1 - 3 Le commencement de l’évangile
1 Commencement de l’évangile de Jésus Christ, Fils de Dieu. 2 Comme il est écrit dans Ésaïe le prophète : “Voici, moi j’envoie devant ta face mon messager, qui préparera ton chemin” ; 3 “Voix de celui qui crie dans le désert : Préparez le chemin du Seigneur, faites droits ses sentiers”.
Dès le commencement de cet Évangile, on prend soin de ne pas oublier que le parfait serviteur est aussi le Fils de Dieu. Aussi Marc le présente-t-il, sous la conduite du Saint Esprit, tout d’abord dans sa gloire. Il est « Jésus Christ, Fils de Dieu ». Il le souligne aux versets 2-3 par quelques citations tirées de l’Ancien Testament.
Sa dignité de Fils de Dieu montre qu’Il est devenu esclave volontairement, sans y être contraint par qui que ce soit. Une généalogie est aussi absente ici, car ce n’est pas important pour un serviteur. Rien n’est non plus communiqué sur sa naissance et sa jeunesse. Avec un serviteur, une seule chose est importante et c’est son service.
Le « commencement » dont parle ici Marc ne se réfère donc pas à la création (Gen 1:1) et encore moins à son existence éternelle (Jn 1:1). Il ne fait pas non plus référence à sa venue sur la terre (1Jn 1:1). Elle fait référence au commencement de son service sur la terre (cf. 2Th 2:13 ; Php 4:15). C’est le commencement « de l’évangile », qui signifie ‘bon message’. Jésus Christ vient avec un bon message de la part de Dieu.
Dans la citation, qui provient de Malachie 3 (Mal 3:1), il est clair que celui de qui le chemin doit être préparé est vu dans sa divinité, c’est-à-dire comme l’Éternel. Ici, dans Marc, il est dit « devant ta face » (« ta » est le Seigneur Jésus) et dans Malachie, il est dit que Dieu dit « devant moi », c’est-à-dire devant l’Éternel. Le « messager » est Jean le baptiseur. Il prépare le chemin dans le cœur des gens pour que l’Éternel puisse venir dans leur cœur. Cet humble Homme n’est autre que l’Éternel, Dieu lui-même. C’est aussi ce qui ressort de la deuxième citation. Ésaïe y parle de préparer le chemin de l’Éternel et celui-ci n’est autre, Lui aussi, que le Seigneur Jésus (Ésa 40:3).
Le lieu d’apparition de Jean est « le désert ». Ce lieu indique l’état de mort spirituelle d’Israël devant Dieu. Jean n’est rien de plus qu’une « voix ». Ce qui compte, ce n’est pas son identité, mais son message. Préparer le chemin doit se produire dans le cœur de l’homme par la repentance et la conversion.
« Droit » en grec est le même mot que « aussitôt », un mot qui apparaît si souvent dans cet Évangile. Si nous ne marchons pas sur des sentiers droits, des sentiers sans tours ni détours, nous ne pouvons pas non plus agir « aussitôt ». Ce que fait Jean est aussi notre tâche. Nous aussi, nous devons prêcher pour que les hommes préparent le chemin du Seigneur et rendent ses sentiers droits sans tarder.
4 - 8 La prédication de Jean le baptiseur
4 Jean vint, baptisant dans le désert et prêchant le baptême de repentance pour le pardon des péchés. 5 Tout le pays de Judée et tous les habitants de Jérusalem sortaient vers lui ; ils étaient baptisés par lui dans le Jourdain, confessant leurs péchés. 6 Jean était vêtu de poil de chameau et d’une ceinture de cuir autour des reins ; il se nourrissait de sauterelles et de miel sauvage. 7 Et il proclamait : Il vient après moi, celui qui est plus puissant que moi, lui dont je ne suis pas digne de délier, en me baissant, la courroie des sandales. 8 Moi, je vous ai baptisés d’eau ; lui, vous baptisera de l’Esprit Saint.
Dans cette section, nous voyons le préparateur du chemin et la façon dont il prépare le chemin. Pour cela, Jean est sorti de la société qu’il doit condamner. Le lieu où il séjourne n’est pas Jérusalem, mais le désert car il correspond à la condition du cœur de l’homme. Les hommes doivent sortir de la ville et venir à lui.
Jean est ici ‘hors du camp’, qui est le système religieux institué par Dieu, mais où il n’a plus sa place. Il baptise pour un Messie vivant, car ce n’est qu’ainsi que les Juifs peuvent participer aux bénédictions promises associées à la venue du Messie. Pour cela, il faut d’abord se repentir, puis se faire baptiser.
Tous ceux qui ont le sentiment approprié pour recevoir le Messie viennent à lui depuis leur environnement et confessent leurs péchés. Pour appartenir au Messie, il faut aller hors du camp, sortir vers Lui (Héb 13:13). Tant le lieu où se trouve Jean – le désert (verset 4) – que ses vêtements et sa nourriture, montrent qu’il s’est séparé de la masse du peuple (cf. 2Roi 1:8). Les sauterelles sont des animaux purs (Lév 11:22) et le miel est la nourriture du pays (Nom 13:27).
