrétien sur la terre, à la fois sur le plan communautaire et sur le plan personnel. Lorsque le témoignage devient une chose individuelle plutôt que quelque chose de communautaire, cela signifie que l’ensemble est en déclin.
En Juges 13, le premier chapitre de l’histoire de Samson, tout est vu du côté de Dieu. Nous voyons comment Il est à l’œuvre pour s’assurer que tout est préparé pour la naissance et l’éducation du nazaréen. Dieu veut que Samson soit naziréen toute sa vie.
En Nombres 6 se trouve la loi du nazaréen. Nous y lisons qu’une personne peut se consacrer au naziréat pour une certaine période de temps sur une base volontaire (Nom 6:2). Samson n’est pas confronté à ce choix. Dieu l’a destiné au naziréat, toute sa vie, et Il arrange tout pour qu’il lui soit également possible de l’accomplir. Toute la préparation en témoigne, comme le montre clairement ce chapitre.
Le fait que Dieu agisse de la sorte témoigne une fois de plus de son attention et de son amour incessants pour son peuple. Cela est d’autant plus parlant lorsque nous nous souvenons de la façon dont ce peuple Lui est à nouveau devenu si infidèle, pour la énième fois et maintenant dans la pire mesure. Dieu va agir souverainement.
1 Les Philistins
1 Les fils d’Israël firent de nouveau ce qui est mauvais aux yeux de l’Éternel ; et l’Éternel les livra en la main des Philistins pendant 40 ans.
Pour la septième fois, nous lisons : « Les fils d’Israël firent de nouveau ce qui est mauvais aux yeux de l’Éternel. » La verge disciplinaire que Dieu utilise maintenant, ce sont les Philistins. Les Philistins ne sont pas mentionnés parmi les sept nations corrompues de Canaan. Ils ont déjà été impliqués dans un processus disciplinaire auparavant (Jug 10:7). Cependant, là, ils n’étaient pas l’ennemi principal et ils le sont maintenant. Ils s’emparent du pays.
Quelque chose a déjà été dit sur ce que ou qui les Philistins représentent lors de l’explication de Juges 3:3. Étant donné l’importance de reconnaître cet ennemi, il est bon de répéter brièvement certaines choses et d’ajouter quelques nouveautés. Les Philistins représentent des peuples qui occupent extérieurement une position similaire à celle que Dieu a donnée à son peuple, sans relation vivante avec Dieu. Ils possèdent une forme extérieure de piété (2Tim 3:5). À notre époque, on peut les comparer à des chrétiens qui ne le sont que de nom, des personnes qui professent être chrétiennes mais qui ne sont pas nées de nouveau. Ce sont des imitateurs.
Les philistins symbolisent une religion acceptable pour les personnes non régénérées. Leur travail consiste, par exemple, à boucher les puits d’eau (Gen 26:18). La signification de cela est qu’ils empêchent le Saint Esprit de travailler, car les puits d’eau sont une image de la parole de Dieu rendue vivante par le Saint Esprit. Le Seigneur Jésus parle de cela en Jean 4 et 7 (Jn 4:13-14 ; 7:37-39).
Les philistins utilisent les choses de Dieu à leur propre avantage. C’est le reproche que Dieu fait aux Philistins par le prophète Joël, entre autres (Jl 4:4-5). Un exemple : le chrétien qui ne l’est que de nom donne un contenu totalement différent à certains concepts bibliques importants. Considérons la bénédiction de l’enfance et de la filiation du croyant. Les croyants sont appelés enfants de Dieu et aussi fils de Dieu. Qu’en pense le chrétien qui ne l’est que de nom ? Il dit que tous les hommes sont des enfants de Dieu. Ainsi, cette bénédiction est ramenée au niveau de l’homme naturel, non régénéré.
Et qu’en est-il de leur point de vue sur la résurrection corporelle de Christ, l’un des fondements de la foi chrétienne ? Le chrétien qui ne l’est que de nom parle aussi de la résurrection de Christ, mais il entend par là que Christ vit dans les idées diffusées par ses disciples.
Ce qui compte avec les Philistins, c’est que nous parvenions à reconnaître les tactiques qu’ils utilisent pour éroder et vider de son sens la vérité de Dieu. Pour reprendre le verset de 2 Timothée 3 cité plus haut, ils renient la puissance de la vérité de Dieu (2Tim 3:5b). Ils font appel à la Bible, mais en réalité toute la Bible ne fait rien pour eux. Pourtant, ils ne veulent rien d’autre qu’introduire leurs idées sur le terrain chrétien. Après tout, les Philistins ne sont pas des ennemis extérieurs au pays, mais ils y habitent.
