1 - 6 Litiges et procès
1 Celui qui, parmi vous, a un différend avec un autre, ose-t-il entrer en procès devant les injustes et non devant les saints ? 2 Ne savez-vous pas que les saints jugeront le monde ? Et si le monde est jugé par vous, êtes-vous indignes [de juger] les plus petites [affaires] ? 3 Ne savez-vous pas que nous jugerons les anges ? et [nous ne jugerions] pas les affaires de cette vie ! 4 Si donc vous avez des litiges pour les affaires de cette vie, établissez [pour juges] ceux qui sont le moins estimés dans l’assemblée ! 5 Je parle pour vous faire honte : ainsi il n’y a pas d’ [homme] sage parmi vous, pas même un seul, qui soit capable de décider entre ses frères ? 6 Mais un frère entre en procès avec un frère, et cela devant les incrédules !
V1. ‘Les querelles arrivent même dans les meilleures familles’. Ce dicton ne doit pas servir d’excuse pour dire que cela peut aussi arriver dans la famille de Dieu. Dans la famille de Dieu, cela ne peut pas se produire. Malheureusement, cela arrive. Comment est-ce possible ? Cela t’est peut-être déjà arrivé, quand une personne t’a fait du tort.
Je te donne un exemple. Supposons que tu possèdes une voiture. Tu la prêtes à un frère pendant un certain temps, puis tu la récupères propre et intact. Mais au bout de quelque temps, tu reçois, dans ta boîte aux lettres, une amende pour excès de vitesse. Heureusement, tu te souviens qu’à la date précise de l’amende, tu avais prêté ta voiture. Tu transmets l’amende à ton frère, qui prétend ne rien savoir. Mais toi, tu as la preuve qu’il conduisait ta voiture ce jour-là. L’affaire prend une telle ampleur que tu dois la portes devant les tribunaux, car tu ne peux pas accepter cela. Au final, ce sont deux frères en Christ qui se retrouvent au tribunal pour revendiquer leur droit. Quel mauvais témoignage de la part de chrétiens !
C’est ce que Paul a appris par les croyants de Corinthe. Pour lui, c’est une triste affaire. Comment osent-ils faire cela ? Porter leurs querelles devant les injustes ! Il ne précise pas de quel problème il s’agit. Tu pourrais sans doute citer d’autres exemples de querelles entre croyants. Cela ne devrait pas se produire parmi les enfants de Dieu. Comment régler le problème, si cela arrive ? Paul leur reproche de porter leurs querelles devant le juge du monde, et non devant les saints, qui sont leurs frères et sœurs dans la foi.
V2. Sais-tu pourquoi il dit cela ? Parce que les saints, les croyants, jugeront le monde. Qu’est-ce que Paul veut nous dire ? Est-ce nous qui jugerons le monde ? Oui, c’est ce qu’il dit. Mais ici, juger doit être compris dans le sens de régner et non de condamner. Si les saints devront juger le monde, ne seraient-ils pas capables de porter un jugement dans les affaires juridiques les plus insignifiantes, déjà sur terre ?
Écoute bien ce que je vais te dire. Tu pourras bientôt, quand le Seigneur Jésus régnera sur le monde, régner avec Lui. Tu sauras exactement comment bien agir dans toutes les situations. Seras-tu différent plus tard de ce que tu es aujourd’hui ? Non, tu es toujours le même, mais une seule chose a changé : tu n’as plus la chair, ta vieille nature. Cette vieille nature t’empêche si souvent de bien réagir, quand une autre personne te fait du tort.
V3. Il n’y a pas de meilleur conseil à donner ici que celui de Paul : pense à ton avenir ! À l’avenir, tu jugeras même les anges. Ici c’est le sens de : régner sur les anges, c’est-à-dire leur dire ce qu’ils doivent faire. Ce n’est pas rien ! Les anges sont des êtres puissants. Un ange a déjà tué 185 000 soldats ennemis en une nuit (Ésa 37:36). Les anges sont des créatures au service de Dieu pour aider et protéger les croyants (Héb 1:14). Bientôt, tu pourras dire aux anges où aller et que faire.
