Introduction
Plus nous aurons appris ce que Lévitique 12 veut nous dire, plus nous serons préservés de ce que nous trouvons dans ce chapitre.
Ce chapitre traite de la lèpre (éventuelle) d’un membre du peuple de Dieu. La lèpre est une image du péché qui devient visible et qui aussi rend impur toute personne qui entre en contact avec lui. La lèpre a aussi été utilisée par Dieu comme punition pour le péché chez Marie, Guéhazi et Ozias (Nom 12:5-10 ; 2Roi 5:20-27 ; 2Chr 26:16-21). C’est une maladie qui commence à petite échelle et qui se propage lentement sur tout le corps jusqu’à ce que tout le corps soit lépreux. C’est une maladie incurable que seul Dieu peut guérir (2Roi 5:7). Elle défigure l’apparence, donnant au lépreux un aspect repoussant.
Le lépreux de ce chapitre et du suivant n’est pas une image du pécheur vivant sans Dieu dans le monde. Ces chapitres parlent de la lèpre chez un membre du peuple de Dieu. La lèpre peut survenir chez quelqu’un qui s’est abrité derrière le sang de l’agneau. C’est l’image du péché qui éclate chez un croyant. C’est quelque chose qui a commencé petit, mais qui grandit de plus en plus, jusqu’à ce que le péché se manifeste dans toute sa férocité. Une telle personne doit être ôtée de la communauté. Il est humiliant de constater que ce chapitre est si long. Cela prouve à quel point nous avons besoin de ce ‘traitement du mal’.
Les différentes facettes sous lesquelles le péché peut se manifester sont portées à notre attention. Cela devrait nous amener à nous examiner nous-mêmes. Si nous sommes des sacrificateurs dans la pratique – en principe, tout croyant l’est, mais tous ne vivent pas comme un sacrificateur – nous devrons d’abord appliquer ces choses à nous-mêmes. Ensuite, il faudra aussi les appliquer aux autres. Ce n’est pas seulement pour condamner le péché, mais aussi pour aider le pécheur, et surtout pour garder pure l’habitation de Dieu.
1 - 8 Suspicion de lèpre
1 Et l’Éternel parla à Moïse et à Aaron, disant : 2 Si un homme a dans la peau de sa chair une tumeur, ou une dartre, ou une tache blanchâtre, et qu’elle soit devenue, dans la peau de sa chair, une plaie [comme] de lèpre, on l’amènera à Aaron, le sacrificateur, ou à l’un de ses fils, les sacrificateurs ; 3 et le sacrificateur verra la plaie qui est dans la peau de sa chair ; et si le poil dans la plaie est devenu blanc, et si la plaie paraît plus enfoncée que la peau de sa chair, c’est une plaie de lèpre ; et le sacrificateur le verra, et le déclarera impur. 4 Et si la tache dans la peau de sa chair est blanche, et si elle ne paraît pas plus enfoncée que la peau, et si le poil n’est pas devenu blanc, le sacrificateur fera enfermer pendant sept jours [celui qui a] la plaie ; 5 et le sacrificateur le verra le septième jour : et voici, la plaie est demeurée à ses yeux au même état, la plaie ne s’est pas étendue dans la peau ; alors le sacrificateur le fera enfermer pendant sept autres jours. 6 Et le sacrificateur le verra pour la seconde fois, le septième jour : et voici, la plaie s’efface, et la plaie ne s’est pas étendue dans la peau ; alors le sacrificateur le déclarera pur : c’est une dartre ; et il lavera ses vêtements, et sera pur. 7 Mais si la dartre s’est beaucoup étendue dans la peau, après qu’il aura été vu par le sacrificateur pour sa purification, il sera vu une seconde fois par le sacrificateur ; 8 et le sacrificateur le regardera : et voici, la dartre s’est étendue dans la peau ; alors le sacrificateur le déclarera impur : c’est une lèpre.
L’Éternel parle à Moïse et à Aaron de ce sujet important : l’apparition de la lèpre chez un membre de son peuple. Cette lèpre peut se présenter de différentes manières. Ses symptômes apparaissent dans la peau. Une tumeur peut apparaître. Dans l’application spirituelle, nous pouvons voir une tumeur dans l’enflure ou l’orgueil qui apparaît chez une personne. Par exemple, une grave forme d’enflure est celle de l’orgueil lié à la connaissance de la parole de Dieu (1Cor 8:1).
