1 - 6 Se couvrir la tête ; la chevelure – I
1 Soyez mes imitateurs, comme moi aussi je le suis de Christ. 2 Je vous loue de ce qu’en toutes choses vous vous souvenez de moi et de ce que vous gardez les instructions comme je vous les ai données. 3 Je veux pourtant que vous le sachiez : le chef de tout homme, c’est le Christ ; le chef de la femme, c’est l’homme ; le chef du Christ, c’est Dieu. 4 Tout homme qui prie ou qui prophétise en ayant [quelque chose] sur la tête déshonore sa tête ; 5 toute femme qui prie ou qui prophétise la tête découverte déshonore sa tête : c’est la même chose qu’une femme qui serait rasée. 6 Si donc la femme n’est pas couverte, qu’on lui coupe aussi la chevelure. Mais s’il est honteux pour une femme d’avoir la chevelure tondue ou rasée, qu’elle soit couverte.
V1. Paul dit que nous devons l’imiter, comme il imite Christ. Il l’explique dans le dernier verset du chapitre précédent. Il cherche à gagner le plus de gens possible à Christ et à Le glorifier, comme Christ a tout fait pour glorifier son Dieu et Père. Il ne veut pas être un obstacle qui empêcherait des personnes d’accepter l’évangile. Paul suit son Seigneur et tu peux suivre Paul en cela.
V2. Paul a donné de nombreuses exhortations, très nécessaires. Nous en avons aussi besoin pour aujourd’hui. Pourtant, il y a aussi quelque chose qu’il loue en elles. Les Corinthiens ne l’ont pas oublié, ils ont tenu à se souvenir de lui en toutes choses. Cela lui a fait du bien. À cela s’ajoute leur garder les instructions tels qu’il les leur a transmis. Il peut l’apprécier.
Qu’il doive leur faire remarquer la mauvaise façon dont ils gèrent ces instructions, par exemple la cène dont il parle plus loin dans ce chapitre, peut aussi être regardé d’un œil positif. Ce point positif ne consiste pas à approuver le mal, mais réside dans le fait qu’ils sont accessibles. Il peut leur signaler le mal et leur faire confiance pour qu’ils l’écoutent. D’une manière ou d’une autre, Paul voit de bonnes choses chez les Corinthiens.
V3. Il aborde ensuite un sujet très actuel, souvent débattu. Il s’agit du rôle des hommes et des femmes dans la vie quotidienne. Dans le monde d’aujourd’hui, les choses se passent tellement différemment de ce que tu as lu dans la première partie de ce chapitre, que tu pourrais bien le relire plusieurs fois pour te faire une idée un peu claire à ce sujet. L’ordre des places que donne le verset 3 est complètement tombé dans le monde qui t’entoure. Dieu et Christ, ils n’y croient pas. L’homme comme chef de la femme est une idée tellement démodée et incorrecte qu’il faut tout faire pour tuer cette pensée.
Quand je dis que le verset 3 indique un ordre des places, je veux dire ceci : au sommet se trouve Dieu, en dessous le Christ, en dessous l’homme et en dessous la femme. Pour certains, ce classement donne l’impression – et cela suscite des résistances – que la femme pend tout en bas de cette liste et se voit donc attribuer une place inférieure. Mais ce n’est pas le cas. En fait, Paul renvoie à la création de l’homme et de la femme. On peut y voir que l’homme a été créé en premier et que la femme est procéder de lui. De son côté, c’est-à-dire comme une personne placée à ses côtés.
L’homme est la tête de la création, mais il a lui-même une tête au-dessus de lui et c’est le Christ. C’est à lui qu’il doit rendre des comptes. Il doit demander à son chef en toutes choses, comment il doit se comporter envers sa femme dans son mariage et sa famille, et envers les femmes dans la société et dans l’église.
Le Christ n’est pas seulement son chef, mais aussi son exemple, car tu as lu que le chef du Christ est Dieu. Bien entendu, cela ne se réfère pas au Christ en tant que Fils éternel, mais à Lui en tant qu’Homme. En tant qu’Homme, le Seigneur Jésus s’est entièrement soumis à la volonté de Dieu. ‘Être soumis’ peut sembler un peu servile à tes oreilles, mais cela fait référence à une place de subordination à quelqu’un d’autre. Le mari, en prêtant attention à sa tête, le Christ, peut correctement être « chef » de sa femme. Il ne commandera alors pas à sa femme, mais lui donnera des directives de manière à ce qu’elle les écoute facilement.
V4. Comment rendre visible cette hiérarchie ? Comment l’ordre de la création selon Dieu est-il respecté ? Christ n’est plus sur la terre en tant qu’Homme, mais la créature « homme » l’est. L’homme a été créé à l’image de Dieu. Il est aussi appelé à respecter cet ordre. Cela s’applique surtout à la prière et à la prophétie. Par la prière, l’homme s’adresse à Dieu, et par la prophétie, c’est Dieu qui s’adresse à l’homme. Dans les deux cas, c’est la bouche de l’homme qui parle. Si nous comparons la prière à la prophétie, il est évident que l’on doit prier à haute voix en présence d’autres personnes. Après tout, prophétiser ne sert à rien s’il n’y a pas d’auditeurs.
Quand un homme prie Dieu ou prophétise devant les hommes, il doit tenir compte de la place que Dieu lui a donnée en tant que chef visible dans cette création. Par conséquent, lorsqu’il prie ou prophétise, il ne doit rien avoir sur la tête. Dans la création, il n’y a personne à qui il est subordonné. Cela est mis en évidence par le fait de se couvrir la tête, d’après les versets suivants. Si l’homme se couvre la tête, il déshonore son chef invisible, Christ dans le ciel. Sais-tu pourquoi ? En se couvrant la tête, il donnerait l’impression d’être soumis à une autre chef que Christ.
