1 - 4 Un nouveau ciel et une nouvelle terre
1 Alors je vis un nouveau ciel et une nouvelle terre ; car le premier ciel et la première terre s’en étaient allés, et la mer n’est plus. 2 Et je vis la cité sainte, nouvelle Jérusalem, descendant du ciel d’auprès de Dieu, préparée comme une épouse ornée pour son mari. 3 Et j’entendis une voix forte qui venait du ciel : Voici, l’habitation de Dieu est avec les hommes, et il habitera avec eux ; ils seront son peuple, et Dieu lui-même sera avec eux, leur Dieu. 4 Il essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort ne sera plus : il n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni peine, car les premières choses sont passées.
V1. Maintenant que le mal et tous les méchants ont reçu la juste rétribution de leurs œuvres, cela scelle leur destin éternel, immuable et terrible, le regard de Jean est désormais fixé sur un ciel entièrement nouveau et une terre entièrement nouvelle. « Le premier ciel et la première terre » ont fait leur temps, se sont enfuis (Apo 20:11) et sont détruits par le feu (2Pie 3:7,12). Ils ont fait place à « un nouveau ciel et une nouvelle terre ».
La grande différence avec la première terre, c’est que la mer, qui est toujours là dans le royaume de paix (Ézé 47:20 ; Soph 2:6 ; Zac 9:10 ; 14:8), n’est plus là dans l’éternité. Il n’y a plus non plus les nations turbulentes et rebelles, dont la mer est une image, ni les méchants, qui sont comme la mer (Ésa 57:20). Il y existe un état constant de paix parfaite. La vraie théocratie est arrivée. Dieu règne, ou mieux, gouverne, car il s’agit plutôt pour Dieu de demeurer en paix, alors qu’il n’y a plus rien à restreindre, car il n’y a plus rien qui puisse se rebeller. La justice habitera alors sur la terre (2Pie 3:13) et n’y régnera pas comme dans le royaume de paix. Tout correspond intérieurement et extérieurement à la nature même de Dieu.
L’ancienne création est périssable (Psa 102:26 ; Mt 24:35 ; 1Cor 7:31 ; 1Jn 2:17) et donc éphémère. La nouvelle création est entièrement nouvelle et de nature permanente et éternelle. Le nouveau n’est pas un remplacement en changeant et en améliorant l’ancien, mais le nouveau ciel et la nouvelle terre n’ont jamais existé auparavant. Le second n’est pas seulement différent du premier, il est aussi meilleur que le premier. Ainsi, ce que Dieu a accompli dans la rédemption est différent et meilleur que ce que l’homme a perdu par le péché. Dieu n’a pas seulement résolu le problème du péché, mais il a donné quelque chose de beaucoup plus glorieux à la place.
Avec Dieu, ce qui vient en second est toujours préféré à ce qui vient en premier. Tu trouves souvent dans l’Écriture que le deuxième né ou le né plus tard est préféré au premier né. Regarde, par exemple, Abel être préféré à Caïn, Isaac à Ismaël, Jacob à Ésaü, Éphraïm à Manassé, David à ses frères aînés (cf. Job 42:12 ; 1Cor 15:47 ; Héb 8:6).
V2. Après la glorieuse vision d’ensemble du nouveau ciel et de la nouvelle terre, Jean voit une cité. Cette cité est le centre de toute cette nouvelle scène. Même dans le nouvel ordre des choses, où il n’y aura plus de péché, il y aura de la place pour la sainteté. La cité est « la cité sainte ». Sainte signifie séparée. La séparation n’a pas toujours à voir avec la séparation du mal. Par exemple, lorsque Dieu sanctifie le septième jour, cela signifie qu’il donne à ce jour une place distincte des autres jours (Gen 2:3). Ainsi, cette cité occupera une place distincte dans tout ce nouvel ordre.
Cette cité est « la nouvelle Jérusalem », ce qui indique qu’elle contraste avec l’ancienne Jérusalem. Elle descend « du ciel », elle vient « d’auprès de Dieu », car l’origine de la cité se trouve en Dieu, dans son dessein. La nouvelle Jérusalem descend sans descendre vraiment sur la terre, pour former un lien, en quelque sorte, entre le ciel et la terre, pour les relier.
La cité est « préparée comme une épouse ornée pour son mari ». Cette description montre clairement que cette nouvelle Jérusalem est l’église. Elle possède encore, après 1000 ans, la même beauté rayonnante que lors de ses noces (Apo 19:7). Les ravages du temps n’ont en rien altéré sa beauté. Pour l’éternité, elle possédera cette beauté.
La cité est « sainte » et est comparée à « une épouse ». Cela signifie que Dieu, qui quant à sa nature est lumière – la sainteté a à voir avec Dieu en tant que lumière – et amour, est vu dans cette cité. Ici, l’église est vu comme étant associée à Christ parce qu’elle répond parfaitement à son Être. Aussi, elle répond parfaitement à ses désirs, elle Lui correspond, elle Lui est semblable (Éph 5:31-32 ; 1Jn 3:3).
Cette nouvelle Jérusalem doit cependant être distinguée de la Jérusalem céleste (Héb 12:22). Par la Jérusalem céleste, on entend l’habitation de tous les saints célestes. La Jérusalem céleste est la capitale céleste d’où règne le royaume de paix. C’est le centre du gouvernement dans lequel les croyants de l’Ancien Testament et du Nouveau Testament ont leur place et leur tâche. La nouvelle Jérusalem se compose uniquement de ceux qui constituent l’église du Dieu vivant, l’habitation de Dieu par l’Esprit.
