1 - 2 David veut faire monter l’arche
1 David assembla encore toute l’élite d’Israël, 30 000 [hommes]. 2 David, ainsi que tout le peuple qui était avec lui, se leva et se mit en marche vers Baalé de Juda, pour en faire monter l’arche de Dieu, qui est appelée du nom, du nom de l’Éternel des armées, qui siège entre les chérubins.
Après que David a fait de Jérusalem la capitale de son royaume, il se préoccupe du service de Dieu. Depuis l’époque de la mort d’Éli, le service de Dieu s’est beaucoup dégradé en raison de la séparation entre l’arche et le tabernacle. Il veut d’abord faire monter l’arche et l’amener à Jérusalem. Le tabernacle reste à Gabaon.
L’arche est restée 20 ans parmi le peuple de Dieu sans que personne ne s’en occupe (1Sam 7:2). Ainsi, nous pouvons avoir permis au Seigneur Jésus d’entrer dans notre vie, mais en même temps, Il peut n’être qu’une réflexion après coup, une ‘figure périphérique’. Il en va différemment pour David. En Psaume 132, nous lisons son désir de trouver une demeure pour l’Éternel, c’est-à-dire pour l’arche (Psa 132:5). Il trouve l’arche « dans les champs de Jaär » (Psa 132:6).
Lorsque le peuple est sur le point d’entrer dans le pays promis, l’Éternel lui dit déjà de chercher le lieu qu’Il choisira (Deu 12:5). Mais lorsque le peuple a conquis le pays, personne n’est parti à la recherche de ce lieu. Voici pourtant un homme qui ne trouve pas de repos tant qu’il n’a pas trouvé ce lieu (Psa 132:3-5).
L’arche parle du Seigneur Jésus. Dans la chrétienté aussi, on ne se pose guère la question de savoir où Il se trouve et qui Il est.
3 - 5 L’arche est monté sur un chariot neuf
3 Ils montèrent l’arche de Dieu sur un chariot neuf et l’emmenèrent de la maison d’Abinadab, qui était sur la colline ; Uzza et Akhio, les fils d’Abinadab, conduisaient le chariot neuf. 4 Ils l’emmenèrent, avec l’arche de Dieu, de la maison d’Abinadab, qui était sur la colline, et Akhio allait devant l’arche. 5 David et toute la maison d’Israël s’égayaient devant l’Éternel avec toutes sortes [d’instruments] de bois de cyprès : avec des harpes, des luths, des tambourins, des sistres et des cymbales.
Il est possible de faire de bonnes choses de la mauvaise manière. C’est ce qui se passe ici. Le désir de David d’amener l’arche à Jérusalem est bon, mais la façon dont il s’y prend est mauvaise. L’arche doit être portée. Au sens spirituel, cela signifie que les porteurs doivent sentir le poids de la gloire de l’Éternel. Il s’agit d’accomplir un service pour le Seigneur de la manière qu’Il indique lui-même. Nous devons ressentir l’importance de cette démarche. Pour que Dieu accepte un service, il faut que ce service soit conforme à sa Parole.
David adopte ici une approche philistine. Il utilise leur méthode pour transporter l’arche (1Sam 6:7-12). Il imite les Philistins et fait un chariot neuf pour celle-ci. Cela parle du travail de l’homme, d’une façon de servir Dieu qui plaît à l’homme. Nous voyons ici que le danger des Philistins ne vient pas seulement de l’extérieur, mais que ce danger est aussi dans notre propre cœur. Les dangers de la chair et du péché se trouvent dans notre propre cœur.
Pour combattre les Philistins, il a demandé à deux reprises dans le chapitre précédent à l’Éternel de le guider. Maintenant, quand il s’agit de l’arche, nous ne lisons rien à ce sujet. David se met au travail sans demander la volonté de l’Éternel. Peut-être est-ce parce qu’il est naturel pour lui de vouloir amener l’arche à Jérusalem. Cela ne peut-il qu’être bon ? C’est aussi bon, mais la méthode doit aussi être bonne, et ce n’est pas le cas ici. Si la direction de Dieu et les indications de sa grâce sont nécessaires quelque part, c’est dans le cadre de son propre service et de l’adoration qui Lui est apportée.
