1 - 2 Le berger des brebis
1 En vérité, en vérité, je vous dis : Celui qui n’entre pas par la porte dans l’enclos des brebis, mais qui l’escalade par un autre endroit, celui-là est un voleur et un brigand. 2 Mais celui qui entre par la porte est le berger des brebis.
Ce chapitre est directement lié au précédent. L’aveugle qui est guéri par le Seigneur et qui peut donc voir est chassé dehors par les chefs du peuple. Dans le chapitre qui nous occupe, nous verrons ce que cela signifie et quelles en sont les conséquences. Le Seigneur Jésus poursuit ici son discours aux pharisiens, qu’Il a commencé à la fin du chapitre précédent (Jn 9:39-41). Ils se sont disqualifiés en tant que chefs désignés par Dieu en chassant dehors l’aveugle. Le Seigneur leur présente les conséquences de cette décision sous la forme d’une enclos des brebis. Il est la porte de l’enclos et Il est le berger des brebis.
Il introduit à nouveau son enseignement significatif sur ce sujet par un double et donc emphatique « en vérité », suivi d’un autoritaire « je vous dis ». Il présente d’abord la situation qui s’applique à Israël et aux faux chefs. L’enclos est le système religieux établi par Moïse. Un enclot fait penser à un espace clos dans lequel les brebis peuvent séjourner en toute sécurité. La loi de Moïse fonctionnait comme une enceinte par laquelle les Juifs étaient séparés des païens (Éph 2:14).
Dans l’enclos se trouve une ouverture, une porte, par laquelle on peut entrer. La porte représente la manière correcte indiquée par Dieu pour entrer dans l’enclos d’Israël afin d’être un berger pour le peuple, qui est considéré comme son troupeau (Ésa 40:11). Il y a eu des gens qui sont entrés dans l’enclos d’une autre manière que par la porte. Ils sont entrés par un autre endroit. Ce sont les voleurs et les brigands qui profitent du peuple de Dieu. Ce sont des personnes qui s’arrogent l’autorité sur le peuple de Dieu sans que Dieu ne la leur ait donnée. Nous pouvons penser à des personnes comme Theudas et Judas (Act 5:36-37). Ce sont des personnes qui s’érigent en chefs, mais qui se révèlent être des trompeurs. Il peut s’agir aussi des pharisiens et d’autres personnes religieuses qui revendiquent pour elles-mêmes le rôle de chef sur le peuple de Dieu.
Le Seigneur met en garde contre ces personnes, en disant que ce sont des loups déguisés en brebis (Mt 7:15). Ils paissent eux-mêmes à la place des brebis (Ézé 34:2). Le berger donné par Dieu est celui qui entre par la porte. Dieu a révélé par les prophètes la manière dont le Messie entre en tant que berger. Par exemple, qu’Il naîtrait d’une vierge et à Bethléem (Ésa 7:14 ; Mic 5:1). Cela s’applique au Seigneur Jésus. Il remplit aussi par ses œuvres ce que Dieu a dit du Messie. Il guérirait les aveugles et ferait entendre les sourds (Ésa 35:5-6). Dieu a aussi donné son témoignage à son sujet depuis le ciel lorsqu’Il L’a désigné comme son Fils bien-aimé (Mt 3:17).
Il est entré par la porte, c’est-à-dire qu’Il a passé l’épreuve de toutes les prophéties de l’Ancien Testament. Cela a permis d’établir qu’Il accomplissait toutes ces prophéties et de montrer clairement qu’Il est le berger que Dieu donne à son peuple. Le moment où Il est entré par la porte, c’est lorsqu’Il s’est laissé baptiser par Jean. En conséquence, Il a rejoint ceux qui, confessant leurs péchés devant Dieu, ont pris leur place en tant que reste repentant. Avec eux, il ne fait plus qu’un. Pour eux, Il est le berger que Dieu a donné à son peuple.
En parlant d’un berger, le Seigneur se rattache à une métaphore familière de l’Ancien Testament (Psa 23:1-6 ; 80:2 ; Zac 11:11). En Ézéchiel 34, il est surtout question des faux bergers (Ézé 34:1-10). En revanche, ici, Il parle de lui-même comme du bon berger (verset 11). Il le fait en rapport avec le don de sa vie pour les brebis.
Il est aussi « le grand Pasteur » des brebis (Héb 13:20) et « le souverain Pasteur » (1Pie 5:4). Nous pouvons dire qu’Il s’est prouvé comme le bon berger dans le passé lorsqu’Il a donné sa vie. Nous pouvons aussi voir que dans le temps présent, Il est le grand Pasteur qui prend soin de ses brebis. Quant à l’avenir, nous le voyons comme le souverain Pasteur qui apparaîtra avec une récompense pour ceux qui ont pris soin de ses brebis au présent en L’imitant.
