1 - 3 La septuple gloire de Christ
1 Ayant autrefois, à bien des reprises et de bien des manières, parlé aux pères par les prophètes, 2 Dieu, à la fin de ces jours-là, nous a parlé dans [le] Fils, qu’il a établi héritier de tout, par qui aussi il a fait les mondes. 3 Lui, le resplendissement de sa gloire et l’empreinte de ce qu’il est, il soutient tout par la parole de sa puissance. Ayant fait par lui-même la purification des péchés, il s’est assis à la droite de la Majesté dans les hauts [lieux],
V1. Sans introduction, la lettre met en évidence Dieu lui-même qui a parlé pour faire connaître ses pensées, que tu n’aurais pas pu connaître autrement. Dieu n’avait pas besoin de faire connaître ses pensées, mais c’est une grande grâce qu’Il l’ait fait.
L’auteur fait remarquer aux lecteurs que Dieu avait autrefois « parlé aux pères ». Cela montre clairement que les lecteurs sont avant tout des croyants appartenant à la communauté israélite. En effet, pour ceux qui ont abandonné le paganisme, cette expression n’aurait eu aucun sens ni aucune signification. Le fait que Dieu ait parlé « par les prophètes » indique que ce sont des lecteurs d’origine juive, dont l’auteur lui-même fait partie. Tu peux le constater en lisant « nous » (verset 2).
Dans les livres des prophètes, Dieu a parlé aux pères « à bien des reprises et de bien des manières ». Au fil du temps, Il a parlé à son peuple terrestre à plusieurs reprises, à des périodes différentes, par l’intermédiaire de divers prophètes et de diverses manières. On peut penser aux avertissements, aux enseignements, aux visions, aux rêves, aux miracles et aux signes (cf. Osé 12:11). Mais les diverses manières qu’Il a utilisées pour parler et tout ce qu’Il a parlé n’ont pas produit les résultats attendus. Le peuple s’est écarté de Dieu toujours plus loin.
Après avoir parlé à son peuple de cette manière au cours des siècles passés, Dieu lui a finalement parlé dans son Fils. Il a parlé à la fin des temps, l’époque où Dieu parlait encore à son peuple. Cette période s’est achevée définitivement lorsque son peuple a rejeté son Fils. Dieu a parlé dans son Fils, quand le Seigneur Jésus était sur la terre. C’était une dernière tentative de la part de Dieu pour ramener son peuple à Lui.
Mais il faut comprendre la grande différence qui existe entre le fait de parler par tous les prophètes qui avaient précédé, et le fait de parler dans le Fils. Les prophètes étaient des êtres humains par lesquels Dieu s’adressait à son peuple. Mais le Seigneur Jésus, le Fils, n’est pas un moyen par lequel Dieu parle. Lorsque le Seigneur Jésus parle, c’est Dieu lui-même qui parle, car le Seigneur Jésus est Dieu lui-même ! Les prophètes parlaient au nom de Dieu. Le Seigneur Jésus n’a pas parlé au nom de Dieu, mais en sa qualité de Dieu. Certes, Il l’a fait en tant qu’Homme sur la terre, mais cet Homme est Dieu le Fils.
Le fait que Dieu parle dans son Fils est très impressionnant. Lorsque Dieu parle dans le Fils, il ne s’agit pas de paroles divines partielles ou temporaires, car tout ce que le Fils parle est continuellement et parfaitement divin. Le Fils est infiniment exalté au-dessus des prophètes, comme Il l’est au-dessus de tout être humain et aussi au-dessus des anges, dont les Juifs ont une si haute opinion.
Après avoir ainsi introduit le Fils dans sa lettre, l’auteur présente l’exaltation du Fils d’une manière magnifique. Il nous présente sept aspects glorieux de cette personne merveilleuse inimitable.
1. V2a. Tout d’abord, le Fils est établi par Dieu « héritier de tout ». En tant que Fils, Il possédera, dans la gloire, tout ce qui existe. C’est le projet de Dieu de tout soumettre à son Fils, qui est devenu Homme. En tant qu’héritier, Il ne pouvait recevoir l’héritage qu’après la mort du testateur (Héb 9:17).
