Introduction
Dans le chapitre précédent, David a été oint en secret. Dans ce chapitre, les yeux de tout le peuple sont fixés sur lui. Ici, David se tient devant tout le peuple et surtout devant Dieu. Dans le chapitre précédent, il s’est présenté à la cour avec désinvolture et à la demande de Saül, en réponse à la détresse personnelle de Saül. Saül a donc fait une connaissance superficielle de David, et même en dehors de la cour, la relation de Saül avec David n’était connue que de quelques-uns. Maintenant vient le moment où Dieu amène David à la cour et le fait en relation avec la détresse de tout le peuple. La renommée qu’il acquiert alors est universelle. Aussi, il vient en permanence à la cour de Saül.
Les événements de ce chapitre sont conçus par Dieu comme une mise à l’épreuve de la foi de David. Il a l’occasion de témoigner ouvertement du service que l’Éternel lui a confié. C’est aussi la pierre de touche pour quiconque veut servir l’Éternel. Pour cela, il est important de voir qui sont les Philistins et Goliath, et aussi qui sont Saül et David.
Goliath est le Philistin par excellence. En lui, toute la puissance des Philistins est réunie. Il est la personnification de l’esprit maléfique qui anime tous les Philistins, tout comme le dragon est la manifestation de Satan. Il est un géant, impressionnant comme le dragon. Goliath est issu d’une lignée de géants. Cette lignée a été exterminée par Josué, mais certains sont restés à Gath (Jos 11:22). Goliath est une image de Satan comme le dragon sur le point de dévorer le Fils (Apo 12:4b). Après ce chapitre, David devient un fugitif, une image de la fuite du reste dans la grande tribulation tandis que le Seigneur Jésus est dans le ciel.
Saül ne va pas au combat. Il aurait dû le faire. D’une certaine manière, il ressemble à Goliath. Il est aussi grand et sa lance le caractérise aussi. Et comme Goliath, il devient un persécuteur de David. Saül est une image de l’Antichrist, Goliath est une image de l’empire romain. Ils sont l’un et l’autre des alliés dans la persécution de David. Goliath est en fait un Saül gonflé.
Pourquoi les Philistins sont-ils ici ? C’est ce peuple qui se trouve au milieu du peuple de Dieu dans le pays et qui cherche toujours à priver le peuple de Dieu de ses bénédictions. Nous pouvons faire une application de la démonstration de leur puissance. Comme l’ennemi le fait ici, les ennemis le feront aussi dans la grande tribulation. Ils feront tout pour empêcher le peuple de Dieu d’entrer dans le pays de la promesse et tueront ceux qui s’y trouvent, les privant ainsi des bénédictions.
Pour nous, le royaume de David existe déjà. En David, nous reconnaissons l’image de notre Seigneur dont nous sommes les serviteurs. Nous avons aussi à faire avec la puissance de Satan. Satan veut aussi nous empêcher de nous engager avec les bénédictions du ciel. Les chrétiens qui le sont que de nom (Philistins) sont ses serviteurs volontaires à cet égard. Mais parmi le peuple de Dieu se trouve le vrai David dans l’Esprit. Tout comme David est dans l’armée, en tant que roi oint, mais sans être remarqué, sans être remarquable, le Seigneur Jésus est aussi aujourd’hui parmi son peuple, entouré de puissances mauvaises qui veulent le combattre et l’effrayer.
1 - 3 Les Philistins et les Israélites
1 Les Philistins rassemblèrent leurs armées pour faire la guerre, et ils s’assemblèrent à Soco, qui appartient à Juda, et campèrent entre Soco et Azéka, à Éphès-Dammim. 2 Saül et les hommes d’Israël se rassemblèrent, ils campèrent dans la vallée d’Éla et se rangèrent en bataille contre les Philistins. 3 Les Philistins se tenaient sur la montagne, d’un côté, et Israël se tenait sur la montagne, de l’autre côté : le ravin était entre eux.
Deux armées se sont alignées. Il n’y a pas encore de bataille. Les deux armées se tiennent sur le flanc d’une montagne. Une vallée les sépare. Il n’y a pas de lien entre le peuple de Dieu et ceux qui ne le sont pas.
4 - 7 Goliath
4 Il sortit du camp des Philistins un champion [de l’armée] ; son nom était Goliath, il était de Gath ; sa hauteur était de six coudées et un empan. 5 Il avait un casque de bronze sur sa tête et était revêtu d’une cotte de mailles à écailles ; le poids de la cotte de mailles était de 5000 sicles de bronze ; 6 il avait des jambières de bronze aux jambes, et un javelot de bronze entre ses épaules ; 7 le bois de sa lance était comme l’ensouple des tisserands, et le fer de sa lance pesait 600 sicles de fer ; celui qui portait son bouclier marchait devant lui.
