1 - 8 Les noces de l’Agneau
1 Après cela, j’entendis comme la grande voix d’une foule immense dans le ciel, qui disait : Alléluia ! Le salut et la gloire et la puissance sont à notre Dieu ! 2 Car ses jugements sont véritables et justes ; car il a jugé la grande prostituée qui corrompait la terre par sa fornication, et il a vengé le sang de ses esclaves, le réclamant de sa main. 3 Ils dirent une seconde fois : Alléluia ! Et sa fumée monte aux siècles des siècles. 4 Les 24 Anciens et les quatre Êtres vivants se prosternèrent et rendirent hommage à Dieu qui était assis sur le trône, en disant : Amen ! Alléluia ! 5 Alors sortit du trône une voix qui disait : Louez notre Dieu, vous tous ses esclaves et vous qui le craignez, petits et grands. 6 Et j’entendis comme la voix d’une foule immense, et comme une voix de grandes eaux, et comme une voix de forts tonnerres, disant : Alléluia ! Car le Seigneur, notre Dieu, le Tout-puissant, est entré dans son règne. 7 Réjouissons-nous, tressaillons de joie et donnons-lui gloire ; car les noces de l’Agneau sont venues ; sa femme s’est préparée ; 8 et il lui a été donné d’être vêtue de fin lin, éclatant et pur, car le fin lin, ce sont les justes actes des saints.
V1. Les premiers mots, « après cela », annoncent une nouvelle section, qui se rattache toutefois directement à la précédente. Quand le jugement sur Babylone est pleinement accompli, il y a une formidable réaction dans le ciel. Tous ceux qui s’y trouvent, sans distinction, forment un grand chœur et expriment d’une seule voix leur louange à Dieu au sujet de jugement contre Babylone. Pour la première fois, Jean entend le mot « alléluia ! » Pour la première fois dans ce livre et dans tout le Nouveau Testament, tu entends ce mot retentir. On peut dire qu’il est utilisé avec parcimonie.
Ce mot signifie ‘louez l’Éternel’ et c’est donc un appel à l’adoration envers Dieu. L’adoration a toujours une cause. Lorsque tu découvres quelque chose de ce qu’est Dieu, de ses œuvres et de ses voies, et que tu en es impressionné, que cela touche ton cœur, alors tu en viens à l’adoration. C’est ce que fait Abraham, par exemple, lorsque Dieu lui dévoile ce qu’il a l’intention de faire envers lui et envers Sarah (Gen 17:17). Adorer, ne consiste pas à générer des sentiments élevés à travers une musique aux expressions extatiques.
L’expression n’apparaît que quatre fois aux versets 1-6 mais on ne la retrouve plus ensuite. Dans l’Ancien Testament, le mot apparaît beaucoup plus souvent et surtout dans le livre poétique des Psaumes. Là, il est toujours prononcé sur la terre, alors qu’ici, il est exprimé depuis le ciel. La première fois que tu le rencontres, c’est dans le Psaume 104 (Psa 104:35). Le Psaume 104 parle prophétiquement du royaume millénaire. Ici, en Apocalypse 19, le temps est venu d’établir le royaume de paix et l’« alléluia » prend un contenu visible.
La louange et l’adoration s’élèvent vers Dieu en le considérant comme Celui qui est à l’origine du « salut ». C’est l’aube du salut final et complet de tout ce qu’Il a voulu sauver (1Pie 1:5). Dans ce salut, sa « gloire » et sa « puissance » deviennent visibles. Ce salut, Il l’a opéré avec la puissance qui est la sienne.
V2. Il ne fait aucun doute que ses jugements sont « véritables et justes ». Cela s’applique à tous les jugements, mais ces caractéristiques sont évoquées ici spécifiquement en vue du jugement de « la grande prostituée ». Le mot « prostituée » souligne encore son infidélité, qui était grande et profonde. Sa véracité et sa justice sont évidentes dans le jugement qu’il porte sur elle, qui a péché de façon si universelle et profondément horrible.
Elle « corrompait la terre » dans son ensemble, tous les hommes qui s’y trouvaient, « par sa fornication » et elle a spécifiquement fait des « esclaves » de Dieu la cible de sa méchanceté. Dans tous les domaines, elle mérite d’être jugée. En la jugeant pour les mauvais traitements qu’elle inflige aux esclaves de Dieu, Dieu répond à la supplique des martyrs d’Apocalypse 6, qui Lui demandent de venger leur sang (Apo 6:10). Le jour de la vengeance de Dieu est arrivé (Ésa 61:2).
