Introduction
Le fait qu’Israël n’ait reçu aucune plaie à partir de la quatrième plaie est une grâce. Cependant, lors de la dernière plaie, le jugement sur les premiers-nés, il n’y a pas de distinction entre l’Égypte et Israël. Les premiers-nés d’Israël sont autant soumis au jugement que ceux d’Égypte. Avant de savoir ce qu’est la rédemption, nous devons d’abord savoir ce qu’est le jugement.
L’institution de la Pâque émane de Dieu. La Pâque est le point de départ de Dieu
1. pour faire traverser le peuple à travers la mer Rouge,
2. le conduire à travers le désert, et enfin
3. le faire entrer dans le pays.
1 - 2 Un nouveau commencement
1 L’Éternel parla à Moïse et à Aaron dans le pays d’Égypte, disant : 2 Ce mois-ci sera pour vous le commencement des mois ; il sera pour vous le premier des mois de l’année.
L’Éternel parle en tant que juge. Il l’est à la fois pour l’Égypte et pour son peuple. Pour son peuple, Il est aussi le Sauveur. Il parle de la pâque tandis que le peuple est encore en Égypte. La pâque est la seule fête qu’Israël ait célébrée en Égypte.
C’est le commencement d’une nouvelle ère. C’est le commencement des relations de Dieu avec son peuple sur la base de la rédemption. Maintenant, le peuple peut commencer à servir Dieu. C’est le premier mois du calendrier religieux d’Israël, le mois d’Abib (Exo 13:4). Abib signifie ‘épis frais, jeunes’, par exemple de l’orge. Dans l’année civile, c’est le septième mois à ce moment-là. Grâce à ce nouveau calendrier, les Israélites ont acquis une nouvelle identité en tant que peuple bien-aimé du vrai Dieu.
3 - 5 Un agneau
3 Parlez ainsi à toute l’assemblée d’Israël : Au dixième [jour] de ce mois, vous prendrez chacun un agneau par maison de père, un agneau par maison. 4 Si la maison est trop peu nombreuse pour un agneau, on le prendra avec le voisin le plus proche de la maison, selon le nombre des âmes ; vous compterez pour l’agneau d’après ce que chacun peut manger. 5 Vous aurez un agneau sans défaut, mâle, âgé d’un an ; vous le prendrez d’entre les moutons ou d’entre les chèvres ;
Moïse doit s’adresser à « toute l’assemblée d’Israël », une expression qui apparaît ici pour la première fois. Elle fait référence à l’unité du peuple de Dieu. Le dixième jour, le début des ténèbres de trois jours, chaque famille doit prendre un agneau. La rédemption par Dieu de son peuple dans son ensemble est connue et vue dans les familles.
Le monde ne voit pas ce que fait l’église lorsqu’elle se réunit, mais il voit ce qui se passe dans les familles des croyants. L’agneau doit avoir la place centrale dans la famille. Pendant trois jours, toute la famille peut regarder l’agneau. L’importance de la famille apparaît de façon particulière dans ce chapitre.
L’agneau doit rester là trois jours. Le quatorzième jour, il doit être égorgé. Nous pouvons aussi considérer le Seigneur Jésus, la véritable pâque (1Cor 5:7b), pendant les trois années de sa marche sur la terre. C’est ce que nous voyons lorsque nous lisons les Évangiles. Nous pouvons alors toujours nous rappeler qu’Il est en chemin vers la croix pour y être égorgé. Nous pouvons penser à sa mort surtout le dimanche, lorsque nous célébrons la cène.
Si une famille est trop peu nombreuse, elle peut prendre un agneau avec ses voisins. L’agneau est l’étalon. Nous devons nous accorder avec l’agneau, et non l’inverse. Chaque famille jouit de différents degrés du Seigneur Jésus. Si nous avons beaucoup de jouir, nous pouvons laisser les autres en jouir avec nous.
L’agneau peut être pris d’entre les moutons ou d’entre les chèvres. Le mouton est généralement utilisé comme holocauste, le chèvre comme sacrifice pour péché. Il doit être un agneau parfait, « un agneau sans défaut ». Le Seigneur Jésus est le véritable holocauste et le véritable sacrifice pour le péché. Il est l’« agneau sans défaut et sans tache » (1Pie 1:19). Il est celui « qui n’a pas commis de péché » (1Pie 2:22), « qui n’a pas connu le péché » (2Cor 5:21) et dont Il est vrai qu’« il n’y a pas de péché en lui » (1Jn 3:5). Tout cela ne peut être dit que de Lui. C’est pourquoi Jean le baptiseur peut Le désigner et dire : « Voilà l’Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde ! » (Jn 1:29).
