1 - 2 Le salut et la circoncision ?
1 Mais quelques-uns, descendus de Judée, enseignaient [ainsi] les frères : Si vous n’avez pas été circoncis selon l’usage de Moïse, vous ne pouvez pas être sauvés. 2 Une contestation s’étant donc élevée, et une vive discussion entre Paul et Barnabas et eux, on décida que Paul et Barnabas avec quelques autres d’entre eux monteraient à Jérusalem auprès des apôtres et des anciens pour cette question.
Après l’opposition venant de l’extérieur des Juifs incrédules en même temps que des nations, l’opposition vient maintenant du milieu des croyants. Les Juifs croyants de Judée qui vivent encore en rapport avec les exigences de la loi veulent imposer ces exigences aux croyants des nations. Ils sont venus dans ce nouveau centre de travail à Antioche pour imposer leurs enseignements aux croyants. Leur enseignement consiste à faire dépendre le salut de la circoncision.
Ceci est une attaque frontale contre l’évangile de la grâce de Dieu, et ce au centre de l’église. Ces personnes veulent empêcher le christianisme de se séparer du judaïsme. Si cela avait réussi, le christianisme ne serait devenu qu’une secte juive. Ce que disent ces hommes de Judée revient à dire : ‘Si vous ne rejoignez pas notre groupe, vous ne pouvez pas être sauvé, car en dehors de nous, il n’y a pas de salut.’ Pour ceux qui prétendent cela, il ne fait aucun doute qu’ils ont raison. Il n’y a pas la moindre trace de doute à ce sujet dans leur doctrine légaliste.
Or, leur doctrine n’aurait pas besoin de provoquer beaucoup de remous si les croyants eux-mêmes étaient confirmés dans la vérité et s’y tenaient. Les personnes qui apportent une doctrine légaliste n’ont ni l’Écriture ni les apôtres de leur côté. Cependant, le peuple est docile et ces personnes parlent d’une voix forte et persuasive. C’est pourquoi il faut s’y opposer vigoureusement.
Il ne s’agit donc pas d’une divergence d’intelligence mineure, mais elle touche au cœur de l’évangile. Introduire la loi, c’est nier l’existence d’un Christ ressuscité et glorifié. Elle nie que par le Christ, tout ce qui est nécessaire pour être sauvé a été accompli. Ces gens se tournent vers l’époque précédant la croix, vers les choses et les personnes sur la terre. Ils ne regardent pas vers un Christ d’en haut à travers un voile déchiré. Ils veulent s’accrocher à l’ancienne gloire des Juifs dont ils tirent l’honneur pour eux-mêmes. Ils enseignent qu’il ne peut y avoir de salut qu’en devenant entièrement Juif.
Ce chapitre a pour but d’établir que le salut ne réside que dans la foi seule dans le Seigneur Jésus, sans aucune condition supplémentaire. Outre le fait que la situation de crise porte sur une doctrine de la plus haute importance, il s’agit aussi d’empêcher un schisme dans l’église et ce, entre les croyants juifs et les croyants non-juifs.
Les chrétiens juifs restent des zélateurs de la loi. En soi, ce n’est pas le problème. Le problème, c’est qu’ils veulent obliger les croyants des nations à garder aussi les commandements de la loi. Pour les chrétiens juifs, le christianisme est la continuation du judaïsme, mais maintenant avec la foi dans le Messie Jésus. Pour eux, les églises parmi les nations sont des églises de prosélytes. Ils considèrent que ces croyants sont passés dans le judaïsme. Pour eux, il n’y a encore rien d’autre que le judaïsme. Mais ils se trompent, car le christianisme est quelque chose de complètement nouveau qui n’a rien à voir avec le judaïsme.
Si les croyants continuaient à s’accrocher au judaïsme ou étaient obligés de s’y accrocher, le christianisme se réduirait au judaïsme. Plus tard, Paul mettra en lumière la nouvelle dispensation sous toutes ses facettes à travers les différentes lettres qu’il écrit à diverses églises. Il montre notamment dans la lettre aux Éphésiens que Juif et non-Juif sont devenus ensemble quelque chose de nouveau dans l’église.
La fausse doctrine suscite de grands débats, de la discorde, de l’agitation et de la confusion. Paul et Barnabas, voyant leur travail menacé, protestent vigoureusement contre cette fausse doctrine. Bienheureux, les frères d’Antioche ont une telle confiance en Paul et Barnabas qu’ils décident que tous deux, avec quelques autres, doivent monter à Jérusalem pour présenter cette question litigieuse aux apôtres et aux anciens.
Le problème ne concerne pas seulement Antioche. Jérusalem aussi est directement concernée. Selon le conseil de Dieu, cette question ne doit pas être résolue par l’autorité apostolique ou par l’action de son Esprit à Antioche. Cela aurait pu diviser l’église. Pour préserver l’unité, la question doit être résolue lors d’une conférence à Jérusalem, le centre de l’ordre juif. À Jérusalem, les chrétiens juifs, les apôtres, les anciens et toute l’église, doivent déclarer que les croyants issus des nations sont libres de la loi. Les choses en jeu touchent au cœur du christianisme. L’importance de prendre position selon les pensées de Dieu est grande.