Il ne s’adresse pas ici à la foule, mais rend un témoignage concernant Christ. La personne dont il est le messager est bien au-dessus de lui. Malgré l’immense foule, nous voyons chez Jean une profonde humilité et la conscience de son indignité. Il en est toujours ainsi lorsque nous marchons dans la lumière de la présence divine.
Il reconnaît aussi que le baptême accompli par la personne dont il est le messager est bien supérieur à son baptême. Il annonce le Seigneur Jésus comme celui qui baptisera de l’Esprit Saint, ce qui s’est produit le jour de la Pentecôte en Actes 2 (Act 2:1-4,33). Celui qui peut déverser l’Esprit Saint de cette manière ne peut être que Dieu lui-même. Il n’est pas question ici de baptême de feu, comme c’est le cas en Matthieu 3 et en Luc 3 (Mt 3:11 ; Lc 3:16), car tout ici est directement lié à l’œuvre évangélique du Seigneur dans la grâce.
9 - 11 Le baptême du Seigneur Jésus
9 Il arriva, en ces jours-là, que Jésus vint de Nazareth de Galilée et fut baptisé par Jean au Jourdain. 10 Aussitôt, comme [il remontait] hors de l’eau, il vit les cieux se fendre et l’Esprit, comme une colombe, descendre sur lui. 11 Et il y eut une voix qui venait des cieux : Tu es mon Fils bien-aimé ; en toi j’ai trouvé mon plaisir.
Le Seigneur vient de Nazareth de Galilée. Nazareth est une ville méprisée (Jn 1:46). La région de Galilée, où les hommes parlent un dialecte (Mt 26:73), est méprisée à cause de son mélange avec les nations (Mt 4:13-15). C’est dans cette région arriérée qu’Il a grandi. À cet égard aussi, Il n’est pas considéré comme quelqu’un d’important. Le chemin de Dieu Le conduit de Nazareth de Galilée au Jourdain, car c’est là qu’Il doit être baptisé par Jean. C’est à partir de là qu’Il commencera son service.
En se faisant baptiser, Christ prend la place de son peuple devant Dieu. Il n’a rien à voir avec le péché. Mais en se faisant baptiser, Il montre son désir de rejoindre ceux de son peuple qui, sous l’influence de la Parole, font le premier pas dans la bonne direction.
En remontant de l’eau, Il voit aussitôt les cieux se fendre et l’Esprit descendre sur Lui comme une colombe. Le mot « aussitôt » revient une 40aine de fois dans cet Évangile. Ce mot n’indique pas la précipitation, mais désigne une action sans hésitation, une action décidée.
Dieu Le montre qu’Il fend les cieux. Nous ne lisons concernant la fente des cieux que dans cet Évangile, qui présente le Fils comme le serviteur parfait. Il montre la joie pleine et entière de Dieu lorsqu’Il s’unit à son peuple repentant lors de son baptême. Le Seigneur Jésus voit les cieux se fendre, cela Lui est destiné. Recevoir l’Esprit Lui est aussi personnel car Il en est personnellement digne. La colombe est le symbole de la pureté et de la paix. Nous recevons l’Esprit parce qu’Il nous en a rendus dignes en vertu de son sang.
Vient ensuite une voix du ciel qui est aussi destinée à Christ personnellement. Les paroles s’adressent à Lui sur la terre. Auparavant, il y avait eu la voix, celle de Jean, dans le désert, adressée au peuple. Maintenant, le Père rend témoignage au sujet du Fils alors que l’Esprit descend sur le Fils. Dieu manifeste son plaisir à l’égard de son serviteur (Ésa 42:1). Ici, pour la première fois, la trinité est pleinement révélée.
À cause de ce témoignage du Père du ciel concernant son Fils, personne ne peut se méprendre sur son baptême, comme s’Il était l’un des nombreux pécheurs à baptiser. Ce témoignage précède son service et lui donne son appui. Il est destiné aux spectateurs, mais s’adresse personnellement au Seigneur Jésus. C’est un encouragement personnel avant qu’Il ne commence son service.
12 - 13 Tenté dans le désert
12 Aussitôt l’Esprit le pousse dans le désert. 13 Et il demeura dans le désert 40 jours, tenté par Satan ; il était avec les bêtes sauvages ; et les anges le servaient.
Après avoir été irradié par la lumière céleste, le Seigneur Jésus entre maintenant en présence du prince des ténèbres, poussé par l’Esprit. Le premier acte de l’Esprit est de Le conduire à un endroit où Il sera mis à l’épreuve avant de commencer son service public. Cela aussi se produit « aussitôt », sans délai.
Il est aussi « poussé », ce qui fait référence à l’avance, à la volonté de servir. Ce mot indique la puissance impressionnante de l’Esprit dont Il dispose en tant qu’Homme pour affronter l’horreur du désert où Satan Le tente. Sa place naturelle est auprès de Dieu, mais l’amour et l’obéissance L’emmènent partout où le péché nous a emmenés, pour notre délivrance.
