2 Chroniques 31

En 2 Chroniques 29-30, nous voyons ce qui est apporté à Dieu. Dans ce chapitre, nous voyons ce qui est apporté à ses serviteurs. Prendre soin de la maison de Dieu, cela signifie aussi prendre soin de ceux qui y servent.

Après la purification de la maison de Dieu (2Chr 29:16-17) et de la ville de Dieu (2Chr 30:14), c’est maintenant tout le pays, le pays de Dieu, qui est purifié et mis en conformité avec la pureté de la maison de Dieu (verset 1). Dans toutes les villes de Juda, les idoles sont ôtés. Une grande purification a lieu. Ensuite, tous les Israélites retournent chez eux et une véritable paix peut s’installer.

Nous apprenons ici, pour ainsi dire, que Christ est le Même dans l’église que Christ est dans la famille et dans la vie quotidienne. Tant dans l’église que dans la vie quotidienne, il ne devrait pas y avoir de place pour l’idolâtrie, pour les choses qui accaparent notre temps et notre attention d’une manière qui nous prive de notre consécration au Seigneur. Le réveil n’est pas seulement quelque chose pour la réunion, mais il a à voir avec la vie de tous les jours.

Même en Éphraïm et en Manassé, ce qui a trait à l’idolâtrie est brisé, abattu et démoli. Le zèle pour ôter ce qui déshonore l’Éternel s’étend à des domaines qui ne sont pas sous la responsabilité directe d’Ézéchias. Pourtant, il s’en sent responsable.

C’est aussi le cas pour nous lorsque nous avons affaire à des enfants de Dieu avec lesquels nous ne réunissons pas régulièrement en église. Ils appartiennent à l’église de Dieu. Nous allons donc, par amour pour le Seigneur Jésus et par amour pour eux-mêmes, leur signaler les choses qui ne vont pas et les aider à mettre leur vie en accord avec la parole de Dieu.

Une fois la purification achevée, Ézéchias se préoccupe du service des sacrificateurs et des Lévites (verset 2). Ils doivent reprendre leurs services habituels « selon leurs classes, chacun selon son service ». Il y aura eu là un grand désordre au cours du temps. Ézéchias indique à chacun de revenir à la tâche qui lui convient pour s’en acquitter.

Le service des sacrificateurs et des Lévites est « pour les holocaustes et pour les sacrifices de prospérités, pour faire le service et pour rendre grâces et pour louer ». C’est un service merveilleux. Nous sommes des sacrificateurs et des serviteurs. Nous ne le sommes pas pour nous-mêmes, mais pour Dieu et son église. En tant que sacrificateurs, nous apportons l’holocauste à Dieu, c’est-à-dire que nous Lui parlons du Seigneur Jésus dans sa pleine consécration et son abandon à Lui. C’est la base de toutes les bénédictions que nous avons reçues. Nous présentons également des sacrifices de prospérités, c’est-à-dire que nous recherchons la communion avec Dieu, avec le Seigneur Jésus et avec tous les membres du peuple de Dieu qui sont purs.

En tant que Lévites, nous sommes donnés par Dieu comme un présent aux sacrificateurs (Nom 18:6). Nous pouvons savoir, grâce à l’enseignement de la parole de Dieu, comment sacrifier en tant que sacrificateurs. Nous pouvons aussi transmettre cet enseignement et servir les autres en leur apprenant comment accomplir au mieux leur service sacerdotal. Autrement dit, nous partageons avec les autres ce que nous avons découvert dans la parole de Dieu sur le Seigneur Jésus. Cela conduira tout le monde à rendre grâces et à louer le Seigneur.

Il est question de service pour l’Éternel « aux portes des parvis [littéralement : des camps] de l’Éternel ». Cela indique que ce service a lieu dans un environnement clos, à l’abri des éléments hostiles et concentré sur l’Éternel, dans la conscience de sa présence. Il s’agit de ses camps.