Même lorsqu’il est question de « la Jérusalem d’en haut » (Gal 4:26), il est fait référence à quelque chose de différent de ce que l’on appelle ici la « nouvelle Jérusalem ». La Jérusalem « d’en haut » n’est pas tant une ville avec des caractéristiques gouvernementales, mais indique plutôt une atmosphère dans laquelle vivent les croyants. Cette atmosphère est une atmosphère de liberté qui s’oppose à la loi. La Jérusalem d’en haut est aussi opposée à la Jérusalem terrestre, qui représente la sphère de la loi.
V3. Après avoir vu ces choses nouvelles, merveilleuses et étendues, Jean entend une voix forte. Cette voix vient sous la forme d’une déclaration provenant du trône, le siège du gouvernement de Dieu. Le gouvernement de Dieu est arrivé à sa destination finale, il a accompli son but. La déclaration dit que Dieu habite avec les hommes. Il le fait dans « la tente », comme il est dit littéralement. Dans la traduction néerlandaise TELOS du Nouveau Testament, ce mot est traduit par « tabernacle ». Par tente ou tabernacle, on entend l’église, car c’est l’habitation de Dieu par l’Esprit (Éph 2:22).
D’autres noms sont utilisés pour désigner la demeure de Dieu, comme un temple et une maison. Le fait que l’on parle ici précisément de la « tente » ou du « tabernacle » en tant que lieu d’habitation signifie qu’il s’agit de la mobilité du lieu d’habitation, comme le tabernacle pendant le voyage dans le désert du peuple d’Israël.
Il est bon de se rappeler que le mot « tabernacle » est aussi employé à propos du Seigneur Jésus qui, lorsqu’Il est venu sur la terre a habité au milieu de nous. Lorsque tu lis « la Parole devint chair et habita au milieu de nous » (Jn 1:14), il est littéralement dit « la Parole devint chair et a tabernaclé au milieu de nous », ou « a dressé sa tente au milieu de nous ».
Le tabernacle montre la façon dont Dieu habite avec son peuple. Dans l’Ancien Testament, le tabernacle est une image de l’habitation de Dieu. La véritable habitation de Dieu aujourd’hui se voit dans le Seigneur Jésus et dans l’église.
Il est donc remarquable qu’il soit dit que Dieu habite « avec les hommes ». Le fait que Dieu éprouve une joie particulière à habiter avec les hommes ressort du fait qu’il est mentionné trois fois dans ce seul verset. Tous ces hommes sont son peuple. Il n’est plus question de nations distinctes. L’existence des nations est due au péché, mais toutes les conséquences du péché ont été supprimées. Par conséquent, il n’y a plus de différence entre Israël et les nations. Israël n’aura plus de place privilégiée.
Israël a faisait partie du dessein de Dieu depuis la fondation du monde (Mt 13:35 ; 25:34) et a eu une existence terrestre et temporelle. Tout ce qui est terrestre et temporel ne sera plus là à ce moment-là. Il n’y aura que des hommes, des croyants de tous les âges, sans distinction. La seule distinction qui subsistera concerne la nouvelle Jérusalem, l’église, qui est antérieure à la fondation du monde.
Le verset se termine par l’expression de l’intimité particulière entre Dieu et son peuple. « Dieu lui-même », sans intermédiaire, comme ont pu l’être Moïse ou Élie ou un souverain sacrificateur, « sera avec eux ». Il n’y a plus personne par qui Dieu interagit avec son peuple. Il est le Dieu de ce seul grand peuple. Et ce seul grand peuple n’a et ne connaît personne d’autre que Lui seul comme son Dieu.
V4. Lorsque cette situation glorieuse sera arrivée, tout souvenir de tristesse, qui était inséparable des premières choses, aura disparu. On saisit mieux la description de la gloire de l’éternité lorsqu’il nous est dit tout ce qui ne s’y trouve pas. Nous ne pouvons pas encore saisir l’étendue de la gloire qui caractérisera l’éternité (cf. 2Cor 12:4). Mais nous pouvons comprendre qu’il n’y aura plus rien de ce qui rend souvent notre vie sur terre si difficile et laborieuse aujourd’hui et qui nous fait désirer le ciel. Cette description est donc un grand encouragement en soi. Les cinq mots qui décrivent ce qui ne sera plus marquent maintenant tout l’événement mondial et toute l’histoire du monde depuis la chute.
Il a déjà été annoncé en Apocalypse 7 que Dieu essuiera toute larme des yeux, tout comme une mère essuie les larmes du visage de son enfant (Apo 7:17 ; Ésa 25:8). Il essuiera « toute larme », après quoi plus aucune larme ne jaillira. Tout ce qui provoque des larmes aujourd’hui aura alors disparu pour toujours. Chaque personne vivra alors en parfaite harmonie avec Dieu, complètement en accord avec Dieu et complètement en accord avec chaque autre personne. Quand le péché n’existera plus, il n’y aura plus de mort, ni rien qui soit associé à la mort: il n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni peine. Cela ne reviendra jamais non plus, car « les premières choses sont » définitivement « passées ».
Relis Apocalypse 21:1-4.
A méditer : Qu’est-ce qui te fait le plus désirer le nouveau ciel et la nouvelle terre ?