Il doit être un agneau « mâle, âgé d’un an ». Cela fait référence à la puissance masculine avec laquelle le Seigneur Jésus a achevé l’œuvre sur la croix. De plus, dans les mots « d’un an », nous voyons une indication de sa tendresse, de sa beauté. Le Seigneur Jésus l’était aussi. Les enfants d’une famille n’auraient-ils pas regardé l’agneau de cette façon ?
6 - 11 La manière d’agir
6 Vous le tiendrez en garde jusqu’au quatorzième jour de ce mois, puis toute la congrégation de l’assemblée d’Israël l’égorgera entre les deux soirs. 7 Ils prendront de son sang et en mettront sur les deux poteaux et sur le linteau de la porte des maisons dans lesquelles ils le mangeront ; 8 ils en mangeront la chair cette nuit-là : ils la mangeront rôtie au feu, avec des pains sans levain et des herbes amères. 9 Vous n’en mangerez pas qui soit à demi cuit ou qui ait été cuit dans l’eau, mais rôti au feu : la tête, et les jambes, et l’intérieur. 10 Vous n’en laisserez rien de reste jusqu’au matin, et ce qui en resterait jusqu’au matin, vous le brûlerez au feu. 11 Vous le mangerez ainsi : vos ceintures à vos reins, vos sandales à vos pieds et votre bâton en votre main ; vous le mangerez à la hâte. C’est la pâque de l’Éternel.
Après que l’agneau a été le centre de la famille pendant trois jours entiers, il doit être égorgé le quatorzième jour (verset 6). C’est-à-dire que le sang doit couler. Cela indique en image que « sans effusion de sang il n’y a pas de rémission » (Héb 9:22). Cela montre aussi que la vie du Seigneur Jésus n’apporte pas le salut, mais que seule sa mort permet la propitiation (Rom 5:10). Bien que la pâque soit égorgée dans des maisons individuelles, toutes les familles le font en même temps, si bien que l’on peut dire que « toute la congrégation de l’assemblée » l’a égorgée.
Ensuite, pour la première fois dans la Bible, la signification du sang est abordée (verset 7). En Genèse, il est question de sacrifices, mais pas de sang. Ce sang doit être mis sur les deux poteaux et sur le linteau de la porte. Pas sur le seuil, car cela pourrait entraîner un mépris du sang, on pourrait marcher dessus.
Comme il est important, finalement, de mettre toute la famille derrière le sang. Est-il vraiment plus important pour les parents que leurs enfants s’abritent derrière le sang de l’agneau que d’occuper une bonne position dans le monde ? Parfois, un changement peut être observé. Si une famille ne se nourrit plus de l’agneau, lentement mais sûrement, les ténèbres reviendront dans la famille.
L’agneau pascal ne doit pas seulement être regardé et égorgé, il doit aussi être mangé (verset 8). Manger l’agneau rôti au feu signifie que, par la foi, nous nous approprions Christ. Cela signifie que nous nous nourrissons spirituellement du Seigneur Jésus en tant que celui qui était en jugement (Jn 6:53-55). Les pains sans levain symbolisent sa vie sans péché.
Les herbes amères nous rappellent que ce sont nos péchés qui L’ont conduit dans le jugement, auquel sont associées la souffrance et la tristesse (cf. Lam 3:15). Telle devrait être notre nourriture dans la nuit dans laquelle se trouve le monde et dans laquelle nous vivons.
L’agneau n’a pas été épargné par la souffrance (verset 9). Nous ne devons pas penser que le Seigneur Jésus n’a pas été exposé à la pleine chaleur du jugement. Dieu n’a pas adouci le jugement parce qu’Il est son Fils.
La tête, les jambes, et l’intérieur de l’agneau sont une image des différents aspects du Seigneur Jésus dans la souffrance. La tête parle des pensées du Seigneur Jésus pendant ce jugement ; les jambes montrent la force et la patience avec lesquelles Il a supporté ce jugement ; l’intérieur rappellent les sentiments qu’Il a éprouvés pendant le jugement. Nous lisons beaucoup de choses à ce sujet dans le livre des Psaumes.
