Marc 3

Le Seigneur entre encore dans la synagogue (Mc 1:21). La synagogue est le lieu où le peuple de Dieu se réunit et où l’on étudie la loi. Il y entre pour chercher une personne qui a besoin de Lui et qu’Il veut rendre apte à jouir des bénédictions. C’est le sabbat et c’est l’occasion d’annoncer la Parole dans la synagogue. Parmi les personnes présentes, il y a quelqu’un qui a la main paralysée. Il ne peut cueillir les épis, les écraser et les manger (cf. Mc 2:23), il ne peut donc pas profiter des bons dons de Dieu. Mais voilà maintenant le bon don vient à lui en la personne de Christ.

Les adversaires du Seigneur sont aussi présents. Ils voient à la fois sa bonté et l’homme qui en a besoin. Dans leur esprit, ils les combinent. Ils supposent qu’en ce jour de sabbat, Il ne se laissera pas empêcher de guérir l’homme. Dans leur cœur, cependant, il y a de la haine envers sa bonté, tandis qu’il y a de l’indifférence envers les besoins de l’homme. Tout ce qui leur importe, c’est de garder leurs préceptes.

Il est frappant de constater que Satan pressent instinctivement ce que le Seigneur va faire. De même, le monde sait ce qu’un enfant de Dieu fera ou devrait faire. Par exemple, le monde est surpris lorsqu’il trouve un chrétien dans un environnement où il n’a pas sa place.

Le Seigneur accepte le défi tacite et place l’homme devant tous, afin que tous puissent être témoins de cet acte de miséricorde. Il donne de la publicité à la guérison de manière très ouverte, en montrant à tous ce qu’est la miséricorde. Il invite en quelque sorte tout le monde à y participer. L’homme aussi doit faire quelque chose. Il doit prendre la place que le Seigneur lui assigne : devant tous. Il devient ainsi pour tous la preuve visible de la grâce que Christ lui accordera.

Avant de guérir, le Seigneur veut faire appel à la conscience de ses adversaires en leur posant une question sur l’objectif du sabbat. Comme il doit être mauvais un système qui nécessite de se demander s’il est permis de faire du bien ! Sa question est de savoir si un acte de miséricorde accompli le jour du sabbat devient une violation de la loi parce qu’il est accompli le jour du sabbat. Il est venu pour faire du bien. Il y a un besoin pour cela ici. C’est pourquoi Il fait du bien. Au contraire, ce serait un péché de ne pas le faire (Jac 4:17). Son acte de bonté signifie pour l’homme qu’il pourra vivre. La loi tue, mais le Seigneur est venu pour donner la vie.

À sa question, ses adversaires ne répondent pas. Ils savent quelle est la bonne réponse, mais ne veulent pas la donner. Ils Le détestent, Lui et sa bonté, parce qu’Il n’interfère pas avec les lois qu’ils ont eux-mêmes élaborées.

Nous voyons clairement comment l’ancien système, fondé sur ce que l’homme doit être pour Dieu, est remplacé par ce que Dieu est pour l’homme. L’ancien système vient de Dieu, mais il a été transformé par l’homme en un système de haine contre la pleine révélation de Dieu en Christ. Christ n’est pas là pour soutenir les pharisiens dans leurs pensées concernant la loi, mais pour prouver sa propre grâce. Les lois de Dieu n’ont jamais eu pour but de bloquer sa bonté.

À leur silence, le Seigneur répond par un regard perçant avec lequel Il regarde dans les yeux tous ses opposants autour de Lui. [L’expression que le Seigneur a regardé les personnes « à la ronde » se retrouve cinq fois dans cet Évangile (Mc 3:5,34 ; 5:32 ; 10:23 ; 11:11). L’expression revient une sixième fois, mais concerne alors les disciples (Mc 9:8)]. Son regard est un regard de colère. En même temps, il y a de la tristesse dans son cœur. Il est en colère à cause de leur péché de manque de miséricorde, pour lequel ils recevront un jour sa pleine colère. Il est attristé parce qu’Il voit l’endurcissement de leur cœur, qu’ils ne se veulent pas repentir. Dieu déteste le péché et aime le pécheur. Ces deux sentiments sont simultanément présents chez Lui de manière parfaite.