Nous pouvons comparer cela au fait de donner des études bibliques ou de les organiser. Ce sont de bonnes choses, n’est-ce pas ? Mais même dans ce cas, n’est-il pas important de demander au Seigneur s’Il le veut et comment Il le veut ? Il s’agit de savoir que nous sommes dans sa voie. Si nous ne le faisons pas en dépendant du Seigneur, les choses iront mal.
6 - 8 La mort d’Uzza
6 Lorsqu’ils arrivèrent à l’aire de battage de Nacon, Uzza étendit [la main] vers l’arche de Dieu et la saisit, parce que les bœufs avaient trébuché. 7 La colère de l’Éternel s’embrasa contre Uzza, et Dieu le frappa là à cause de sa faute ; il mourut là, près de l’arche de Dieu. 8 Alors David fut irrité de ce que l’Éternel avait fait une brèche en [la personne d’]Uzza ; et il appela ce lieu-là du nom de Pérets-Uzza, [qui lui est resté] jusqu’à ce jour.
Ce qui aurait dû être une célébration se termine en catastrophe. David a tout arrangé avec les meilleures intentions, mais cela n’empêche pas un accident avec l’arche. Uzza veut empêcher l’arche de tomber et le fait en étendant sa main vers l’arche pour l’arrêter. Cependant, cet acte bien intentionné est puni par Dieu par la mort.
Dieu ne veut pas que nous soutenions son service avec nos mains. Sa gloire divine, dont l’arche est le symbole, ne peut être touchée par nos mains. En effet, un tel contact ne fait que souiller l’arche. Dieu veille sur son honneur. L’arche est une image du Seigneur Jésus. Dieu veut que nous Le traitions avec respect, que nous nous occupions de Lui comme Il l’indique. Il est le centre du véritable service à Dieu.
Jamais Dieu ne permettra que nous, les humains, organisions le service envers Lui selon nos propres pensées. Si nous commençons à déterminer ce service nous-mêmes, les choses ne peuvent que mal tourner. Ce n’est que si nous Lui confions véritablement la direction de nos vies et de nos réunions que les choses se passeront bien.
Par exemple, en ce qui concerne l’adoration, le Seigneur Jésus dit que le Père cherche des adorateurs. En même temps, Il précise comment Dieu doit être adoré (Jn 4:23-24). Il ne le fait pas par le biais de règles que les gens prescrivent avec les meilleures intentions. Dieu a donné sa Parole et son Esprit. Dans sa Parole, nous pouvons lire comment L’adorer en esprit et en vérité. C’est en obéissant à sa Parole et en étant guidé par son Esprit un service peut avoir lieu qui est à son honneur.
Les bœufs qui tirent le chariot sur lequel se trouve l’arche ne valent pas mieux que les épaules des sacrificateurs. Ils trébuchent. Avec les Philistins, Dieu a conduit les vaches (1Sam 6:7,12). Il l’a fait parce que les Philistins ne savent rien faire de mieux. Le peuple de Dieu, lui, devrait en savoir plus. Ce que Dieu tolère dans une certaine mesure avec les Philistins, Il ne le tolère pas avec les siens. Uzza essaie de sauver l’arche de la chute et oublie le précepte de Dieu de ne pas toucher l’arche. Dieu le punit sévèrement !
Ici, le cas se présente, en image, où l’on ne garde pas assez de distance entre le Seigneur Jésus et nous. La révérence qui s’impose n’est pas supprimée par des rapports confidentiels. Bien qu’Uzza ne regarde pas dans l’arche, il fait quand même quelque chose qui parle de ternir la gloire du Seigneur Jésus. Dieu doit alors intervenir.