Il ne doit rien rester de l’agneau jusqu’à l’autre jour (verset 10). Le jour même où il est égorgé, il doit être mangé. Le manger doit toujours se faire en relation avec sa mort, avec le jugement des péchés. Cela souligne le lien étroit entre le sacrifice et le repas qui en découle. Lorsque nous pensons à notre salut, que nous nous en nourrissons pour ainsi dire, il ne doit jamais être séparé de l’œuvre que le Seigneur Jésus a accomplie pour lui sur le Calvaire.
Nous ne pourrons jamais comprendre entièrement son œuvre. Il reste suffisamment de choses que nous ne comprenons pas. Dieu veut que nous le Lui disions, que nous Lui offrions cela comme une sacrifice par feu, en quelque sorte.
Avec la pâque vient l’attitude d’être prêt pour un départ immédiat d’Égypte (verset 11). Ceindre les reins, signifie remonter les vêtements longs et les attacher à la taille. Cela permet de libérer les jambes pour marcher rapidement. Le fait de ceindre les reins indique qu’il n’y a plus d’affaires à régler et que l’on peut se déplacer immédiatement au bon moment.
Ainsi, la cène nous rappelle à chaque fois la venue du Seigneur (1Cor 11:26). Notre vie tourne-t-elle autour du cène ? Sommes-nous alors aussi prêts à sortir du lieu du jugement ? Celui qui célèbre la cène doit être prêt à une sortie immédiate du monde quand le Seigneur viendra nous chercher. Il a promis, à trois reprises, « je viens bientôt » (Apo 22:7a,12a,20a). Notre réponse est-elle : « Amen ; viens, Seigneur Jésus ! » (Apo 22:20b) ?
C’est la pâque de l’Éternel. La rédemption ne concerne pas en premier lieu les conséquences pour le peuple, aussi glorieuses soient-elles, mais celui qui a opéré cette rédemption et la façon dont Il l’a fait. Nous voyons la même chose en ce qui concerne la cène. Il s’agit du cène du Seigneur (1Cor 11:20). Chaque fois que nous le célébrons, nous annonçons la mort du Seigneur. Tout tourne autour de Lui. Il a demandé, tant pour le pain, dont Il dit qu’il est son corps, que pour le vin, dont Il dit qu’il est la nouvelle alliance dans son sang : « Faites ceci en mémoire de moi » (1Cor 11:24-25).
12 - 14 La raison de la Pâque
12 Je passerai par le pays d’Égypte cette nuit-là et je frapperai tout premier-né dans le pays d’Égypte, depuis l’homme jusqu’aux bêtes, et j’exercerai des jugements sur tous les dieux de l’Égypte. Je suis l’Éternel. 13 Le sang vous sera pour signe sur les maisons où vous serez ; je verrai le sang et je passerai par-dessus vous ; il n’y aura pas de fléau destructeur au milieu de vous, quand je frapperai le pays d’Égypte. 14 Ce jour-là vous sera en mémorial, et vous le célébrerez comme une fête à l’Éternel ; vous le célébrerez en vos générations comme un statut perpétuel.
Dieu va juger personnellement l’Égypte. Sa suprématie sur les hommes, les bêtes et tous les dieux de l’Égypte est manifestée. La résistance est insensée et futile. « Je suis l’Éternel » qui le dit, alors qui résistera ?
Il n’y a qu’un seul moyen d’échapper au jugement : le sang. Une fois de plus, toute l’attention est portée sur le sang. Il ne s’agit pas tant de l’attention de l’homme, mais bien plus de l’attention de Dieu : « Je verrai le sang. » Dans le monde et malheureusement aussi dans certaines parties de la chrétienté, le sang peut être dénigré, méprisé même, mais c’est le seul moyen de laisser passer le jugement de Dieu.
Du sang sur les montants de la porte signifie : le jugement est déjà là. Lorsque le sang de Christ couvre les péchés d’une personne, Dieu passe à côté d’elle avec son jugement. Cela est aussi lié au mot pâque, car il signifie ‘l’action de passer [par-dessus].
En outre, nous pouvons être reconnaissants du fait que ce n’est pas notre appréciation du sang de Christ qui est décisive pour notre salut, mais l’appréciation de Dieu. Le sang de Christ est d’une signification si riche pour Dieu qu’Il l’a déterminé comme moyen de salut pour ses enfants (Éph 1:7 ; Rom 5:9).