Alors qu’Il regarde ses adversaires de cette manière, Il adresse ses paroles de guérison à l’homme. L’homme doit à nouveau faire quelque chose lui-même. Il doit étendre sa main. Il le fait et sa main est rétablie. L’obéissance à ce que Dieu dit entraîne toujours une bénédiction. L’homme aurait pu dire : ‘Je ne peux pas, car ma main est paralysée.’ Mais l’obéissance à ce que dit le Seigneur s’accompagne toujours du pouvoir qu’Il accorde lui-même pour faire ce qu’Il dit.

La réaction des zélateurs de la loi est qu’ils délibèrent contre Lui pour Le mettre à mort. Comme s’il n’y avait pas de commandement : « Tu ne commettras pas de meurtre » (Exo 20:13) ! C’est du pharisaïsme. Ils sont occupés le jour du sabbat à planifier de faire le mal et de tuer, tandis que Lui est occupé à faire du bien et à préserver une vie. Quel contraste saisissant ! Quelle tristesse pour Lui !

Ils ne voient pas non plus comme un problème le fait de s’associer aux hérodiens impies, les personnes qui, pour des raisons égoïstes, soutiennent la politique impie d’Hérode. Eux qui, par nature, sont les ennemis les uns des autres, se retrouvent ici dans leur haine du Christ. C’est aussi ce que nous retrouvons plus tard avec Pilate et Hérode (Lc 23:12). Cette délibération des pharisiens et des hérodiens est la première délibération contre Christ pour Le faire périr.

L’opposition a pour conséquence que le Seigneur se retire. Cela ne signifie pas que l’opposition arrête le flux de la bénédiction de Dieu. C’est impossible. Au contraire, l’opposition est l’occasion de pousser ce flux dans une autre direction et de l’élargir, afin qu’un plus grand nombre de personnes puissent en bénéficier. La mer représente le vaste champ d’activité du Seigneur. Les gens viennent à Lui de tous les côtés parce qu’ils ont entendu parler de ses actes de bénédiction. Ainsi, la bénédiction de Dieu continue de couler pour la joie éternelle des pauvres et des nécessiteux qui se prosternent devant Christ.

Pour éviter d’être pressé par la foule, Il prend des précautions. Lui, le Dieu tout-puissant, emploie des moyens humains à cette fin. Il aurait pu faire un chemin entre les gens, comme lorsqu’ils voulaient Le précipiter du haut de la montagne (Lc 4:29-30). Ici, cependant, Il n’a pas affaire à des adversaires, mais à des personnes qui ont besoin de Lui.

Le pouvoir du Seigneur de guérir est présent. Quiconque a besoin de lui peut venir à Lui et Le toucher. Il est toujours accessible à ceux qui ont besoin de Lui. Il guérit non seulement les malades physiques, mais aussi ceux qui sont possédés. Les esprits impurs ne peuvent pas se taire en sa présence. Dans l’homme en qui ils habitent, ils se jettent devant Lui et confessent son nom en criant. ‘Crier’ fait référence à une reconnaissance forcée, exprimée de manière extatique. Les rachetés ne confessent pas son nom à haute voix, mais volontairement, profondément reconnaissants, avec raison et intelligence spirituelle.

Il s’emploie ainsi à faire du bien aux hommes et les délivre, sans rien rechercher quelque chose d’eux pour lui-même. Il ne veut pas que les démons confessent ouvertement son nom. Il n’accepte pas le témoignage de l’homme en tant que tel et encore moins celui des démons. Quelle est la valeur d’une reconnaissance de qui Il est, si cette reconnaissance n’a pas été opérée par l’Esprit de Dieu ?

Tous les miracles que le Seigneur accomplit, Il les fait avec effort. Invariablement, Il donne de lui-même dans ces miracles. Après une journée ou une période d’activité en faveur des hommes, il a besoin de prendre du temps pour être avec son Dieu. C’est ce qu’Il fait maintenant, mais en même temps, Il veut impliquer les autres dans ses activités. En tant que véritable serviteur, il veut enseigner aux autres à devenir des serviteurs en L’imitant. C’est pourquoi Il monte sur une montagne. Il se sépare des hommes pour aller vers Dieu et, par une élection souveraine, Il appelle ceux qu’Il veut. Et ils viennent.