Il se peut aussi qu’une dartre, ou qu’un ulcère, apparaisse. Un ulcère est une plaie qui suppure. Nous pouvons appliquer cela, par exemple, à une injustice qui nous a été faite et que nous n’arrivons toujours pas à pardonner. Cela suppure en nous. Lorsque nous nous souvenons de la personne ou de l’acte, la colère monte en nous. Avec le temps, l’incapacité à pardonner peut se transformer en un manque de volonté de pardonner. Se développe alors une racine d’amertume qui souille la personne elle-même et les autres (Héb 12:15).
Le troisième symptôme qui peut indiquer la lèpre est une tache blanchâtre. Nous pouvons l’appliquer, par exemple, à une jouissance du péché (Héb 11:25). C’est le péché qui possède un certain attrait mais qui nous trompe toujours (Héb 3:13).
Celui qui est soupçonné de lèpre doit être amené au sacrificateur. Ce qui est décisif, ce n’est pas ce qu’en pense l’éventuel lépreux, mais le jugement du sacrificateur. Lorsqu’on soupçonne la lèpre, il n’est pas approprié de parler d’une ‘petite affaire à laquelle tu ne dois plus prêter attention’. Quelqu’un de sincère voudra coopérer à l’examen. Le sacrificateur est le Seigneur Jésus. Il ne se trompe jamais. La question n’est pas de savoir si une personne se sent lépreuse, mais si elle l’est.
Pas chaque péché qu’un croyant commet n’est la lèpre. Parfois, un péché l’indique, mais après avoir été examiné, il peut s’avérer qu’il ne l’est pas. Une personne qui dit ou fait quelque chose en humeur colérique commet un péché. Si cela est de courte durée, il n’y a pas d’état de lèpre. En revanche, si la personne persiste dans son attitude, s’il s’avère que le mal est plus profond qu’une simple colère, il y a lèpre. La lèpre n’indique pas en premier lieu ce qu’une personne a fait, mais ce qu’elle est. Le péché se manifeste à l’extérieur à cause du péché qui l’habite. La lèpre indique la source, la cause, et non l’acte.
L’examen doit être faite par le sacrificateur, par quelqu’un qui a l’habitude d’être en présence de Dieu. Il connaît les pensées de Dieu et sait aussi comment les appliquer correctement, tant à lui-même qu’aux autres. En pratique, un sacrificateur est un frère ou une sœur spirituel(le), auquel s’applique le premier verset de Galates 6 (Gal 6:1).
L’examen a pour but d’aider le lépreux (éventuel). Au cas où il ne serait pas lépreux, c’est un grand péché de l’ôter du camp. Il n’est pas nécessaire de se hâter. S’il n’est pas immédiatement clair qu’il s’agit de la lèpre, une personne soupçonnée de lèpre doit être enfermée pendant sept jours. Sept jours d’examen, c’est une période complète.
Le cas où quelqu’un a une tache blanchâtre est abordé plus en détail. La preuve qu’il s’agit de la lèpre est apportée lorsque le poil de cette tache blanchâtre est lui aussi devenu blanc. Il ne s’agit pas seulement d’une tache blanchâtre, mais ce qui en émerge a la même manifestation. Le poil blanc n’est pas un élément dissuasif. Le péché n’est pas toujours dissuasif ; il peut même paraître attrayant. Néanmoins, il s’agit d’une lèpre et une telle personne doit être déclarée impure. Le poil est devenu blanc si, par exemple, quelqu’un continue d’insister, contrairement à l’Écriture, sur le fait que s’absenter des réunions de l’église est une chose libre pour lui (Héb 10:25).
Avant qu’il y ait le poil blanc, une tache blanchâtre peut d’abord se manifester. Un tel tache blanchâtre est, par exemple, lorsque nous remarquons que quelqu’un prie moins et lit moins dans la Bible et assiste moins aux réunions. Cela semble indiquer que la communion avec le Seigneur n’est plus aussi importante. L’examen sacerdotale doit montrer si cela est dû au péché dans la vie ou s’il y a finalement d’autres causes, par exemple la maladie, la faiblesse, la déception.