C’est merveilleux de savoir qu’Il est à la fois le testateur et l’héritier. Comment, en tant qu’héritier, a-t-Il obtenu l’héritage ? Par sa mort. Dieu est le testateur, et Christ est l’héritier. Mais Christ lui-même est Dieu, de sorte que par sa propre mort – évidemment en tant qu’Homme, car Dieu ne peut pas mourir – Il reçoit l’héritage. C’est un mystère qui dépasse notre compréhension, mais pour la foi, ce miracle est une raison d’adorer Dieu.
À cela s’ajoute quelque chose de merveilleux. Il est l’héritier, mais par la grâce infinie de Dieu, toi et moi nous sommes cohéritiers ‘de tout’, c’est-à-dire de tout l’univers, rien n’étant exclu (Rom 8:16-17 ; Gal 4:7). Cette prise de conscience ne nous donne-t-elle pas du courage pour persévérer ?
2. V2b. Sa deuxième gloire est sa puissance créatrice. Par Lui, Dieu « a fait les mondes » : des hommes, des anges et des étoiles. Tout le vaste système de cet univers est l’œuvre de la main de celui qui nous a parlé : le Christ divin. Sans Lui, « pas une seule chose ne fut faite de ce qui a été fait » (Jn 1:3 ; Col 1:16).
3. V3a. La troisième est que, quelle que soit la gloire de Dieu qui resplendisse à l’extérieur, c’est toujours par le Fils. Le Fils est « le resplendissement de sa gloire ». La lumière de la gloire de Dieu est devenue visible en Lui. Il est « l’image du Dieu invisible » (Col 1:15). Prenons l’image des rayons du soleil. Là où est le soleil, sa lumière rayonne, et là où sont les rayons du soleil, là est le soleil. Les rayons et le soleil sont de la même nature. Il est inconcevable d’avoir des rayons de soleil sans soleil. Les rayons ne peuvent pas non plus être arrêtés ou souillés. Quoi que l’homme ait fait au Fils sur la terre, jamais les rayons n’ont pu être éteints, ni assombris ni souillés.
4. V3b. Quatrièmement, Il est aussi le soleil lui-même et pas seulement le resplendissement. Il n’est pas simplement un reflet de Dieu, mais l’essence de Dieu est en Lui. Le Fils est « l’empreinte de ce qu’il est » ou « l’expression de sa substance ». Tout ce qui est Dieu dans le ciel c’est Christ en tant qu’Homme. Dieu est ‘empreint’ en Lui, c’est-à-dire Il est l’expression de Dieu (cf. Deu 4:15-16,25 ; Exo 33:9-11,20-23). Toute la substance de Dieu se trouve en Lui comme une empreinte.
Ce qui est visible dans le Fils correspond parfaitement et est identique au Dieu invisible. De toute pensée en Dieu, Christ est l’expression, l’empreinte. Il est lui-même Dieu, de même que le Père et l’Esprit qui sont également manifestés en Lui et par Lui dans leur pleine qualité. Tu vois le Dieu trinitaire en Lui, dans tout ce qu’Il parle et fait.
5. V3c. Sa cinquième gloire est qu’Il « soutient tout par la parole de sa puissance ». Cette parole, son parler, possède la puissance divine (Psa 33:6,9). Il est le Créateur qui soutient également tout ou toutes choses. Ayant tout créé dans un but précis, Il prend aussi soin de tout ce qu’Il a créé. Toutes les choses subsistent par Lui (Col 1:17), tout est maintenu ensemble par Lui.
Il ne soutient pas toutes choses en les portant comme une chose morte sur son dos, de peur qu’elle ne tombe, mais Il conduit tout vers un but. Le fait de soutenir implique un mouvement et une progression. Tu as un exemple dans les soins quotidiens qu’Il apporte à tous les siens. À chacune des nombreuses prières qui Lui sont adressées chaque jour pour divers sujets, Il peut répondre par la parole de sa puissance. Il prend soin de toute la création et de chaque vie individuelle.
