1 - 8 Les deux témoins
1 Puis il me fut donné un roseau semblable à une canne à mesurer, et il me fut dit : Lève-toi et mesure le temple de Dieu, l’autel, et ceux qui y adorent ; 2 mais le parvis, qui est à l’extérieur du temple, rejette-le et ne le mesure pas, car il a été donné aux nations, et elles fouleront aux pieds la cité sainte pendant 42 mois. 3 Et je donnerai [puissance] à mes deux témoins, et ils prophétiseront 1 260 jours, vêtus de sacs : 4 ce sont les deux oliviers et les deux lampes qui se tiennent devant le Seigneur de la terre. 5 Si quelqu’un veut leur nuire, du feu sort de leur bouche et dévore leurs ennemis : et si quelqu’un voulait leur nuire, c’est ainsi qu’il doit être mis à mort. 6 Ils ont le pouvoir de fermer le ciel, afin qu’il ne tombe point de pluie durant les jours de leur prophétie ; et ils ont pouvoir sur les eaux pour les changer en sang, et pour frapper la terre de toutes sortes de plaies, toutes les fois qu’ils le voudront. 7 Puis, quand ils auront achevé leur témoignage, la Bête qui monte de l’abîme leur fera la guerre, les vaincra et les mettra à mort ; 8 leur corps mort [sera étendu] sur la place de la grande ville qui est appelée au sens spirituel Sodome et Égypte, là où leur Seigneur a été crucifié.
V1. Bien que cela ne soit pas dit en autant de mots, il semble que ce chapitre donne le contenu du petit livre du chapitre précédent. La scène se déroule à Jérusalem avec comme centre le temple de Dieu. Le temple est appelé « le temple de Dieu » parce que Dieu y considère les vrais adorateurs qui s’approchent de Lui. Mais en réalité, c’est le temple de l’Antichrist, construit dans l’incrédulité, dans lequel l’Antichrist placera une image de la Bête de la mer pendant les trois ans et demi de la grande tribulation (Apo 13:14-15 ; 2Th 2:4).
Cette image sera très probablement placée dans le parvis du temple et non dans le bâtiment lui-même. Dans le parvis, le peuple est aussi autorisé à entrer. À cause de l’idole qui y est placée, le parvis, qui est à l’extérieur du temple n’est pas non plus mesuré.
Ce temple est l’avant-dernier de tous les temples construits sur terre au fil du temps. Nous lisons dans les Écritures que cinq temples terrestres ont été construits :
1. le temple de Salomon (1 Rois 7 ; détruit par Nebucadnetsar en 586 av. J.-C.) ;
2. le temple de Zorobabel (Esdras 3 ; 6 ; il a été pillé et dédié à Jupiter par Antiochus Épiphane en 170 et 168 av. J.-C.) ;
3. le temple construit par Hérode (Jn 2:20 ; sa construction a commencé en 17 av. J.-C. et il a été détruit par les Romains en 70) ; ce temple, d’ailleurs, n’est pas un temple entièrement nouveau, mais un agrandissement du temple de Zorobabel ;
4. le temple construit pour l’Antichrist (2Th 2:4) ;
5. le temple de Christ (Ézéchiel 40-48).
Pour être complet, je précise que le Nouveau Testament parle encore de trois temples spirituels : le corps du Seigneur Jésus (Jn 2:21), le corps du croyant (1Cor 6:19) et l’église (1Cor 3:16). Il est en outre fait mention du temple de Dieu dans le ciel (Apo 11:19) et que Dieu lui-même et aussi l’Agneau sont appelés le temple de la nouvelle Jérusalem (Apo 21:22).
Comme dans le cas du fait de manger le petit livre, Jean doit prendre une part active aux événements. Il reçoit l’ordre de se lever et de mesurer certaines choses. À cette fin, on lui donne « un roseau semblable à une canne ». Cette « mesure » est faite pour déterminer les limites de ce qui appartient spécifiquement à Dieu ; elle établit sa propriété (cf. Psa 16:6 ; Zac 2:1-5 ; Apo 21:15-17). Le temple Lui appartient, l’autel Lui appartient et ceux qui L’adorent dans le temple Lui appartiennent. L’assimilation du roseau à un bâton indique le soutien que la foi trouve dans la pensée que même dans les temps les plus sombres, Dieu détermine les choses qui sont à Lui et les personnes qui Lui appartiennent.
