1 - 7 Spirituel et charnel
1 Pour moi, frères, je n’ai pas pu vous parler comme à des hommes spirituels, mais comme à des hommes charnels, comme à de petits enfants en Christ. 2 Je vous ai donné du lait à boire, non pas de la nourriture solide, car vous ne pouviez pas encore la supporter, et même maintenant encore vous ne le pouvez pas, car vous êtes encore charnels. 3 Du fait qu’il y a parmi vous jalousies et querelles, n’êtes-vous pas charnels et ne marchez-vous pas à la manière des hommes ? 4 En effet, quand l’un dit : Moi, je suis de Paul ; et un autre : moi, d’Apollos, n’êtes-vous pas des hommes ? 5 Qu’est-ce donc qu’Apollos ? Qu’est-ce que Paul ? Des serviteurs, par le moyen desquels vous avez cru, et selon que le Seigneur a donné à chacun d’eux. 6 Moi, j’ai planté, Apollos a arrosé ; mais c’est Dieu qui a donné l’accroissement. 7 Ainsi, ni celui qui plante n’a d’importance, ni celui qui arrose, mais Dieu qui donne l’accroissement.
V1. Paul aurait aimé parler aux Corinthiens comme à des hommes spirituels, mais malheureusement il ne le pouvait pas. Le terme « des hommes spirituels » n’a rien à voir avec le fait d’appartenir à une élite ecclésiastique. Les gens parlent parfois du ‘clergé et des laïcs’. Les gens du clergé sont des personnes comme un prêtre ou un pasteur. Ils ont suivi une formation et passé un examen qui leur permet de faire partie d’un ‘clergé’ dans leur église. Tous les autres membres de cette église sont les ‘laïcs’. Ce sont les personnes sans aucune formation officielle en théologie.
Dieu n’a jamais demandé de faire une telle distinction. Pour information, je ne dis pas que tous les pasteurs et tous les prêtres soient des incrédules. J’en connais qui aiment le Seigneur Jésus de tout leur cœur. Ce qui me préoccupe, c’est leur ‘profession’ comme ‘clergé’. C’est un aspect que la Bible ne reconnaît pas.
Au verset 1, il est question de « spirituels » et de « charnels ». Dans les deux cas, il s’agit des croyants. Le chapitre précédent parle de « l’homme naturel » (1Cor 2:14) ou aussi de « l’homme animal », ce sont des personnes incrédules. Nous faisons une distinction entre les croyants et les incrédules, mais aussi entre les croyants eux-mêmes. C’est cette distinction dont il est question ici.
Il est possible que tu aies déjà remarqué cette distinction. Il se peut aussi que pour toi, tous les croyants sont des personnes qui aiment ‘naturellement’ le Seigneur Jésus de tout leur cœur et Le servent. Ce que tu n’as peut-être pas encore réalisé, c’est que tu peux, toi aussi, passer d’un moment à l’autre, de l’état de personne spirituelle à celui de personne charnelle. C’est pourquoi il est important de comprendre ce que Paul veut dire ici.
Spirituel ou charnel, c’est ton comportement en tant que croyant. Tu es spirituel si tu te laisses conduire parle Saint Esprit dans ta vie, en concentrant ton cœur et ta pensée (1Cor 2:16) sur le Seigneur Jésus. Tu désires tout faire dans ta vie pour la gloire de Dieu. Il se peut que parfois tu te comportes mal, et tu éprouves le besoin et le désire de confesser ta faute au Seigneur pour retrouver la communion avec Lui. Mais tu es charnel, si tu te crois important aux yeux des autres, tu te mets au centre, à la place de Christ.
Ce n’est pas seulement en vivant dans le péché que tu es charnel. Être charnel peut aussi se manifester dans ta marche chrétienne. La suite de ce chapitre le montre clairement.
Ceux qui sont charnels ont un comportement semblable à celui d’un petit enfant. La compréhension d’un petit enfant est limitée. Quand les adultes parlent entre elles, l’enfant entend, mais ne comprend pas ce qui est dit.
V2. Tu t’adresses aux petits enfants en te mettant à leur niveau. Ainsi, Paul ne peut pas dire aux Corinthiens beaucoup plus sur la personne de Christ que le simple fait qu’Il a été crucifié (1Cor 2:2). Il ne peut pas leur parler de la sagesse de Dieu parce qu’ils n’ont pas atteint la maturité de ceux que Paul qualifie de parfaits (= chrétiens matures). Regarde à nouveau le passage de 1 Corinthiens 2:6. Ils ne peuvent tolérer que du lait. Le lait est la nourriture pour bébé, alors que la nourriture solide est pour les adultes.
