1 - 7 Un fleuve d’eau vive
1 Et il me montra un fleuve d’eau vive, éclatant comme du cristal, sortant du trône de Dieu et de l’Agneau. 2 Au milieu de sa place et du fleuve, de part et d’autre, était l’arbre de vie, portant douze fruits, rendant son fruit chaque mois ; et les feuilles de l’arbre sont pour la guérison des nations. 3 Il n’y aura plus de malédiction ; le trône de Dieu et de l’Agneau sera en elle ; ses esclaves le serviront ; 4 et ils verront sa face, et son nom sera sur leurs fronts. 5 Il n’y aura plus de nuit ; et [ils n’auront] pas besoin d’une lampe ni de la lumière du soleil, car le Seigneur Dieu fera briller [sa] lumière sur eux ; et ils régneront aux siècles des siècles. 6 Et il me dit : Ces paroles sont certaines et véritables ; le Seigneur Dieu des esprits des prophètes a envoyé son ange, pour montrer à ses esclaves ce qui doit arriver bientôt. 7 Voici, je viens bientôt. Bienheureux celui qui garde les paroles de la prophétie de ce livre.
V1. Les mots « et il me montra » annoncent une nouvelle section. Pourtant, cette section forme un tout avec la précédente, car il s’agit toujours de la cité. On montre à Jean « un fleuve d’eau vive ». Ce fleuve est une image du Seigneur Jésus (cf. Apo 21:6). Le fleuve parle aussi de la vie éternelle dont les enfants de Dieu peuvent déjà jouir par l’Esprit maintenant (Jn 7:38).
L’eau est « éclatante comme du cristal ». Il n’y a pas la moindre pollution, l’eau est totalement pure, sans aucun mélange avec quoi que ce soit d’autre. Cela ne pourrait pas non plus être le cas, car la source de cette eau se trouve là où est « le trône de Dieu et de l’Agneau ». Le trône symbolise la domination, l’autorité. Là où Dieu et l’Agneau ont l’autorité, il y a de la place pour la vie dans des courants merveilleusement rafraîchissants. La mort et la malédiction n’ont aucune chance de perturber la jouissance de la vie. Il est alors possible de jouir pleinement de la vie.
Ce que voit Jean rappelle la scène d’Ézéchiel 47 (Ézé 47:1-12). Mais il y a une grande différence. Là, il s’agit d’une rivière littérale dans la Jérusalem terrestre, alors qu’ici, il s’agit de la Jérusalem céleste avec une représentation symbolique.
V2. Ensuite, l’accent est mis sur « l’arbre de vie ». Il se tient « au milieu de sa place » [ou: avenue rue], c’est-à-dire la rue de la cité, et en même temps de part et d’autre du fleuve. C’est un seul arbre et pourtant il se tient à plusieurs endroits à la fois. Cela ne peut pas s’expliquer logiquement. En tout cas, cet arbre de vie est une image du Seigneur Jésus.
Au tout début de la Bible, tu lis aussi qu’il y a un arbre de vie (Gen 2:9). Dieu a placé l’arbre de vie au milieu du paradis. Il y a aussi placé l’arbre de la connaissance du bien et du mal. Tu n’entendras pas parler de l’arbre de la connaissance du bien et du mal ici. Ici, il n’y a que l’arbre de vie. Le Saint Esprit fait ici le lien entre le début et la fin des Écritures.
Genèse 2 parle de deux arbres. On y parle aussi d’un fleuve, mais il se divise en quatre fleuves (Gen 2:10). Ici, en revanche, il n’y a qu’un seul arbre et une seule rivière. Il n’est plus question ici de la responsabilité de l’homme. L’homme ne peut pas être tenté par Satan dans le royaume de paix comme au paradis. Après tout, Satan est lié pendant la durée du royaume de paix (Apo 20:1-3). Par conséquent, seul l’arbre de vie est mentionné ici. L’homme peut en manger constamment, pour jouir de la bénédiction constante du royaume de paix.