La pâque est instituée par l’Éternel et est célébrée comme une fête en son honneur. C’est sa joie de se souvenir continuellement avec son peuple, « comme un statut perpétuel », de ce que son Fils a accompli sur la croix en tant que véritable agneau pascal. Pour l’éternité, nous verrons un agneau qui se tenait là, comme immolé » (Apo 5:6a) et nous Le louerons et L’adorerons pour son œuvre et pour Dieu qui L’a donné : « Et toutes les créatures qui sont dans le ciel, sur la terre, au-dessous de la terre, sur la mer, et tout ce qui s’y trouve, je les entendis déclarer : À Celui qui est assis sur le trône et à l’Agneau, la bénédiction, et l’honneur, et la gloire, et la force, aux siècles des siècles ! Et les quatre Êtres vivants disaient : Amen ! Et les Anciens se prosternèrent et rendirent hommage » (Apo 5:13-14).
15 - 20 La fête des pains sans levain
15 Pendant sept jours vous mangerez des pains sans levain : dès le premier jour, vous ôterez le levain de vos maisons ; car quiconque mangera du pain levé, du premier jour au septième jour, cette âme-là sera retranchée d’Israël. 16 Le premier jour vous aurez une sainte convocation, et le septième jour une sainte convocation ; il ne se fera aucune œuvre en ces jours-là ; seulement ce que chacun mangera, cela seul se fera par vous. 17 Vous garderez la fête des pains sans levain, car en ce même jour j’ai fait sortir vos armées du pays d’Égypte ; vous garderez ce jour-là en vos générations, comme un statut perpétuel. 18 Le premier mois, le quatorzième jour du mois, au soir, vous mangerez des pains sans levain, jusqu’au vingt et unième jour du mois, au soir. 19 Pendant sept jours il ne se trouvera pas de levain dans vos maisons ; car quiconque mangera de ce qui est levé, cette âme-là sera retranchée de l’assemblée d’Israël, étranger ou Israélite de naissance. 20 Vous ne mangerez rien de levé ; dans toutes vos habitations vous mangerez des pains sans levain.
Immédiatement à la suite de la pâque vient le commandement de célébrer la fête des pains sans levain (cf. 1Cor 5:7b-8). Le lien immédiat entre les deux fêtes est fortement exprimé en Luc 22 : « Or la fête des Pains sans levain, qui est appelée la Pâque » (Lc 22:1). Nous voyons ici comment les deux fêtes sont identifiées l’une à l’autre.
La signification est compréhensible. Si nous croyons que notre pâque, Christ, a été sacrifiée, notre vie ne peut manquer de devenir une fête dans laquelle le péché – dont le levain est l’image – n’a pas sa place. Dieu n’attend pas autre chose de nous. Il ne devrait pas non plus attendre autre chose de nous quand nous réalisons que dans la mort de Christ, tous nos péchés ont été jugés.
Il est important de toujours considérer notre maison et notre vie à la lumière de la mort de Christ. Tout péché (levain) qui s’est glissé à l’intérieur devient alors visible. Nous pouvons confesser ce péché et nous débarrasser ainsi du levain. Si le levain n’est pas ôté, mais mangé, celui qui le mange doit être retranché d’Israël, c’est-à-dire mis à mort. Pour l’église, le commandement s’applique à l’égard de celui qui laisse entrer le péché dans sa vie et refuse de le juger : « Ôtez le méchant du milieu de vous-mêmes » (1Cor 5:13b).
La fête des pains sans levain dure sept jours, du quinzième au vingt-et-unième jour du mois. Le nombre sept dénote une plénitude, une période achevée. Nous le voyons, par exemple, dans une semaine, qui compte sept jours. Lorsque sept jours se sont écoulés, une nouvelle semaine commence. Symboliquement, le nombre sept fait référence à l’ensemble de notre vie. Nous aimons garder cette fête parce qu’elle résulte de notre délivrance de l’esclavage du péché. Dieu veut que notre vie soit un festin « avec des pains sans levain de sincérité et de vérité », sans place pour le « vieux levain » ou « un levain de mal et de méchanceté » (1Cor 5:8).