3 - 5 Le berger et les brebis
3 À celui-ci le portier ouvre ; les brebis écoutent sa voix ; puis il appelle ses propres brebis par leur nom, et les mène dehors. 4 Quand il a fait sortir toutes ses [brebis], il marche devant elles ; et les brebis le suivent, car elles connaissent sa voix. 5 Mais un étranger, elles ne le suivront pas ; au contraire elles s’enfuiront loin de lui, parce qu’elles ne connaissent pas la voix des étrangers.
Dieu, en tant que portier, Lui a ouvert parce qu’Il L’a reconnu comme son berger. Lorsque le berger est dans l’enclos, Il parle à toutes les brebis. Il est venu vers les siens, mais les siens ne l’ont pas reçu (Jn 1:11). Elles entendent sa voix, mais elles n’écoutent pas. Pourtant, parmi toutes les brebis d’Israël, il y a des brebis qui L’écoutent. Il les appelle, en les distinguant de l’ensemble des brebis, « ses propres brebis ». L’aveugle guéri du chapitre précédent est l’une de « ses propres brebis ». Il y a donc une distinction entre « les brebis » et « ses propres brebis ».
Et puis nous lisons quelque chose de remarquable, quelque chose que nous n’attendrions pas et que ses disciples n’attendaient pas non plus. Il entre, non pas pour améliorer l’enclos, ni pour faire sortir toutes les brebis, mais pour faire sortir « ses propres brebis » de l’enclos juive en dehors de l’enclos juive. Il sépare ainsi les brebis qui ne Le connaissent pas de celles qui Le connaissent. Cette distinction et cette séparation sont devenues nécessaires parce qu’Israël, en tant que peuple, L’a rejeté.
Après avoir fait cette distinction, le Seigneur Jésus ne se préoccupe plus que de ses propres brebis, qui sont l’unique objet de son cœur, et de l’amour qu’Il porte personnellement à chacune de ses brebis. Dieu Le charge de faire paître ces brebis, dont Il dit qu’elles sont misérables (Zac 11:4,7). Pour remplir cette mission, le berger fait sortir ces brebis misérables de l’enclos d’Israël pour en faire quelque chose de nouveau. C’est ce qui se passe dans le livre des Actes des Apôtres (Act 2:40-41). Plus loin dans ce chapitre (verset 16), le Seigneur développe ce point.
Les brebis qu’Il fait sortir, Il les appelle par leur nom. Ainsi, Il mentionne les noms de Simon (Jn 1:42), de Lazare (Jn 11:43), de Philippe (Jn 14:9), de Marie (Jn 20:16). Il connaît personnellement chacune de ses brebis, Il a une relation personnelle avec chacune d’entre elles.
Un aspect collatéral de la sortie de l’enclos juive est que cette sortie signifie un jugement sur le judaïsme. À ceux qui ne sont pas ses propres brebis et qui Lui diront plus tard qu’ils étaient pourtant ses brebis, Il dira qu’Il ne les a jamais connus (Mt 7:23).
Ses propres brebis ne sont pas toutes également disposées à Le suivre. Il faut aussi faire preuve d’insistance. Pour les faire sortir, il faut parfois les chasser dehors. Pour cela, le Seigneur utilise l’inimitié des faux chefs, comme nous l’avons vu avec l’aveugle.
Le berger les fait sortir vers la liberté et non vers une nouvelle enclos. Sur ce chemin vers et dans la liberté, il marche devant les brebis et elles Le suivent parce qu’il y a une relation personnelle avec le berger. Elles connaissent aussi sa voix qui leur donne l’assurance qu’elles suivent la bonne personne. Comme Il s’occupe exclusivement de ses propres brebis, elles connaissent exclusivement sa voix et aucune autre voix.
Une brebis est un animal docile, mais seulement de son propre berger dont elle connaît la voix. Les brebis connaissent cette seule voix. Toutes les autres voix, elles ne les connaissent pas. Si une autre voix les appelle, elles s’enfuiront, précisément parce qu’il s’agit d’une voix inconnue et non de la voix familière du berger. La voix révèle qui parle. Si ce n’est pas la voix du bon berger, c’est la voix d’un étranger. Quelle que soit l’autre voix, il suffit de savoir que ce n’est pas la voix du berger. La voix du bon berger donne confiance ; pour toute autre voix, ils s’enfuiront.
6 Une comparaison
6 Jésus leur fit cette comparaison ; mais ils ne comprirent pas de quoi il leur parlait.
Les pharisiens sont aveugles comme toujours et ne comprennent rien. Ils ne veulent pas non plus comprendre, car ils Le haïssent. Ce qu’Il leur parle, ils ne le savent pas parce qu’ils ne Le connaissent pas. Ce qu’Il parle, cela est Il. Parce qu’ils ne veulent pas Le connaître, ils restent aussi aveugles au sens de ce qu’Il parle. S’ils Le connaissaient, ils comprendraient aussi ses paroles.