Lorsque le premier homme est apparu, il a aussi été presque immédiatement tenté par le diable, et le premier homme a échoué. Maintenant que le second Homme apparaît, Il doit aussi être tenté par le diable. Marc parle de « Satan » parce qu’il fait référence à l’opposition que Christ rencontrera dans son service de la part de cet ennemi qui n’épargne rien ni personne. Dans des circonstances totalement différentes de celles dans lesquelles se trouvait Adam, Il tient bon. Le premier homme était dans un paradis, le second Homme est dans un désert, là où le monde a été changé par le péché du premier homme et où Satan est l’hôte.
Il est « avec les bêtes sauvages », des bêtes rendues sauvages par le péché de l’homme. Ils reconnaissent en Lui leur Créateur. Il a fermé la gueule des lions lorsque Daniel était avec ces bêtes dans la fosse (Dan 6:23). Il est avec eux en majesté, mais Il est aussi l’humble serviteur. Nous voyons aussi ce fait dans les anges qui viennent après la tentation pour Le servir. En Eden, les anges se sont retournés contre l’homme désobéissant (Gen 3:24), ici ils servent l’Homme obéissant.
Nous n’entendons pas ici les détails des tentations. Nous entendons seulement qu’Il est tenté, les circonstances dans lesquelles cela se produit, le résultat et que les tentations durent 40 jours. Le nombre 40 représente un temps complet d’épreuve. Satan utilise toutes ses ruses pour détourner le Seigneur du chemin de l’obéissance.
Nous trouvons dans la section précédente (versets 1-13) l’introduction à l’action du Seigneur. C’est une introduction brève, mais pleine de la dignité de sa personne. Nous y trouvons quatre témoignages :
1. Le témoignage de la parole de Dieu en deux citations montrant qu’Il est l’Éternel (versets 2-3) ;
2. le témoignage de Jean : Il est plus puissant que Jean (versets 7-8) ;
3. le témoignage concernant sa gloire personnelle en tant que Fils bien-aimé, attestée par
---(a) la descente de l’Esprit sur Lui et
---(b) ce que le Père dit de Lui (versets 10-11) ;
4. le témoignage des anges qui Le servent (verset 13).
14 - 15 Le commencement du service
14 Mais après que Jean eut été livré, Jésus vint en Galilée ; il prêchait l’évangile du royaume de Dieu et disait : 15 Le temps est accompli et le royaume de Dieu s’est approché : repentez-vous et croyez à l’évangile.
Jean reçoit l’inimitié du monde. Lui, l’Élie qui devait venir (Mal 3:23), sort de la scène d’une manière très différente de celle réservée à Élie (2Roi 2:1). C’est le moment approprié pour que le Seigneur commence son service public. La lampe ardente et brillante qu’était Jean (Jn 5:35) disparaît quand la lumière se lève, qui est le Seigneur Jésus (Jn 1:5).
La première chose que fait Christ ici, c’est de prêcher l’évangile. Dans son service, la puissance de sa parole se manifeste toujours. Nous le remarquons lorsque sa parole retentit : « Venez après moi » (verset 17). Cette parole a pour effet que quatre disciples Le suivent aussitôt. Il enseigne ensuite le peuple avec autorité (verset 22). Il parle aussi avec autorité et un esprit impur sort (versets 25,27).
Il prêche que le royaume de Dieu s’est approché. Après tout, c’est Lui, le roi de ce royaume, qui se présente. Mais nous verrons que le pouvoir manifeste du royaume est retardé et ce, parce qu’Il est rejeté.
Dans le monde, la domination de Satan est visible. Pourtant, maintenant, à l’époque où nous vivons, il existe déjà un domaine où Christ est Seigneur et Maître. C’est le royaume de Dieu dans sa forme cachée. Bien que le royaume ne soit pas encore visible, il est là, à savoir dans le cœur de ceux qui acceptent Christ comme Seigneur de leur vie (Rom 14:17).
Il y a une autre leçon importante dans l’annonce que Jean a été délivré avec immédiatement après que le Seigneur Jésus commence à prêcher. Lorsqu’une voix est réduite au silence, Dieu réveille toujours une nouvelle voix pour prêcher son évangile. Suis-je prêt à être utilisé lorsque d’autres sont réduits au silence ? Suis-je prêt à aller de l’avant, en réalisant que le même sort m’attend (peut-être) ?
Le contenu de la prédication du Seigneur n’est pas différent de celui de Jean. Le temps est accompli où le royaume de Dieu peut être établi parce que le roi est présent. Pour entrer dans le royaume, il faut se repentir et croire en l’évangile. Que sa puissance extérieure ne puisse pas venir, mais qu’elle soit retardée, c’est parce que le prédicateur est rejeté. Mais ce n’est pas encore le cas ici. Le Seigneur commence à prêcher la bonne nouvelle que Dieu introduit son royaume, soumettant tout à l’autorité de son Fils. Celui qui se repent trouvera que Dieu tourne tout pour le mieux pour celui qui croit.
16 - 20 Les premiers disciples
16 Comme il marchait le long de la mer de Galilée, il vit Simon et André le frère de Simon, qui jetaient un filet dans la mer ; car ils étaient pêcheurs. 17 Jésus leur dit : Venez après moi, et je vous ferai devenir pêcheurs d’hommes. 18 Aussitôt, ils laissèrent leurs filets et le suivirent. 19 Allant un peu plus loin, il vit Jacques le [fils] de Zébédée, et Jean son frère, qui, dans la barque, raccommodaient les filets. 20 Aussitôt, Jésus les appela ; alors, laissant leur père Zébédée dans la barque avec ceux qu’il employait, ils allèrent après lui.