David n’est pas seulement attristé, mais il devient irrité. Il pense qu’il se débrouille si bien et voilà qu’il est puni de la sorte ! Le désastre ne frappe pas les Philistins (1Sam 5:6), mais David. Cependant, David doit apprendre que ce n’est pas Dieu mais lui-même qui est la cause de ce désastre. Il arrive souvent que nous blâmions Dieu pour des événements que nous avons nous-mêmes provoqués.
Le manque d’obéissance de David à ce que Dieu a dit coûte la vie à un autre, Uzza. Ainsi, notre désobéissance peut avoir de mauvaises conséquences pour les autres. Cela ne disculpe pas Uzza. Lui aussi avait la responsabilité de connaître la volonté de Dieu. Sa tentative bien intentionnée de sauver l’arche était contraire à la parole de Dieu et Dieu doit la punir. Dieu ne peut rien céder de sa sainteté.
9 - 11 L’arche dans la maison d’Obed-Edom
9 David eut peur de l’Éternel en ce jour-là et il dit : Comment l’arche de l’Éternel entrerait-elle chez moi ? 10 David ne voulut pas prendre l’arche de l’Éternel chez lui dans la ville de David, mais David la fit détourner dans la maison d’Obed-Édom, le Guitthien. 11 L’arche de l’Éternel demeura trois mois dans la maison d’Obed-Édom, le Guitthien ; et l’Éternel bénit Obed-Édom et toute sa maison.
La réaction suivante est la peur. Le péché entraîne toujours la peur, « mais l’amour parfait chasse la crainte » (1Jn 4:18). David ne marche donc pas à la lumière de l’amour de Dieu, mais à la lumière de ses bonnes intentions. Par conséquent, cet acte de Dieu le décourage. Il prend peur et renonce à son projet. Il fait détourner l’arche dans la maison d’Obed-Édom.
Obed-Édom aura sans doute eu connaissance des souffrances que l’arche a causées chez les Philistins, qui avaient retenu l’arche en captivité (1Sam 5:1-12). Il aura aussi eu connaissance des hommes de Beth-Shémesh qui ont regardé dans l’arche et dont certains ont été tués (1Sam 6:19). Il a certainement entendu et peut-être vu qu’Uzza a été tué pour avoir touché l’arche. Il a également remarqué que David est devenu trop peur pour s’engager plus loin avec l’arche. Pourtant, c’est avec joie qu’il fait entrer l’arche dans sa maison. Sans crainte, il lui ouvre sa porte. Il le fait parce qu’il sait que l’arche n’est « une odeur de mort pour la mort » que pour ceux qui la traitent mal (2Cor 2:16a).
Dans la maison d’Obed-Édom, nous voyons comment Dieu a voulu l’arche : non pas pour maudire, mais pour bénir. La même main qui a puni la mauvaise action d’Uzza récompense l’hospitalité d’Obed-Édom. Pour lui, l’arche devient « une odeur de vie pour la vie » (2Cor 2:16b). Lorsque le Seigneur Jésus occupe une place centrale dans notre famille, la bénédiction arrive. Le séjour de l’arche chez Obed-Édom montre que lorsque les chefs et le peuple tout entier échouent, il est encore possible d’expérimenter personnellement et en tant que famille la bénédiction de la présence de Dieu. Ceux qui traitent correctement l’arche sont bénis par Dieu.
Personne n’a jamais eu de raison, et personne n’en aura jamais, de dire qu’il est vain de servir Dieu. L’exemple d’Obed-Édom est un encouragement pour les chefs de famille à honorer le service de Dieu dans leur famille. Servir Dieu et les intérêts de son royaume avec leurs maisons et leurs biens est le moyen d’apporter une bénédiction sur tout ce qu’ils possèdent. L’ensemble de la famille d’Obed-Édom est béni. Il fait bon vivre dans une famille où l’arche est présente. Tous ceux qui y appartiennent font l’expérience de sa bénédiction.