C’est la maladie de beaucoup de ceux qui ont un titre en théologie. De telles personnes pensent voir, mais sont aveugles parce qu’elles ne Lui donnent pas l’honneur qui Lui revient. Le Seigneur parle par comparaison ou parabole pour cacher leur véritable sens à l’incrédulité, alors que les vrais disciples peuvent en connaître le sens (Mt 13:13-15).
7 - 9 Je suis la porte
7 Jésus leur dit encore : En vérité, en vérité, je vous dis que moi je suis la porte des brebis. 8 Tous, autant qu’il en est venu avant moi, sont des voleurs et des brigands ; mais les brebis ne les ont pas écoutés. 9 Moi, je suis la porte : si quelqu’un entre par moi, il sera sauvé ; il entrera et sortira, et il trouvera de la pâture.
Le Seigneur poursuit sa comparaison et ajoute aussi une explication. Tout comme Il a introduit la comparaison avec le double et donc emphatique « en vérité » suivi par l’autoritaire « je vous dis » (verset 1), Il introduit aussi la suite avec elle. Il se présente lui-même comme « la porte ». Il n’est pas la porte d’Israël, mais celle des brebis. Il n’y a pas d’autre porte, pas d’autre moyen pour les brebis d’entrer dans le lieu de la bénédiction. Cette bénédiction est celle que l’on trouve dans le christianisme, qui repose sur une base totalement différente de tout ce qui est associé au judaïsme.
Le Seigneur parle des nombreux présomptueux qui se sont levés parmi le peuple. Ces personnes sont des voleurs et des brigands. Ils ont volé le peuple et ils ont surtout volé Dieu en ne poursuivant que leurs propres intérêts au détriment de son peuple. Les brebis ne les ont pas écoutés, c’est-à-dire qu’il n’y a pas de lien de confiance entre eux et les brebis.
À partir du verset 7, le Seigneur parle « des brebis » qui ont déjà été menées dehors et qui sont ses propres brebis. Au verset 9, il se désigne à nouveau comme la porte, non plus en vue des brebis, mais pour présenter les bénédictions que reçoit chaque brebis, c’est-à-dire chaque homme (Ézé 34:31) qui entre dans le domaine de la bénédiction par Lui. Ces bénédictions sont au nombre de trois : ‘être sauvé’, ‘entrer et sortir’ et ‘trouver de la pâture’.
La première bénédiction est ‘être sauvé’. L’œuvre nécessaire pour cela, sa mort et sa résurrection, n’avait pas encore eu lieu, mais le Seigneur indique déjà son résultat. ‘Entrer et sortir’ est une expression qui dénote la liberté (Act 9:28). Dans le judaïsme, il n’y a pas de libre accès à Dieu. Les Juifs ne sont pas non plus libres d’aller vers les nations pour leur parler de Dieu. Désormais, il y a de l’audace pour ces deux activités (Héb 10:19 ; Act 8:4). La troisième bénédiction, « trouver un pâturage », fait référence à la nourriture spirituelle que le bon Berger leur offre, contrairement aux faux bergers qui ne pensent qu’à eux-mêmes, se paissant eux-mêmes et piétinant ce qui reste (Ézé 34:18).
10 - 15 Je suis le bon berger
10 Le voleur ne vient que pour voler, tuer et détruire : moi, je suis venu afin qu’elles aient la vie, et qu’elles l’aient en abondance. 11 Moi, je suis le bon berger : le bon berger laisse sa vie pour les brebis. 12 Mais l’homme qui reçoit un salaire et qui n’est pas le berger, à qui les brebis n’appartiennent pas en propre, voit venir le loup, abandonne les brebis et s’enfuit ; alors le loup s’empare des brebis, et il les disperse. 13 S’il s’enfuit, c’est parce qu’il reçoit un salaire et ne se met pas en souci des brebis. 14 Moi, je suis le bon berger : je connais les miens, et je suis connu des miens, 15 comme le Père me connaît et moi je connais le Père ; et je laisse ma vie pour les brebis.
Le Seigneur souligne le grand contraste entre le voleur et le bon berger. Le voleur arrive furtivement, à l’improviste et sans aucune pitié. Il pille les brebis et bien plus encore. Il vient non seulement pour voler, mais aussi pour tuer, et veut même effacer toute trace de son crime en détruisant. Il ne donne rien, mais prend tout, jusqu’à la vie et ses restes.
Il en va tout autrement du Seigneur Jésus. Il n’est pas venu pour prendre quoi que ce soit, mais pour donner quelque chose, à savoir la vie, et cela en abondance. Il donne la vie dans sa forme la plus riche et la plus abondante, qui est la vie éternelle. Pour pouvoir donner cela, Il a non seulement mis sa vie en jeu, risqué sa vie, mais Il l’a réellement donnée. Ce faisant, Il a prouvé qu’Il est le bon berger.