Goliath se montre. Il est un géant, appartenant à un genre de géants, ce qui indique son origine démoniaque (cf. Gen 6:4). Le genre des géants est à nouveau mentionné plus tard, dans le récit des guerres de David contre les Philistins (2Sam 21:15-22 ; 1Chr 20:4-8). Goliath est le capitaine des Philistins et il est le Philistin par excellence. Il n’est pas seulement ‘un’ champion, mais « le champion » (verset 23), le fameux champion. Toute l’armée des Philistins lui doit sa force.
La description de Goliath montre qu’il s’agit d’un personnage impressionnant. À sa taille et à son armure est associé le nombre six, qui est le nombre de l’homme et de la Bête (Apo 13:18). Contre ces armes et cette grandeur, l’homme naturel ne peut rien. Même Jonathan, qui a vaincu un poste de Philistins par la force de la foi (1Sam 14:11-14), échoue ici.
8 - 11 Goliath outrage les troupes d’Israël
8 Il se tenait là et criait aux troupes rangées d’Israël, et leur disait : Pourquoi sortez-vous pour vous ranger en bataille ? Ne suis-je pas le Philistin, et vous, des serviteurs de Saül ? Choisissez-vous un homme, et qu’il descende contre moi. 9 S’il est capable de combattre avec moi et qu’il me tue, nous serons vos serviteurs ; mais si moi j’ai l’avantage sur lui et que je le tue, c’est vous qui serez nos serviteurs et qui nous servirez. 10 Le Philistin dit encore : Moi, j’ai outragé aujourd’hui les troupes rangées d’Israël ! Donnez-moi un homme, et nous combattrons ensemble. 11 Saül et tout Israël entendirent ces paroles du Philistin, ils furent effrayés et eurent une grande peur.
Goliath s’avance et profère ses paroles de défi. Il outrage les Israélites en les appelant « serviteurs de Saül ». Avec son langage rugissant, il défie Israël de se battre contre lui. Cela signifie la chute du géant, car il outrage, mais il n’a pas le sens de Dieu. Si Dieu a un peuple sur la terre en Israël, le géant aura affaire à Lui, même s’il y a si peu de Dieu à voir en ce qui concerne Israël. Lorsque le Philistin voit Israël, il peut penser que ce peuple n’a pas de Dieu, mais l’incrédulité ne va jamais au-delà de ce qu’elle perçoit avec les yeux. Même les récits du passé qui prouvent clairement l’existence de Dieu sont rejetés par l’incrédulité comme des fabrications.
En même temps, il est choquant de voir que la prise de conscience du peuple qu’il est le peuple de Dieu est aussi absente du peuple lui-même. Les paroles outrageantes de Goliath, qui sont en quelque sorte sa profession de foi, suscitent la peur chez Saül et tout le peuple. Toute la scène montre l’impuissance du peuple de Dieu et le besoin absolu d’un libérateur. Celui-ci se trouve en David, l’homme auquel personne ne pense. Nous ne lisons rien sur Jonathan. Il est un héros de la foi, mais il n’est pas de la trempe de David, il n’atteint pas son niveau. David est l’image du Seigneur Jésus, Jonathan celle d’un croyant.
Que le langage de Goliath ne soit que du vent est aussi évident lorsqu’il est vaincu. Les Philistins, lorsqu’il a été tué, n’ont pas tenu sa parole et ne se sont pas soumis à Israël en tant que serviteurs.
12 - 19 Isaï envoie David à ses frères
12 Or David était fils de cet homme éphratien de Bethléhem de Juda, dont le nom était Isaï et qui avait huit fils ; cet homme, aux jours de Saül, était vieux, avancé en âge parmi les hommes. 13 Les trois fils aînés d’Isaï étaient partis, ils avaient suivi Saül à la guerre. Les noms de ses trois fils qui étaient partis pour la guerre, étaient : Éliab, le premier-né, Abinadab, le second, et Shamma, le troisième. 14 David était le plus jeune. Les trois aînés avaient suivi Saül. 15 David, lui, allait et revenait d’auprès de Saül pour faire paître le petit bétail de son père à Bethléhem. 16 Le Philistin s’approchait le matin et le soir, et il se présenta pendant quarante jours. 17 Isaï dit à David, son fils : Prends, je te prie, pour tes frères, cet épha de froment rôti et ces dix pains, et porte-les vite au camp vers tes frères. 18 Et ces dix fromages de lait, tu les porteras au chef de leur millier ; tu t’informeras du bien-être de tes frères, et tu prendras d’eux un gage. 19 Or Saül, avec eux et tous les hommes d’Israël, était dans la vallée d’Éla, faisant la guerre contre les Philistins.
Les versets 12-15 expliquent pourquoi David n’est pas avec Saül. Il est de retour avec les brebis de son père. Lorsqu’il a été appelé pour être oint, il était là (1Sam 16:11). Lorsqu’il a été appelé à se rendre auprès de Saül, il était là aussi (1Sam 16:19). À maintes reprises, on le retrouve là. Lorsqu’il est bientôt appelé à se rendre à l’armée, il est là aussi (verset 15). Toujours, quand on l’appelle, David est fidèlement engagé dans son travail quotidien.