5 - 10 Je fais toutes choses nouvelles
5 Celui qui était assis sur le trône dit : Voici, je fais toutes choses nouvelles. Et il me dit : Écris, car ces paroles sont certaines et véritables. 6 Puis il me dit : C’est fait. Moi, je suis l’alpha et l’oméga, le commencement et la fin. À celui qui a soif, je donnerai, moi, gratuitement, de la fontaine de l’eau de la vie. 7 Celui qui vaincra héritera de ces choses, et je lui serai Dieu, et lui me sera fils. 8 Mais quant aux lâches, aux incrédules, aux dépravés, aux meurtriers, aux fornicateurs, aux magiciens, aux idolâtres et à tous les menteurs, leur part sera dans l’étang brûlant de feu et de soufre, qui est la seconde mort. 9 Alors l’un des sept anges qui avaient eu les sept coupes pleines des sept dernières plaies vint, et il s’adressa à moi : Viens ici, je te montrerai l’épouse, la femme de l’Agneau. 10 Il m’emporta en esprit sur une grande et haute montagne, et il me montra la cité sainte, Jérusalem, descendant du ciel d’auprès de Dieu,
V5. Maintenant nous entendons « celui qui était assis sur le trône ». Celui qui est assis sur le trône possède tout pouvoir et Il gouverne tout selon sa volonté et Il atteint ainsi son but. À quoi ressemblera cette chose nouvelle, nous ne pouvons pas l’imaginer. Tu peux la comparer à un grain de blé. Si tu le regardes, tu ne peux pas non plus imaginer qu’un épi de blé en sortira. Ou si tu regardes une chenille, tu ne peux pas non plus imaginer qu’un papillon va en sortir. Paul utilise de nombreuses images pour faire comprendre la différence entre les choses terrestres et les choses célestes (1Cor 15:35-49), mais nos capacités de compréhension sont trop limitées pour pouvoir saisir pleinement toutes ces choses. Ce que nous savons, c’est que toutes les choses tristes auront disparu et que « toutes choses » seront faites « nouvelles ».
Le terme nouveau n’est ici pas en opposition avec ce qui est ancien, mais ce terme nouveau évoque quelque chose qui n’a jamais existé, car rien ni personne ne vieillira jamais dans la nouvelle création. Ce que l’homme a toujours cherché en vain sera alors réalisé par Dieu. L’homme ne peut pas mettre fin à la mort et à ce qui y est associé parce que le péché habite en lui. Pour l’homme, cette situation reste un vain rêve, mais pour la foi, c’est la grande réalité.
Après cette glorieuse promesse que Dieu fait toutes choses nouvelles, Jean reçoit l’ordre d’écrire pour la troisième fois (Apo 14:13 ; 19:9). En l’écrivant ces choses, il permet qu’elles nous soient accessibles aujourd’hui. S’il nous arrive d’oublier un peu ces choses, nous pouvons les relire encore et encore. Pour lever toute incertitude, il est ajouté en guise d’approbation que ces paroles sont « certaines et véritables ».
V6. Puis, comme une puissante conclusion, l’exclamation retentit : « C’est fait ! » À ce moment-là, tout est devenu nouveau. C’est alors que se voit le plein résultat de l’œuvre de Celui qui s’est un jour écrié : « C’est accompli ! » (Jn 19:30). Il y aura alors une parfaite jouissance du repos, de la paix et de l’harmonie fondés sur cette œuvre et cela sans interruption pendant toute l’éternité par Dieu et les hommes avec lesquels Il habitera.
Celui qui l’a prononcée est le Dieu éternel, « l’alpha et l’oméga ». Il accomplit de A à Z – « alpha » est la première lettre et « oméga » la dernière de l’alphabet grec – ce qu’Il a dit. Cela signifie qu’il accomplit sa Parole à la lettre. Il est aussi « le commencement et la fin », ce qui signifie qu’Il est au commencement et à la fin de toute chose. Il est encore là, il n’y a rien avant Lui et il n’y a rien après Lui. Tout est centré autour de Lui depuis l’éternité passée et jusque dans l’éternité à venir. Il y a l’éternité parce qu’Il est l’Éternel.
Avant ce moment époustouflant, où le temps et tout ce qui s’y rapporte auront disparu, une invitation vient spontanément s’adresser, pour ainsi dire, à tous ceux qui n’y ont pas encore pris part. S’il y a des lecteurs qui n’en font pas encore partie, nous supplions que la lecture de ces passages qui nous parlent de cette éternité de bonheur suscite un véritable désir d’en faire partie. C’est possible ! S’il y a soif du Dieu vivant (Psa 42:3), il étanchera cette soif, tout comme la soif de la Samaritaine a été étanchée par le Seigneur Jésus (Jn 4:14).
V7. Outre la soif, il y a un combat à livrer pour participer à cette gloire. Car il y a une opposition sous forme de personnes ou d’enseignements qui s’opposent à l’obtention d’une partie de cette gloire et qui veulent l’empêcher. Mais il existe des armes puissantes qui rendent la victoire certaine. Ainsi, l’héritage de ces choses est donné à ceux qui, par la foi, ont vaincu le monde (1Jn 5:4). Ils ont vaincu par le sang de l’Agneau (Apo 12:11). Ils sont plus que vainqueurs par Celui qui les a aimés (Rom 8:37).
Les vainqueurs resteront fidèles jusqu’à la fin, jusqu’à ce qu’il y ait la prise de possession de ce glorieux héritage. C’est alors que la réalité de la nouvelle création sera expérimentée dans le lien le plus étroit avec Dieu et à la joie de Dieu. C’est le seul endroit dans les écrits de Jean où notre position de fils est mentionnée. C’est aussi une relation personnelle. Chacun aura sa propre relation avec Dieu et Dieu avec lui. Il ne se fondra pas dans la masse des hommes avec lesquels Dieu habite (verset 3).
V8. Après la description détaillée mais en même temps très limitée de la gloire qui est la part des croyants, suit la part des incrédules. Le contraste est énorme et ne sera jamais inversé, il existera pour l’éternité. C’est la part de ceux qui ne sont pas vainqueurs et qui n’ont pas soif de Dieu.