Deux saintes convocations sont attachées à cette fête, qui a elle aussi à voir avec ce qui doit être fait dans les maisons. Il doit y avoir une convocation le premier jour de la fête et une convocation le septième jour de la fête. Ce qui se passe dans les maisons est commencé par l’ensemble et conclu par l’ensemble. Dieu veut que ses enfants, dans leurs familles, soient entièrement pour Lui et qu’ils soient tous ensemble, en tant que peuple, pour Lui.
21 - 23 Ordre d’égorger la pâque
21 Moïse appela tous les anciens d’Israël et leur dit : Allez vous procurer du petit bétail selon vos familles, et égorgez la pâque. 22 Vous prendrez ensuite un bouquet d’hysope et vous le tremperez dans le sang qui sera dans le bassin ; et avec le sang [pris] du bassin, vous aspergerez le linteau et les deux poteaux. Personne d’entre vous ne sortira de la porte de sa maison, jusqu’au matin. 23 Car l’Éternel passera pour frapper les Égyptiens ; quand il verra le sang sur le linteau et sur les deux poteaux, l’Éternel passera par-dessus la porte et ne permettra pas au destructeur d’entrer dans vos maisons pour frapper.
Moïse ordonne d’égorger la pâque. Son sang doit être recueilli dans le bassin et est aspergé avec un bouquet d’hysope le linteau et les deux poteaux. L’hysope fait référence à la petitesse, à l’insignifiance de l’homme (1Roi 4:33a). La valeur du sang détermine celui qui l’applique à l’insignifiance du pécheur. Le sang rend Dieu grand et l’homme petit.
L’Éternel traverse l’Égypte pour la frapper. Frapper les premiers-nés signifie frapper tout le pays d’Égypte. Jusqu’à ce que les Israélites sortent, ils font partie de l’Égypte. Ils sont aussi sous le jugement. L’Éternel ne permettra pas au destructeur d’entrer dans une maison dont le linteau et les deux poteaux ont été aspergés de sang.
24 - 28 La pâque comme un statut
24 Vous garderez cela comme un statut pour toi et pour tes enfants, à toujours. 25 Lorsque vous serez entrés dans le pays que l’Éternel vous donnera, comme il l’a dit, vous garderez ce service. 26 Et quand vos enfants vous diront : Que signifie pour vous ce service ? 27 vous direz : C’est le sacrifice de la pâque à l’Éternel, qui passa par-dessus les maisons des fils d’Israël en Égypte, lorsqu’il frappa les Égyptiens et qu’il préserva nos maisons. Le peuple s’inclina, et ils se prosternèrent. 28 Les fils d’Israël s’en allèrent et firent comme l’Éternel l’avait commandé à Moïse et à Aaron ; ils firent ainsi.
Comme la pâque est célébrée en Égypte, elle ne pourra plus jamais être célébrée par la suite. Cependant, le mémoire de cet événement unique devrait toujours être maintenue en vie dans le futur. C’est pourquoi les membres de l’église du Nouveau Testament se réunissent chaque premier jour de la semaine pour célébrer la cène.
Les enfants poseront des questions sur la signification de la célébration de la pâque. Dans la réponse que donnent les parents, résonnent la gratitude et l’admiration. Ils peuvent témoigner que l’Éternel est passé par-dessus les maisons des Israélites, Il a épargné leurs maisons.
Nos enfants voient que nous célébrons la cène. Ils nous interrogent sur sa signification. Comment répondons-nous à leurs questions ? Nos réponses peuvent être correctes d’un point de vue doctrinal. Pourtant, le sens ne sera pas compris si nos réponses ne reflètent pas l’admiration pour la grâce de Dieu, si nous ne témoignons pas avec une profonde gratitude de ce que le Seigneur Jésus a bien voulu faire pour nous sur la croix.
29 - 30 La mort des premiers-nés
29 Au milieu de la nuit, l’Éternel frappa tout premier-né dans le pays d’Égypte, depuis le premier-né du Pharaon qui était assis sur son trône, jusqu’au premier-né du captif dans son cachot, et tout premier-né des bêtes. 30 Le Pharaon se leva de nuit, lui, tous ses serviteurs et toute l’Égypte ; il y eut un grand cri en Égypte, car il n’y avait pas de maison où il n’y ait pas un mort.