Le contraste avec ses trois frères aînés est énorme. Ils craignent le travail qu’on attend d’eux en tant que soldats. Comme Saül, ils représentent la grandeur de l’homme. Ils sont légèrement inférieurs à Saül et tout aussi impuissants que lui à combattre Goliath.
Alors que David accomplit fidèlement son travail, sur le champ de bataille, le Philistin s’avance deux fois par jour pour proférer ses paroles hargneuses et provocantes. Ce faisant, il démolit l’état d’esprit de Saül et de son armée. Quarante est le nombre de l’épreuve. Saül, Israël et les frères de David sont tous mis à l’épreuve. Chaque homme est mis à l’épreuve pour voir s’il peut faire quelque chose contre le pouvoir auquel il est asservi. Mais personne ne peut s’opposer au dragon.
Alors que le peuple de Dieu est dans la crainte de l’ennemi et que l’ennemi se vante de sa puissance, le père dit au fils qu’il doit aller vers ses frères dans l’armée (verset 17). C’est ainsi que Jacob a parlé un jour à Joseph (Gen 37:13). C’est une belle image de Dieu disant cela à son Fils face à des hommes qui sont au pouvoir de Satan. David est envoyé à un moment où la situation est désespérée. Personne n’a le courage d’aller à la bataille.
Lorsqu’Isaï envoie David, il lui donne des bénédictions à distribuer. Ainsi, le Seigneur Jésus n’est pas venu dans le monde pour juger le monde, mais pour bénir les hommes. Isaï lui demande aussi de prendre « d’eux un gage ». Il veut quelque chose qui montre qu’ils vont bien. Isaï veut savoir s’ils sont vivants et aussi comment ils vivent.
Nous voyons ici le souci que les parents craignant Dieu ont pour leurs enfants lorsqu’ils sont loin de la maison, par exemple pour des raisons d’études. Ils veulent savoir comment ils se portent, où ils séjournent, quels sont les endroits qu’ils visitent, s’ils sont des lieux de tentation. Ils s’inquiètent de leur comportement et de leurs fréquentations. Il est bon que les enfants se comportent de manière digne de leur éducation et qu’ils se souviennent que s’ils ne sont pas sous le regard de leurs parents, ils sont toujours sous le regard de Dieu.
20 - 24 David arrive à l’armée
20 David se leva de bonne heure le matin et laissa le petit bétail à un gardien ; il prit sa charge et s’en alla, comme Isaï le lui avait commandé. Il arriva à l’enceinte formée par les chars au moment où l’armée sortait pour se ranger en bataille, et on poussait le cri de guerre ; 21 Israël et les Philistins se rangèrent en bataille, ligne contre ligne. 22 David laissa aux mains de celui qui gardait le bagage les objets qu’il portait, et courut vers la ligne de bataille ; arrivé là, il interrogea ses frères concernant leur bien-être. 23 Comme il parlait avec eux, voici le champion, nommé Goliath, le Philistin de Gath, qui s’avançait hors des rangs des Philistins, et il proféra les mêmes paroles ; David l’entendit. 24 Tous les hommes d’Israël, voyant l’homme, s’enfuirent de devant lui et eurent très peur.
David s’en va, mais non sans prendre soin des brebis. Il s’en va parce qu’il a reçu un commandement de son père.
Lorsqu’il arrive à l’armée, tout le monde est en effervescence parce que l’armée doit se mettre en rang. Elle a déjà été appelée à la bataille. Pourtant, tout cela n’est qu’un spectacle extérieur, car il n’y a que la peur de l’ennemi. Le bruit peut impressionner quelqu’un qui ne connaît rien à la bataille, mais en réalité, il ne signifie rien. C’est le camouflage de la véritable impuissance qui prévaut.
La providence de Dieu fait venir David au bon moment, alors que les deux armées se rangent en bataille. Lorsque David voit tout ce mouvement, il se précipite. Il est conscient que quelque chose est sur le point de se produire et estime qu’il est important d’être là. Dans sa hâte, il s’assure que son bagage est entre de bonnes mains.
Avant de faire quoi que ce soit d’autre, il se plie à la demande de son père et interroge ses frères concernant leur bien-être. Alors qu’il converse avec eux, Goliath surgit et laisse échapper son rugissement. Il dit si remarquablement que David entend les paroles du Philistin (verset 23). Le Seigneur entend aussi toutes les paroles vaines et insensées que les gens prononcent et les jugera sur cette base (Mt 12:36-37).
Tous les hommes d’Israël voient aussi le Philistin et entendent ce qu’il dit. L’apparition du géant effraie tous les hommes et ils s’enfuient. Ils ont encore peur, même si Goliath fait cela depuis tant de jours. Ils ne s’y habituent pas. C’est parce qu’ils ne font pas confiance à Dieu et qu’Il doit donc les abandonner et les laisser à eux-mêmes (cf. Deu 32:30).