Cela indique la dépendance constante de l’homme à l’égard du Seigneur Jésus. Il donne la force de marcher dans cette seule rue et Il donne un rafraîchissement, quel que soit le côté de la rivière où vit une personne. L’église aura le privilège de jouir de Lui d’une nouvelle façon « chaque mois » des mille ans, car les fruits seront pour les habitants de la cité.
Les feuilles de l’arbre seront pour les peuples de la terre pour la guérison. Tous les conflits et les désaccords prendront fin grâce au Seigneur Jésus. Il n’y aura plus de guerres, toutes les blessures seront guéries.
V3. Dans cette situation glorieuse, « il n’y aura plus de malédiction », parce que le Seigneur Jésus règnera. À son règne est attachée la bénédiction, et non la malédiction. La malédiction est une conséquence du péché. Tout ce qui a trait au péché n’aura aucune chance d’exercer son influence d’une manière ou d’une autre dans la nouvelle Jérusalem. La suppression de la malédiction rappelle aussi le commencement, lorsque la malédiction est entrée dans le monde (Gen 3:17). Ici, elle a été supprimée. Ainsi, l’état final est en tout point le pendant de l’état initial. Sur la terre, on trouvera encore du péché (Psa 101:8 ; Ésa 65:20). Dans la cité, ce ne sera pas le cas.
À nouveau, l’accent est mis sur le trône de Dieu et de l’Agneau comme source de bénédiction. Jouir de la bénédiction ne signifie pas ne pas servir. Les croyants qui constituent la nouvelle Jérusalem sont ici appelés « esclaves ». Ce n’est pas une désignation de personnes opprimées, mais un titre de personnes volontairement obéissantes. Ils veulent par amour servir Celui pour qui ils ont été achetés, Dieu, et par qui ils ont été achetés, l’Agneau. Servir ici, ce n’est pas non plus effectuer un travail d’esclave, mais servir dans un sens religieux, servir comme des sacrificateurs dans un service d’adoration. C’est le plus grand privilège de l’homme.
Il convient aussi de noter qu’il est dit qu’ils serviront « Lui » (au singulier), bien qu’il s’agisse de deux personnes : Dieu et l’Agneau. Cela indique que Dieu et l’Agneau sont un seul et même Dieu. Tu rencontres aussi cette façon d’écrire à propos de Dieu et du Seigneur Jésus dans les lettres écrites par Jean. Parfois, tu ne sais pas s’il parle de Dieu ou du Seigneur Jésus. Cela n’a pas d’importance non plus, car les deux personnes sont Dieu.
V4. Outre le fait d’être entouré de bénédictions et d’avoir la possibilité illimitée d’en jouir, il existe un privilège encore plus grand. Ce privilège encore plus grand est de voir la face de Dieu et de l’Agneau. C’est-à-dire qu’il y a un accès direct et libre à Dieu et à l’Agneau et une communion avec eux. C’est la récompense pour ceux qui ont le cœur pur (Mt 5:8). À l’extérieur, son nom sera « sur leurs fronts ». C’est la proclamation ouverte qu’ils sont des adorateurs de Dieu et de l’Agneau (cf. Apo 13:16 ; 17:5).
V5. Il n’y aura plus besoin de sources naturelles de lumière dans la cité (Apo 21:23). Dieu qui est lumière (1Jn 1:5) a fait disparaître toutes les ténèbres. Ce que Jean proclamait déjà dans sa première lettre comme le principe de la vie nouvelle – à savoir que le croyant, en fonction de la vie nouvelle qu’il a reçue, marche dans la lumière (1Jn 1:7) – est alors une réalité pour l’ensemble de l’ordre céleste des choses.
Un retour des ténèbres n’est pas possible. Dans la nouvelle Jérusalem, formée par des hommes qui possèdent tous la vie nouvelle et éternelle dans le Fils qui est la vie éternelle, il fera jour éternellement. Cette situation ne changera pas, même après le royaume de paix. Nous régnerons avec le Christ pour toujours. Après le royaume de paix, notre règne avec Christ ne prend pas fin, même si la forme du gouvernement changera (1Cor 15:24). Le royaume du Seigneur Jésus en tant que Fils de l’homme durera mille ans. En tant que Fils de Dieu, il régnera pour toujours, sans cesser d’être Homme.