3 - 6 Vers et à Jérusalem
3 Ayant donc été accompagnés par l’assemblée, ils traversaient la Phénicie et la Samarie, racontant la conversion [des gens] des nations ; et ils causaient une grande joie à tous les frères. 4 Une fois arrivés à Jérusalem, ils furent reçus par l’assemblée, les apôtres et les anciens ; ils racontèrent tout ce que Dieu avait fait avec eux. 5 Mais certains de la secte des pharisiens, qui avaient cru, se levèrent pour dire qu’il fallait les circoncire et leur prescrire de garder la loi de Moïse. 6 Les apôtres et les anciens se réunirent pour examiner cette affaire.
Le voyage vers Jérusalem est aussi employé pour l’honneur de Dieu et la bénédiction de l’église. En chemin, l’envoyé raconte la conversion des nations dans les régions qu’il traverse. Ils le font en Phénicie – le Liban d’aujourd’hui – et en Samarie. Leurs récits suscitent une grande joie. Lorsqu’ils ont eux-mêmes entendu et accepté l’évangile il y a quelque temps, cela les avait réjouis (Act 8:8). Maintenant, la joie est grande lorsqu’ils apprennent que d’autres, parmi les non-Juifs, l’ont accepté.
Les frères n’ont jamais entendu parler de cette œuvre. C’est nouveau pour eux, mais ils approuvent ce qu’ils entendent avec une grande joie. Il est important de toujours se rappeler que la particularité de la conversion des nations est qu’elle se produit indépendamment du judaïsme et aussi sans qu’elles aient à devenir Juives après leur conversion.
Lorsque la compagnie arrive à Jérusalem, elle est reçue par l’église, qui a sans doute été convoquée. Les apôtres et les anciens sont mentionnés séparément. Paul, Barnabas et les autres ne commencent pas immédiatement à parler de la question de la contestation. Ils racontent d’abord, comme ils l’ont fait tout au long du chemin, tout ce que Dieu a fait avec eux. Ils racontent comment Dieu a fait surgir des églises non-Juifs un peu partout.
Cela incite certains membres de la secte des pharisiens à se lever et à exposer leur point de vue sur la circoncision et la loi. On ne les empêche pas d’exprimer leurs enseignements, mais on leur donne tout l’espace nécessaire pour dire ce qu’ils veulent. Pour une solution satisfaisante, il est impératif que tout le monde ait la possibilité d’exprimer ses pensées. Ces choses ne se règlent pas simplement par un seul mot.
Les défenseurs de la loi reçoivent d’abord toutes les occasions d’exprimer leur point de vue. Ils ont beaucoup à dire sur le dossier, car ils objectent fermement que les apôtres n’ont ni prêché la circoncision, ni dit que les nations devaient garder la loi de Moïse. En tant que pharisiens, les porte-parole sont très familiers avec l’ensemble de la loi, à laquelle ils se tiennent aussi scrupuleusement.
Luc parle de « la secte des pharisiens ». Une secte est un groupe distinct des autres groupes. Le mot ‘secte’ signifie ‘choisir’. Il ne s’agit pas forcément de faux enseignements, mais de la mise en avant excessive d’une doctrine ou d’une personne.
Le mot ‘secte’ apparaît neuf fois dans le Nouveau Testament, six fois en Actes et trois fois dans les lettres (Act 5:17 ; 15:5 ; 24:5,14 ; 26:5 ; 28:22 ; 1Cor 11:19 ; Gal 5:20 ; 2Pie 2:1). Dans l’église à Corinthe, il s’agit de groupes de croyants qui se séparent les uns des autres en suivant des personnes qui sont leurs favorites (1Cor 1:12). Dans la lettre aux Galates, les sectes sont qualifiées d’expression de la chair. Pierre écrit à propos des sectes pernicieuses qu’elles sont l’œuvre de faux docteurs.
Une secte n’est pas quelque chose de l’Esprit, mais de l’homme, de la chair, du diable. Les pharisiens qui élèvent la voix ici croient au Messie Jésus, mais restent attachés corps et âme à la loi et à ses coutumes. Ce sont les instructions de Dieu qui doivent donc aussi être gardées par les croyants des nations, estiment-ils.
Après que les pharisiens ont fait leurs commentaires, posant le nœud du problème, les apôtres et les anciens se réunissent pour traiter de la question. Il semble que seuls les apôtres et les anciens aient discuté de la question, sans que toute l’église soit présente. En tout cas, les frères en charge de l’église en ont discuté entre eux. Ce ne sont pas quelques apôtres qui ont imposé leur décision aux autres. Il est bon d’impliquer le plus grand nombre possible de frères qui ont des responsabilités dans le processus de prise de décision.