L’examen de la cause se fait tranquillement : deux fois sept jours. S’il n’y a pas de clarté, il faut attendre, chaque fois une période complète. Il doit être absolument clair qu’il n’y a pas de lèpre ; tant qu’il n’y a pas cette clarté, il n’y aura pas de jugement, ou il y aura un acquittement. Il faut attendre jusqu’à ce que le Seigneur clarifie l’affaire. Le Seigneur Jésus pointe ce repos dans l’examen lorsqu’Il indique comment se comporter avec un frère qui pèche (Mt 18:15-17).
9 - 11 Une lèpre invétérée
9 S’il y a une plaie [comme] de lèpre dans un homme, on l’amènera au sacrificateur, 10 et le sacrificateur le verra : et voici, il y a une tumeur blanche dans la peau, et elle a fait devenir blanc le poil, et il y a une trace de chair vive dans la tumeur, 11 – c’est une lèpre invétérée dans la peau de sa chair ; alors le sacrificateur le déclarera impur ; il ne le fera pas enfermer, car il est impur.
« Une lèpre invétérée » est une lèpre obsolète ou ancienne. C’est une lèpre qui est là depuis longtemps mais qui se manifeste maintenant. La forme sous laquelle elle se manifeste est une tumeur blanche dans la peau, et elle a fait devenir blanc le poil. Un autre aspect particulier de la lèpre apparaît alors : la lèpre comme image du péché dans la volonté propre de l’homme. Lorsque la volonté propre de l’homme s’affirme, lorsqu’elle n’est pas considérée comme morte, mais qu’elle est toujours présente à l’état latent, une tumeur se produit et une trace de chair devient visible.
12 - 13 Déclaré pur
12 Et si la lèpre fait éruption sur la peau, et que la lèpre couvre toute la peau de [celui qui a] la plaie, de la tête aux pieds, autant qu’en pourra voir le sacrificateur, 13 le sacrificateur le verra : et voici, la lèpre a couvert toute sa chair ; alors il déclarera pur [celui qui a] la plaie : il est tout entier devenu blanc ; il est pur.
Nous voyons ici le cas d’une personne totalement lépreuse – elle est « pleine de lèpre » (Lc 5:12) – et qui est déclarée pure. C’est l’image de quelqu’un en qui le péché a eu tout son effet et qui confesse le péché. Cela rend quelqu’un pur. Tant que quelqu’un vit dans le péché et que le mal n’a pas encore produit tous ses effets, les choses iront de mal en pis. Celui qui est complètement empêtré dans le péché, qui est lépreux de la tête aux pieds et qui va voir le sacrificateur, est déclaré pur. Il n’y a plus rien qui puisse devenir lépreux.
Nous voyons cela chez quelqu’un qui ne cache plus rien, mais qui dit « toute la vérité » (Mc 5:33). Le péché est confessé sans rien retenir, toute la vie dans le péché est jugée. Nous avons alors affaire à quelqu’un qui ne cherche plus aucune excuse à sa condition de pécheur (Lc 5:8,12 ; 18:13 ; Rom 7:18 ; Job 42:6 ; Ésa 6:5). Ce n’est que par une confession complète qu’une personne peut devenir pure.
Le sacrificateur ne peut pas guérir. Il ne peut que déclarer une personne pure. Dieu seul peut guérir quelqu’un. Le Seigneur Jésus l’a fait pendant sa vie sur la terre. Il est Dieu ! Il peut toucher un lépreux sans devenir lui-même impur et dire : « Je veux, sois net [ou : pur] », avec pour résultat : « Aussitôt il fut nettoyé [ou : purifié] de sa lèpre » (Mt 8:3). Il commande au lépreux de se montrer au sacrificateur avec l’offrande prescrite, mais aussi « que cela leur serve de témoignage » (Lc 5:14), c’est-à-dire pour que les sacrificateurs remarquent que Dieu est présent. Le témoignage de la guérison est que Dieu – Lui seul peut guérir la lèpre – est apparu en Christ – Il a guéri le lépreux. Seul Dieu peut amener quelqu’un à confesser son péché. Il le fait sur la base de l’œuvre du Seigneur Jésus en tant qu’« avocat auprès du Père » (1Jn 2:1). Les ‘sacrificateurs’ peuvent toutefois être utilisés pour amener quelqu’un à se confesser.