Bien qu’ils n’aient aucun droit sur le pays, car Dieu l’a attribué à son peuple (Deu 32:8-9), ils y attachent néanmoins leur nom. Le nom Palestine est dérivé du nom Philistin. De tous les ennemis d’Israël, c’est sur les Philistins que l’Ancien Testament en dit le plus long. Ils ont maintenu Israël en esclavage plus longtemps que n’importe quel autre peuple. Ce n’est que David qui les a finalement vaincus.
Si, par la grâce et la régénération, nous sommes des enfants de Dieu et non des chrétiens qui ne le sont que le nom, nous devons tout de même faire très attention à ne pas tomber sous le charme de la vie agréable que semble mener le chrétien qui ne l’est que de nom. Cependant, il s’agit d’une vie menée par et pour la chair et non pour Dieu. La seule chose qui peut nous sauver de cela est de nous engager avec le Seigneur Jésus, dont David est une image.
Nous voyons que Samson tombe sous le charme du côté attirant des Philistins, représenté par certaines femmes. Il n’est pas maître de ses convoitises. Cela signifie sa chute en tant que nazaréen et il échoue donc dans sa mission. Nous échouerons aussi si nous ne restons pas séparés de ce que la chrétienté a à offrir à l’homme charnel. Nous ne pourrons alors plus être témoins de Dieu ; notre témoignage périra.
2 Dieu va agir
2 Il y avait un homme de Tsorha, de la famille des Danites, dont le nom était Manoah ; sa femme était stérile et n’enfantait pas.
La discipline par les Philistins n’a pas le résultat escompté. Elle n’amène pas Israël à crier à l’Éternel cette fois-ci. Dieu attend en vain. Le peuple s’est habitué à sa misère et à son esclavage, tant il s’est enfoncé. S’il n’y a pas de cri vers Dieu, il ne peut pas non plus y avoir de retour vers Dieu. Cependant, cela ne signifie pas que les sources de la grâce de Dieu sont épuisées. Il voit parmi le peuple ceux qui Le craignent. Il va utiliser un couple craignant Dieu, qui représente aussi toutes les caractéristiques de la faiblesse, pour accomplir ses plans.
Manoah et sa femme appartiennent à la tribu de Dan. C’est la tribu la plus faible d’Israël, celle qui a le moins répondu au commandement de Dieu (Jug 1:34). Ils forment un reste, comme le sont Joseph et Marie, Zacharie et Élisabeth, les bergers, Anne et Siméon au moment de la naissance du Seigneur Jésus (Luc 1-2). Il s’agit là aussi de jours sombres dans l’histoire d’Israël. En plus de cela, la femme est stérile.
La signification du nom Tsorha ne rend pas non plus les choses plus réjouissantes. Tsorha signifie ‘nid de frelons’ ou ‘nid de guêpes’. Les guêpes ou les frelons piquent ou mordent vicieusement. Ils sont une image des attaques sataniques, des esprits séducteurs, auxquels nous devons faire face dans les derniers temps où nous vivons (1Tim 4:1-2). Ils ‘piquent’ partout où ils le peuvent, notamment pour nous décourager de faire quoi que ce soit pour Dieu.
La tribu de Dan est une tribu perfide (Gen 49:17). De toutes les tribus, c’est celle qui est la plus éloignée de Jérusalem. Être à l’aise dans un tel lieu, avoir du repos – la signification du nom de Manoah est ‘repos’ – n’est pas un signe favorable. Comment peut-il y avoir du repos quand tout est si contraire à la volonté de Dieu ? En Zacharie 1, le repos n’est pas sain non plus. Le reproche qui y est fait est le suivant : comment la terre peut-elle être en repos alors que la ville de Jérusalem est en ruines (Zac 1:11). Les versets suivants montrent que cette affaire ne laisse pas Dieu tranquille et qu’Il va œuvrer pour Jérusalem. C’est aussi le cas ici.
En regardant le contexte de la naissance de Samson, tout semble désespéré. Mais Dieu commence son œuvre là où l’on ne peut plus rien attendre de l’homme. C’est ainsi qu’Il travaille habituellement.
3 Stérile
3 L’Ange de l’Éternel apparut à la femme et lui dit : Voici, tu es stérile et tu n’enfantes pas ; mais tu concevras et tu enfanteras un fils.
Le premier à entendre quelque chose de l’intention de Dieu n’est pas Manoah, mais sa femme. Dieu s’adresse à elle pour indiquer la condition de faiblesse du peuple. Dans la Bible en général, la femme est une image de faiblesse. Cette faiblesse est encore soulignée par l’affirmation qu’elle est une femme stérile. Cela est encore soulignée en ajoutant qu’elle n’a pas enfanté.