Le Seigneur veut des disciples et des collaborateurs à son service. Il veut les emmener avec Lui, afin qu’ils voient comment Il travaille et qu’ils apprennent de Lui. Il veut les former par ce biais pour qu’ils proclament aussi la bonne nouvelle à son imitation dans le monde. Les quatre disciples appelés sont diligents dans leur travail quotidien. Le Seigneur appelle à son service des personnes qui se retroussent aussi les manches dans la société.
Pierre et André pêchent. Leur profession est une image frappante du travail auquel ils sont destinés : pêcher des poissons dans la mer des nations. C’est ainsi que nous voyons Pierre pêcher trois mille poissons le jour de la Pentecôte (Act 2:41).
Le Seigneur les appelle à son service. Plus tôt, Il les a appelés en tant que pécheurs pour leur donner la vie éternelle (Jn 1:41-43). Maintenant, il veut qu’ils deviennent des collaborateurs à son service. D’abord la repentance, puis l’appel à Le suivre et à apprendre de Lui, et enfin le service indépendant. Cela commence par « venez après moi ». Cela signifie qu’ils ne Le précèdent pas, mais qu’ils sont proches de Lui, de telle sorte qu’ils peuvent voir et entendre comment Il accomplit son service. C’est ainsi qu’ils peuvent apprendre à servir, et nous aussi.
Le grand serviteur de Dieu les appelle et ils obéissent immédiatement comme des serviteurs qui Lui sont soumis. Lorsqu’Il appelle, il faut tout laisser derrière soi. Cela ne se fait pas par indifférence à ce qu’ils possèdent, mais dans la confiance qu’Il prendra soin de ce qui est laissé derrière lui.
Il appelle deux autres frères : Jacques et Jean. Ils sont occupés à raccommoder les filets. C’est une image de la restauration des relations entre les croyants. Cela est magnifiquement dépeint en 1 Corinthiens 1 où le même mot grec traduit ici par « raccommoder » est traduit par « parfaitement unis » (1Cor 1:10). Cela deviendra plus tard leur tâche, comme le montrent clairement les lettres qu’ils ont écrites. Pour cela, ils vont maintenant faire une formation auprès du Seigneur. Nous voyons que les serviteurs ont des tâches différentes. Personne ne peut imiter ou remplacer un autre. Chacun est nécessaire à sa place.
Avec ces deux frères aussi, l’appel du Seigneur est puissant. Ils laissent leurs relations familiales et leurs occupations pour Le suivre. Son appel transcende les liens terrestres, mais sans les mépriser le moins du monde.
21 - 28 La guérison d’un possédé
21 Ils se rendent à Capernaüm ; aussitôt, étant entré le jour du sabbat dans la synagogue, il enseignait. 22 Et ils étaient frappés par son enseignement ; car il les enseignait comme ayant autorité, non pas comme les scribes. 23 Or il y avait dans leur synagogue un homme possédé d’un esprit impur ; et il s’écria : 24 Qu’avons-nous à faire avec toi, Jésus Nazarénien ? Es-tu venu pour nous détruire ? Je te connais, [je sais] qui tu es – le Saint de Dieu. 25 Jésus le réprimanda sévèrement : Tais-toi et sors de lui. 26 L’esprit impur secoua l’homme avec violence, cria d’une voix forte et sortit de lui. 27 Alors ils furent tous saisis d’étonnement, au point de se demander entre eux : Qu’est-ce que cela ? Quel est ce nouvel enseignement ? Car il commande avec autorité, même aux esprits impurs, et ils lui obéissent. 28 Et sa renommée se répandit aussitôt tout à l’entour dans la Galilée.
Dans la section des versets 21-39, nous voyons un jour dans la vie du Seigneur, du samedi matin tôt au dimanche matin tôt. Pour Lui, c’est une journée pleine d’activité, car à cause du péché, il ne peut y avoir de repos pour Lui (Ésa 43:24 ; Jn 5:17).
Au verset 16, il est dit qu’« il » marchait. Ici (verset 21), nous lisons qu’« ils », c’est-à-dire Lui et ses quatre disciples, se rendent à Capernaüm. C’est ici que les disciples reçoivent leur premier enseignement. Capernaüm est « sa propre ville » (Mt 9:1), la ville où Il vit (Mt 4:13). Cette ville a donc la grande responsabilité de Le recevoir (Mt 11:23). Capernaüm forme le centre de son service en Galilée. De même, d’autres villes ont une caractéristique particulière en rapport avec Lui : Bethléem est le lieu de sa naissance, Nazareth est la ville où Il a grandi, et Béthanie est le village de ses amis.
C’est le sabbat. Le sabbat est le jour du repos, mais pas pour le serviteur. Le jour du sabbat, le Seigneur et ses disciples se rendent à la synagogue. La synagogue est le lieu où la parole de Dieu est prononcée et expliquée. Le Seigneur y enseigne. Sa parole est puissante. Il ne proclame pas des théories, mais la parole vivante de Dieu qui touche les cœurs et les consciences.
