Introduction
Dans ce chapitre, nous participons à la confession des Israélites. Nous pouvons relier ce chapitre à Esdras 9 et Daniel 9 où nous trouvons aussi des confessions, prononcées par Esdras et Daniel.
1 Le jeûne et les robes de deuil
1 Et le vingt-quatrième jour de ce mois, les fils d’Israël s’assemblèrent avec jeûne et vêtus de sacs, et avec de la terre sur eux.
Les conséquences de la lecture de la loi, la parole de Dieu, deviennent évidentes. La parole de Dieu est à l’origine de tout ce qui suit. La Parole est lue en Néhémie 8. La première conséquence y est que Dieu reçoit sa part : la fête des tabernacles est célébrée. Nous trouvons ici la deuxième conséquence : le peuple prend sa vraie place devant Dieu. Il reconnaît que sa position actuelle résulte du fait qu’il n’a pas écouté les commandements de Dieu.
Le peuple de Dieu est profondément impressionné par la parole de Dieu. La Parole a produit une grande joie au sein du peuple (Néh 8:12). Maintenant, la parole de Dieu les amène à confesser leurs péchés.
Il y a des jeûnes et des deuils. Cela ne contredit pas la fête et la joie du chapitre précédent. Cela va de pair. Joie et renoncement à lui-même vont de pair pour le chrétien, si c’est bon. La joie est dans le Seigneur, conséquence de Le connaître ; l’humilité est due à la prise de conscience de ses propres manquements, conséquence de la connaissance de soi.
Le jeûne est un signe de deuil. Celui qui jeûne voit la gravité de la situation dans laquelle se trouve le peuple de Dieu ou lui-même. En jeûnant, une personne renonce à la nourriture, à ce dont le corps a besoin et à ce qu’il est permis de prendre, pour se consacrer en esprit aux tristes circonstances et invoquer Dieu à leur sujet. Ésaïe parle du jeûne tel qu’il est selon l’intention de Dieu (Ésa 58:6-7 ; cf. Jl 2:12-17). L’homme y prend sa vraie place devant Dieu et donne aussi à Dieu sa vraie place.
Une suite à la fête des tabernacles telle que nous la trouvons ici n’est prescrite nulle part dans la loi. La fête des tabernacles se termine le vingt-troisième du mois. Ce que nous lisons ici a lieu le vingt-quatrième du mois. Ce jour n’appartient pas à la fête. Ils ne veulent pas gâcher la fête par leur chagrin. Après la fête, cependant, la Parole fait effet sur leur conscience. C’est une démarche volontaire et un complément par l’opération de l’Esprit. Une fête abondante est suivie d’un jour de pénitence et de repentir. Ainsi, les expressions de l’esprit alternent. Le fait d’être entouré de bénédictions peut nous faire nous sentir petits lorsque nous réalisons à quel point elles sont imméritées et, par conséquent, nous amener à nous confesser. Nous nous demandons pourquoi nous les avons méritées.
Les sacs et de la terre sur la tête, c’est comme devenir l’égal d’une personne décédée. Prendre cette place parce qu’il y a la conscience d’être poussière et cendre en présence du Tout-puissant (cf. Gen 18:27 ; Job 42:6), c’est en même temps la place de la bénédiction.
2 La séparation et la confession
2 Et la descendance d’Israël se sépara de tous les fils de l’étranger ; et ils se tinrent là et confessèrent leurs péchés et les iniquités de leurs pères.
Louer l’Éternel lors de la fête des tabernacles ne peut pas coexister avec des liens interdits par Dieu. La reconnaissance sincère de l’échec conduit à des actes. Le premier acte est de se séparer de l’étranger. En cela, ils ne sont pas tièdes. Ils se séparent de « tous » les étrangers. Le deuxième acte est la confession. La confession des péchés ne se produit pas seulement au début de la vie du chrétien, mais fait partie de sa vie entière. La séparation et la confession des péchés vont de pair.
Ils ne se séparent pas non plus de leur ascendance. Ils ne se placent pas au-dessus d’elle, mais s’identifient à elle. C’est la reconnaissance que nous, hommes, avons déshonoré Dieu par notre vie.
3 Écouter, confesser et adorer
3 Et ils se levèrent à leurs places, et lurent dans le livre de la loi de l’Éternel, leur Dieu, pendant un quart de la journée ; et pendant un quart, ils firent confession et se prosternèrent devant l’Éternel, leur Dieu.