V5. Pour la femme, c’est différent. Paul dit qu’elle doit se couvrir la tête quand elle prie ou prophétise à haute voix, en présence d’autres personnes. Elle démontre qu’elle reconnaît sa soumission à l’homme, tout en priant au même titre que l’homme le fait. C’est la situation au cas où aucun homme n’est présent. Si l’homme est présent, c’est lui qui doit prier ou prophétiser. Dans le passage de 1 Timothée 2, Paul exhorte les hommes à prier en tout lieu (public) (1Tim 2:8).
Il est important de rappeler que chacun a sa place dans la création. Le lieu de la représentation publique est celui de l’homme. La femme a une place plus recluse. Si elle se met en avant en dirigeant la prière ou en prophétisant, elle doit se couvrir la tête, pour ne pas donner l’impression qu’elle occupe la place de l’homme. Sinon, elle déshonorerait son chef, l’homme. [Juste une interjection : cette prière ou cette prophétie de la femme se fait dans un autre lieu que dans l’église. En 1 Corinthiens 14, d’une manière qui ne laisse aucune place au malentendu, il est dit que les femmes ne sont pas permises de parler dans l’église (1Cor 14:34)].
Le fait d’attacher autant d’importance à la tête couverte, ou pas, peut te sembler un peu excessif. Mais cela a de l’importance, parce que c’est Dieu qui le dit. Pour le monde visible et invisible, Il veut un témoignage de l’ordre qu’Il a institué dans la création. On a la même pensée avec l’arbre de la connaissance du bien et du mal dans le jardin du paradis. Pourquoi Dieu a-t-Il interdit à Adam et à Ève d’en manger ? Le fruit n’était certainement pas moins bon que celui des autres arbres ? Mais c’est un ordre de Dieu, donc une raison suffisante pour ne pas en manger. Dieu veut être reconnu dans ce qu’Il dit et Il y attache une bénédiction. Nous renonçons à cette bénédiction en étant désobéissants, si nous ne l’écoutons pas, tout comme Adam et Ève ont été désobéissants et ont renoncé à la bénédiction.
V6. Il y a une autre chose attachée à se couvrir la tête de la femme, et qui est sa chevelure. Si elle ne veut pas se couvrir la tête, elle devrait aussi se couper les cheveux. Pourquoi ? Parce que sa longue chevelure lui a été donnée comme voile à son honneur (verset 15). Si elle prie ou prophétise la tête découverte, elle se met à la place de l’homme qu’elle déshonore. Alors Paul ajoute que la femme se coupe donc la chevelure.
Dans l’Ancien Testament, il existe deux textes où il est fait référence à la tête des femmes. Dans les deux cas, il est question de la relation entre un homme et une femme. Le premier texte se trouve en Nombres 5 : tu lis que la tête de la femme doit être découverte (Nom 5:18). Il s’agit d’un homme qui soupçonne sa femme d’infidélité. Le deuxième texte se trouve en Deutéronome 21 où tu lis que la femme doit se raser sa tête (Deu 21:12). Là, il s’agit d’une femme prisonnière de guerre. Dans les deux cas, la tête de la femme est associée au déshonneur et à la disgrâce.
Paul suppose qu’une femme est consciente de la honte d’avoir la chevelure tondue ou rasée. Dans la deuxième partie du verset 6, il donne la solution : s’il est honteux pour la femme d’avoir les cheveux coupés ou rasés, alors elle doit se couvrir la tête. Tu comprends à quel point la tête couverte et le fait de se couper les cheveux sont liés.
Relis 1 Corinthiens 11:1-6.
À méditer : Pourquoi est-il important que les hommes et les femmes respectent la place que Dieu leur a attribuée, à l’un et l’autre, dans la création ?
7 - 16 Se couvrir la tête ; la chevelure – II
7 Car l’homme, étant l’image et la gloire de Dieu, ne doit pas se couvrir la tête ; tandis que la femme est la gloire de l’homme. 8 En effet, l’homme ne procède pas de la femme, mais la femme de l’homme ; 9 et de fait, l’homme n’a pas été créé à cause de la femme, mais la femme à cause de l’homme. 10 C’est pourquoi la femme, à cause des anges, doit avoir sur la tête [une marque de] cette autorité. 11 Toutefois ni la femme n’est sans l’homme, ni l’homme sans la femme, dans le Seigneur ; 12 car comme la femme procède de l’homme, ainsi l’homme aussi vient au monde par la femme ; mais tout procède de Dieu. 13 Jugez-en par vous-mêmes : est-il convenable qu’une femme prie Dieu sans être couverte ? 14 La nature même ne vous enseigne-t-elle pas que, si un homme a une longue chevelure, c’est un déshonneur pour lui ? 15 tandis que si une femme a une longue chevelure, c’est une gloire pour elle, parce que la chevelure lui est donnée en guise de voile. 16 Si quelqu’un paraît vouloir contester, nous n’avons pas, nous, une telle coutume, ni les assemblées de Dieu.
V7. L’homme est « l’image et la gloire de Dieu ». Ce n’est pas rien. Cela signifie que : L’homme est sur la terre le représentant visible du Dieu invisible. Dieu attend de l’homme qu’il reflète les caractéristiques et les attributs de son Être. C’est une des raisons pour lesquelles il ne doit pas se couvrir la tête.
La femme, à son tour, est la gloire de l’homme. Elle peut le refléter dans ses actions. Ces choses sont le résultat de la façon dont Dieu les a créées. « Car Adam a été formé le premier, puis Ève » (1Tim 2:13). Adam est déjà créé, puis Dieu prend une côte d’Adam pour former Ève (Gen 2:21-22).
V8-9. Outre l’ordre de création de l’homme et de la femme, il y a aussi la raison de la création de la femme. La femme a été créée à pour le bien d’Adam, et non pas Adam à pour le bien d’Ève. Ève a été donnée à Adam comme une aide qui lui corresponde. Bien sûr, cela ne signifie pas qu’un homme ne devra jamais aider sa femme. Au contraire, par amour, le mari va aider sa femme autant que possible, mais ce n’est pas le sens de ces versets.
