1 - 6 Des exemples pour nous
1 Car je ne veux pas que vous l’ignoriez, frères : nos pères ont tous été sous la nuée, tous ils ont passé à travers la mer, 2 tous ils ont été baptisés pour Moïse dans la nuée et dans la mer, 3 tous ils ont mangé la même nourriture spirituelle, 4 et tous ils ont bu le même breuvage spirituel, car ils buvaient d’un Rocher spirituel qui les accompagnait : et le Rocher était le Christ. 5 Mais Dieu n’a pas pris plaisir en la plupart d’entre eux, car ils tombèrent dans le désert. 6 Or ces choses sont arrivées comme types de ce qui nous concerne, afin que nous ne convoitions pas des choses mauvaises, comme eux-mêmes ont convoité.
Des versets 1 à 13, Paul fait le lien avec la fin du chapitre précédent, où il parle d’une personne qui prêche, en exerçant un service pour Dieu. Les versets ci-dessus concernent des personnes qui appartiennent, en apparence mais pas dans leur cœur, au peuple de Dieu. L’histoire du peuple d’Israël en est l’illustration. Tu trouves des gens qui partageaient les privilèges que Dieu avait accordés à son peuple. Pourtant, ils n’ont pas atteint le pays promis, mais sont tombés dans le désert.
Cela nous parle aujourd’hui, aussi à nous chrétiens. Plusieurs se disent chrétiens, sont même baptisés, célèbrent la cène, et pourtant, ils seront perdus à jamais. Pourquoi ? Parce qu’il n’y a pas de vie nouvelle à l’intérieur. Il n’y a jamais eu de véritable conversion à Dieu, jamais de véritable repentir des péchés devant Dieu.
Ces personnes croient que Dieu se contente de certaines observances, comme le baptême et la cène. Dans la chrétienté, on appelle cela les sacrements. Les églises protestantes ont deux sacrements : le baptême et la cène ; l’église catholique romaine en a cinq autres. Ces soi-disant sacrements ont en commun de n’être que des signes extérieurs.
Considère simplement le baptême et la cène. En quoi consistent-ils ? Pour le baptême, on utilise de l’eau ordinaire. La cène est célébrée avec du pain et du vin ordinaires. Maintenant, regarde l’importance que les gens attachent, dans une grande partie de la chrétienté, à ces choses extérieures comme le baptême et la cène. Parfois, les gens disent que, par le baptême, tu reçois une nouvelle vie, ou qu’en prenant part à la cène, tu participes à la vie éternelle. On prétend qu’en participant à ces signes extérieurs, un renouveau intérieur se produit. Nombreux sont ceux qui, dans la chrétienté, le croient et fondent la certitude de leur salut sur cette idée. C’est une erreur grossière qui conduira ces personnes à la ruine.
V1. Pour réfuter cette erreur, Paul fait référence à l’histoire d’Israël. Il commence ainsi : « Car je ne veux pas que vous l’ignoriez. » Tu vois qu’il estime important pour les Corinthiens de le savoir. Il continue ses explications, en énumérant les privilèges d’Israël. En premier lieu, il y a « la nuée ». En Exode 13, tu lis que l’Éternel habitait dans cette nuée, et Il a montré à son peuple le chemin à suivre après la sortie d’Égypte (Exo 13:21-22). En Exode 14, la nuée se tenait entre les Égyptiens et les Israélites, empêchant les Égyptiens d’atteindre les Israélites (Exo 14:19-20). La nuée, en tant que symbole de la présence de l’Éternel lui-même, représente la direction à suivre et la protection. Ensuite, « tous ils ont passé à travers la mer ».
V2. L’histoire est relatée en Exode 14 (Exo 14:21-22). Cette traversée de la mer illustre le baptême, comme il est dit ici que « tous ils ont été baptisés pour Moïse dans la nuée et dans la mer ». Baptiser signifie se joindre à. Moïse était leur chef, désigné par l’Éternel. C’est lui qu’ils devaient écouter, sinon ils ne pouvaient pas rester avec le peuple.
V3-4. Les autres privilèges mentionnés concernent la nourriture et la boisson. Ils avaient besoin de nourriture pour survivre et avoir des forces pour leur voyage dans le désert. En Exode 16-17, Dieu envoyait au peuple la manne du ciel comme nourriture et faisait couler l’eau du rocher comme boisson (Exo 16:13-15 ; 17:6).
Vois-tu comment cela est expliqué dans ce chapitre ? Il est question de nourriture et de boisson spirituelles. N’ont-ils donc pas mangé de la manne ordinaire et bu de l’eau ordinaire qui coulait du rocher ? Oui, mais Paul veut dire par là, que la manne et l’eau ont une signification spirituelle. Les Israélites n’en avaient pas conscience à l’époque, c’est pourquoi le livre de l’Exode ne le précise pas. Maintenant que nous avons toute la Bible entre nos mains, nous comprenons la signification spirituelle de la manne et de l’eau.
En l’Évangile selon Jean, le Seigneur Jésus parle aussi de la manne et de l’eau. Il dit, après avoir parlé de la manne : « Moi, je suis le pain vivant qui est descendu du ciel » (Jn 6:49-51,31-35). Il parle aussi « des fleuves d’eau vive » dans le chapitre suivant du même Évangile (Jn 7:38). Le verset suivant donne l’explication : « Or il disait cela de l’Esprit » (Jn 7:39).
Tu peux te demander : ‘Mais si les Israélites ne le savaient pas, pourquoi est-ce écrit ainsi ?’ Je pense que c’est parce qu’ils n’auraient pas pu comprendre que Dieu s’occupait d’eux de cette façon. La fidélité de Dieu s’était déjà manifestée envers les Israélites, qui avaient reçu la manne chaque matin.
