1 - 7 Un administrateur de Dieu
1 Ainsi, que [tout] homme nous regarde comme des serviteurs de Christ et des administrateurs des mystères de Dieu. 2 Ici, du reste, ce qu’on demande à des administrateurs, c’est que chacun soit trouvé fidèle. 3 Mais il m’importe fort peu d’être jugé par vous, ou d’avoir à répondre devant les hommes ; et je ne me juge pas non plus moi-même. 4 Car je n’ai rien sur la conscience ; mais, pour autant, je ne suis pas justifié : celui qui me juge, c’est le Seigneur. 5 Ainsi ne jugez rien avant le temps, jusqu’à ce que le Seigneur vienne, lui qui mettra en lumière ce qui est caché dans les ténèbres, et manifestera les intentions des cœurs ; et alors, pour chacun, la louange viendra de Dieu. 6 Frères, si j’en suis venu à parler de moi-même et d’Apollos, c’est à cause de vous, afin qu’en nous, vous appreniez à ne pas élever vos pensées au-dessus de ce qui est écrit, et que vous ne vous enfliez pas [en prenant parti] pour l’un contre l’autre. 7 Car, qui met de la différence entre toi [et un autre] ? Et qu’as-tu, que tu n’aies reçu ? Et si tu l’as reçu, pourquoi te glorifies-tu, comme si tu ne l’avais pas reçu ?
V1. Dans le chapitre précédent, Paul a beaucoup insisté sur la responsabilité des croyants de Corinthe. Cela ne signifie pas qu’il ignore sa propre responsabilité. Il a également reçu une mission pour l’exercer. Il est, avec d’autres, un serviteur de Christ. Cela signifie que chaque serviteur a été appelé à son service par le Seigneur, et non de sa propre initiative. Il est aussi, ensemble avec d’autres, un administrateur des mystères de Dieu. Un administrateur est quelqu’un qui s’est vu confier quelque chose par un autre, et qui doit le gérer pour cette personne. Il doit agir pour le profit de cette personne.
Ce qu’il a reçu et qui lui est confié ne lui appartient pas, mais cela lui est prêté. A un moment donné, il devra rendre compte au propriétaire de ce qu’il a fait avec ce qui lui a été confié. Beaucoup de choses ont été confiées aux apôtres, notamment les « mystères de Dieu ».
V2. Tu comprends bien que la « fidélité » est une exigence pour toute personne à qui l’on confie une responsabilité particulière. Les « mystères de Dieu » sont inconnus dans l’Ancien Testament. Ils étaient cachés en Dieu à cette époque, c’est-à-dire que seul Dieu les connaissait. Mais depuis la venue du Seigneur Jésus sur la terre et depuis qu’Il ait envoyé le Saint Esprit sur la terre, ces mystères sont connus. Dieu a choisi des personnes comme instruments pour nous les révéler sur la terre.
V3-4. Paul prend sa mission au sérieux. Ce qui compte pour lui, c’est comment Dieu apprécie son travail. Ce que les croyants de Corinthe, ou quelque institution humaine, pensent de son service, ne lui importe pas. Il sait qu’il n’a pas de comptes à leur rendre. En fait, c’est tellement sincère qu’il ne se juge même pas lui-même. Il est tellement imprégné de cette pensée que seul Dieu connaît les intentions de son cœur. Il n’éprouve pas le besoin de porter un jugement sur son propre service. Il laisse à Dieu le soin de l’estimer. Si tu peux voir ton propre service de cette façon, tu n’as pas à te soucier de l’avis des gens, qu’ils soient croyants ou non.
Tu pourrais penser qu’une telle attitude place Paul au-dessus des autres. Ne commet-il jamais d’erreurs ? N’a-t-il jamais besoin d’être corrigé ? Il peut commettre des erreurs, et il a aussi besoin d’être corrigé, comme nous tous. Donc, il ne veut pas dire que les autres ne doivent pas juger son service. L’important pour lui, c’est de ne pas se laisser influencer dans son service par le jugement des autres. Le seul qui peut le juger, c’est le Seigneur.
C’est aussi important pour toi, dans ton service pour le Seigneur, car tu as aussi été chargé d’une « administration ». Si d’autres personnes font des commentaires à ce sujet, tu ne dois pas les ignorer, mais pas nécessairement t’adapter à ce qui est dit. C’est toujours utile de poser de questions. Tu dois en priorité t’adresser au Seigneur, qui Lui te dirigera dans ton service et te montrera comment agir.