Les scribes, avec toute leur connaissance des Écritures, communiquent un savoir et imposent un joug aux auditeurs. Ils ne vivent pas de la Parole, mais veulent seulement faire étalage de leur savoir. Leur enseignement est le levain. Le Seigneur ne proclame pas d’opinion, mais enseigne avec autorité. L’effet n’est pas que les auditeurs viennent immédiatement à la foi à cause de cela, mais qu’ils ressentent le poids de ce qu’Il dit. Sa parole fait toujours quelque chose (Ésa 55:11). Ce qu’Il dit, Il ne le fait pas précéder de ‘ainsi dit l’Éternel’, car Il est l’Éternel lui-même.
La parole de Dieu doit être prononcée avec autorité. Il le fait ici en tant que serviteur. Parler avec autorité n’est pas incompatible avec l’humilité d’esprit, tant qu’il n’y a pas de doute sur les pensées de Dieu. Les scribes n’ont que des opinions. Le Seigneur n’a pas besoin de renforcer son enseignement en citant des sources humaines d’autorité, comme le font ses adversaires (Mc 7:7-8).
Il ne se contente pas d’apporter des paroles, mais prononce des paroles revêtues de l’autorité de Dieu. Ce qui compte, ce n’est pas seulement ce que dit un serviteur, mais aussi la façon dont il le dit. Les hommes doivent sentir que ce qui est dit n’est pas simplement intéressant, mais que c’est Dieu qui parle ici. Les scribes parlent de leurs théories, le Seigneur parle avec autorité. En tant que serviteur, Il ne parle pas à partir de lui-même, mais à partir de Dieu.
Il vient avec l’autorité de celui qui connaît la vérité qu’Il annonce. C’est l’autorité qui vient en réalité de Dieu, celui qui peut faire connaître la vérité. Il parle aussi comme celui qui possède cette autorité et Il en donne la preuve. La parole qui vient ainsi à l’homme a un pouvoir sur les démons.
Là où Il parle, le pouvoir du méchant ne peut pas rester caché. C’est toujours ce qui vient clairement de Dieu qui rendra le méchant actif. Dans les Évangiles, on a l’impression que tous les cas de possession se sont rassemblés autour du Seigneur. Ils auront toujours été là, ce n’est que maintenant que la présence de la lumière divine les fait apparaître au grand jour. Grâce à la présence du Fils de Dieu, Satan est acculé et démasqué. Dans une certaine mesure, nous pouvons observer ce phénomène partout où la puissance de la vérité de Dieu et sa sainteté sont à l’œuvre.
Cela se passe dans « leur synagogue » parce que c’est là que l’autorité de l’homme, c’est-à-dire l’autorité des scribes, règne. Leur synagogue est contrôlée par un esprit impur, c’est l’atmosphère qui y règne. Cela est directement lié aux enseignements des hommes. Un enseignement d’hommes est incapable d’éloigner un esprit impur. L’homme est « possédé d’un esprit impur », littéralement : en ; entièrement sous sa puissance, caractérisé par lui. Cela s’oppose au fait d’être ‘dans le Saint Esprit’. Qu’en est-il pour nous ? Sommes-nous dans un esprit impur, c’est-à-dire qu’il a la parole, ou sommes-nous dans le Saint Esprit, de sorte que c’est Lui qui a la parole ?
Les démons reconnaissent qu’il n’y a aucun lien entre eux et Christ. Ils reconnaissent aussi qu’Il a le pouvoir de les détruire et que c’est aussi leur sort ultime. Les hommes peuvent nier ses droits, les démons ne le font pas. Cependant, Il n’est pas encore venu pour les détruire, mais Il est venu pour détruire les œuvres du diable (1Jn 3:8). Les démons confessent qu’Il est « le Saint de Dieu ». Ils n’ont aucune emprise sur Lui parce qu’Il vit parfaitement séparé ou saint pour Dieu.
Le Seigneur ne veut aucun témoignage de la part des démons (cf. Act 16:18). Il fait ce qu’Il a aussi fait dire par Michel (Jud 1:9) et réprime sévèrement l’esprit impur. Aussi, il punit les vents et la mer (Mt 8:26). Il ordonne aux démons – il y en a plusieurs, comme en témoignent le mot « nous » – de sortir de la personne possédée. Nous ne lisons nulle part qu’Il a touché une personne possédée, ce qu’Il fait avec les personnes physiquement malades.
C’est la première fois dans cet Évangile qu’Il montre sa puissance. Nous y voyons ce qui est fondamental pour la bénédiction sur la terre, à savoir que Satan est chassé. Nous pouvons comparer cela au premier signe de Moïse pour prouver son appel divin en tant que libérateur d’Israël : prendre le bâton qui était devenu un serpent (Exo 4:4).