Il en est de même pour le « Rocher spirituel ». Bien sûr, pour les Israélites, il s’agissait d’un vrai rocher. Ils avaient toujours de l’eau à boire, parce que Dieu prenait soin d’eux. Dieu avait pu prendre soin d’eux, en anticipant la venue de son Fils, Jésus Christ. C’est pourquoi il est dit ici : « Le Rocher était le Christ. » Toutes les bénédictions que Dieu a accordées à son peuple, anticipaient le moment de la venue de Christ comme le Sauveur du peuple. Il en est de même pour nous, qui vivons à l’époque qui suit la première venue de Christ. Nous pouvons déjà maintenant jouir de toutes les bénédictions, qui découlent de l’œuvre de Christ et à l’œuvre qu’Il a accomplie.
V5. En lisant ce que Paul a écrit en énumérant ces nombreux privilèges accordés au peuple tout entier – le mot « tout » apparaît pas moins de cinq fois aux versets 1-4 – au verset 5, tu entends soudain quelque chose de complètement différent au verset 5 : « Mais Dieu n’a pas pris plaisir en la plupart d’entre eux, car ils tombèrent dans le désert. » Comment est-ce possible ? Tant de privilèges et pourtant ils ont péri ? C’est le peuple qui n’avait pas su bénéficier de ces privilèges, et ils avaient même contesté. Nous pourrions aussi nous comporter de cette manière, car nous ne sommes pas meilleurs que le peuple d’Israël !
V6. Nous pouvons tirer un enseignement sur ce qui est arrivé au peuple d’Israël. Ces exemples nous interpellent. Dieu nous les présente aussi pour nous mettre en garde.
Sais-tu ce qui a déclenché toutes les misères du peuple et pourquoi ils ont été abattus dans le désert ? Ils avaient manifesté du dégoût pour la manne. En conséquence, ils ont commencé à convoiter « des choses mauvaises ». Ils ont commencé à se languir de l’Égypte et à dire ‘qu’on s’occupait si bien d’eux là-bas’ (Nom 11:4-7). Ils avaient trop facilement oublié combien le joug de l’esclavage les avaient fait soupirer !
Quelle leçon pouvons-nous retirer de cette histoire aujourd’hui ? Si le Seigneur Jésus – Lui, la vraie manne, comme tu le sais – continue à être au centre de nos vies et dans nos cœurs, nous ne convoiterons plus les choses du monde. Tu as été délivré de l’emprise du monde, grâce à l’œuvre du Seigneur Jésus. C’est à Lui que tu dois tout.
Si tu commences à trouver ennuyeux de lire la Bible, si tu es lassé de mieux Le connaître, de prier, de témoigner de Lui, si tes goûts changent, alors tu commenceras à repenser à l’époque où tu vivais dans le monde. Qu’est-ce que tu t’es amusé à l’époque ! Tu pouvais faire tout ce que tu voulais. Tu oublies commodément à quel point tu étais malheureux. Et sans même t’en rendre compte, tu retombes dans ton ancienne vie. C’est vraiment ce qui peut arriver.
C’est pourquoi nous devons prendre ces exemples au sérieux. Reste près du Seigneur Jésus. Il est vraiment suffisant. C’est tout ce dont tu as besoin.
Relis 1 Corinthiens 10:1-6.
À méditer : Réfléchis comment tu peux mettre en pratique ces versets dans ta propre vie.
7 - 13 Celui qui croit être debout …
7 Ne soyez pas non plus idolâtres comme certains d’entre eux, ainsi qu’il est écrit : “Le peuple s’assit pour manger et pour boire, et ils se levèrent pour se divertir”. 8 Ne commettons pas non plus la fornication, comme certains d’entre eux ont commis la fornication et sont tombés – 23 000 en un seul jour ! 9 Ne tentons pas non plus le Christ, comme ont fait certains d’entre eux qui ont péri par les serpents. 10 Ne murmurez pas non plus, comme certains d’entre eux ont murmuré et ont péri par le destructeur. 11 Or toutes ces choses leur arrivèrent comme types, et elles ont été écrites pour nous servir d’avertissement, à nous que les fins des siècles ont atteints. 12 Ainsi, que celui qui croit être debout prenne garde de ne pas tomber. 13 Aucune tentation ne vous est survenue qui n’ait été à la mesure de l’homme ; et Dieu est fidèle, qui ne permettra pas que vous soyez tentés au-delà de ce que vous pouvez [supporter], mais avec la tentation il fera aussi l’issue, afin que vous puissiez la supporter.
À la fin de la section précédente, j’ai écrit : Reste près du Seigneur Jésus. Si tu le fais, tu n’auras plus ni envie ni besoin de faire ce qu’il ne faut pas faire. Mais si tu ne tiens pas ferme ton engagement avec le Seigneur, tu te trouveras dans la même situation que les Israélites. Au verset 6, tu trouves la racine du mal, la première cause de tous les autres péchés commis par le peuple d’Israël. Lorsque le désir de vivre avec et pour Christ s’estompe, la convoitise prend le dessus. Tu pourrais te laisser entraîner dans des excès de nourriture, de boisson et de réjouissances.
V7. Paul fait ici référence aux ‘festivités’ organisées autour du veau d’or (Exo 32:1-6). Moïse était parti depuis si longtemps ; ils voulaient maintenant un dieu visible. Ils avaient perdu de vue l’Eternel, en plongeant dans la débauche. Ils étaient devenus des idolâtres. Être idolâtre signifie mettre d’autres choses à la place de Dieu et de Christ. Cela peut facilement arriver. Il ne s’agit pas nécessairement de péchés ou de mauvaises choses. Tu le constates avec l’exemple du peuple d’Israël.
En quoi consistait leur idolâtrie ? C’est juste après : en mangeant, en buvant et en jouant. S’agissait-il de mauvaises activités ? Pas vraiment, mais pour Israël, elles étaient mauvaises. Le peuple n’avait plus contact avec leur grand conducteur, Moïse. Il était parti depuis longtemps, le peuple ne le voyait plus et ne l’entendait plus. Ils avaient demandé à Aaron de leur fabriquer un dieu. Aaron a façonné le veau d’or et l’avait mis sur un piédestal. Ensuite, le peuple avait mangé, bu et fait la fête. Quelle était la cause du fait de manger, de boire et de faire la fête ? Que Moïse était parti depuis si longtemps.