La première catégorie de personnes dont on dit que c’est la part qui leur revient, ce sont « les lâches ». Les lâches n’ont jamais osé confesser le Seigneur Jésus. Ils sont du côté des ennemis et périront avec eux. Les autres catégories n’hériteront pas non plus du royaume de Dieu (1Cor 6:10).
Il est question de « leur part ». Cela exclut la destruction de l’âme. Cela exclut aussi qu’ils aient encore part à la bénédiction après un certain temps. L’idée de l’expiation de tout et de tous est une grave atteinte à l’autorité de la parole de Dieu et diminue la gravité et la perfection de l’œuvre du Christ. La souffrance en tant que propitiation de Christ n’aurait pas été nécessaire si tous les hommes finissaient de toute façon par participer à la gloire éternelle. Mais tous ceux qui n’ont pas part à l’œuvre de Christ parce qu’ils l’ont rejetée seront dans la seconde mort. La conséquence est un être définitivement coupé de toute vie, à laquelle ils n’auront aussi plus jamais part.
V9. Le verset 8 conclut une section chronologique qui s’achève dans l’éternité. Ce qui vient ensuite ne peut pas être une suite, car après l’état éternel, il n’y aura plus rien d’autre. Nous sommes donc ramenés à partir du verset 9 au temps qui précède immédiatement l’état éternel, le royaume de paix. Il suit une description de la gloire de l’église en tant que cité céleste, c’est-à-dire en tant que lieu d’où s’exerce le règne du Christ sur la terre.
Le verset 9 commence par presque les mêmes mots que ceux que tu lis aussi en Apocalypse 17 (Apo 17:1), c’est-à-dire « l’un des sept anges qui avaient eu les sept coupes ». Mais il est ajouté ici qu’elles étaient « pleines des sept dernières plaies ». Les coupes pleines sont présentées pour montrer que la cité ne pouvait venir qu’après que les jugements de Dieu soient tombés sur la terre. De plus, tu peux voir que dans les deux sections, il y a la description d’une femme et d’une cité. Lorsque tu compares les deux parties, tu vois à la fois un lien et une grande différence entre ce que tu connais maintenant de la grande Babylone et ce que tu verras de la nouvelle Jérusalem.
L’église est présentée ici à la fois comme une « épouse » et une « femme ». Il est possible que le terme « épouse » fasse référence à sa gloire aux yeux du monde et le terme « femme » à sa relation intime avec l’Agneau, l’Époux. ‘Épouse’ peut aussi faire référence au premier amour pour le seul Homme qu’elle aime par-dessus tout et ‘épouse’ au désir d’amour comblé et à sa continuité. Ces deux aspects restent éternellement applicables.
V10. En Apocalypse 17, Jean a été conduit dans un désert (Apo 17:3). Ici, il se trouve dans une position élevée. Depuis la grande et haute montagne, il peut voir l’épouse, la femme de l’Agneau. Mais que voit-il ? Il voit une cité. C’est-à-dire que la femme qui est l’église a aussi la caractéristique d’une cité. Jean peut voir la cité telle que Dieu l’a vue depuis l’éternité. Par exemple, Moïse a été autorisé à voir la terre promise depuis une montagne (Deu 34:1) et Ézéchiel a vu la future Jérusalem terrestre et le nouveau temple depuis une haute montagne (Ézé 40:2).
La position de Jean est encore plus élevée que ces deux-là, car il a la possibilité de contempler la nouvelle Jérusalem céleste descendant du ciel d’auprès de Dieu. De même que la cité descend de Dieu dans l’éternité (verset 2), elle descend aussi dans le royaume de paix.
L’église est l’habitation de Dieu à partir de laquelle la bénédiction descend vers la terre, à la fois dans le royaume de paix et dans l’éternité. Elle est aussi « la cité sainte », la cité que Dieu s’est mise à part pour être sa cité, son habitation. Elle est la cité nommée « Jérusalem », ce qui signifie « fondement de la paix ». Dans et par l’église, le nom de la cité sera à la hauteur de sa signification. La cité est à la fois l’habitation de Dieu et le lieu où se trouve son trône. Par conséquent, la cité est aussi le centre à partir duquel Il règne et gouverne pour la bénédiction des hommes.
La dernière fois qu’une ville est mentionnée en rapport avec la terre, c’est Babylone. La première ville mentionnée en rapport avec la terre est la ville construite par Caïn (Gen 4:17). Les villes sur terre ne sont pas construites à la gloire de Dieu. La cité que Dieu construit est d’origine céleste et répand la gloire de Dieu et celle de Christ.
Relis Apocalypse 21:5-10.
A méditer : Qu’est-ce que cela te fait quand tu penses à l’avenir des incrédules ?
11 - 18 La cité sainte, la nouvelle Jérusalem
11 ayant la gloire de Dieu. Son luminaire était semblable à une pierre très précieuse, comme une pierre de jaspe cristallin. 12 Elle avait une grande et haute muraille ; elle avait douze portes, et aux portes douze anges, avec des noms écrits sur [elles], qui sont ceux des douze tribus des fils d’Israël : 13 à l’orient, trois portes ; au nord, trois portes ; au midi, trois portes ; et à l’occident, trois portes. 14 La muraille de la cité avait douze fondements, et sur eux les douze noms des douze apôtres de l’Agneau. 15 Celui qui me parlait avait comme mesure un roseau d’or, pour mesurer la cité, ses portes et sa muraille. 16 La cité est bâtie en carré : sa longueur est aussi grande que sa largeur. Il mesura la cité avec le roseau, jusqu’à 12000 stades : sa longueur, sa largeur et sa hauteur étaient égales. 17 Puis il mesura sa muraille, 144 coudées, mesure d’homme, c’est-à-dire d’ange. 18 sa muraille était bâtie de jaspe ; la cité était d’or pur, semblable à du verre pur.