Que doivent penser ces êtres puissants, si tu te laisses aller à la colère pour les affaires de cette vie, qui n’auront bientôt plus d’importance ? En effet, il s’agit bien de tout ce qui concerne ta vie quotidienne, sans aucune valeur pour l’avenir. Pourquoi y attacher tant d’importance ? As-tu besoin, par tous les moyens, de revendiquer tes droits ? Les anges observent comment tu réagis face à de telles situations. Tu pourras mieux déterminer la valeur des « affaires de cette vie » en les considérant à la lumière de l’éternité. C’est ce que Paul fait ici. En réagissant ainsi, tu en oublieras la perte, en te réjouissant de ce que tu recevras bientôt.
V4. Cette section est pratique. Elle concerne les affaires courantes de la vie. Quand des problèmes surviennent entre croyants à propos de questions banales, d’autres croyants pourraient aider à résoudre ces problèmes. Cela ne nécessite pas un don spécial ou un discernement spirituel particulier. Dans ces situations banales, le croyant le plus modeste est capable d’intervenir avec la sagesse de Dieu.
V5. Paul dit qu’ils devraient avoir honte. Ne se glorifient-ils pas de leurs nombreux dons ? Malgré ces nombreux dons, un frère intente un procès à un autre. Ils lavent leur linge sale de l’église en public, dans le monde entier. Quelle honte ! Les gens du monde peuvent-ils envier ces chrétiens, qui se disputent entre eux ? Ils en parlent plutôt avec mépris, et même se réjouissent de leur malheur.
L’existence de nombreuses églises et groupes différents est déjà un sujet de honte. Je suis attristé de lire que, dans ces différentes églises et groupes, des chrétiens se disputent dans leur propre église ou groupe et s’attaquent mutuellement en justice. Peu m’importe de quelle église ou de quel groupe il s’agit.
Où est le frère capable de prendre une décision parmi ses frères ? Il devait y avoir une grande l’église à Corinthe, car le Seigneur dit d’elle à Paul : « J’ai un grand peuple dans cette ville » (Act 18:10). Mais un grand nombre de croyants dans une église locale ne garantit pas une vie spirituelle toujours saine dans cette même église.
Si tu crois être un ‘simple’ frère ou une ‘simple’ sœur, il est facile de te laisser influencer par la foule. Si tu as reçu un don particulier, tu pourrais te sentir un peu supérieur aux autres, ou même être mis en avant par d’autres croyants. Ni l’une ni l’autre attitude n’est juste. Dans l’église, chacun a sa place et son rôle. Paul en parle longuement en 1 Corinthiens 12 (1Cor 12:4-30). Cela ne change rien au fait que chacun a sa propre responsabilité et veiller à ce que rien ne vienne troubler l’église, ni ternir le témoignage.
V6. Les querelles dans l’église ne doivent pas être réglées avec l’intervention d’un juge du monde, mais dans le cadre de l’église. C’est pourquoi, aussi simple tu penses être (d’ailleurs, tu ne peux jamais te considérer comme trop simple) tu as le devoir d’aider à régler les querelles dans l’église, dans toutes les situations ordinaires. Pour cela, tu n’as pas besoin d’une intelligence particulière, mais d’une relation personnelle quotidienne avec le Seigneur Jésus. Il te donnera alors la sagesse dont tu as besoin dans une telle situation.
Conseil : cette sagesse te conduira, alors que tu es encore jeune, à aborder certains sujets avec des frères plus âgés et sages.
Relis 1 Corinthiens 6:1-6.
À méditer : As-tu déjà eu une dispute avec un frère ou une sœur ? Comment as-tu réglé le problème ? Peut-être es-tu en train de te disputer avec quelqu’un ? Comment penses-tu pouvoir résoudre ce problème ? Ou connais-tu d’autres personnes qui se disputent ? Quel pourrait être ton rôle dans cette situation ?