Quel est l’enseignement pour nous aujourd’hui ? Le Seigneur Jésus est remonté au ciel depuis si longtemps qu’on a l’impression qu’Il ne reviendra jamais. Alors, nous jouissons de la vie facile dans ce monde, en menant notre propre vie. Nous nous ‘fabriquons’ aussi un dieu qui nous plaît, qui nous convient. La vie a l’air d’une grande fête ! Mais voilà, c’est une fête sans le vrai Dieu. Tu peux constater ce comportement autour de toi, de la part de personnes qui se disent chrétiennes, mais qui ne tiennent pas compte de la venue de Christ.
En Matthieu 24, le Seigneur Jésus parle du comportement de chrétiens qui ne pensent pas à son retour (Mt 24:48-51). Pour éviter de tomber dans l’idolâtrie, il est important de continuer à fixer nos regards la venue du Seigneur Jésus. On dit que les croyants de Thessalonique se sont tournés des idoles vers Dieu, se sont convertis « pour servir le Dieu vivant et vrai, et pour attendre des cieux son Fils » (1Th 1:9-10).
V8. C’est une mise en garde contre le fait de commettre la fornication. L’histoire dont il est question ici se réfère à Nombres 25. Il s’agit d’hommes israélites qui épousaient des femmes moabites (Nom 25:1-2). C’étaient des femmes « étrangères », des femmes qui n’appartenaient pas au peuple de Dieu. Ils aimaient des gens que Dieu a dit de ne pas aimer (Deu 23:3-6).
Cette histoire est un exemple pour nous. Si nous sommes tentés d’aimer des personnes opposées à Dieu, nous prenons une fausse direction. Il n’est pas question ici de l’amour de Christ qui devrait nous inciter à apporter aux pécheurs l’évangile pour qu’ils soient sauvés. Il ne serait pas bon que nous n’ayons aucun amour pour les personnes perdues. Non, ce sont des expressions d’amour sans demander à Dieu ce qu’Il en pense.
Jacques ne mâche pas ses mots dans sa lettre lorsqu’il déclare : « Adultères, ne savez-vous pas que l’amitié du monde est inimitié contre Dieu ? » (Jac 4:4). L’adultère est une forme de fornication. Tu sais bien que, dans le monde, il n’y a pas de place pour Christ. Le monde L’a rejeté et Le rejette encore. Quiconque n’a pas choisi Christ appartient au monde et vit en inimitié avec Lui. C’est ainsi que Dieu voit les choses et c’est ainsi que nous devons les voir.
Les gens peuvent parler de Lui gentiment et L’apprécier, mais cela ne change rien pour Dieu qui les voit ainsi. Ceux qui pratiquent des actes de fornication, tout en manifestant un certain intérêt pour Dieu et continuent à vivre dans cette manière ne sont pas des chrétiens sincères. Leur témoignage n’est pas fiable et disparaît.
V9. Dans ce verset, nous sommes avertis de ne pas tenter le Christ. Le doute s’installe dans le cœur des gens, suivant la façon dont Dieu intervient dans leur vie. Ils se demandent si Dieu agit pour leur bien et deviennent méfiants. Semer le doute est l’œuvre de Satan. Dès le début de la création, Satan, sous l’apparence d’un serpent, s’est approché d’Eve dans le jardin d’Eden et lui a murmuré : « Vraiment ! Dieu a dit ? » (Gen 3:1). Il lui a ainsi injecté le poison de la méfiance dans son cœur.
Depuis ce moment-là, Satan agit avec la même tactique rusée, avec succès. Chaque fois que tu as des pensées de doute à l’égard de Dieu, tu es certain que c’est Satan qui te fait douter. Ne te laisse pas aller douter et continue à faire confiance à Dieu. Ne te fie pas aux apparences qui te donnent parfois l’impression que Dieu ne se soucie pas de toi. Veille à ce que le poison du serpent ne vienne pas t’infecter, pour te faire chuter et retomber dans le monde !
V10. Paul met aussi en garde contre les murmures. Murmurer était un péché très courant parmi le peuple d’Israël pendant la traversée du désert. Le peuple avait toujours une raison d’exprimer son mécontentement à Dieu. Est-ce qu’il t’arrive aussi de réagir de cette manière ? Veille à ne pas être animé par cet esprit de mécontentement. Il fait sortir de toi toute la joie et la gratitude qui sont normalement présentes pour Dieu. Le fait de murmurer pourrait gâcher ta vie et te rendre aigri, donc sans témoignage.
V11. Toute l’histoire d’Israël nous donne un grand enseignement. Tout ce qui est arrivé à ce peuple doit nous servir d’avertissement. On peut se demander : Était-ce nécessaire alors ? Oui, vraiment ! Si tu ne fais pas attention, tu marches comme le monde, tu te plains comme les râleurs, tu recherches les bienfaiteurs ou les écologistes, tu cherches à rester en bonne santé en ne mangeant que des aliments biologiques, tu te laisses séduire par des garçons ou des filles, et ainsi de suite. Tu pries et tu remercies pour ta nourriture, tu vas à l’église ou tu assistes à une réunion, et après ? C’est vrai, tu retombes sous le charme des tentations du monde. N’agis donc pas comme Israël. Tu as été averti.
Nous vivons à la « fin des siècles ». Seul le jugement reste, car il n’y a plus d’espoir que l’homme accomplisse ce que Dieu attend de l’homme. De tous côtés, on constate la dépravation totale de l’homme. L’histoire d’Israël en est un exemple remarquable.