6. V3d. Une sixième gloire divine se manifeste en Lui en tant qu’Homme. Cette gloire concerne « la purification des péchés ». Ici, il ne s’agit pas de ‘nos’ péchés, mais de la purification des péchés. « Ayant fait » s’ajoute à la gloire du Fils. Il l’a fait « par lui-même ». Cela souligne que le Fils a parfaitement accompli l’œuvre de la rédemption tout seul et par son propre pouvoir. La purification des péchés signifie qu’Il a ôté les péchés.
7. V3e. La septième gloire divine est aussi visible en Lui en tant qu’Homme. Il « s’est assis à la droite de la Majesté dans les hauts [lieux] ». En tant qu’Homme, ayant fait la purification des péchés, Il a pris place dans les hauts lieux. Le fait qu’Il soit là démontre ainsi la perfection de son œuvre. Par conséquent, tout ce qui concerne la majesté de Dieu a été pleinement accompli. C’est pourquoi Il a droit à cette place. Il est assis là, ce qui indique une attitude de repos. Il est assis à la droite, ce qui indique la place d’honneur.
C’est vers Lui, qui est assis dans les hauts lieux, que tes yeux sont constamment dirigés en lisant cette lettre. Si tu doutes que tes péchés aient été effacés, fixe tes regards sur Lui pour enlever tous tes doutes.
Le Seigneur Jésus est vu quatre fois dans cette lettre, assis à la droite de Dieu :
1. En Hébreux 1, où Il s’est assis là, dans sa gloire personnelle, après avoir fait la purification des péchés (Héb 1:3).
2. En Hébreux 8, en référence à son service de souverain sacrificateur (Héb 8:1-2).
3. En Hébreux 10, en référence au sacrifice qu’Il a accompli une fois pour toutes, Lui permettant de s’asseoir en tant que sacrificateur, car le sacrifice n’a plus jamais besoin d’être répété (Héb 10:12).
4. Enfin en Hébreux 12, ce n’est pas en rapport avec sa personne, ni avec son service ou son œuvre achevée, mais avec ses sentiments intérieurs « à cause de la joie qui était devant lui » (Héb 12:2).
Relis Hébreux 1:1-3.
À méditer : Réfléchis aux différentes gloires de Christ et dis-Lui combien tu L’admires pour cela.
4 - 5 Le Fils bien au-dessus des anges (I)
4 étant devenu d’autant plus excellent que les anges qu’il a hérité d’un nom plus excellent qu’eux. 5 Car auquel des anges Dieu a-t-il jamais dit : “Tu es mon Fils, moi je t’ai aujourd’hui engendré” ? Et encore : “Moi, je lui serai pour père, et lui me sera pour fils” ?
Il est bon de réfléchir un instant à la façon dont le Seigneur Jésus est présenté dans cette lettre. Il n’est pas facile de discerner ses différentes gloires. Il est à la fois Dieu et Homme, en une seule personne. Permets-moi de dire quelques mots à ce sujet. D’après les versets précédents, tu as compris qu’Il est maintenant dans le ciel en tant qu’Homme. Il y a pris place en tant qu’Homme, après avoir fait la purification des péchés par son œuvre à la croix.
Auparavant, Il était dans le ciel, mais pas en tant qu’Homme. Il n’était pas Homme depuis l’éternité. Il est devenu Homme par sa naissance sur la terre. Jean parle de « Jésus Christ venant en chair » (2Jn 1:7) et déclare aussi que « la Parole devint chair » (Jn 1:14). Le Seigneur Jésus était là, car Il est le Fils éternel du Père éternel, mais Il est devenu Homme, ou, comme le dit Jean, « venant en chair » ou « devint chair ». Il est question de quelqu’un qui était déjà là en tant que personne, mais qui vient maintenant d’une manière différente.