V11. La cité possède « la gloire de Dieu ». Cela va plus loin que le vêtement de l`épouse, qui est tissé par elle-même, bien que ce vêtement lui ait été donné par Dieu. En Christ, nous voyons briller l’éclat lumineux de la connaissance de la gloire de Dieu (2Cor 4:6). Ici, l’église possède cette gloire. L’église est aussi complètement en phase avec Dieu que l’est Christ. De même que la gloire de Dieu est vue en Christ, cette gloire de Dieu est aussi vue en elle (cf. Jn 17:22). Ce qui est révélé dans le Seigneur Jésus se reflétera dans cette cité.
Si tu considères que cela s’applique à des hommes qui, par nature, n’avaient aucune part à la gloire de Dieu (Rom 3:23), n’est-ce pas là une grâce indescriptible ? En effet, ce n’est rien d’autre que la grâce par laquelle tu as été rendu participant à ces choses (2Cor 4:6). Par conséquent, tu peux maintenant te glorifier dans l’espérance de la gloire de Dieu (Rom 5:2b) qui est devenue une réalité dans cette section.
La gloire de Dieu, telle qu’elle est exprimée en Apocalypse 4 (Apo 4:3), est aussi la part de l’église à bien des égards. La pierre de jaspe qui y est mentionnée se retrouve ici, et plus loin aussi, aux versets 18-19. Cette pierre peut être comparée au diamant que nous connaissons, qui peut être taillé de telle sorte qu’à bien des égards, la réflexion de la lumière se fait sous la forme de toutes sortes de couleurs brillantes. Cet éclat de lumière, qui sera bientôt visible dans toute sa gloire sans entrave, l’église devrait le faire rayonner dès maintenant (cf. Php 2:15). Cela n’est possible que par l`Esprit (Act 7:55 ; 2Cor 3:18).
V12. L’église est construite de manière à pouvoir refléter ou transmettre la gloire de Dieu sans que rien ne vienne interrompre ou obscurcir cette gloire. À cette fin, elle possède une muraille, des portes et des fondements. Une muraille assure la sécurité (Zac 2:5) et la sainteté et sépare ce qui est saint et ce qui est profane (Ézé 42:20). Dans cette cité sont rassemblés tous les saints qui ont glorifié Dieu dans leur vie sur la terre. La muraille veille à ce que rien ne puisse entrer dans la cité qui n’y appartienne pas (Psa 122:3), ce qui est encore possible dans l’église aujourd’hui (Gal 2:4 ; Jud 1:4).
Mais c’est une muraille avec des portes. Les portes sont liées au gouvernement. Autrefois, la justice était rendue aux portes des villes (Rut 4:1). L’accent mis sur les portes souligne l’importance de la cité en tant qu’organe de gouvernement. Les portes laissent entrer le bien et empêchent le mal d’y pénétrer. Une porte signifie aussi une entrée sécurisée et contrôlée au temple.
Les portes constituent un lien entre la cité et la terre pendant le royaume de paix. Les anges sont les serviteurs des portes ; ils en sont les gardiens. Leur tâche en tant que canaux de la bénédiction de Dieu, comme dans l’Ancien Testament, est finie. Cette tâche est destinée à l’église (Héb 2:5). La muraille et ses portes sont à la plus grande gloire de Dieu (Ésa 60:18).
Des noms sont écrits sur les portes. Ceci est conforme à la coutume selon laquelle les portes étaient nommées d’après les villes auxquelles elles conduisaient. La porte de Damas, par exemple, est la porte par laquelle tu vas vers Damas. Ainsi, les portes portant les noms des 12 tribus des fils d’Israël indiquent que les bénédictions de l’église iront en priorité à Israël.
V13. Il en va de la sainte cité de Jérusalem, le tabernacle de Dieu (verset 3), comme du tabernacle dans le désert. Trois tribus étaient installées dans chacune des quatre directions cardinales et le tabernacle se tenait au centre (Nom 2:17). Toute bénédiction découle de Christ qui est le centre de toutes choses et toute adoration va vers ce centre.
1. Il commence « à l’orient », le côté où le soleil se lève. La lumière du nouveau jour du royaume de paix est présente.
2. « Au nord » rappelle le temps où Dieu devait juger son peuple à travers les nations du nord à cause de leur infidélité, un temps qui est passé.
3. « Au midi » fait référence à la chaleur de l’été, l’été qui est arrivé.
4. « À l’occident » est le côté où le soleil se couche, montrant qu’une fois le règne de la paix lui aussi prendra fin.
Il y a une application à faire pour la proclamation de l’évangile à notre époque et aussi pour l’église aujourd’hui. Nous devons atteindre toutes les nations avec l’évangile et aussi toutes les tranches d’âge et les couches sociales de la population, c’est-à-dire tout le monde, sans distinction. Une église doit avoir à la fois une haute muraille et des portes qui fonctionnent. Parfois, les églises ont tellement de portes ouvertes qu’il n’y a plus de muraille. Il peut aussi arriver que ce soit l’inverse. Dans ce cas, une église n’a qu’une haute muraille et pas de portes du tout. Dans les deux cas, il n’y a pas de séparation devant le Seigneur.