14 - 17 La chair vive
14 Et le jour où l’on verra en lui de la chair vive, il sera impur. 15 Et le sacrificateur regardera la chair vive, et le déclarera impur : la chair vive est impure, c’est de la lèpre. 16 Mais si la chair vive change et devient blanche, il viendra vers le sacrificateur ; 17 et le sacrificateur le verra : et voici, la plaie est devenue blanche ; alors le sacrificateur déclarera pur [celui qui a] la plaie : il est pur.
Après qu’un homme ait été déclaré pur, il peut y avoir une rechute. Un homme peut retomber dans le péché. Il doit alors être à nouveau déclaré impur. Si le péché est ensuite à nouveau écarté, il est aussi déclaré à nouveau pur. Avec Dieu, le retour est possible chaque fois que le péché est sincèrement confessé. Une confession sincère n’est pas une garantie de ne plus jamais pécher. Dieu le sait et garde la porte ouverte pour revenir avec la confession (cf. Mt 18:21-22). Cependant, il doit y avoir une intention de ne pas pécher à nouveau (Pro 28:13).
Celui qui est complètement lépreux mais qui présente encore de la chair vive n’est pas déclaré pur. Une application de ce principe est le pécheur qui se reconnaît pécheur, mais en qui le péché est toujours actif. Ce sont les hommes qui disent « j’ai péché » mais qui continuent à servir le péché, comme le Pharaon (Exo 9:27 ; 10:16), Balaam (Nom 22:34) et Saül (1Sam 15:24).
18 - 23 A l’endroit de l’ulcère
18 Et si la chair a eu dans sa peau un ulcère, et qu’il soit guéri, 19 et qu’il y ait, à l’endroit de l’ulcère, une tumeur blanche, ou une tache blanche roussâtre, [l’homme] se montrera au sacrificateur ; 20 et le sacrificateur la verra : et voici, elle paraît plus enfoncée que la peau, et son poil est devenu blanc ; alors le sacrificateur le déclarera impur : c’est une plaie de lèpre, elle a fait éruption dans l’ulcère. 21 Et si le sacrificateur la voit, et voici, il n’y a pas en elle de poil blanc, et elle n’est pas plus enfoncée que la peau, mais elle s’efface, le sacrificateur le fera enfermer pendant sept jours. 22 Et si elle s’est beaucoup étendue dans la peau, alors le sacrificateur le déclarera impur : c’est une plaie. 23 Mais si la tache est demeurée à sa place au même état, et ne s’est pas étendue, c’est la cicatrice de l’ulcère : le sacrificateur le déclarera pur.
À l’endroit d’un ulcère guéri se développe une tumeur blanche, ou une tache blanche roussâtre. Le sacrificateur doit examiner s’il y a présence de lèpre. L’examen doit révéler si une personne est pure ou impure. Il doit aussi regarder plus enfoncé que la surface. Une personne est déclarée impure si la lèpre s’est étendue, ce qui montre que la maladie est active et donc dangereuse.
Une maladie peut être temporaire. Les sept jours d’enfermement le prouveront. Un accès de colère peut être ponctuel. Mais il faut faire attention à ce qu’il reste quelque chose qui indique que la cause de la colère n’a pas disparu. Cela peut se manifester par les frictions qui subsistent avec la personne contre laquelle la colère était dirigée ou par l’attitude adoptée.
24 - 28 A l’endroit d’une brûlure de feu
24 Ou si la chair a dans sa peau une brûlure de feu, et que la marque de la brûlure soit une tache d’un blanc roussâtre ou blanche, 25 le sacrificateur la verra : et voici, le poil est devenu blanc dans la tache, et elle paraît plus enfoncée que la peau, – c’est une lèpre ; elle a fait éruption dans la brûlure ; et le sacrificateur le déclarera impur : c’est une plaie de lèpre. 26 Et si le sacrificateur la voit, et voici, il n’y a pas de poil blanc dans la tache, et elle n’est pas plus enfoncée que la peau, et elle s’efface, le sacrificateur le fera enfermer pendant sept jours ; 27 et le sacrificateur le verra le septième jour : – si la [tache] s’est beaucoup étendue dans la peau, alors le sacrificateur le déclarera impur : c’est une plaie de lèpre. 28 Mais si la tache est demeurée à sa place au même état, et ne s’est pas étendue dans la peau, et qu’elle s’efface, c’est une tumeur de la brûlure, et le sacrificateur le déclarera pur ; car c’est la cicatrice de la brûlure.