7 - 11 La réponse de Pierre
7 Une grande discussion ayant eu lieu, Pierre se leva et leur dit : Frères, vous savez vous-mêmes que, dès les premiers jours, Dieu m’a choisi parmi vous, afin que par ma bouche les nations entendent la parole de l’évangile et qu’elles croient. 8 Et Dieu, qui connaît les cœurs, leur a rendu témoignage : il leur a donné l’Esprit Saint comme à nous-mêmes ; 9 il n’a fait aucune différence entre nous et eux, ayant purifié leurs cœurs par la foi. 10 Maintenant donc, pourquoi tentez-vous Dieu, en mettant sur le cou des disciples un joug que ni nos pères ni nous n’avons pu porter ? 11 Mais nous croyons que nous sommes sauvés par la grâce du Seigneur Jésus, absolument comme eux.
Aussi dans le cercle plus restreint des frères responsables, l’unanimité est au départ bien loin. Une grande discussion a lieu. On est libre de dire ce que l’on pense, même si la chair peut en abuser. Pourtant, on ne dit pas : ‘Il n’y a pas de discussion ici.’ On ne met pas non plus en place des structures pour empêcher ces discussions. Ce serait restreindre la liberté de s’exprimer. Dans toute discussion, il doit s’agir d’apprendre à comprendre la volonté du Saint Esprit, pour qu’enfin on puisse dire que « le Saint Esprit et nous » sommes parvenus à une certaine décision (verset 28).
Pendant la discussion, Pierre se lève. Après sa délivrance de prison, il s’est rendu ailleurs (Act 12:17), mais ici, il est de retour à Jérusalem. Ce qu’il s’apprête à dire montre qu’il a bien retenu la leçon chez Corneille (Act 10:34). Il a écouté attentivement ce que les autres ont dit. Guidé par l’Esprit, il se lève au bon moment (Pro 18:13). Après les pensées des hommes, celles de Dieu sont données et ils parviennent à une décision unanime.
Pierre commence par rappeler comment Dieu l’a utilisé comme un instrument spécial dans l’intention que, par sa bouche, les nations entendent l’évangile et qu’ensuite elles y croient. L’intention de Dieu n’était pas qu’elles se contentent de l’entendre, non, il était l’intention qu’elles aussi croient.
Dieu a prouvé qu’ils croyaient effectivement en leur donnant l’Esprit Saint, ainsi « comme à nous-même », c’est-à-dire aux Juifs croyants. En donnant aussi son Esprit aux convertis non-juives, Dieu a lui-même témoigné qu’Il les avait sauvés (Rom 8:9 ; Éph 1:13). Dieu a scellé leur foi du Saint Esprit, sans aucune condition préalable, mais purement sur la base de la foi. Dieu connaissait le cœur de Corneille et des siens et voyait la foi dans ces cœurs. Jamais Il n’aurait donné son Esprit dans leurs cœurs s’ils n’avaient pas été purifiés par la foi.
Comment donc les gens ont-ils pu établir des conditions supplémentaires, des conditions qui n’ont pas non plus été remplies par ceux qui les ont établies ? Dieu n’exige pas un acte extérieur comme la circoncision ou le baptême des prosélytes, mais Il purifie leur cœur par la foi. La fonction de la loi est de condamner l’homme. La loi donne la connaissance du péché, mais elle n’apporte pas le salut du péché.
Pierre parle de la fonction et de l’effet de la loi. Il affirme avec force que le joug insupportable de la loi, avec l’impossibilité inséparable d’être sauvé par elle, ne devrait certainement pas être imposé aux autres. Comment pourrait-il en être ainsi et pourquoi le feraient-ils ? C’est un péché si grave que Pierre l’assimile à la tentation de Dieu. C’est défier Dieu, c’est Le mettre à l’épreuve pour voir jusqu’où on peut aller.
C’est une insulte à Dieu que de dire qu’à l’œuvre que le Seigneur Jésus a achevée, il reste encore quelque chose à faire pour être sauvé. Non, le fondement sur lequel se tiennent les non-Juifs est celui de la grâce et de la foi. C’est sur cette base qu’ils ont été sauvés. Pierre présente la façon dont Dieu sauve les nations comme un exemple de la façon dont les Juifs peuvent aussi être sauvés, et non l’inverse. L’origine se trouve dans la grâce du Seigneur Jésus, et la grâce met tout le monde sur un pied d’égalité devant Dieu.
12 Le rapport de Barnabas et Paul
12 Alors toute la multitude se tut ; et ils écoutaient Barnabas et Paul qui racontaient combien de miracles et de prodiges Dieu avait faits par leur moyen parmi les nations.
Le silence de la foule indique qu’elle n’a rien à redire à ce qu’a dit Pierre. Une réfutation signifierait qu’ils contredisent Dieu. Pendant qu’ils se taisent, Barnabas et Paul prennent la parole. Après que Pierre s’est tourné vers le passé, Barnabas et Paul parlent des actes de Dieu dans le présent. Après eux, Jacques regarde vers l’avenir.