Nous ne devons pas penser que nous échouerons en tout ! Si c’est bien, nous ne sommes pas conscients que nous faisons mal. Si nous sommes conscients de mal agir, nous devons changer cela. Mais même si nous ne sommes pas conscients de mal agir, cela ne veut pas dire que c’est automatiquement bien. Encore une fois : laisse le jugement au Seigneur.
V5. Tout ce que nous avons accompli sur la terre sera révélé au grand jour. Cela concerne non seulement ce que nous avons fait. Les motifs, les délibérations de nos cœurs qui nous ont poussés à faire telle ou telle œuvre seront alors révélés.
Faut-il avoir peur ? Oui, si tu es préoccupé par ton propre honneur et si tu te soucies de ce que les gens – croyants ou incrédules – pensent de ton service. Non, si tu sers fidèlement ton Seigneur, pour l’honneur de Dieu. Paul considère son service dans la perspective de la venue du Seigneur, qui mettra en lumière les intentions de nos cœurs. Quand Il viendra, tout sera vraiment clair, parce qu’Il est le Seul à pouvoir porter un jugement juste. Ne cherchons pas à évaluer la motivation pour tel ou tel service que le Seigneur confie à un autre, mais « pour chacun, la louange viendra de Dieu. ».
V6. Paul n’est pas en train de faire la leçon aux Corinthiens, en les regardant de haut. Ce qu’il a dit, il l’applique à lui-même et à Apollos. Lorsque nous expliquons un passage de l’Écriture à d’autres, soyons cohérents, en mettant nous-mêmes en pratique les enseignements de la Bible, si nous voulons encourager d’autres à faire de même. Sinon, l’exhortation ne sert à rien et ne sera pas reconnue ni acceptée.
Ce que les autres remarquent dans notre comportement doit être le reflet de la parole de Dieu. Note qu’il est dit « afin qu’en nous, vous appreniez à ne pas élever vos pensées au-dessus de ce qui est écrit ». Paul et Apollos démontrent par leur exemple ce qu’ils désirent montrer aux autres. Ils mettent en avant « ce qui est écrit ». La parole de Dieu devrait être notre seule référence pour nos propres vies et pour tous les croyants. Nous n’avons pas à enseigner aux autres à penser comme nous, mais les autres doivent pouvoir apprendre, par notre exemple de chrétien, à ne pas penser au-dessus de « ce qui est écrit ».
V7. Si nous nous soumettons à l’Écriture, nous sommes tous au même niveau. Il n’y a aucune raison de comparer les serviteurs entre eux ou de se considérer plus important que l’autre. Toutes les distinctions qui existent entre les croyants – et il y en a – ont été voulues par Dieu lui-même. C’est Dieu qui confie des dons différents à chacun de ses enfants. Dieu a voulu que les différences se complètent. Si nous commençons à comparer ces différences, nous utilisons les dons pour nous-mêmes et nous oublions que nous avons reçu ces dons pour nous servir les uns les autres.
Relis 1 Corinthiens 4:1-7.
À méditer : As-tu déjà une idée de « l’administration » que Dieu t’a confiée ?
8 - 13 Fou pour l’amour de Christ
8 Déjà vous êtes rassasiés ! Déjà vous êtes riches ! Vous avez régné sans nous ! Ah ! je voudrais bien que vous régniez, afin que nous aussi nous régnions avec vous ! 9 Je pense, en effet, que Dieu nous a présentés les derniers sur la scène, nous les apôtres, comme des gens voués à la mort ; car nous sommes devenus un spectacle pour le monde, pour les anges et pour les hommes. 10 Nous, nous sommes fous à cause de Christ, mais vous, vous êtes sages en Christ ! Nous sommes faibles, mais vous forts ! Vous êtes en honneur, mais nous dans le mépris. 11 Jusqu’à cette heure, nous souffrons et la faim et la soif, nous sommes dans le dénuement, nous sommes maltraités et errants, 12 nous prenons de la peine, travaillant de nos propres mains ; injuriés, nous bénissons ; persécutés, nous [le] supportons ; 13 calomniés, nous supplions : nous sommes devenus comme les balayures du monde [et] le rebut de tous jusqu’à maintenant.