C’est aussi ainsi que Dieu s’adresse à nous lorsqu’Il veut faire de nous des vases de bénédiction. Cela doit être clair pour nous : si Dieu veut se servir de nous, Il ne le fait pas sur la base de ce que nous sommes par nature. Par nature, nous sommes incapables de porter du fruit. Il dit cela à la femme de Manoah non pas comme un reproche, mais avec amour.
Il semble que sa stérilité l’ait jetée sur l’Éternel. Elle lui aura fait connaître sa détresse et son désir à de nombreuses reprises. En tant que femme israélite juste, elle désire une descendance. Elle a peut-être même, comme Anne (1Sam 1:11), prié pour avoir un fils qui pourrait être utilisé par Dieu. Dans la vie de Sara, Rebecca et Anne, des femmes craignant Dieu et stériles elles aussi, leur stérilité a aussi provoqué des exercices de l’âme.
Pour la femme de Manoah, le temps de Dieu est venu. Il lui promet un fils et donne aussi quelques instructions, tant pour elle que pour son fils.
4 Instructions pour la femme
4 Maintenant prends garde, je te prie, ne bois ni vin ni boisson forte et ne mange rien d’impur ;
Avant de parler des conditions que le fils doit remplir pour être nazaréen, il est d’abord dit à la mère à quoi elle doit faire attention. De là, nous pouvons apprendre que tout ce qui pourrait interférer avec la formation d’un nazaréen doit être ôté. Il est important que les parents prennent ces instructions à cœur.
Les parents doivent s’assurer qu’ils ne permettent aucune influence qui pourrait entraîner une mauvaise formation de leurs enfants. Les parents qui ont à cœur les intérêts de Dieu et de son peuple prieront, dans leur désir d’enfants, pour des enfants qui seront utiles à l’église. Ils désirent qu’ils deviennent de véritables serviteurs de Dieu. Ils ne se contenteront pas de moins. Il s’agit de l’église de Dieu.
La famille n’est pas la seule sphère où l’influence formatrice est déterminée. L’église locale est aussi une atmosphère où les enfants sont formés. Tous ceux qui font partie d’une église locale feraient bien de garder à l’esprit que leur comportement affecte le développement spirituel des enfants qui assistent aux réunions. Cela vaut également lorsque les enfants accompagnent leurs parents dans les foyers de frères et sœurs dans la foi.
L’éducation de nos enfants vise à garantir qu’ils vivront séparés pour le Seigneur. Pour cela, les parents doivent donner l’exemple. Cette attitude face à la vie doit être présente chez les parents avant même la naissance des enfants. Le vin fait référence aux choses agréables de la vie qui n’ont pas besoin d’être mauvaises en elles-mêmes. Nous avons déjà vu que le vin réjouit le cœur de Dieu et des hommes. Le vin est une image de la joie terrestre et permise. Cependant, si le désir de vivre entièrement pour Dieu en tant que nazaréen est présent, il faut reconnaître le danger qui se cache dans la joie terrestre.
Les choses de la terre peuvent être une influence enivrante. Les choses terrestres peuvent obscurcir la vue de la véritable appel, qui est de vivre entièrement pour Dieu. Elles peuvent prendre une telle place qu’elles commencent à occuper le cœur et le temps de celui qui est appelé à vivre pour Dieu. Les intérêts sont progressivement déplacés, passant d’une concentration sur Dieu et les choses du ciel à une concentration sur soi et les choses de la terre. Il est de plus en plus question de notre bien-être que de ce qui préoccupe Dieu pour le bien de son peuple.
Il est certes beaucoup plus agréable de profiter pleinement des bonnes choses de cette vie que d’y renoncer et de souffrir au contraire des difficultés, des reproches et de la solitude à cause de l’infidélité du peuple de Dieu. En effet, nous devons alors avoir une bonne idée de ce pour quoi nous vivons, ou mieux, pour qui nous vivons.
Outre ces choses qui ne sont pas mauvaises en soi, la mère de Samson n’a pas non plus le droit de manger quoi que ce soit d’impur. Ce qui est impur est lié au péché. Elle ne doit pas laisser entrer quoi que ce soit de pécheur dans sa vie. De cette façon, elle peut rester connectée à Dieu, qui ne peut être connecté à rien d’impur. Les parents ne peuvent pas exiger de leurs enfants quelque chose qu’ils ne respectent pas eux-mêmes. Si les parents lisent eux-mêmes de la mauvaise littérature, ils ne peuvent pas attendre de leurs enfants qu’ils s’en tiennent éloignés. La vie spirituelle ne s’épanouira pas, elle mourra. Si l’impureté n’a aucune chance, la force de la vie spirituelle pourra se développer.