V12. Pour ceux qui ont confiance en eux-mêmes, malgré cette argumentation détaillée de l’apôtre, leur chute est proche. Il n’y a aucune garantie pour toi, comme pour moi, que nous ne tombions pas. Celui qui croit être debout simplement parce qu’il se dit chrétien, et qu’il pense se comporter en chrétien, pourrait certainement perdre sa foi superficielle, non fondée, qui n’est en réalité qu’une déclaration du bout des lèvres. La confession sincère est essentielle, mais n’a de valeur que si elle amène à une relation vivante avec Dieu et avec Christ.
V13. Heureusement, chaque personne qui entretient une relation vraie avec Dieu et avec Christ peut compter sur la fidélité de Dieu. Quelles que soient les tentations qui pourraient te faire tomber, Dieu est toujours là. Il est au-dessus des circonstances et Il t’aidera à les traverser, si tu mets toute ta confiance en Lui, et non pas en toi. Ensuite, avec la tentation, Il donnera aussi l’issue afin que tu puisses la supporter. Tout ce qui peut t’arriver a été pesé par Dieu. Il ne te mettra pas à l’épreuve au-delà de ce que tu peux supporter, même si la situation du moment peut te sembler insupportable. Malgré les apparences et malgré tes sentiments, compte sur la fidélité de Dieu dans de telles situations. Il ne te déçoit pas !
Relis 1 Corinthiens 10:7-13.
À méditer : Qu’apprends-tu sur toi-même par ces versets, et qu’apprends-tu sur Dieu ?
14 - 17 Un seul pain, un seul corps
14 C’est pourquoi, mes bien-aimés, fuyez l’idolâtrie. 15 Je parle comme à des personnes intelligentes : jugez vous-mêmes de ce que je dis. 16 La coupe de bénédiction que nous bénissons, n’est-elle pas la communion du sang du Christ ? Le pain que nous rompons, n’est-il pas la communion du corps du Christ ? 17 Car nous, qui sommes un grand nombre, sommes un seul pain, un seul corps : en effet, nous participons tous à un seul et même pain.
Avec ces versets, nous abordons un nouveau sujet. Jusque-là, Paul a parlé de l’église comme une maison dans laquelle Dieu habite. Parce que Dieu y habite, Il a l’autorité de déterminer comment les croyants doivent se comporter dans cette maison. Après tout, c’est sa maison. S’il se passe dans l’église des choses inconvenables, Dieu nous le révèle et nous indique ce qu’il faut faire à ce sujet. En 1 Corinthiens 5, tu as vu un exemple précis. Il est dit que toute personne vivant dans le péché doit être ôtée du milieu des croyants (1Cor 5:13b).
Le sujet que Paul aborde ici est toujours en rapport avec l’église. L’église n’est plus présentée comme une maison, mais comme un corps. Au verset 17, tu lis qu’il s’agit d’« un seul corps ». Nous verrons ce que cela signifie.
V14. Ce verset est une sorte de résumé des versets précédents, qui t’ont clairement montré que l’idolâtrie détourne ton regard de Dieu et de Christ. C’est quelque chose qui prend Leur place. Ce ‘quelque chose’ est différent d’un enfant de Dieu à l’autre. Tu connais certainement les choses qui peuvent s’interposer facilement entre toi et Dieu. Mais écoute l’appel « fuyez ! » qui est le même pour chaque enfant de Dieu. Ceux qui se laissent séduire par quelque forme d’idolâtrie ne peuvent pas jouir des bénédictions qui résultent de la communion du sang du Christ.
V15. Les Corinthiens ont tendance à retourner aux temples idolâtres. Maintenant qu’ils sont devenus chrétiens, ils peuvent penser qu’une idole n’est rien. Mais c’est une erreur. Si tu te plais à participer à des cérémonies religieuses et idolâtres, tu démontres que tu renies ta position de chrétien. Les Corinthiens auraient dû réfléchir. Paul s’adresse à eux comme à des « personnes intelligentes », c’est-à-dire comme à des personnes capables de juger ce qu’elles font.
V16. L’incongruité de leur participation à l’idolâtrie devient évidente lorsqu’ils voient la signification de la communion qu’ils ont en tant que chrétiens. Ils célèbrent la cène chaque dimanches. Ils prennent un pain et une coupe, comme l’a dit le Seigneur Jésus. Tu peux lire le récit de l’institution de la cène par le Seigneur Jésus dans les Évangiles (Mt 26:26-28 ; Mc 14:22-24 ; Lc 22:19-20).
Le chapitre suivant en parle également (1Cor 11:23-26). Là, le point principal est que la cène est un repas du souvenir. Lorsque nous mangeons du pain et buvons du vin, nous nous souvenons de ce que le Seigneur Jésus a fait sur la terre. Nous nous souvenons de Lui, nous le faisons en sa mémoire. En étudiant 1 Corinthiens 11, je reviendrai sur cet événement particulier.
En 1 Corinthiens 10, que tu es entrain de méditer, un autre point est mis en évidence. En participant à la cène, tu es en communion avec le sang et le corps du Christ. Je ne sais pas si tu participes déjà à la cène du Seigneur. Si ce n’est pas encore le cas, je souhaite que tu prennes bientôt cette décision, par amour pour le Seigneur Jésus, parce qu’Il te l’a demandé.
C’est une décision importante et il est bon de comprendre comment et où le faire. Pour cela, tu chercheras toi-même l’église où tu voudras participer à la cène, en tenant compte de certains aspects :
1. Le plus important est : Sais-tu si les gens se rassemblent là pour exprimer la communion du sang et du corps du Christ ? C’est ce que tu vois écrit au verset 16.
2. Sais-tu si les gens se rassemblent là en tant qu’unité, telle qu’elle est exprimée dans le seul pain ? C’est ce qui est écrit au verset 17.
Il se peut que tu trouves cela un peu difficile. Je peux l’imaginer. Tu dois aussi faire quelques efforts pour comprendre ces choses. Paul ne dit pas pour rien qu’il leur parle comme à des hommes doués d’intelligence. Ce ne sont pas des choses dont on parle avec de petits enfants. Par conséquent, les enfants participant à la cène, ce n’est pas conforme à la pensée de Dieu. Quelqu’un qui participe à la cène doit avoir une certaine idée de ce qu’il fait.