7 - 13 Supporter des injustices – Tout m’est permis
7 C’est, de toute manière, déjà une faute de votre part d’avoir des procès entre vous. Pourquoi ne supportez-vous pas plutôt des injustices ? Pourquoi ne vous laissez-vous pas plutôt causer du tort ? 8 Mais c’est vous qui faites des injustices et qui causez du tort, et cela à des frères ! 9 Ne savez-vous pas que les injustes n’hériteront pas du royaume de Dieu ? Ne vous y trompez pas : ni fornicateurs, ni idolâtres, ni adultères, ni efféminés, ni les hommes qui couchent avec des hommes, 10 ni voleurs, ni cupides, ni ivrognes, ni insulteurs, ni ravisseurs n’hériteront du royaume de Dieu. 11 Et quelques-uns de vous, vous étiez tels ; mais vous avez été lavés, mais vous avez été sanctifiés, mais vous avez été justifiés au nom du Seigneur Jésus, et par l’Esprit de notre Dieu. 12 Toutes choses me sont permises, mais toutes choses ne sont pas avantageuses ; toutes choses me sont permises, mais je ne me laisserai, moi, asservir par aucune. 13 Les aliments sont pour le ventre, et le ventre pour les aliments. Or Dieu réduira à néant ceux-ci comme celui-là. Or le corps n’est pas pour la fornication, mais il est pour le Seigneur, et le Seigneur pour le corps.
V7. C’est certainement mauvais qu’il n’y ait personne à Corinthe, capable de résoudre un litige même insignifiant. Avec l’aide d’une personne capable, le différend aurait pu être résolu. Hélas, cette personne manque, et puisque chaque frère revendique son propre droit, ils s’adressent à un juge incrédule. Quelle situation !
Pourtant, il y a une autre façon simple de résoudre un conflit. La meilleure attitude est de décider d’être le plus petit des deux. Quelle folie de dire que les croyants continuent à se disputer pour toutes sortes de choses insignifiantes ? Pourquoi ne pas plutôt subir l’injustice, et laisser l’autre personne avoir raison ?
Pour cela, tu dois te vaincre toi-même, même s’il faut faire des efforts pour agir ainsi. Nous aimons tous revendiquer nos propres droits. Cela ne nous convient pas du tout d’être le plus petit. Nous avons pourtant l’exemple merveilleux avec la personne du Seigneur Jésus. Au cours de sa vie sur la terre, Il n’a jamais revendiqué ses droits, mais Il a subi l’injustice et s’est laissé dépouiller. Il savait que ce n’était pas le moment de se battre pour ses propres droits, qu’Il connaissait parfaitement. Pourtant, Il a attendu – et Il attend toujours – l’heure de son Père. En vérité, toute injustice que tu subis volontairement sera mise en lumière par le Père en son temps.
V8. Si tu peux supporter une injustice ou un tort, tu éviteras de faire du tort à quelqu’un d’autre. Paul doit reprocher aux Corinthiens leur propre injustice et leur mauvais comportement envers les autres, même envers des frères. C’est ce que nous sommes par nature, nous les croyants. Nous pouvons avoir un sens aigu de la justice quand il s’agit de nos propres intérêts. Nous défendons soi-disant la justice, qu’après tout nous avons de notre côté, alors qu’en réalité, nous provoquons des injustices ou causons du tort à notre frère.
V9-10. Paul prend cela très au sérieux. Pratiquer l’injustice, c’est être comme une personne injuste. Une personne injuste n’entrera pas dans le royaume de Dieu, pas plus que les fornicateurs et autres auteurs de péchés odieux, que Paul énumère aux versets 9-10. Ici, les propos de Paul sont très sévères. Quiconque fait du tort à son frère, est semblable aux auteurs de ces terribles péchés. Il ajoute du poids à ses paroles en disant : « Ne vous y trompez pas ! »
Il est ici question d’hériter du royaume de Dieu. Dans ce royaume, il n’y a de place pour aucun pécheur. Seules les personnes qui ont rompu avec leur passé de pécheur et qui veulent maintenant vivre pour Dieu, ont leur place dans le royaume de Dieu. Si tu retombes dans tes habitudes d’anciens péchés, tu dois le reconnaître immédiatement et rompre définitivement avec eux.