Il sera clair que le fait de renoncer à des choses nocives ne garantit pas en soi une croissance saine. Pour cela, il faut manger de la bonne nourriture. Pourtant, dans cette histoire, le Saint Esprit met surtout en évidence combien il est nécessaire de renoncer à toute entrave qui s’oppose à un bon accomplissement du nazaréat. Combien ces instructions sont importantes pour les parents qui veulent élever leurs enfants pour qu’ils soient des instruments utiles dans la main du Seigneur.
Le nazaréen est celui qui fuit ce qui excite la nature (pas de vin ni de boisson forte), qui prend la place de la femme dans la faiblesse (laisser pousser ses cheveux) et qui ne veut que la puissance de la vie soit à l’œuvre (ne pas entrer en contact avec la mort) (Nom 6:3-7). Ce sont les conditions nécessaires à la formation de ce nazaréen avec lequel Dieu peut réaliser son plan. Ce plan consiste à mettre de côté la religion de la chair – dont les Philistins sont une image – afin de préparer ainsi le chemin pour l’Homme selon son cœur, le Seigneur Jésus.
5 Le nazaréen
5 car voici, tu concevras et tu enfanteras un fils ; le rasoir ne passera pas sur sa tête, car le jeune garçon sera nazaréen de Dieu dès le ventre [de sa mère] ; ce sera lui qui commencera à sauver Israël de la main des Philistins.
Le mot nazaréen signifie ‘séparé’, ‘mis à part’, ou ‘consacré’. Ces deux significations sont importantes pour connaître et, espérons-le, mettre en pratique l’intention de Dieu à l’égard d’un naziréen. Cette intention est de vivre une vie séparée du péché et consacrée à Dieu. Dieu veut que ces choses influencent nos cœurs et nos consciences et qu’elles soient mises en pratique dans nos vies.
D’autres nazaréens sont mentionnés dans la Bible. Il est dit de Joseph qu’il « a été mis à part [c’est-à-dire qu’il est nazaréen] de ses frères » (Gen 49:26). Samuel et Jean le baptiseur sont aussi des nazaréens (1Sam 1:11 ; Lc 1:15). Le Seigneur Jésus est le nazaréen par excellence. Il ne s’agit pas pour Lui de garder les préceptes de Nombres 6 ou de Juges 13. Il a effectivement bu du vin et a aussi touché des personnes impures (lépreux) et même des morts. Nulle part il n’est indiqué qu’Il avait la chevelure longue. Pourtant, Il est le véritable naziréen parce qu’Il a complètement rempli le sens spirituel des préceptes qui s’appliquent au nazaréen. Nous aussi, nous devons nous occuper du sens spirituel de ces préceptes et nous sommes appelés à y suivre le Seigneur.
Comme mentionné, le nazaréat de Samson n’est pas une chose volontaire, mais un appel de Dieu. Il devient son exercice pour répondre à cet appel. Il convient de noter que les règlements à remplir par le nazaréen en Nombres 6 sont divisés ici entre la mère de Samson et Samson lui-même. La mère n’est pas autorisée à boire de vin ou de boisson forte, bien que cela s’applique évidemment aussi à Samson, tandis que ce dernier est seulement invité à ne pas se couper les cheveux. La longue chevelure est une caractéristique extérieure, visible par les autres, alors que les autres caractéristiques ne sont pas visibles par les autres. Les caractéristiques qui ne sont pas visibles sont davantage liées à la disposition du cœur. Sa longue chevelure, qui est visible, est davantage liée à la manifestation de cette disposition.
En discutant de Juges 5:1, quelque chose a déjà été dit sur la signification générale de la longue chevelure dans l’Écriture. En ce qui concerne Samson, nous pouvons ajouter ce qui suit. La femme a de longue chevelure, ce qui est normal. C’est son honneur (1Cor 11:15). C’est un symbole constant de sa dépendance et c’est aussi sa gloire. Si l’homme a de longue chevelure, « c’est un déshonneur pour lui » (1Cor 11:14). Dieu impose ce déshonneur au nazaréen. Le nazaréen montre ainsi qu’il renonce à sa place d’homme, tête de la création, et qu’il prend une place de dépendance, celle de la femme. Il indique ainsi qu’il veut être faible afin que la puissance du Christ demeure sur lui (2Cor 12:9b).
Un exemple négatif de ce que représentent la longue chevelure se trouve en Apocalypse 9. Là, les monstres sont apparemment forts, mais en réalité ils tirent leur force de quelqu’un d’autre, à savoir le démoniaque Apollyon, qui est représenté par leurs « cheveux comme des cheveux de femme » (Apo 9:7-8). Ils ne suivent pas leur propre volonté, mais dépendent de cet ange de l’abîme qui a pouvoir sur eux et les contrôle. Pour le nazaréen, la longue chevelure signifie que toute sa force réside dans sa dépendance à l’égard de Dieu.