V2. Jean ne doit pas mesurer le parvis. En fait, il doit le rejeter. La raison en est que le parvis n’appartient pas à Dieu. Il n’a aucun lien avec elle, parce que les nations y ont accédé, parce que l’Antichrist a fait alliance avec elles (Dan 9:26-27). Par « la cité sainte », il faut entendre Jérusalem.
Pendant une période de 42 mois – c’est-à-dire trois ans et demi, le temps de la grande tribulation – Jérusalem sera entre les mains de ces alliés impies. Ils piétineront et profaneront tellement la cité qu’il y aura même une hideuse idole du souverain romain dans le (parvis du) temple construit pour l’Antichrist.
V3. Malgré la domination païenne et la pression de l’Antichrist, Dieu suscitera un puissant témoignage à Jérusalem. Beaucoup auront fui la Judée, le territoire autour de Jérusalem, pour s’enfuir dans les montagnes (Mt 24:16), mais dans la cité même, il y aura un reste d’adorateurs (Soph 3:12). Au milieu de tout cela, Dieu suscitera deux témoins qu’il appelle « mes deux témoins ». Le fait qu’ils soient deux témoins signifie que leur témoignage est fiable et acceptable (Deu 19:15 ; 2Cor 13:1). Beaucoup se convertiront grâce à leur témoignage (Dan 12:10).
« Vêtus de sacs », ils marcheront à travers la cité. Les sacs sont un signe de deuil en raison de la triste condition du peuple (cf. Jl 1:13 ; Jér 4:8). Ils appuient également le sérieux du message, qui est un appel à la repentance. Ils mettront en garde le peuple qui entre dans le temple pour adorer l’image de la Bête et indiqueront la venue imminente de Christ. Tu vois aussi avec Jean le baptiste que ses vêtements correspondent au sérieux de sa prédication (Mt 3:4) et comment, finalement, il doit aussi payer sa prédication par la mort (Mt 14:5,10).
La durée de leur prédication est indiquée en jours, peut-être pour préciser et souligner que leur prédication est entendue chaque jour. Cela indique aussi la valeur pour Dieu du témoignage de chaque jour sur la terre. Une autre pensée avec cela est que ces 1260 jours correspondent à nouveau à la même période que celle de la grande tribulation. 1260 jours, c’est trois ans et demi. Parce que le témoignage est rendu sous la plus grande tribulation, il est compté en jours. Dieu compte les jours de ses témoins éprouvés et persécutés. Parce qu’Il a donné le pouvoir à ses deux témoins, les ennemis ne peuvent rien faire jusqu’à ce que Dieu leur permette de le faire.
V4. Les témoins sont comparés aux « deux oliviers » et « deux lampes » (Zac 4:1-14). En tant que « les deux oliviers », ils déploient la pleine puissance du Saint Esprit, dont parle l’huile, et en tant que « les deux lampes », ils répandent la lumière divine comme un témoignage dans les ténèbres qui règnent alors sur la terre. Ils « se tiennent devant le Seigneur de la terre » (Psa 24:1), c’est-à-dire que leur témoignage concerne le Seigneur, qui se tient sur la terre et sur la mer et qui va bientôt affirmer son droit sur elle.
V5. Tant qu’ils pourront témoigner, personne ne pourra les attaquer. À chaque attaque, les agresseurs devront le payer par la mort. Car les témoins possèdent le feu de Dieu. Celui-ci sort de leur bouche et tue tout adversaire qui veut leur nuire pour les éliminer et les bâillonner afin qu’ils ne témoignent plus.
Cette ligne de conduite montre bien qu’il s’agit d’une époque totalement différente de celle dans laquelle nous vivons aujourd’hui. Au lieu de dévorer nos adversaires qui veulent nous nuire lorsque nous témoignons de notre Seigneur, nous devrions les bénir. Le Seigneur réprimande Jean et Jacques lorsqu’ils proposent d’envoyer le feu du ciel sur un village de Samaritains parce qu’Il n’y est pas le bienvenu (Lc 9:52-56).