V6. Jean est assuré que ce qui a été dit ne peut être mis en doute, à moins que quelqu’un ne le fasse consciemment. « Ces paroles sont certaines et véritables. » Elles le sont parce que Celui qui les a prononcées est ainsi (Apo 19:11). La parole de Dieu ne fait aucun doute. C’est toujours vrai, bien sûr, mais c’est souligné ici.
Dieu donne une telle assurance concernant sa Parole parce qu’Il sait que tu peux être faible dans ta foi en sa Parole. Garde simplement à l’esprit que les prophètes en ont parlé d’une manière qui exclut l’erreur. Le Seigneur, Celui qui a autorité sur tout, est le « Dieu des esprits des prophètes ». C’est-à-dire qu’Il a dirigé les esprits, c’est-à-dire l’intérieur spirituel, des prophètes dans ce qu’ils devaient écrire.
Ce sont des choses qui doivent « arriver bientôt » ou rapidement. Tu as aussi rencontré ces mots au début de ce livre (Apo 1:1), donc la fin du livre ferme le cercle, pour ainsi dire. C’est un rappel de l’objectif du livre, à savoir que tu attendes avec désir la venue du Seigneur Jésus. Tout comme nous, le Seigneur Jésus attends que son Père L’envoie pour prendre l’église. Si c’était déjà vrai du temps de Jean et de Paul, combien plus pour nous maintenant.
V7. L’ange a dit à Jean que les événements de ce livre s’accompliront bientôt. Cela renforce ton désir de voir le Seigneur. Comme c’est merveilleux alors d’entendre le Seigneur Jésus lui-même dire qu’Il vient bientôt. C’est comme s’Il voulait détourner ton regard des événements futurs pour le porter sur lui-même. Son désir est d’accomplir tout ce qui est écrit dans ce livre. Par conséquent, tu n’attends pas en premier lieu des événements, mais une personne.
En attendant, tu as à ta disposition « les paroles de la prophétie de ce livre ». Si tu les gardes, tu es « bienheureux ». Garder la parole de Dieu a toujours été une source de bénédiction. Elle éclaire ton chemin et te montre quel est ton avenir, parce que ton avenir est lié à Christ. Le Seigneur attache des bénédictions particulières à la lecture de ce livre qui, malheureusement, est si souvent laissé de côté par de nombreux croyants, comme un livre incompréhensible.
Relis Apocalypse 22:1-7.
A méditer : Cite les bénédictions associées au fleuve d’eau de vie.
8 - 14 Ma récompense est avec moi
8 C’est moi, Jean, qui ai entendu et vu ces choses ; et quand j’eus entendu et vu, je me prosternai, pour rendre hommage, aux pieds de l’ange qui me montrait cela. 9 Mais il me dit : Garde-toi de le faire ; je suis ton compagnon d’esclavage et [celui] de tes frères les prophètes et de ceux qui gardent les paroles de ce livre ; rends hommage à Dieu. 10 Puis il me dit : Ne scelle pas les paroles de la prophétie de ce livre, car le temps est proche. 11 Que celui qui est injuste commette encore l’injustice, et que celui qui est souillé se souille encore, et que celui qui est juste pratique encore la justice, et que celui qui est saint soit sanctifié encore. 12 Voici, je viens bientôt, et ma récompense est avec moi, pour rendre à chacun selon ce que sera son œuvre. 13 Moi, je suis l’alpha et l’oméga, le premier et le dernier, le commencement et la fin. 14 Bienheureux ceux qui lavent leur robe, afin qu’ils aient droit à l’arbre de vie et qu’ils entrent par les portes dans la cité.
V8. Ce que Jean a entendu et vu l’a beaucoup impressionné. Lorsqu’il dit « moi, Jean », il est clair qu’il a vécu très personnellement tout ce qu’il a « entendu et vu ». Ce n’était pas seulement une prise en compte de toutes sortes d’événements dignes d’être connus pour qu’il sache désormais à quoi ressemblait l’avenir. Il s’est impliqué de toute sa personne.