Le roi Ézéchias donne « une part de ses biens » pour les holocaustes pour toutes les occasions « comme il est écrit dans la loi de l’Éternel » (verset 3). Dieu a prescrit des holocaustes quotidiens, par semaine, par mois et par an. Le Seigneur Jésus nous donne de sa plénitude ce dont nous avons besoin pour adorer Dieu. Aucun jour ni aucune occasion particulière n’est fixé pour notre adoration. La parole de Dieu nous appelle à offrir sans cesse à Dieu un sacrifice de louanges (Héb 13:15). Nous pouvons adorer le Père à n’importe quel moment.

Après qu’Ézéchias a lui-même donné le bon exemple (cf. 2Th 3:7,9), il peut ordonner que les habitants de Jérusalem donnent aussi leur part (verset 4). La part que le peuple donne est destinée à la subsistance des sacrificateurs et des Lévites, « afin qu’ils s’attachent à la loi de l’Éternel », sans avoir à se soucier de leur subsistance (cf. 2Tim 2:4). S’attacher à la loi signifie s’y qualifier et ensuite enseigner au peuple ce qu’ils en ont appris. La parole de Dieu doit être étudiée et appliquée, d’abord dans sa propre vie, puis aussi dans celle des autres (cf. Esd 7:10).

La parole d’Ézéchias se répandit (verset 5). Nous voyons ici la parole opérer (cf. 1Th 2:13 ; Act 6:7a). Elle pénètre dans le cœur des Israélites et y fait naître la volonté de donner. On apporte une « grande quantité de prémices » et « la dîme de tout, en abondance » (cf. Exo 35:21 ; 1Chr 29:9).

Les contributions proviennent de toutes les villes de Juda (verset 6). Tout le monde participe. Tout est d’abord consacré à l’Éternel, leur Dieu, puis donné aux sacrificateurs et aux Lévites. Dieu passe en premier. Ce que nous donnons aux autres ne sera utile que si nous l’avons d’abord donné à l’Éternel et reçu en retour de sa part pour le transmettre ensuite.

Les dîmes apportées commencent au troisième mois, à la Pentecôte, lorsque la récolte d’orge est rentrée (verset 7). Au septième mois, le mois de la fête des tabernacles, la fête de recueil des fruits (Exo 23:16b), elles sont terminées. Tout ce que le champ produit est apporté. Entasser les dons signifie mettre de l’ordre dans les contributions. Cela permet d’éviter le chaos et de maintenir une vue d’ensemble. Avec elle, c’est comme la multiplication des pains par le Seigneur Jésus. Il met aussi de l’ordre dans la foule en la faisant s’asseoir dans l’herbe par groupes de 100 et de 50 (Mc 6:39-40).

Ce qui se passe ici nous donne une image d’un réveil en vue des bénédictions du pays (Deu 8:8 ; 12:6). Il est question de notre tâche qui consiste à voir et à montrer quelles sont ces bénédictions. Cela se produit lorsque le peuple de Dieu s’est occupé de recueillir les fruits du pays, c’est-à-dire qu’il s’est occupé des bénédictions spirituelles dans les lieux célestes. C’est là que le cœur peut se concentrer dans la vie quotidienne. Cela profite aux sacrificateurs et aux Lévites.

Le sacrificateur en nous, c’est-à-dire notre sacerdoce, ne peut fonctionner correctement que si nous avons connaissance des bénédictions du pays et que nous en jouissons. Ce que nous sommes en tant que membres ordinaires du peuple de Dieu pendant la semaine trouve un écho dans notre service sacerdotal au sein de la réunion. C’est l’Israélite en nous, image de ce que nous sommes dans la vie de tous les jours, qui, pour ainsi dire, soutient le sacrificateur et le Lévite en nous. Cela signifie que notre service de sacrificateur et notre service de Lévite, c’est-à-dire apporter des sacrifices en tant que sacrificateurs et servir avec nos dons spirituels en tant que serviteurs, ne peuvent pas être plus élevés que ce que nous avons vu du Seigneur et de ses bénédictions dans la vie de tous les jours.

Les dons volontaires du peuple ont pour effet qu’Ézéchias et les chefs bénissent l’Éternel et son peuple d’Israël (verset 8). L’Éternel et son peuple sont mentionnés ici dans le même souffle. C’est parce que dans le don volontaire du peuple, Dieu en tant que donateur volontaire devient visible. Ici, le peuple répond à qui Il est. C’est pourquoi, avec l’Éternel, le peuple peut aussi être béni.

