1 Le Seigneur Jésus, un objet de foi
1 Que votre cœur ne soit pas troublé ; vous croyez en Dieu, croyez aussi en moi.
Le contraste entre le sujet ou les sujets de ce chapitre et les derniers versets du chapitre précédent est saisissant. Dans ces derniers versets, le Seigneur Jésus a prédit le reniement de Pierre. Ce que Pierre va faire montre l’incapacité de la chair à être fidèle à quelque égard que ce soit, quelles que soient ses bonnes intentions.
Face à cet échec de la chair, le Seigneur donne dans ce chapitre sept consolations pour la faible foi des disciples impuissants :
1. Lorsqu’Il ne sera plus avec les disciples, ils pourront se tourner vers Lui dans la foi, comme ils croient en Dieu (verset 1).
2. Il va leur préparer une place dans la maison du Père (verset 2).
3. Il reviendra lui-même les prendre pour être là où Il est (verset 3).
4. Jusque-là, ils recevront la pleine révélation du Père en Lui (versets 4-12).
5. Jusque-là, ils seront ses représentants dans le monde, et pourront prier avec l’autorité de son nom et seront donc entendus (versets 13-14).
6. À cette époque, le Saint Esprit viendra pour être avec eux en tant que consolateur et enseignant (versets 15-26).
7. Il leur donnera sa paix (versets 27-31).
Voyant le péché dans ses conséquences, le Seigneur lui-même est troublé à plusieurs reprises (Jn 11:33 ; 12:27 ; 13:21). Il dit maintenant à ses disciples que leur cœur ne soit pas troublé, c’est-à-dire qu’il ne doit pas être violemment ému. Il sait ce qu’Il fera et quelles seront les conséquences de son œuvre, et qu’Il leur sera permis d’y prendre part. Il leur a dit qu’il les quitterait. Cela les attristera, mais Il veut tourner leur cœur en permanence vers Lui.
Même s’Il ne sera plus physiquement présent avec eux, Il est toujours là et cela au même titre que Dieu. Ils croient en Lui, mais ils devront en venir à croire en Lui d’une toute nouvelle manière. En effet, tout comme Dieu a toujours été un objet de foi sans jamais L’avoir vu, Il deviendra aussi un objet de foi quand ils ne Le verront plus. Il les quittera, mais Il sera toujours là, tout comme Dieu est là. Ils ne le verront plus, mais ils continueront à croire en lui et à l’aimer (1Pie 1:8). Avec son départ viendra l’époque de la foi (Gal 2:20 ; 2Cor 5:7).
2 - 3 La maison du Père
2 Dans la maison de mon Père, il y a de nombreuses demeures ; s’il en était autrement, je vous l’aurais dit, car je vais vous préparer une place. 3 Et si je m’en vais et que je vous prépare une place, je reviendrai et je vous prendrai auprès de moi, afin que là où moi je suis, vous, vous soyez aussi.
Le Seigneur Jésus dit à ses disciples que son aller au Père a un but. Ce but est de leur préparer une place là où le Père demeure, afin qu’ils puissent eux aussi être là où Il est. Il leur dit qu’Il va à « la maison de mon Père ». Par là, Il n’entend pas le temple, qu’Il a aussi appelé « la maison de mon Père » (Jn 2:16). Cependant, le temple a été souillé par le peuple. Ils en ont fait une maison de trafic. Par conséquent, Dieu a dû rejeter cette maison.
Le Seigneur parle ici de la maison du Père dans le ciel. Il dit d’elle que c’est une maison avec « de nombreuses demeures ». Le temple aussi avait plusieurs demeures. C’est là que vivaient les sacrificateurs qui faisaient le service (1Roi 6:5 ; Ézé 41:6 ; 42:1-13). Cela montre que dans le temple, il y avait de la place non seulement pour Dieu mais aussi pour les sacrificateurs. Ces demeures n’étaient destinées qu’à une petite partie du peuple.
La maison du Père n’a pas de limites. Le Seigneur la présente dans toute sa splendeur. Non seulement le Père et le Fils y demeurent, mais il y a aussi de la place pour tous les siens, sans distinction. Le fait que la maison du Père ait des « demeures » indique que les croyants y séjournent en permanence. Ils n’y viennent pas seulement de temps en temps, mais ils peuvent y demeurer.
Pour souligner la certitude de ses paroles pour les disciples, le Seigneur ajoute qu’Il ne l’aurait pas dit s’Il en était autrement. Il ne susciterait pas d’espoir s’Il n’était pas en mesure de réaliser cet espoir pour les siens. Pour pouvoir leur donner cette place, Il s’en va déjà. C’est aussi nécessaire, car sans sa préparation, ils ne pourront pas aller là-bas.
Le Seigneur parle ici de l’avenir pour les siens d’une manière très différente que dans les autres Évangiles. Là, juste avant d’être livré, Il parle aussi de l’avenir. Là, il se réfère toujours à la terre et à son retour sur la terre. Là, Il parle aussi d’une récompense pour la fidélité pendant son absence. Nous ne trouvons rien de tout cela dans cet Évangile.