Ce qui est bien avec ce berger, ce n’est pas qu’Il mène dehors ses brebis et leur donne la vie éternelle, mais qu’Il donne sa vie pour elles dans la mort. La conséquence glorieuse est qu’Il mène ses brebis dehors et leur donne la vie éternelle. Ses brebis Lui sont si chères que pour leur donner la vie en abondance, Il était prêt à aller jusqu’à la mort pour elles. Le fait de donner sa vie ici est un acte totalement volontaire de sa part, la plus grande preuve de son amour pour ses brebis. C’est ainsi qu’Il laisse ses disciples s’en aller en toute liberté lorsqu’ils viennent Le capturer (Jn 18:8).
Quel contraste cette action présente avec les actions d’un mercenaire, l’homme qui reçoit un salaire. Le mercenaire représente un autre aspect du faux berger, en plus de ce que le Seigneur a déjà dit à propos du voleur et du brigand. Le mercenaire n’est pas nécessairement dépravé comme le voleur ou le brigand. Cependant, son intérêt n’est pas d’abord pour les brebis, mais pour l’argent. C’est pourquoi le mercenaire, l’homme qui reçoit un salaire, s’enfuit dès qu’un danger le menace. Il ne pense pas aux brebis, elles ne lui tiennent pas à cœur. Il ne se préoccupe que de sa propre vie. Il n’est pas attaché aux brebis.
Avec le bon berger, c’est très différent. Le Seigneur Jésus est le bon berger et Il a un lien étroit avec les brebis. Il les connaît, elles lui appartiennent, Il leur prête attention et prend soin d’elles. La connaissance réciproque du berger et des brebis repose sur le lien étroit qui existe entre le berger et les brebis. Ce berger sait exactement quels sont les besoins de chaque brebis. Parce qu’il y a une relation, les brebis qui Lui appartiennent Le connaissent aussi. Elles savent qui est celui qui prend soin d’elles.
La connaissance réciproque entre le Père et le Fils est la norme pour la connaissance qui existe entre le berger et ses brebis. La connaissance entre le Père et le Fils est parfaite. Il en va de même pour la connaissance entre le Seigneur Jésus et les siens. Le Fils est l’objet du cœur du Père. De même, les brebis sont l’objet de son cœur. La connaissance mutuelle existe parce que les brebis ont la même vie que le bon berger. Pour que cela soit possible, le Seigneur Jésus a donné sa vie pour les brebis.
16 Un seul troupeau, un seul berger
16 J’ai d’autres brebis qui ne sont pas de cet enclos ; il faut que je les amène, elles aussi ; elles écouteront ma voix et il y aura un seul troupeau, un seul berger.
Jusqu’à présent, le Seigneur Jésus a parlé des brebis d’Israël en établissant une distinction entre les brebis qui n’ont aucune relation avec Lui, qui Le rejettent, et les brebis qu’Il appelle ses propres brebis, le reste croyant d’Israël. Il a parlé de donner sa vie pour les brebis d’Israël qui Lui appartiennent comme base de la connaissance mutuelle. Ensuite, Il parle « d’autres brebis », un troisième groupe de brebis. Par ces autres brebis, Il entend les brebis des nations.
Sa mort ne peut se limiter seulement aux brebis perdues de la maison d’Israël. La grande appréciation du Père pour sa mort est l’occasion de la formation d’un troupeau spécial, dont Il est le berger. Ce troupeau sera composé de « ses propres brebis » qu’Il a fait sortir de l’enclos d’Israël et de brebis qui ne sont pas de cet enclos. Il est sur le point d’y amener des brebis qui, jusqu’à présent, n’appartenaient pas au enclos d’Israël. Il s’agit, comme mentionné, des brebis des nations. Le Seigneur indique par là l’appel d’un groupe venant d’entre les païens. Nous en voyons le commencement dans le livre des Actes avec l’exemple de l’eunuque d’Éthiopie (Act 8:27-39) et du centurion romain Corneille et ses amis (Act 10:24,44-48).
Le Seigneur n’amène pas toutes ces brebis comme un seul troupeau dans un nouveau enclos avec Lui comme le seul berger. Il n’en fait pas non plus un seul troupeau tout en continuant à les mettre dans plusieurs enclos. Dans ce dernier cas, il semblerait que la division soit une bonne chose, peut-être même voulue. Malheureusement, c’est ce que nous voyons dans la chrétienté avec les innombrables groupes et dénominations. Non, il n’y a plus du tout un enclos.
La caractéristique de l’église, considérée comme un seul troupeau avec un seul berger, est l’unité dans la liberté. Le judaïsme maintenait les brebis ensemble par des restrictions extérieures, des lois et des commandements. La nouvelle unité est maintenue par l’attrait du berger. C’est l’essence même du christianisme. Cela nécessitait non seulement la mort, mais aussi la résurrection, comme le montre le verset suivant.
17 - 18 Laisser la vie et la reprendre
17 À cause de ceci le Père m’aime, c’est que moi je laisse ma vie afin que je la reprenne. 18 Personne ne me l’ôte, mais moi, je la laisse de moi-même ; j’ai le pouvoir de la laisser, et j’ai le pouvoir de la reprendre : j’ai reçu ce commandement de mon Père.