À propos de Samson, il est encore écrit dans notre verset qu’il « commencera à sauver Israël de la main des Philistins ». Cela exprime qu’il n’apportera pas un salut définitif.
6 - 7 Le rapport de la femme
6 La femme vint dire à son mari : Un homme de Dieu est venu vers moi, et son aspect était comme l’aspect d’un ange de Dieu, très terrible ; je ne lui ai pas demandé d’où il était, et il ne m’a pas fait connaître son nom. 7 Mais il m’a dit : Voici, tu concevras et tu enfanteras un fils ; maintenant, ne bois ni vin ni boisson forte et ne mange rien d’impur ; car le jeune garçon sera nazaréen de Dieu dès le ventre [de sa mère], jusqu’au jour de sa mort.
Lorsque la femme de Manoah a entendu l’annonce, elle se rend auprès de son mari. Elle lui raconte d’abord l’aspect de l’Ange de l’Éternel, avant de lui dire ce qu’Il lui a dit. La personne qui a apporté le message lui a fait une plus grande impression que ce qu’elle a entendu de Lui. Elle L’appelle « un homme de Dieu » avec « l’aspect d’un ange de Dieu ». Dans l’Ancien Testament, les prophètes sont parfois appelés ‘homme de Dieu’. En L’appelant ainsi, elle reconnaît la source divine du message.
Il avait aussi l’aspect d’un « ange de Dieu ». Elle semble sentir que cette personne est plus qu’un être humain. Elle ne peut pas dire qui Il est exactement. Cependant, elle trouve son aspect « très terrible ». Gédéon, Ésa et Moïse éprouvent de tels sentiments lorsqu’ils Le voient (Jug 6:22 ; Ésa 6:5 ; Exo 3:6).
À cause de cette vision impressionnante, la femme de Manoah n’a pas osé demander son nom. Le visiteur ne lui a pas non plus faire connaître son nom. Il lui a cependant dit certaines choses. Il lui a donné la promesse qu’elle concevrait. Il lui a aussi prescrit ce qu’elle ne devait pas boire et manger. Enfin, Il l’a informée que Dieu voulait que cet enfant soit un nazaréen de Dieu. Mais elle ne dit rien sur la mission de leur enfant, à savoir qu’il combattrait les Philistins.
8 La prière de Manoah
8 Manoah supplia l’Éternel : Ah, Seigneur ! que l’homme de Dieu que tu as envoyé, vienne encore vers nous, je te prie, et qu’il nous enseigne ce que nous devons faire au jeune garçon qui naîtra.
Il est merveilleux de voir comment Manoah réagit à tout ce que lui dit sa femme. Il lui fait entièrement confiance. Il connaît les rapports de sa femme avec Dieu et sait qu’elle n’imagine rien. Il n’est pas étrange que ce couple partage l’un avec l’autre des choses qu’ils ont entendues ou vues de la part de l’Éternel. Manoah et sa femme peuvent parler ensemble des choses de l’Éternel. C’est leur désir commun de vivre selon la volonté de Dieu.
Aujourd’hui aussi, la façon dont le mari et la femme peuvent partager les choses de l’Éternel l’un avec l’autre est la base d’un bon mariage. Tous deux doivent avoir leurs propres rapports avec le Seigneur par le biais d’une lecture personnelle de la Bible et d’une vie de prière personnelle. L’un ne peut pas faire cela pour l’autre. Mais ils ne doivent pas vivre chacun pour soi. Partager l’un avec l’autre ce que chacun a vu et reçu du Seigneur et se corriger aussi l’un l’autre sur certains sujets aboutit à un mariage harmonieux.
Manoah croit que ce que sa femme lui a dit est un message de Dieu. C’est le point de départ de sa prière. Il n’a aucun doute sur le fait que ce que Dieu a dit se produira. Mais il a encore une question à poser. Cette question concerne l’éducation de l’enfant qui va naître. Les futurs parents reçoivent ici un bel exemple.
9 - 14 Réponse à la prière
9 Dieu entendit la voix de Manoah ; l’Ange de Dieu vint encore vers la femme, comme elle était assise aux champs, et Manoah, son mari, n’était pas avec elle. 10 La femme courut vite rapporter à son mari : Voici, l’homme qui était venu vers moi l’autre jour m’est apparu. 11 Manoah se leva et suivit sa femme ; il vint vers l’homme et lui dit : Es-tu l’homme qui a parlé à cette femme ? Il répondit : [C’est] moi. 12 Manoah dit : Quand donc ta parole s’accomplira, quelle sera la règle du jeune garçon, et que devra-t-il faire ? 13 L’Ange de l’Éternel dit à Manoah : La femme s’abstiendra de tout ce que je lui ai dit. 14 Elle ne mangera rien de ce qui sort de la vigne, elle ne boira ni vin ni boisson forte et ne mangera rien d’impur. Elle prendra garde à tout ce que je lui ai commandé.