David est une exception. Il n’a pas peur parce qu’il sait que l’Éternel est avec lui. C’est à juste titre que nous pouvons dire de lui qu’il est diligent dans son travail et qu’il est donc en voie d’être promu. Il sera placé au service du roi (Pro 22:29).
25 - 27 La récompense offerte par Saül
25 Les hommes d’Israël dirent : Avez-vous vu cet homme-là qui monte ? En effet, c’est pour outrager Israël qu’il est monté. L’homme qui le frappera, le roi l’enrichira de grandes richesses, il lui donnera sa fille et affranchira la maison de son père en Israël. 26 David dit aux hommes qui se tenaient là avec lui : Que sera-t-il fait à l’homme qui aura frappé ce Philistin-là, et qui aura ôté l’opprobre de dessus Israël ? Car qui est ce Philistin, cet incirconcis, pour outrager les troupes rangées du Dieu vivant ? 27 Le peuple, répétant les mêmes paroles, dit : C’est ainsi qu’on fera à l’homme qui l’aura frappé.
Les hommes d’Israël discutent entre eux pour savoir s’ils ont vu le géant. Ils ne pensent pas à Dieu. Ils parlent aussi du fait que Goliath outrage Israël. Il ne leur vient pas à l’esprit qu’il outrage ainsi Dieu. Le sujet de conversation est aussi la promesse de Saül que celui qui vaincra le Philistin recevra une récompense. Il s’agit essentiellement de trois récompenses : de grandes richesses, il lui donnera sa fille et devient donc son gendre, et l’exemption de toutes les charges, telles que les impôts et le service militaire, pour tous ceux qui appartiennent à la maison de son père.
Nous voyons là une image de la récompense accordée au Seigneur Jésus pour avoir vaincu l’ennemi, le diable. Ce que Saül a promis, le Seigneur Jésus l’a reçu de Dieu : de grandes richesses, c’est-à-dire toute autorité dans le ciel et sur la terre, et une femme, l’église. Aussi, tous les membres de sa famille sont libérés de tout fardeau : ils se tiennent dans la liberté propre aux enfants de Dieu, ils sont libérés de la loi.
David pose à nouveau la question de la récompense en rapport avec la défaite du Philistin. Il est pour ainsi dire étonné d’une si grande récompense pour ce qui, à ses yeux, les yeux de la foi, est une chose si simple. La raison du calme de David est claire. Il ne mesure pas le géant par lui-même, car il comprend que c’est une affaire entre le Philistin et Dieu.
D’après la façon dont il parle du Philistin, il est clair qu’il parle de lui avec mépris. David ne se préoccupe pas de la récompense, mais de la diffamation infligée à l’Éternel. Il parle de l’armée d’Israël comme des « troupes rangées du Dieu vivant ». C’est aussi la bataille « du Dieu vivant », une expression que Dieu oppose vivement aux idoles fausses et mortes (1Th 1:9). La foi compare l’ennemi non pas à l’homme insignifiant, mais au Dieu tout-puissant.
28 - 30 La colère d’Éliab s’embrase contre David
28 Éliab, son frère aîné, entendit pendant qu’il parlait à ces hommes ; la colère d’Éliab s’embrasa contre David, et il [lui] dit : Pourquoi donc es-tu descendu ? et à qui as-tu laissé ce peu de brebis dans le désert ? Je connais, moi, ton orgueil et la méchanceté de ton cœur ; car c’est pour voir la bataille que tu es descendu. 29 David dit : Qu’ai-je fait maintenant ? Est-ce sans raison ? 30 Il se détourna d’auprès de lui vers un autre et dit les mêmes paroles ; le peuple lui répondit comme la première fois.
Lorsqu’Eliab entend les propos de son plus jeune frère, il devient furieux. Il accuse David de faire du sensationnalisme, qu’il ne vient que pour voir la bataille. Mais c’est un peu exagéré, car il n’y a pas du tout de bataille. Par conséquent, la réaction d’Eliab est elle aussi très injustifiée. Cette réaction s’explique pourtant logiquement, car les paroles de David sont une accusation contre toute l’armée. La seule réaction possible est alors de se mettre à railler, à être cinglant sur les propos tenus.
On en vient alors aux expressions mensongères et aux fausses accusations. Eliab agit avec mépris au sujet du troupeau et doute que David ait veillé à ce que, pendant son absence, les brebis soient en sécurité. Il n’est pas conscient qu’il traite le libérateur avec mépris.