Le Seigneur mentionne laisser sa vie comme la raison de l’amour du Père pour Lui. Le Père aime toujours le Fils (Jn 3:35). Mais ici, en laissant sa vie, Il donne au Père, pour ainsi dire, une nouvelle raison de L’aimer. Jamais auparavant le Fils n’avait laissé sa vie. Maintenant, Il le fait. Bien qu’Il le fasse pour ses brebis, Il le fait surtout par amour pour son Père, qui Lui a donné le commandement de le faire.
Le fait de laisser sa vie par amour pour ses brebis, en tant qu’expression de son amour pour le Père, donne à ce dernier une raison supplémentaire de L’aimer. Et non seulement Il laisse sa vie, mais Il la reprend aussi. Le fait de laisser sa vie et de la reprendre ne peut être accompli que par une personne divine. Il est déclaré être le Fils de Dieu en puissance en ressuscitant d’entre les morts (Rom 1:4).
Dans d’autres Évangiles, le Seigneur dit à ses disciples ce que les hommes Lui feront et qu’ils Le tueront (Mt 16:21 ; 17:22-23 ; 20:17-19 ; Mc 8:31 ; 9:31 ; 10:33 ; Lc 9:22,44 ; 18:31-32). Dans cet Évangile, Il dit que sa mort et sa résurrection sont toutes deux son œuvre. Les hommes ne peuvent Le traiter de la sorte que parce qu’Il le permet, alors que lui-même laisse sa vie et la reprend. C’est là que nous voyons sa divinité. En même temps, nous voyons aussi son humanité, car Il fait les deux en vertu du commandement de son Père. Ce qu’Il fait, Il ne le fait pas en dehors du Père, mais pour Lui.
19 - 21 Encore de la division
19 Il y eut encore de la division parmi les Juifs à cause de ces paroles. 20 Beaucoup d’entre eux disaient : Il a un démon, et il est fou ; pourquoi l’écoutez-vous ? 21 D’autres disaient : Ces paroles ne sont pas d’un démoniaque ; un démon peut-il ouvrir les yeux des aveugles ?
Les Juifs se divisent à nouveau par rapport au Seigneur, cette fois à cause de ses paroles (Jn 7:43 ; 9:16). Cette perturbation mutuelle n’est pas due à ses paroles, mais à leur état d’esprit. Christ est le test pour toute personne qui entend sa parole. Beaucoup disent qu’Il est sous l’influence d’un démon et qu’Il est fou. Juger ses nobles paroles de cette façon indique la distance qui sépare ces auditeurs du Christ. La séparation est totale. Par leur réaction, ils prouvent eux-mêmes qu’ils sont complètement sous l’emprise du diable.
Non seulement ils arrivent eux-mêmes à cette conclusion calomnieuse, mais ils veulent interdire à tous les spectateurs de L’écouter davantage. Il y a aussi ceux qui ne vont pas aussi loin dans leur rejet. Ils ne comprennent pas non plus ses paroles, mais ils ne les attribuent pas pour autant à un démon. Dans le miracle de l’ouverture des yeux de l’aveugle, ils voient la preuve qu’il ne prononce pas ses paroles par l’intermédiaire d’un démon. Un démon ne fait pas une telle chose, c’est clair pour eux.
22 - 26 Pourquoi les Juifs ne croient pas
22 Or la fête de la Dédicace se célébrait à Jérusalem, et c’était en hiver. 23 Jésus se promenait dans le temple, au portique de Salomon. 24 Les Juifs l’entourèrent et lui dirent : Jusqu’à quand tiens-tu notre âme en suspens ? Si toi tu es le Christ, dis-le-nous franchement. 25 Jésus leur répondit : Je vous l’ai dit, et vous ne croyez pas. Les œuvres que je fais, moi, au nom de mon Père, ce sont elles qui rendent témoignage de moi. 26 Mais vous, vous ne croyez pas, car vous n’êtes pas de mes brebis, comme je vous l’ai dit.
La fête de la Dédicace du temple n’est pas une fête prescrite par l’Éternel pour que son peuple la célèbre, où que ce soit dans l’Ancien Testament. Il s’agit d’une institution humaine visant à commémorer une nouvelle dédicace du temple par Judas le Maccabée en l’an 164 avant Jésus-Christ, après sa profanation par le roi païen Antiochus. Cette fête est célébrée deux mois après la fête des tabernacles. La fête des tabernacles est célébrée en automne et la fête de la dédicace du temple tombe en hiver. Le fait qu’il soit mentionné ici que c’est l’hiver n’a pas pour but de nous informer simplement de la saison. Bien plus, la référence à l’hiver a une signification symbolique pour indiquer à quel point les cœurs du peuple de Dieu, et en particulier des chefs religieux, sont froids.