Et comment cela s’est-il produit ? Dieu le Saint Esprit L’a conçu dans le ventre de Marie (Lc 1:35). Cela signifie que le Seigneur Jésus est Fils de Dieu sous deux aspects :
1. Il est Dieu le Fils de toute éternité.
2. Il est devenu Fils d’une nouvelle manière, lorsqu’Il est né sur la terre. Aussi en tant qu’Homme, Dieu est son Père.
Qu’Il est le Fils éternel est toujours présente dans cette lettre. Cela ressort aussi, comme dans les versets précédents, dans sa gloire en tant que Créateur de toutes choses et celui qui soutient toutes choses. Mais l’accent dans cette lettre est mis sur le fait qu’Il est le Fils de Dieu en tant qu’Homme. Sa personne renferme d’innombrables gloires. En tant qu’êtres humains limités, nous ne pouvons pas voir l’ampleur de toutes ces gloires dans leur intégralité. Nous pouvons les voir « en partie » (1Cor 13:9), c’est-à-dire que nous pouvons voir et admirer une partie de cette gloire à chaque fois. C’est ainsi que l’auteur nous le montre.
V4. Revenons à notre discussion sur Hébreux 1. Dans ce verset 4, l’auteur enchaîne sur ce qui précède en comparant maintenant la gloire du Fils avec celle des anges. Les anges occupaient une place particulière dans le système juif. Le peuple terrestre de Dieu recevait la loi par l’intermédiaire des anges (Act 7:53 ; Gal 3:19). Lorsque l’Éternel se manifestait dans l’Ancien Testament, Il le faisait généralement sous l’aspect d’un ange, en tant qu’Ange de l’Éternel.
Pour un Juif, après Dieu, les anges sont les êtres les plus élevés. Ils leur vouent un profond respect. Jean, par exemple, a voulu adorer un ange (Apo 19:10 ; 22:8-9). Pour un Juif, un être humain est beaucoup plus bas qu’un ange. Or, le Seigneur Jésus est devenu Homme. Il est dans le ciel comme tel. Cela pose un problème pour la pensée du Juif. Christ est devenu Homme et pourtant, est-Il plus important que les anges ?
En tant que Fils éternel et aussi en tant que Créateur, Il a toujours été au-dessus des anges. Cependant, les Juifs doivent encore comprendre qu’Il est aussi, en tant qu’Homme, au-dessus des anges parce qu’Il est aussi, en tant qu’Homme, le Fils de Dieu. Cela ne pose pas de problème aux anges. Ils voient en Lui, même lorsqu’Il était sur la terre en tant qu’Homme, leur Seigneur et leur Maître. Les anges L’ont honoré à sa naissance (Lc 2:10,13-14). Et pendant sa vie, ils L’ont servi et étaient prêts à le faire (Mt 4:11 ; 26:53 ; cf. 1Tim 3:16).
Maintenant, en tant qu’Homme, Il est retourné au ciel, dans ‘les hauts lieux’ (verset 3), où, en tant que Fils éternel, Il a toujours été. Là, Dieu Lui a accordé une gloire qu’Il ne possédait pas auparavant. Prendre cette place en tant qu’Homme a ajouté une dimension à la distance de gloire qui existait entre Lui et les anges. C’est ce qu’expriment les mots « devenu d’autant plus excellent ».
Ici il s’agit d’un état qui est « devenu », signifiant qu’il n’était pas présent auparavant. La distance entre Lui et les anges a toujours été infiniment grande et ne peut pas devenir plus grande. Toutefois, son excellence par rapport aux anges peut être soulignée davantage. Cela se passe par le nouveau nom dont Il a hérité. Dieu Lui a donné ce nom après qu’Il soit mort - après tout, l’héritage est lié à la mort -, qu’Il soit ressuscité et qu’Il soit retourné au ciel. C’est le nom qui est au-dessus de tout nom (Php 2:9).