V6. Les témoins ont encore plus de pouvoir. Aussi souvent qu’ils le veulent, ils peuvent fermer le ciel, changer les eaux en sang et frapper la terre de toutes sortes de plaies. Si tu connais un tant soit peu l’histoire de l’Ancien Testament, en particulier les histoires impliquant Moïse et Élie, tu les reconnaîtras dans ces plaies. En effet, tu trouves ces manifestations de puissance chez ces deux grands prophètes de l’Ancien Testament. « Le pouvoir de fermer le ciel » se produit lors du service d’Élie (1Roi 17:1) et « le pouvoir sur les eaux pour les changer en sang, et pour frapper la terre de toutes sortes de plaies » se produit durant celui de Moïse (Exo 7:14-25 ; Exode 8-10). Élie a témoigné devant le peuple de Dieu qui était devenu apostat. Moïse a témoigné devant l’ennemi du peuple de Dieu, l’Égypte.
Élie et Moïse sont souvent mentionnés ensemble. Ainsi, tu les trouves tous les deux avec le Seigneur Jésus sur la montagne de la transfiguration, où ils obtiennent en quelque sorte un avant-goût du royaume de paix (Mt 17:3). Malachie, le dernier prophète de l’Ancien Testament, parle lui aussi de Moïse et d’Élie comme de personnes qui se manifesteront à nouveau dans les derniers jours (Mal 3:24-26 ; cf. Mt 11:13-14 ; 17:11-12 ; Lc 1:17). Il ne s’agit pas tant de leur performance en tant que personne, mais d’une performance dans laquelle les caractéristiques de leur service émergent.
V7. Lorsque le temps du témoignage de ces deux témoins tel que déterminé par Dieu prend fin, ils sont mis à mort. Il en a été de même pour le Seigneur Jésus, qui n’a été livré que lorsque son heure était venue et non pas une heure avant. Ils sont tués par la Bête. Nous reparlerons de la Bête en détail en Apocalypse 13.
Il peut sembler étrange que la Bête fasse la guerre à deux hommes. Mais il y a plus d’exemples d’une armée envoyée pour capturer un seul homme. Tu le vois à plusieurs reprises par exemple avec Élie assiégé par une petite armée (2Roi 1:1-15), avec Élisée à Dothan (2Roi 6:12-14)) et plus encore avec le Seigneur Jésus à Gethsémané (Mt 26:47). Les témoins ont montré leur puissance et à partir de là, la Bête comprend qu’elle a affaire à des individus très dangereux.
V8. Lorsque les deux témoins seront tués, leur corps mort sera étendu « sur la place de la grande ville ». D’après l’ajout de l’expression « là où leur Seigneur a été crucifié », il est clair qu’il s’agit de Jérusalem. Mais ce nom n’est pas mentionné. Les noms qui sont mentionnés indiquent la décadence spirituelle de la ville, elle est devenue semblable à Sodome et à l’Égypte. Jérusalem est comme « Sodome » à cause de sa méchanceté et comme « l’Égypte » parce qu’elle oppresse le peuple de Dieu. Cette méchanceté totale a atteint son point culminant avec la crucifixion du Seigneur Jésus.
Les deux témoins sont tués, après avoir rendu leur témoignage, à l’endroit même où leur Seigneur a rendu son témoignage et a été tué. Ils subissent un sort semblable et le partagent.
Relis Apocalypse 11:1-8.
A méditer : Pourquoi Dieu permet-il à ses deux témoins de rendre leur témoignage ?
9 - 19 La septième trompette
9 Ceux des peuples, des tribus, des langues et des nations voient leur corps mort durant trois jours et demi, mais ils ne permettent pas que leurs corps morts soient mis dans un tombeau. 10 Ceux qui habitent sur la terre se félicitent à leur sujet et font des réjouissances ; ils s’enverront des présents les uns aux autres, parce que ces deux prophètes tourmentaient ceux qui habitent sur la terre. 11 Mais après les trois jours et demi, l’esprit de vie venant de Dieu entra en eux, et ils se tinrent sur leurs pieds ; alors une grande frayeur tomba sur ceux qui les contemplaient. 12 Et j’entendis une grande voix venant du ciel qui leur disait : Montez ici. Alors ils montèrent au ciel dans la nuée, et leurs ennemis les contemplèrent. 13 À cette heure-là, il y eut un grand tremblement de terre ; la dixième partie de la ville tomba, et 7000 personnes périrent dans le tremblement de terre ; ceux qui restaient furent épouvantés et donnèrent gloire au Dieu du ciel. 14 Le deuxième malheur est passé ; voici, le troisième malheur vient rapidement. 15 Le septième ange sonna de la trompette ; il y eut dans le ciel de grandes voix qui disaient : Le royaume du monde de notre Seigneur et de son Christ est venu, et il régnera aux siècles des siècles. 16 Alors les 24 Anciens qui sont assis devant Dieu sur leurs trônes se prosternèrent et rendirent hommage à Dieu 17 en disant : Nous te rendons grâces, Seigneur, Dieu, Tout-puissant, Celui qui est et qui était, de ce que tu as pris ta grande puissance et de ce que tu es entré dans ton règne. 18 Les nations se sont mises en colère ; et ta colère est venue, ainsi que le temps pour les morts d’être jugés, et pour donner la récompense à tes esclaves les prophètes, aux saints et à ceux qui craignent ton nom, petits et grands, et pour détruire ceux qui corrompent la terre. 19 Alors le temple de Dieu dans le ciel fut ouvert, l’arche de son alliance apparut dans son temple, et il y eut des éclairs, des voix, des tonnerres, un tremblement de terre et une forte grêle.