V3. Pour la deuxième fois, la louange s’adresse à Dieu, cette fois parce que le jugement demeure « aux siècles des siècles » et qu’il n’y aura plus jamais de répétition de la performance de la grande prostituée. « Sa fumée » est la fumée de la grande prostituée. La fumée qui s’élève montre que le souvenir de ce jugement sera durable (cf. Ésa 34:8-10). La fumée qui monte vers Dieu illustre la satisfaction que l’amour et la sainteté de Dieu trouvent dans le jugement. Tu le vois dans les sacrifices de l’Ancien Testament qui renvoient tous à l’unique sacrifice de Christ. En ce qui concerne le jugement des méchants, seulement la punition éternelle répond à la sainteté de Dieu.
V4. Les Anciens et les Êtres vivants sont mentionnés ici pour la dernière fois. En Apocalypse 4, ils sont mentionnés pour la première fois (Apo 4:4,6). Ils se prosternent devant Dieu pour L’adorer en tant que Juge. De même, les Anciens se sont précédemment prosternés devant Lui en tant que Créateur (Apo 4:10-11) et en tant que Sauveur (Apo 5:14b). Le jugement de Babylone est l’occasion de s’exprimer dans un « amen ! alléluia ! » (Psa 106:48). L’« amen » est une approbation des jugements, une mise en exergue de ceux-ci. L’« alléluia » attire à nouveau l’attention sur Dieu, qui est digne de toute louange.
V5. Maintenant, « du trône » sortit « une voix ». Tous les jugements sont toujours sortis du trône. Avec l’exécution du jugement de la grande prostituée, on a atteint un point où le trône peut maintenant appeler à la louange de Dieu. Tout ce que Dieu fait sera à la gloire et à la louange de son nom. Dans tout ce qu’Il dit et fait, ses glorieux attributs sont exprimés. Et tout ce qu’on voit de Dieu donne à tous ceux qui Lui appartiennent des raisons de Le louer. Il en va de même pour ses jugements. Ses jugements prouvent sa justice, l’un de ses nombreux attributs impressionnants.
Le trône, symbole du gouvernement de Dieu, appelle « tous ses esclaves » à Le louer. Cet appel s’adresse à tous ceux qui L’ont servi fidèlement sur la terre, qu’ils aient été « petits ou grands ». Ils L’ont servi par crainte de Dieu. Cette crainte n’est pas la peur de Dieu, mais la révérence.
V6. Pour la troisième fois, Jean entend une voix. C’est une voix qui lui rappelle trois choses : « une foule immense, et [...] de grandes eaux, et [...] de forts tonnerres ». Ce n’est pas un brouhaha, comme sur une place de marché animée avec des gens qui crient et des voitures qui klaxonnent. Il y a de l’harmonie dans la foule immense ». Les « grandes eaux » indiquent une puissance impressionnante et irrésistible. Les « forts tonnerres » évoquent la voix puissante de Dieu, elle accompagne l’acceptation de la royauté de Dieu.
La foule immense comprend ici tous les habitants du ciel, à l’exclusion de l’église mentionnée au verset suivant. Pour la dernière fois, l’« alléluia » retentit et maintenant en relation avec l’acceptation par Dieu de sa royauté. Il a commencé à régner, un gouvernement qu’Il exerce par son Fils.
V7. Le puissant chœur de voix multiples s’exclame avec joie, et tressaille donnant gloire à Dieu. La raison en est que « les noces de l’Agneau sont venues ». Cet événement joyeux est maintenant inscrit au programme de Dieu. Puisque la fausse épouse, la grande prostituée, a été jugée, le temps est venu pour les noces de son Fils.
Avant même que le royaume de paix n’apparaisse ouvertement, les noces doivent maintenant avoir lieu. Ensuite, l’épouse peut, à côté de l’Époux, Le suivre en public pour régner avec Lui. Après tout, telle est l’intention de Dieu. Il convient toutefois de noter qu’il s’agit de son mariage. Certes, dans tous les mariages sur terre, l’accent est mis sur l’épouse. Ici, c’est différent. Toute l’attention est portée sur le Seigneur Jésus qui est l’époux.