Soyons attentifs à leur signification. Il ne faut pas oublier que le monde actuel va à contre-courant de la pensée biblique. On cherche à inverser l’ordre de Dieu dans la Création. L’émancipation de la femme se manifeste de plus en plus. Personne ne tient plus compte de ces versets. Le mouvement féministe gagne du terrain, et plaide pour que les femmes prennent l’autorité sur les hommes. Ce mouvement commence à avoir un impact aussi sur les croyants
V10. La femme « doit avoir sur la tête [une marque] » est une pensée plus souvent perçue comme un poids, et non comme un privilège. Le fait de se couvrir la tête est appelé ici « cette autorité » parce qu’il est le signe de l’autorité à laquelle la femme est soumise. Après tout, le mari est son chef visible. Dieu regarde toujours d’abord ce qui est dans le cœur. L’ important est d’agir en accord avec la volonté de Dieu, par amour et obéissance à Dieu, et non parce que « les gens » le disent ni pour imiter les autres. Dieu nous a aussi donné des signes visibles. À partir de ces signes, les anges peuvent savoir si quelqu’un respecte ou non l’ordre que Dieu a établi dans la création.
Le fait de se couvrir la tête pour prier et prophétiser est la preuve visible que la femme ne veut pas prendre la place de l’homme envers Dieu et les hommes. Il est aussi dit ici que c’est « à cause des anges ». Cela semble être une raison étrange pour se couvrir la tête. Pourtant, ce sont eux qui soient mentionnés ici.
Les anges sont des spectateurs, qui étaient déjà présents lorsque Dieu a créé le monde (Job 38:4,7). Ils observent la terre et s’intéressent aux voies de Dieu à l’égard de l’humanité. Ils ont vu l’échec de l’homme dans l’Ancien Testament. Puis ils ont vu la vie parfaite du Seigneur Jésus. Ils ont été présents lors de sa naissance, de sa tentation dans le désert, de son dur combat à Gethsémané, de sa résurrection et de son retour au ciel. Tu peux lire tous ces récits détaillés dans les Évangiles.
Le Seigneur Jésus n’a pas accompli son œuvre de rédemption en faveur des anges, mais pour les hommes coupables (Héb 2:13-16). Dans les versets que tu viens de lire, les anges observent pour voir si la femme croyante, en particulier, tient compte de l’ordre que Dieu a établi. Il ne s’agit pas d’une raison culturelle. Les anges ne s’intéressent pas à cela. Ils s’intéressent à l’ordre de création établi par Dieu, et qui reste inchangé tant que la terre subsiste. Les croyants ont le privilège et la responsabilité de maintenir l’ordre établi par Dieu, tandis que le monde reste sous l’emprise du diable et poursuit une voie directement contraire à cet ordre.
Les anges sont aussi mentionnés comme observateurs de l’église (Éph 3:10). Reste à savoir si la femme doit avoir la tête couverte lorsque l’église se réunit, d’autant plus qu’elle ne peut pas prier ni prophétiser à haute voix (1Cor 14:34) Si la femme se couvre la tête quand l’église se réunit, c’est parce qu’elle est une image de l’église (Éph 5:22-24).
Lorsque l’église se réunit, les hommes et les femmes se rassemblent. Au cours de cette réunion, ils participent ensemble à haute voix, en chantant et disant ‘amen’. En se couvrant la tête, les femmes reconnaissent devant les anges leur place en tant que femmes. C’est un fort témoignage pour le monde invisible des anges qui les voient se comporter selon à l’ordre de Dieu, dans le monde où cet ordre a été rejeté.
V11. Ce verset affirme que le mari et la femme ont leur place ensemble « dans le Seigneur ». ‘Dans le Seigneur’, il n’y a pas de distinction. « Dans le Seigneur » signifie qu’ils se tiennent tous les deux devant Lui et peuvent servir ensemble leur Seigneur, en harmonie. Il est le Seigneur du mari et de la femme. S’ils le réalisent d’un commun accord, ensemble ils trouveront le juste équilibre dans leur relation mutuelle ne posera aucun problème.
V12. Cet équilibre est aussi évident dans ce verset. La femme procède bien sûr de l’homme, mais aucun homme, après Adam, n’est venu au monde autrement que par l’intermédiaire d’une femme. C’est tout à l’honneur de la femme. Il n’en reste pas moins, bien sûr, que Dieu est à l’origine de toute vie. Il est le Créateur de chaque homme et de chaque femme.
V13. Paul a donné plusieurs raisons pour convaincre la femme de se couvrir la tête lorsqu’elle prie ou prophétise. Il a précisé l’ordre de la création aux versets 3-9. Il a ensuite parlé des anges qui nous voient (verset 10). Aux versets 13-14, il donne une autre raison, à savoir le sentiment naturelle. Il fait appel au discernement des croyants, car c’est le but de la demande « jugez-en par vous-mêmes ».
Ils doivent réfléchir à la question d’une manière spirituelle, puis parvenir à un jugement et à une décision. Ce jugement nécessite un critère. Tu ne peux pas te mettre à juger les choses par toi-même, car cela devient alors une évaluation purement instinctive. Tu ne peux parvenir à un jugement juste que si tu fléchis les genoux devant le Seigneur et que tu Lui demandes lumière et intelligence, tout en examinant soigneusement les Écritures sur ce point et en étant disposé à te soumettre de tout cœur à leur résultat.
V14. La question s’il est convenable qu’une femme prie Dieu sans être couverte soulève naturellement la leçon de la nature en ce qui concerne la chevelure de l’homme et de la femme. Le fait de se couvrir la tête et la chevelure sont étroitement liés. Dans la Bible, la longue chevelure est liée à la soumission, au renoncement à certains droits et à la dévotion à l’égard d’un autre. Parce que Dieu a donné à l’homme une place au premier plan, il n’a pas la permission d’avoir une longue chevelure, alors que pour la femme, une longue chevelure est une gloire pour elle. C’est son honneur. C’est ce qu’enseigne la nature.