En Hébreux 5, tu trouves la même pensée (Héb 5:11-14). Là, les croyants sont convertis depuis un certain temps, mais ils n’ont pas progressé dans leur vie de foi. L’auteur de la lettre aux Hébreux le leur reproche. Cela peut facilement t’arriver, aussi à toi, même en tant que croyant. Au début, tu es enthousiaste, tu aimes lire la Bible, mais au bout d’un certain temps, ta motivation n’est plus la même. Il faut te nourrir à nouveau de passages simples dans la Bible, faciles à comprendre, car tu as de la peine à saisir les vérités plus profondes.
V3-4. Les Corinthiens ne peuvent pas entendre les vérités plus profondes de la Bible parce qu’ils sont encore « charnels ». Pour preuve, ils se querellent et même sont jaloux les uns des autres. Paul ajoute qu’ils marchent « à la manière des hommes ». Il veut simplement dire qu’ils se comportent comme les gens du monde. Le fait de se diviser en créant des groupes différents, chacun avec son chef préféré, est un comportement purement humain.
Les gens dans le monde se comportent de cette manière ! En politique ou en sport, chacun choisit la personne, le parti ou le club qui lui plaît le plus. Les autres sont rejetés et il en résulte de la jalousie et des querelles. Les supporters des clubs de football s’attaquent entre eux à coup de chaînes, de matraques ou de couteaux. Les hommes politiques se déchirent en paroles dans les débats publics pour se présenter et s’assurer le soutien de leurs partisans. Cela ne devrait jamais se passer ainsi dans l’église de Dieu, où chacun a sa place et sa fonction.
V5-7. Paul se considère, avec Apollos, comme des « serviteurs », qui ont conduit les Corinthiens à la foi en Christ. Heureusement qu’ils croient maintenant. Mais leur foi n’est pas centrée sur Apollos ou Paul, n’est-ce pas ? Il s’agit de la foi en Christ, n’est-ce pas ? Chaque serviteur a sa place dans l’œuvre que Dieu a accomplie dans le cœur des Corinthiens.
Je ne sais pas comment tu t’es converti, mais peut-être que Dieu a placé plusieurs croyants sur ton chemin jusqu’à ta conversion. Si cela est le cas, tu es certainement très reconnaissant envers toutes ces personnes. Mais fais attention à ne pas leur donner une position qu’ils ne recherchent pas. Le véritable serviteur de Dieu n’aime pas être mis sur un piédestal. Il désire rendre la gloire et l’honneur à Dieu seul, car c’est Lui qui a donné l’accroissement. C’est ainsi que Paul s’exprime ici. C’est aussi la façon dont Pierre parle en Actes 10 (Act 10:25-26). En Apocalypse 19, nous voyons que nous ne devons pas adorer les anges (Apo 19:10). Dieu seul est digne de recevoir notre adoration.
Relis 1 Corinthiens 3:1-7.
À méditer : Comment peux-tu reconnaître, que tu agis de manière spirituelle ou charnelle ?
8 - 15 Édifier sur le fondement
8 Or celui qui plante et celui qui arrose sont un ; mais chacun recevra sa propre récompense selon son propre travail. 9 Car nous sommes collaborateurs de Dieu ; vous êtes le champ de Dieu, l’édifice de Dieu. 10 Selon la grâce de Dieu qui m’a été donnée, comme un sage architecte, j’ai posé le fondement, et un autre édifie dessus ; mais que chacun considère comment il édifie dessus. 11 Car personne ne peut poser d’autre fondement que celui qui est posé, qui est Jésus Christ. 12 Si quelqu’un édifie sur ce fondement de l’or, de l’argent, des pierres précieuses, du bois, du foin, du chaume, 13 l’ouvrage de chacun sera mis en évidence, car le jour le fera connaître, parce qu’il est révélé en feu ; et ce qu’est l’ouvrage de chacun, le feu l’éprouvera. 14 Si l’ouvrage que quelqu’un aura édifié dessus demeure, il recevra une récompense ; 15 si l’ouvrage de quelqu’un vient à être consumé, il en éprouvera une perte, mais lui-même sera sauvé, toutefois comme à travers le feu.