L’épouse est ici appelée « sa femme ». Pourtant, elle reste aussi l’épouse pour l’éternité (Apo 21:2). Elle est à la fois épouse et femme (Apo 21:9). Le fait qu’elle soit une épouse éternelle signifie qu’elle détiendra à jamais la gloire en tant qu’épouse pour le cœur du Seigneur Jésus. Elle n’enlèvera aussi jamais son vêtement de noces. Elle s’en est parée et s’est « préparée » à être son épouse. Ce en quoi consiste son vêtement, le verset suivant le décrit.
V8. Le vêtement consiste dans « les justes actes des saints ». Il n’y a rien dans ce vêtement qui soit injuste. Mais, diras-tu, les saints ont sûrement aussi fait des actes injustes, et pas seulement des actes justes ? Au vu de cela, c’est précisément le tribunal du Christ qui est si important (2Cor 5:10 ; Rom 14:10b). Une fois l’église enlevée, ta vie, et celle de chaque croyant, sera jugée dans toutes ses particularités à la lumière de Dieu. Tu y apparaîtras dans un corps glorifié. Par conséquent, cela ne peut avoir aucun rapport avec le jugement éternel. Le juge n’est autre que ton Sauveur, qui a donné sa vie pour toi. Comment pourrais-tu alors être encore perdu ?
La manifestation devant le tribunal a pour but de te montrer l’évaluation que Dieu fait de ta vie. Tu connaîtras alors comme tu as été connu (1Cor 13:12) et tu seras entièrement d’accord avec son évaluation. Tu dois d’abord savoir comment tu as été jugé par le Seigneur pour pouvoir juger ou régner sur les autres. Tout ce que tu as fait dans le corps sera manifesté, même toutes les délibérations de ton cœur (1Cor 4:5). Mais, de fait, tu ne L’aimeras que davantage (cf. Lc 7:47).
Peut-être verras-tu dans le vêtement des actes justes que tu ne pensais même pas y trouver. Inversement, il manquera peut-être des choses que tu as pensé être des contributions importantes au vêtement mais qui après tout ne l’étaient pas. La question qui se pose à toi et à moi est la suivante : dans quelle mesure contribuons-nous à la beauté de ce vêtement ? Y a-t-il parfois des actes qui périront par le feu (1Cor 3:15), ne laissant rien pour le vêtement ?
Lorsque nous parlons de nos actes justes, c’est le côté de notre responsabilité. Nous pouvons ou non contribuer au vêtement par nos actes. Mais il y a aussi l’autre côté, et c’est le côté de la grâce de Dieu qui a travaillé en nous pour que nous fassions de bonnes actions. Une chanson néerlandaise dit : « Et tout le bien que nous avons fait, c’est par ta grâce que nous l’avons accompli ». Cela rend bien ce qui est dit ici, à savoir que le vêtement « lui a été donné ». Cela te détermine que tout ce que tu as contribué à ce vêtement est finalement l’œuvre de la grâce de Dieu.
Quand l’épouse apparaîtra sur la scène, son éclat sera grand. Les vêtements qu’elle porte lui sont donnés par Dieu. Ce qu’elle affiche, sont la pureté et la perfection de Dieu lui-même (cf. Ézé 16:14). « Le fin lin » est une étoffe précieuse, plus précieuse que le lin dont sont revêtus les anges (Apo 15:6). Notez le contraste avec le vêtement de la grande prostituée (Apo 17:4 ; 18:16).
Relis Apocalypse 19:1-8.
A méditer : De quelle manière contribues-tu aux vêtements de noces ?