Il s’agit de la maison du Père et non de couronnes, de villes ou d’une place dans le royaume. Il n’y a pas non plus de différence ici entre une chambre plus grande ou plus belle. Il y a de nombreuses demeures ; il y a une demeure pour chaque croyant. C’est le résultat de l’amour du Père et du Fils, un amour qui ne peut jamais décevoir et qui ne décevra jamais.
Les disciples ont tout abandonné pour être avec le Messie sur la terre et tout recevoir de Lui. Maintenant, Il va les quitter. Perdront-ils donc tout cela s’Il s’en va ? Non, au contraire. Ils gagneront beaucoup plus. Il s’en va pour préparer une relation encore plus étroite et une demeure beaucoup plus élevée où la mort n’a pas accès. Pour leur rendre ce lieu glorieux accessible, Il doit s’en aller à la croix. Grâce à son travail sur la croix et à sa résurrection, Il ouvrira la maison du Père aux personnes qui, autrement, ne pourraient jamais y accéder à cause de leurs péchés.
Quelque chose d’autre est aussi nécessaire pour préparer la place des gens dans la maison du Père. Aucun être humain n’a jamais été dans la maison du Père. Pour que les hommes puissent y entrer, il est nécessaire qu’Il entre dans la maison du Père en tant qu’Homme. Depuis l’ascension, il y a un Homme dans la maison du Père. La conséquence impressionnante de sa présence en tant qu’Homme est qu’elle garantit que les hommes peuvent entrer dans la maison du Père.
Si le Seigneur a préparé de la place pour les siens, Il peut ensuite faire la promesse qu’Il reviendra les prendre à Lui, afin qu’ils puissent eux aussi être là où Il est. La grande bénédiction de la maison du Père n’est pas une merveilleuse demeure, mais c’est le lieu dont Il dit : « Là où moi je suis. » C’est aussi la grande bénédiction du Paradis où se trouvent les croyants endormis (Php 1:23).
Il est remarquable que le Seigneur ne parle pas d’un temps particulier qui s’écoulerait entre son aller pour préparer le lieu et son retour pour prendre les siens à Lui. Il le dit pour ainsi dire d’un seul souffle, c’est-à-dire sans pause : « Et si je m’en vais et que je vous prépare une place, je reviendrai. »
Dans le même ordre d’idées, Paul parle aussi de la venue du Seigneur lorsqu’il dit : « Nous, les vivants, qui restons jusqu’à la venue du Seigneur » (1Th 4:15). Le fait que près de 2000 ans se soient de toute façon écoulés sans qu’Il ne revienne a à voir avec sa patience, « ne voulant pas qu’aucun périsse » (2Pie 3:9).
Le temps vient où les croyants aussi y entreront. Cela ne se fait pas à la mort d’un croyant. Dans ce cas, les anges viennent le conduire au paradis (Lc 16:22). Mais ici, Il promet qu’Il viendra personnellement pour prendre les croyants auprès de Lui (1Th 4:14-18 ; 1Cor 15:51-52 ; Php 3:20-21), tandis que les incrédules vivants seront laissés sur la terre et que les incrédules morts ne ressusciteront pas, mais resteront dans le tombeau.
4 - 7 Le seul chemin au Père
4 Or vous savez où moi je vais, et vous en savez le chemin. 5 Thomas lui dit : Seigneur, nous ne savons pas où tu vas ; comment pouvons-nous en savoir le chemin ? 6 Jésus lui dit : Moi, je suis le chemin, et la vérité et la vie ; personne ne vient au Père si ce n’est par moi. 7 Si vous m’aviez connu, vous auriez connu aussi mon Père ; et dès maintenant vous le connaissez et vous l’avez vu.
Dans tout son enseignement, le Seigneur leur a parlé du Père. Après tout, c’est là que se concentre tout son service. Ils savent qu’Il va au Père. Ils savent aussi que Lui et son œuvre sur la croix sont le chemin au Père. Bien que les disciples aient entendu tous ces enseignements, ils ne les ont pas vraiment compris. C’est parce qu’ils ne pensent encore qu’à un Messie terrestre et à un gouvernement dans lequel ils auront eux aussi une place. Ils ne pensent pas du tout au fait que le Seigneur Jésus aille au Père.
C’est pourquoi Thomas exprime l’incompréhension présente chez tous les disciples en Lui demandant ce qu’Il veut dire par connaître le chemin. Sa question donne au Seigneur l’occasion de dévoiler davantage la vérité. Il le fait avec des mots si simples qu’un enfant peut les comprendre, tout en ayant une profondeur que personne ne peut sonder.
Il indique qu’Il est « le chemin, et la vérité et la vie » pour aller au Père. Le fait qu’Il soit « le chemin » signifie que les hommes ne peuvent accéder au Père qu’à travers Lui et son œuvre sur la croix. Le fait qu’il soit « la vérité » signifie que tout ce que les hommes veulent savoir sur le Père ne peut être trouvé qu’en Lui. Il est le seul moyen par lequel les hommes peuvent se réjouir du Père et avoir communion avec Lui. Le fait qu’il soit « la vie » signifie que les hommes doivent L’avoir comme vie pour être avec le Père, parce qu’Il a la vie du Père. Il est la vie parce qu’Il est le Fils. Il est impossible de L’avoir comme le chemin et la vérité sans Le posséder aussi comme la vie.