V8. Les croyants de Corinthe ont pris leurs aises. À cette époque, Corinthe est une ville commerciale prospère. Les croyants bénéficient également de cette prospérité. Ils sont rassasiés et riches. Ils ne manquent de rien. Ils exercent même une influence politique, car Paul dit qu’ils régnaient. Bien sûr, avoir une voix dans le gouvernement de la ville peut être avantageux. Au moins, tu peux quelque peu défendre tes propres intérêts, et même ta prospérité.
Mais, dit Paul, « vous avez régné sans nous ». Il veut dire par là qu’ils s’y prennent trop tôt pour régner. Ce n’est pas encore le moment. Les croyants régneront quand le Seigneur Jésus reviendra pour instaurer le royaume millénaire de paix. Paul attend ce moment avec joie et souhaite même que ce moment soit déjà venu. Dès ce moment, lui et les autres apôtres, ainsi que les Corinthiens, seront autorisés à régner avec le Seigneur Jésus.
V9. Le temps n’est pas encore venu. Le Seigneur Jésus est encore un Sauveur rejeté. Pour tous ceux qui Lui appartiennent, cela signifie que les croyants sont aussi rejetés. Il l’a dit : « S’ils m’ont persécuté, ils vous persécuteront aussi » (Jn 15:20). Paul et les autres apôtres sont cohérents. Ils désirent régner avec Christ plus tard, mais ils acceptent aussi de souffrir avec Christ maintenant sur la terre (cf. Rom 8:17b). Ce n’est peut-être pas souhaitable, mais cela fait partie de la vie d’un chrétien.
Comme l’ont fait les Corinthiens, tu pourrais aussi chercher à éviter cela. Tu peux prendre tes aises, ne pas montrer clairement que tu appartiens au Seigneur Jésus, mais alors tu ne marches pas dans les pas de Paul, qui a marché juste sur les traces du Seigneur Jésus. Lui et les autres apôtres ont choisi volontairement de suivre Jésus Christ. Pour la vie sur la terre, cela signifie risquer d’être rejeté ou d’entendre des reproches. Eux qui ont reçu une place aussi élevée dans l’église – après tout, un apôtre est le don le plus élevé – ont été placés par Dieu dans le monde, comme les derniers. Dans ce monde, ils n’ont plus rien à attendre de la vie, ils sont comme des condamnés. Ils acceptent la place que Dieu leur a donnée.
Ils sont devenus « un spectacle ». Peux-tu imaginer un instant ce que cela signifie. Un spectacle est destiné à divertir les spectateurs. Des milliers de personnes remplissaient les gradins des arènes romaines pour regarder les condamnés périr dans des combats inégaux. Sous l’empereur Néron, les chrétiens étaient jetés dans l’arène, où des lions affamés les déchiquetaient, tandis que les gradins étaient remplis de personnes en quête de sensations fortes.
Dans l’Ancien Testament, l’histoire de Samson est l’illustration d’un spectacle. Tu as sans doute entendu parler de Samson, cet homme très fort. Il a remporté de nombreuses victoires sur les Philistins, les ennemis jurés du peuple d’Israël. Malheureusement, il dévoile le secret de sa force, ce qui lui fait perdre son pouvoir et permet qu’il soit capturé (Jug 16:15-21). Puis Il doit se rendre à un festin des Philistins pour les divertir (Jug 16:25). Ils peuvent se moquer de lui avec délice.
Dans le cas de Samson, c’est sa propre faute s’il devient un spectacle, mais cela montre le peu d’estime que l’on porte à quelqu’un qui appartient au peuple de Dieu. J’ai entendu parler un jour d’un jeune chrétien d’un autre pays qui avait été appelé en classe à l’école. Les autres élèves ont été encouragés par le professeur à le huer, à cause de sa foi. Ce garçon est devenu un spectacle, que les autres ont regardé en se réjouissant de son malheur. T’es-tu déjà trouvé dans une situation où tu as eu l’impression d’être un spectacle ?