Le moment est donc venu pour l’auteur de prouver l’excellence de Christ par rapport aux anges. Pour cela, il cite plusieurs passages de l’Ancien Testament qui parlent du Messie. Les croyants auxquels il écrit les connaissent bien. Les passages cités les convaincront. Elles donnent un témoignage unifié. En prenant sept citations de l’Ancien Testament dans la traduction grecque de ces citations, la Septante, l’exaltation du Fils, qui transcende tout, est démontrée.
Pour comprendre la puissance de ces citations, tu dois essayer de te mettre à la place d’un juif croyant. Il est vrai que ces versets ne sont pas facile, mais tes efforts pour les comprendre seront récompensés. Il m’a aussi fallu du temps pour comprendre à quel point ce témoignage de l’Ancien Testament est impressionnant. Je vais commencer par te donner les citations dans l’ordre :
1. Il est plus élevé que les anges, parce qu’Il est le Fils, et qu’Il est adoré par eux (versets 4-6, avec des citations de (1) Psa 2:7 ; (2) 1Chr 17:13 ; (3) Psa 97:7) ;
2. Son trône est aux siècles des siècles, ce qui signifie qu’il est exalté au-dessus de tout trône (versets 7-8, avec des citations de (4) Psa 104:4 ; (5) Psa 45:7) ;
3. Il est exalté au-dessus de ses compagnons (verset 9, avec une citation de (5) Psa 45:8) ;
4. Il est exalté au-dessus de sa création, car elle aura une fin (versets 10-12, avec une citation de (6) Psa 102:26) ;
5. Il est exalté au-dessus du temps (verset 12, avec une citation de (6) Psa 102:27-28) ;
6. Il est exalté au-dessus de ses ennemis (verset 13, avec une citation de (7) Psa 110:1) ; et encore :
7. Il est exalté au-dessus des anges (versets 13-14, avec une citation de (7) Psa 110:1).
Dans ces citations, tu peux aussi voir un ordre chronologique. Elles traitent des points suivants :
1. sa naissance (verset 5a),
2. sa présence sur la terre en communion avec le Père (verset 5b),
3. son retour dans le monde (verset 6),
4. sa royauté dans le royaume de paix (verset 8) et
5. l’état éternel après le royaume de paix (verset 11).
V5a. La première citation (Psa 2:7) montre l’exaltation du Fils au-dessus des anges en soulignant sa position de Fils. Jamais Dieu n’a dit à un ange personnellement : « Tu es mon Fils. » Les anges sont appelés fils de Dieu (Gen 6:2 ; Job 1:6), mais il s’agit de fils en tant que créatures, tout comme Adam est aussi appelé « fils [...] de Dieu » (Lc 3:23,38). Ici, le nom « Fils » est donné au Messie né sur la terre. Il fait référence à sa relation dans le temps. Il était dans l’éternité le Fils éternel du Père éternel et depuis sa naissance, sa relation de Fils né sur la terre s’est ajoutée à cela.
Certains enseignent qu’Il n’est devenu Fils qu’à sa naissance, niant qu’Il est le Fils éternel. Mais s’Il n’était devenu Fils qu’à sa naissance, l’ordre du Psaume 2 aurait dû être le suivant : ‘Aujourd’hui, je t’ai engendré, tu es mon Fils.’ Or, il est d’abord dit : « Tu es mon Fils » (Psa 2:7). Ensuite, il est établi que ce Fils a été « engendré », c’est-à-dire qu’Il est devenu Homme. C’est d’abord la relation éternelle qui est établie, et ensuite la nouvelle relation.
V5b. La deuxième citation (2Sam 7:14 ; 1Chr 17:13) est au futur : « Moi, je lui serai pour père, et lui me sera pour fils. » Cela ne peut pas faire référence à sa relation avec son Père dans l’éternité, car cette relation n’a pas de commencement. Cela fait référence à sa relation dans le temps, depuis sa naissance. Dieu explique ici clairement la relation que le Messie entretient avec Lui.
Ces mots se réfèrent principalement à Salomon, le fils de David. Salomon est un exemple du Seigneur Jésus en tant que Prince de la paix. Par conséquent, le Saint Esprit peut citer ces versets et les appliquer au véritable Fils de David, le Seigneur Jésus (cf. Mt 1:1). L’application aux anges n’est pas possible.