L’heure du jugement a sonné. Il peut se passer beaucoup de temps, Dieu est patient, mais alors il n’y a plus de délai. Il n’y a pas une maison dans toute l’Égypte où il n’y a pas un mort à pleurer. C’est le coup fatal. Le jugement de Dieu est sans aucune partialité. Il concerne tout le monde, du plus haut au plus bas de l’échelle sociale (Job 34:19-20).
31 - 36 Les Israélites peuvent sortir
31 Il appela Moïse et Aaron de nuit, et dit : Levez-vous, sortez du milieu de mon peuple, tant vous que les fils d’Israël, et allez-vous-en, servez l’Éternel, comme vous l’avez dit ; 32 prenez votre petit bétail et votre gros bétail, comme vous l’avez dit, allez-vous-en et bénissez-moi aussi. 33 Les Égyptiens pressaient le peuple, pour le renvoyer du pays en hâte ; car ils disaient : Nous sommes tous morts. 34 Alors le peuple prit sa pâte avant qu’elle soit levée, ayant leurs huches liées dans leurs vêtements sur leurs épaules. 35 Les fils d’Israël firent selon la parole de Moïse et demandèrent aux Égyptiens des objets d’argent, des objets d’or et des vêtements. 36 L’Éternel fit que le peuple trouva faveur aux yeux des Égyptiens, qui accordèrent leurs demandes ; et ils dépouillèrent les Égyptiens.
Le Pharaon n’entreprend plus rien pour retenir les Israélites. Au contraire, lui et ses sujets veulent se débarrasser d’eux au plus vite. Il n’est pas question d’un quelconque repentir. Il subit désormais d’eux plus de préjudices que d’avantages. En demandant une bénédiction, il reconnaît en Moïse et Aaron ses supérieurs. Moïse et Aaron ne répondent pas à cette demande, tandis que plus tôt, ils ont répondu à sa demande de prier pour lui. Pour le Pharaon, c’est terminé.
Le temps de la délivrance est arrivé. Le peuple agit vite. Ils prennent la pâte sans levain. En obéissance à la parole de Moïse, ils demandent toutes sortes de choses aux Égyptiens. L’Éternel fait en sorte que les Égyptiens donnent tout ce que les Israélites demandent (cf. Pro 13:22b ; Job 27:16-17). L’obéissance à la parole apporte toujours la bénédiction.
37 - 42 L’exode commence
37 Les fils d’Israël partirent de Ramsès pour Succoth, environ 600 000 fantassins, les hommes, sans [compter] les petits enfants. 38 Une grande foule de gens de toutes sortes monta aussi avec eux, et du petit et du gros bétail, des troupeaux en très grand nombre. 39 Ils cuisirent en galettes sans levain la pâte qu’ils avaient emportée d’Égypte ; car elle n’avait pas levé, parce qu’ils avaient été chassés d’Égypte et n’avaient pu s’attarder ; ils ne s’étaient pas fait non plus de provisions. 40 L’habitation des fils d’Israël en Égypte fut de 430 ans. 41 Au bout de 430 ans, en ce même jour, toutes les armées de l’Éternel sortirent du pays d’Égypte. 42 C’est une nuit à garder pour l’Éternel, parce qu’il les a fait sortir du pays d’Égypte : cette nuit-là est à garder pour l’Éternel par tous les fils d’Israël, en leurs générations.
Le peuple part de Ramsès, le lieu qui caractérise son esclavage (Exo 1:11), et se met en chemin vers la première étape : Succoth (Nom 33:5). Succoth signifie ‘cabanes’ et, comme une tente, indique que le peuple est un peuple de pèlerins.
Avec le peuple, « une grande foule de gens de toutes sortes », littéralement « un grand peuple mélangé », monte aussi. Ils n’appartiennent pas au peuple de Dieu, mais voient un avantage à rejoindre le peuple de Dieu. Ils ne sont pas conduits par la foi, mais par le calcul. Ce « ramassis » deviendra plus tard une source de misère (Nom 11:4). Chaque fois qu’une œuvre de Dieu se produit, l’ennemi essaiera de s’infiltrer dans cette œuvre. Par l’inattention de l’église locale, l’ennemi parvient à introduire dans le service des éléments qui détournent la véritable caractéristique de l’église.
La première nourriture qu’ils consomment après leur sortie d’Égypte consiste en des galettes sans levain. C’est un bon début pour le voyage. Ils partent si précipitamment que le levain n’a pas eu le temps de faire son œuvre.