Il n’y a pas d’autre moyen d’aller au Père, de Le connaître et de jouir de la communion avec le Père que par Lui seul, le Fils du Père. Lui seul Le connaît comme son Père et Lui seul peut alors aussi parler aux autres du Père et montrer aux autres qui Il est. C’est exclusif. Aucun prophète, aussi grand soit-il, n’a jamais dit ou ne pourra jamais dire quelque chose comme ça. Mais tout le monde peut connaître le Père par le Seigneur Jésus. Celui qui connaît le Fils connaît aussi le Père. Cela signifie que la connaissance du Père est inséparable de la connaissance du Fils. Le Fils est l’image du Dieu invisible (Col 1:15 ; Héb 1:3). C’est seulement dans le Fils que le Père est connu.
8 - 11 Qui voit le Fils voit le Père
8 Philippe lui dit : Seigneur, montre-nous le Père, et cela nous suffit. 9 Jésus lui dit : Je suis depuis si longtemps avec vous, et tu ne me connais pas, Philippe ! Celui qui m’a vu a vu le Père ; comment peux-tu dire, toi : Montre-nous le Père ? 10 Ne crois-tu pas que je suis dans le Père et que le Père est en moi ? Les paroles que moi je vous dis, je ne les dis pas de par moi-même ; mais le Père qui demeure en moi, c’est lui qui fait les œuvres. 11 Croyez-moi : je suis dans le Père et le Père est en moi ; sinon, croyez-moi à cause des œuvres elles-mêmes.
C’est maintenant au tour de Philippe d’exprimer son ignorance concernant le Seigneur Jésus. Après tout ce que le Seigneur a dit et montré qui pointe si abondamment au Père, la question de Philippe témoigne presque de l’incrédulité. Tout comme la question de Thomas, celle de Philippe est la question de tous. Il parle de « nous ». Sa question montre qu’il ne voit dans le Seigneur Jésus qu’un Homme et rien de plus qu’un Homme, bien qu’il s’agisse d’un Homme spécial en qui il voit beaucoup de Dieu. Sa question montre aussi qu’en Lui, il n’a pas encore vraiment découvert Dieu. Il n’a pas encore compris qui Il est vraiment.
Le Seigneur répond à l’ignorance de Philippe par un courant de lumière pour les disciples désorientés. Il ne reproche pas à Philippe d’être avec Lui depuis si longtemps et de n’avoir encore rien vu du Père. Il dit seulement que Philippe ne Le connaît pas encore.
Ce faisant, Il dit que c’est si simple : Le regarder et Le voir est la même chose que de voir le Père. Quiconque Le voit et demande ensuite qu’Il montre le Père ne regarde pas de la bonne manière ou regarde avec des attentes différentes. Le Père ne peut pas être vu d’une autre manière que par le Fils seul. Il est impossible de voir quoi que ce soit de Dieu en dehors de Lui, parce qu’en Lui la plénitude de la Déité habite corporellement (Col 2:9).
Tout se résume à la foi. Seule la foi découvre et voit que le Seigneur Jésus est dans le Père et que le Père est en lui, et qu’il y a donc une unité parfaite entre le Père et le Fils. Lorsque le Seigneur dit : « Je suis dans le Père », cela indique sa parfaite égalité avec le Père dans son être et sa nature. Lorsqu’Il dit : « Le Père est en moi », cela indique que le Père est manifesté et représenté en Lui. Le fait qu’Il soit un Homme n’entrave ni ne diminue en rien son unité d’être avec le Père. Son unité avec le Père fait que les paroles qu’Il dit sont parfaitement celles du Père, de même que les œuvres qui découlent de ses paroles. Avec le Seigneur Jésus et le Père, les paroles et les œuvres forment une unité parfaite.
Le Seigneur exhorte ses disciples à croire qu’Il est dans le Père et que le Père est en lui. Si cela leur est trop difficile à croire, dans sa grâce, Il leur offre une autre occasion de le croire. Ils ont vu ses œuvres, n’est-ce pas ? Il l’a fait remarquer aux Juifs incrédules aussi (Jn 10:37-38).
Ce que les Juifs ont rejeté devrait convaincre les disciples de sa personne. Après tout, ils sont bien plus familiers que les Juifs avec Lui, ses paroles et ses œuvres quotidiennes. Pourtant, ils ne comprennent guère qu’Il s’agit de paroles et d’œuvres pour l’éternité. En raison de leurs grandes attentes terrestres à son égard en tant que Messie, ils ne comprennent toujours pas sa plus grande gloire en tant que Fils de Dieu, qui est un avec le Père et qui déclare que Dieu est son Père.