En montant sur la montagne, Il nous montre que l’origine de son service est le ciel et qu’il ne vient pas des hommes. Sur la montagne, Il appelle les disciples à Lui, montrant de même que l’origine de leur ministère est le ciel et ne vient pas des hommes (Act 13:1-4 ; Gal 1:1). Et de même qu’Il est lui-même sorti pour prêcher (Mc 1:38), Il donne ici à ceux qu’Il appelle la même commande.

Mais cela commence par le fait que les douze sont « avec lui ». La prédication aux autres doit se faire à partir de sa présence. C’est Lui qui détermine le moment de l’envoi. Lorsque le temps de leur préparation sera terminé, les douze seront envoyés. Ayant reçu l’ordre de prêcher, ils reçoivent aussi le pouvoir de chasser les démons. Les miracles ne sont jamais des événements isolés. Ils sont là pour appuyer la parole qui a été annoncée (Héb 2:3-4).

C’est le Seigneur qui les établit. Il a cette autorité parce qu’Il est le Fils de Dieu (Mc 1:1). Il donne aussi un autre nom à Simon et l’appelle Pierre. Cela souligne sa position d’autorité. Seules les personnes qui ont autorité sur les autres ont le pouvoir de donner ou de changer de nom (Gen 1:18 ; Dan 1:7). Lorsqu’Il change un nom, celui-ci a une signification. Pierre signifie ‘une pierre’. Pierre est mentionné en premier dans chaque énumération des douze.

Jacques et Jean reçoivent eux aussi un autre nom. Le nom qu’Il leur donne montre qu’Il connaît le caractère de ces hommes. Outre le fait que ce nom, « fils de tonnerre », peut faire référence à leur tempérament ardent, il peut aussi signifier qu’ils annonceront la Parole avec une puissance particulière de la part de Dieu. Dieu parle dans le tonnerre pour faire naître des fruits dans le désert (Job 38:25-27).

Des autres disciples, nous ne savons pas grand-chose, et de quelques-uns, pas grand-chose de plus que leur nom. André amène des gens au Seigneur (Jn 1:41-42 ; 6:8-9 ; 12:21-22). Philippe est mis à l’épreuve par le Seigneur (Jn 6:5) et Lui apporte des nouvelles de personnes qui Le cherchent (Jn 12:21-22). Barthélémy est le même que Nathanaël (Jn 1:46). Matthieu, ou Lévi le publicain, est l’auteur de l’Évangile qui porte son nom. Thomas veut effectivement mourir avec le Seigneur et a besoin de la preuve tangible qu’Il est ressuscité (Jn 11:16 ; 20:24-29).

Outre Jacques, le frère de Jean (verset 17), nous entendons parler ici d’un autre Jacques, le fils d’Alphée. Il s’agit donc de quelqu’un d’autre que le frère du Seigneur (Gal 1:19) et aussi d’un autre que Jacques le petit (Mc 15:40). Thaddée est le surnom de Lebbeüs (Mt 10:3) ; il est aussi appelé Judas (Jn 14:22). Simon est ajouté « le Cananéen » ou le « Zélote » (Lc 6:15), en référence à ses opinions religieuses et politiques violentes antérieures.

Le dernier mentionné est Judas. Il occupe la dernière place dans chaque liste de disciples, mentionnant toujours ce qu’il fera au Seigneur.

Nous trouvons le Seigneur à plusieurs endroits dans ce chapitre. Nous le voyons dans la synagogue (verset 1), au bord de la mer (verset 7) et sur la montagne (verset 13). Il est maintenant de retour dans la maison, où une fois de plus une foule s’assemble (Mc 2:1). Il n’y a pas le temps de manger du pain et Il laisse donc passer le repas tout seul. Son service l’occupe entièrement. Comment suis-je concerné par les besoins des autres ? Mes propres besoins quotidiens et matériels sont-ils plus importants que les besoins spirituels des autres ?