V14. Après les portes, il est à nouveau fait mention de la muraille. Les fondements ne sont pas les douze fils d’Israël, mais « les douze apôtres de l’Agneau ». Les douze fils d’Israël n’ont jamais été associés à l’Agneau sur la terre. Les douze apôtres, après la venue du Saint Esprit et la naissance de l’église, ont posé le fondement de l’église (Éph 2:20). Le fondement, qui est Jésus Christ (1Cor 3:11). C’est la cité avec des fondations qu’Abraham attendait (Héb 11:10).
V15. Jean note ensuite que l’ange a « comme mesure un roseau d’or ». Le roseau à mesurer est en or et correspond donc à la gloire de Dieu. La cité, ses portes et sa muraille doivent être mesurées avec une mesure divine. Auparavant, Jean avait été chargé de mesurer la Jérusalem terrestre (Apo 11:1). Seulement là, il n’est pas fait mention d’un roseau d’or pour mesurer, et Jean ne doit pas non plus mesurer une certaine partie.
Si Dieu mesure ou fait mesurer quelque chose, c’est pour dire que cette chose Lui appartient et est reconnue par Lui (cf. Zac 2:1-2,12 ; Ézé 40:3,5). ‘Mesurer’ signifie aussi déterminer la position et la vocation de la cité avec ses frontières. Il faut établir que la ville et tout ce qui s’y trouve, tout ce qui s’y décide – dont la porte est le symbole – est conforme à la gloire de Dieu. Il en va de même pour la sainteté de la ville, dont la muraille est le symbole.
V16. La cité n’est pas seulement carrée – ce qu’indique l’affirmation « sa longueur est aussi grande que sa largeur » –, elle est aussi cubique, car sa hauteur a aussi la même dimension. Cela rappelle le saint des saints, qui par ses dimensions était aussi un cube (cf. 1Roi 6:20 ; Ézé 41:4). Par sa longueur et sa largeur, il est relié à la terre et par sa hauteur au ciel.
Les « 12000 stades » mesurés par l’ange sont comparables à environ 2220 kilomètres. Le fait que la cité ait des côtés parfaitement égaux en dit long sur l’équilibre parfait de tout ce que Dieu réalise. Il donne le poids qu’il faut à chaque vérité de sa Parole. Nous voyons cela dans son exécution. Il ne met jamais l’accent sur une vérité au détriment d’une autre.
Le fait que la cité puisse être mesurée indique qu’elle est limitée. Cela s’applique à tout ce qui concerne l’homme. Seul Dieu est infini et l’homme, par définition, est limité. En même temps, l’église est parfaite conformément aux desseins éternels de Dieu et sa mesure ne peut être mesurée (cf. Éph 3:18-19).
V17. Les « 144 coudées » font probablement référence à l’épaisseur du mur, qui se situe donc entre 65 et 70 mètres. Dans tous les cas, c’est une mesure parfaite – 144 est douze fois douze. En même temps, cela implique aussi que chaque personne ne peut avoir qu’une idée limitée des « dimensions » de l’église. Dans cette mesure, « un homme » et « un ange » sont placés sur le même plan. Ils sont tous deux des créatures et sont donc limités pour sonder toute la gloire de Dieu.
V18. Au verset 11, tu as vu que le jaspe est une image de l’éclat lumineux de la gloire de Dieu. La muraille de la cité est faite de ce même matériau. La gloire de Dieu agit comme une muraille protectrice et séparatrice. La gloire de Dieu interdit et empêche tout ce qui est impur d’entrer dans la cité. Si la gloire de Dieu se révélait aussi davantage parmi nous, on arrêterait beaucoup de choses qui ne correspondent pas à la lumière de cette gloire (Act 5:13 ; Gen 28:17).
C’est la quatrième fois que l’on parle de la muraille de la cité :
1. Au verset 12, la caractéristique de la muraille est mentionnée : grande et haute.
2. Au verset 14, les fondements de la muraille sont mentionnés.
3. Au verset 17, on parle de la muraille en rapport avec ses dimensions.
4. Enfin, le verset 18 parle du matériau de construction, le matériau, dont est composée la muraille.
La cité est « d’or pur, semblable à du verre pur », c’est-à-dire que la cité est en or translucide. Cela n’est pas possible dans l’ancienne création, mais c’est possible dans la nouvelle. Cela montre clairement que la cité est faite d’un matériau complètement transparent, sans aucune tache sombre, sans aucune tache ou quoi que ce soit d’impur. La cité est égale à Dieu dans cette propriété. Comment la cité de Dieu pourrait-elle posséder quoi que ce soit de sombre ou de souillé ? Tout est translucide et répond à la gloire de Dieu.
Relis Apocalypse 21:11-18.
A méditer : Quels sont les aspects de la cité qui sont mentionnés et que représentent-ils ?
19 - 27 Dieu et l’Agneau sont le temple
19 Les fondements de la muraille de la cité étaient ornés de toute pierre précieuse : le premier fondement était de jaspe, le deuxième de saphir, le troisième de calcédoine, le quatrième d’émeraude, 20 le cinquième de sardoine, le sixième de sardius, le septième de chrysolithe, le huitième de béryl, le neuvième de topaze, le dixième de chrysoprase, le onzième d’hyacinthe, le douzième d’améthyste. 21 Les douze portes étaient douze perles ; chacune des portes était d’une seule perle ; la place de la cité était d’or pur, comme du verre transparent. 22 Et je ne vis pas de temple en elle ; car le Seigneur, Dieu, le Tout-puissant, et l’Agneau, en sont le temple. 23 Et la cité n’a pas besoin du soleil ni de la lune, pour l’éclairer ; car la gloire de Dieu l’a illuminée, et l’Agneau est sa lampe. 24 Les nations marcheront à sa lumière ; et les rois de la terre lui apportent leur gloire. 25 Ses portes ne seront pas fermées de jour : car il n’y aura pas de nuit, là. 26 On lui apportera la gloire et l’honneur des nations. 27 Et il n’y entrera aucune chose souillée, ni celui qui commet abomination et mensonge, mais seulement ceux qui sont écrits dans le livre de vie de l’Agneau.