12 - 14 Les œuvres plus grandes
12 En vérité, en vérité, je vous dis : Celui qui croit en moi fera, lui aussi, les œuvres que moi je fais, et il en fera de plus grandes que celles-ci ; parce que moi, je m’en vais au Père. 13 Et quoi que vous demandiez en mon nom, je le ferai, afin que le Père soit glorifié dans le Fils. 14 Si vous demandez quelque chose en mon nom, moi, je le ferai.
Maintenant que le Seigneur a souligné ses œuvres, Il revient au début de ce chapitre où Il dit à ses disciples qu’Il sera un objet de foi (verset 1). Il les quittera et ne sera plus visiblement avec eux. Cependant, cela n’affectera pas ses œuvres. Ces œuvres ne seront plus faites par Lui, mais par eux. Et ce n’est pas tout. Lorsqu’Il sera allé au Père, ils ne feront pas seulement les œuvres qu’Il a faites, mais ils feront des œuvres « de plus grandes » que les siennes. Tout cela est lié à son aller au Père. Ils le feront « parce que » Il en va au Père. Cette conséquence particulière de son aller au Père est à nouveau précédée du double et donc puissant « en vérité », suivi du « je vous dis » qui fait autorité.
Les œuvres plus grandes dont Il parle sont donc liées, premièrement, à la foi en celui qui ne les voit plus et, secondement, à son aller au Père. À la suite de son aller au Père, Il donnera le Saint Esprit. Par l’Esprit qui viendra quand Il est allé, des œuvres plus grandes que pendant sa présence sur terre se produiront. Pour voir quelque chose de ces grandes œuvres, nous devons lire le livre des Actes des Apôtres. Nous y lisons que trois mille personnes ont été converties en un jour (Act 2:41). Nous ne lisons pas qu’une telle chose se soit jamais produite pendant la vie du Seigneur sur la terre.
Les œuvres sont peut-être plus grandes, mais il n’y a personne qui L’égale, et encore moins qui soit plus grand, dans son amour auto-sacrificiel, sa dépendance et son obéissance. Il est aussi et reste la source de ces œuvres plus grandes. Il le souligne en parlant ensuite de prier en son nom. Il donne la promesse consolante que son aller au Père ne tarira en aucun cas le puissant courant de grâce dans lequel Il a travaillé ici-bas.
Quiconque croit en lui sera capable de faire ce qu’Il a fait et même des choses encore plus grandes, mais Il ne s’agira jamais d’une démonstration de la force d’un homme. Toujours ces œuvres plus grandes aussi seront le résultat de sa volonté. Elles doivent donc être cherchées dans la prière. Les disciples peuvent compter sur une puissance qui ne fera pas défaut si elle est cherchée en son nom.
Le fait de Le chercher dans la prière et de compter sur sa puissance prouve que le Seigneur Jésus n’est pas seulement un Homme spécial. S’il en était ainsi, tous les miracles qu’Il avait l’habitude de faire cesseraient avec son départ. Les œuvres qui se produiront en vertu des prières qui Lui sont adressées seront la preuve qu’Il est Dieu. Son absence physique ne signifie pas qu’Il s’intéresse moins à leurs prières ni qu’Il est devenu impuissant à agir puissamment par ses disciples.
Par-dessus tout, rien ne changera dans sa cherche de la gloire de son Père. Dans tout ce qu’Il fera en vertu d’une prière en son nom, il cherchera la glorification du Père, comme Il l’a toujours fait lorsqu’il était sur la terre. Il n’est plus sur la terre, mais son activité à la gloire du Père est inchangée et ininterrompue maintenant qu’Il est au ciel.
Prier en son nom, c’est prier avec l’autorité de son nom. De même que le Père a été glorifié dans le Fils dans sa vie et sa mort, de même le Père est maintenant glorifié dans les croyants qui se tiennent dans sa volonté et prient selon sa volonté. En répondant à leur prière, le Seigneur Jésus glorifie le Père en tant que Fils. Le Seigneur confirme que c’est bien de cela qu’Il s’agit en répondant à une prière en disant une fois de plus qu’Il fera ce qui est demandé dans une prière en son nom. Dans cette affirmation, Il la rend encore plus spécifique et aussi plus générale en parlant de « quelque chose », dans le sens de ‘quoi que ce soit’.
15 - 19 La promesse du Consolateur
15 Si vous m’aimez, gardez mes commandements. 16 Moi, je ferai la demande au Père, et il vous donnera un autre Consolateur, pour être avec vous éternellement, 17 l’Esprit de vérité, que le monde ne peut pas recevoir, parce qu’il ne le voit pas et ne le connaît pas. Mais vous, vous le connaissez, parce qu’il demeure auprès de vous et qu’il sera en vous. 18 Je ne vous laisserai pas orphelins ; je viens à vous. 19 Encore un peu de temps, et le monde ne me verra plus ; mais vous, vous me verrez ; parce que moi je vis, vous aussi vous vivrez.