9 - 15 Le ciel ouvert
9 Et il me dit : Écris : Bienheureux ceux qui sont invités au banquet des noces de l’Agneau. Il me dit encore : Ce sont les véritables paroles de Dieu. 10 Je tombai alors à ses pieds pour lui rendre hommage. Mais il me dit : Garde-toi de le faire ; je suis ton compagnon d’esclavage et [celui] de tes frères qui ont le témoignage de Jésus ; rends hommage à Dieu. Car l’esprit de prophétie est le témoignage de Jésus. 11 Alors je vis le ciel ouvert : et voici un cheval blanc, et celui qui le montait, appelé Fidèle et Véritable ; il juge et combat en justice. 12 Ses yeux sont une flamme de feu ; sur sa tête il y a de nombreux diadèmes ; il porte un nom écrit que personne ne connaît sinon lui seul ; 13 il est vêtu d’un vêtement teint dans le sang ; et son nom est : La Parole de Dieu. 14 Les armées qui sont dans le ciel le suivaient sur des chevaux blancs ; elles étaient vêtues de fin lin, blanc et pur ; 15 une épée aiguë à deux tranchants sort de sa bouche, pour qu’il en frappe les nations ; lui les fera paître avec une verge de fer, et lui foule la cuve du vin de la fureur de la colère de Dieu le Tout-puissant ;
V9. Jean reçoit pour la quatrième fois (sur sept) l’instruction d’écrire « bienheureux » (Apo 1:3 ; 14:13 ; 16:15 ; 19:9 ; 20:6 ; 22:7,14). Ce « bienheureux » fait référence à ceux qui sont invités à participer « au banquet des noces de l’Agneau ». Le seul élément du mariage mentionné ici est le banquet des noces.
Il est impossible que les invités soient des incrédules. Ce ne sont pas non plus des croyants d’après l’enlèvement de l’église, car ils n’ont pas encore de corps glorifiés. Leur résurrection n’a lieu qu’après l’apparition du Seigneur (Apo 20:4). Il ne peut pas non plus s’agir de l’épouse. Une épouse n’est pas invitée.
Les invités ne peuvent être que les croyants de l’Ancien Testament, les amis de l’Époux (Jn 3:29 ; Mt 9:15). Parmi les invités, il y a des personnes comme Jean le baptiseur, Abraham et Sarah, Moïse, Déborah, Élie, Daniel, tous des hommes et des femmes de Dieu pour lesquels nous avons un profond respect. Si tu te compares à de telles personnes, n’est-ce pas une grâce inimaginable et incompréhensible de Dieu que toi et moi puissions faire partie de l’épouse ?
Ensuite, Jean reçoit l’affirmation que tout cela est vrai. Il a l’impression que c’est trop beau pour être vrai. Il a du mal à en croire ses yeux. Il semble que c’est pour cela qu’on lui dit une fois de plus, en le soulignant, que ce ne sont que « les véritables paroles de Dieu ». Il n’y a pas lieu de douter de ce qu’il voit et de ce qu’il entend .
V10. Jean est tellement impressionné par la scène qu’il tombe à genoux pour rendre hommage au messager céleste. L’ange corrige immédiatement Jean et lui dit de ne pas lui rendre hommage à lui, mais à Dieu car Lui seul est digne d’hommage. Le Seigneur Jésus a dit la même chose au diable lors des tentations dans le désert (Mt 4:10).
Jean oublie un instant que l’ange aussi est une créature. Mais l’ange ne l’oublie pas. Les bons anges ne veulent pas d’honneur pour eux-mêmes, pas plus que les disciples dévoués (Act 10:25-26). Seuls les démons, ainsi que les incrédules, veulent que les gens les honorent (Col 2:18). L’ange se place au niveau de Jean, non pas en tant qu’apôtre, mais en tant que « compagnon d’esclavage ». Et il n’est pas seulement le compagnon d’esclavage de Jean, mais aussi de tous les « frères » de Jean. Comme lui, ces frères ont « le témoignage de Jésus ». Les frères de Jean sont des croyants de l’Ancien et du Nouveau Testament. Le témoignage de Jésus les relie les uns aux autres.
« Le témoignage de Jésus » peut signifier le témoignage ‘concernant’ Jésus, le témoignage dont Il est la substance. Il peut aussi signifier le témoignage « venant » ou « sortant » de Jésus, le témoignage qu’Il a rendu lorsqu’Il était sur la terre et qu’Il rend encore, mais par ses serviteurs. Qu’il s’agisse de Lui personnellement ou de ce qu’Il a dit, tous ceux qui ont ce témoignage, c’est-à-dire qui l’ont accepté, ont la vie de Dieu.
Dans la phrase « car l’esprit de prophétie est le témoignage de Jésus », une caractéristique importante de la prophétie est donnée. La prophétie ne consiste pas seulement à prédire l’avenir. Connaître toutes sortes de choses sur l’avenir peut être une nourriture pour ton intelligence personnelle, mais ce n’est pas une nourriture pour ton cœur. Le véritable bénéfice d’une étude sur l’avenir qui nous est annoncé par la Bible ne vient que lorsque tu vois que la prophétie concerne le Seigneur Jésus.