Le troupeau ne semble pas avoir été très nombreux. Eliab parle de « ce peu de brebis ». Cela montre clairement que David est fidèle dans ce qui est petit et insubstantiel et que, par conséquent, l’Éternel peut lui en confier davantage. La foi qui fait confiance à Dieu ne peut pas prouver à l’incrédulité qu’aucune des accusations n’est vraie. C’est pourquoi David ne se défend pas. Il ressemble au Seigneur Jésus, qui a Lui aussi répondu de la même manière aux accusations des chefs (1Pie 2:23a).
L’onction de David n’aura pas beaucoup impressionné Eliab. On en a peu parlé et il n’en aura pas compris la signification. Pour lui, du moins, David n’est pas le futur roi, mais un petit frère curieux. David ne s’est pas laissé décourager par l’explosion de colère de son frère. Il parcourt tranquillement l’armée et s’enquiert partout. C’est ainsi que l’on apprend qu’il y a un homme de foi qui se promène dans le camp et qui témoigne en toute simplicité qu’il y a un Dieu en Israël.
31 - 37 David dit qu’il combattra avec Goliath
31 Les paroles que David avait dites furent entendues, et on les rapporta en la présence de Saül, qui le fit venir. 32 David dit à Saül : Que le cœur ne défaille à personne à cause de lui ! Ton serviteur ira combattre avec ce Philistin. 33 Saül dit à David : Tu n’es pas capable d’aller contre ce Philistin pour combattre avec lui ; car tu es un jeune homme, et lui, il est homme de guerre dès sa jeunesse. 34 David dit à Saül : Ton serviteur faisait paître le petit bétail de son père. Un lion vint, et un ours : il enleva un mouton du troupeau. 35 Je sortis à sa poursuite et le frappai, et je délivrai [le mouton] de sa gueule ; il se leva contre moi, je le saisis par sa barbe, le frappai et le tuai. 36 Ton serviteur a frappé et le lion et l’ours ; et ce Philistin, cet incirconcis, sera comme l’un d’eux, car il a outragé les troupes rangées du Dieu vivant. 37 David ajouta : L’Éternel qui m’a délivré de la patte du lion et de la patte de l’ours, lui me délivrera de la main de ce Philistin. Saül dit à David : Va, et que l’Éternel soit avec toi.
Les paroles dites par David sont aussi parvenues à l’oreille de Saül. David s’est fait connaître par ses paroles. Ce sont des paroles de foi. Cela permet de faire savoir qu’il y a quelqu’un qui est insensible à ce que rugit le Philistin. Lorsque David s’est rendu auprès de Saül, il répète le langage de la foi. David ne parle pas encore directement de l’Éternel. Il possède les bonnes qualités pour pouvoir parler ainsi, sans mentionner le nom de l’Éternel. Il ressortira clairement de ses actions qu’il se fie uniquement à l’Éternel.
David ne se contente pas de ne pas avoir peur personnellement, mais veut encourager tout le monde à posséder cette même sécurité. Il veut remplir tout le monde de la même confiance qu’il possède. Il exprime ainsi son lien profond avec l’Éternel et son peuple.
La réponse de Saül est le langage de la perception sobre, sans foi. C’est pourquoi Saül ne comprend rien à ce que dit David. Il n’a aucune considération pour la source de pouvoir dont dispose David. David ne dit pas seulement ce qu’il a l’intention de faire, mais aussi qu’il a déjà prouvé qu’il pouvait combattre et vaincre des ennemis. Il ne va pas se battre avec l’ennemi pour la première fois. Il sait ce que c’est que de mettre sa vie en jeu pour des personnes sans défense. Le peuple est le troupeau de Dieu et David risquera sa vie pour lui.
Le Seigneur Jésus n’a pas seulement promis de donner sa vie, Il l’a fait. Il a aussi d’abord vaincu Satan lors de la tentation cachée dans le désert (Mt 4:1-11). Il a ensuite remporté une victoire ouverte sur lui sur et par la croix (Col 2:15). David est une image du Seigneur Jésus qui a pu dire qu’Il gardait les brebis en le nom du Père (Jn 17:12a). C’est pourquoi, lorsqu’ils viennent L’emmener captif, Il dit : « Si donc c’est moi que vous cherchez, laissez aller ceux-ci » (Jn 18:8).
Lorsque David raconte ses victoires à Saül, il ne parle pas de la puissance de l’Éternel. Pourtant, il est bien conscient qu’il a obtenu la force de l’Éternel pour cela, et il le dit maintenant. Il compte sur la fidélité de Dieu pour Israël en dépit de toutes les circonstances. Il sait qu’il est l’objet de la préoccupation de Dieu, car c’est ainsi que la foi raisonne toujours. Il est l’objet de l’intérêt de Dieu et ce d’autant plus que son seul désir est de maintenir la gloire de l’Éternel. Saül répond par un vœu pieux : que l’Éternel soit avec David. Malheureusement, ce souhait n’est pas le langage de son cœur.