Directement à la prière en son nom et à la réponse à la prière, le Seigneur Jésus relie le fait de garder ses commandements par amour pour Lui. Tout est lié. L’un découle de l’autre. L’obéissance est un fruit de l’amour, tout comme prier en son nom est un fruit de la connaissance de Lui et de sa volonté et de la confiance en Lui. La façon dont les disciples peuvent montrer leur amour et leur consécration au maître est l’obéissance.
Les commandements dont le Seigneur parle ici ne signifient pas les commandements de la loi du Sinaï. Alors que les commandements de la loi du Sinaï visent à gagner la vie, l’observation des commandements du Seigneur Jésus est la preuve de la possession d’une vie nouvelle. Ce sont des commandements que l’on garde par amour pour Lui. L’obéissance qui vient de l’amour entraîne de grandes bénédictions.
Le Seigneur Jésus promet de demander au Père un autre Consolateur. Cette demande est une demande confidentielle. Elle caractérise sa relation avec le Père (c’est aussi le cas en Jn 16:26 ; 17:9,15,20). Il ne s’agit pas d’une prière de supplication comme le font les disciples en présence du Père (Jn 15:16 ; 16:23-24,26). Un Consolateur (grec : parakletos) est quelqu’un qui est appelé pour assister un autre, quelqu’un qui prend en charge la cause d’un autre et lui vient en aide. C’est ce que le Seigneur est pour ses disciples maintenant qu’Il est avec eux sur la terre.
En vue de son aller au Père, Il veillera à ce que les siens aient « un autre Consolateur ». Il s’agit de quelqu’un d’autre que le Seigneur Jésus, mais qui accomplira le même travail. Le Saint Esprit s’acquitte de cette tâche sur la terre depuis que le Seigneur est au ciel (Jn 14:16,26 ; 15:26 ; 16:7). Cela ne signifie pas que Christ n’accomplit plus cette œuvre maintenant, car Il continue de le faire alors qu’Il est au ciel (1Jn 2:1).
Un encouragement supplémentaire est que le Consolateur que Christ donne aux siens sur la terre sera avec eux éternellement. La demeure du Saint Esprit dans l’église dans son ensemble et dans le croyant personnellement est une demeure permanente, continue et ininterrompue. Aussi est-il erroné de demander une nouvelle effusion de l’Esprit.
Avec cette promesse de la venue du Saint Esprit sur la terre, le Seigneur indique à l’avance les deux grandes caractéristiques du christianisme :
1. Dieu demeure sur la terre depuis le jour de la Pentecôte et
2. depuis l’ascension du Seigneur Jésus, il y a un Homme au ciel.
Il s’agit d’une inversion de ce que Dieu a prévu pour la terre et le ciel : la terre, Il l’a donnée aux hommes et le ciel est sa demeure (Psa 115:16).
Le croyant, par le fait que l’Esprit demeure sur la terre en lui, est relié au ciel. C’est là qu’est sa place (Php 3:20). Le fait que le Seigneur Jésus s’y trouve déjà en tant qu’Homme est la garantie que le croyant y arrivera aussi. Le Seigneur a dit la même chose au début de ce chapitre (verset 3).
Le Saint Esprit que le Père donnera est l’Esprit de vérité. Il rend témoignage à la vérité, c’est-à-dire qu’Il rend témoignage au Seigneur Jésus qui est la vérité. L’Esprit révèle tout ce que nous devons savoir sur Dieu et ce qui nous a été montré par le Fils. Le monde n’y a aucune part, parce qu’il n’a aucune part dans la nature divine et ne marche pas dans l’obéissance. Le monde a même appelé l’Esprit Béelzébul (Mt 12:24). Il est impossible que le monde reçoive l’Esprit de vérité, car il est aveugle au Fils et ne Le connaît pas. Les croyants, eux, Le connaissent par le Saint Esprit.
L’Esprit ne sera pas, comme le Seigneur Jésus, avec eux pour peu de temps. Il ne sera pas non plus seulement avec eux pour parcourir le chemin avec eux, comme le Messie l’était, mais Il sera aussi en eux. Il s’agira d’une présence nouvelle, spéciale et intime de Dieu avec et en les croyants. Avec l’envoi du Saint Esprit, le Seigneur Jésus montrera qu’Il prend soin des siens. Il ne les abandonnera pas comme des orphelins sans défense. Il enverra le Saint Esprit et viendra lui-même vers eux. Il s’agit là d’une grande consolation et d’un grand encouragement. Le Saint Esprit rappellera toujours aux disciples de Lui, et la présence du Saint Esprit leur fera sentir la présence du Seigneur Jésus.
En parlant aux disciples de son aller au Père et du fait qu’ils ne L’auront plus avec eux, Il veut détacher leur esprit de l’attente d’un Messie visible. Ils ne doivent plus vivre dans l’attente d’un Messie visible, vu par tous les yeux.
Le Seigneur élève leurs attentes à un plan plus haut. Il concentre leur regard de foi sur lui-même dans la gloire, leur faisant remarquer que la vraie vie se trouve là et qu’ils y ont part avec Lui. Christ sera leur vie quand Il sera ressuscité d’entre les morts. Cette vie est alors aussi la vie dans la puissance de la résurrection. Les croyants ne Le verront pas seulement, mais vivront la même vie. Notre vie est en tout la manifestation de celui qui est notre vie (2Cor 4:11).