Je vais essayer de t’expliquer cela plus en détail. Le mot « communion » qui apparaît souvent dans ces versets signifie « prendre part à quelque chose ensemble ». Tu partages quelque chose avec d’autres. Avant de connaître le Seigneur Jésus, tu partageais avec tes amis les plaisirs du monde et tu sortais avec eux. Maintenant, ton cercle de relations a changé. Ce sont d’autres personnes, tes frères et sœurs dans la foi, avec qui tu partages les bénédictions qui sont aussi ta part depuis que tu connais le Seigneur Jésus.
Cette communion est réalisée par le sang du Christ. C’est la communion de son sang. Grâce à ce sang, la réconciliation est faite entre Dieu et toi. Tes péchés sont effacés pour toujours. Tous ceux qui s’abritent derrière le sang (cf. Exo 12:13), c’est-à-dire dont les péchés sont couverts devant Dieu par la foi dans le sang, participent à cette communion. Tous ceux qui n’ont pas part au sang du Christ sont en dehors de cette communion. Le sang est mentionné ici en premier, parce qu’il est la base de la communion.
Quand on parle ensuite du pain, on voit la communion du corps du Christ. L’expression « le corps du Christ » a deux significations. Le premier sens est le corps corporel du Christ, c’est-à-dire le corps dans lequel Il était sur la terre et dans lequel Il a porté nos péchés sur la croix. Le second sens est le corps figuratif du Christ, qui est l’église, à laquelle appartiennent tous les vrais croyants.
Lorsque nous rompons le pain, nous pensons d’abord à son corps qu’Il a livré dans la mort. Nous exprimons ensemble notre adoration les uns avec les autres, à Christ lui-même qui a donné son corps précieux avec lequel Il a glorifié Dieu, c’est-à-dire que nous admirons sa personne. Christ est venu dans le corps que Dieu Lui avait préparé lors de sa venue dans le monde (Héb 10:5). Nous nous souvenons aussi que, parce que Christ a livré son corps dans la mort, l’église existe en tant que son corps.
On trouve une belle illustration dans la création d’Ève par Dieu (Gen 2:21-23). Dieu avait fait tomber Adam dans un profond sommeil. Puis Dieu avait pris une des côtes d’Adam pour en faire une femme. Quand Dieu a présenté Ève à Adam, celui-ci a dit : « Cette fois, celle-ci est os de mes os et chair de ma chair. »
C’est ainsi que tu peux reconnaître le corps de Christ dans l’église. Quand nous rompons le pain, nous pensons donc à la fois au corps que Christ a livré dans la mort et à l’église créée par sa mort.
V17. Ce verset parle clairement de l’église. Il s’agit de « nous, qui sommes un grand nombre ». Tous ceux qui appartiennent à l’église peuvent le montrent, en participant à ce seul pain. Cela n’inclut que des croyants. Toute personne qui n’appartient pas à l’église ne peut pas y participer. La cène est destinée à tous ceux qui ont reçu la nouvelle vie et le Saint Esprit lors de leur conversion. En conséquence, ils appartiennent à l’église. Les non-croyants, et les croyants qui vivent dans le péché sans être disciplinés, ne devraient pas prendre part à la cène du Seigneur. Vivre dans le péché ne peut pas être compatible avec la participation à la cène.
Relis 1 Corinthiens 10:14-17.
À méditer : Participes-tu déjà à ce seul pain ?
18 - 22 La table du Seigneur
18 Considérez l’Israël selon la chair : ceux qui mangent les sacrifices n’ont-ils pas communion avec l’autel ? 19 Que dis-je donc ? – que ce qui est sacrifié à une idole est quelque chose ? ou qu’une idole est quelque chose ? 20 – Non, mais ce que les nations sacrifient, elles le sacrifient à des démons et non pas à Dieu ; or je ne veux pas que vous ayez communion avec les démons. 21 Vous ne pouvez pas boire la coupe du Seigneur et la coupe des démons ; vous ne pouvez pas participer à la table du Seigneur et à la table des démons. 22 Provoquons-nous le Seigneur à la jalousie ? Sommes-nous plus forts que lui ?
V18. Pour préciser ce qu’il veut dire par « communion », Paul prend l’exemple du culte d’Israël dans l’Ancien Testament. Comment cela se passait-t-il à l’époque des Israélites ? Dans le livre du Lévitique, tu peux voir différentes sortes de sacrifices qui pouvaient ou devaient être offerts. Tous ces sacrifices montraient, par avance, un aspect de la personne et de l’œuvre du Seigneur Jésus. Il est le vrai sacrifice. Ces sacrifices étaient offerts sur l’autel placé dans la cour du tabernacle. Cet autel était l’autel de bronze pour l’holocauste.
Paul se réfère ici au sacrifice de prospérités. On pourrait le voir comme une offrande de repas ou une offrande communautaire. Dieu recevait une part du sacrifice de prospérités, le sacrificateur en recevait une part, et chaque membre du peuple, qui était pur, pouvait manger de cette offrande. Tu peux lire tous les détails en Lévitique 3 et Lévitique 7. Cela signifie que Dieu était en communion avec son peuple et que cette communion consistait à manger ensemble le sacrifice de prospérités. L’autel était le lieu où cette communion, le partage du sacrifice, était vécue. L’autel était le lieu de rencontre de Dieu avec le peuple.
Si tu te souviens que l’autel était le lieu où le sacrifice était consumé dans le feu, tu as, avec l’autel, une image de la croix du Seigneur Jésus. Il est évident que l’autel était le lieu de rencontre entre Dieu et son peuple. Le Seigneur Jésus est venu pour réconcilier avec Dieu les pécheurs repentis. Pour cela, Il a dû porter le poids de leurs péchés en effaçant les péchés par le feu du jugement de Dieu. Il a pleinement satisfait les exigences de Dieu en expiant tous nos péchés sur la croix.