V8. Chaque croyant, toi y compris, est un serviteur. Un serviteur est quelqu’un qui reçoit ses ordres de quelqu’un qui est son supérieur. Dieu est au-dessus de tous ses serviteurs et Il dit à chacun d’eux ce qu’il doit faire. Il s’agit de son œuvre et tous les serviteurs doivent en être conscients. Si chacun agit en suivant son propre chemin, l’œuvre que Dieu lui aura confié n’aboutira à rien. Les serviteurs doivent travailler en collaborant les uns avec les autres, et ne pas placer leurs propres intérêts avant ceux du Seigneur.
V9. Dans le service de Dieu, la collaboration est importante. Dieu saura récompenser la façon dont chacun y a contribué. La parole de Dieu dit que nous sommes les collaborateurs « de Dieu », cela signifie que nous sommes collaborateurs les uns des autres, et ensemble nous sommes serviteurs de Dieu. Cela ne veut pas dire que tu fais un travail particulier avec Dieu. Non, Il est au-dessus de toi et, avec d’autres, tu peux travailler pour Lui. Tu ne dois pas te laisser influencer ni décourager par ce que d’autres disent ou attendent de toi. Si cela est le cas, tu ne cherches plus les intérêts de Dieu et de son œuvre, mais les intérêts d’autrui. Cela pourrait même provoquer des désaccords avec tes compagnons de travail. L’unité n’est plus reconnue.
Dans ce verset, il est question, d’une part d’un « champ de Dieu » et d’autre part d’un « édifice de Dieu ». Ces deux images sont très différentes et ne peuvent pas être confondues, n’est-ce pas ? Oui, c’est juste, mais Paul passe d’une image à l’autre. En effet, les deux images évoquent un champ d’activité, dans lequel travaillent les collaborateurs de Dieu.
Un « champ » est un endroit dans lequel l’ouvrier travaille dans le but d’en recevoir du fruit. Dieu veut recevoir des fruits. Dans ce passage, Paul dit que les croyants de Corinthe, tous ensemble, représentent ce champ. Il en est de même pour tous les endroits où les croyants se rassemblent – rappelle-toi les premiers versets de cette lettre (1Cor 1:1-2). Dieu désire recevoir, de la part de tous les croyants unis en Lui, l’honneur dont Il est digne.
« L’édifice » de Dieu concerne également les croyants dans leur ensemble. Ensemble, ils constituent l’édifice de Dieu. Lorsque tu penses à un édifice, tu penses à habiter. C’est Dieu qui habite dans l’église. Plus loin dans ce chapitre, il est dit que nous sommes le temple de Dieu (verset 16). D’autres aspects liés à un édifice sont mentionnés, par exemple, le fait qu’un édifice a besoin d’un fondement. Pour construire un édifice, il faut des matériaux de construction et des constructeurs.
V10-11. D’abord, le fondement : c’est Paul qui l’a posé. Il ne s’en glorifie pas. Il affirme qu’il a posé ce fondement « selon la grâce de Dieu qui m’a été donnée » : il attribue tout le mérite à Dieu seul. Le fondement n’est pas une invention de Paul. Le fondement « qui est Jésus-Christ ». « Comme un sage architecte », Paul a présenté Christ, et personne d’autre, quand il prêchait aux Corinthiens. Il ne peut pas y avoir d’autre fondement.
V12. Une fois le fondement posé, il faut ensuite construire. ‘Mais’, prévient Paul, ‘faites attention au type de matériau avec lequel tu édifies.’ Paul mentionne six matériaux de construction différents, répartis en deux groupes. Le premier groupe est constitué de trois matériaux nobles, dont l’une des propriétés est de résister à l’épreuve du feu. Le deuxième groupe contient trois matériaux qui vont brûler s’ils sont exposés au feu, et sont inutiles pour construire un édifice solide. Le choix du matériau va dépendre du choix du constructeur.
Je l’ai déjà dit : il s’agit là de métaphores, comme des images, qui illustrent la pensée de l’apôtre Paul pour transmettre un enseignement spirituel. Comme tu le sais, les croyants forment ensemble l’église de Dieu. L’église de Dieu est comparée, dans la Bible, à une épouse, à un corps, et aussi à une maison. Nous parlerons plus tard plus en détail de l’épouse et du corps. Dans notre verset, nous nous intéressons à l’image de l’église comme celle d’une maison. C’est une image un peu plus complexe que celle du corps ou de l’épouse, parce que tu peux voir l’église comme une maison sous deux angles.