Une brûlure de feu dans la peau peut aussi présenter les symptômes de la lèpre. La chair vive est « une tache d’un blanc roussâtre ou blanche ». Le sacrificateur doit regarder le poil de cette tache, car cela indique ce qu’il y a sous la surface. Il doit regarder plus profondément que l’apparence et ne pas se fier aux apparences. En fonction du résultat de l’examen, éventuellement après sept jours d’enfermement, le sacrificateur le déclarera pur ou impur.
La brûlure peut être appliquée sur l’irritation, susceptibilité. S’il y a des choses qui nous irritent, quelle est notre réaction ? Il peut commencer à nous contrôler, les critiques augmentent et finalement chez l’autre personne il ne reste rien de bon. Cette attitude de colère et d’amertume doit être condamnée. Si cela se produit dans le jugement de soi, une telle personne est pure. Si cela n’est pas fait, le mal prolifère davantage et il devra être ôter comme un méchant. Cela ne peut se faire qu’après un examen approfondie et complète.
29 - 44 Une lèpre de la tête
29 Et si un homme ou une femme a une plaie à la tête ou à la barbe, 30 le sacrificateur verra la plaie : et voici, elle paraît plus enfoncée que la peau, ayant en elle du poil jaunâtre et fin, alors le sacrificateur le déclarera impur : c’est la teigne, c’est une lèpre de la tête ou de la barbe. 31 Et si le sacrificateur voit la plaie de la teigne, et voici, elle ne paraît pas plus enfoncée que la peau, et elle n’a pas de poil noir, alors le sacrificateur fera enfermer pendant sept jours [celui qui a] la plaie de la teigne. 32 Et le sacrificateur verra la plaie le septième jour : et voici, la teigne ne s’est pas étendue, et elle n’a pas de poil jaunâtre, et la teigne ne paraît pas plus enfoncée que la peau, 33 alors l’homme se rasera, mais il ne rasera pas [l’endroit de] la teigne ; et le sacrificateur fera enfermer pendant sept autres jours [celui qui a] la teigne. 34 Et le sacrificateur verra la teigne le septième jour : et voici, la teigne ne s’est pas étendue dans la peau, et elle ne paraît pas plus enfoncée que la peau, alors le sacrificateur le déclarera pur ; et l’homme lavera ses vêtements, et il sera pur. 35 Et si la teigne s’est beaucoup étendue dans la peau, après sa purification, 36 le sacrificateur le verra ; et si la teigne s’est étendue dans la peau, le sacrificateur ne cherchera pas de poil jaunâtre : il est impur. 37 Et si la teigne est demeurée au même état, à ses yeux, et que du poil noir y ait poussé, la teigne est guérie : il est pur, et le sacrificateur le déclarera pur. 38 Et si un homme ou une femme a dans la peau de sa chair des taches, des taches blanches, 39 le sacrificateur le verra ; et voici, dans la peau de leur chair, il y a des taches blanches, ternes, c’est une simple tache qui a fait éruption dans la peau : il est pur. 40 Et si un homme a perdu les cheveux de sa tête, il est chauve : il est pur ; 41 et s’il a perdu les cheveux de sa tête du côté du visage, il est chauve par-devant : il est pur. 42 Et s’il y a, dans la partie chauve du haut ou de devant, une plaie blanche roussâtre, c’est une lèpre qui a fait éruption dans la partie chauve du haut ou de devant ; 43 et le sacrificateur le verra : et voici, la tumeur de la plaie est d’un blanc roussâtre dans la partie chauve du haut ou de devant, comme une apparence de lèpre dans la peau de la chair ; 44 c’est un homme lépreux, il est impur ; le sacrificateur le déclarera entièrement impur : sa plaie est en sa tête.
La lèpre à la tête ou à la barbe est la pire forme de la lèpre. L’examen se déroule de la même manière que dans les autres cas. Mais la déclaration d’impureté se fait en des termes plus graves, plus emphatiques : il sera déclaré « entièrement impur » (verset 44). Cela se comprend si l’on considère que la lèpre à la tête a un rapport avec la pensée. Quiconque a des pensées impies à l’égard du Seigneur Jésus ou de la parole de Dieu est un grand danger pour ceux qui l’entourent. Il ne faut pas avoir affaire à un docteur d’erreur (2Jn 1:10-11 ; 2Tim 2:17-22).