Les démons ne résistent pas à la parole du Seigneur et sortent. Ils obéissent à son commandement de se taire et cessent aussi de parler. Cependant, ils font de leur mieux pour faire souffrir l’homme le plus possible tout en continuant à sortir. Lorsque le diable est sur le point de se débarrasser de sa proie, il se déchaîne avec la plus grande fureur, soulignant ainsi son véritable caractère. Cela montre une fois de plus qu’il est déterminé à détruire. Nous lisons aussi qu’il est question de chasser les démons au verset 34 et au verset 39. Le Seigneur est le plus fort (Lc 11:22) et pille le diable de ses biens (Mt 12:29).
La délivrance s’accompagne ici de convulsions et de cris. Devenir libre est une lutte et implique de la violence. Il en va de même pour nous si nous voulons devenir spirituellement libres pour être utilisés par le Seigneur. Le sain enseignement de l’Écriture chasse l’impureté de nos vies et de nos esprits, et bien qu’il nous rende libres, cela peut faire mal.
Les hommes sont tous étonnés. Ce qu’ils viennent de vivre est unique. Ils en parlent entre eux, mais ne viennent pas au Seigneur. Ils constatent aussi qu’Il apporte un enseignement tout à fait nouveau. Ils voient une grande différence entre ce qu’ils ont entendu jusqu’à présent de la part de leurs scribes et ce qu’ils entendent maintenant de la part du Seigneur Jésus. Leurs questions sont basées sur l’autorité de sa parole et son effet décisif sur les esprits impurs. En même temps, il montre clairement à quel point la conscience de l’homme est endurcie. En effet, elle reste dans l’étonnement et les questions.
Les miracles du Seigneur ne sont pas seulement un signe et une preuve de puissance, mais aussi de bonté agissant dans la puissance divine. Toutes ses œuvres sont le fruit de l’amour et témoignent de l’amour de Dieu sur la terre. Leur acceptation signifie l’établissement du royaume dans le cœur des hommes.
Ses paroles et ses œuvres témoignent de l’autorité avec laquelle Il enseigne au peuple. Avec nous, il faudrait aussi que les paroles que nous prononçons soient soutenues par nos œuvres. Si ce n’est pas le cas, ou pire encore, si nos œuvres contredisent nos paroles, notre service est faible ou vain.
La nouvelle de cette performance miraculeuse circule rapidement dans l’environnement. C’est le sujet du jour.
29 - 31 La guérison de la belle-mère de Pierre
29 Et aussitôt, en sortant de la synagogue, ils allèrent avec Jacques et Jean dans la maison de Simon et d’André. 30 Or la belle-mère de Simon était couchée, avec de la fièvre ; aussitôt ils lui parlèrent d’elle. 31 S’approchant, il la fit lever en la prenant par la main ; aussitôt la fièvre la quitta ; et elle les servait.
Le Seigneur Jésus, après avoir enseigné dans la synagogue, va avec Simon et André dans leur maison. Bien que sa place naturelle soit le sein et la maison du Père, Il n’a pas honte de rester avec ses pauvres disciples. Il a glorifié Dieu en public dans la synagogue et fait maintenant de même en privé. Les quatre disciples gardent le sabbat, mais peut-on le garder d’une manière plus appropriée qu’en présence et en compagnie du Fils de Dieu ? Il est beau d’être avec le Seigneur dans la réunion de l’église, et c’est aussi beau s’Il peut nous accompagner quand nous rentrons chez nous après la réunion.
Tout comme dans la synagogue, son pouvoir de délivrance était nécessaire pour une personne possédée, il est aussi nécessaire dans la maison de Pierre et André. La fièvre n’est pas la même chose que d’être possédé par un esprit impur. Ce n’est pas non plus une image d’opposition au Seigneur comme le manifestent les démons. La fièvre est un gaspillage malsain de forces. C’est l’image de l’agitation, d’une agitation due au péché qui rend inapte au service.
La famille fait connaître sa détresse au Seigneur. Ils Lui parlent « d’elle ». Ils le font « aussitôt » et ne tardent pas à le faire. Il est à l’écoute, Il est accessible à tous. C’est l’atmosphère du foyer, où règnent la paix et la confidentialité.
Lorsque le besoin Lui est apporté, Il se met à l’œuvre. Notre prière Le met à l’œuvre. Il a un contact personnel avec la personne qui souffre. Il ne l’a pas fait avec le possédé (verset 25), mais Il le fait ici et avec le lépreux (verset 41), et aussi avec l’aveugle (Jn 9:6), le muet (Mc 7:33), Malchus, à qui on a coupé une oreille (Lc 22:51 ; Jn 18:10), le cercueil avec un mort dessus (Lc 7:14) et les disciples sur la montagne de la transfiguration (Mt 17:7). La main du tout-puissant est posée sur la faiblesse de l’homme. C’est un Dieu qui est proche et qui n’est pas loin. Non seulement les démons disparaissent, mais même la maladie ne dure pas là où Il entre. Après l’étonnement dans la synagogue, c’est la joie dans la maison.
Comme mentionné, la fièvre provoque de l’agitation. La fièvre, c’est aussi du gaspillage d’énergie. Il y a beaucoup d’activité mais pas de résultats. La main est impuissante pour le service. Le Seigneur saisit cette main et relève la femme. Il élimine l’agitation et la rend à nouveau apte à servir. Après la disparition de la fièvre, une période de récupération n’est pas nécessaire ; la guérison est immédiate et totale. La femme peut immédiatement reprendre ses tâches ménagères habituelles et servir le Seigneur et ses disciples.