V9. Les deux témoins sont tués. La performance ‘réussie’ par la Bête est montrée au monde entier. Les corps morts sont montrés au monde entier par des reporters qui affluent via internet, la télévision et les média sociaux. Actuellement, il est facile de comprendre comment cette nouvelle est instantanément transmise dans le monde entier, tandis que les images des ‘ennemis’ vaincus sont aussi diffusées. Les médias sociaux jouent d’ailleurs un rôle prépondérant dans la formation de l’esprit des gens. Comme quelqu’un l’a dit : tu vois grandir aujourd’hui une génération qui n’est pas éduquée par ses parents, mais par les médias.
Les corps mort de ces ‘ennemis de l’humanité’ sont indignes d’être enterrés. Ceux qui voudraient les enterrer n’obtiendront pas la permission de le faire (cf. Psa 79:1-3). Aussi, les corps mort restent sur la place comme un trophée de victoire, un rappel de la victoire de la Bête et une preuve de son pouvoir. Tout cela sert à la gloire du dictateur qui en a ‘libéré’ le monde de ces personnes. Cela porte aussi l’avertissement que c’est le sort de quiconque s’oppose à la Bête.
V10. Lorsque ce témoignage exaspérant aura pris fin, les habitants du monde fêteront comme dans une frénésie de victoire. Pour célébrer la victoire, ils s’enverront des cadeaux les uns aux autres (cf. Est 9:19,22). Ils se félicitent mutuellement de la mort de ces misérables prophètes qui les ont tant tourmentés. Ils ne se sont pas ouverts au message de Dieu proclamé par eux. Les tourments infligés ne les ont pas attirés vers Dieu. C’était l’intention de Dieu avec ses deux témoins.
La masse incrédule d’Israël ne sera pas la seule à se réjouir de leur mort. Tout comme les Juifs et les païens ont ensemble rejeté le Seigneur Jésus, ici aussi le monde entier partage la joie diabolique des Juifs apostats à la mort des témoins du Seigneur.
V11. Leur joie, cependant, sera de courte durée. Au bout de trois jours et demi, ils voient quelque chose qui les remplit d’une grande frayeur. Les témoins se tiennent sur leurs pieds ! C’est parce que « l’esprit de vie venant de Dieu entra en eux ». Mais les spectateurs n’en ont aucune idée. Tout comme le monde a été témoin de leur mort, ils sont aussi témoins de leur résurrection. À cause de cela, ils devront reconnaître que Dieu est plus fort que ses ennemis.
V12. Quand les deux témoins sont sur leurs pieds, ils reçoivent du ciel l’ordre de s’y rendre. Leur témoignage dans la vie, la mort et la résurrection est terminé. Ils sont appelés au ciel. Une telle puissance émane de la voix et fait qu’ils montent au ciel dans une nuée. Il semble que cette nuée soit le symbole de la présence de Dieu. Dieu les emmène en sa présence. Ils L’ont glorifié et maintenant, c’est lui qui les glorifie.