Il est contre nature qu’un homme ait une longue chevelure et qu’une femme ait des cheveux courts. Peut-être que quelqu’un ne le pense pas, mais cela ne change rien au fait que la nature l’enseigne, parce que Dieu le dit ici dans sa Parole. De même, pour plusieurs personnes, l’homosexualité est normale et naturelle, même si la nature enseigne le contraire. Romains 1 nous parle des relations homosexuelles comme étant « contre nature » (Rom 1:26).
V15. La longue chevelure de la femme lui est donnée en guise de voile, montrant sa modestie et sa dévotion à l’homme. Bien sûr, sa longue chevelure n’a de sens que si elle montre cette modestie et ce dévouement dans son attitude. Dans ce cas, tout le mérite lui reviendra d’avoir porté de longues chevelures.
Je ne discuterai pas de la longueur des cheveux. Dans deux récits des Évangiles, nous avons l’exemple de la chevelure de la femme qui s’approche du Seigneur Jésus. Ses cheveux sont suffisamment longs pour pouvoir essuyer les pieds du Seigneur (Lc 7:38,44 ; Jn 12:3). En Apocalypse 9, tu peux lire « des cheveux comme des cheveux de femme » (Apo 9:8). Puisqu’il n’y a pas de différence dans la matière, la désignation « cheveux de femme » doit avoir un rapport avec sa longueur. Il doit donc y avoir une différence clair entre la longueur des cheveux des hommes et celle des femmes.
V16. Celui qui a envie d’argumenter à ce sujet doit le savoir par lui-même. Argumenter n’est pas l’habitude de l’apôtre, ni celle d’aucune église locale. Tout devrait sembler clair pour chacun et chacune. Souvent, les choses deviennent compliquées et difficiles quand nous ne nous conformons pas tout simplement à ce que la parole de Dieu nous enseigne. Le monde a aujourd’hui une grande influence sur la pensée des croyants. Cette influence se manifeste alors aussi dans l’apparence. La longue chevelure est la gloire de la femme, dit Dieu ici. Quelle femme ose assumer cette gloire sans faire de compromis ?
Note : Dans ces versets, il s’agit bien sûr de la normalité. Il y a des femmes qui, en raison d’une maladie ou d’autres causes indépendantes de leur volonté, ne peuvent pas avoir la longue chevelure.
Relis 1 Corinthiens 11:7-16.
À méditer : Pourquoi cette section est-elle si importante pour la mise en pratique de la vie chrétienne ?
17 - 22 Réunir en un même lieu
17 Or en vous prescrivant ceci, je ne [vous] loue pas : vous vous réunissez, non pour votre profit, mais à votre détriment. 18 D’abord j’entends dire que, quand vous vous réunissez en assemblée, il y a des divisions parmi vous, et je le crois en partie ; 19 car il faut aussi qu’il y ait des sectes parmi vous, afin que ceux qui sont approuvés apparaissent clairement parmi vous. 20 Quand donc vous vous réunissez en un même lieu, ce n’est pas manger la cène dominicale : 21 car, au moment de manger, chacun commence par prendre son propre repas, et l’un a faim, tandis que l’autre s’enivre. 22 N’avez-vous donc pas des maisons pour manger et pour boire ? Ou méprisez-vous l’assemblée de Dieu, et faites-vous honte à ceux qui n’ont rien ? Que vous dire ? Vous louerai-je ? En cela, je ne [vous] loue pas.
V17. Paul aborde un autre sujet. Il se réfère sans doute aux versets précédents, mais aussi aux versets suivants. Supposons que l’homme ou la femme ne prennent pas la place qui leur revient dans l’ordre de la création de Dieu (ce dont il est question aux versets 1-16) penses-tu que chacun va prendre la place qui lui revient dans l’église de Dieu ? Je ne le pense pas.
À Corinthe, les croyants ne se réunissent apparemment pas pour passer un bon moment ensemble. Ils se réunissent pour se faire du mal. Ils ne le pensent pas entièrement comme ça, bien sûr, mais dans la pratique de leur réunion, on en arrive à cela.
V18. Alors, qu’est-ce qui montre qu’ils vivent leurs réunions de la mauvaise manière et non pas d’une bonne manière ? Tout d’abord, cela s’exprime par le fait qu’il y a des divisions parmi eux. Dès le premier chapitre, Paul a dû les exhorter à ce sujet. Relis cela en 1 Corinthiens 1 (1Cor 1:10-12).
Vu de l’extérieur, il semble que tous les croyants soient unis. Ils viennent tous ensemble pour se réunir dans la même localité, mais ils n’ont pas tous le même désir. Ils se séparent en différents groupes. Dans le cas des Corinthiens, l’esprit de division se remarque lors de la célébration de la cène. Il y a des distinctions entre les pauvres et les riches. Cela peut être un danger aussi grand à notre époque. Les croyants d’un niveau social élevé peuvent parfois prendre une place importante dans l’église aussi, précisément parce qu’ils ont une fonction importante dans la société. Cela ne devrait pas arriver (cf. Jac 2:1-4).
D’autres facteurs humains peuvent aussi jouer un rôle dans l’émergence des sectes. Pour certains, un bon orateur fait une grande impression, pour d’autres, bonnes manières. Ces choses ne devraient pas jouer un rôle dans les réunions de l’église. Lorsque l’église se réunit, il est important que chaque croyant y prenne sa place en tant que membre de l’église.
Cette place n’a rien à voir avec la place qu’il occupe dans la société, ni avec ses capacités naturelles, mais avec l’œuvre du Seigneur Jésus sur la croix. Grâce à cet œuvre l’église a été fondée. Chaque personne qui reconnaît que le Seigneur Jésus a accompli cette œuvre pour elle aussi est membre de l’église. Chaque membre a sa place dans cette église et aussi la responsabilité d’être dirigé par le Saint Esprit.
V19. Néanmoins, lorsque les croyants se réunissent en église, il peut se produire des choses qui ne viennent pas du Saint Esprit, mais qui sont conçues par les croyants eux-mêmes. Ce sont alors des choses qui sont condamnées par la parole de Dieu. Prenons l’exemple de la division. La division dans une église locale ne peut jamais être tolérée. Elle doit être confessée comme un péché. Dieu peut utiliser ces situations pour faire apparaître « ceux qui sont éprouvés ». Les « éprouvés » sont ceux qui, à la lumière de la parole de Dieu ressentent qu’une telle situation n’est pas à sa gloire. Ils confesseront le mal et n’approuveront pas les divisions.