Dans la Bible, l’église est considérée comme étant construite, soit par Dieu directement, soit par des hommes. Lorsqu’il s’agit d’un édifice construit par Dieu, penses-tu que Dieu utilise des matériaux qui se risquent d’être détruits par le feu ? C’est impossible. Si Dieu est considéré comme celui qui bâtit la maison, Il n’utilise que de bons matériaux. L’église, en tant que maison construite par Dieu, est mentionnée dans d’autres passages de la parole de Dieu (Mt 16:18; Éph 2:20-22; 1Pie 2:4-5).
Tu lis aussi dans la Bible que l’église est comparée à une maison construite par les hommes. C’est ainsi qu’elle est vue ici : « Mais que chacun considère comment il édifie dessus. » Il est possible que de mauvais matériaux soient utilisés, des matériaux qui ne résisteront pas au feu.
Tu comprends peut-être déjà mieux quelle est la signification de chaque matériau. L’or, l’argent et les pierres précieuses représentent les croyants, alors que le bois, le foin et le chaume représentent les incroyants, ceux qui n’ont pas la vie de Dieu en eux.
Comment peux-tu interpréter cette image de la construction ? L’évangile est proclamé. Certaines personnes reconnaissent leur culpabilité devant Dieu. Le prédicateur, qui entend leur témoignage, est convaincu qu’elles sont sincères et les reconnaît comme des nouveaux convertis. Ces personnes peuvent ensuite être baptisées, c’est à dire qu’elles reconnaissent publiquement ne plus appartenir au monde. Par l’acte du baptême, le nouveau converti entre dans la maison de Dieu, à laquelle la chrétienté est également comparé. Ainsi, celui qui évangélise et baptise contribue à la construction de la maison de Dieu. Cependant, il peut se tromper, ce qui n’est pas possible avec Dieu. Par conséquent, celui qui construit doit aussi faire attention à la manière dont il construit.
Je t’ai expliqué tout cela brièvement, mais j’espère que tu as bien compris l’importance de ce passage.
La manière, bonne ou mauvaise, par laquelle une personne transmet les vérités bibliques impacte aussi la façon de construire. Qu’est-ce qui est transmis ? : Les pensées de Dieu ou les pensées de celui qui évangélise ? Cela s’applique directement à moi, qui t’écris. Je dois toujours me demander si je t’explique la parole de Dieu de la bonne manière.
Il en est de même pour notre mode de vie. Quel exemple donnons-nous ? Pour notre utilité personnelle, recherchons-nous ce que Dieu nous enseigne dans sa Parole, à savoir comment nous comporter ? Si nous cherchons à appliquer la parole de Dieu à notre vie de chaque jour, nous contribuerons à rendre l’édifice de Dieu plus solide. Sinon, nous risquons de l’affaiblir.
V13-15. Le jour viendra, où tout ce que nous avons appris et fait sera mis en lumière. Ton travail et le mien seront éprouvés par le feu. Dieu, dans sa sainteté, évaluera tout ce que nous avons fait et dit, et Il ne se trompe pas. Il récompensera ce qui aura résisté à l’épreuve du feu. Ce qui brûle sera ressenti comme une perte et ne pourra pas être récompensé.
Heureusement, nous serons nous-mêmes sauvés. Notre travail peut être médiocre, mais notre salut reste fermement assuré en Jésus Christ. Efforçons-nous d’être des bâtisseurs qui travaillent avec de bons matériaux pour contribuer à l’édification de la maison de Dieu.
Relis 1 Corinthiens 3:8-15.
À méditer : De quelle manière édifies-tu ?
16 - 23 Toutes choses sont à toi
16 Ne savez-vous pas que vous êtes le temple de Dieu et que l’Esprit de Dieu habite en vous ? 17 Si quelqu’un corrompt le temple de Dieu, Dieu le détruira, car le temple de Dieu est saint, et tels vous êtes. 18 Que personne ne se trompe lui-même : si quelqu’un parmi vous a l’air d’être sage dans ce siècle, qu’il devienne fou, afin de devenir sage ; 19 car la sagesse de ce monde est folie devant Dieu ; il est écrit, en effet : “Celui qui prend les sages dans leurs ruses”, 20 et encore : “Le Seigneur connaît les raisonnements des sages : ils sont vains”. 21 Ainsi, que personne ne se glorifie dans les hommes, car tout est à vous, 22 soit Paul, soit Apollos, soit Céphas, soit monde, soit vie, soit mort, soit choses présentes, soit choses à venir : tout est à vous, 23 et vous à Christ, et Christ à Dieu.