Tous leurs ennemis les « contemplèrent ». L’ascension du Seigneur Jésus n’a pas été vue par les incrédules, et l’enlèvement de l’église ne le sera pas non plus. Il en va autrement de la résurrection et de l’ascension de ces deux témoins. Elles ne sont pas simplement vues, mais « contemplées ». Les spectateurs observent ces événements, que l’on croyait impossibles, avec ahurissement. Mais bien que cela ne puisse être nié et que ces miracles se déroulent sous leurs yeux, cela n’a aucun effet sur leur conscience devant Dieu.
V13. Il ne peut donc plus rien rester que le jugement. Quand les deux témoins sont enlevés au ciel, « un grand tremblement de terre » se produit. Jérusalem est ébranlée par une main puissante, détruisant « la dixième partie de la ville », prenant la vie de « 7000 personnes », littéralement : « 7000 noms d’hommes ». Cela signifie que Dieu connaît les noms de tous ceux qui périront. Il connaît les noms de ceux qui se sont prosternés devant la Bête, tout comme il connaît les noms des 7000 personnes qui n’ont pas fléchi le genou devant Baal à l’époque d’Élie (1Roi 19:18). Dieu ne compte pas en nombre; Il ne se préoccupe pas de statistiques, mais de personnes.
« Ceux qui restaient », ceux qui ne sont pas affectés par le jugement, sont remplis d’épouvante. Eux aussi « donnent gloire au Dieu du ciel ». Cela ne signifie pas qu’ils se repentent, mais qu’ils reconnaissent la main de Dieu dans cet événement. Lorsque le Seigneur Jésus était sur la terre et agissait dans la grâce, la gloire a aussi été donnée à Dieu par les hommes pour cela. Mais même à cette époque, il n’y a pas eu de véritable conversion. Tu peux être intellectuellement convaincu que Dieu est à l’œuvre sans que cela ne touche ton cœur et ta conscience.
V14. Avec le passage du « deuxième malheur », la parenthèse, qui s’étend d’Apocalypse 10:1 à 11:13, s’est achevée. Nous en sommes maintenant à la septième et dernière trompette du jugement, qui est aussi appelée « le troisième malheur ». Les trois dernières trompettes sont appelées « malheur » parce qu’elles sont encore pires que les quatre premières. Le premier « malheur » vient du puits de l’abîme (Apo 9:1-12), le deuxième « malheur » vient de l’Euphrate (Apo 9:13-21) et le troisième « malheur » vient du ciel, du Seigneur Jésus lui-même.
V15. Le son de la septième trompette rapproche certes du temps du royaume, mais il n’est pas encore tout à fait établi. Pourtant, le royaume est déjà si proche que le ciel annonce qu’il est « venu ». Ainsi, les voix du ciel l’annoncent à haute voix. Mais il y a encore d’autres jugements à venir. Ceux-ci sont décrits en Apocalypse 15-16. Mais il s’agit de jugements de courte durée. Ces jugements constituent la septième trompette.
Le royaume que l’on voit venir est un royaume indivisible et s’étend sur le monde entier. Cela n’est possible que parce que le Seigneur et son Christ s’emparent de l’autorité. Il régnera avec justice et bienveillance. Dès qu’Il régnera, il n’y aura pas de fin tant que le soleil, la lune et la terre existeront (Psa 72:5,7,17). Celui qui « régnera aux siècles des siècles » est le Seigneur, Dieu, et Il règne en la personne de son Christ, le Fils de l’homme, qui lui-même est aussi Dieu. Notre Seigneur et son Christ sont une seule et même personne et pourtant deux personnes. C’est et cela reste le miracle extraordinaire de l’éternité.
V16. Lorsque cette merveilleuse nouvelle retentit, les 24 Anciens réagissent. Par l’Esprit, ils comprennent ce qui se passe et ce qui va se passer. Ils sont conscients de la grandeur des événements et ils sont encore plus conscients de la grandeur de Celui qui est à l’origine de tout cela. Aussi, ils ne peuvent pas s’asseoir sur leurs trônes mais se prosternent en adoration devant Dieu (Apo 4:10 ; 5:9).
V17. En adorant, ils rendent grâce à Dieu. Ils s’adressent à Lui en utilisant plusieurs noms. Ils l’appellent d’abord « Seigneur », c’est-à-dire l’Éternel, le Dieu de l’alliance. Il accomplit ce qu’Il s’est engagé à faire. Ils L’appellent aussi « Dieu, Tout-puissant ». Ceci est Dieu dans sa puissance créatrice, qui, en tant que Tout-puissant, soutient tout ce qu’Il a créé et l’amène à son but.