Il est question de « sectes » dans ce verset. Une secte va un peu plus loin que la division. Une division est une division à l’intérieur d’un tout qui existe encore. Quand il y a une secte, la division a tellement éloigné les croyants qu’ils se sont aussi divisés ouvertement.
Il est important de savoir la signification d’une secte. Une secte n’est pas ce que l’on entend habituellement par là. Habituellement, on parle de secte quand une communauté de foi se sépare des autres dénominations. Parfois alors, tu as effectivement affaire à une secte, mais il n’est pas nécessaire qu’il en soit ainsi. Une secte au sens biblique est toute communauté de foi qui considère qu’une autre unité est importante en plus de l’unité des croyants et qui en fait une condition d’appartenance.
Restons un instant à Corinthe : les croyants sont divisés, il y a des divisions, car certains sont attirés par Paul, d’autres par Pierre, d’autres par Apollos. Si cela n’est pas jugé, cela peut aller jusqu’à provoquer l’éclatement des croyants. Les sectes sont alors devenues un fait. L’histoire de l’église en fournit la preuve honteuse.
La véritable unité, au contraire, c’est l’unité de l’église. Cette unité est représentée par un corps. Chaque croyant est un des membres de ce corps. On parle de secte quand il s’agit d’adhérer à une doctrine ou une confession élaborée par des hommes, aussi biblique soit-elle, pour appartenir à ce groupe. La parole de Dieu ne connaît pas l’appartenance à une dénomination, mais parle uniquement de membres du corps du Christ.
V20. Le fait de se réunir en tant qu’église, où les croyants se rassemblent ni plus ni moins qu’en tant que croyants, est une affaire particulière. N’est-ce pas merveilleux que cela puisse se faire à diverses occasions ? En Actes 2, tu peux lire dans quel but l’église, juste après sa formation, s’est réunie et ce que nous pouvons encore faire (Act 2:42).
En tant qu’église, comme ils le faisaient alors, nous pouvons nous réunir pour la fraction du pain. C’est ce dont traite principalement la section que tu as sous les yeux. Nous pouvons aussi nous réunir pour prier, et aussi pour examiner l’enseignement des apôtres, c’est-à-dire pour étudier ensemble la parole de Dieu et agir en conséquence. Persévérer dans l’enseignement des apôtres, c’est non seulement examiner assidûment leurs enseignements, mais aussi persévérer dans ce qu’ils ont enseigné. Ce dernier point en particulier est indispensable au développement sain d’une église locale. En 1 Corinthiens 14, tu verras d’autres questions liées au fait de se rassembler en tant qu’église.
En Matthieu 18, en rapport avec le fait de se réunir en tant qu’église, il y a une merveilleuse promesse. Le Seigneur Jésus y dit : « Car là où deux ou trois sont assemblés à mon nom, je suis là au milieu d’eux » (Mt 18:20). Tu ne peux pas appliquer ce verset à chaque occasion où deux ou trois croyants se rencontrent. Le contexte de Matthieu 18 montre bien qu’il se réfère au fait de se réunir en tant qu’église (Mt 18:15-20). Et où l’église se réunit-elle ? Partout où les croyants se rassemblent au nom du Seigneur Jésus. C’est-à-dire là où ils prennent en compte sa gloire et son autorité, telles qu’elles se trouvent dans la Bible, car c’est ce qui est enfermé dans le « nom » du Seigneur Jésus.
V21. Les Corinthiens se réunissent pour célébrer le repas du Seigneur, mais ils ne le font pas avec révérence. Ils ont l’habitude de prendre d’abord un repas d’amour entre eux, puis de célébrer la cène. Ceux qui ont les moyens, ont apporté à manger et à boire. Il y a aussi des croyants très démunis. Au lieu de partager leurs richesses avec les pauvres, les riches en jouissent eux-mêmes. Les contradictions se manifestent même de telle sorte que certains ont faim, tandis que d’autres s’adonnent au vin et s’enivrent.
V22. Ils peuvent se réunir en un même lieu et vouloir prendre la cène du Seigneur, mais Paul met le doigt sur leur attitude honteuse envers les autres membres de l’église. En méprisant leurs frères et sœurs dans la foi, qui sont membres du corps, ils méprisent en fait l’église de Dieu. Non, en cela, l’apôtre ne peut pas les louer.
Ensuite, il y a autre chose : il s’agit de la cène du Seigneur. Il s’agit de sa cène. Cela signifie qu’il s’agit de la cène qui Lui appartient. Cela signifie aussi que Lui seul a le droit d’inviter à participer à sa cène. Aucune personne ni aucun groupe ne peut le faire. La signification de la cène est décrite d’une manière particulière dans les versets suivants.
Relis 1 Corinthiens 11:17-22.
À méditer : Quand les croyants se réunissent-ils en tant qu’église ?
23 - 26 La cène
23 Car moi, j’ai reçu du Seigneur ce qu’aussi je vous ai enseigné : c’est que le Seigneur Jésus, la nuit où il fut livré, prit un pain, 24 et après avoir rendu grâces, il le rompit et dit : Ceci est mon corps, qui est pour vous ; faites ceci en mémoire de moi. 25 De même [il prit] la coupe aussi, après le souper, en disant : Cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang : faites ceci, toutes les fois que vous la boirez, en mémoire de moi. 26 Car toutes les fois que vous mangez ce pain et que vous buvez la coupe, vous annoncez la mort du Seigneur jusqu’à ce qu’il vienne.
Le caractère impressionnant de ces versets réside dans le contraste avec les versets précédents. Là, la situation de désordre parmi les Corinthiens est exposée, telle qu’on la voit lors de la célébration de la cène. C’est vraiment le chaos. Des choses aussi saintes que la cène sont gérées d’une manière très impie. Que faire ? Paul met-il l’église de Corinthe à l’écart ? Non, il souligne d’abord le mal et leur explique ensuite la vraie signification de la cène.