38 - 40 Les armes de Saül et de David
38 Saül revêtit David de ses vêtements, lui mit un casque de bronze sur la tête et le revêtit d’une cotte de mailles. 39 David ceignit son épée par-dessus ses vêtements et voulut marcher, car il ne l’avait pas essayé. David dit à Saül : Je ne peux pas marcher avec ces choses, car je ne l’ai [jamais] essayé. David les ôta de dessus lui ; 40 il prit son bâton en sa main, se choisit du torrent cinq pierres lisses qu’il mit dans son sac de berger, dans la poche ; et il avait sa fronde à la main. Il s’approcha du Philistin.
Saül a dit « l’Éternel soit avec toi », mais il agit à l’inverse en fournissant à David son armure. C’est une grande épreuve pour David, mais il se montre résistant. Si David avait remporté la victoire avec l’armure de Saül, le mérite en serait revenu à Saül. La victoire aurait été attribuée à son armure. Cependant, la victoire doit être entièrement celle de l’Éternel.
Lorsque David a revêtu l’armure, il s’avère qu’il ne peut pas marcher dans cette armure. D’ailleurs, que signifiait l’armure pour Saül lui-même ? Il n’a sûrement pas remporté la victoire sur Goliath avec elle non plus. D’ailleurs, l’armure de Saül n’est rien d’autre qu’une variante de l’armure de Goliath.
Nous pouvons comparer l’ôter de l’armure de Saül par David aux moyens que Paul a utilisés pour mettre les Corinthiens sur la bonne voie. Paul n’a pas utilisé le langage persuasif de la sagesse humaine lorsqu’il s’est adressé aux Corinthiens. Il s’en est abstenu afin que leur foi ne repose pas sur la sagesse des hommes, mais sur la puissance de Dieu (1Cor 2:4-5). Ainsi, David a renoncé à tous les outils humains pour aller dans la confiance en Dieu seul. Tout ajout humain à la force spirituelle ne serait, en cas de résultat, que gloire à la chair.
Cela ne signifie pas que David entre dans sa bataille à mains nues. Il cherche des ressources. Seulement, il le fait en dépendant de l’Éternel. Il sait que ses outils ne sont utiles que si l’Éternel bénit leur utilisation. Les outils de David dans cette bataille ne sont pas différents de ceux qu’il utilisait en tant que berger. Un berger part à la bataille.
Il se choisie du torrent cinq pierres lisses. Les pierres lisses sont devenues glissantes à cause de l’eau qui coule. L’eau qui coule est une image de la parole de Dieu appliquée par l’Esprit aux cœurs et aux consciences. Les pierres sont une image des paroles de la parole de Dieu. Si nous nous engageons dans l’eau vive de la parole de Dieu pour la connaître, l’Esprit de Dieu pourra nous donner des versets que nous pourrons utiliser dans la bataille contre l’ennemi.
David prend cinq pierres, bien qu’il s’avère qu’il n’en ait besoin que d’une seule. Cela montre qu’il est conscient de sa responsabilité. Cinq est le nombre de la responsabilité. Il ne balance pas non plus au hasard, il vise bien (cf. Jug 20:16), tout en sachant que la victoire revient à l’Éternel.
41 - 44 Le Philistin méprise David
41 Le Philistin s’avança, se rapprochant de David ; l’homme qui portait son bouclier le précédait. 42 Le Philistin regarda, et quand il vit David, il le méprisa ; car c’était un jeune homme au teint rosé, et beau de visage. 43 Le Philistin dit à David : Suis-je un chien, moi, que tu viennes à moi avec des bâtons ? Et le Philistin maudit David par ses dieux. 44 Puis le Philistin dit à David : Viens vers moi, et je donnerai ta chair aux oiseaux des cieux et aux bêtes des champs.
L’étonnement de Goliath est grand lorsqu’il aperçoit David. Il vit comme une grande insulte le fait qu’un garçon, sans armure ni armes, apparemment sans défense, s’approche de lui pour se battre contre lui. Des malédictions s’abattent sur David, lancées par la grande bouche d’un homme démoniaque.
Grâce à la faiblesse de la croix du Seigneur Jésus, la victoire sur Satan a été obtenue. Par son humiliation jusqu’à la mort, Satan a été vaincu. Être vaincu par la croix a été impensable pour le diable et l’est encore pour beaucoup aujourd’hui. Pourtant, la folie de la croix est le seul moyen de salut.
45 - 47 La profession de foi de David
45 David dit au Philistin : Toi, tu viens à moi avec une épée, avec une lance et avec un javelot ; mais moi, je viens à toi au nom de l’Éternel des armées, le Dieu des troupes rangées d’Israël, que tu as outragé. 46 En ce jour, l’Éternel te livrera en ma main ; je te frapperai, j’ôterai ta tête de dessus toi et je donnerai en ce jour les cadavres du camp des Philistins aux oiseaux des cieux et aux animaux de la terre ; et toute la terre saura qu’il y a un Dieu pour Israël : 47 toute cette assemblée saura que ce n’est ni par l’épée, ni par la lance, que l’Éternel sauve ; car la bataille est à l’Éternel, et il vous livrera entre nos mains.