V11. Il est nécessaire que l’on te rappelle parfois ce que tu étais auparavant. En même temps, on te rappelle aussi tout ce que tu es maintenant : tu es
1. « lavé »,
2. « sanctifié » et
3. « justifié ».
Premièrement, tes péchés ont été « lavés » par le sang du Seigneur Jésus. Tout le mal a disparu.
Deuxièmement, tu es « sanctifié », c’est-à-dire que Dieu t’a mis à part pour lui-même, afin que tu vives pour Lui. Il fallait d’abord te laver, car tant que tu vivais dans le péché, Dieu ne pouvait rien faire de toi.
Troisièmement, tu es aussi « justifié ». Dieu ne t’a pas seulement mis à part du monde pour que tu vives pour Lui dans ce monde, mais Il t’a aussi rendu apte à être proche de Lui. Justifié signifie que Dieu te considère comme quelqu’un qui n’a jamais péché et qui, par conséquent, Lui appartient maintenant. Paul, dans la lettre aux Romains, a détaillé tout ce que Dieu a fait dans ce but.
Tu comprends que ces choses merveilleuses, dont tu jouis maintenant, ne sont pas le résultat de ta propre bonté. Dieu seul a pu les accomplir « au nom du Seigneur Jésus, et par l’Esprit de notre Dieu ». Grâce à ce que le Seigneur Jésus est devant Dieu et grâce à l’œuvre qu’il a accomplie pour notre salut, Dieu a pu agir ainsi envers nous. L’Esprit de Dieu, qui habite en toi, te donne l’assurance que Dieu t’a transformé, en te purifiant de tous tes péchés.
V12. Dans ce verset, il semble soudain y avoir un tout autre sujet. Pourtant, il y a un lien avec le verset précédent. Au verset 11, tu vois que Dieu t’a libéré des chaînes du péché dans lesquelles tu étais enfermé. Tant que tu n’avais pas été lavé, sanctifié et justifié, tu n’étais pas libre. Tu le pensais peut-être, mais tu réalises maintenant que tu étais esclave du péché. Tu vivais avec des obligations que tu t’imposais ou que d’autres personnes t’imposaient.
C’est fini maintenant. Tout t’est désormais permis. C’est ce qui est dit, même deux fois. « Toutes choses me sont permises. » Oui, mais Paul ajoute « mais toutes choses ne sont pas avantageuses. » Il ne s’agit pas de restreindre ta liberté, mais la gérer correctement. Réfléchis à l’avantage ou à l’utilité de telle action, qui n’est pas en soi un péché ou un mal. Quand je pense à nos enfants ou à d’autres jeunes, il est possible que je leur donne un mauvais exemple, par mon comportement ou par une action qui n’est peut-être pas mauvaise à mes yeux. Notez que Paul utilise ici la forme « je ». Il s’agit de ton et de mon exercice personnel de la liberté chrétienne.
Le deuxième ajout est le suivant : « Mais je ne me laisserai, moi, asservir par aucune. » Si tu ne fais pas usage de ta liberté avec discernement, tu seras à nouveau soumis à une loi. Tu constateras alors que tu te laisseras vite dominer et diriger par des choses même permises. Est-ce possible sans devenir dépendant ? Lorsque je deviens dépendant, je ne suis plus maître de moi-même dans ces choses, mais j’en suis à nouveau esclave et je suis vaincu.
V13a. Ici, Paul parle des aliments. Beaucoup de gens se laissent guider par leur ventre. La nourriture, savoureuse et abondante, est très appréciée par beaucoup. Bien se nourrir est tout à fait permis. Dieu nous donne la nourriture pour l’entretien de notre corps. Tu peux apprécier ta nourriture et remercier Dieu qui te l’accorde (1Tim 4:3). Comment la gères-tu, tout en réfléchissant à la place qu’elle occupe dans ta vie ?