C’est d’une grande importance pour toi aussi. Maintenant que tu es arrivé à la fin de ce livre, tu peux te demander ce qu’il t’a apporté intérieurement, tout comme je dois me demander ce qu’il m’a apporté intérieurement. A-t-il seulement amélioré tes connaissances intellectuelles ou t’a-t-il profondément affecté intérieurement ? Trouves-tu seulement intéressant de savoir comment l’histoire va se dérouler ou en es-tu vraiment venu à attendre avec impatience la venue du Seigneur ?
Jean en est si profondément impressionné qu’il se prosterne pour rendre hommage. Mais il rend hommage à quelqu’un qui n’y a pas droit. C’est un danger pour toi aussi. Tu cours le risque d’admirer l’outil de Dieu au lieu de Celui qui t’est présenté à travers cet outil. Le Saint Esprit ne veut pas concentrer ton attention sur un ange, ou sur Jean, ou sur n’importe quel être humain, mais sur le Seigneur Jésus.
V9. Jean est rappelé à l’ordre par l’ange. Il a déjà commis cette erreur une fois auparavant (Apo 19:10). Là aussi, il a été rappelé à l’ordre par l’ange. Le fait qu’il commette cette erreur pour la deuxième fois montre qu’il est sûrement difficile de donner l’honneur uniquement au Seigneur Jésus et non à une créature, à laquelle nous pouvons parfois vouer une grande admiration. Mais autant nous pouvons et devons apprécier les personnes qui nous ont aidés à mieux connaître la vérité de Dieu, autant il n’y a qu’une seule personne à qui notre adoration est due. Chacun occupe une place subordonnée par rapport au Seigneur Jésus et une place égale par rapport aux autres, en gardant à l’esprit les différences que le Seigneur Jésus a faites.
L’ange se qualifie lui-même de « compagnon d’esclavage » de Jean, quel que soit le service qu’il lui a rendu en expliquant les événements à venir. L’ange fait aussi référence aux « prophètes » en tant que « frères » de Jean. Jean et tous les prophètes de Dieu ont parlé d’événements futurs. Ils ont pu le faire seulement parce que Dieu leur a montré son plan. Il a fait connaître ces plans à tous les siens dans sa Parole et en particulier dans ce livre de la Bible.
Tous ceux qui gardent les paroles de ce livre de la Bible, l’ange les appelle aussi ses compagnons d’esclavage. Le mot « esclave », tu l’as aussi rencontré au début de ce livre. Ce livre ne peut être compris que par les croyants qui consacrent leur vie à Dieu en réponse à ce qu’Il fait connaître dans sa Parole. C’est cela le véritable hommage que l’on rend à Dieu.
V10. Lorsque Daniel est arrivé à la fin de son livre, il lui a été dit de sceller le livre jusqu’à la fin des temps (Dan 12:4). C’est parce qu’à l’époque de Daniel, la fin était encore loin. Il vivait à une autre époque de l’histoire du salut de Dieu. Le scellement de son livre signifiait que les prophéties qu’il contenait étaient rendues intouchables et gardées en sécurité jusqu’à leur accomplissement. Rompre le sceau ne doit être fait que par la personne autorisée à le faire (cf. Apo 5:5).
Mais pour nous, « le temps est proche » (cf. Mt 25:6). Depuis la mort de Christ, tout s’est accompli et nous sommes entrés dans la « dernière heure » (1Jn 2:18). C’est sur nous que sont venues les fins des siècles (1Cor 10:11). C’est pourquoi il est dit à Jean de ne pas sceller la prophétie de ce livre. Dieu a tout révélé. Le temps de la venue de son Fils arrive pour tout accomplir. Dieu, par cette révélation qui n’est pas scellée – par laquelle tu sais que son Fils peut venir à tout moment – veut stimuler en toi le désir d’attendre Celui qui va tout accomplir.