Toute la foule entend Barnabas et Paul raconter les grands signes et les prodiges que Dieu a accomplis par leur intermédiaire parmi les nations. Ce que Dieu a fait parmi les nations prouve que sa grâce va aussi vers elles. Déjà au verset 4, Barnabas et Paul ont raconté l’œuvre de Dieu parmi les nations. Maintenant, ils veulent faire comprendre que ce qui s’est passé à Césarée comme un événement unique se produit partout parmi les nations. Ce faisant, il est frappant de constater que Dieu n’a donné aucune indication que quelque chose manquait à son œuvre, comme de garder la loi.
Avec leur rapport, Barnabas et Paul étayent et soulignent le récit de Pierre. Les grands signes et les prodiges mentionnés dans leur rapport sont une mise en évidence par Dieu du message de salut aussi pour les nations. Dieu a ainsi confirmé que leur annonce aux nations est conforme à sa volonté.
Comme déjà noté lors de la discussion sur Actes 8, nous voyons que lorsque des signes et des prodiges sont mentionnés, ils sont accomplis par les apôtres et, en dehors d’eux, seulement par Étienne et Philippe. Faire des signes et des prodiges n’est pas quelque chose qui était fait en général par tous les croyants, mais seulement par quelques personnes choisies à qui Dieu a donné la capacité de le faire.
13 - 18 La réponse de Jacques
13 Quand ils se turent, Jacques prit la parole et dit : Frères, écoutez-moi : 14 Siméon a raconté comment Dieu a commencé à visiter les nations pour en tirer un peuple pour son nom. 15 Cela s’accorde avec les paroles des prophètes, comme il est écrit : 16 “Après ces choses, je retournerai et je reconstruirai la tente de David, qui est tombée, je reconstruirai ses ruines et je la relèverai, 17 de sorte que le reste des hommes recherche le Seigneur, ainsi que toutes les nations sur lesquelles mon Nom est invoqué, dit le Seigneur, qui fait ces choses” 18 connues de tout temps.
Lorsque Barnabas et Paul ont fini de parler, Jacques prend la parole. Il est le chef de l’église de Jérusalem et y occupe aussi une place particulière. Bien qu’il ne fasse pas partie des douze apôtres, il est aussi appelé apôtre (Gal 1:19). Il est le frère du Seigneur Jésus (1Cor 15:7) et l’auteur de la lettre de Jacques. Il est très important que Jacques prenne la parole. Ses paroles seront décisives dans cette discussion sur la signification de la loi pour les nations. Son grand zèle pour la loi est évident pour tous. Lorsqu’il dira que les nations n’ont pas besoin de garder la loi, cela fera taire tous les zélateurs de la loi.
Il commence son discours en leur disant d’écouter ce qu’il a à dire. Tout d’abord, il attire l’attention sur ce que Pierre a dit. Jacques utilise le nom hébreu de Pierre et parle de Siméon. Il se joint à son récit. Ce qu’il dit montre clairement qu’il a compris que le travail dont Pierre a parlé ne consiste pas à faire des prosélytes. Il a compris que Dieu a commencé à tirer des nations un peuple pour lui-même, un peuple d’entre les nations, et cela « pour son nom ».
« Pour son nom » peut en réalité signifier, pour les zélateurs de la loi, uniquement le peuple d’Israël, car après tout, c’est le peuple que Dieu s’est choisi pour son nom. Par conséquent, tous les gens des nations qui croient doivent se joindre à Israël. Mais Jacques montre que même dans l’Ancien Testament, il est question de nations sur lesquelles le Nom du Seigneur a été invoqué en dehors du peuple d’Israël. Il ne s’agit donc pas d’un phénomène inconnu, d’un nouvel enseignement, mais de quelque chose dont les prophètes ont parlé dans les Écritures de l’Ancien Testament.
Jacques en cite un exemple, tiré du prophète Amos. Il ne s’agit pas d’un accomplissement de ce qu’Amos a dit – cet accomplissement ne vient que dans le royaume de paix – mais il y correspond. Cette citation montre que dans le royaume de paix, les nations seront bénies, non pas en se joignant à Israël, mais en recherchant le Seigneur, c’est l’Éternel. La phrase « comme il est écrit », est la fin de toute contradiction. Elle confirme ce qui a déjà été dit par les autres apôtres.
Jacques cite le verset selon sa portée. Dieu promet en Amos que « la tente de David » sera reconstruite. « La tente de David » désigne la famille royale. Elle est tombée depuis l’exil babylonien. La royauté de la maison de David a alors pris fin, alors que Dieu a promis que la maison de David existerait pour toujours (Psa 89:4,5,39-41).
La prophétie d’Amos s’est accomplie avec la venue du Seigneur Jésus. Bien qu’Il ait été rejeté et que son règne ne soit pas visible sur la terre, tout pouvoir Lui a été donné dans le ciel et sur la terre (Mt 28:18). Cela ne peut être vu que par la foi. Bientôt, tout le monde le verra, quand Il s’assiéra sur le trône de son père David en Israël. Alors les nations le chercheront et Il invoquera son nom sur elles.