Le Seigneur n’est pas là pour se joindre à cette célébration. Il ne se soumet pas aux traditions des gens. Il marche encore librement malgré toutes les tentatives des chefs religieux pour L’éliminer. Il se trouve au portique de Salomon, qui nous rappelle les jours de gloire d’Israël et aussi la grande sagesse que possédait Salomon. Malgré sa grande sagesse, les jours de gloire n’ont pas duré longtemps. C’est parce que Salomon, et le peuple avec lui, sont devenus infidèles à l’Éternel. Voici maintenant celui qui est plus grand que Salomon et qui ne peut pas être infidèle.
Alors que le Seigneur se promène là, les Juifs reviennent vers Lui. Ils L’entourent et Lui demandent enfin de dire franchement, pour une fois, s’Il est le Christ. Ils agissent comme s’il les tenait en haleine à ce sujet. Comme s’il n’avait pas encore été assez clair. Ils ne sont pas vraiment curieux à ce sujet, mais ils veulent entendre quelque chose qui leur donnera une arme pour Le dénoncer, à la fois au peuple et aux Romains.
Le Seigneur leur rappelle simplement qu’il a rendu un abondant témoignage de qui Il est. Nous l’avons entendu en Jean 5, 7 et 8, mais ils n’ont pas cru à ses paroles. Ses œuvres en Jean 5, 6 et 9 portent le même caractère que ses paroles. Toutes ses œuvres viennent du Père et témoignent de qui Il est, mais ils n’ont pas cru ses œuvres non plus.
Il dit sans équivoque que leur incrédulité est le grand obstacle. Ses témoignages en paroles et en œuvres sont suffisamment puissants, mais ils ne les entendent pas et ne les voient pas. C’est parce qu’il n’y a pas de relation avec Lui, ils appartiennent encore au enclos d’Israël et non à ses brebis. Il ne dit pas seulement la vérité sur lui-même mais aussi sur eux. Il leur dit clairement où ils en sont.
27 - 30 L’assurance des brebis
27 Mes brebis écoutent ma voix, moi je les connais, et elles me suivent ; 28 et moi, je leur donne la vie éternelle ; elles ne périront jamais, et personne ne les arrachera de ma main. 29 Mon Père, qui me les a données, est plus grand que tous, et personne ne peut les arracher de la main de mon Père. 30 Moi et le Père, nous sommes un.
Face à l’incrédulité des Juifs par laquelle ils ne font pas partie de ses brebis, le Seigneur donne trois caractéristiques de ceux qu’il appelle « mes brebis ». Premièrement, elles écoutent la voix du berger. Écouter, c’est reconnaître sa voix, ce qui les fait rester avec lui.
Deuxièmement, ce n’est pas qu’elles Le connaissent, mais c’est Lui qui les connaît. Qu’Il les connaisse est plus que le fait qu’ils Le connaissent (cf. Gal 4:9a). Leur connaissance de Lui est toujours limitée, mais sa connaissance d’elles est parfaite et dans un amour parfait. Il les connaît avec toutes leurs pensées et tous leurs sentiments, leurs paroles et leurs chemins, leurs dangers et leurs difficultés, leur passé, leur présent et leur futur.
Troisièmement, elles Le suivent. La foi est vivante et pratique. Cela signifie aussi qu’Il les précède, Lui qui les connaît et qui connaît aussi les circonstances qu’elles doivent traverser. C’est une grande sûreté et une grande sécurité.
Il leur donne la vie éternelle, qui est sa vie, c’est-à-dire lui-même en tant que vie éternelle (1Jn 5:20). La vie qu’Il donne ne peut pas être perdue. Elle ne peut pas être affectée par une faiblesse intérieure et ne peut pas être renversée. Il n’y a pas non plus de puissance extérieure qui puisse détruire cette vie, car quelle puissance pourrait les arracher de la main de celui qui a tout pouvoir au ciel et sur la terre (Mt 28:18) ?
Sa protection va encore plus loin. Il parle de l’amour du Père pour elles, car les brebis Lui ont été données par le Père. Cela ne signifie pas que le Père ne les possède plus, mais que le Père les a confiées à la garde du Fils. Peut-on imaginer une puissance qui puisse arracher de cette main puissante ce que le Père a donné au Fils, mais sur lequel il garde toujours sa main protectrice ? Il est plus grand que toute puissance (Exo 18:11 ; 2Chr 2:5 ; Psa 135:5 ; cf. 1Jn 4:4).
Le Seigneur Jésus conclut l’assurance des brebis dans sa main et dans celle du Père en soulignant que Lui et le Père sont un. Séparément, ils sont tous deux omnipotents et aucune puissance n’est capable d’arracher la sienne de la main du Fils ou du Père. Par conséquent, quand le Seigneur souligne l’unité du Père et du Fils, il s’agit d’une abondante déclaration de certitude.
Le fait que le Fils dise cela est aussi la plus haute déclaration d’amour saint et de pouvoir illimité. Personne ne peut parler de cela, sauf celui qui est le Fils. Il parle des mystères de la Déité avec la familiarité intime propre au Fils unique qui est dans le sein du Père. Ils sont un, non pas en tant que personne, car ils sont deux personnes, mais un en leur nature ou être divin. Ceux qui sont ainsi un sont aussi un dans la communion de l’amour divin et de la protection des brebis.