V10. Il n’est pas facile d’être fou pour l’amour de Christ, surtout quand tu vois d’autres chrétiens prendre les choses à la légère. Paul fait une comparaison entre la vie des apôtres et celle des Corinthiens, pour leur montrer qu’ils se sont éloignés de la vraie vie chrétienne. Il se dit fou pour l’amour de Christ. Il les appelle sages et forts. Après tout, ils ont régné ! Quand tu règnes, cela signifie que tu es placé au-dessus des autres. Ils ont également reçu des honneurs de la part des gens. Les apôtres, eux, sont méprisés. Les apôtres veulent rester proches du Seigneur Jésus. Tu peux lire comment le Seigneur Lui, il a été considéré dans ce monde, en Ésaïe 53 (Ésa 53:1-12).
V11. Pour leur montrer ce qu’est la vraie vie chrétienne. Il décrit les souffrances qu’ils, lui et ses compagnons, ont dû supporter. Nous n’envions sans doute pas une situation semblable ni même de devoir souffrir. Pour Paul et ses compagnons, cela ne leur est pas arrivé seulement une fois, de façon accidentelle. Non, il écrit qu’ils sont « jusqu’à cette heure » en train d’endurer ces souffrances. Toute leur vie, ils doivent supporter des souffrances.
Sans manger, sans boire, sans vêtement. Cela doit donner à réfléchir aux Corinthiens, qui sont bien nourris et bien habillés. Ils sont dans une situation très privilégiée alors que les serviteurs de Dieu sont très éprouvés. Comment est-ce possible ? Distribuent-ils leurs richesses à d’autres qui sont dans le besoin ?
Une question peut venir à l’esprit : Est-il possible qu’un serviteur de Dieu, qui a un Père bienveillant, compatissant dans le ciel, doive faire l’expérience de situations aussi difficiles ? Oui, c’est possible. Vivre près du Seigneur Jésus ne signifie pas que tu vas vivre aisément et sans souffrance. Parfois, c’est le contraire. Les soins de notre Père se révèlent juste au moment où l’on en a le plus besoin. En son temps, Il pourvoit exactement à tout ce dont tu as besoin. De telles expériences devraient te rendre toujours plus reconnaissant envers celui qui répond à tes besoins.
Pour les apôtres, la souffrance physique faisait également partie de la vie d’un chrétien. Paul sait ce que c’est que d’être battu. Il dit ici qu’ils ont été « souffletés ». Dans sa deuxième lettre aux Corinthiens, il dresse une liste de toutes sortes de souffrances qu’il a endurées pour son Seigneur et Sauveur (2Cor 11:23-33).
Ils n’ont pas de demeure fixe. Au sens propre, ce sont des pèlerins, des gens de passage. Nous pouvons avoir un logement, mais réalisons-nous que nous n’appartenons pas à la terre.
V12-13. Ils ne se sentent pas indignes de devoir retrousser les manches. Ils travaillent tellement qu’ils sont fatigués. Suivre Christ implique aussi d’être efficace dans notre travail quotidien. Même dans tes activités quotidiennes, tu peux montrer ce que signifie être un chrétien.
Regarde maintenant l’attitude des apôtres face au mal qu’on leur a fait. Ne vois-tu pas un parallèle avec la réaction du Seigneur Jésus face au rejet et au mal qu’Il a dû endurer ? En général, nous réagissons différemment. Sans doute, ne comprenons-nous pas encore quelle est notre véritable place dans ce monde. C’est une position semblable à des « balayures » ou du « rebut », comme un matériau sans valeur, inutile, qu’il faut jeter. Cette situation n’a rien à voir avec des idéaux que tu pourrais avoir pour atteindre une position élevée dans le monde.
Relis 1 Corinthiens 4:8-13.
À méditer : Quelle est la différence entre le spectacle de Samson et celui des apôtres ? Voir aussi 1Pie 4:14-16.
14 - 21 Ce que Paul a enseigné
14 Ce n’est pas pour vous faire honte que j’écris cela, mais je vous avertis comme mes enfants bien-aimés. 15 Car même si vous aviez 10 000 maîtres dans le Christ, vous n’avez cependant pas beaucoup de pères, car c’est moi qui vous ai engendrés dans le Christ Jésus par l’évangile. 16 Je vous supplie donc d’être mes imitateurs. 17 C’est pourquoi je vous ai envoyé Timothée, qui est mon enfant bien-aimé et qui est fidèle dans le Seigneur ; il vous rappellera ma conduite en Christ, selon que j’enseigne partout dans chaque assemblée. 18 Or quelques-uns se sont enflés [d’orgueil], comme si je ne devais pas aller vers vous ; 19 mais j’irai bientôt vers vous, si le Seigneur le veut, et je connaîtrai, non pas la parole de ceux qui se sont enflés, mais la puissance. 20 Car le royaume de Dieu n’est pas en parole, mais en puissance. 21 Que voulez-vous ? Que j’aille vers vous avec le bâton, ou avec amour et un esprit de douceur ?