Sa famille entend comment Il travaille sans relâche et a honte de Lui. Le fait qu’ils en « apprennent » signifie qu’ils en ont été informés. Ils n’auront donc pas été mis au courant dans le sens d’une admiration de ce qu’Il fait, car lorsqu’ils en apprennent le récit, ils veulent l’amener de force à cesser ses activités. Ils pensent qu’ils ne doivent pas seulement L’avertir, mais L’attraper et L’emmener parce qu’ils croient qu’Il n’a plus son bon sens. Ils croient que le nom de la famille est mis en jeu par Lui.

Les membres de sa famille sont ici les premiers à attaquer son service. Ce ne sont pas des ennemis, mais ils n’ont aucune idée de la volonté et de l’œuvre de Dieu. Ils voient tout avec leur esprit et pensent que Lui, qui vit entièrement dévoué à Dieu, ne sait pas ce qu’Il fait. Le Seigneur ne répond pas à leur action et à leurs paroles, ce qu’Il fait plus tard (versets 31-35).

Ce manque de compréhension devrait être attendu par tous ceux qui veulent s’engager pleinement dans les choses de Dieu, à la suite du Seigneur Jésus. La famille et les amis ne pourront pas toujours l’apprécier, mais se sentiront parfois condamnés.

Après l’admiration des foules au verset 20 et l’incompréhension de sa famille au verset 21, le Seigneur doit également faire face aux calomnies de ses ennemis au verset 22. Ces ennemis, des scribes, sont descendus de Jérusalem. Cela indique leur départ du lieu de bénédiction et leur déclin et finalement leur chute.

Ils ne peuvent pas nier la puissance par laquelle Il agit contre Satan dans la miséricorde en faveur de l’homme. Ils reconnaissent qu’il chasse les démons. Mais s’ils reconnaissaient ce pouvoir comme venant de Dieu, leur poids religieux serait réduit à néant, de même que leur profession et leurs revenus. Ils préfèrent donc attribuer ce pouvoir à une autre source, celle de Satan.

Ses ennemis ne sont pas dans son voisinage immédiat lorsqu’ils parlent ainsi de Lui, mais un peu plus loin de Lui. C’est pourquoi Il les appelle à Lui. Tout comme Il a appelé ses disciples à Lui au verset 13, Il appelle ici ses ennemis à Lui. Il parle avec une autorité divine et ils viennent. Ainsi, lorsqu’Il siégera sur le grand trône blanc (Apo 20:11-12), tous ses ennemis comparaîtront devant Lui sur son ordre.

Avant d’exposer aux scribes le terrible péché qu’ils ont commis, il leur pose d’abord une question logique. Cette question devrait leur faire comprendre la folie de leurs remarques à son sujet. Il n’attend pas leur réponse, mais la donne lui-même. N’importe quel enfant peut comprendre que les divisions internes d’un royaume ruinent ce royaume. Pour que ce soit encore plus clair, Il ajoute l’exemple d’une maison divisée contre elle-même. Ce qui est vrai pour un royaume l’est aussi pour une maison. Dans les deux cas, la division interne signifie sa chute.

Ce qui est vrai d’un royaume et d’une maison l’est aussi de Satan. Dans le royaume et la maison de Satan, il n’y a pas de division. Toutes les puissances des ténèbres travaillent ensemble pour plonger l’homme dans le malheur et détruire ainsi l’œuvre de Dieu. Le Seigneur Jésus fait tout pour la gloire de Dieu et détruit ainsi les œuvres du diable (1Jn 3:8b). Il a passé 40 jours et 40 nuits dans la maison du diable lorsqu’il était dans le désert et l’y a lié (Mc 1:13). À présent, il pille la maison du fort en délivrant les hommes de son pouvoir (Mc 5:15). Ce travail, les scribes l’attribuent au diable lui-même. C’est absurde. On ne peut pas imaginer un péché plus terrible.

Aux « fils des hommes » – et non aux anges – tous les péchés et blasphèmes peuvent être pardonnés, quelle que soit leur nature. Tant qu’il y a repentance des péchés et retour à Dieu. Le sang de Jésus Christ purifie de tout péché (1Jn 1:9). C’est une merveilleuse parole d’encouragement pour quiconque pense que ses péchés sont trop grands et trop nombreux.

