Jean

Lorsque nous donnons une description de la personnalité de quelqu’un, nous pouvons le faire sous différents angles. Par exemple, nous pouvons présenter quelqu’un comme le père de famille. En outre, une description de la même personne est possible en tant que collègue ou un voisin. Nous voyons de cette manière comment quatre évangélistes – sous l’inspiration du Saint Esprit – rapportent la vie du Seigneur Jésus pendant son séjour sur la terre. Dans les quatre biographies que nous avons dans la Bible, Matthieu raconte dans son Évangile que le Seigneur Jésus est roi, Marc Le présente comme serviteur, Luc Le décrit comme le vrai Homme et Jean écrit enfin qu’Il est le Fils éternel de Dieu.

Le but de cet Évangile est que nous regardions le Seigneur Jésus comme Dieu le Fils. C’est pourquoi l’appel : « Voici votre Dieu » (Ésa 40:9) a été choisi comme sous-titre de ce livre. D’une part, nous lisons que personne n’a jamais vu ni ne peut voir Dieu (Jn 1:18a ; 1Tim 6:16). D’autre part, il est dit que le Seigneur Jésus L’a fait connaître comme étant le Fils unique qui est dans le sein du Père (Jn 1:18b ; 14:9). Ceci est décrit de manière magistérielle dans cet Évangile.

L’un des correcteurs, en livrant ses dernières corrections, a exprimé son impression sur cet Évangile comme suit :

‘Nous avons affaire à un lit limité du ruisseau, mais le ruisseau lui-même ne l’est pas.’ Et c’est une pensée bienheureuse. (...) Ce fut un grand privilège de lire et de réfléchir si intensément à cet Évangile. J’ai l’impression d’en comprendre encore moins maintenant qu’avant. Car il est si merveilleusement riche. Bienheureux, il suffit d’avoir la vie en croyant en son nom.’

Ger de Koning
Middelburg, novembre 2009, traduit en février 2024

Le caractère particulier de l’Évangile selon Jean

L’Évangile selon Jean a un caractère particulier qui a touché tous ceux qui y ont prêté attention, même si l’on n’a pas toujours clairement compris pourquoi il en était ainsi. Non seulement il impressionne l’esprit, mais il attire le cœur d’une manière unique. Sa raison est que cet Évangile présente la personne du Fils de Dieu comme étant devenue si humble qu’elle peut dire : « Donne-moi à boire » (Jn 4:7).

Cet Évangile se distingue clairement des trois autres Évangiles. Dans les autres Évangiles, nous trouvons de précieux détails sur la vie du Sauveur sur la terre, tels que sa patience et sa grâce. Il est l’expression parfaite du bien au milieu du mal. Ses miracles sont tous, à l’exception de la malédiction du figuier, des miracles de bonté, des expressions de la puissance divine révélée dans la bonté. Nous y voyons aussi de plus en plus clairement comment celui qui, de cette manière impressionnante, révèle Dieu dans la bonté et la miséricorde, est rejeté.

Jean nous le montre d’une manière très différente. Il nous présente une personne divine, Dieu révélé dans le monde. Cette personne divine est la vie éternelle en qui elle devient visible et avec qui le monde et les siens, c’est-à-dire Israël, n’ont aucun lien depuis le début. Cet Évangile ne concerne pas les besoins du pécheur, mais les désirs du cœur de Dieu en tant que Père d’avoir des enfants avec lui-même dans la maison du Père.

En plus de cela, à l’exception de quelques textes, cet Évangile ne parle pas du ciel. Il s’agit presque toujours de la grâce et de la vérité dans le Fils, ici sur la terre. Par conséquent, outre le désir du cœur du Père d’avoir des enfants avec Lui dans la maison du Père, nous pouvons aussi noter dans cet Évangile son désir de partager la bénédiction de la maison du Père avec ses enfants, même maintenant.

Le but de l’Évangile selon Jean

Jean écrit son Évangile pour réduire à néant l’influence de ceux que l’on appelle les ‘gnostiques’ (littéralement ‘ceux qui savent’). Ces personnes nient toute connaissance certaine de Dieu et des choses divines. Ils nient aussi à la fois la déité et l’humanité réelles du Fils. L’objectif de l’évangile est formulé par Jean dans Jean 20 (Jn 20:30-31) et lui est lié.

Compte tenu de l’influence notablement croissante de l’islam sur les chrétiens, cet Évangile est aussi d’actualité à cet égard. J’ai lu ce qui suit dans le magazine mensuel néerlandais d’avril 2008 ‘de Oogst’ :

‘Vendre la divinité du Christ au nom d’une bonne relation avec l’islam témoigne de l’érosion et de la décadence du christianisme’. ... Récemment, un chercheur de Willow Creek a écrit qu’il s’attendait à ce que la coopération croissante entre l’église et l’Islam soit très fructueuse ; les chrétiens et les musulmans devraient s’unir de plus en plus. Après tout, ils sont tous deux des gens du Livre, ils vénèrent ensemble les mêmes prophètes, ils sont d’accord sur de nombreuses questions religieuses, comme la prière, la sexualité, le péché et la famille. Et sur le plan social aussi, il existe de nombreuses similitudes entre chrétiens et musulmans. Ils deviendront des alliés dans la lutte culturelle des années à venir. [Fin de citation]

Bienheureux, cet Évangile se trouve toujours dans la parole de Dieu et nous pouvons encore le lire et nous armer contre les ruses du diable.

L’auteur Jean

Bien que Jean ne mentionne son nom nulle part, il parle de lui-même et le fait en tant que disciple « que Jésus aimait », c’est-à-dire qu’il a été aimé par le Seigneur (Jn 13:23 ; 19:26 ; 20:2 ; 21:7,20).