C’est beau de voir comment Paul s’adresse aux Corinthiens. Cela leur démontre que la situation n’est pas totalement désespérée. Ils peuvent encore être corrigés et le rétablissement est possible. Aujourd’hui, c’est bien différent dans la chrétienté. À cause des institutions purement humaines visibles dans de nombreuses églises, on ne peut plus célébrer la cène du Seigneur telle qu’elle a été instituée par le Seigneur Jésus la dernière nuit, avant sa mort sur la croix. On devrait abandonner toutes les formes instituées par l’église, et reprendre ce que Paul enseigne dans ces versets ici de façon touchante et en toute simplicité.
V23. Paul t’emmène à « la nuit où il [le Seigneur Jésus] fut livré ». C’est le moment de la vie du Seigneur où Il a sûrement le droit de se préoccuper de lui-même et de tout ce qui L’attend. C’est le moment où Judas, un de ses disciples, le trahit par un baiser. Alors que tout cela est sur le point de se produire, le Seigneur Jésus institue la cène en vue de ses disciples pour le temps où Il ne sera plus sur la terre.
Paul l’a reçu directement du Seigneur, car la cène s’intègre parfaitement dans son service. Après tout, Paul est l’homme choisi par Dieu pour tout dire sur l’église, qui est née de la mort, de la résurrection et de la glorification du Seigneur Jésus. Dès sa conversion, on lui a dit que l’église sur la terre et le Seigneur Jésus dans le ciel forment une unité. Lorsqu’il persécute l’église, on lui dit du ciel : « Saul, Saul, pourquoi me persécutes-tu ? » (Act 9:4).
Que précisément Paul soit chargé de transmettre cette institution prouve que la cène du Seigneur est quelque chose qui appartient à la vie du chrétien, à ta vie aussi. C’est un repas du souvenir où tu repenses encore et encore à un Sauveur qui était prêt à mourir pour toi et pour tous ceux qui L’ont accepté dans la foi.
En réfléchissant à la cène, il est bon de réaliser que ses lèvres ont demandé : « Faites ceci en mémoire de moi. » C’est pourquoi le Seigneur Jésus a pris un pain pendant la célébration de la Pâque. La Pâque, qu’Il a célébrée avec ses disciples, est un mémorial de la rédemption du peuple d’Israël hors de l’Égypte. L’institution de la Pâque est décrite en Exode 12 (Exo 12:1-14).
Cependant, ce que le Seigneur Jésus institue lors de la célébration de la Pâque n’a pas d’abord à voir avec Israël, mais avec l’église. Tant que l’église est sur la terre, elle peut exprimer son union intime et inséparable avec le Seigneur Jésus à travers la célébration de la cène. Lorsque tu te rends à un rassemblement où la cène est célébrée, toujours une grande gratitude remplira ton cœur.
Le Seigneur Jésus prend le pain. C’est dit si simplement. Pourtant, il est spécial. Cette particularité n’est pas dans le pain. Le pain est un pain ordinaire. Il n’est pas transformé en prononçant une bénédiction spéciale, comme l’enseigne l’église catholique romaine. Il reste un pain ordinaire. La particularité réside dans ce que le pain représente.
Tu peux comparer cela à la photo d’une personne que tu aimes beaucoup. La photo est en papier ordinaire. Ce qui compte, c’est la personne qui y figure. Si quelqu’un crachait sur cette photo, tu serais triste, pas pour le papier, mais pour le mépris affiché à l’égard de la personne représentée. Il en est de même pour le pain de la cène. Le Seigneur Jésus a dit du pain : « Ceci est mon corps, qui est pour vous. » Il est terrible de le traiter d’une manière inappropriée.
V24. Lorsque tu es dans l’église et que tu vois le pain, souviens-toi que le Seigneur Jésus, le Fils éternel, est devenu Homme avec un corps, qu’il aura pour toujours. Dans ce corps, il a vécu ici sur la terre pendant 33 ans. Dans son corps, Il a honoré Dieu parfaitement. Mais c’est dans ce corps qu’Il a souffert.
Imagine : Il a été fait prisonnier, tandis qu’un seul soupir vers le ciel inciterait 72 000 anges à tout détruire (Mt 26:53). Une telle capture ne se fait pas en douceur. Des mains humaines pécheresses violent ce corps saint et le traînent devant ses juges. Malgré l’explication qui doit être donnée encore et encore qu’Il n’a rien fait qui mérite d’être puni, Il est craché sur son saint visage, ses vêtements sont arrachés de son corps et son saint dos est déchiré par une horrible flagellation.
Ainsi affligé, Il doit se rendre au lieu d’exécution avec la croix sur le dos. Là, de rudes mains de soldats s’emparent de ses saintes mains qui n’ont jamais fait que bénir et y enfoncent sans ménagement des clous pour Le clouer à la croix.
Puis ils dressent la croix. C’est là que pend le Sauveur ! On se moque de Lui et on Le défie de descendre de la croix. Pourtant, Il reste sur la croix. Imagine qu’Il soit descendu de la croix. Toi et moi, nous aurions été perdus à jamais. Son amour pour toi et moi L’a maintenu là, alors que le pire était encore à venir.
Les souffrances qu’Il a subies jusqu’à ce moment-là Lui ont été infligées de la part des hommes. Cette souffrance ne peut pas effacer les péchés. Elle ne fait qu’accroître la culpabilité de l’homme. Alors ce qui se passe et par lequel seul nous pourrions être rachetés de nos péchés, c’est qu’Il « a porté nos péchés dans son corps sur le bois » (1Pie 2:24) et que pour cela Il est frappé par Dieu (Zac 13:7). C’est ainsi qu’Il meurt. Cela te saisit chaque fois que tu vois le pain devant toi.
V25. La coupe représente le sang du Seigneur Jésus, qu’Il a versé. Ce sang a une très grande valeur que, grâce à ce sang, Dieu peut pardonner les péchés. Ce pardon est une grande chose, quelque chose dont il faut t’émerveiller encore et encore et exprimer ta gratitude à Dieu pour cela.