En outre, ils disent de Lui qu’Il « est » et « était ». ‘Celui qui vient’ n’est plus ajouté. « Qui est » indique son existence éternelle et « qui était » indique son lien avec le passé. ‘Celui qui vient’ n’est plus nécessaire car Il est vu ici comme Celui qui est venu et est entré dans son règne.
Il l’a fait en prenant sa « grande puissance ». Il a toujours eu cette grande puissance. Mais maintenant, Il intervient avec puissance dans les affaires du monde. Et ce qu’Il a accepté, Il ne le remet jamais plus à quiconque et cela ne peut jamais être retiré de ses mains, sa grande puissance en est la garantie.
V18. Les Anciens parlent aussi de la colère de Dieu. Ils le font en rapport avec la colère des nations, c’est-à-dire de toute l’humanité. Au cours des siècles passés, les nations se sont toujours rebellées contre Dieu et Lui ont résisté. Mais c’en est maintenant fini de leur colère, car Dieu y met fin dans sa colère. Le jeu de mots montre à quel point la colère de l’homme est insignifiante comparée à celle du Dieu Tout-puissant. Tu peux aussi voir ces deux facettes en Psaume 2, où la distinction entre la rage des nations et la façon dont Dieu y répond est sans commune mesure plus forte (Psa 2:1-6).
Avec la venue du royaume, le temps est venu où Dieu jugera les morts, même si ce jugement ne sera exécuté qu’après l’établissement du royaume de paix (Apo 20:12). Mais pour la distribution de la récompense, le temps est venu. Cette récompense est pour ceux qui, en tant que véritables « esclaves » dans l’obéissance à Dieu, en tant que véritables « prophètes », ont prononcé ses paroles à ceux à qui ils étaient envoyés. Cela leur a valu d’être rejetés et ridiculisés, mais maintenant ils recevront la récompense. Cette récompense sera donnée dans le royaume de paix (Apo 22:12). Bien qu’il ne soit pas encore arrivé, on peut encore en parler de cette façon parce que le gouvernement est entre les mains du Seigneur Jésus.
Aussi « les saints », ceux qui ont vécu séparés pour Lui dans un monde dépravé, recevront maintenant leur récompense. Ils ont ainsi vécu par respect pour son nom et cela chacun selon la mesure de sa responsabilité, ce qui est exprimé dans « petits et grands ».
Enfin, le temps de Dieu est aussi venu « pour détruire ceux qui corrompent la terre ». Cela fait référence aux trois bêtes d’Apocalypse 12-13 – le Dragon, la Bête de la mer et la Bête de la terre – et à tous leurs partisans. Il ne s’agit pas là de la même catégorie que celle des morts mentionnés plus haut dans ce verset.
Ainsi, tout ce qui a toujours fait obstacle au royaume de paix est supprimé et sont récompensés ceux qui ont toujours vécu dans la foi au Prince de paix et à sa venue.
V19. Ici commence une nouvelle parenthèse qui se poursuit jusqu’à Apocalypse 15:4. À partir d’Apocalypse 15:5, les sept jugements des coupes sont décrits. Dans la parenthèse, le Saint Esprit montre l’origine des protagonistes d’Apocalypse 8-11. Tu vois là : le Dragon, qui est Satan, la première Bête et la deuxième Bête. Les autres protagonistes sont : la femme, c’est-à-dire Israël ; le Fils, c’est-à-dire Christ ; Michel ; et la grande prostituée Babylone. En tout, nous voyons sept personnages principaux.
Le point de départ de la parenthèse est « le temple de Dieu dans le ciel » et « l’arche de son alliance ». Le temple est la demeure de Dieu au milieu de son peuple. L’arche de l’alliance est un rappel de la fidélité de Dieu à son alliance avec son peuple. C’est un contraste frappant avec ce qui se passe au même moment dans le temple sur la terre. Il est profané de façon horrible par l’Antichrist. Dieu est profondément mécontent de ce qui se passe sur la terre. « Des éclairs, des voix, des tonnerres, un tremblement de terre et une forte grêle » l’expriment de manière pénétrante.
Relis Apocalypse 11:9-19.
A méditer : Quelles similitudes vois-tu entre les deux témoins et le Seigneur Jésus ? Au vu de ton témoignage, que peux-tu apprendre des deux témoins ?