Tu peux aussi te rappeler que l’autel n’est pas seulement une image de la croix, mais aussi du Seigneur Jésus, qui s’est offert lui-même à Dieu. Tu lis de « Christ qui, par l’Esprit éternel, s’est offert lui-même à Dieu sans tache » (Héb 9:14). En pensant, comme il est dit ici, à la « communion avec l’autel », cela signifie que nous pouvons jouir du Seigneur Jésus avec que Dieu. La communion, c’est jouir ensemble de la même partie.
Ne penses-tu pas que Dieu jouit de son Fils de façon ineffable ? Et toi, ne jouis-tu pas aussi immensément de Lui ? Israël ne l’avait pas compris de cette façon. Mais tu te souviens du verset 6 et du verset 11 de ce chapitre : tout ce qui était arrivé à Israël est pour nous servir d’exemple, encore aujourd’hui. Nous comprenons maintenant ce que Dieu voulait dire par toutes ces lois qu’il avait données à Israël. C’est pourquoi Paul peut dire : « Considérez l’Israël selon la chair. »
V19-20. Cet exemple montre aussi clairement que toute autre forme de communion est exclue. Israël avait l’interdiction absolue de participer aux fêtes sacrificielles païennes des nations qui l’entouraient. Il en est exactement de même pour les croyants de Corinthe. Paul ne veut rien modifier de ce qu’il a dit en 1 Corinthiens 8, à propos des sacrifices aux idoles et des idoles (1Cor 8:1,4). La viande sacrifiée à une idole est et ne reste que de la viande. De même, une idole n’est et ne reste qu’un morceau de bois ou de pierre.
Ce qui lui importe, et il veut que ce soit très clair pour les Corinthiens, c’est que les sacrifices offerts par les païens sont en réalité apportés aux démons, c’est-à-dire aux mauvais esprits. Derrière les idoles de bois et de pierre se cachent des démons. La révérence et l’adoration avec lesquelles les païens apportent leurs sacrifices et s’agenouillent devant une idole sont en faveur de ces démons.
Les démons existent vraiment, c’est une réalité. Ce sont des créatures qui font tout pour ruiner l’homme et l’éloigner de la communion avec Dieu. Les démons profitent de l’imagination et de la peur de l’homme. En conséquence, l’homme offre des sacrifices à une idole pour lui plaire, tandis que les démons sont les véritables destinataires de ces sacrifices. De cette façon, le vrai et seul Dieu est exclu. Tous ceux qui participent à ce genre de fêtes sacrificielles n’en sont pas conscients, mais c’est la réalité.
V21. Il doit donc y avoir une séparation radicale entre le culte chrétien et le culte païen. La communion avec les démons et la communion avec Dieu ne peuvent pas aller ensemble. La coupe du Seigneur et la coupe des démons s’excluent mutuellement. Il est certainement inconcevable qu’à un moment donné, nous buvions à la coupe qui appartient au Seigneur, en nous souvenant du sang qu’Il a versé pour nous bénir, et qu’à un autre moment, nous buvions à une coupe dédiée aux démons, nous liant par cet acte au grand adversaire de Christ.
Il est remarquable qu’Ézéchiel 41 et Malachie 1 parlent également de la table du Seigneur (Ézé 41:22 ; Mal 1:7,12). Là, c’était l’autel des holocaustes, ainsi désigné. Paul se réfère ici à l’image de l’Ancien Testament. Que représente l’autel ? La communion. Que représente la table du Seigneur ? La communion.
Une famille qui fonctionne normalement s’assied ensemble autour de la table à des heures régulières pour manger. C’est le moment où les membres de la famille, parents et enfants, sont en communion les uns avec les autres. Tout au long de la journée, ils ont été à différents endroits, à la maison, à l’école, au travail, mais au moment du repas, ils se retrouvent ensemble. Ils partagent ensemble leurs expériences de la journée. Autour de la table du Seigneur, chaque croyant vient avec ce qu’il a apprécié du Seigneur Jésus pendant la semaine pour le partager avec les autres, en commun, à Dieu le Père et au Seigneur Jésus.
Tout comme à la table familiale, il ne doit pas y avoir de place à la table du Seigneur pour les choses qui ne sont pas bonnes. Les enfants qui se comportent mal à table gâchent l’atmosphère de la table. Ils doivent quitter la table pendant un moment, jusqu’à ce qu’ils réalisent qu’ils ont mal agi. Cet exemple du quotidien donne une petite idée de la pratique de la table du Seigneur. À la table du Seigneur, il y a de la place pour chaque membre de l’église. Ceux qui apportent un faux enseignement sur le Seigneur Jésus ou qui ont des comportements inconvenables pour un croyant, devraient être exclus de la table du Seigneur.
Le Seigneur Jésus ne peut pas tolérer que les siens aient à faire avec des démons. La table du Seigneur et la table des démons sont opposées l’une à l’autre et ne doivent jamais être associées. Dans de nombreux endroits de la chrétienté, on célèbre la cène sans pouvoir dire qu’il s’agit de la table du Seigneur. Mais tu ne dois pas penser ni dire que, partout où il n’y a pas la table du Seigneur, c’est la table des démons. De telles tables sont les tables de personnes qui souvent aiment aussi le Seigneur de tout cœur, mais l’expriment d’une manière qui n’est pas conforme à la Bible. Grâce à l’enseignement de la Bible, ils peuvent voir le mal et le corriger.
Il ne s’agit pas seulement d’une table, mais de la table du Seigneur ! En d’autres termes, il n’est possible de parler de la table du Seigneur que s’il est clair que l’on agit selon la volonté du Seigneur. Sa volonté, nous pouvons la lire dans sa Parole. Le cercle de la communion ne doit être ni plus petit ni plus grand que celui du corps du Christ.