Il en est de même aujourd’hui. Il invoque son nom sur tous ceux qui recherchent le Seigneur dans la foi, qui se repentent devant Dieu et acceptent le Seigneur Jésus dans la foi. Cela n’a rien à voir avec le judaïsme et l’adhésion au judaïsme en tant que prosélyte. Cela a été de tout temps dans le cœur de Dieu, même quand le judaïsme n’existait pas. Quiconque connaît Dieu sait qu’Il est ainsi et qu’Il agit ainsi.
19 - 21 L’avis de Jacques
19 C’est pourquoi moi, je suis d’avis de ne pas inquiéter ceux des nations qui se tournent vers Dieu, 20 mais de leur écrire qu’ils s’abstiennent des souillures des idoles, de la fornication, de ce qui est étouffé et du sang ; 21 car Moïse, depuis les générations anciennes, a dans chaque ville des prédicateurs, puisqu’on le lit dans les synagogues chaque sabbat.
Puisque Dieu veut faire des nations un grand peuple pour lui-même, sans qu’il soit nécessaire qu’elles deviennent Juives, Jacques estime que les nations qui se tournent vers Dieu ne doivent pas être inquiètes. L’inquiétude consiste en l’imposition du joug de la loi. Les nations ont leur propre place dans les voies de Dieu.
Que la loi ne doive pas leur être imposée ne signifie pas qu’elles n’ont rien à faire des instructions générales du Seigneur. Jacques énumère quatre choses que les nations doivent respecter. Les choses qu’il mentionne ne sont pas imposées par lui comme quatre commandements de la loi afin d’imposer de toute façon des commandements aux nations par un moyen détourné. Ce sont des choses qui ne sont pas juives en elles-mêmes, mais qui ont à voir avec les droits de Dieu en tant que Créateur.
La première, les idoles, s’attaque à la véritable autorité de Dieu. « Les souillures des idoles », c’est tout ce qui est lié à l’idolâtrie. Le fait qu’ils devaient se tenir loin de l’idolâtrie n’avait pas besoin d’être répété avec insistance. Au contraire, ils s’étaient repentis de l’idolâtrie en tant que telle. Le danger, cependant, résidait dans son impureté. Manger de la viande dans un temple idolâtre est une telle impureté (1Cor 8:10), car cela pourrait donner aux autres l’impression que celui qui le fait est encore un idolâtre.
Ce qui est vrai pour les idoles l’est aussi pour la deuxième, « la fornication ». Tout converti sait que la fornication est le péché. La fornication va à l’encontre de la volonté de Dieu en ce qui concerne le mariage, où la femme n’est unie à l’homme que par le lien sacré du mariage. Aussi, ce que l’on entend par s’abstenir de la fornication concerne surtout les formes de fornication qui sont tolérées.
Il s’agit de toutes sortes d’unions que Dieu qualifie de fornication, alors qu’elles sont généralement acceptées dans la société et assimilées au mariage. On peut penser aux relations sexuelles avant le mariage (Mt 19:5) ou aux relations homosexuelles (Rom 1:24-27). Ce sont toutes des violations du seul lien du mariage que Dieu a établi.
La troisième et la quatrième, s’abstenir « de ce qui est étouffé et du sang », ont à voir avec le fait que le sang, la vie, appartient à Dieu. Il est le seul détenteur du droit à la vie. Après le déluge, la chair a été donnée à l’homme pour qu’il se nourrisse (Gen 9:3-4), mais l’homme doit toujours se rappeler que le sang ne lui a pas été donné comme nourriture. Le sang est la vie qui appartient au Créateur. Par conséquent, le sang d’un animal qui sert de nourriture doit s’écouler dans la terre, pour ainsi dire, afin de le rendre à Dieu.
Jacques ne présente pas une nouvelle loi à son auditoire. Il ne répond pas non plus par là aux préjugés des Juifs, comme s’il traitait de toute façon les nations au niveau des Juifs. Pourtant, les choses qu’il énumère ne sont pas étrangères au judaïsme. Elles ne sont peut-être pas juives par leur caractère, mais elles sont conformes à la loi. Les Juifs aussi doivent s’en tenir au minimum à ces choses. Ils peuvent tous le savoir, car la loi est lue dans les synagogues chaque sabbat. Lors de la lecture de la loi, toutes les personnes présentes dans la synagogue écoutent la prédication de Moïse.
22 - 29 La lettre aux frères d’entre les nations
22 Alors il sembla bon aux apôtres et aux anciens, avec toute l’assemblée, de choisir parmi eux des hommes et de les envoyer à Antioche avec Paul et Barnabas : [ce furent] Judas, appelé Barsabbas, et Silas, hommes estimés parmi les frères. 23 Ils écrivirent [et envoyèrent] par leur main ce qui suit : Les apôtres, les anciens et les frères, aux frères d’entre les nations qui sont à Antioche, en Syrie et en Cilicie : Salut ! 24 Comme nous avons appris que certains, qui sont sortis d’entre nous, vous ont troublés par des discours, bouleversant vos âmes, disant qu’il faut être circoncis et garder la Loi (nous ne leur avons donné aucun ordre), 25 il nous a semblé bon, d’un commun accord, de choisir parmi nous des hommes et de vous les envoyer avec nos bien-aimés Barnabas et Paul, 26 hommes qui ont exposé leur vie pour le nom de notre Seigneur Jésus Christ. 27 Nous avons donc envoyé Judas et Silas, qui vous communiqueront de vive voix les mêmes choses. 28 Car il a semblé bon au Saint Esprit et à nous de ne mettre sur vous aucune autre charge que ces prescriptions qui sont indispensables : 29 s’abstenir de ce qui est sacrifié aux idoles, du sang, de ce qui est étouffé et de la fornication. Si vous vous gardez de tout cela, vous ferez bien. Portez-vous bien.