V11. Lorsque tous les événements de ce livre se seront rapprochés, cela opérera une division parmi les hommes. Il n’y a que deux réactions possibles :
1. Il y a ceux qui rejettent la parole de Dieu et n’ont aucune considération pour ce qui va bientôt arriver.
2. Il y a ceux qui se soumettent à la parole de Dieu et attendent avec impatience son accomplissement.
Plus le temps approche, plus le véritable caractère de chacun se révèle :
1. La première catégorie de personnes commettra de plus en plus « d’injustice » et se souillera de plus en plus. Tu vois cela dans le monde et aussi et surtout dans le monde dit chrétien. Les gens commettent de plus en plus d’injustices et se montrent avec leur souillure de plus en plus sans honte.
2. La deuxième catégorie de personnes se consacre de plus en plus à Dieu. Elles vivent dans la justice et « pratique encore la justice », se « sanctifiant » de plus en plus face à la souillure de ceux qui les entourent. Leur sainteté apparaîtra de plus en plus clairement en contraste avec la souillure croissante du monde. Le contraste avec le monde sera de plus en plus grand.
Lorsque nous pensons à la venue du Seigneur, cela détermine les choix que nous faisons pour notre vie sur la terre. À la lumière de sa venue, nous verrons la vraie valeur du but de notre vie.
V12. Tu penses peut-être qu’il n’est pas facile de vivre dans la justice et la sainteté dans un monde aussi corrompu, où la souillure te saute aux yeux de tous les côtés. C’est pourquoi les paroles du Seigneur sont un grand encouragement. Tu entends Christ dire qu’Il va bientôt venir. C’est déjà encourageant. Mais tu entends ensuite qu’Il associe une récompense à sa venue prochaine. Christ appréciera chaque signe de justice dans ta vie et il te donnera la récompense appropriée.
Si tu L’as choisi sur la terre, il se peut que tu n’aies pas reçu beaucoup de marque d’appréciation de la part des gens. Mais le Seigneur te le rendra abondamment à sa venue. Les incrédules ont déjà reçu leur récompense sur la terre (cf. Mt 6:2,5,16). Par conséquent, il n’y aura rien pour eux lorsque le Seigneur viendra. Au contraire, ils recevront la rétribution pour leurs mauvaises actions.
V13. Pour la troisième et dernière fois, tu entends que le Seigneur Jésus est « l’alpha », la première lettre de l’alphabet grec, et « l’oméga », la dernière lettre de l’alphabet grec (Apo 1:8 ; 21:6). Il est la parole de Dieu, la révélation parfaite de Dieu. Tout ce que Dieu a à dire, Il l’a dit en Christ. Christ accomplira tout à la lettre comme Dieu l’a dit (cf. Jos 21:45 ; Mt 5:17-18).
Celui qui est au-dessus de l’histoire de la création est entré dans l’histoire. Il est « le premier et le dernier » de l’histoire (Apo 1:17 ; 2:8 ; Ésa 44:6 ; 48:12). Il est au « commencement » de tout en tant que premier et Il est à la « fin » de tout en tant que dernier. Il est encore là lorsque tout ce qui était est terminé. Il est à la fois l’origine et la fin de la création (Col 1:15-17). Celui qui n’a ni commencement ni fin, le Dieu éternel, embrasse tout. Il n’y a rien en dehors de Lui avec lequel Il n’a rien à voir. Tout doit son commencement à Lui et tout sera achevé et porté à sa plénitude en relation avec Lui. Tu vois comme Il est grand !
V14. Pour la septième et dernière fois, le « bienheureux » est prononcé. Il se réfère à « ceux qui lavent leur robe ». Remarquez qu’il est dit « lavent » ici, ce qui indique un processus continu de lavage. C’est différent de ce que tu as lu ailleurs dans ce livre, où il est dit « ont lavé » (Apo 7:14). Cette dernière expression fait référence à la conversion. C’est une chose unique. Lorsque tu t’es converti, tous tes péchés ont été lavés de toi par le sang de l’Agneau. Mais ce verset parle de ta responsabilité.