David n’est pas impressionné par les rugissements du géant. Il vient sur lui parce que ce Philistin a outragé le Dieu vivant. En pleine assurance de foi, c’est-à-dire en pleine confiance en Dieu, David vient sur Goliath. Il énumère toutes les armes puissantes dont dispose le géant. Il n’est pas aveugle à cela, mais il n’en est pas impressionné, car il sait au nom de qui il affronte le géant. Face à l’Éternel, les armes de Goliath sont tout à fait insignifiantes. Ce que Goliath attend de ses armes, David l’attend du nom glorieux de l’Éternel.
Dans le langage le plus fort de la foi, David accuse Goliath d’outrager l’Éternel. C’est le motif de sa condamnation et David exécutera la sentence. L’Éternel le livrera entre les mains de David afin que David ôte la tête de l’ennemi. Cela signifie que l’ennemi est totalement vaincu, de sorte que tout pouvoir disparaît et est irrévocablement perdu. Et non seulement Goliath deviendra un cadavre, mais il en ira de même pour tous ceux qui ont rejoint son camp. Ils seront tous donnés comme nourriture aux oiseaux des cieux et aux animaux de la terre. Il n’y aura pas d’enterrement digne.
La foi n’a pas de difficultés et voit clair à l’heure du danger, en conformité avec Dieu. Elle voit depuis le commencement la fin. Il y a la foi, une foi qui donne de la force et qui s’oublie elle-même. David est un jeune homme, mais un plus grand vétéran sur le chemin de la foi et dans la bataille de la foi que n’importe qui d’autre dans l’armée d’Israël.
« Toute la terre saura qu’il y a un Dieu pour Israël » et non pas qu’un type aussi génial que David a remporté une grande victoire. Cela va au-delà de la foi personnelle, bien que celle-ci doive être présente en premier lieu. Il sait que la bataille qu’il mène est celle de Dieu. Il ne se bat pas non plus pour lui-même, mais pour le peuple. C’est pourquoi il dit que Dieu livre Goliath entre « nos » mains.
Une fois le monde le verra et saura qu’il y a un Dieu qui contrôle tout. Cette parole est pour « toute cette assemblée », tous ceux qui sont témoins de la bataille. La preuve est donnée que Dieu ne délivre pas par l’épée ou par la lance, mais par la faiblesse qui compte sur Lui. Par conséquent, la victoire totale ne peut être attribuée qu’à Lui. Ce sont des leçons de confiance en Dieu et de méfiance envers nous-mêmes (1Sam 14:6 ; Exo 14:13-18 ; Jug 7:2,4 ; 7:7 ; Psa 44:6-8).
48 - 51 David frappe et tue Goliath
48 Comme le Philistin se dressait et s’avançait, s’approchant à la rencontre de David, David se hâta et courut vers la ligne de bataille, à la rencontre du Philistin. 49 David mit la main à son sac, y prit une pierre, et la lança avec sa fronde ; il frappa le Philistin au front ; la pierre s’enfonça dans son front, et il tomba face contre terre. 50 Ainsi, avec une fronde et une pierre, David fut plus fort que le Philistin, il frappa le Philistin et le tua ; et David n’avait pas d’épée en sa main. 51 David courut et se tint sur le Philistin, il [lui] prit son épée, la tirant de son fourreau, et le tua et lui coupa la tête. Les Philistins, voyant que leur homme fort était mort, s’enfuirent.
La bataille entre les deux champions commence. Pour le Philistin, il semble qu’il doive se battre contre un nain. Comme une montagne qui avance, recouverte de cuivre et de fer, il s’avance à la rencontre de David. David, lui, s’avance à la rencontre du Philistin plus vite que celui-ci ne vient à lui. En détail, l’Esprit de Dieu décrit les actions de David lorsqu’il s’approche de l’ennemi. Il court vers « la ligne de bataille », car dans le Philistin s’unit toute l’armée des Philistins.
Une seule pierre suffit à abattre le géant. Dieu aime obtenir de grands résultats par des moyens petits et simples. En fait, il n’y a pas de bataille. Aussi, dans la bataille de la fin, quand le Seigneur Jésus vient, il n’y a pas de bataille, pas de scènes de va-et-vient, comme si le diable pouvait aussi avoir une chance de victoire.
David vainc « avec une fronde et une pierre », rien de plus. Par son bon usage, toute force est totalement brisée en un seul coup, aussi bien celle de Goliath que celle de tous les Philistins. La pierre a abattu le géant. L’épée met un terme définitif au géant. David tue le géant avec sa propre épée. Ainsi, en entrant dans la mort, le Seigneur Jésus a vaincu la mort.