« Dieu entendit la voix de Manoah. » Quel encouragement pour tous ceux qui aspirent à élever des enfants selon le plan de Dieu. La façon dont la prière est exaucée fait écho à la visite précédente de l’Ange de Dieu. Une fois encore, Dieu passe à côté de l’homme pour lui faire comprendre qu’aucun de ses pouvoirs ne peut avoir sa place dans le salut. Il cherche à nouveau la femme lorsqu’elle est seule. Elle Le reconnaît immédiatement et s’empresse d’aller chercher son mari. Aucun doute ne transparaît en elle, alors que Manoah a ses questions.
Il a d’abord besoin d’être assuré qu’il a bien affaire à la personne de la première visite. Il en reçoit la confirmation. Puis il répète la question qu’il a posée dans sa prière au verset 8. Pourtant, il y a une différence entre le verset 8 et le verset 12. Au verset 8, il demande comment, en tant que parents, ils doivent se comporter avec l’enfant. Au verset 12, la question porte davantage sur l’enfant lui-même. Il pose des questions sur le mode de vie et le travail du garçon.
Il est important de poser ce genre de questions. Les parents qui le font sont conscients qu’ils n’ont pas des enfants pour eux-mêmes, mais qu’ils peuvent les élever pour Dieu afin qu’Il soit glorifié dans la vie de ces enfants. En fait, la question est de savoir pour quoi nous élevons nos enfants : pour une position élevée dans ce monde ou pour une position élevée dans le royaume de Dieu ? Une position élevée dans le royaume de Dieu exige de prendre une place humble.
Pour entrer dans le royaume de Dieu, un enfant doit d’abord « être né de nouveau » (Jn 3:3,5). Ensuite, le développement du caractère chrétien doit avoir lieu. Cela se fait en croissant dans les choses de Dieu. Un enfant ainsi formé se montrera plus tard d’une grande utilité pour l’église et au service de Dieu.
Il est important de prêter attention au mode de vie de l’enfant. Les parents doivent veiller à ce que les enfants prennent du temps pour les choses du Seigneur, même s’ils sont occupés par les devoirs et autres. Il est important que leurs enfants apprennent à avoir une relation personnelle avec le Seigneur et à l’impliquer dans tout ce qu’ils font. Les enfants peuvent apprendre à connaître dans le Seigneur quelqu’un avec qui ils peuvent avoir une relation confidentielle.
Il est aussi bon de prêter attention au type de travail qu’ils peuvent être en mesure d’accomplir pour le Seigneur. Chaque enfant a des capacités différentes, est équipé différemment par le Seigneur. Les bons parents encourageront leurs enfants à utiliser leurs capacités naturelles pour le Seigneur. Ils peuvent aussi enseigner à leurs enfants que Dieu aime qu’ils fassent ce qu’ils peuvent. Ils n’ont pas besoin d’être plus que ce qu’ils sont.
Cette conscience d’être accepté par Dieu dépend en grande partie des parents qui font en sorte que leur enfant se sente accepté par eux tel qu’il est. Accepter les choses qui sont mauvaises en est bien sûr exclu.
La réponse que reçoit Manoah est la même que celle qui a été donnée à sa femme auparavant. Cette réponse ne fait pas référence au garçon mais à la mère. Il est remarquable que l’Ange ne suggère pas ces choses au père. Cela nous apprend que c’est la mère qui détermine le plus l’atmosphère du foyer et que son influence sur la formation de l’enfant est particulièrement grande. Le titre d’un vieux livre sur l’éducation des enfants résume bien cela : ‘À la main de la mère vers Jésus.’
Lorsque l’Ange répète sa réponse donnée plus tôt à la femme, Il donne une petite extension des choses dont elle doit s’abstenir : « Elle ne mangera rien de ce qui sort de la vigne. » Cela indique que l’éducation d’un enfant exige beaucoup des parents.
Abandonner ses propres intérêts et renoncer à toutes sortes de plaisirs est fondamental pour atteindre l’objectif fixé. Cela ne signifie certainement pas qu’il n’y a plus de plaisir à avoir ou que les parents doivent toujours avoir peur de faire quelque chose de mal. La question est ce que les parents sont prêts à faire pour que leurs enfants leur procurent une véritable joie. De tels parents seront de tout cœur d’accord avec la parole de l’apôtre Jean : « Je n’ai pas de plus grande joie que d’entendre dire que mes enfants marchent dans la vérité » (3Jn 1:4).