Tu rencontres aussi cette différence entre « laver » et « être lavé » en Jean 13, où le Seigneur Jésus parle de « tout le corps lavé », c’est-à-dire d’être lavé complètement, et « de se laver les pieds » (Jn 13:10). Être lavé complètement est un événement unique lors de la conversion. Se laver les pieds doit se produire à chaque fois, car la vie dans le monde souille le croyant.
Se laver les pieds, ou comme il est dit ici, laver sa robe, est une responsabilité du croyant. La robe parle du comportement extérieur. Tu prouveras par ta marche que tu as été lavé. Tes vêtements, c’est-à-dire ton comportement, ne présentent pas de tache. Dès qu’une tache y apparaîtra en commettant un péché, il y aura confession, ce qui rendra le vêtement à nouveau propre. Ainsi, ton mode de vie pratique ne présentera aucune faute, te donnant droit à l’arbre de vie. Cela signifie que tu as part à la jouissance de cet arbre.
Tu peux vivre dans la cité de Dieu, en sa présence. Tu participes aux bénédictions de l’arbre et de la cité en vertu du sang de Christ. C’est la grâce. Mais quiconque a part à cette grâce voudra aussi en vivre. C’est ainsi que tu montres que tu y as droit. C’est un droit qui est fondé sur la grâce en ce qui te concerne, mais c’est une grâce que Dieu accorde sur la base du droit qu’Il a par le sang de Christ.
Relis Apocalypse 22:8-14.
A méditer : En quoi peut consister le salaire du Seigneur Jésus qu’il amènera avec lui-même à sa venue ?
15 - 21 Oui, je viens bientôt
15 Dehors les chiens, les magiciens, les fornicateurs, les meurtriers, les idolâtres, et quiconque aime et pratique le mensonge ! 16 Moi, Jésus, j’ai envoyé mon ange pour vous rendre témoignage de ces choses dans les assemblées. Moi, je suis la racine et la postérité de David, l’Étoile brillante du matin. 17 Et l’Esprit et l’Épouse disent : Viens. Que celui qui entend dise : Viens. Que celui qui a soif vienne ; que celui qui veut prenne gratuitement de l’eau de la vie. 18 Moi, je rends témoignage à quiconque entend les paroles de la prophétie de ce livre : si quelqu’un ajoute à ces choses, Dieu lui ajoutera les plaies écrites dans ce livre ; 19 et si quelqu’un ôte quelque chose des paroles du livre de cette prophétie, Dieu ôtera sa part de l’arbre de vie et de la cité sainte, qui sont décrits dans ce livre. 20 Celui qui rend témoignage de ces choses dit : Oui, je viens bientôt. Amen ; viens, Seigneur Jésus ! 21 Que la grâce du Seigneur Jésus Christ soit avec tous les saints.
V15. Le contraste avec le verset précédent est grand et dramatique. En « dehors » de la cité, en ‘dehors’ du nouveau monde, se trouvent tous ceux qui n’ont pas le droit à l’arbre de vie et ne peuvent entrer dans la cité. « Dehors » est plus que seulement un lieu géographique. C’est certes un lieu géographique, mais c’est surtout le lieu des tourments éternels (Apo 21:8). Le caractère de ceux qui sont dehors confirme qu’ils sont à juste titre en ‘dehors’ de la cité avec toutes ses bénédictions. Il montre ce à quoi ils se sont abandonnés en étant au service de Satan.
1. La première chose qui caractérise leur caractère est indiquée par le terme « chiens ». ‘Chien’ désigne une personne malfaisante qui agit sans aucun sentiment (Psa 22:17,21 ; Ésa 56:10 ; Php 3:2 ; cf. Deu 23:18). Toutes les catégories présentent cette caractéristique.
2. « Les magiciens » cherchent à exercer leur pouvoir sur les autres.
3. « Les fornicateurs » cherchent à satisfaire leurs passions aux dépens d’autrui.
4. « Les meurtriers » privent les autres de la vie.