Dans le cas d’Isaac et d’Ésaü, par exemple, leur envie de nourriture est à l’origine d’une grande misère. Ils ne gèrent pas la nourriture correctement. Ésaü vend son droit d’aînesse pour un plat de lentilles (Gen 25:29-34). Concernant Isaac, tu lis que « le gibier était sa nourriture favorite ». À cause de son penchant pour la bonne chère, il décide, contre la volonté de Dieu, de donner à Ésaü la bénédiction du premier-né (Gen 25:28 ; 27:3-4). Ce sont des exemples de personnes, qui n’ont pas été capables de dire : « Je ne me laisserai, moi, asservir par aucune. » Ils n’ont pas été maîtres d’eux-mêmes, et ont fait des choses, qu’ils ont regrettées par la suite.
Les aliments sont pour le ventre, et le ventre pour les aliments. Or Dieu réduira à néant ceux-ci, comme celui-là. Cela n’a rien à voir avec la destruction de l’homme. Chaque être humain a une existence destinée à l’éternité, soit dans le ciel, soit dans l’enfer. Mais, après la mort, la nourriture et le ventre n’ont plus aucune fonction.
V13b. Les Corinthiens en tirent une conclusion erronée : ce que tu fais de ton corps n’a pas d’importance. Mais eux-mêmes commettent la fornication avec leur corps. Dans le monde actuel, tout tourne autour du sexe. Ce que Paul dit ici aux Corinthiens est encore actuel et pertinent pour nous. Grâce à l’influence de la chrétienté, les actes tels que la fornication sont clairement considérés comme des péchés. Malheureusement, cette influence chrétienne a presque totalement disparu dans les pays occidentaux. Chez de nombreux jeunes – même chez les plus âgés – la sexualité est banalisée et considérée comme objet de consommation courante. Dans notre monde occidental, on rejette la vérité de la parole de Dieu, y compris en ce qui concerne le mariage et la sexualité.
Nous avons affaire à une génération qui ne connaît rien de ce qu’enseigne la Bible sur le mariage et la sexualité. Chacun est libre de penser et de pratiquer ce qu’il veut ! Cela démontre combien la société actuelle, loin de Dieu, est déréglée, vivant dans l’immoralité. Il est nécessaire que les jeunes, et aussi les personnes plus âgées, qui se tournent vers le Seigneur, soient enseignées sur ce sujet selon la parole de Dieu.
Les Corinthiens n’étaient pas convertis depuis très longtemps non plus. Certains avaient vécu dans les péchés sexuels graves (versets 9-11). Autour d’eux vivaient leurs pairs, qui considéraient ce mode de vie tout à fait normal et courant. Par conséquent, ils étaient en danger de ne même plus réaliser la gravité de certains péchés. C’est exactement la même chose pour nous. Le monde qui t’entoure mène sa propre vie, où les valeurs et les normes s’effacent. Si tu ne fais pas attention, tu te laisseras progressivement influencer par ce mode de vie, et tu commenceras aussi à relativiser et minimiser la gravité des péchés. La seule façon de garder une vision correcte du bien et du mal est d’écouter la parole de Dieu. C’est alors que tu commences à voir la véritable intention de Dieu à l’égard de ton corps.
Tu ne peux pas faire ce que tu veux de ton corps. En ce qui concerne la nourriture et la boisson, tu peux les consommer avec reconnaissance, pour nourrir et entretenir ton corps. Mais ton corps n’est pas destiné à la fornication ! Par fornication, tu ne dois pas interpréter le fait de rendre visite à une prostituée contre rémunération. La fornication est un terme collectif qui désigne tous les rapports sexuels illicites, la sexualité en dehors du mariage.