32 - 34 Beaucoup sont été guéris
32 Le soir venu, comme le soleil se couchait, on lui apporta tous ceux qui se portaient mal, ainsi que les démoniaques ; 33 la ville tout entière était rassemblée à la porte. 34 Il en guérit beaucoup qui souffraient de diverses maladies, et chassa beaucoup de démons, mais il ne permit pas aux démons de parler, parce que ceux-ci le connaissaient.
C’est le soir d’un jour caractéristique de la vie du Seigneur. Il est engagé dans son ministère en public et dans les maisons (cf. Act 20:20). Il enseigne, guérit et est là pour tous ceux qui font appel à Lui. Par-dessus tout, Il se concentre sur l’accomplissement de la volonté de Dieu. Il sert là où le service est nécessaire, sous quelque forme que ce soit.
Lorsque le soir arrive et que le sabbat est terminé, le premier jour de la semaine commence. Une nouvelle période commence. Dans cette nouvelle période aussi, nous Le voyons comme celui qui sert. Il n’y a plus de cas individuels, mais en masse, tous ceux qui sont dans le besoin viennent à Lui et Il travaille. Ceux qui n’osaient pas venir le jour du sabbat viennent maintenant. Il organise pour ainsi dire une grande réception. Mais pour Lui, qui est plus que Salomon, il n’y a pas de reine de Sheba parmi ces gens.
Non seulement les nécessiteux viennent à Lui, mais aussi tous ceux qui amènent ces nécessiteux. Ils sont au bon endroit, car ils sont à la porte de la maison où Il bénit. Après son service dans la synagogue et la maison, il y a aussi le service dans la ville, au grand jour et devant tout le monde. Il est l’Éternel et se trouve au milieu de son peuple comme celui « qui guérit toutes tes infirmités » (Psa 103:3).
Alors qu’Il est ainsi engagé, Il ne permit pas aux démons de parler. Jamais sur la terre Il n’accepte le témoignage des démons. Une fois, Il acceptera leur témoignage, lorsque, forcés de le faire, ils plieront les genoux et confesseront qu’Il est Seigneur (Php 2:10).
35 - 39 La prédication par toute la Galilée
35 Levé le matin, longtemps avant le jour, il se rendit dans un lieu désert, et il priait là. 36 Simon et ceux qui étaient avec lui allèrent à sa recherche. 37 L’ayant trouvé, ils lui dirent : Tout le monde te cherche. 38 Il leur dit : Allons ailleurs dans les bourgs voisins, afin que j’y prêche aussi ; car c’est pour cela que je suis venu. 39 Il prêchait dans leurs synagogues, par toute la Galilée, et chassait les démons.
Après une journée de dur labeur pour les autres jusqu’au soir, il cherche à communier avec son Père très tôt le lendemain matin (Ésa 50:4-5). C’est en cela seulement que se trouve le secret de la force et de la patience dans le service. Cela contraste avec le fait de refuser et de rejeter le témoignage de l’esprit impur et des démons au verset 25 et au verset 34. Son pouvoir ne le rend pas indépendant. Une grande partie de notre impuissance trouve sa cause dans le manque de prière dans le silence. Bien qu’Il soit le Fils de Dieu, en tant que serviteur dépendant, Il cherche sa force auprès de Dieu dans la solitude.
Il semble que Pierre et les autres pensent que ce temps est en fait du temps perdu, la perte d’un temps précieux qui n’est pas utilisé. Ils savent qu’il y a beaucoup de gens qui Le cherchent et qu’Il n’est pas là. Ils sont pleins de zèle pour le Seigneur, mais ne voient que le besoin extérieur des gens et non le besoin intérieur de communion avec le Père dont on jouit dans la solitude. Ses disciples aussi voient en Lui un roi et veulent qu’Il se fasse connaître ainsi aux autres.
Après L’avoir trouvé, ils Lui disent que tous Le cherchent, comme si c’était une raison de revenir. Pour nous, en tant que serviteurs, c’est un grand danger si tout le monde nous cherche. Mais le Seigneur ne cherche pas à être reconnu ouvertement. Il ne cherche pas les acclamations et les applaudissements des hommes. Il doit être là où il y a un besoin, pas là où il y a des honneurs à gagner. Il veut seulement faire ce pour quoi Il a été envoyé, c’est-à-dire prêcher. C’est donc ce qu’il fait. Il parle et agit avec autorité. Il prouve ainsi que Dieu est vraiment parmi eux dans la bonté et la grâce. Et partout où Il parle dans les synagogues, Il démasque le diable et chasse les démons. Chasser les esprits impurs et les démons fait partie de son enseignement avec autorité (verset 22). C’est simplement l’effet de ce qu’Il dit.