À quelle fréquence aimerais-tu célébrer la cène ? Il est écrit : « Toutes les fois. » Dès le début des Actes, tu vois que les premiers chrétiens se réunissaient tous les jours pour célébrer la cène. Plus loin dans les Actes, le premier jour de la semaine est mentionné comme le jour où l’on rompt le pain (Act 20:7). Ce premier jour de la semaine est appelé « le jour du Seigneur » en Apocalypse 1 (Apo 1:10). Tu te souviens de l’appellation de la cène dans notre chapitre ? « La cène dominicale » ou « la cène du Seigneur » (verset 20) ! Cela indique un lien clair entre « la journée dominicale », ou « la journée du Seigneur », et « la cène du Seigneur ». Le dimanche semble donc être le jour le plus approprié pour célébrer la cène.
Un indice supplémentaire est que ce jour-là, le premier jour de la semaine, après sa résurrection, le Seigneur Jésus vient au milieu de ses disciples (Jn 20:19,26). Ce jour-là, Il désire se réunir avec les siens pour qu’ils puissent L’honorer. Cela peut-il se faire de manière plus appropriée qu’en célébrant ce repas de la mémoire ?
V26. Lorsque tu manges le pain et que tu bois la coupe, tu « annonces la mort du Seigneur ». Peux-tu penser à deux mots aussi opposés et pourtant si étroitement liés que « mort » et « Seigneur » ? Pourtant, ta situation désespérée ne pourrait être présentée d’une manière plus frappante. Pour te sauver, rien de moins que la mort du Prince de la vie n’a été nécessaire.
C’est pourquoi, bien que sans paroles, tu dis tant de choses lorsque tu participes à la cène. C’est une proclamation à qui veut bien la voir, qu’il soit humain ou angélique, que tu dois tout à un Seigneur mort. Si c’est vraiment vrai pour toi, tu ne peux que vouloir ne plus rien laisser entrer dans ta vie pour laquelle le Seigneur a dû aller à la mort.
En leur rappelant à nouveau la signification et la valeur de la mort du Seigneur, Paul veut inciter les Corinthiens à confesser et à abandonner leurs mauvaises pratiques. N’est-ce pas là une très belle pensée d’encourager les croyants à marcher sur la bonne voie ?
Et chaque fois que nous avons annoncé la mort du Seigneur, c’était peut-être la dernière fois. Nous savons qu’Il est vivant, tout en annonçant sa mort « jusqu’à ce qu’il vienne ». Quelle perspective heureuse !
Relis 1 Corinthiens 11:23-26.
À méditer : Que représente la cène ?
27 - 34 Comment prends-tu part à la cène ?
27 Ainsi quiconque mange le pain ou boit la coupe du Seigneur indignement sera coupable à l’égard du corps et du sang du Seigneur. 28 Mais que chacun s’éprouve soi-même, et qu’ainsi il mange du pain et boive de la coupe ; 29 car celui qui mange et qui boit mange et boit un jugement contre lui-même, ne distinguant pas le corps. 30 C’est pour cela que beaucoup sont faibles et malades parmi vous, et qu’un assez grand nombre dorment. 31 Si nous nous jugions nous-mêmes, nous ne serions pas jugés. 32 Mais quand nous sommes jugés, c’est le Seigneur qui nous discipline, afin que nous ne soyons pas condamnés avec le monde. 33 Ainsi, mes frères, quand vous vous réunissez pour manger, attendez-vous les uns les autres ; 34 si quelqu’un a faim, qu’il mange chez lui, afin que vous ne vous réunissiez pas pour être jugés. Quant aux autres points, je les réglerai lorsque je viendrai.
V27. J’espère que tu as été impressionné par la cène, c’est-à-dire par ce qu’elle représente : Christ et sa mort expiatoire. Tu peux bien penser que cela déplaît à Dieu quand des chrétiens considèrent la cène de façon superficielle, sans doute souvent par ignorance. Dieu peut tolérer l’ignorance, l’abus de cette sainte institution, Il ne peut pas le tolérer.
Si les croyants pensent que la cène sert à renforcer leur foi, c’est sans doute par ignorance. La cène ne sert pas à renforcer la foi, mais à se remémorer un Sauveur qui est mort. Lors de la cène, les croyants ne viennent pas rechercher quelque chose, un mot d’encouragement ou autre, mais ils viennent apporter quelque chose. Ils annoncent la mort du Seigneur, qu’ils aiment et ils Le remercient d’avoir accepté d’aller jusqu’à la mort. Se remémorer sa mort et Le remercier en même temps est possible parce que, en tant que vivant, Il est au milieu d’eux.
A Corinthe, il semble que les croyants considèrent la cène d’une mauvaise manière. Ils ne se rendent plus compte de la signification profonde du pain et du vin. Il peut t’arriver de manger le pain et boire le vin sans réfléchir. Tu n’y penses pas. Soudain, tu réalises ce que tu as fait. Tu dis alors à Dieu qu’une fois de plus, tu n’avais pas la tête à ça. Heureusement, Il sait qu’une telle chose peut arriver.
C’est autre chose si la cène devient une sorte de routine dénuée de sens. Les Corinthiens démontrent qu’ils utilisent le pain et le vin d’une manière indigne. Ils mangent du pain pour satisfaire leur faim et boivent du vin pour étancher leur soif. Ils en ont oublié la véritable signification.
Ce comportement n’a rien à voir avec le fait que la personne qui participe à la cène soit digne ou indigne. Chaque véritable membre de l’église a été rendu digne d’y participer, étant au bénéfice de l’œuvre du Seigneur Jésus. Ne te laisse pas envahir par un sentiment d’indignité qui t’empêcherait de participer à la cène.
Mais si, dans la vie du croyant, il y a un péché non confessé, cela signifie que ce croyant n’est pas digne de prendre part à la cène. Ce point a été longuement discuté en 1 Corinthiens 5. Le croyant est averti de ne pas participer à la cène à la légère, car il serait alors coupable envers le corps et le sang du Seigneur.