Plus tard, nous voyons qu’Obed-Édom se voit confier un service spécial en tant que gardien du temple (1Chr 26:4-8). Il est un Lévite, mais né dans une ville des Philistins. Son nom signifie ‘serviteur d’Edom’, c’est-à-dire serviteur de la chair, de la nature pécheresse, celui qui fait la volonté de la chair (Éph 2:3). En lui, cependant, nous voyons aussi ce que Dieu peut faire dans une telle personne et ce que sa grâce peut en faire.
12 - 15 L’arche est monté dans Jérusalem
12 On vint dire au roi David : L’Éternel a béni la maison d’Obed-Édom et tout ce qui est à lui, à cause de l’arche de Dieu. David se mit alors en route et fit monter l’arche de Dieu de la maison d’Obed-Édom dans la ville de David, avec joie. 13 Quand ceux qui portaient l’arche de l’Éternel avaient fait six pas, il sacrifiait un taureau et une bête grasse. 14 David dansait de toute sa force devant l’Éternel, et David était ceint d’un éphod de lin. 15 David et toute la maison d’Israël faisaient monter l’arche de l’Éternel avec des cris de joie et au son des trompettes.
Après que l’arche a passé trois mois dans la maison d’Obed-Édom, David apprend ce que l’arche a représenté pour la famille d’Obed-Édom. Au cours de ces trois mois, l’arche n’a pas quitté les pensées de David. Il est exercé à l’école de Dieu et enseigné dans la grâce. L’arche dans la maison d’Obed-Édom apporte la bénédiction sur sa maison et les autres la remarquent. Si nous plaçons vraiment le Seigneur Jésus au centre, nous serons bénis et d’autres entendront parler de Lui.
Lorsque la grâce a fait son œuvre en David et qu’il entend parler de la bénédiction apportée par l’arche, elle l’amène à prendre l’arche à partir de là. Cette fois, il le fait correctement, conformément à la parole de Dieu. David a appris et fait maintenant porter l’arche par des Lévites (Nom 7:9 ; 1Chr 15:2). Après six pas, ce n’est pas un Uzza qui meurt maintenant, mais un sacrifice. Cela évoque le fait que l’arche ne peut être placée sur Sion qu’en vertu du sacrifice du Seigneur Jésus. David sacrifie et porte aussi un éphod. Il est ici le roi-sacrificateur. Cela préfigure ce que sera le Seigneur Jésus dans le royaume de paix.
L’enthousiasme de David sera compris par tous ceux qui ont à cœur les choses de l’Éternel. Il s’agit d’amener l’arche de l’Éternel au lieu qu’Il a lui-même choisi pour elle ! C’est une grande joie que de contribuer à cela. Nous le faisons en honorant Christ devant Dieu le Père en tant que sacrificateurs – ce que sont tous les croyants du Nouveau Testament – lors des réunions de l’église.
16 Mical méprise David
16 Comme l’arche de l’Éternel entrait dans la ville de David, Mical, fille de Saül, regarda par la fenêtre et voyant le roi David qui sautait et dansait devant l’Éternel, elle le méprisa dans son cœur.
Le Saint Esprit désigne ici Mical, qui est aussi appelée ici « fille de Saül ». La femme de David ne participe pas à la joie de son mari. Au contraire, elle le méprise dans son cœur. C’est parce qu’elle ne s’intéresse pas à l’arche, la demeure et le lieu de repos de Dieu. Pour elle, l’arche n’est rien de plus qu’un coffre d’or.
Elle est dans son environnement familier. Depuis sa haute demeure, elle regarde en bas par la fenêtre. Cela indique que de sa propre pensée, elle juge avec orgueil ce qui se passe en dehors de son propre cercle restreint. Pour les choses qui sont liées avec le ciel, elle est inaccessible. La fenêtre par laquelle elle regarde en bas est probablement étroite. Sa vision de ce qu’elle voit est tellement étroite. Et même s’il s’agissait d’une large fenêtre, son champ de vision est défini par son orgueil, l’aveuglant sur la gloire de l’arche et le service qui l’accompagne.