Sais-tu à qui d’autre cette citation s’applique ? À toi et à moi ! Il suffit de lire le texte de 2 Corinthiens 6 (2Cor 6:18). Dans le contexte de ce passage, il s’agit de se comporter de telle sorte que Dieu puisse aussi s’appeler ton Père et te reconnaître comme son fils ou sa fille (2Cor 6:14-18). Tu ressembles alors au Seigneur Jésus, qu’Il appelle aussi Fils.
Relis Hébreux 1:4-5.
À méditer : Qu’as-tu appris sur la différence entre le Seigneur Jésus et les anges ?
6 - 14 Le Fils bien au-dessus des anges (II)
6 Et encore, quand il introduit le Premier-né dans le monde habité, il dit : “Et que tous les anges de Dieu se prosternent devant lui”. 7 Pour les anges, il déclare : “Il fait ses anges des esprits, et ses serviteurs une flamme de feu”. 8 Mais pour le Fils : “Ton trône, ô Dieu, [est] aux siècles des siècles ; c’est un sceptre de droiture que le sceptre de ton règne ; 9 tu as aimé la justice et haï l’iniquité ; c’est pourquoi Dieu, ton Dieu, t’a oint d’une huile de joie au-dessus de tes compagnons”. 10 Et : “Toi, dans les commencements, Seigneur, tu as fondé la terre, et les cieux sont les œuvres de tes mains : 11 eux, ils périront, mais toi, tu demeures ; ils vieilliront tous comme un habit, 12 tu les plieras comme un vêtement, et ils seront changés ; mais toi, tu es le Même, et tes années ne cesseront pas”. 13 Et auquel des anges a-t-il jamais dit : “Assieds-toi à ma droite, jusqu’à ce que j’aie mis tes ennemis pour marchepied de tes pieds” ? 14 Ne sont-ils pas tous des esprits administrateurs, envoyés pour servir en faveur de ceux qui vont hériter du salut ?
V6. La troisième citation (Psa 97:7) concerne l’adoration du Fils. Seule une personne divine est digne d’être adorée. Dieu appelle « tous » les anges à adorer le Fils, et pas seulement quelques-uns. Ils sont appelés « anges de Dieu », c’est-à-dire les créatures les plus proches de Lui et les instruments de sa puissance et de son gouvernement. Dans cette position, ils doivent se prosterner devant le Messie.
Dieu lance cet appel « quand il introduit le Premier-né dans le monde habité ». Cela fait certainement référence à sa naissance à Bethléem. Dieu L’a alors introduit dans le monde et les anges ont loué Dieu (Lc 2:13). Mais Dieu Le réintroduira dans le monde. Il ne viendra plus comme un bébé, mais avec puissance et majesté. Il vient en tant que « Premier-né », c’est-à-dire qu’Il est au milieu des autres et qu’Il a la première place parmi eux. C’est ce qui apparaît dans la description de son retour en Apocalypse 19, lorsqu’Il vient en puissance et en majesté avec les siens (Apo 19:11-16). Il est aussi le Premier-né de toute la création (Col 1:15), le Premier-né d’entre les morts (Col 1:18 ; Apo 1:5) et le Premier-né d’une multitude de frères (Rom 8:29).
V7. La quatrième citation (Psa 104:4) montre que les anges ont été faits pour être quelque chose, à savoir « des esprits » et « des serviteurs ». Le Fils, Lui, n’a pas été fait pour être quelque chose. Les messagers, ces êtres invisibles, sont rapides et invisibles comme le vent, mais leur travail peut être perçu. Ce sont des serviteurs dotés d’une puissance comme le feu, terrible, terrifiant, consumant. Ainsi les anges sont placés bien au-dessus des humains. Mais le Fils, Lui, est infiniment supérieur aux anges. Alors qu’Il est Fils, les anges ne sont comparés qu’aux puissances élémentaires du vent et du feu.