Quand nous entrons en contact avec des chrétiens qui se réunissent d’une certaine manière et qui célèbrent également la cène entre eux, nous devons vérifier sur la base de la Bible si nous avons affaire à des chrétiens qui veulent écouter la parole de Dieu. L’obéissance à la parole de Dieu sera attestée par une vie vécue à la gloire de Dieu, jugeant le péché sous quelque forme que ce soit. S’il en est ainsi, nous pouvons les reconnaître comme des croyants qui ne veulent faire que ce que le Seigneur dit, et nous joindre à eux pour démontrer l’unité de l’église en tant que corps du Christ à la rompre du pain.
V22. Le christianisme est fragmenté en toutes sortes d’églises et de groupes. Par conséquent, nous nous appuyons exclusivement sur la Bible, qui est notre seul guide. Nous ne voulons certainement pas provoquer l’envie du Seigneur en attachant à son nom toutes sortes de règles élaborées par des hommes, dans diverses parties de la chrétienté. Le Seigneur n’approuve pas que nous nous laissions guider par nos propres idées. Si nous agissons selon notre propre volonté et n’écoutons pas, Il pourra nous discipliner. Il est assez fort pour cela.
Relis 1 Corinthiens 10:18-22.
À méditer : N’y a-t-il qu’une seule table du Seigneur ou y en a-t-il d’autres ?
23 - 33 Fais tout pour la gloire de Dieu
23 Toutes choses sont permises, mais toutes ne sont pas avantageuses ; toutes choses sont permises, mais toutes n’édifient pas. 24 Que personne ne cherche son propre intérêt, mais celui d’autrui. 25 Mangez de tout ce qui se vend au marché, sans vous informer de rien à cause de la conscience : 26 “car la terre est au Seigneur, et tout ce qu’elle contient”. 27 Or si quelqu’un parmi les incrédules vous invite et que vous vouliez y aller, mangez de tout ce qui est mis devant vous, sans vous informer de rien à cause de la conscience. 28 Mais si quelqu’un vous dit : Ceci a été offert en sacrifice – n’en mangez pas, à cause de celui qui vous a avertis, et à cause de la conscience. 29 Quand je dis : la conscience, [il s’agit], non de la vôtre, mais de celle de l’autre ; car pourquoi ma liberté est-elle jugée par la conscience d’autrui ? 30 Si moi je participe [à quelque chose] avec action de grâces, pourquoi suis-je blâmé à propos d’une chose pour laquelle moi je rends grâces ? 31 Donc, que vous mangiez, que vous buviez, ou quoi que vous fassiez, faites tout pour la gloire de Dieu. 32 Ne devenez une cause d’achoppement ni pour les Juifs, ni pour les Grecs, ni pour l’assemblée de Dieu ; 33 comme moi aussi je m’efforce de plaire à tous en toutes choses, ne cherchant pas mon intérêt personnel, mais celui du grand nombre, afin qu’ils soient sauvés.
V23-24. Le chrétien est un homme libre : tout lui est permis. Certainement, tu as la liberté de choisir. Tout chrétien est une personne responsable. C’est pourquoi il doit réfléchir : ‘Est-ce avantageux pour les autres et est-ce que cela édifie aussi les autres ?’ Il doit tenir compte des autres, dans ses actions.
En 1 Corinthiens 6, tu as lu quelque chose de similaire (1Cor 6:12). Là nous trouvons le mot « moi ». Là, il s’agit de ta disposition personnelle par rapport à l’utilisation de la nourriture et aussi de ne pas être dominé par elle. Aux versets 23-24, c’est plus général, et cela concerne le fait de manger des sacrifices aux idoles. Elle est donc directement liée à la section précédente, où il est question de la communion avec Christ ou de la communion avec les démons. Cela a à voir avec l’exercice de notre religion.
V25-26. Les Corinthiens savent maintenant qu’ils ne peuvent pas participer aux sacrifices païens, sans entrer en communion avec les démons qui se cachent derrière les idoles. Cela signifie-t-il donc que dans la vie quotidienne, ils doivent vérifier si la viande qu’ils achètent n’est pas liée d’une manière ou d’une autre aux idoles ? Non, ce n’est pas la signification. Tout ce qui procure de la nourriture à la création vient de Dieu et Lui appartient. En 1 Timothée 4, il est dit : « En effet, toute créature de Dieu est bonne, et il n’y en a aucune qui soit à rejeter, si on la prend avec action de grâces » (1Tim 4:4). Tu peux librement profiter de tout ce que Dieu te donne comme nourriture. [Il y a deux exceptions : ce qui est étouffé, et le sang (Act 15:20,29).
V27.Dans la réalité, tu peux tranquillement accepter l’invitation d’un incrédule s’il t’invite à manger avec lui. Même dans ce cas, tu n’as pas à t’inquiéter de l’origine de la viande qui t’est servie. Si tu acceptes l’invitation de l’incrédule, c’est ta propre décision.
Il est écrit : « Et que vous vouliez y aller. » Cela implique que tu as considéré cette invitation devant le Seigneur et que tu es arrivé à la conviction qu’il est bon d’y aller. Le Seigneur te donnera sans doute l’occasion de témoigner pour Lui. Par exemple, tu commenceras certainement le repas par la prière.
V28. Un autre cas est celui où quelqu’un te dit que tu as devant toi un morceau de viande qui a d’abord été sacrifié à une idole. Dans ce cas, tu ne dois pas le manger. Non pas parce qu’il serait soudain devenu une viande différente pour toi, mais à cause de cette autre personne, qui te le dit. Cette autre personne n’est manifestement pas libre dans sa conscience. Ne le mange pas alors, pour tenir compte de la faiblesse de cette autre personne. Après tout, c’est ainsi que l’amour agit. Si, malgré sa remarque, tu mangeais cette viande, cette personne pourrait penser que tu attribues encore de la valeur aux idoles.