Ton corps et le Seigneur appartiennent l’un à l’autre. Ton corps est pour le Seigneur et le Seigneur prend soin de ton corps. Par conséquent, tu ne dois jamais te laisser aller à utiliser ton corps pour avoir une relation avec une personne que le Seigneur ne t’a pas destiné, si ce n’est ton propre mari ou ta propre femme. Tu es légalement uni, à ta femme ou ton mari, par le mariage.
Relis 1 Corinthiens 6:7-13.
À méditer : Lorsque tu fais quelque chose, te demandes-tu parfois si c’est utile ? Réfléchis aux choses, par lesquelles tu pourrais te laisser dominer.
14 - 20 Glorifie Dieu dans ton corps !
14 Or Dieu a ressuscité le Seigneur ; il nous ressuscitera aussi par sa puissance. 15 Ne savez-vous pas que vos corps sont des membres de Christ ? Prendrai-je donc les membres du Christ pour en faire les membres d’une prostituée ? Certainement pas ! 16 Ne savez-vous pas que celui qui est uni à une prostituée est un seul corps avec elle ? “Car les deux”, est-il dit, “seront une seule chair” ; 17 mais celui qui est uni au Seigneur est un seul esprit [avec lui]. 18 Fuyez la fornication : quelque péché que l’homme commette, il est hors du corps, mais le fornicateur pèche contre son propre corps. 19 Ne savez-vous pas que votre corps est le temple du Saint Esprit qui est en vous et que vous avez de Dieu ? et [que] vous n’êtes pas à vous-mêmes ? 20 Car vous avez été achetés à prix ! Glorifiez donc Dieu dans votre corps.
V14. Ton corps et le Seigneur sont unis ensemble, as-tu lu dans le verset précédent. Cela est vrai non seulement dans le présent, mais aussi dans l’avenir. De même que le Seigneur a été ressuscité, de même ton corps sera ressuscité, ce qui sera possible par « sa puissance », c’est-à-dire par la puissance du Seigneur. Ton corps est – et restera dans le futur – un membre du Christ.
V15. Ne sais-tu pas que ton corps est un membre du Christ ? Tout comme tu utilises un membre de ton propre corps, comme ton bras, ta tête, ta main, ton pied, Christ veut utiliser ton corps avec tout ce qu’il est. Si tu as compris cela, tu réalises qu’il t’est impossible de faire de ton corps un membre d’une prostituée.
V16. En effet, ayant des relations sexuelles avec une prostituée, tu ne fais qu’un seul corps avec elle. La preuve vient de Genèse 2, où Dieu a institué le mariage (Gen 2:24). L’union réalisée lors des rapports sexuels est exclusivement prévue dans le cadre du mariage. Celui qui a des rapports sexuels avec une personne en dehors du mariage, c’est-à-dire dans la fornication, ne fait qu’un seul corps avec cette autre personne. Si une personne mariée commet ce péché, la Bible l’appelle « adultère ». Seuls la confession et le pardon peuvent restaurer la relation violée.
Je ne veux pas m’étendre ici sur les terribles conséquences, mais tu peux imaginer la douleur et le deuil qui affligent le cœur des personnes impliquées. Ce péché a des conséquences terribles.
Il est dit que deux personnes mariées ne forment qu’une seule chair, lors des rapports sexuels. Cela fait référence à un homme et une femme mariés l’un à l’autre. « Ils seront une seule chair » n’est pas un événement isolé, mais constitue le troisième aspect du mariage.
C’est ce qui est dit en Genèse 2, où Dieu institue le mariage (Gen 2:24). Tu y lis que deux étapes précèdent le fait de « devenir une seule chair » :
1. « l’homme quittera son père et sa mère » – c’est un processus – et ensuite
2. « s’attachera à sa femme » – c’est la cérémonie officielle du mariage.
3. Puis, après ces deux étapes, « ils seront une seule chair ». Cette troisième étape ou aspect exprime une unité totale.