Elle est l’image de l’homme naturel pour qui les choses de l’Esprit sont folie (1Cor 2:14). Tout comme Mical est aveugle à ce qui bouleverse le cœur de son mari, le monde ne voit rien d’attrayant dans notre Bien-aimé, le Seigneur Jésus Christ. Ceux qui avaient une vision aussi étroite que Mical ne voyaient dans Christ que « le charpentier, le fils de Marie, et le frère de Jacques, de Joses, de Jude et de Simon » (Mc 6:3) et « le fils du charpentier » (Mt 13:55).
Elle méprise David parce qu’il ne répond pas à ses attentes. Elle ne veut de lui que lorsqu’il porte des vêtements magnifiques et royaux. Des sources du véritable enthousiasme au service de Dieu, elle ne sait rien.
17 - 19 Les sacrifices et la nourriture
17 Ils amenèrent l’arche de l’Éternel et la placèrent en son lieu, dans la tente que David avait dressée pour elle. David offrit des holocaustes et des sacrifices de prospérités devant l’Éternel. 18 Quand David eut achevé d’offrir les holocaustes et les sacrifices de prospérités, il bénit le peuple au nom de l’Éternel des armées ; 19 il distribua à tout le peuple, à toute la multitude d’Israël, tant aux femmes qu’aux hommes, à chacun un pain, une ration [de vin], et un gâteau de raisins. Et tout le peuple s’en alla, chacun à sa maison.
L’arche arrive à Sion. Au sens spirituel, Sion se trouve à l’opposé du Sinaï. Sion représente la grâce, le Sinaï la loi (Héb 12:18-22). Sur Sion, l’arche trouve sa place définitive. C’est là que le peuple de Dieu habite avec celui dont l’arche parle. À l’avenir, Sion sera le centre de la terre.
Dans le Nouveau Testament, nous voyons l’accomplissement de cette image de l’Ancien Testament lorsque, le premier jour de la semaine, le Seigneur Jésus vient au milieu des disciples (Jn 20:19). Là, nous voyons la gloire de celui dont l’arche parle dans la puissance de la résurrection, après avoir été entre les mains des ‘Philistins’, les chefs religieux du peuple.
David est aussi un dispensateur de bénédiction et de nourriture, comme l’était autrefois Melchisédec (Gen 14:18-19). Lorsqu’il a apporté les sacrifices, il « bénit le peuple au nom de l’Éternel des armées ». Voici un homme qui a sa joie en l’Éternel, pour qui Dieu est la grande cause, mais qui a aussi un cœur pour le peuple de Dieu. Non seulement il se réjouit d’être en présence de Dieu, mais il est aussi désireux d’y conduire les autres. Il pense à tous les peuples et donne de riches bénédictions à tous. Quel contraste avec les trois mois précédents. Il n’avait alors aucune bénédiction pour le peuple. Nous ne sommes une bénédiction pour les autres que lorsque nous sommes dans la voie de la volonté du Seigneur.
Il est important que nous reconnaissions Christ comme notre centre, tout en réalisant que cela s’applique à tous les vrais enfants de Dieu. David distribue « à tout le peuple, à toute la multitude d’Israël, tant aux femmes qu’aux hommes ». Paul refuse lui aussi d’être sectaire et partisan. Il écrit aux Corinthiens : « Le Christ est-il divisé ? » (1Cor 1:13). Et aux Philippiens, il écrit : « Car Dieu m’est témoin que je pense ardemment à vous tous » (Php 1:8).