V16. Paul va plus loin dans ses explications, quand il parle de la construction de la maison de Dieu, du « temple de Dieu ».Ce temple ici n’est pas un bâtiment de pierre visible, tel qu’il existait à Jérusalem. Tu penses à un bâtiment d’église comme « la maison de Dieu », mais dans le Nouveau Testament – c’est-à-dire depuis le début de l’église – nous ne parlons plus d’un bâtiment terrestre, lorsqu’il s’agit de la maison de Dieu. La maison de Dieu est maintenant formée par tous les vrais croyants, en qui le Saint Esprit habite.
V17. Dans ce chapitre, la construction de la maison est considérée comme un édifice, qui est construit grâce à la contribution de plusieurs personnes. Nous avons considéré, dans les versets précédents, deux groupes de bâtisseurs. Maintenant, il est question d’un troisième groupe de bâtisseurs. Il s’agit de personnes qui veulent corrompre le temple de Dieu. C’est très grave. Ce sont des gens qui veulent délibérément détruire l’œuvre de Dieu.
Les versets précédents font comprendre que quelqu’un peut construire avec des mauvais matériaux. Cela peut arriver, même sans intention délibérée. Cette personne sera sauvée, mais comme à travers le feu. Elle perd tout, mais pas son salut. Quant aux personnes qui veulent corrompre le temple de Dieu, il est dit que Dieu les détruira.
Comment penses-tu que le temple de Dieu puisse être corrompu ? Dieu permet-il que cela se produise ? Tu dois d’abord te rappeler que les croyants forment ensemble le temple de Dieu. Paul doit aussi le rappeler aux Corinthiens : « Ne savez-vous pas que vous êtes le temple de Dieu ? » Ils sont le temple de Dieu, dans lequel l’Esprit de Dieu habite. Si tu réfléchis bien, tu arrives à la conclusion que le Saint Esprit est le seul à avoir autorité dans le temple de Dieu.
Imagine maintenant que, dans le temple de Dieu, c’est-à dire l’église, des personnes s’avancent et commencent à apporter des enseignements contraires à la parole de Dieu. L’église de Dieu devient alors un lieu où le Saint Esprit et la parole de Dieu sont mis de côté, et où les gens mettent en avant leurs propres idées sur Dieu et sa Parole. Ils sont assez astucieux pour se faire reconnaître comme des personnes qui ont une grande connaissance de la Bible. Souvent, ils sont de très bons orateurs, capables d’impressionner ceux à qui ils s’adressent, sans troubler la conscience des auditeurs.
Tu peux les reconnaître à la façon dont ils parlent du Seigneur Jésus. Parfois, ils parlent de Lui comme de quelqu’un proche de toi, qui est comme toi, avec les mêmes désirs et les mêmes envies. Le Seigneur est en effet proche de toi. D’ailleurs la Bible dit qu’Il a été lui-même « tenté en toutes choses comme nous ». Mais il y a quelque chose de plus dans ce verset, et c’est l’expression « à part le péché » (Héb 4:15) !
Parfois aussi, ils parlent avec révérence et respect de Lui comme de quelqu’un qui est bien au-dessus de toi. Il est alors présenté comme une sorte d’ange, capable de te révéler beaucoup de choses sur Dieu. Encore une fois, c’est très rusé. Tu peux en effet apprendre beaucoup de choses sur Dieu par Lui. Mais la vérité sur Lui va beaucoup plus loin. Il est la pleine et complète manifestation de Dieu, parce qu’Il est Dieu lui-même. Par conséquent, Il est aussi beaucoup plus élevé que les anges, comme cela est expliqué en Hébreux 1 (Héb 1:5-13).
Parler du Seigneur Jésus de cette manière revient en réalité à corrompre le temple de Dieu. La maison de Dieu est appelée ici « le temple » pour souligner l’honneur qui est dû à Dieu dans sa maison. Dieu est honoré quand le Seigneur Jésus est honoré, et Il est déshonoré quand le Seigneur Jésus est déshonoré. De plus, le temple de Dieu est appelé « saint ». C’est un édifice dans lequel on ne trouve rien du monde ni de sa sagesse, rien qui puisse contredire la pensée de Dieu.