La prophétie témoigne de Jésus. La prophétie concerne aussi le Seigneur Jésus. Le nom « Jésus » indique qu’Il est Celui qui a été humilié. La prophétie montre que Celui qui était autrefois sur la terre, dans l’humiliation et a été rejeté, régnera bientôt dans la gloire. Mais il s’agit de la même personne. Christ est le centre de la prophétie.
V11. Après une longue parenthèse, allant d’Apocalypse 17:1 à 19:10, le fil historique reprend ici. Dans la parenthèse, toi et Jean avez vu le jugement de la grande prostituée et de la grande Babylone, suivi d’une description de la véritable épouse et des noces de l’Agneau.
La section qui suit maintenant se rattache à Apocalypse 16:13-16, où les nations sont rassemblées à Armaguédon pour le combat. Ces nations reviennent plus tard au verset 19. Le combat lui-même est décrit aux versets 19-20 (cf. Apo 17:14), tandis qu’aux versets 17-18, le résultat du combat est déjà donné à l’avance. Les versets restants (versets 11-16) concentrent le regard sur Celui qui, seul, mène le combat, bien que des armées le suivent dans sa marche contre les ennemis rassemblés.
Pour montrer à Jean cette scène importante, le ciel s’ouvre. L’ouverture du ciel se moque de tous les dogmes matérialistes et rationalistes qui supposent qu’il n’y a rien au-delà du visible. Lorsque le ciel s’ouvre et que Christ apparaît, vêtu d’un équipement de guerre, il n’est plus possible de nier l’existence d’une réalité surnaturelle. Dieu entre dans le monde des hommes à partir de son monde (Mic 1:3). Le Seigneur Jésus vient en majesté sur la terre où il a été autrefois rejeté, pour y prendre la place qui Lui revient.
Le Nouveau Testament mentionne à cinq reprises un ciel ouvert (Mt 3:16 ; Lc 3:21 ; Jn 1:51 ; Act 7:56 ; Apo 19:11), à chaque fois en lien avec Christ. Lorsque le ciel s’ouvre devant les yeux de Jean, il voit « un cheval blanc » (cf. Apo 6:2), le signe de la victoire. Sur le cheval, il voit Celui qui est caractérisé par des noms qu’Il porte. Ces noms indiquent la manière dont il travaillera. Son travail consiste à juger et combattre en justice.
Il est appelé « Fidèle et Véritable ». Ces noms le caractérisent dans l’exécution du plan de Dieu avec le monde (cf. Apo 3:14, où Christ est appelé par ces noms en contraste avec la chrétienté infidèle). Le jugement et le combat sont les premiers actes par lesquels Il réalisera le plan de Dieu, mais Il le fait d’une manière totalement différente de celle de l’homme. Il est le Juge juste et « juge et combat en justice ».
V12. Cette description rappelle celle que tu as rencontrée au début de ce livre (Apo 1:14). Là, le Seigneur Jésus est décrit dans son jugement de l’église à cause de son infidélité. Ici, Il est décrit comme Celui qui juge les incrédules, en particulier la Bête et le faux prophète. Les « nombreux diadèmes » qu’il porte sur la tête dépassent de loin les dix diadèmes de la Bête (Apo 13:1) et les sept diadèmes du Dragon (Apo 12:3). Sa dignité royale ne peut être comparée à aucune autre. Ces nombreux diadèmes expriment une dignité et une gloire qui seront visibles par tous et forceront l’admiration.
De plus, il porte « un nom écrit » qui sera lu par tous, mais dont Il est le seul à connaître la signification profonde. Au delà de ce qui peut être vu et admiré de Lui, il y a des aspects de sa personne qui restent cachés et que nous ne pouvons sonder, car nous sommes des êtres créés. Ce sont des aspects que seuls Lui-même et le Père connaissent (Mt 11:27).