Les personnes qui se convertissent radicalement du monde, se débarrasser souvent, sans réfléchir davantage, immédiatement de diverses choses de leur vie, comme la musique, les films et les livres au contenu pécheur. Cette action immédiate est importante. Les Éphésiens nouvellement convertis agissent aussi de cette façon. Ce n’est qu’après avoir brûlé leurs mauvaises affaires qu’ils en calculent la valeur (Act 19:19). S’ils avaient calculé d’abord, ils l’auraient peut-être regretté et auraient gardé leurs livres occultes.
L’Éternel accomplit la parole qu’Il a donnée à Abraham. Les moulins de Dieu moulent lentement, mais sûrement. Après un séjour de 430 ans (1876-1446 av. J.-C.) en Égypte, la nuit est venue où le peuple s’en va. Cette nuit est à la gloire de l’Éternel. La pâque doit être célébrée en mémoire de cette nuit.
Le mot « nuit » apparaît sept fois dans ce chapitre. Il fait penser aux trois heures de ténèbres pendant lesquelles le Seigneur Jésus a été fait péché et a porté les péchés de tous ceux qui croient en Lui. C’est aussi dans « la nuit où il fut livré » (1Cor 11:23) que le Seigneur a institué la cène.
43 - 49 Ceux qui peuvent manger la Pâque
43 L’Éternel dit à Moïse et à Aaron : C’est ici le statut de la Pâque : Aucun étranger n’en mangera ; 44 mais tout esclave, homme acheté à prix d’argent, tu le circonciras ; alors il en mangera. 45 Le résident étranger et l’ouvrier [immigré] n’en mangeront pas. 46 Elle sera mangée dans une même maison ; tu n’emporteras pas de sa chair hors de la maison, et vous n’en casserez pas un os. 47 Toute l’assemblée d’Israël la fera. 48 Si un étranger séjourne chez toi et veut faire la Pâque à l’Éternel, que tout mâle qui est chez [cet étranger] soit circoncis ; alors il s’approchera pour la faire et sera comme l’Israélite de naissance ; mais aucun incirconcis n’en mangera. 49 Il y aura une même loi pour l’Israélite de naissance et pour l’étranger qui séjourne parmi vous.
Le contrôle des personnes autorisées de manger de la Pâque est une responsabilité de tout le peuple. Personne ne doit en manger à moins de s’être réfugié derrière le sang. La Pâque n’est destinée qu’aux membres du peuple de Dieu. Un membre du peuple est ou devient celui qui est circoncis.
La circoncision représente le jugement sur la chair que Christ a subi sur la croix (Col 2:11). En pratique, cela signifie que tout ce qui appartient au vieil homme doit être mis à mort, ne laissant aucune chance à la chair pécheresse de s’exprimer. Celui qui n’est pas circoncis ne doit pas en manger. Celui qui laisse le péché exister dans sa vie ne doit pas participer à la cène.
La Pâque est mangée dans une même maison. Nous pouvons appliquer cela à l’église dans son ensemble et en tant que maison. L’église est la maison de Dieu (1Tim 3:15). La cène est aussi un repas d’unité (1Cor 10:17). Dans sa célébration, c’est l’unité de l’église qui s’exprime.
Tout compte fait, il devient clair que seuls ceux qui font partie de l’église de Dieu par la repentance et la foi peuvent participer à ce repas et juger le péché dans leur vie. Son contrôle est une responsabilité qui incombe à l’ensemble de l’église locale.
Au verset 46, nous voyons une preuve supplémentaire que la pâque fait référence au Seigneur Jésus. Les mots « vous n’en casserez pas un os » sont cités en Jean 19 en rapport avec Christ sur la croix (Jn 19:32-33,36). Cette parole a été accomplie en Lui.
50 - 51 Les Israélites sortent
50 Tous les fils d’Israël firent comme l’Éternel l’avait commandé à Moïse et à Aaron ; ils firent ainsi. 51 En ce même jour, l’Éternel fit sortir les fils d’Israël du pays d’Égypte, [en ordre] selon leurs armées.
Dans la fraîcheur de leur liberté, tous les Israélites font ce que l’Éternel leur a commandé par Moïse et Aaron. Aucune discorde ne se fait entendre.
La Pâque est célébrée par les familles, mais la sortie d’Égypte se fait « selon leurs armées ». Cela indique que le peuple entre sur un champ de bataille.