V28. Toute personne qui prend la cène au sérieux ne désire pas se rendre coupable. Donc, elle s’examine elle-même. Cet examen de conscience sur soi-même est nécessaire. Comment cela fonctionne-t-il ? En réalisant que tu te trouves en présence du Seigneur dans l’église, tu prendras aussi conscience de sa sainteté et du fait qu’Il sait tout de toi. À cette pensée, n’as-tu pas peur ? Peux-tu Le regarder dans les yeux sans crainte ?
L’examen de conscience a toujours un résultat. Il se peut que tu te souviennes de choses qui ne sont pas bonnes ; tu peux alors les écarter. Il se peut aussi que tu sois sincèrement conscient de rien ; tu peux alors participer à la cène sans crainte. En Matthieu 5, tu trouveras comment le Seigneur Jésus dit ce que je viens de dire avec mes propres mots (Mt 5:23-24).
Rester à l’écart de la cène ou laisser passer la cène n’est en aucun cas la solution idéale. Tu laisses alors l’obstacle ou le péché l’emporter sur ton amour pour le Seigneur Jésus. Non, mets-toi à l’épreuve, débarrasse-toi de l’obstacle ou de la mauvaise chose et mange donc du pain et bois du vin.
V29. Ceux qui ne sont pas préparés à l’examen de conscience et au jugement personnel risquent de manger et de boire eux-mêmes un jugement que Dieu exercera sur eux. Dieu veille à l’honneur de son Fils. Il ne peut pas prétendre qu’il ne se soucie pas de la façon dont la mémoire de son Fils est traitée. Aussi, Il aime trop les siens pour les laisser continuer ainsi. Il veut qu’ils profitent pleinement de la valeur de cette institution. C’est pourquoi il est contraint d’imposer sa discipline à tous ceux qui ne tiennent pas compte du caractère sacré du pain de la cène et du vin de la cène qu’ils tiennent entre leurs mains.
‘Ne distinguant pas le corps’ signifie que pour les croyants, il n’y a plus de signification particulière attachée au pain de la cène. Leur cœur n’est pas impliqué. Dieu doit alors leur parler en langage clair.
V30. Pour cette raison, beaucoup de croyants à Corinthe sont faibles et malades, et certains sont déjà morts. Cette situation devrait parler aux Corinthiens. L’intention de Paul n’est pas de conclure que toute faiblesse, maladie ou la mort sont la conséquence du péché. Dieu peut aussi avoir d’autres intentions à ce sujet. Mais à Corinthe, c’est le cas.
Même de nos jours, il peut arriver qu’une église locale soit durement éprouvée quand soudain plusieurs croyants sont atteints par la maladie et même des croyants sont emportés par la mort. Alors, dans les réunions de prière de l’église, on peut prier pour les faibles et les malades et la famille, mais il aura aussi nécessaire de demander au Seigneur comment il se fait que ces choses arrivent, quelles en sont les causes.
On ne veut certainement pas dire que la faiblesse, la maladie et la mort n’affectent que les coupables. C’est peut-être le cas, mais à Corinthe, cela doit affecter toute l’église, parce que la condition de l’ensemble n’est pas bonne. Il se peut aussi que Dieu ait enlevé certains croyants fidèles pour amener les infidèles à la repentance. On ne peut donc pas indiquer de règles fixes pour les actions de Dieu, si ce n’est qu’à travers de tels événements, Dieu souhaite nous indiquer des situations qui ne sont pas bonnes.
V31. Nous pouvons éviter ce jugement que Dieu doit porter en nous jugeant nous-mêmes. Tu es capable et même appelé à te juger toi-même. Se juger soi-même signifie être capable de distinguer par soi-même si tu marches ou non dans la voie du Seigneur. Si tu as fait quelque chose de mal, tu condamneras le mal que tu as fait. Tu condamneras non seulement l’acte, mais aussi toi-même et l’état de ton cœur, parce que cette mauvaise action n’a pu se produire que parce que tu n’es pas resté près du Seigneur Jésus.
V32. Si nous ne nous jugeons pas nous-mêmes, le Seigneur nous disciplinera. Comme mentionné, Il nous aime trop pour nous laisser vivre dans le péché. Si nous continuons à vivre dans le péché, nous périrons avec le monde sous le jugement de Dieu, quand Il jugera le monde.
V33-34. Après ces versets sérieux sur le jugement et la discipline du Seigneur, Paul appelle les Corinthiens à faire attention les uns aux autres. Ceux qui mangent leur repas quotidien à la maison ne risquent pas d’abuser du pain de la cène pour satisfaire leur faim, ce qui entraînerait un jugement sur l’assemblée. Si les croyants se préparent bien chez eux avant d’assister à la réunion, il en résulte une bénédiction pour l’ensemble de l’assemblée réunie, sans aucun jugement.
La préparation de la réunion est important. Il ne s’agit pas de se préparer le samedi soir, ni une heure ou deux avant la réunion du dimanche matin, même s’il est important d’être engagé dans les choses du Seigneur juste à ce moment-là, en famille ou personnellement. La préparation de la réunion est l’affaire de toute la semaine, de toute ta vie. Après tout, la mort du Seigneur que tu annonces (peut-être ?) a son rayonnement dans toutes les facettes de ta vie ?
En disant cela, Paul n’a pas dit tout ce qu’il avait sur le cœur à ce sujet. Il y a des questions qu’il réserve pour le moment où il sera avec eux. Nous ne disposons pas de ces éléments dans la Bible. Il n’aurait pas été bon de tout consigner formellement. La parole de Dieu telle que nous la tenons entre nos mains suffit pour toutes les époques et pour toutes les circonstances. Nous avons reçu le Saint Esprit qui nous enseigne en fonction de notre époque et pour chaque situation du moment. Ceux qui se soumettent à la parole de Dieu et à la direction du Saint Esprit en retireront une grande bénédiction.
Relis 1 Corinthiens 11:27-34.
À méditer : Comment te juges-tu toi-même ?