V13. Que son vêtement soit « un vêtement teint dans le sang » indique qu’Il vient pour exercer la vengeance (Apo 14:20 ; Ésa 63:1-4). Le sang est celui de ses ennemis, pas celui des martyrs et encore moins son propre sang. Ensuite, tu entends son nom. Ce nom est « la Parole de Dieu ». Tu retrouves ce nom également dans un autre écrit de Jean (Jn 1:1,14). Il signifie qu’Il est la révélation parfaite de Dieu, à la fois dans sa vie sur la terre et dans son existence éternelle. Lui seul révèle à la fois l’amour de Dieu et la sainteté et la justice de Dieu. En tant que Parole, Il est aussi le Juge. Il fait tout conformément à la parole de Dieu, parce qu’Il est lui-même la Parole de Dieu.
V14. Le Seigneur Jésus n’apparaît pas seul. Il y a des armées qui Le suivent. Ces armées sont composées de tous les saints glorifiés (Zac 14:5 ; Jud 1:14 ; Col 3:4 ; 1Th 3:13). Tu peux le constater par la description de leurs vêtements (verset 8). Des anges L’accompagneront aussi (2Th 1:7 ; Mt 25:31), mais ils ne montent pas sur des chevaux. Le ciel sera rempli d’une armée immense et éblouissante. Ce qui est un spectacle impressionnant pour Jean sera terrifiant pour tous les habitants de la terre.
V15. Il frappera les nations avec « une épée aiguë » qui « sort de sa bouche ». Lui seul possède une telle épée ; les armées n’en ont pas. Avec cette épée, il exécute le jugement et fait tomber sa colère sur ses ennemis, Lui qui est l’Agneau (Apo 6:17). Il n’est pas fait mention de combat acharné ; il n’est pas fait mention d’une quelconque opposition. Comment pourrait-il en être ainsi alors que le Seigneur des armées apparaît en armure complète et agit en puissance et en majesté. Son bras Lui fournit la justice et il n’a besoin de l’aide de personne (Ésa 59:16b-18 ; 63:3).
Bien que les armées soient avec Lui, Il exécute personnellement et seul le jugement. Après l’achèvement du jugement, Il régnera et les siens avec Lui. Il agit comme un berger qui garde son troupeau. Le jugement est général et n’épargne rien ni personne, ce qu’indique le foulage de la « cuve du vin ».
Relis Apocalypse 19:9-15.
A méditer : Cite quelques différences entre l’épouse et les personnes invitées aux noces.
16 - 21 La Bête et le faux prophète jugés
16 il a sur son vêtement et sur sa cuisse un nom écrit : Roi des rois, et Seigneur des seigneurs. 17 Je vis alors un ange qui se tenait dans le soleil ; il cria d’une voix forte à tous les oiseaux qui volent en plein ciel : Venez, assemblez-vous au grand souper de Dieu, 18 afin que vous mangiez la chair des rois, la chair des chefs d’armée, la chair des puissants, la chair des chevaux et de ceux qui les montent, et la chair de tous, hommes libres et esclaves, petits et grands. 19 Et je vis la Bête, et les rois de la terre, et leurs armées assemblées pour livrer combat à celui qui montait le cheval, et à son armée. 20 La Bête fut capturée et, avec elle, le faux prophète, qui avait fait devant elle les miracles par lesquels il avait séduit ceux qui avaient reçu la marque de la Bête, et ceux qui rendaient hommage à son image. Ils furent tous deux jetés vivants dans l’étang de feu embrasé par le soufre ; 21 le reste fut tué par l’épée de celui qui montait le cheval, [l’épée] qui sortait de sa bouche, et tous les oiseaux furent rassasiés de leur chair.
V16. Une fois de plus, il est fait référence à un nom écrit du Seigneur Jésus et aussi à l’endroit où ce nom est écrit. Son nom est écrit « sur son vêtement », ce qui renvoie à son apparence extérieure. Les vêtements sont ce que les hommes voient les uns des autres. Les vêtements symbolisent le comportement qu’une personne adopte et que les autres perçoivent. Avec Lui, son nom peut être lu à partir de ses actions.
Son nom est aussi « sur sa cuisse » ou « hanche ». La hanche est le lieu du pouvoir et de la force. Celui qui est frappé à la hanche est frappé dans sa force et devient faible (Gen 32:25,31). Son nom est le titre que Dieu possède également (1Tim 6:15), une preuve de plus que le Seigneur Jésus est Dieu. Il est le « Roi » par excellence, le Gouverneur suprême. De même, il est le « Seigneur » par excellence, le Dominateur suprême.