Après la bénédiction spontanée à cause des tas qu’il voit, Ézéchias pose des questions sur ces tas (verset 9). Il veut savoir d’où ils viennent. Il ne reste pas sur l’impression de la vue, mais s’enquiert de leur origine. Le principal sacrificateur Azaria lui en parle (verset 10). Cela a à voir avec l’offrande (c’est l’offrande élevée) que le peuple a commencé à rapporter dans la maison de l’Éternel. À partir du moment où le peuple a recommencé à le faire, les sacrificateurs ont eu de quoi manger. Non seulement cela, mais il en restait aussi en abondance.

Dieu est un Dieu d’abondance (Php 4:18-20). Il bénit son peuple. Nous ne pouvons que transmettre ce qu’Il a donné (1Chr 29:14b). Lorsque cette bénédiction est transmise, elle produit encore plus de bénédiction. C’est ainsi que Dieu est. Il nous met au défi de Le mettre à l’épreuve (Mal 3:10). Si nous acceptons ce défi, nous ferons l’expérience de son abondance. Il ne doit rien à personne, car Il est fidèle à sa Parole.

Pour nous, cela concerne principalement nos dons spirituels. Nous jouissons de ceux-ci en abondance lorsque nous nous engageons dans la maison de Dieu, l’église. Tout ce que nous investissons dans l’église portera beaucoup de fruits spirituels. Il est important que nous transmettions la nourriture spirituelle à nos frères et sœurs. Nous ne perdons pas cela, mais cela multiplie au contraire grâce à cela.

Quand Ézéchias voit l’abondance, il dit qu’il faut préparer des chambres dans lesquelles l’abondance pourra être stockée (verset 11). Dans ces chambres doivent être apportés « l’offrande (élevée), la dîme et les choses saintes » (verset 12a). Cela se fait « fidèlement ». Dans le service pour le Seigneur que tout croyant a, la fidélité est l’attribut principal (1Cor 4:1-2). Quelques Lévites nommés sont responsables de ces stocks et ils ne peuvent à leur tour agir que « par l’ordre du roi Ézéchias, et d’Azaria, prince de la maison de Dieu » (versets 12b-13).

Nous pouvons appliquer ce principe aux églises locales. Les églises locales doivent être des entrepôts où la vérité est conservée et défendue (cf. 1Tim 3:15b). Les stocks peuvent être servis au peuple de Dieu pour la promotion de leur croissance spirituelle. Servir à partir des stocks est la tâche des docteurs donnée à l’église par le Seigneur Jésus (Éph 4:11). Leur service consiste à enseigner aux croyants comment se conduire dans la maison de Dieu (1Tim 3:15a).

Il y a aussi un autre Lévite, Koré, fils de Jimna, dont le lieu de service est mentionné (verset 14). Koré est « portier à l’est ». En tant que portier, il garde ce qui lui est confié (cf. 1Tim 6:20) pour le donner aux bonnes personnes. Qu’il soit portier à la porte de l’est signifie en image qu’il vit dans l’attente du lever du soleil de justice, c’est-à-dire de la venue du Seigneur Jésus. L’attente de la venue du Seigneur Jésus est une grande motivation pour bien gérer et distribuer les biens spirituels qui nous sont confiés.

Koré a bien sa propre tâche, mais il ne l’accomplit pas en solitaire. Il y a d’autres personnes qui se tiennent « avec fidélité » à ses côtés (verset 15). Là aussi, cela fait référence à la ‘fidélité’ (verset 12). Ces hommes agissent en tant qu’intendants fidèles et prudents (Lc 12:42). Celui qui agit fidèlement agira pour le Seigneur et sans partialité. C’est ce que nous voyons avec ceux qui aident Koré. Ils distribuent à leurs frères, aussi bien aux grands qu’aux petits, c’est-à-dire aux vieux et aux jeunes.