V29-30. Pour toi, bien sûr, ce n’est pas le cas. Ta liberté ne peut pas être jugée par la conscience d’une autre personne. Après tout, tu rends grâce à Dieu pour ta nourriture, sans penser aux idoles, n’est-ce pas ? De nombreuses questions sur ce qui est permis ou non sont résolues en te demandant si tu peux rendre grâce à Dieu pour cela.
V31. Tu peux appeler ce verset ‘la règle d’or’ de la vie chrétienne. Si tout, dans notre vie, est orienté sur la gloire de Dieu, cela se remarquera aussi dans les choses les plus ordinaires de notre vie. Pour le chrétien, qu’il s’agisse de manger, de boire ou d’autre chose, tout doit être fait « pour la gloire de Dieu ». Il n’y a plus de place pour le ‘moi’.
C’est magnifique d’envisager la vie chrétienne de cette façon. Être chrétien pourrait sembler négatif, si tu penses à tout ce que tu n’as pas le droit de faire ! Mais vois plutôt le côté positif. Tu peux rendre gloire à Dieu, même dans les moindres détails. Qu’y a-t-il de plus banal que de manger et de boire ? Tu peux y prendre plaisir tout en rendant gloire à Dieu. Dieu t’a aussi donné le sens du ‘goût’, même s’il ne faut pas trop s’y adonner, car on ne mange alors que ce que l’on aime. Même ce qui n’est pas tellement à notre goût, mais que nous obtenons quand même de Dieu, nous pouvons l’utiliser en son honneur et L’en remercier.
Nous pouvons tout faire d’une manière qui Le glorifie. Dans ton travail, dans tes études, tes loisirs, tes amitiés, tes relations, tu peux partout inviter Dieu à y participer. Si tu peux vivre avec cette pensée, ta vie aura un véritable sens. Tout est permis, n’est-ce pas ?
J’ai entendu parler un jour d’un jeune homme qui se demandait s’il pouvait aller au stade pour assister à un match de foot. C’était à un moment où il n’avait pas d’autres engagements. Il se demande si le Seigneur serait d’accord avec cela. Il est allé en parler à un frère. Ce dernier lui a conseillé : ‘Tu peux aller au stade avec des traités, car tu rencontreras sans doute beaucoup de gens qui ne connaissent pas encore le Seigneur Jésus.’
Avant, j’allais dans les cafés pour m’amuser. Après avoir donné ma vie au Seigneur Jésus, j’y suis retourné plusieurs fois, avec des évangiles à distribuer.
V32. Dans tous les cas, il est important de ne pas être une pierre d’achoppement pour les autres, ni pour les Juifs, ni pour les Grecs, ni pour l’église de Dieu. Ces trois groupes constituent l’ensemble de l’humanité. Chaque personne appartient à l’un de ces trois groupes. Une personne est soit un Juif, soit un Grec, soit un membre de l’église de Dieu. Chacun de ces trois groupes a ses caractéristiques. Tu dois en tenir compte, sinon tu peux être une pierre d’achoppement. Une pierre d’achoppement signifie que tu fais quelque chose qui blesse l’autre personne. Elle s’éloigne de toi et te rejette, alors qu’un comportement plus prudent aurait pu éviter cette réaction.
Lorsqu’un vrai Juif te rend visite, ne lui sers pas de porc. Pour un Juif, cela signifierait que tu veux le tenter par un acte qui lui est interdit par la loi. Tu blesserais sa conscience en agissant de la sorte et il t’en voudrait de le faire en tant que chrétien.
Chaque jour, tu es en contact avec des païens. Laisse briller ta lumière par ton comportement de chrétien. Sois un exemple dans ta façon de travailler avec honnêteté, ou d’occuper ton temps libre, d’interagir avec les autres, dans ta façon de parler et dans ton silence. Daniel est un merveilleux exemple de quelqu’un qui s’est distingué dans un environnement impie. De lui, il y a ce témoignage dans la parole de Dieu : « Ils ne pouvaient trouver aucun sujet d’accusation ni aucune faute, parce qu’il était fidèle ; et aucun manquement ni aucune faute ne se trouva en lui » (Dan 6:5b).
Et puis l’église de Dieu. C’est à elle que tu appartiens. Tu es entouré des autres membres qui la composent. Tout ce que tu fais affecte l’ensemble de l’église. Rien dans toute ta vie, aussi ta façon de penser, n’en est exclu. Pas un instant, tu n’es séparé de l’église. Tu es séparé du Juif et du Grec. Tu n’as à t’occuper d’eux que lorsque tu es en contact avec eux. Avec l’église, c’est différent. Tu en fais partie toi-même.
Laisse ton attitude être édifiante. Pense aux bonnes choses pour les autres membres. Adopte une attitude de service. Ne te permets pas de dire des critiques blessantes. L’esprit critique démolisseur, au sein de l’église a été une pierre d’achoppement pour beaucoup. La critique n’est acceptable que si elle est constructive (regarde à nouveau le verset 23b).
V33. Le verset 32 est un avertissement concernant ce que nous ne devons pas faire. Le verset 33 est une exhortation, quelque chose que nous devons faire. « Plaire à tous en toutes choses » va très loin. Oui, mais le but est « qu’ils soient sauvés ». Est-ce que tu penses à cet objectif ? Dans ce cas, tu ne chercheras pas ton propre intérêt.
Cela signifie-t-il que tu doives toujours aller dans le sens de l’autre, et faire ce qu’il dit ou demande ? Oui, dans les limites que Dieu a fixées dans la Bible et aussi selon ta relation avec le Seigneur. Réfléchis encore à l’invitation qu’un non-croyant peut te proposer pour manger avec lui. On a dit du Seigneur Jésus : « Celui-ci accueille des pécheurs et mange avec eux » (Lc 15:2). Ne penses surtout pas que le Seigneur s’est adapté à eux d’une manière qui aurait pu déshonorer le nom de son Père.
Relis 1 Corinthiens 10:23-33.
À méditer : Demande-toi si tu peux remercier Dieu pour tout ce que tu fais ou prévois de faire.