V8-9. La cinquième citation est tirée du Psaume 45 (Psa 45:7-8). Le Psaume 45 est un psaume messianique, dans lequel la divinité du Messie est fortement soulignée. Le psalmiste s’adresse au Messie en tant que « Dieu ». Comme mentionné, le Fils n’est pas fait pour être quelque chose, comme les anges, mais Dieu Le reconnaît dans ce qu’Il est : Dieu. Dieu parle de son « trône ». Il s’agit de son trône terrestre, qui n’existe plus dès le moment où Il prend possession d’un trône éternel. C’est un trône éternel parce que la droiture en est le fondement.
Le Messie exerce Son règne, dont le sceptre est le symbole, en tant que Roi légitime. Personne ne peut Lui contester sa royauté et personne ne peut remettre en question la légitimité de son gouvernement. Quant aux anges, ils ne sont pas assis sur un trône, mais ils se tiennent devant le trône, prêts à servir.
Le Messie a droit à cette place. Il l’a prouvé lorsqu’Il était sur la terre. Sur la terre Il a montré qu’Il a « aimé la justice et haï l’iniquité ». C’est pourquoi Il était une joie pour Dieu, et c’est pourquoi Dieu L’a oint de l’huile de joie au-dessus de Ses compagnons, c’est-à-dire le reste fidèle.
C’est magnifique de voir dans cette citation comment la divinité du Seigneur Jésus est réaffirmée, ainsi que son trône éternel. Tu Le vois aussi comme l’Homme fidèle sur la terre où Il fait des hommes qui craignent Dieu ses compagnons au-dessus desquels Il est en même temps exalté.
V10-12. Sa gloire est ensuite présentée de manière encore plus large : Il est l’Éternel. Il n’y a plus de malentendu à ce sujet avec la sixième citation (Psa 102:26-28). Avant la citation, il y a « et », de sorte que cette citation relie et ajoute clairement à ce qui a déjà été dit au sujet du Fils. En Psaume 102, Il est vu non seulement comme Homme, mais comme Homme dans l’humiliation la plus profonde, dans sa souffrance et finalement dans sa mort.
Il est également reconnu par Dieu comme le Créateur du ciel et de la terre. Le psaume est l’expression prophétique du cœur du Sauveur dans la perspective de ce qui Lui arrive en tant qu’Homme sur la terre. Tu peux aussi y entendre la réponse de Dieu à son égard. La réponse implique que, tout humilié qu’Il soit, Il est en même temps le Créateur. Cette réponse est citée ici par l’auteur. Tu lis que Dieu s’adresse à son Fils en disant : « Toi, [...] Seigneur ». Pour les lecteurs de la lettre, et pour toi aussi, cela signifie que le Jésus du Nouveau Testament est l’Éternel de l’Ancien Testament.
Dans la citation, tu lis aussi qu’Il est « dans les commencements » (cf. Gen 1:1 ; Jn 1:1). Il est au commencement de toutes choses. Toutes les choses doivent leur commencement à celui qui lui-même n’a pas de commencement. Il n’a pas non plus de fin, alors que ses œuvres en ont une, car elles périront. Les moqueurs, disant que tout demeure dans le même état depuis le commencement de la création (2Pie 3:4), se trompent. Le monde matériel n’a pas de vie en lui-même, et il n’est pas non plus éternel comme son Créateur. Ici, tu passes de la création à sa décomposition en une seule phrase, du premier verset de Genèse 1 au premier verset d’Apocalypse 21 (Gen 1:1 ; Apo 21:1). Cela montre l’immense contraste qu’il y a entre le Créateur et la création.
Il est éternellement le Même. Ses années se poursuivront sans fin, même maintenant qu’Il est devenu Homme, car même en tant qu’Homme, ses « années ne cesseront pas ». La création sera changée, mais lui-même est l’Éternel et inchangeable. « Seront changés » indique un nouveau ciel et une nouvelle terre (Apo 20:11 ; 21:1). La création est comme et un « habit » et un « vêtement ». Un habit vieillit et un vêtement peut être plié et changé. Ce n’est pas le cas du Fils. Christ est Créateur et aussi Recréateur.