40 - 45 La guérison d’un lépreux
40 Un lépreux vient à lui, le supplie et se jette à genoux devant lui en disant : Si tu veux, tu peux me rendre net. 41 Jésus, ému de compassion, étendit la main, le toucha, et lui dit : Je veux, sois net. 42 Comme il parlait, aussitôt la lèpre se retira de lui ; et il fut net. 43 Lui parlant alors avec sévérité, Jésus le renvoya aussitôt et lui dit : 44 Prends garde ! N’en dis rien à personne ; mais va, montre-toi au sacrificateur, et offre, pour ta purification, ce que Moïse a ordonné, pour que cela leur serve de témoignage. 45 Mais lui, étant sorti, commença à beaucoup proclamer et à divulguer ce qui était arrivé, si bien que Jésus ne pouvait plus entrer ouvertement dans la ville : il se tenait dehors dans des lieux déserts ; et on venait à lui de toutes parts.
Une personne qui a un esprit impur peut le garder caché. Cet esprit peut s’exprimer en criant et se faire connaître ainsi, mais on ne peut pas le voir. Maintenant, quelqu’un vient au Seigneur qui est lépreux. La lèpre est aussi une image de l’impureté. Cette impureté, cependant, ne peut pas être cachée, mais elle est extérieure et perceptible par tous.
La lèpre représente le péché de la volonté propre qui se manifeste. Un lépreux est l’image d’un pécheur chez qui la volonté propre de l’homme a éclaté. C’est ce que nous voyons avec Marie (Nom 12:10), Guéhazi (2Roi 5:27) et Ozias (2Chr 26:19). Seul Dieu peut guérir un lépreux (2Roi 5:7). Cette maladie a deux conséquences. La première conséquence est que le lépreux est écarté du service de Dieu. La seconde conséquence est qu’il souille toute personne qui entre en contact avec lui.
Mais un lépreux peut venir à Christ. Ce lépreux a foi en la puissance qui se trouve dans le Seigneur. Il croit qu’Il peut le purifier, mais il n’est pas sûr qu’Il le fera. Cela signifie qu’il n’a aucun sens de l’amour de Christ. Ses pensées sur lui-même l’empêchent de voir la grandeur de l’amour présent en Christ.
La réponse du Seigneur témoigne de sa puissance et de sa compassion. Lorsque l’homme a exprimé son désir, le Seigneur fait ce qui rendrait n’importe qui d’autre impur : Il touche le lépreux. Il n’est pas souillé pour autant. Il s’est tellement approché de l’impur qu’Il peut le toucher. Le seul être pur parmi les hommes s’approche du péché avec pour résultat de retirer ce qui en est le signe ou la manifestation. C’est sa joie de retirer la lèpre.
Le résultat suit immédiatement l’expression de sa volonté. L’homme est « aussitôt » purifié de sa lèpre. Il en est toujours ainsi lorsque Dieu parle. Ici, Dieu parle en bénissant l’homme. « Je veux » indique sa majesté et aussi son amour et sa compassion pour le lépreux. Il le dit dans le but de nettoyer le pécheur de ses péchés. En Jean 17, Il dit à nouveau « je veux » (Jn 17:24). Il le dit en vue de l’avenir de tous ceux qui Lui appartiennent. Il veut les avoir avec Lui dans la maison du Père.
Puisqu’Il ne cherche pas l’honneur des hommes, l’homme ne doit pas faire d’histoires à propos de sa guérison. Sur ce point, le Seigneur lui parle sévèrement. Aussi sévère qu’Il soit à ce sujet, il est aussi doux lorsqu’Il renvoie l’homme à la liberté. Cependant, l’homme guéri doit encore agir selon le précepte de la loi. Par conséquent, il doit se montres au sacrificateur.
Le sacrificateur, en qui nous voyons le représentant de la loi, ne peut pas nettoyer. Il ne peut rien faire d’autre qu’observer. Lévitique 13-14 décrit en détail la façon dont il doit procéder. Le sacrificateur sera obligé de reconnaître la guérison et il devra témoigner que Dieu est présent en puissance et en grâce en Christ. La purification du lépreux prouve qu’Il est Dieu.
Le Seigneur reconnaît encore la loi et l’institution de Dieu en ce qui concerne la purification. Il ordonne à l’homme d’apporter l’offrande prescrite. Cette offrande parle de l’œuvre qu’Il accomplira lui-même sur la croix. Après avoir apporté l’offrande, le lépreux purifié peut vivre sa vie au service du Seigneur.
Malgré l’interdiction, l’homme va tout de même la proclamer largement et la faire connaître partout. Il est donc désobéissant, car le Seigneur l’avait interdit. Pour nous, en revanche, donner notre témoignage fait partie du fait d’être sauvé (Rom 10:9-10).
L’assentiment des hommes n’est qu’une raison pour le Seigneur Jésus de se retirer. Il n’y a guère de choses qui intéressent et touchent davantage les hommes qu’une guérison miraculeuse. Les mouvements de guérison modernes font sensation bien que leurs guérisons ne ressemblent en rien à celles de Christ. Pas mal de guérisseurs ne se soustraient pas non plus à l’enthousiasme du public, mais s’en réjouissent au contraire.
Contrairement à ces guérisseurs, le Seigneur cherche des opérations spirituelles et non des afflictions émotionnelles. Il est le serviteur dépendant (priant), parfait (se retirant), obéissant (prêchant). Il échange ici la ville contre les lieux déserts, où personne ne vient, bien qu’Il soit toujours ouvert à la supplication de quiconque est dans le besoin.