Dans l’original, la description de la victoire prend la forme d’un cantique. La conséquence de la victoire sur le géant s’étend à tous ceux qui appartiennent au géant. David et Goliath représentent tous deux un peuple. En vainquant Goliath, c’est toute l’armée des Philistins qui est vaincue. Les ennemis vaincus s’enfuient tous. Ils ne respectent pas leur parole et ne deviennent pas des esclaves volontaires du vainqueur, comme Goliath l’a proposé de façon provocante au verset 9.
52 - 54 Les conséquences de la victoire
52 Les hommes d’Israël et de Juda se levèrent, poussèrent des cris et poursuivirent les Philistins jusqu’à l’entrée du ravin et jusqu’aux portes d’Ékron ; les Philistins tombèrent tués, sur le chemin de Shaaraïm, et jusqu’à Gath, et jusqu’à Ékron. 53 Les fils d’Israël s’en revinrent de la poursuite des Philistins et pillèrent leur camp. 54 David prit la tête du Philistin et l’apporta à Jérusalem ; et ses armes, il les mit dans sa tente.
Le peuple de Satan est maintenant persécuté par le peuple de Dieu. Les rôles ont été inversés. La victoire est grande. Cela se passera pour le reste fidèle d’Israël quand le Seigneur Jésus reviendra. En guise d’application pour nous, nous pouvons contenir l’ennemi si nous tenons dans la victoire du Seigneur Jésus.
Toute la puissance du mal spirituel est brisée pour ceux qui ont vu le géant tomber. Comprendre ce qu’est la véritable église et notre place personnelle en son sein dans la présence de Dieu et dans sa joie, a pour effet que la fausse église avec tous ses professeurs n’a plus d’autorité. Les armées impressionnantes deviennent alors soudainement une troupe dispersée qui annonce son ignorance de Dieu et de Christ dans ses confessions.
Au verset 54, l’Esprit de Dieu se tourne à nouveau vers l’avenir. À ce stade, Jérusalem est encore aux mains de l’ennemi, les Jébusiens, mais la victoire sur Goliath garantit également la conquête de la ville. Plus tard, la ville sera conquise par David. La tente n’appartient pas non plus à David, mais il s’agit ici du tabernacle. C’est là qu’il dépose l’épée de Goliath (1Sam 21:9). Il indique ainsi que l’honneur de la victoire revient à l’Éternel.
55 - 58 Saül demande qui est David
55 Quand Saül avait vu David sortir à la rencontre du Philistin, il avait dit à Abner, chef de l’armée : Abner, de qui ce jeune homme est-il fils ? Abner avait dit : [Aussi vrai que] ton âme est vivante, ô roi ! je n’en sais rien. 56 Le roi dit : Enquiers-toi de qui ce jeune homme est fils. 57 Quand David revint après avoir frappé le Philistin, Abner le prit et l’amena devant Saül. [David] avait la tête du Philistin à la main. 58 Saül lui dit : Jeune homme, de qui es-tu fils ? David dit : Je suis fils de ton serviteur Isaï, le Bethléhémite.
La question de Saül à Abner dont David est le fils suggère que Saül ne connaît pas David, même si David est venu plusieurs fois à la cour de Saül. Abner aussi ne sait pas (plus) qui est David et ne peut pas répondre à la question. C’est probablement parce qu’ils ne connaissent David que comme joueur de harpe (1Sam 16:23).
À présent, le jeune attire l’attention de Saül d’une manière particulière. Il le regarde d’une manière nouvelle. Si un jeune homme est capable d’une telle victoire, il doit être une personne spéciale. La question concernant son père va plus loin que le simple fait d’apprendre le nom de son père. Elle porte davantage sur le caractère de l’homme qui a un fils comme David, doté d’un courage hors du commun. Ensuite, la question se pose de savoir à quelle famille il appartient, quelle est sa lignée. C’est aussi ainsi que les gens peuvent être impressionnés par qui est le Seigneur Jésus, comme nous le lisons dans les Évangiles.
Abner amène David à Saül et ce dernier pose alors lui-même la question de savoir de qui David est le fils. Cette question montre ce qu’il y a en Saül. Saül n’a aucune intelligence des pensées de Dieu. Ses pensées ne s’élèvent pas au-dessus de la terre. Il ne voit pas David comme Dieu le voit. Pour Saül, il doit être issu d’une lignée de grands personnages, d’une lignée de dieux. C’est comme avec le Seigneur Jésus au sujet duquel on a aussi posé la question : « Comment celui-ci connaît-il les Lettres sans avoir étudié ? » [c.-à-d. : comment est-Il instruit (notamment dans les Saintes Lettres ou Écritures)] (Jn 7:15).
David répond avec humilité. Sa réponse est belle : « Je suis fils de ton serviteur Isaï. » Isaï, comme déjà noté, signifie ‘l’Éternel existe’ et de Lui, il est le serviteur. Cela me détermine à la question si Dieu est une réalité concrète pour moi, s’Il est pour moi le Dieu existant.