V19-20. Ensuite, les fondements sont examinés de plus près. Les fondements sont ornés de toutes sortes de pierres précieuses, oui, ils sont constitués de pierres précieuses. Il semble qu’il s’agisse d’un fondement composé de douze couches. Chaque couche est un fondement, de sorte que la cité repose sur douze fondements. Ces fondements ne sont pas cachés dans le sol, mais sont visibles. La cité est visible dans son intégralité parce qu’elle est perçue comme descendant de Dieu depuis le ciel sans descendre sur terre.
L’ordre des fondements est donné :
1. « Le premier fondement », le plus bas, sur lequel reposent tous les autres fondements, est à nouveau le « jaspe », l’image de la gloire de Dieu. Sa couleur est celle d’un cristal translucide.
2. « Le deuxième » fondement est « de saphir ». La couleur du saphir est d’un bleu magnifique.
3. « Calcédoine », la pierre précieuse qui constitue « le troisième » fondement, apparaît ici la seule fois dans la Bible. Sa couleur est le vert-bleu.
4. La couleur de l’« émeraude », « le quatrième » fondement, est d’un vert éclatant.
5. La couleur de la pierre « sardoine », « le cinquième » fondement, peut être légèrement flammée noire, brune, rouge et blanche rayée.
6. La pierre de « sardius » ou calcédoine, « le sixième » fondement, doit être d’une belle couleur rouge brun.
7. « Chrysolithe », « le septième » fondement, est de couleur jaune d’or.
8. La couleur du « béryl », « le huitième » fondement, peut être différente car il en existe six variétés différentes. Cette pierre précieuse a notamment une variante rouge, bleue, verte, jaune, violette et même incolore.
9. « Topaze », « le neuvième » fondement, est d’un jaune profond et brillant.
10. « Chrysoprase », « le dixième » fondement, selon la signification de son nom, est vert doré.
11. La couleur « d’hyacinthe », « le onzième » fondement, est inconnue (pour moi).
12. « Améthyste », « le douzième » fondement, est de couleur violette.
Bien que la couleur exacte de chaque pierre précieuse ne soit pas connue, tu as une impression de la brillance et de l’éclat écrasants que dégagent les couleurs des fondements superposés. Elles se fondent les unes dans les autres et chaque couleur rehausse les autres. Ce doit être un régal pour les yeux que de regarder cela. Ce sont des matériaux de construction qui ne se décomposent jamais et des couleurs qui ne s’effacent jamais. L’ensemble révèle la puissance et la sagesse du Créateur.
En Ézéchiel 28, il est aussi fait mention de douze pierres précieuses (Ézé 28:4,13). Ces pierres précieuses reflètent la gloire de la création. En Exode 28, tu trouves également la mention de douze pierres précieuses (Exo 28:17-21). Là, elles sont attachées au pectoral du souverain sacrificateur et reflètent la gloire de son service accompli en faveur des douze tribus d’Israël.
Les pierres précieuses sont toutes différentes les unes des autres. Nous serons tous revêtus de la gloire de Dieu, mais Dieu et nous n’oublierons jamais comment sa gloire sur la terre s’est exprimée de façon unique dans chaque personne rachetée. Ensemble, ils forment une représentation unique de la gloire de Dieu. Chaque enfant de Dieu peut montrer quelque chose de la gloire de Dieu dans sa vie. Dans les pierres précieuses, l’or représente la gloire commune – toute la cité est d’or (verset 18). Les pierres précieuses elles-mêmes représentent la gloire que possède chaque croyant individuellement, qui d’une part le distingue de tous les autres croyants, et d’autre part complète celle des autres croyants et rehausse sa gloire.
V21. « Les douze portes » sont constituées chacune d’une perle. Cela rappelle la valeur que l’église a pour le Seigneur Jésus. L’église est pour Lui une « perle de très grand prix » (Mt 13:46). Les douze portes rappelleront à jamais à toutes les parties de toute la création qu’Il s’est donné pour l’église. Si pour Lui l’église est une perle si précieuse, la communion des saints peut-elle être sans importance ou insignifiante pour nous (cf. Héb 10:25) ou mépriserions-nous le moindre de ses membres (Mt 18:10) ?
Une autre particularité de la cité est qu’il n’y a qu’une seule place ou avenue ou rue. Il est impossible de se perdre ou de s’écarter de la route. Tous les croyants y vont en suivant une seule et même rue. Il est impossible qu’il y ait des divisions. Tout comme la cité est en or pur, un or qui est comme du verre transparent (verset 18), la rue est aussi « d’or pur, comme du verre transparent ». La rue fait référence à ta marche dans cette cité. Il n’y aura pas de danger de pollution dans cette cité, car tu y es en accord avec la transparence de l’or de la rue. En même temps, c’est un appel à marcher déjà maintenant comme tu le feras là-haut.
V22. Jean ne voit pas de temple dans la cité. Il ne s’agit donc pas de la Jérusalem terrestre dont parlent les prophètes, car il y aura un temple dans celle-ci (Ézéchiel 40-43). Un temple est un rappel du péché, car le temple est un lieu isolé dans la cité. Cela signifie aussi qu’il y a une certaine distance entre Dieu et son peuple. Le voile dans le temple souligne encore plus la séparation entre Dieu et son peuple.