V18. Dans l’église, personne ne doit se trompe lui-même en pensant qu’il possède toute la sagesse. La sagesse selon le monde ne devrait pas intervenir dans l’église. Cette sagesse humaine est inappropriée dans l’église de Dieu et n’aboutit à rien. Elle te fais oublier la vraie sagesse qui ne se trouve qu’en Dieu et en Christ. Paul rappelle ici que la sagesse de ce monde est une folie aux yeux de Dieu. Il ressent la nécessité de répéter, ce qu’il a déjà dit dans le premier chapitre de cette lettre (1Cor 1:20).
Tout comme les Corinthiens, nous sommes prompts à nous laisser influencer par la sagesse du monde. Encore une fois : souviens-toi qu’une telle sagesse est folie aux yeux de Dieu. Pour devenir vraiment sage, tu dois d’abord devenir fou aux yeux du monde. Devenir fou ne signifie pas tomber dans la folie. Devenir fou signifie ici que tu ne veux plus te fier aux valeurs mises en avant par les gens intelligents de ce monde, ni par les influenceurs sur les réseaux sociaux, ni à ta propre intelligence.
V19-21. Ton désir est désormais de valoriser la sagesse de Dieu que tu as découverte en Christ. C’est une folie pour le monde, mais Dieu te qualifie de sage. Tu lis aussi que Dieu « prend les sages dans leurs ruses ». Toutes ces personnes qui pensent pouvoir vivre sans Dieu dans leur vie, Le considérant comme mort, seront un jour jugées par Lui. Il les jugera selon leurs œuvres et leur montrera ce qu’ils sont, en leur présentant leurs actes et les résultats de leur travail. Tout ce qu’ils ont estimé valable durant leur vie n’a produit aucun résultat, au contraire, le désordre n’a fait qu’augmenter. Tout ce que la pensée humaine essaye de valoriser se révèle être vide de sens, et le monde actuel ne va pas en s’améliorant. Cette vanité de la sagesse humaine, déjà évoquée par Salomon, devrait être une raison suffisante pour ne pas se glorifier dans les hommes.
V22-23. Il est insensé de se glorifier dans les hommes pour une autre raison : cela dévalorise les richesses spirituelles que possède le croyant. Lorsque des serviteurs sont comparés et qu’un choix est fait pour un serviteur particulier, c’est au détriment du service de l’autre serviteur. Les différents ‘partis’ à Corinthe ne recevaient que certains serviteurs du Seigneur, et ainsi se privaient de la bénédiction que Dieu désirait leur accorder par le moyen des autres. Ceux qui reconnaissaient seulement Paul, devaient apprendre qu’Apollos et Pierre avaient aussi leur place, et les autres ‘partis’ également.
Ce qui arrive encore aujourd’hui. Si tu agis de cette manière, tu oublies tes privilèges, alors que chaque serviteur peut t’aider à progresser spirituellement, et pas seulement celui que tu apprécies le plus.
Ce ne sont pas seulement les serviteurs qui te sont donnés, mais aussi toutes les bénédictions célestes et les dons spirituels. Le « monde » est à toi, même si tu es sur cette terre comme un pèlerin de passage, car tu appartiens à Christ. Il en est de même pour la « vie » et la « mort ». La vie t’appartient parce que Christ est ta vie, et parce que Christ a vaincu la mort. Les « choses présentes » et les « choses à venir », tout est à toi parce que tu es « à Christ ». Christ règne sur le présent et l’avenir. Rien n’échappe à son contrôle, ni dans ta vie, ni dans les grands événements mondiaux. Un jour, Il gouvernera tout, de manière à ce que Dieu soit glorifié en tout.
« Christ à Dieu » signifie qu’à travers Christ, Dieu accomplira tout ce qu’Il s’est proposé de faire. Le résultat final sera visible, lorsque Christ remettra toutes choses à Dieu le Père afin que « Dieu soit tout en tous » (1Cor 15:28). C’est ce Christ que tu appartiens. N’est-ce pas une grande richesse ?
Relis 1 Corinthiens 3:16-23.
À méditer : Si tout est à toi, peux-tu en faire ce que tu veux ? Comment utilises-tu ce qui est à toi ?