31 - 36 Les Juifs veulent lapider le Seigneur
31 Les Juifs prirent encore des pierres pour le lapider. 32 Jésus leur répondit : Je vous ai fait voir beaucoup de bonnes œuvres de la part de mon Père : pour laquelle de ces œuvres me lapidez-vous ? 33 Les Juifs lui répondirent : Nous ne te lapidons pas pour une bonne œuvre, mais pour blasphème ; et parce que toi, étant homme, tu te fais Dieu. 34 Jésus leur répondit : N’est-il pas écrit dans votre Loi : “Moi j’ai dit : Vous êtes des dieux” ? 35 S’il appelle dieux ceux à qui la parole de Dieu est venue (et l’Écriture ne peut être anéantie), 36 dites-vous à celui que le Père a sanctifié et qu’il a envoyé dans le monde : Tu blasphèmes, parce que j’ai dit : Je suis le Fils de Dieu ?
Les Juifs ont demandé s’il est le Christ (verset 24). Ils ont reçu une réponse qui va bien au-delà. Leur réponse montre les ténèbres absolues de leurs cœurs remplis de haine. Leur réponse à ce que le Seigneur leur a communiqué est de prendre des pierres pour le lapider. Il n’y a rien qui enrage Satan comme la manifestation parfaite de la bonté de Dieu dans le Fils. Il trouve dans la volonté et l’orgueil de l’homme des instruments appropriés pour exprimer sa haine.
Le Seigneur répond à leur haine en leur posant une question réelle dans un calme parfait. Il a montré tant de bonnes œuvres de son Père. Peuvent-ils aussi dire pour lesquelles de ces bonnes œuvres ils veulent Le lapider ? D’ailleurs, il ne dit pas ‘pour laquelle de ces œuvres voulez-vous me lapider ?’, mais « pour laquelle de ces œuvres me lapidez-vous ? » Dans leur cœur, ils L’ont déjà lapidé.
Les Juifs répondent en disant qu’ils ne Le lapident pas pour une bonne œuvre, mais pour blasphème. En faisant cela, ils témoignent de ses œuvres qu’elles sont bonnes. Mais leur cœur enténébré ne veut pas accepter qu’Il ait dit la vérité et ne veut pas reconnaître que ses œuvres sont celles du Père. Par conséquent, ils doivent L’accuser de blasphème.
Or, Il est bien un Homme, en cela ils ont raison. Mais Il ne s’est pas fait Dieu, car Il est Dieu de toute éternité et en cela ils n’ont donc pas raison. Il s’est humilié pour devenir Homme afin de montrer aux hommes l’amour de Dieu par ses nombreuses bonnes œuvres et d’être leur Sauveur. Même à ce blasphème, le Seigneur répond. Il continue à témoigner de sa gloire, non pas pour lui-même, mais pour l’honneur du Père.
Il se réfère à une parole de leur loi dans laquelle il est écrit de certaines personnes qu’elles sont des « dieux » (Psa 82:6). Il s’agit des juges en Israël, des hommes investis d’une certaine responsabilité, mais qui sont de simples mortels. Ces juges rendent la justice au nom de Dieu et doivent donc être reconnus comme des « dieux » dans leur administration de la justice (cf. Exo 7:1). Dans le juge, les membres du peuple de Dieu traitent avec Dieu. Ils ne sont pas des personnes divines, mais ils ont reçu l’autorité divine. La parole de Dieu parle donc des simples mortels comme de « dieux ».
C’est à ces « dieux » qu’est venue la parole de Dieu, alors qu’elle ne s’applique à eux qu’en raison de leur position parmi le peuple. Pour le Seigneur Jésus, cette parole s’applique de la manière la plus littérale. Il est par sa nature le Fils éternel et par sa naissance du Saint Esprit, il est aussi le Fils de Dieu depuis sa venue sur la terre en tant qu’Homme (Lc 1:35).
Le Seigneur souligne ici l’unité de la parole de Dieu en parlant de « l’Écriture ». Il parle aussi de l’impossibilité d’anéantir l’Écriture, en indiquant sa nature immuable et durable pour tous les temps. On ne peut pas dire : ‘Oui, c’est dans la Bible, mais c’est dans l’Ancien Testament et cela ne s’applique pas maintenant.’ Il fait ainsi comprendre à quel point les déclarations de l’Ancien Testament étaient pleinement en vigueur, même à cette époque, et qu’elles le resteront toujours. Si l’Écriture parle ainsi des hommes mortels, veulent-ils L’accuser de blasphème quand Lui, qui est la parole de Dieu qui est devenue chair, dit de lui-même qu’Il est le Fils de Dieu ?