20 - 24 L’unité du Père et du Fils
20 En ce jour-là, vous connaîtrez que moi je suis en mon Père, et vous en moi et moi en vous. 21 Celui qui a mes commandements et qui les garde, c’est celui-là qui m’aime ; or celui qui m’aime sera aimé de mon Père ; et moi je l’aimerai, et je me manifesterai à lui. 22 Jude (non pas l’Iscariote) lui dit : Seigneur, comment se fait-il que tu vas te manifester à nous et non pas au monde ? 23 Jésus lui répondit : Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole, et mon Père l’aimera ; nous viendrons à lui et nous ferons notre demeure chez lui. 24 Celui qui ne m’aime pas ne garde pas mes paroles. Et la parole que vous entendez n’est pas la mienne, mais celle du Père qui m’a envoyé.
Quand ce jour-là ou cette période sera venu où le Saint Esprit sera en eux, ils sauront par le Saint Esprit à quel point Lui et le Père ne font qu’un et à quel point ils ne font qu’un avec Lui. Ce n’est pas seulement la connaissance de cela qui leur est donnée par le Saint Esprit, mais aussi la conscience de cela. Les mots « vous en moi » désignent l’unité du croyant avec le Seigneur Jésus dont le Saint Esprit est la puissance et le lien. Nous sommes en Lui en tant qu’Homme qui lui-même est dans le Père en tant que Fils éternel. Grâce à notre association avec Lui, la vie de Christ s’écoule en nous par la puissance du Saint Esprit. Le fait qu’Il soit en nous nous rend capables de Le montrer et non de nous montrer nous-mêmes.
Nous pouvons savoir, par la grâce, que nous sommes déjà maintenant dans le lien le plus étroit avec celui qui est un avec le Père. Il est dans la gloire et pourtant aussi un avec nous ici, comme nous sommes avec Lui là-bas. Nous le savons grâce à l’Esprit qui nous a été donné. Tout tourne autour de ce qui, de qui et d’où est Christ. Les glorieuses bénédictions que le Seigneur Jésus nous communique ici ne peuvent qu’accroître notre amour pour Lui.
En rapport avec cela, Il nous renvoie à nouveau à ses commandements. Comme mentionné, il ne s’agit pas de la loi du Sinaï. La loi du Sinaï contient des commandements de Dieu qu’Il impose à un homme afin d’obtenir la vie comme résultat. Au fil des siècles, cela s’est avéré être une impossibilité pour l’homme. L’homme a enfreint tous les commandements et se trouve donc sous le coup de la malédiction et de la condamnation. Il ne peut y échapper qu’en reconnaissant le juste jugement de Dieu et en croyant au Fils. Non seulement il n’y a plus de jugement, mais quiconque croit au Fils reçoit de Lui la vie éternelle.
Liés à cette vie éternelle se trouvent aussi les commandements dont le Seigneur Jésus parle ici. Celui qui L’a pour vie et possède donc ses commandements, doit aussi les garder, c’est-à-dire vivre en accord avec eux. Un croyant montre son amour pour Christ lorsqu’il vit selon les commandements de la nouvelle vie. Cela signifie que Christ devient visible dans sa vie.
La conséquence est, et il ne pourrait en être autrement, qu’une telle personne est aussi aimée par le Père. Après tout, le Père se souvient de la vie de son Fils. Et comment n’aimerait-Il pas celui dont Il a témoigné à plusieurs reprises : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé » ? Un tel croyant est aussi l’objet de l’amour du Fils, à qui Il montrera davantage de lui-même. Le fait d’avoir et de garder les commandements du Fils entraîne la croissance spirituelle.
Judas, non pas l’Iscariote, c’est-à-dire non pas le Judas que le Seigneur livrera, n’est pas encore libéré de son mode de pensée juif. Il ne voit rien de plus qu’une apparition publique du Messie telle qu’elle est annoncée dans l’Ancien Testament. Il ne peut pas imaginer une situation où le Messie est vu par ses disciples mais pas par le monde. C’est aussi une difficulté inexplicable pour quiconque n’a en tête que la gloire terrestre du Messie. Judas interroge le Seigneur à ce sujet.
Le Seigneur ne répond pas directement à sa question. Sa réponse dépasse largement les pensées de Judas et va bien au-delà de ce qui a trait à sa gloire terrestre. Il parle de faire demeure chez le croyant. Pour avoir un œil sur cela et connaître sa bénédiction, il faut L’aimer, comme le prouve le fait de garder sa parole (verset 23).