Une telle distance et une telle séparation n’existe pas entre l’église et Dieu et l’Agneau. Dieu habite dans l’église et Il est lui-même son temple ainsi que l’Agneau (cf. Ésa 8:14). L’église est en présence directe et immédiate de Dieu et de l’Agneau, sans aucune distance ni séparation.
V23. La cité dans son ensemble est le temple de Dieu. Dieu habite dans la cité et donc la cité est le temple. Il n’y a pas un temple à part. Aussi, il n’y a pas de lumière à part, comme le soleil ou la lune, qui brille sur la ville depuis l’extérieur. Quand Dieu habite la cité, Il en est la lumière. Sa gloire ne peut jamais être éclairée par quoi que ce soit d’autre qui aurait une gloire plus grande. L’éclat de sa gloire s’étend sur toute la ville.
Et en quoi l’éclat de sa gloire se manifeste-t-il ? Dans l’Agneau. La gloire de Dieu n’atteindra toujours la cité que par l’Agneau (2Cor 4:6). Nous ne connaissons et ne voyons le Père que par le Fils (Jn 14:6,9). Le soleil et la lune sont des moyens de transmission de la lumière dans la création. En Genèse 1, tu vois qu’il y a d’abord de la lumière le premier jour, puis le quatrième jour, le soleil et la lune sont appelés à apparaître par Dieu.
Mais la cité de Dieu n’est pas illuminée par des moyens naturels, créés. Il y a une illumination directe venant de Dieu lui-même. Que l’Agneau soit la lampe indique effectivement que l’Agneau est le moyen, mais cela ne change rien au fait que la lumière de Dieu est directement présente, parce que l’Agneau en qui cette lumière est visible est aussi Dieu.
V24. L’église transmet à la terre la lumière de la gloire de Dieu qui repose sur elle par l’Agneau. L’église est pour les nations comme le soleil. Par la lumière de l’Agneau, l’église donne la lumière par laquelle les nations marcheront. L’église, c’est-à-dire nous, sera le canal par lequel la bénédiction sera transmise du ciel à la terre. Nous-mêmes, dans nos corps glorifiés, jouirons de bénédictions qui dépassent les bénédictions terrestres.
Les rois de la terre lui apporteront leur gloire terrestre (cf. Psa 72:10-11 ; Ésa 60:3,5-7,9). Comment devons-nous nous imaginer cela exactement n’est pas clair pour moi. Peut-être devrions-nous penser à l’apparition des saints célestes à ces nations sur la terre. Après tout, l’église régnera avec Christ en tant qu’épouse de l’Agneau. Ces saints célestes représentent Christ. En les reconnaissant comme des canaux de bénédiction céleste, les nations honoreront Christ.
V25. Là où règne la lumière de Dieu, il n’y a pas de ténèbres. Le jour ne sera plus suivi de la nuit. Le matin sans nuages (2Sam 23:4), le jour sans rien qui cause de l’ombre ou des ténèbres, sera arrivé pour l’église céleste. Tout sera complètement translucide. On ne craindra plus les voleurs qui chercheraient à entrer pendant la nuit, car toute ténèbres aura disparu et disparaîtra à jamais (1Jn 2:8b). La cité ne sera que lumière et gloire.
V26. Une fois de plus, il est dit que la gloire et l’honneur des nations lui seront apportés. Cela montre clairement à quel point l’église dans le royaume de paix est le centre de la bénédiction. Elle n’en est pas en elle-même la source, car toute bénédiction vient de Dieu. Mais elle est le moyen par lequel Dieu fait passer sa bénédiction vers la terre.
Les nations répondront à cela par des dons appropriés. Ce ne seront pas tant des dons matériels que la reconnaissance qu’elles ne possèdent pas la gloire et l’honneur qui servent à leur propre grandeur, comme si elles se les devaient à elles-mêmes. C’est ainsi que les nations se sont comportées dans la période du rejet de Christ. L’église n’était alors pas estimée, mais rejetée et persécutée. Maintenant, c’est exactement le contraire. Dieu veille à ce que son église soit honorée selon le degré auquel elle a été méprisée (cf. Apo 3:9).
V27. Dans la cité ne peut entrer que ce qui contribue à la gloire de la cité. Tout ce qui pourrait nuire à la gloire de la cité ne peut en aucun cas y entrer. Tout ce qui est associé au péché n’a aucune chance d’entrer dans la cité céleste. Si quelque chose d’impie tente d’y entrer, ou quelqu’un qui fait le mal, la lumière le révélera immédiatement. Rien de ce qui appartient aux ténèbres ne réussira à entrer dans la cité sans être remarqué. La lumière est en même temps sa sécurité.
Mais il y a des hommes qui entrent dans la cité. Ce sont les croyants, les personnes « qui sont écrits dans le livre de vie de l’Agneau ». Ce ne sont pas les nations de la terre, car la chair et le sang ne peuvent y entrer. Ce ne sont pas non plus les croyants de l’église, car ils sont la cité. De quels croyants s’agit-il donc ? Ce sont tous les croyants de l’Ancien Testament qui sont morts et les martyrs qui ont été tués après l’enlèvement de l’église. Ils ne font pas partie de l’église, mais ils ont part à toutes les bénédictions que Dieu a promises à tous ceux qui ont mis leur confiance en Lui. Ils jouiront de ces bénédictions dans la partie céleste du royaume de paix.
Relis Apocalypse 21:19-27.
A méditer : Qu’est-ce qui est différent dans la nouvelle Jérusalem par rapport à l’ancienne ?