5. « Les idolâtres » se livrent aux démons.
6. Le tout est encadré par « le mensonge » que l’on « aime » et que l’on « pratique ».
L’enfer sera rempli de toutes ces personnes.
V16. Ici, le Seigneur Jésus prend à nouveau la parole. Il attire l’attention sur lui-même avec les mots: « Moi, Jésus. » Il est le Tout-puissant, le Roi des rois et le Seigneur des seigneurs, le Créateur de l’univers et le Soutien de toutes choses, mais Il se présente ici avec le nom caractéristique de son humiliation.
Il est aussi celui qui commande aux anges. Il les envoie où Il veut avec le message qu’Il veut qu’ils portent. Il s’adresse par l’intermédiaire de son ange aux églises. Il s’agit des églises locales où les croyants se rassemblent et vivent ensemble en sachant qu’ils font partie de l’église universelle. Ces croyants ne désirent rien d’autre que d’accomplir dans l’église locale ce qui est vrai pour l’église mondiale.
Le Seigneur ajoute d’autres aspects de sa personne à ses communications. Il s’appelle lui-même « la racine et la postérité de David ». Il est cela pour Israël, dont Il est la racine (Apo 5:5 ; Ésa 11:1,10), d’où procède alors aussi toute la nation. De plus, pour Israël, Il est la postérité – c’est-à-dire le « fils » – de David. Il est sorti de ce peuple afin qu’en Lui toutes les promesses concernant le royaume de Dieu puissent se réaliser, avec des bénédictions pour Israël et les nations.
Le Seigneur est aussi « l’Étoile brillante du matin ». C’est ce qu’Il est pour son église. L’église n’a pas à attendre qu’Il apparaisse en tant que soleil de justice. En tant que soleil de justice, Il apparaîtra devant Israël et le monde (Mal 3:20), mais l’Étoile du matin précède le lever du soleil. Si tout va bien, l’Étoile du matin s’est déjà levée dans ton cœur (2Pie 1:19), c’est-à-dire que tu attends avec impatience sa venue pour l’église.
V17. Si le Seigneur Jésus a ainsi fait entendre sa voix et indiqué qu’Il était l’accomplissement de toutes les promesses, l’Esprit et l’épouse ne peuvent pas rester silencieux. L’Esprit est sur la terre, mais comme une demeure temporaire. L’Esprit s’y trouve aussi longtemps que l’église, l’épouse, est sur la terre. Mais Il ne se sent pas chez lui ici-bas. De même, l’épouse ne se sent pas chez elle dans le monde. Ici, elle est encore séparée de son Époux. Mais lorsqu’elle entend sa voix, sa voix aussi résonne en parfaite harmonie avec la voix de l’Esprit et elle dit à son Époux : « Viens. »
L’épouse, c’est l’ensemble de l’église. L’ensemble de l’église dit « viens », même si tous ceux qui appartiennent à l’épouse ne désirent pas le Seigneur avec la même ardeur. C’est pourquoi l’appel s’adresse aussi à chaque individu pour qu’il dise « viens ». Le désir d’une personne peut raviver le désir éteint d’une autre.
Ensuite, c’est à un troisième groupe que l’on s’adresse. Ce groupe ne fait pas encore partie de l’épouse mais aimerait l’être, il a soif. Tous ceux qui ont soif sont encore invités à prendre de l’eau de la vie, et ce gratuitement (Ésa 55:1). Cette eau fait référence au rafraîchissement que le Seigneur Jésus veut donner par son Esprit à tous ceux qui sont las de vivre dans le péché (Jn 4:10-15 ; 7:37).
V18. Par ces mots puissants, « je rends témoignage », le Seigneur met en garde contre le fait d’ajouter quoi que ce soit au contenu des paroles de la prophétie contenue dans ce livre de la Bible. Rien ne doit et ne devra être ajouté à tous les événements décrits (cf. Pro 30:6 ; Deu 4:2 ; 12:32). Y ajouter signifie la présomption que Dieu n’a pas dit tout ce qu’il avait à dire. C’est le péché auquel Satan a tenté Ève (Gen 3:1-3) et par lequel la punition annoncée de la mort lui a été ajouté.