La lèpre à la tête désigne le fait d’avoir sa propre pensée. Elle désigne le fait de raisonner sur les choses de Dieu avec l’esprit humain, l’orgueil de l’intellect. Cela signifie que l’on s’arroge une place dans les choses de Dieu qui ne lui revient pas. Ozias est frappé de lèpre sur le front par Dieu pour une raison précise (2Chr 26:16,20).
45 - 46 Reconnaître l’impureté
45 Et le lépreux en qui sera la plaie aura ses vêtements déchirés et sa tête découverte, et il se couvrira la barbe, et il criera : Impur ! Impur ! 46 Tout le temps que la plaie sera en lui, il sera impur ; il est impur ; il habitera seul, son habitation sera hors du camp.
Le lépreux doit indiquer par son apparence et par sa confession qu’il est impur. Il doit également être ôté des relations quotidiennes avec ses compatriotes, comme cela est arrivé à Ozias (2Chr 26:21a). Tout est une protection pour le peuple de Dieu, mais surtout un devoir envers la sainteté de Dieu qui habite avec son peuple. Le péché, Il ne peut le tolérer en sa présence. Le lépreux est exclu et n’a pas le droit d’entrer dans le sanctuaire. De même, dans l’église, le méchant doit être ôter du milieu (1Cor 5:13b).
Le lépreux est contraint de reconnaître son impureté. Au sens spirituel, ce n’est pas une confession qui peut être considérée comme le début de la guérison. Le rétablissement ne vient que lorsqu’il y a repentance du péché. Ce rétablissement commence en criant d’abord « impur, impur », et ensuite « Jésus, maître, aie pitié de nous », comme le font les dix lépreux qui rencontrent le Seigneur Jésus (Lc 17:12-13).
Les vêtements déchirés indiquent qu’il n’y a pas de couverture devant Dieu. Se découvrir la tête symbolise la reconnaissance du fait que la tête est exposée à la colère de Dieu. Se couvrir la barbe était un signe de deuil (Ézé 24:17 ; 24:22 ; Mic 3:7). Cela se faisait généralement en jetant la partie la plus basse du vêtement sur la partie la plus basse du menton.
47 - 59 La lèpre en les tissus
47 Et s’il y a une plaie de lèpre en un vêtement, en un vêtement de laine ou en un vêtement de lin, 48 ou dans la chaîne ou dans la trame du lin ou de la laine, ou dans une peau, ou dans quelque ouvrage [fait] de peau, 49 et si la plaie est verdâtre ou roussâtre dans le vêtement, ou dans la peau, ou dans la chaîne, ou dans la trame, ou dans quelque objet [fait] de peau, c’est une plaie de lèpre, et elle sera montrée au sacrificateur. 50 Et le sacrificateur verra la plaie, et il fera enfermer pendant sept jours [l’objet où est] la plaie ; 51 et le septième jour, il verra la plaie : – si la plaie s’est étendue dans le vêtement, soit dans la chaîne, soit dans la trame, soit dans la peau, dans un ouvrage quelconque qui a été fait de peau, la plaie est une lèpre rongeante : la chose est impure. 52 Alors on brûlera le vêtement, ou la chaîne, ou la trame de laine ou de lin, ou tout objet [fait] de peau dans lequel est la plaie ; car c’est une lèpre rongeante ; la chose sera brûlée au feu. 53 Et si le sacrificateur regarde, et voici, la plaie ne s’est pas étendue dans le vêtement, ou dans la chaîne, ou dans la trame, ou dans quelque objet [fait] de peau, 54 alors le sacrificateur commandera qu’on lave l’objet où est la plaie, et le fera enfermer pendant sept autres jours. 55 Et le sacrificateur verra, après que la plaie aura été lavée : et voici, la plaie n’a pas changé d’aspect, et la plaie ne s’est pas étendue, – la chose est impure, tu la brûleras au feu ; c’est une érosion à son envers ou à son endroit. 56 Et si le sacrificateur regarde, et voici, la plaie s’efface après avoir été lavée, alors on l’arrachera du vêtement, ou de la peau, ou de la chaîne, ou de la trame. 57 Et si elle paraît encore dans le vêtement, ou dans la chaîne, ou dans la trame, ou dans quelque objet [fait] de peau, c’est une [lèpre] qui fait éruption ; tu brûleras au feu l’objet où est la plaie. 58 Et le vêtement, ou la chaîne, ou la trame, ou tout objet [fait] de peau que tu auras lavé, et d’où la plaie s’est retirée, sera lavé une seconde fois, et il sera pur. 59 Telle est la loi concernant la plaie de la lèpre dans un vêtement de laine ou de lin, ou dans la chaîne ou dans la trame, ou dans quelque objet [fait] de peau, pour le purifier ou le déclarer impur.