Le Seigneur fait appel à leur raison, à leur logique. Les juges sur la terre ont été sanctifiés par Dieu, c’est-à-dire mis à part, pour Le représenter d’une manière particulière. Maintenant vient le Fils qui a été sanctifié par le Père d’une manière spéciale pour Le déclarer. À cette fin, Il a été envoyé par le Père du ciel dans le monde. Il connaît le Père en tant que tel et, en tant que Fils, Il remplit la mission du Père. Il vient avec une autorité divine et dans une relation connue avec son Père. Il est venu dans le monde en tant qu’Homme, alors que cette relation est immuable. Comment pourrait-il cesser d’être le Fils du Père ? Comment pourraient-ils raisonnablement L’accuser de blasphème alors qu’Il ne fait que souligner qu’Il est le Fils de Dieu ?
37 - 39 Les œuvres parlent d’elles-mêmes
37 Si je ne fais pas les œuvres de mon Père, ne me croyez pas ; 38 mais si je les fais, alors même que vous ne me croiriez pas, croyez les œuvres, afin que vous connaissiez et que vous croyiez que le Père est en moi, et moi en lui. 39 Ils cherchaient encore à se saisir de lui ; mais il échappa de leurs mains
Ses œuvres prouvent qu’Il est le Fils de Dieu. S’Il ne faisait pas ces œuvres, ils n’auraient pas besoin de croire en Lui. Mais Il les fait. Et même s’Il les fait et qu’ils ne Le croient pas, qu’ils laissent les œuvres parler d’elles-mêmes. Qu’ils L’oublient et qu’ils regardent les œuvres. Ces œuvres les conduiraient indéniablement au Père et en même temps à Lui. Ils ne pourraient arriver à aucune autre conclusion que le Père est en Lui et Lui est en le Père.
Par ce mode de raisonnement, le Seigneur n’affaiblit pas la dignité de sa personne ou la vérité de ses paroles. Ce qu’Il veut, c’est agir sur leur conscience avec ce qui est indéniable : le caractère de ses œuvres qui portent le témoignage de l’amour et de la puissance divins. Ses œuvres témoignent de sa gloire.
Encore une fois, la haine est la réponse au magnifique déploiement des gloires du Seigneur Jésus. Leur incrédulité s’endurcit chaque fois davantage après chaque déploiement de gloire. Ils veulent Le saisir à nouveau, mais son heure n’est pas encore venue. Avant le temps fixé, aucune puissance ne peut Le saisir.
40 - 42 De nouveau au-delà du Jourdain
40 et s’en alla encore au-delà du Jourdain, à l’endroit où Jean avait baptisé au commencement, et il demeura là. 41 Beaucoup vinrent à lui et disaient : Jean n’a fait aucun miracle* ; mais tout ce que Jean a dit de celui-ci était vrai. 42 Et beaucoup crurent là en lui.
*littéralement : signe
Son chemin lui fait traverser le Jourdain. Il arrive à l’endroit où Jean a baptisé baptisé au commencement et Lui a donné le témoignage qu’Il était l’Agneau de Dieu. Le Seigneur demeure là pendant un certain temps. À cet endroit, beaucoup viennent à Lui. C’est un endroit qui garde le souvenir de la prédication de Jean. Sa voix y résonne encore, pour ainsi dire. La vérité du témoignage de Jean est confirmée plus de trois ans après qu’il a rendu ce témoignage par tous ceux qui viennent encore au Seigneur aujourd’hui. Ils se souviennent de ce que Jean a dit de Lui au bord du Jourdain.
Jean n’a pas utilisé de signes au milieu des ruines d’Israël comme témoignage. Faire des signes n’est pas non plus une preuve d’envoi. Les signes marquent le commencement d’une dispensation. Jean a agi à la fin d’une dispensation. Avec son apparition, se termine les temps de la loi et des prophètes (Mt 11:13). Il a prêché la venue de Christ et cela valait bien mieux que de faire des signes et des prodiges.
Nous aussi, nous sommes à la fin d’une dispensation. Au lieu de chercher des miracles, nous devrions rendre un témoignage fidèle, comme Jean, au sujet de celui que nous attendons. Lorsque le Seigneur Jésus viendra, il y aura à nouveau des signes et des prodiges. Nous pourrions souhaiter que d’autres puissent dire de nous ce que beaucoup disent ici de Jean : tout ce qu’il ou elle a dit de Lui était vrai. Ne s’agit-il pas là d’un grand éloge pour nous ?
De même qu’à chaque fois la haine des chefs juifs se révèle après tout ce que le Seigneur Jésus a dit, nous voyons aussi à chaque fois qu’il y a beaucoup de gens qui croient en Lui (Jn 2:23 ; 7:31 ; 8:30 ; 11:45 ; 12:11,42). Sa grâce attire de nombreuses personnes qui reconnaissent en Lui la vérité du témoignage de Jean. Cependant, il est fort douteux qu’un travail de renouvellement de la vie ait aussi eu lieu dans les cœurs et les consciences.