V14-15. A la lecture des versets précédents, les Corinthiens ont dû se sentir honteux. Ils sont confrontés à la grande contradiction entre leur façon d’être chrétiens et celle des apôtres. Cette contradiction ne devrait pas exister. Paul n’avait pas l’intention de leur faire honte. Il leur a écrit comme un père qui voit, chez ses enfants, des comportements, qu’il ne leur a pas enseignés. Après tout, n’est-il pas leur père ? Après tout, il les a engendrés grâce à l’évangile.
Il les appelle « mes enfants bien-aimés ». C’est-à-dire qu’ils ont entendu l’évangile de sa bouche, et l’ont accepté. Ainsi, il est leur père, et ils sont devenus ses enfants. Il s’agit donc d’une relation familiale. Nous pouvons comparer l’amour de Paul pour les croyants de Corinthe avec l’amour d’un parent pour ses enfants. Peut-être as-tu toi aussi, quelqu’un, comme Paul, pour qui tu comptes beaucoup, parce que tu es venu à la foi, grâce à son service, quelqu’un qui prend soin de toi et s’assure que tu te portes bien spirituellement. C’est bien quand il y a des pères dans la foi qui veulent aider les jeunes croyants sur le chemin de la foi.
Il y a beaucoup de gens à Corinthe qui désapprouvent le ministère de Paul. Paul parle de façon un peu ironique de « dix mille maîtres ». Il se réfère à des personnes qui se présentent aux Corinthiens comme des enseignants, et s’estiment être de bien meilleurs enseignants que Paul. Leur service est aussi facilement accepté par les croyants, parce qu’on leur présente une vie chrétienne facile. Ce que Paul leur propose n’est-il pas un peu trop exigeant ?
V16. Non, ce n’est pas trop demander. Il ne leur prêche pas une théorie vide de sens. Il prêche ce qu’ il a lui-même vécu dans sa propre vie. Il se permet de les corriger, à la fois à partir de sa ‘paternité’ et de sa propre vie, pour les inciter à être ses « imitateurs ».
En 1 Corinthiens 11, il parle le même langage, en ajoutant « comme moi aussi je le suis de Christ » (1Cor 11:1). Paul ne demande pas à être imité, sinon dans la mesure où il imite lui-même Christ. En ce sens, tu peux imiter quelqu’un qui t’aide spirituellement. L’exemple des croyants plus âgés est très important. Mais sois attentif au fait qu’ils imitent eux-mêmes Christ. En lisant personnellement la Bible, tu pourras juger toi-même si leur exemple est bon, un exemple qui devrait ressembler au Seigneur Jésus.
V17. Tout ce que Paul écrit dans cette lettre s’applique à chaque assemblée ou à chaque église. Il n’a pas donné un enseignement pour l’église d’Éphèse et un autre enseignement pour l’église de Colosses, même s’il a traité des points différents dans chaque église. Ce qu’il enseigne à Éphèse et à Colosses ne contredit pas les enseignements qu’il a donnés à Corinthe. Paul est fiable, il est cohérent dans ce qu’il enseigne.
La division dans la chrétienté vient souvent de l’interprétation différente de certains versets bibliques. Toutes les lettres de Paul, avec toute la Bible, forment une unité. L’interprétation de la Bible n’est pas multiple. Ce serait le désordre.
Encore une fois, Paul peut le démontrer par son exemple. Ses voies sont des « voies en Christ », c’est-à-dire que ses paroles et ses actions sont telles que Christ les a voulues. Pour montrer que ce n’est pas son point de vue personnel, il leur a envoyé Timothée, qui leur transmettra le même enseignement que Paul. La façon d’agir de Paul est tout à fait en accord avec Christ.
Non seulement son enseignement est conforme à Christ, mais aussi la façon dont il agit pour faire connaître cet enseignement. Il n’utilise pas de mots fantaisistes ou rusés, pour que les croyants adhèrent à son point de vue. Il se concentre sur Christ et sur son honneur dans l’église. Comme il n’y a qu’une seule église, il enseigne la même partout.