20 - 23 David et Mical
20 Quand David s’en retourna pour bénir sa maison, Mical, fille de Saül, sortit à la rencontre de David et dit : Combien s’est honoré aujourd’hui le roi d’Israël, qui s’est découvert aujourd’hui devant les yeux des servantes de ses serviteurs, comme se découvrirait sans honte un homme de rien ! 21 David dit à Mical : C’était devant l’Éternel, qui m’a choisi plutôt que ton père et que toute sa maison pour m’établir prince sur le peuple de l’Éternel, sur Israël ; j’ai dansé devant l’Éternel ; 22 je me rendrai plus vil encore que cela, et je serai abaissé à mes yeux ; mais auprès des servantes dont tu as parlé, auprès d’elles, je serai honoré. 23 Et Mical, fille de Saül, n’eut pas d’enfant jusqu’au jour de sa mort.
Après avoir béni le peuple, David veut aussi bénir sa famille. Cependant, sa femme Mical, appelée à nouveau « fille de Saül », ne semble pas partager la joie de David au sujet de l’arche. L’arche ne signifie rien pour elle. Danser devant une arche c’est ridicule. C’est ainsi que des personnes si proches de nous peuvent se moquer de nous lorsque nous parlons avec enthousiasme du Seigneur Jésus et que nous voulons vivre pour Lui.
Mical méprise David parce qu’il s’est débarrassé de sa dignité royale pour revêtir à la place un vêtement sacerdotal. Ce vêtement sacerdotal n’a aucune signification ni aucune valeur pour elle. Elle l’accuse même de ‘se découvrir’. Pour une femme craignant Dieu, cela aurait été précisément un ajout digne de sa dignité de roi. Pour Mical, en revanche, il n’a plus aucune valeur. David ne se distingue plus des autres maintenant, et c’est précisément ce qu’elle veut, pour sa propre gloire. Elle ne peut pas l’exhiber s’il se montre humble. Une femme qui se comporte ainsi n’a pas besoin de compter sur des fruits spirituels.
Pour David, l’accueil de sa femme est comme une douche froide. Lui-même est encore plein de joie pour ce qui est arrivé à l’arche. Il a amené l’arche au lieu où Dieu la veut. Ses relations avec l’arche l’ont amené, pour ainsi dire, au niveau du ciel. La réception de Mical lui a peut-être donné le sentiment que Paul a eu lorsqu’il était au troisième ciel. Après cette expérience, un ange de Satan est venu pour le frapper au visage (2Cor 12:7). Le Seigneur l’a permis, de peur qu’il ne se vante d’avoir été élevé au paradis.
Lors de sa conversation avec Mical, David a fait preuve d’humilité. Ses paroles ignobles ont dû le blesser, car il l’aime. En même temps, il se sent plus proche du plus petit des peuples que de ceux qui lui sont liés par des liens naturels. D’une part, il est conscient de son élection par Dieu et, d’autre part, il occupe la moindre place par rapport au peuple. Il est humble à ses propres yeux et c’est en même temps ce qui fait qu’il sait gagner les honneurs. Il ressemble ainsi au Seigneur Jésus qui a dit : « Que le plus grand parmi vous soit comme le plus jeune, et celui qui conduit comme celui qui sert » (Lc 22:26). En cela, Il est lui-même le grand exemple.
L’attitude de Mical ne porte aucun fruit. Il n’y a pas de relation entre David et elle, pas de communion spirituelle. Elle n’a aucune part dans ce qui anime David dans sa relation avec Dieu. Il semble que son mépris pour David à cause de son amour pour l’arche soit la raison pour laquelle elle n’a jamais eu d’enfant.
Nous pouvons tirer une leçon spirituelle de cette histoire. Nous ne pouvons pas avoir de communion avec ceux qui méprisent le Seigneur Jésus (dont l’arche est une image). Tout comme Mical reste stérile à cause de son attitude envers David, il n’y aura pas de fruits pour Dieu dans nos vies si nous parlons avec mépris des personnes qui s’engagent pour les intérêts de Dieu.