V17. Avant même que le combat n’ait commencé – le combat n’est décrit qu’au verset 19 – le résultat est annoncé. Ce résultat est annoncé par un ange qui se tient dans les rayons du soleil. Le soleil forme la toile de fond, l’arrière-plan de ses paroles. Ce cadre donne à ses paroles la puissance de la gloire de Christ lui-même, qui brillera bientôt comme le Soleil dans le royaume de paix.
Tous les oiseaux du ciel pourront se régaler des victimes du combat. Elles sont invitées à ce « grand souper » que Dieu a préparé pour elles. Ce souper est un énorme contraste avec le banquet des noces de l’Agneau (verset 9). Dans le souper, tu vois un souper glorieux au ciel, dans le banquet, tu vois un banquet épouvantable sur la terre.
V18. La chair donnée aux oiseaux est principalement de la chair humaine. Il n’est plus question que de « chair des chevaux ». L’accent mis sur le mot « chair » – ce mot est répété cinq fois – rappelle que toute la force humaine et naturelle ne peut rien contre Dieu, car « toute chair est comme l’herbe » (1Pie 1:24-25). Pendant leur vie, ces personnes se distinguaient les unes des autres par toutes sortes de rangs et de positions. Il n’y a pas de telle distinction dans la mort. Les oiseaux ne voient que des cadavres et ceux-ci leur servent de nourriture. En étant ainsi donnés en nourriture aux oiseaux, cela signifie qu’ils n’auront pas de sépulture. Et ne pas avoir de sépulture signifie que ces ennemis seront livrés à une mise de côté définitive (Apo 11:9 ; 1Sam 17:46).
L’ange mentionne les différentes catégories pour bien montrer que ce souper est le fruit du jugement de Dieu qu’Il a exercé sans tenir compte d’aucune personne. Son jugement s’est abattu sur tous ces rangs et toutes ces classes, ainsi que sur les chevaux qu’ils utilisaient, car tout était au service du péché. D’ailleurs, il y aura un autre jugement où des distinctions seront faites, où chacun sera jugé selon ses œuvres. C’est le jugement devant le grand trône blanc (Apo 20:12).
V19. Jean voit comment la Bête et ses partisans, avec leurs armées, se préparent pour livrer combat à Christ et aux siens. Christ est le Commandant, Il va en premier. Le combat qu’ils mènent est principalement contre Lui. Mais ceux qui sont avec Lui sont aussi la cible de leur haine. Dans leur orgueil, ils se croient prêts au combat contre l’Agneau et ceux qui le suivent. Dans leur audace, ils s’imaginent invincibles et sont ne perçoivent pas sa toute-puissance.
V20. Sans seule moindre acte de combat, les deux meneurs ennemis sont saisis et jetés en enfer, sans mourir physiquement. La Bête, qui est le chef politique de l’Europe occidentale antichrétienne, et le faux prophète, qui est le chef religieux de l’Israël apostat, n’ont aucune défense. Dans leur vie, ils étaient étroitement liés et ils le sont aussi dans le jugement que Christ exerce sur eux. Le faux prophète était l’homme de main rusé de la Bête pour tromper les gens afin qu’ils reçoivent la marque de la Bête et qu’ils adorent son image.
Tout semblait réussir, mais ici, toutes leurs fanfaronnades et toute impression d’invincibilité (Apo 13:4) sont complètement détruites en un seul acte plein d’une puissance extraordinaire. Ils constituent une exception par rapport à tous les autres incrédules. Car ils seront jetés vivants en enfer sans procès, alors que tous les autres incrédules seront d’abord condamnés devant le grand trône blanc. Une exception inverse, dans le cercle des croyants, se retrouve en Hénoc et Élie qui sont les seuls à être enlevés au ciel sans passer par la mort.
V21. Les armées ennemies subissent un sort différent de celui de leurs deux commandants. Le Seigneur Jésus les tue « par l’épée », qui est sa Parole, sortie de sa bouche. C’est par sa Parole qu’il crée (Psa 33:6) et c’est par sa Parole qu’il brise (Jér 23:29). Après ce jugement, ce que l’ange a appelé de ses vœux au verset 17 se produit. Il y a tellement à manger que tous les oiseaux sont rassasiés.
Relis Apocalypse 19:16-21.
A méditer: Quelles sont les personnes jugées dans cette section et quel est leur jugement ?