C’est important de comprendre cela. On entend parfois dire que chacun interprète la Bible à sa façon. Quelqu’un peut utiliser cela comme une excuse pour ne pas s’engager dans l’enseignement de la Bible. Mais ceux qui ne lisent pas la Bible pensent qu’ils peuvent continuer à vivre sans être guidés par elle. Ne te laisse pas aller à ce genre de raisonnement. Comprendre ce que dit la Bible, demande de la part du croyant de désirer faire ce qu’elle dit.
Lis simplement ce qui est dit en Jean 7. Le Seigneur Jésus déclare : « Si quelqu’un veut faire la volonté de celui qui m’a envoyé, il connaîtra, au sujet de cette doctrine, si elle vient de Dieu, ou si je parle de par moi-même » (Jn 7:17). Mémorise ce verset. Ce verset signifie que l’obéissance à la volonté de Dieu est la condition préalable pour comprendre la parole de Dieu. Si tu te soumets à la volonté de Dieu, en étant prêt à Lui obéir, tu pourras découvrir si l’interprétation d’un passage de la Bible est une interprétation humaine, ou si elle reflète l’intention de Dieu.
Tu dois savoir que Paul dit ces choses en pensant aux églises, car il parle de « chaque église ». Il n’y a qu’une seule église composée de tous les vrais croyants. Mais, comme tu l’as vu dans les premiers versets de 1 Corinthiens 1, il y a aussi une église dans chaque endroit de la terre où se trouvent des croyants. A cet endroit, les croyants se rassemblent en un même lieu et forment une église locale. Par conséquent, ce que Paul adresse maintenant, sous la direction du Saint Esprit, aux croyants d’un endroit en particulier, s’applique à tous les croyants vivant dans des lieux divers.
Il ignore le fait que les croyants séparés les uns des autres par toutes sortes de murs, qu’ils ont eux-mêmes dressés. À son époque, ces murs n’existaient pas ; aujourd’hui, ils existent. Aujourd’hui, celui qui veut écouter cette parole de Paul, qui vient de Dieu lui-même, devra abattre ce mur ou partir lui-même.
V18-19. Certains pensent que Paul lui-même n’ose pas venir et qu’il envoie Timothée pour cette raison, ce qui n’est pas le cas. Si le Seigneur le veut, il viendra. Il ne voudra pas écouter ces bavards. Leurs paroles n’ont pas de substance, ils n’ont pas de puissance de Dieu en elles et sont donc sans effet. Tu vis dans un monde, où l’on parle beaucoup. Combien de paroles sont-elles vraiment valables et persuasives pour aboutir à un effet valable ? On promet si facilement beaucoup mais on ne donne pas grand-chose.
V20. « Le royaume de Dieu » ne consiste pas à parler. Le royaume de Dieu, c’est la vie du croyant, dans laquelle la puissance de Dieu devient visible. C’est le domaine auquel tu appartiens maintenant et où tu peux montrer que le Seigneur Jésus est ton Seigneur. En L’écoutant et en faisant ce qu’Il dit, sa puissance se manifestera dans ta vie.
V21. Dans quel esprit Paul doit-il aller les voir ? C’est à eux de décider. Doit-il venir avec la verge ? Cela arrivera quand si les Corinthiens ne l’écoutent pas. Oui, parler de cette manière n’est pas contraire à l’amour. C’est aussi de cette façon que Dieu traite ses enfants. En Hébreux 12, le Seigneur qualifie la discipline de preuve d’amour (Héb 12:6).
Ou bien viendra-t-il avec amour et dans un esprit de douceur ? C’est bien ce que Paul espère, car cela signifiera qu’ils ont pris conscience de leur mauvaise attitude. Sa lettre aura alors eu l’effet désiré. Ils tourneront à nouveau leur regard vers Christ, à la fois dans leur vie personnelle et dans la vie d’église. En revenant les voir, Paul, avec amour et douceur, les encouragera à croître dans la foi.
Relis 1 Corinthiens 4:14-21.
À méditer : Tu connais aussi des croyants qui sont des exemples pour toi. Réfléchis de quelle façon ils te servent d’exemple. Réfléchis à ce que Paul a dit.