V13. La septième citation (Psa 110:1) correspond à la septième gloire du Fils au verset 3. Non seulement sa personne est glorieuse et divine, non seulement Il occupe la première place au-dessus de toutes les créatures de l’univers, mais Il a sa propre place à la droite de la Majesté dans les cieux. Celui qui était avec Dieu dans l’éternité, qui est venu sur la terre, qui a été rejeté, mais qui va bientôt régner, est maintenant à la droite de Dieu.
Parmi tous les versets de l’Ancien Testament, le premier verset du Psaume 110 est le plus cité dans le Nouveau Testament. En effet, dans l’Ancien Testament, c’est le seul verset qui précise la place actuelle du Seigneur Jésus dans le ciel, après ses souffrances, sa mort et sa résurrection, et avant son retour.
Il est maintenant assis, tandis que les anges sont toujours debout (Lc 1:19 ; Apo 8:2). Lorsque Michel et ses anges auront combattu le dragon et ses anges, et l’auront vaincu (Apo 12:7-8), ils retourneront dans la présence de Dieu pour se tenir à leur place d’humbles serviteurs, en attendant leur prochaine mission. Ce que Dieu dit au Fils, Il ne le dira jamais à l’ange le plus puissant.
V14. Le chapitre se termine par une question qui implique une conclusion. Les anges servent, Christ règne. Les anges sont les serviteurs de Dieu, mais aussi des croyants. Les anges sont des esprits, ils n’ont pas de corps physique. Ils voient les croyants, observent leurs faits et gestes, selon 1 Corinthiens 11 (1Cor 11:10), et ils leur viennent en aide puisque que les croyants sont les compagnons du Fils.
Les croyants sont présentés ici comme « ceux qui vont hériter du salut ». Par le salut, dans cette lettre, on évoque le royaume de paix. Le salut est considéré ici comme un état à venir. Le salut est aussi considéré comme quelque chose que tu possèdes déjà aujourd’hui. Ainsi, tu peux être certain d’être sauvé en vertu de ta conversion à Dieu et par ta foi dans le Seigneur Jésus (Éph 2:8).
Pour savoir ce que signifie le terme « salut », il est important de tenir compte du contexte dans lequel il se trouve. Le salut signifie souvent être placé sur un nouveau terrain, hors d’atteinte des puissances du mal et uni à Christ. Dans le verset d’Éphésiens 2 que je viens de citer, il est question d’être déjà dans le ciel, en sécurité, sur un terrain où tu es uni au Christ glorifié.
Comme déjà dit, cette lettre parle du salut comme un état futur. Cela signifie marcher sur un chemin parfois difficile, avant d’atteindre ce salut. C’est du moins le cas pour les croyants juifs. Ils ont donc un besoin urgent d’un ministère d’encouragement, de consolation et de protection.
Entre autres aspects, le Seigneur utilise ses anges pour servir les siens. Il les déploie, Il les envoie. Ils vont sur son ordre. Par exemple, Il envoie un ange auprès de Corneille (Act 10:3) et à Philippe (Act 8:26). Il utilise les anges pour amener Lazare à Lui (Lc 16:22). Dieu utilise des anges pour nous protéger (Mt 4:6 ; 18:10 ; Act 12:15). Ces anges sont les anges choisis ou saints (Mt 25:31 ; 1Tim 5:21).
Tu vois que les anges accomplissent une multitude de services pour le bien de tous les enfants de Dieu, pour toi et moi aussi. Mais l’honneur ne revient pas aux anges - ils le rejetteraient (Apo 22:8-9). L’honneur revient au Seigneur des anges, l’Homme Jésus Christ, le Fils de Dieu, le Créateur et l’héritier de toutes choses.
Relis Hébreux 1:6-14.
À méditer : Quelles sont les gloires du Seigneur Jésus que tu as appris à connaître ? Rends-Lui hommage pour cela.