Les personnes assemblées ont été convaincues
a. par Pierre qui a raconté ce que Dieu avait fait dans le cas de Corneille,
b. par le récit de Barnabas et de Paul sur les actes de Dieu au cours de leur voyage missionnaire et
c. par la voix de Dieu dans les Écritures, citée par Jacques.
Ils décident d’envoyer une lettre aux nations. Un accord est trouvé car tous se plient à l’avis de Jacques selon lequel il ne saurait être question d’imposer la loi aux nations.
L’église n’est pas un corps démocratique où les décisions sont prises à la majorité. Il n’y a pas de vote. Les apôtres et les anciens avec toute l’église, qui sont ici présents à nouveau, décident que Paul et Barnabas retourneront à Antioche pour y communiquer le résultat des délibérations à Jérusalem.
Pour éviter toute possibilité d’impression erronée, quelques frères de Jérusalem iront aussi avec Paul et Barnabas. À cette fin, ils choisiront Judas et Silas. Ces hommes sont estimés ou conducteurs parmi les frères (cf. Héb 13:7,17,24). Ce sont des hommes qui connaissent les croyants de Jérusalem et qui leur montrent et vivent ce que Dieu attend des siens.
Le résultat de la délibération est fixé dans une lettre qu’ils remettent à la compagnie. Le résultat de l’altercation est qu’une lettre est envoyée aux frères des nations. La lettre est adressée aux « frères d’entre les nations » dans les régions où une telle confusion a été causée. Il ne s’agit apparemment pas seulement d’Antioche, mais aussi plus loin en Syrie et même jusqu’en Cilicie.
Ils commencent leur écrit en s’excusant du fait « que certains, qui sont sortis d’entre nous » ont semé la confusion parmi les frères des nations par leurs paroles. Les paroles parlées par ceux-ci ont bouleversé les âmes des croyants. Nous voyons ici à quel point l’introduction de la loi est dévastatrice pour l’assurance de la foi. L’introduction de la loi ou de principes légaux érode l’assurance de la foi et transforme les croyants inébranlables en âmes chancelantes.
Les expéditeurs de la lettre prennent clairement leurs distances par rapport aux paroles de leurs frères et sœurs dans la foi. Ces croyants ont agi de leur propre initiative et non sur ordre de l’église de Jérusalem. Les personnes qui prêchent la loi le font toujours de leur propre initiative et non sur recommandation de l’église. Les frères qu’ils envoient maintenant viennent bien avec une recommandation de l’église.
Judas et Silas viennent avec Barnabas et Paul, que l’église appelle « nos bien-aimés ». L’utilisation de cette expression dit clairement à quel point ces deux apôtres ont été acceptés et appréciés par l’église à Jérusalem. Elle implique aussi que le travail de ces serviteurs parmi les nations est pleinement reconnu par eux. Ils ajoutent qu’il s’agit de personnes « qui ont exposé leur vie pour le nom de notre Seigneur Jésus Christ ». On pourrait difficilement donner une recommandation plus impressionnante. En parlant de « notre » Seigneur Jésus Christ, en utilisant le nom complet du Seigneur, ils expriment la communion que les croyants ont dans ce nom.
Outre Barnabas et Paul, Judas et Silas assisteront aussi à la remise de la lettre. Ils expliqueront la lettre oralement. La lettre n’est pas un précepte mais un rapport, où des explications supplémentaires permettent de comprendre son intention. Leur message va au-delà de la remise professionnelle et formelle d’une lettre.
Ils ont été témoins de la création de son contenu. Ils ont fait l’expérience de la manière dont le Saint Esprit a amené les croyants à la décision unanime qu’ils annoncent maintenant aux nations, de sorte qu’ils ont pu écrire : « Il a semblé bon au Saint Esprit et à nous. » Cela signifie que le Saint Esprit a pu agir au cours de la discussion. L’unité à laquelle ils sont parvenus est son œuvre.
S’il avait été dit dans la lettre que les croyants de Jérusalem étaient devenus unis et communiquaient maintenant leur décision dans la lettre, personne ne douterait que cela a été opéré par le Saint Esprit. Le fait que le Saint Esprit soit néanmoins expressément mentionné se produit au vu de l’ensemble de l’œuvre du Saint Esprit parmi les nations. Les frères, les anciens et les apôtres étaient d’accord avec cette œuvre. Ils sont donc parvenus à la conclusion qu’il ne faut pas garder la loi, mais seulement les commandements d’application générale.