Dans le monde, et malheureusement aussi chez les chrétiens, il arrive souvent que les gens ne désirent pas d’enfants (pendant un certain temps) parce qu’ils les considèrent comme un obstacle pour vivre ‘les choses plaisantes de la vie’. Les enfants imposent trop d’obligations, estiment-ils. Celui qui voit le véritable but de la bénédiction des enfants voudra s’engager à connaître cette véritable joie.
15 - 21 L’offrande de Manoah
15 Manoah dit à l’Ange de l’Éternel : Laisse-nous te retenir et t’apprêter un chevreau. 16 L’Ange de l’Éternel dit à Manoah : Si tu me retiens, je ne mangerai pas de ton pain ; mais si tu fais un holocauste, tu l’offriras à l’Éternel. Car Manoah ne savait pas que c’était l’Ange de l’Éternel. 17 Manoah dit à l’Ange de l’Éternel : Quel est ton nom, afin que nous t’honorions, quand ta parole s’accomplira ? 18 L’Ange de l’Éternel lui dit : Pourquoi demandes-tu mon nom ? Il est merveilleux. 19 Manoah prit le chevreau et le gâteau, et il les offrit à l’Éternel sur le rocher. Alors [l’Éternel] fit une chose merveilleuse, tandis que Manoah et sa femme regardaient. 20 Comme la flamme montait de l’autel vers les cieux, l’Ange de l’Éternel monta dans la flamme de l’autel, Manoah et sa femme regardant ; et ils se jetèrent face contre terre. 21 L’Ange de l’Éternel n’apparut plus à Manoah, ni à sa femme. Alors Manoah comprit que c’était l’Ange de l’Éternel.
D’après tout ce que Manoah a entendu et vécu, il était clair pour lui qu’un invité spécial lui rendait visite. Il a dû avoir l’impression d’avoir affaire à une personne divine. Cela ressort clairement du fait qu’il veut offrir à son invité une offrande, quelque chose qui ne peut être fait qu’à Dieu. L’offrande qu’il veut faire est la même que celle que Gédéon a faite à son invité céleste (Jug 6:19). Pourtant, Manoah ne sait pas qui il a devant lui. Ce n’est qu’au verset 21 qu’il reconnaît qu’il s’est trouvé face à face avec l’Ange de l’Éternel.
Le fait que Manoah ne sache pas encore qui il a devant lui est aussi démontré par ce que l’Ange de l’Éternel lui dit au verset 16, à savoir qu’il doit apporter son offrande à l’Éternel et non à quelqu’un qui lui est inconnu. Cela nous montre que Dieu veut être honoré par des personnes qui Le connaissent et qui ont une relation avec Lui par la foi. Il ne peut pas accepter une offrande qui proviendrait de vagues sentiments à son égard. Il en va avec lui comme avec le jeune homme riche, qui appelle le Seigneur Jésus « bon maître », même sans réaliser à qui il s’adresse (Mc 10:17-18).
Ce n’est que si Manoah Le reconnaît comme l’Éternel, comme Dieu, qu’Il acceptera l’offrande, ou la courtoisie, mais alors l’offrande doit être faite selon les instructions qu’Il donne. Cela amène Manoah à la question que sa femme n’a pas posée. Il s’enquiert de son nom. Il aimerait en savoir plus sur Lui. Le nom, nous l’avons déjà vu, indique souvent le type de personne à qui nous avons affaire. Le nom de Dieu exprime son être.
Le nom par lequel Il se fait connaître à Manoah est « merveilleux ». Nous rencontrons aussi ce nom dans Ésaïe 9. Il y est clairement question du Seigneur Jésus. Il est dit de Lui : « Car un enfant nous est né, un fils nous a été donné, [...] on l’appellera : Merveilleux » (Ésa 9:5).
Le nom « Merveilleux » indique l’être du Seigneur Jésus. Il est vraiment Dieu et vraiment Homme et pourtant une seule personne. Ce miracle est trop grand pour l’entendement humain. D’où le nom « Merveilleux ».
Lorsque Manoah apporte ensuite son offrande, quelque chose de merveilleux se produit. Son visiteur entre dans la flamme qui monte de l’autel vers le ciel. C’est une image de ce qui est arrivé au Seigneur Jésus sur la croix. Alors qu’Il souffrait et mourait sous le feu du jugement de Dieu sur le péché, une odeur agréable montait en même temps de la croix vers Dieu. Dieu a été glorifié par l’œuvre de son Fils. Sur cette base, Dieu Lui a donné la place de gloire à sa droite dans le ciel.