Satan fera encore tout ce qui est en son pouvoir pour que les paroles de la prophétie de ce livre restent fermées aux hommes, ou pour les tordre de telle sorte que leur véritable force soit perdue. Si Satan peut ajouter son mensonge aux paroles de la prophétie de ce livre, des paroles qui reflètent sa fin, il peut ainsi entraîner le plus de gens possible en enfer. Mais le Seigneur Jésus nous avertit ici de ne pas tomber dans ce piège. Ajouter à ce qui est parfait, c’est se faire ajouter des plaies écrites dans ce livre. Ces plaies ne peuvent pas devenir plus sévères que celles qui sont écrites. Elles peuvent cependant devenir plus nombreuses.
V19. L’ordre est différent de celui du verset précédent. Ici, il est question du message entièrement achevé du livre dans son ensemble. Rien ne peut en être ôté. Les gens ôtent de la parole de Dieu ce qu’ils ne comprennent pas. L’esprit hautain de l’homme rejette de la parole de Dieu ce qui lui semble inacceptable. On peut penser ici à la critique de la Bible. Une telle attitude marque l’audace de l’incrédulité.
Mais celui qui rejette ainsi la parole de Dieu sera rejeté par Dieu. Une telle personne ne reçoit aucune part à l’arbre de vie et à la cité sainte. Par son attitude, il indique qu’il n’a aucune envie de participer aux choses dont jouit le croyant. Par conséquent, il n’en recevra jamais aucune part. Cela lui a été présenté, il a lu à ce sujet, mais il le rejette. Il aurait pu y prendre part, mais il ne l’a pas voulu. Par conséquent, la part qui lui a été offerte lui est ôtée.
Ici, il ne s’agit absolument pas d’ôter quelque chose dont un croyant a gagné une part. La part d’un croyant ne peut jamais lui être ôtée. Aussi, un croyant ne pourra jamais rien ôter aux paroles du livre de cette prophétie. Le fait qu’en tant que croyant tu ne comprennes pas tout et que tu aies des questions à ce sujet est d’un tout autre ordre que le fait de rejeter quelque chose que Dieu a dit. Et c’est de ce dernier point qu’il est question ici.
V20. Le Seigneur Jésus conclut le livre par un dernier témoignage indiquant que le livre vient de lui-même. Christ est le Témoin absolument fiable des choses révélées dans ce livre. Ensuite, Il dit : « Oui, je viens bientôt. » C’est la réponse à ce que disent l’Esprit et l’épouse au verset 17. Par son « oui », Il confirme qu’il n’y a pas lieu d’avoir le moindre doute sur tout ce qui a été dit. Il poursuit en disant qu’Il est sur le point de venir. Il n’est pas nécessaire que certaines prophéties s’accomplissent pour qu’Il vienne chercher son épouse.
La réponse à la promesse du Seigneur qu’Il va bientôt venir est : « Amen ; viens, Seigneur Jésus ! » Cela résonne dans la bouche de tous ceux qui L’aiment. Par deux fois auparavant, le Seigneur a dit qu’Il allait bientôt venir (versets 7,12). La réponse à cela est différente de la réponse ici. Au verset 7, la promesse est suivie d’une incitation à garder la parole de Dieu. Au verset 12, la promesse est suivie de la promesse d’une récompense. Dans ce verset, la promesse du Seigneur est suivie d’une expression spontanée de désir à son égard, à l’égard de sa personne. C’est ce qui, en fait, clôt le livre.
V21. Pourtant, suit un autre souhait de bénédiction de Jean pour « tous les saints », qui est nécessaire tant que le Seigneur Jésus n’est pas encore venu. Jusqu’à sa venue, tous les saints peuvent compter sur sa « grâce ». C’est une merveilleuse fin.
Relis Apocalypse 22:15-21.
A méditer : Qu’est-ce que cela signifie pour toi que le Seigneur va bientôt venir ?