Les commandements généralement applicables leur sont imposés ; ils ne peuvent pas y échapper. Ces choses sont appelées « ces prescriptions qui sont indispensables ». Elles sont « indispensables » parce qu’elles concernent
1. la relation de fidélité à Dieu, à qui seul des sacrifices peuvent être faits,
2. la reconnaissance de son droit exclusif à la vie et
3. la fidélité absolue dans la relation au prochain sous la forme la plus intime, celle du mariage.
Celui qui garde ces choses indispensables fera bien. La prise en compte de ces choses est une aubaine pour la vie spirituelle. Ils concluent la lettre par le souhait : Portez-vous bien.
30 - 35 La lettre reçue à Antioche
30 Eux donc, ayant pris congé, vinrent à Antioche ; après avoir réuni la multitude, ils remirent la lettre. 31 Lecture en fut faite, et l’on se réjouit de cet encouragement. 32 Puis Judas et Silas, qui eux aussi étaient prophètes, exhortèrent beaucoup les frères et les fortifièrent. 33 Quand ils eurent séjourné là quelque temps, les frères les laissèrent aller en paix, vers ceux qui les avaient envoyés. 34 [note de bas de page : certains mss. ajoutent ce verset: Mais il sembla bon à Silas de demeurer là.] 35 Quant à Paul et Barnabas, ils séjournèrent à Antioche, enseignant et annonçant, avec beaucoup d’autres aussi, la parole du Seigneur.
L’église fait ses congés à l’envoyé en lui indiquant qu’elle soutient leur envoi. Lorsque les quatre arrivent à Antioche, la multitude des croyants est réunie. Les frères venus de Jérusalem remettent alors la lettre. L’écrit de Jérusalem produit de la joie parce qu’ils sont libérés du joug de la loi. La prescription de s’abstenir de choses qui sont indispensables fait aussi partie de cette joie. Jérusalem garantit la liberté aux nations, bien qu’elle s’en tienne elle-même à la loi. C’est le sentiment qu’il faut adopter dans les relations entre les églises lorsqu’il s’agit de règlements et d’instructions auxquels certains se sentent obligés de se tenir.
Outre l’encouragement apporté aux croyants par la lettre, Judas et Silas ont également l’occasion d’exhorter et de fortifier les croyants par la parole. En tant que prophètes, ils sont en mesure de parler de paroles totalement différentes de celles de leurs prédécesseurs qui sont venus ici sans commission et ont parlé de paroles qui ont bouleversé les âmes (verset 24). Les nombreuses paroles parlées par Judas et Silas servent à fortifier la foi. C’est beau de se parler ainsi et aussi d’être édifié dans la foi par ceux qui ont reçu le don du Seigneur pour le faire.
Lorsque Judas et Silas ont ainsi exercé leur service d’exhortation en de fortification pendant un certain temps, ils retournent auprès de ceux qui les ont envoyés, c’est-à-dire l’église à Jérusalem. Les frères les laissent partir en paix. La paix et l’harmonie règnent dans l’église. Lorsque Judas et Silas partent, ils laissent derrière eux une église avec laquelle ils sont unis. Le récit qu’ils auront fait plus tard à Jérusalem de leur séjour et de leur service à Antioche aura sûrement provoqué de la joie là aussi.
Paul et Barnabas restent à Antioche. Avec beaucoup d’autres, ils enseignent et annoncent la parole du Seigneur. Cela indique qu’il y a une grande église à Antioche et un grand nombre de dons. L’objectif est le même pour tous. Il s’agit d’édifier les croyants et cela ne peut se faire que par « la parole du Seigneur ». Encore une fois, il ne s’agit pas ici de ‘la parole de Dieu’, mais de ‘la parole du Seigneur’. Le but du service est que la vie du croyant, dans tous ses aspects, vienne sous l’autorité du Seigneur.
36 - 39 La séparation entre Paul et Barnabas
36 Quelques jours après, Paul dit à Barnabas : Retournons maintenant visiter les frères dans chacune des villes où nous avons annoncé la parole du Seigneur, [pour voir] comment ils vont. 37 Barnabas se proposait de prendre aussi avec eux Jean, appelé Marc. 38 Mais Paul jugeait bon de ne pas prendre avec eux quelqu’un qui les avait abandonnés dès la Pamphylie et n’était pas allé à l’œuvre avec eux. 39 Il y eut donc entre eux de l’irritation, au point qu’ils se séparèrent l’un de l’autre, et que Barnabas, prenant Marc, fit voile pour Chypre.
Avec tant d’autres personnes qui annoncent la parole du Seigneur à Antioche, nous pouvons imaginer qu’après quelques jours, Paul pense à aller ailleurs pour rendre service. Il pense aux frères des villes où Barnabas et lui se sont rendus lors de leur premier voyage missionnaire. Son cœur va vers eux et il aimerait savoir comment ils vont. Il fait part à Barnabas de ce qui le préoccupe. Cette réflexion de Paul constitue l’introduction au deuxième voyage missionnaire.