Mais il y a un péché qui n’est pas pardonné et c’est celui de « blasphémer contre l’Esprit Saint ». Ce n’est pas une exception à l’assurance générale précédente. Tout péché et tout blasphème est fait contre le Dieu trinitaire et donc aussi contre l’Esprit Saint. Or, on parle ici de « blasphémer contre l’Esprit Saint » en y joignant la déclaration du Seigneur Jésus, le juge, selon laquelle pour cela, il n’y a pas de pardon dans l’éternité. Le Seigneur dit que celui qui est coupable de cela est coupable d’un péché éternel. Il doit donc s’agir d’un péché spécifique et c’est le cas.

L’Esprit Saint précise aussi quel est ce péché spécifique : « Parce que les scribes disaient : Il a un esprit impur. » La spécificité du blasphème contre l’Esprit Saint est : attribuer les actions du Seigneur Jésus à un esprit impur. Le Seigneur Jésus a toujours tout fait parfaitement par l’Esprit. Toutes ses œuvres et toutes ses paroles étaient indubitablement les œuvres et les paroles de Dieu le Saint Esprit. Ceux qui voient cela de leurs propres yeux et attribuent malgré tout ses œuvres au diable, le font en toute connaissance de cause et dans le but de Le rendre répréhensible dans son service.

Ce péché ne pouvait être commis que lorsque le Seigneur Jésus était sur la terre. Il est aussi impossible pour une personne née de nouveau de commettre ce péché. Quiconque est dans la détresse parce qu’il pense être coupable de ce péché, prouve précisément par cette peur qu’il n’a pas commis ce péché. Celui qui blasphème contre l’Esprit n’a pas une angoisse de conscience, mais une conscience complètement endurcie. Alors que les démons le reconnaissent comme le Fils de Dieu (Mc 1:24) lorsqu’Il les chasse par le Saint Esprit, ces personnes blasphèment l’œuvre que l’Esprit accomplit par Lui.

Après le rejet complet par les chefs religieux, le Seigneur va faire la distinction entre les liens naturels qu’Il entretient avec Israël et un reste avec lequel Il se connecte. L’occasion est l’arrivée de ses frères et de sa mère qui veulent qu’il les rejoigne. Bien que ses frères et sa mère ne soient pas hostiles, ils sont « dehors ». Ils ne sont pas sous sa bénédiction, ils ne sont pas avec Lui dans la maison. Autour de Lui, il y a une autre compagnie.

Alors qu’Il est dans la maison avec une foule autour de Lui, ses proches leur font savoir qu’ils Le cherchent. En raison de leurs liens naturels avec Lui, ils pensent qu’ils peuvent faire valoir un certain droit sur Lui. Il doit d’abord être là pour eux et il doit simplement faire attendre la foule.

Le Seigneur répond en demandant : « Qui est ma mère, ou [qui sont] mes frères ? » Par cette question, Il ne met pas de côté les liens familiaux naturels. Il les a lui-même institués en tant que Créateur et malheur à l’homme qui ne les reconnaît pas. Mais les liens familiaux naturels ne doivent pas venir dominer les liens entre les membres de la famille spirituelle, la famille de Dieu. En même temps, nous devons manier ce principe avec prudence. Il y a eu des croyants qui ont négligé leurs liens naturels au profit d’activités dites spirituelles. Bien entendu, ce n’est pas ce que le Seigneur veut dire.

Il reconnaît ceux qui écoutent ses paroles comme sa famille. En disant cela, Il les regarde à nouveau tout autour de lui, comme pour avoir un contact personnel avec chacun d’entre eux. Par cette déclaration, Il indique aussi la rupture entre Lui et le peuple dont Il est issu en tant qu’Homme et pour lequel Il est venu. Il met de côté les anciennes relations et en établit de nouvelles. La base de ces nouvelles relations est l’accomplissement de la volonté de Dieu. Il accomplit cette volonté à la perfection. Seuls ceux qui sont attachés à Lui par son œuvre sur la croix font aussi la volonté de Dieu. En se donnant pour eux, Il a fait d’eux ses frères (Jn 20:17 ; Héb 2:11).