Nous pouvons maintenant savoir qu’il y a un Homme glorifié dans le ciel. Avec cet Homme glorifié dans les cieux, l’église est inséparable. Dieu montre cette ‘action merveilleuse’ précisément dans une période de déclin croissant pour encourager ceux qui veulent Le servir dans la fidélité en tant que nazaréens. En conséquence, le regard est tourné vers le haut. Regarder vers le haut, « où le Christ est assis à la droite de Dieu » (Col 3:1), est l’attitude nécessaire pour tenir ferme en tant que nazaréen.
Après avoir indiqué ce qui n’a pas sa place dans la maison où le nazaréen naît et grandit (le vin et l’impureté), le positif est maintenant mentionné. La maison est, pour ainsi dire, remplie du parfum de l’offrande, dans laquelle la gloire de Christ est représentée. L’Évangile selon Marc, qui présente le Seigneur Jésus comme le véritable serviteur de Dieu, se termine par un regard vers le ciel : « Le Seigneur donc, [...] fut élevé dans le ciel et s’assit à la droite de Dieu » (Mc 16:19). Cet aperçu dans le ciel est un encouragement pour tous ceux qui veulent accomplir un service en tant que nazaréen pour le Seigneur.
22 - 23 Réponse de Manoah et de sa femme
22 Manoah dit à sa femme : Nous mourrons certainement, car nous avons vu Dieu. 23 Sa femme lui dit : Si l’Éternel avait pris plaisir à nous faire mourir, il n’aurait pas accepté de notre main l’holocauste et le gâteau, il ne nous aurait pas fait voir tout cela et ne nous aurait pas fait entendre, dans ce moment, des choses comme celles-là.
Lorsque Manoah a compris à qui il avait affaire, il prend peur et craint que lui et sa femme ne meurent. Cependant, il n’y a aucune raison à cela car l’offrande a été acceptée. Sa femme le comprend bien. Manoah raisonne de lui-même à Dieu. Sa femme raisonne à partir de l’offrande. Son attitude montre l’assurance de la foi, comme nous la trouvons chez le chrétien : « Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ? Celui même qui n’a pas épargné son propre Fils, mais qui l’a livré pour nous tous, comment ne nous fera-t-il pas don aussi, librement, de toutes choses avec lui ? » (Rom 8:31-32).
Là aussi, nous voyons comment sont les relations de ce couple. Manoah est inférieur à sa femme sur le plan spirituel. Véritable aide à ses côtés, elle lui indique la valeur de l’offrande et les actions de Dieu. C’est magnifique lorsque le mari et la femme interagissent ainsi et peuvent se faire remarquer mutuellement de telles choses.
24 - 25 La naissance et la première apparition de Samson
24 La femme enfanta un fils et l’appela du nom de Samson ; l’enfant grandit, et l’Éternel le bénit. 25 Et l’Esprit de l’Éternel commença à le pousser, [cela eut lieu] à Mahané-Dan, entre Tsorha et Eshtaol.
La promesse de Dieu s’accomplit. Le fils promis est né et sa mère lui donne le nom de Samson. Son nom est formé à partir du mot qui signifie ‘soleil’. Cela indique peut-être que Dieu veut qu’une nouvelle lumière brille en cette période sombre pour Israël, la lumière de l’espoir de la délivrance. Ce que Samson a fait dans sa jeunesse n’est pas mentionné. Ce qui est mentionné, c’est le lieu où il s’engage au début de son service, à Mahané-Dan, c’est-à-dire dans son voisinage immédiat.
Le service de quiconque veut faire quelque chose pour le Seigneur commence toujours dans l’environnement immédiat : à la maison, dans le quartier, à l’école, au travail. Il commence à la maison. Ensuite, le cercle du service s’élargit. Faire un travail avec des enfants et être désobéissant à la maison ne vont pas ensemble. I Il est impensable de se rendre dans un autre pays en tant que ‘missionnaire’ sans avoir d’abord témoigné chez soi, dans son environnement local. Un frère ne peut pas non plus aller servir d’autres églises locales s’il ne se fait jamais entendre dans sa propre église locale. L’influence de l’Esprit et ses effets sont d’abord observés dans la sphère domestique.
Samson grandit dans les circonstances les plus idéales, très différentes de celles de Jephthé, par exemple. Il a des parents qui craignent Dieu, l’Éternel le bénit, l’a mis à part pour lui-même et l’Esprit de l’Éternel le guide dès ses premières années. Malgré tous ces grands privilèges, la vie de Samson a un cours tragique. Les chapitres suivants nous le montrent.