Quand des personnes non mariées ont des rapports sexuels, elles pèchent contre ce que Dieu a dit au sujet du mariage. Par conséquent, Paul ne dit pas non plus que celui qui est uni à une prostituée est une seule chair avec elle, mais qu’il est « un seul corps » avec elle. Paul fait référence au mariage, pour montrer l’intention de Dieu à cet égard, et c’est pourquoi il parle d’« une seule chair ». Quand il s’agit de relations sexuelles hors mariage, il parle d’« un seul corps ».
Quand j’ai réalisée et vu cette différence importante, j’ai compris qu’il n’est pas juste de parler de mariage, quand des personnes non mariées commettent ce péché.
Cela ne veut pas dire que les rapports sexuels avant le mariage n’auraient ‘donc’ aucune conséquence en termes d’obligations. Quand on est face à une telle situation, des soins pastoraux sont nécessaires. Ceux qui acceptent les soins pastoraux recevront la force de Dieu pour supporter les conséquences. En plus, je te suggère de considérer la façon dont Dieu parle du mariage dans l’Ancien Testament et dans le Nouveau Testament.
Je n’aborderai pas ces questions, si l’autre personne est déjà mariée. Tu ne peux pas t’attendre à ce que le péché soit sans conséquence ! En effet, il faut d’abord confesser sincèrement son péché et sa culpabilité. Dieu pardonnera et donnera une issue. Il en est de même pour les personnes, jeunes et moins jeunes qui se sont converties à Dieu alors qu’elles vivaient dans le monde. De moins en moins de nouveaux convertis sont exempts de pratiques illicites. Souvent, ils ont eu des relations sexuelles, même avec plusieurs personnes. Il faut examiner cas par cas, pour savoir donner les conseils à propos.
Une chose est sûre : avant qu’une personne ne se convertisse, tout ce qu’elle fait est péché. Dès le moment où elle se tourne vers le Seigneur, la personne doit confesser ses péchés à Dieu, qui lui accorde son pardon. Si quelqu’un parle de son passé avec légèreté, il confessera son péché avec moins de conviction. C’est alors nécessaire d’expliquer à cette personne la gravité de son péché. Plus la personne est consciente de ses péchés passés, plus elle peut faire appel au pardon de Dieu. S’il y a une réelle repentance et confession, Dieu montrera une issue dans ce cas aussi.
V17. Le croyant est uni au Seigneur, il est un seul esprit avec Lui. Il s’agit de l’union établie lors de la conversion. Cette union spirituelle ne doit pas être détruite par une union physique erronée.
V18. L’avertissement est : « fuyez la fornication ! » Ne joue jamais avec tes sentiments sexuels. Ne recherche pas des situations, où tu serais facilement tenté de satisfaire tes désirs sexuels de manière inappropriée. Les désirs sexuels ne sont pas mauvais en soi, car ils te sont donnés par Dieu, mais ils sont réservés exclusivement au cadre du mariage. La fornication est un péché grave qui concerne tout ton corps, avec des conséquences négatives très graves.
V19. Ton corps a reçu de Dieu une fonction positive extraordinaire. C’est une maison dans laquelle habite le Saint Esprit. Un hôte divin habite dans ton corps. Ton corps est vraiment spécial. En même temps, cela signifie que tu ne t’appartiens plus. Si Dieu le Saint Esprit habite en toi, Il a sûrement tous les droits dans et sur la maison de ton corps, n’est-ce-pas ?
V20. Te souviens-tu comment Dieu a acquis ton corps ? Tout le prix a été payé par le sang précieux du Seigneur Jésus, qu’Il a versé après ses terribles souffrances sur la croix. Réfléchis bien à ce que le Seigneur Jésus a payé à ta place, par amour pour toi. Si tu laisses le Saint Esprit, qui habite en toi, prendre le contrôle de ton corps, chacun de ses membres sera utilisé pour glorifier Dieu. Alors glorifie Dieu dans ton corps !
Relis 1 Corinthiens 6:14-20.
À méditer : Réfléchis aux façons dont tu peux glorifier Dieu dans ton corps – pense à tes oreilles, tes yeux, tes mains, tes pieds.