La lèpre peut se manifester non seulement dans les personnes, comme décrit jusqu’à présent, mais aussi en un vêtement. Le chapitre suivant mentionne aussi la lèpre dans une maison (Lév 14:33-53). La lèpre en un vêtement symbolise le péché dans le comportement, dans l’attitude, dans ce que l’on voit de quelqu’un. Avec les personnes, il s’agit de ce qui est présent dans quelqu’un, avec les vêtements, il s’agit de ce qui est vu chez quelqu’un.
Dans ce sens, Jude l’utilise aussi dans sa lettre lorsqu’il écrit : « Haïssant même le vêtement souillé par la chair » (Jud 1:23). Jude écrit cela en rapport avec le fait d’aider les autres qui sont tombés au pouvoir du péché à s’en libérer. Il prévient qu’une telle aide n’aura pas pour conséquence que l’aidant soit lui-même affecté par l’impureté dans laquelle se trouvent les autres. Il doit haïr et éloigner de lui tout contact, toute influence de l’impureté sur son comportement – représenté par « le vêtement souillé par la chair ».
L’importance d’un vêtement réside dans sa signification. Par exemple, la tunique du Seigneur Jésus est « sans couture, tissée tout d’une pièce depuis le haut » (Jn 19:23). C’est une indication symbolique de ce qu’Il est lui-même. Sa conduite, son comportement, toute sa révélation est parfaite, depuis sa venue d’en haut, du ciel, jusqu’à son retour au ciel. Dans ce qu’Il dit ou fait, il n’y a jamais rien de faux ou de contradictoire.
Chez nous, par contre, ‘la lèpre’ peut être présente dans nos habitudes, dans notre comportement, dans la profession que nous exerçons, dans les lieux que nous fréquentons. Elle concerne tout ce que les personnes qui nous entourent perçoivent de nous. Ils n’entendent pas en premier lieu ce que nous avons à dire, mais ils voient comment nous vivons.
Si la maladie en un vêtement s’est étendue après sept jours d’enfermement, il faut le brûler. Si elle ne s’est pas étendue, il faut le laver et l’enfermer à nouveau pendant sept jours. S’il s’avère ensuite que la maladie s’est tout de même étendue, il doit être brûlé au feu. L’eau de purification n’a servi à rien. Si la maladie ne s’est pas étendue, la partie malade doit être arrachée du vêtement.
Ce traitement du vêtement sur lequel on voit la plaie montre en images que la parole de Dieu doit être appliquée à notre comportement extérieur, à nos habitudes et à nos paroles, et pas seulement à notre cœur. Il y a des professions qu’un croyant ne peut pas exercer. Pense au propriétaire d’un bar ou au vendeur de machines à sous et à toutes sortes d’autres professions qui conduisent les gens au péché. Lorsqu’une personne se convertit à Dieu, elle change de profession dans ces cas-là. Il y a aussi des professions dont certaines parties peuvent être pécheresses, par exemple lorsqu’on te dit de déclarer un montant plus élevé que les dépenses réelles encourues. Ceux-là peuvent être ‘arrachés’. Le reste sera gardé. En cela, la parole de Dieu est indispensable pour te guider.
Le danger n’est pas le vêtement en soi, mais qu’il affecte la personne. Je peux vivre dans un environnement qui n’est pas bon. Je dois alors le ‘brûler’, ce qui signifie pour moi le quitter et vivre ailleurs. Je peux travailler dans un environnement qui représente un danger particulier pour moi, par exemple, une chrétienne doit se comporter en hôtesse d’accueil de façon mondaine et renoncer à son identité chrétienne pour le faire. Peut-être que cette partie du travail peut être ‘arrachée’ en demandant si elle n’a pas à effectuer cette tâche. Si ce n’est pas possible, il peut être nécessaire de changer d’emploi.