Qu’il n’y ait pas de distinction entre les vieux et les jeunes en ce qui concerne leur portion de dons ne signifie pas qu’il n’y a pas d’exception. Tous ceux qui se trouvent dans les villes de Juda reçoivent ce dont ils ont besoin pour vivre. Les sacrificateurs qui sont en service actif, en revanche, ne reçoivent pas d’eux. Ils reçoivent leur portion lorsqu’ils accomplissent leur travail de service dans la maison de l’Éternel à Jérusalem (verset 16). Les enfants âgés de trois ans et au-dessus, qu’ils ont emmenés à Jérusalem et qui sont avec eux le temps de leur service, y reçoivent aussi ce dont ils ont besoin (cf. 1Sam 1:23).

Il est important que dans la distribution, seuls les vrais sacrificateurs obtiennent une portion. Pour le déterminer, les généalogies sont consultées (versets 17-19). Quelqu’un pourrait se faire passer pour un sacrificateur afin d’obtenir une portion des dons recueillis sans être réellement sacrificateur. Cependant, il sera découvert si son nom ne figure pas dans la généalogie. Seul celui qui est véritablement sacrificateur figure dans le registre et peut obtenir une portion de la dîme recueillie.

Au verset 17, nous voyons une autre différence entre les sacrificateurs et les Lévites en ce qui concerne leur enregistrement. Les sacrificateurs sont enregistrés « selon leurs maisons de pères » et les Lévites « dans leurs charges, selon leurs classes », tandis que leur âge joue aussi un rôle. Le service des sacrificateurs est destiné à Dieu, celui des Lévites au peuple de Dieu.

Nous pouvons appliquer cela à nous en tant que membres de l’église de Dieu. Dans notre relation avec Dieu, nous sommes tous des sacrificateurs et pouvons Lui offrir des sacrifices, quel que soit notre âge. Dans notre service au sein du peuple de Dieu, nous avons tous des tâches différentes, dont l’accomplissement requiert une certaine maturité spirituelle.

Les registres mentionnent aussi « tous leurs petits enfants, leurs femmes, leurs fils, et leurs filles, – toute l’assemblée » (verset 18). Dans ces différents groupes distincts, nous pouvons voir la croissance spirituelle en tant que sacrificateur et Lévite. Il en est comme de la famille de Dieu, qui se compose de pères, de jeunes gens et de petits enfants (1Jn 2:12-18). Il y a des étapes dans la croissance spirituelle. Mais quel que soit le stade auquel une personne se trouve, elle est membre de la famille de Dieu et partage les bénédictions qu’elle apporte.

Les sacrificateurs et les Lévites qui ne vivent pas dans les villes ne sont pas oubliés dans la distribution (verset 19). Bien qu’ils ne participent pas directement au service dans la maison de Dieu, ils reçoivent leur portion s’ils sont désignés comme sacrificateurs par leur nom ou s’ils sont enregistrés comme Lévites dans les généalogies.

Ézéchias est à l’œuvre « dans tout Juda » (verset 20). Il a à l’esprit l’ensemble du peuple de Dieu dont il a la responsabilité directe. Il ne favorise aucune classe particulière. Il agit ainsi parce qu’il ne travaille pas pour le regard des hommes, mais pour le regard de l’Éternel. C’est pourquoi il fait ce qui est « bon », il ne fait que de bonnes choses ; il fait ce qui est « droit », il agit avec justice ; il agit aussi « vrai », il n’y a pas d’hypocrisie chez lui, il ne fait rien de sournois.

Ce que fait Ézéchias n’est qu’un commencement (verset 21). La sphère de son service est « la maison de Dieu ». Il se consacre à acquérir une intelligence « dans la loi et dans les commandements ». Il le fait « pour rechercher son Dieu », c’est-à-dire pour connaître sa volonté. Il connaît Dieu comme « son Dieu » et c’est à partir de cette relation qu’il s’engage dans ce qu’Il a dit.

Pour nous, il y a ici des indices importants. Nous ne pouvons parvenir à connaître la volonté de Dieu qu’à travers sa Parole qu’Il a donnée à son église. Pour connaître sa volonté, nous devrons avoir une relation personnelle avec Lui et aussi expérimenter réellement cette relation. Dans tout ce que fait Ézéchias, il agit « de tout son cœur ». C’est la seule façon, aussi pour nous, de faire quelque chose et de prospérer.