Il s’agit de quelque chose de différent qui va au-delà de la garde de ses commandements (verset 21). Sa parole (et non : ses paroles) est l’ensemble de la vérité apportée par Lui dans les paroles et les actes par lesquels Il s’est fait connaître. Sa parole Le présente lui-même, Il est la Parole. Celui qui L’aime gardera cette parole comme le fruit de cet amour. Aussi, comme au verset 21, l’implication est que le Père aime une telle personne. Celui qui est tellement rempli du Seigneur Jésus qu’il garde sa parole, s’identifiant pour ainsi dire à Lui dans tout ce qu’Il est, est aussi l’objet de l’amour du Père.
Il y a ensuite une autre conséquence glorieuse : en vertu de l’Esprit qui habite cette personne, le Père et le Fils y font leur demeure. Cela ne dépasse-t-il pas de loin le partage de la gloire terrestre d’un Messie visible sur la terre ? Cela dépasse-t-il aussi la manifestation du Seigneur Jésus au croyant qui possède et garde ses commandements (verset 21) ? Que le Père et le Fils fassent leur demeure auprès du croyant est la forme la plus intime de communion. Elle indique que le Père et le Fils ont trouvé un repos parfait auprès de ce croyant, parce que pour ce croyant, Christ est tout.
S’il n’y a pas d’amour pour le Fils, une personne ne gardera pas sa parole. Une personne peut dire qu’elle aime le Seigneur Jésus, mais s’il s’avère qu’elle ne vit pas en accord avec sa parole, ce qu’elle dit n’est pas vrai. Ne pas entendre la vérité apportée par Lui signifie ne pas entendre ce que dit le Père. Si sa parole n’est pas respectée, non seulement le Fils est déshonoré, mais aussi le Père.
25 - 26 L’Esprit enseigne et rappelle
25 Tout cela, je vous l’ai dit, demeurant auprès de vous ; 26 mais le Consolateur, l’Esprit Saint, que le Père enverra en mon nom, lui, vous enseignera toutes choses et vous rappellera tout ce que je vous ai dit.
Le Seigneur dit qu’Il a dit ces choses à ses disciples pendant qu’Il était avec eux. Il fait cela pour commencer à faire une distinction avec le temps où Il ne sera plus ici. À présent, ils n’ont pas pu saisir beaucoup de choses parce que l’Esprit Saint n’est pas encore là. Malgré ce manque, la bénédiction de sa présence et de son enseignement personnel est encore très grande. Cependant, la bénédiction de son absence sera encore plus grande avec la venue de l’Esprit Saint.
Le Seigneur utilise à la fois le nom « Consolateur » et celui de « l’Esprit Saint ». Il parle de Consolateur pour indiquer aux disciples le soutien de l’Esprit et l’aide dont ils auront besoin pour aller dans le chemin qu’Il veut qu’ils empruntent. Il parle de l’Esprit Saint pour indiquer ainsi à ses disciples l’enseignement divin qu’Il leur donnera. Pour les encourager davantage, Il leur dit que le Père l’enverra en son nom. La promesse qu’Il enverra l’Esprit constitue un encouragement abondant.
Lorsque l’Esprit sera venu, Il enseignera les disciples de manière plus abondante que le Seigneur Jésus n’aurait pu le faire à l’époque. Il leur enseignera « toutes choses ». Il rappellera aux disciples tout ce que le Seigneur Jésus a dit et leur donnera aussi la capacité de comprendre ce qu’Il voulut dire par là.
27 La paix
27 Je vous laisse la paix ; je vous donne ma paix ; je ne vous donne pas, moi, comme le monde donne. Que votre cœur ne soit pas troublé, ni craintif.
Avec toutes les étonnantes promesses précédentes, les promesses du Fils ne sont pas encore à leur terme. Il leur promet aussi la paix et leur donne sa propre paix. La première paix, celle qu’Il leur « laisse », est la paix qu’Il a opérée sur la croix, la paix avec Dieu (Rom 5:1). Cette paix est en quelque sorte l’héritage qu’Il leur a légué en tant que propriété inaliénable. La seconde paix, « ma paix », est la paix qu’Il a eue dans son cœur tout au long de sa vie sur la terre, la paix de la confiance totale dans le Père, quelles que soient les circonstances. Nous pouvons aussi faire l’expérience de cette paix si, comme Lui, nous suivons notre chemin en faisant confiance au Père (cf. Php 4:7).
Christ donne d’une manière différente de celle du monde. Le monde peut donner une partie de ce qu’il possède, mais il ne donne pas tout. Aussi, il perd ce qu’il donne ; il ne le possède plus. Ce que Christ donne, Il ne le perd pas, mais l’augmente. Il nous donne sa paix, son Père est notre Père, son Dieu est notre Dieu, Il nous donne sa joie, Il nous donne les paroles que le Père Lui a données, Il demande pour nous la gloire que le Père Lui a donnée. Le Père nous aime de l’amour dont Il L’a aimé.
Il dit tout cela à ses disciples pour les encourager et les rassurer parce qu’Il va mourir. C’est ce qu’Il a toujours à l’esprit. Il sait que sa mort les attristera et que les circonstances qui conduiront à sa mort peuvent les effrayer. Une fois de plus, Il leur dit que leur cœur ne soit pas troublé. Au verset 1, Il dit cela avec comme consolation la sûre espérance d’un avenir glorieux. Ici, Il le relie à la consolation de la paix dont Il les comblera pendant son absence. Grâce à cette paix, la crainte sera écartée.