Cependant, c’est aussi l’introduction d’une triste séparation entre Paul et Barnabas. Barnabas est d’accord avec Paul et veut l’accompagner pour visiter les villes dont Paul a parlé. Il veut aussi que Jean Marc va avec eux. Marc est aussi parti avec lui la première fois, mais il a fait demi-tour à mi-chemin (Act 13:13). Comme ce serait bien s’il avait une deuxième chance et qu’il pouvait maintenant se joindre à tout le voyage.
Barnabas, véritable ‘fils de consolation’ (Act 4:36), veut lui donner une deuxième chance. Paul n’est pas d’accord avec lui. Il ne considère pas Marc comme un compagnon convenable. Cela ne veut pas dire qu’il a fait une croix sur Markus pour de bon. Plus tard, il écrira à Timothée qu’il devrait prendre Marc avec lui parce que Marc lui est très utile dans le service (2Tim 4:11). Mais à ce stade, Paul ne le considère apparemment pas comme suffisamment mûr.
On a suggéré que Barnabas était trop motivé par l’affection qu’il portait à son cousin Marc. L’affection est une bonne chose, mais elle ne constitue pas une base pour la consécration. Il ne devait pas y avoir de miel dans l’offrande de gâteau (Lév 2:11), le miel représentant les affections naturelles et l’offrande de gâteau représentant la pleine consécration à Dieu.
L’amour naturel est une bonne chose. Malheur à nous si nous n’avions pas d’amour naturel. L’absence d’amour naturel est une caractéristique des derniers jours (2Tim 3:3). Mais l’amour naturel ne doit pas affecter notre pleine consécration dans notre service au Seigneur. Barnabas était-il trop doux et Paul trop dur ? Le Seigneur nous l’a caché. Nous pouvons tirer des leçons générales mais pas préciser les causes.
Ici, deux serviteurs consacrés du Seigneur, qui se connaissent depuis longtemps et qui ont fait beaucoup pour le Seigneur ensemble, ont un différend et ce différend n’est pas résolu. Ce chapitre a commencé par une dispute sur une question doctrinale. Ce différend concernait la doctrine du salut et devait être résolu. Le compromis n’est pas de mise dans ce genre de différend. Ce différend a été résolu.
Le différend entre les deux hommes de Dieu est d’une autre nature. Il implique une question de jugement et ce différend n’est toujours pas résolu. Le différend conduit même à l’irritation. Ils sont tous les deux responsables de cette irritation. Du fait que Paul et Silas partent avec la bénédiction des frères (verset 40), il ne faut pas tirer trop vite la conclusion que Barnabas et Marc ont fait fausse route. Il est possible que Barnabas soit parti rapidement pour éviter que la division entre lui et Paul ne se répande aussi parmi les frères. Il est conforme à son caractère qu’il fasse tout pour éviter la division.
L’irritation n’est pas bonne, mais maintenant qu’ils sont séparés, deux équipes partent pour le Seigneur. Parfois, nos imperfections sont des occasions pour Dieu de faire son œuvre. Barnabas aura sans doute été utilisé par le Seigneur pour son service lui aussi. Nous n’en entendons plus parler. Il part pour Chypre, sa terre natale, qu’il avait déjà choisie comme première destination de voyage avec Paul lors du premier voyage missionnaire (Act 13:4).
Lorsque Paul parle plus tard de Barnabas, il n’y a aucune trace d’irritation. Il parle avec appréciation de Barnabas en tant que compagnon de service et le place au même endroit que lui dans son service pour le Seigneur (1Cor 9:6).
40 - 41 Début du deuxième voyage missionnaire
40 Mais Paul, lui, choisit Silas et partit, après avoir été recommandé à la grâce du Seigneur par les frères. 41 Et il parcourait la Syrie et la Cilicie, fortifiant les assemblées.
Paul a besoin d’un compagnon pour prendre la place vacante de Barnabas. Son choix se porte sur Silas. Il avait fait l’expérience de Silas pendant un certain temps dans son service à Antioche et avait donc appris à connaître ses qualités. Silas s’est de nouveau rendu à Jérusalem (versets 32-33). Luc ne dit pas comment Paul a repris contact avec lui. Ensemble, avant de partir, les frères les recommandent à la grâce du Seigneur.
Ce n’est pas un lieu de départ géographique mais le lieu de départ spirituel qui détermine un service. La grâce du Seigneur constitue le point de départ de Paul et Silas pour le deuxième voyage missionnaire. Les frères qui les y recommandent savent que la réussite de ce voyage missionnaire en dépend.
Pour Paul et Silas, une base d’accueil qui en perçoit l’importance constitue un grand encouragement. Fort de ce soutien, Paul parcourt la Syrie et la Cilicie, où les âmes ont d’abord été bouleversées, puis fortifiées. C’est avec ce dernier travail qu’il continue. Il fortifie les églises partout où elles ont surgi.