28 - 29 Le Seigneur va au Père
28 Vous avez entendu que moi je vous ai dit : Je m’en vais et je viens à vous. Si vous m’aimiez, vous vous seriez réjouis de ce que je m’en vais au Père, car mon Père est plus grand que moi. 29 Et maintenant je vous l’ai dit avant que cela arrive, afin que, quand cela arrivera, vous croyiez.
Le Seigneur ne parle pas de sa mort mais de son aller. Il leur rappelle qu’Il l’a dit. Il veut et doit aussi nous rappeler à chaque fois certaines affirmations qui nous permettent de retrouver la vue sur la situation présente et sur l’avenir. Il leur rappelle aussi qu’Il vient à eux. Qu’Il s’en va d’eux n’est donc aussi que temporaire. Ils peuvent aussi se souvenir de cela. Il fait aussi appel à l’amour qu’ils ont pour Lui. S’ils réfléchissaient à ce que signifie pour Lui le fait qu’Il aille au Père. Ils se réjouiraient sans aucun doute pour Lui.
Mais il y a un autre aspect à cette joie. Son aller au Père aura pour conséquence la venue de l’Esprit Saint. Le Seigneur Jésus a annoncé sa venue comme un événement d’une grande importance pour eux et pour son œuvre sur la terre. Et n’a-t-il pas dit qu’il viendrait lui-même à eux lorsqu’Il enverrait l’Esprit ? Il s’en va mais vient à nouveau à eux dans l’Esprit. N’est-ce pas une source de joie ? Il veut donner non seulement la paix mais aussi la joie. Ce sera leur part grâce à la venue de l’Esprit Saint. Ils en ont déjà compris quelque chose lorsque le Seigneur est monté au ciel (Lc 24:52).
Tout cela est lié à sa glorification du Père. C’est ce qu’Il fait toujours. Lorsqu’Il dit « le Père est plus grand que moi », Il le dit depuis sa position d’humilité sur la terre. En tant que Dieu, II est éternellement un avec le Père et égal à Lui. Mais quelle que soit sa gloire essentielle et personnelle, Il sait qu’Il est aussi Homme sur la terre. En tant que tel, Il s’en va et vient les prendre.
Ce que le Seigneur a dit dans ce chapitre ne s’est pas encore accompli à ce moment-là. Tout d’abord, l’œuvre de la rédemption doit encore être accomplie. Et à tout cela est liée la foi, car elle n’est pas visible et tangible. Lorsqu’ils verront l’accomplissement, ce sera un grand encouragement pour leur foi.
30 - 31 Le chef du monde vient
30 Je ne parlerai plus beaucoup avec vous, car le chef du monde vient ; et il n’a rien en moi ; 31 mais afin que le monde connaisse que j’aime le Père, et comme le Père m’a commandé, ainsi je fais. Levez-vous, partons d’ici !
Le Seigneur a dit à ses disciples l’essentiel de ce qu’il avait sur le cœur. Il n’y a pas grand-chose de plus à dire, car le temps vient où « le chef du monde » aura l’occasion de venir à Lui. Satan est le chef du monde qui L’a rejeté. Par ce rejet, le monde prouve qu’il est opposé au Père et soumis à Satan. Satan essaiera de trouver en le Seigneur Jésus un point de référence grâce auquel il pourrait Le persuader de quitter le chemin de l’obéissance et de l’honneur à son Père. Toutes les tentatives seront infructueuses. C’est le contraire qui en résultera : toutes les tentatives de Satan n’auront pour résultat que de faire briller d’autant plus la gloire et la perfection de Christ.
Satan n’a « rien » en Lui parce qu’Il a tout dans le Père et que tout son amour et son obéissance sont dirigés vers le Père. Satan trouvera autant en Lui que lorsqu’il L’a tenté dans le désert pour Le détourner du chemin de l’obéissance. Maintenant, il viendra à Lui avec les horreurs de la souffrance qui lui seront infligées par les hommes. Satan ne peut pas imaginer autre chose. Le Seigneur renvoie Satan en arrière. Il regardera le Père et dira : « La coupe que le Père m’a donnée, ne la boirai-je pas ? » (Jn 18:11).
Dans cet abandon parfait à la volonté du Père se trouve pour le monde le témoignage parfait de son amour pour le Père. Il aurait pu partir libre après avoir parfaitement servi le Père. Il avait gagné la vie, ce qu’aucun homme ne pouvait dire. Mais il ne veut pas sortir libre, précisément parce qu’Il aime le Père (Exo 21:5). Par conséquent, la vie éternelle est devenue notre part.
Lorsque le Seigneur a discuté de tout cela avec ses disciples, il leur dit de se lever pour quitter la chambre haute. Il semble donc que les conversations rapportées dans les chapitres suivants n’aient plus lieu dans la chambre haute, mais lorsqu’ils sont en route pour Gethsémané.