De nouveau, la parole de Dieu occupe la première place. Toutes leurs actions sont régies par elle. Ils l’écoutent et agissent en conséquence. La confession et l’adoration sont les effets de l’écoute de la parole de Dieu. Il existe un équilibre entre le fait d’être occupé par la parole de Dieu, d’une part, et la confession et l’adoration, d’autre part. La même durée est utilisée pour les deux exercices de l’âme. La durée de l’écoute de la parole de Dieu est suivie d’un temps tout aussi long pendant lequel la parole produit son effet dans les consciences.
Ce que nous lisons ou entendent lire à haute voix est matériau pour la prière, et c’est par la prière que la Parole obtient l’effet désiré. La Parole et la prière doivent aller de pair. Celui qui lit uniquement la Parole, sans prier, accumule des connaissances pour l’intellect. Un christianisme théorique se développe, ce qui entraînera l’agacement des autres chrétiens. Celui qui se concentre uniquement sur la prière risque de se laisser aller au mysticisme et au fanatisme
. Celui qui pratique les deux croîtra « dans la grâce et dans la connaissance de notre Seigneur et Sauveur Jésus Christ » (2Pie 3:18) et deviendra un bon disciple de Lui.
4 Les Lévites crient à l’Éternel
4 Et les lévites, Jéshua, Bani, Kadmiel, Shebania, Bunni, Shérébia, Bani, et Kenani, se levèrent sur l’estrade et crièrent d’une voix forte à l’Éternel, leur Dieu.
Huit Lévites se tiennent à une place faite pour eux, sur une estrade. Cette fois, ils ne prennent pas cette place au-dessus du peuple pour enseigner au peuple à partir de la Parole de Dieu. Non, ils sont les premiers à exprimer leur culpabilité devant l’Éternel. Ils crient d’une voix forte vers l’Éternel leur Dieu et précèdent le peuple en cela. Par l’intermédiaire de l’estrade ils entrent pour ainsi dire dans le sanctuaire.
5 Appel à bénir l’Éternel
5 Et les lévites, Jéshua, Kadmiel, Bani, Hashabnia, Shérébia, Hodija, Shebania et Pethakhia, dirent : Levez-vous, bénissez l’Éternel, votre Dieu, d’éternité en éternité ! Et qu’on bénisse le nom de ta gloire, qui est haut élevé au-dessus de toute bénédiction et de toute louange.
Après s’être tournés vers l’Éternel, les Lévites impliquent aussi le peuple dans leur approchement de Lui. Ils appellent le peuple à se lever et à bénir ou louer l’Éternel. La confession commence par un appel à louer l’Éternel, auquel les Lévites donnent immédiatement expression. La véritable confession du peuple de Dieu se fait dans un esprit de confiance en la bonté de l’Éternel. Les preuves de cette bonté sont longuement mentionnées. Plus la bonté de l’Éternel nous apparaîtra clairement, plus grand sera le sentiment de culpabilité d’avoir si mal agi envers Lui.
Les Lévites s’adressent à l’Éternel avant tout en reconnaissant son nom glorieux, un nom qui est haut élevé au-dessus de toute bénédiction et de toute louange. Ils sont conscients de se tenir devant celui devant lequel toute pensée et toute description humaines sont insuffisantes. Ce que son nom implique dépasse notre compréhension (Apo 19:12b ; Mt 11:27). Cette prise de conscience devrait aussi nous caractériser davantage. Cela nous évitera de traiter le Saint de manière inappropriée.
Nous pouvons connaître Dieu comme notre Père et jouir de la plus grande intimité avec Lui. Nous pouvons nous approcher de Lui avec hardiesse, avec l’assurance qu’Il aime de nous avoir auprès de Lui comme ses enfants. Mais cela ne signifie pas que la révérence et la crainte ne seraient plus nécessaires et que nous pouvons oublier à quel point Il est au-dessus de nous et de tout et de tous les autres. La prise de conscience de sa grandeur ne fait que rendre plus merveilleux le fait d’être proche de Lui.
Cette prise de conscience émerge sous trois aspects dans la prière des Lévites :
1. Ils maintiennent Dieu dans toutes ses manières de discipliner son peuple. Ils Le reconnaissent aussi dans sa toute-puissance dont Il a fait preuve en délivrant le peuple d’Égypte, en le soutenant dans le désert et en l’introduisant dans le pays promis. Dieu les a toujours traités avec miséricorde et justice.
2. Ils confesse leurs propres péchés et ceux de leurs pères et ne justifie pas leurs actions.
3. En raison de leur grande détresse et de leur assujettissement aux nations, ils renouvellent l’ancienne alliance de la loi et en font une alliance permanente qu’ils ratifient aussi par leur sceau.
Toutes les créatures vivantes dans les cieux adorent l’Éternel. Ils sont constamment impressionnés par leur Créateur et celui qui les entretient et L’adorent sans cesse. Pour nous, Il est encore plus approprié d’avoir une attitude d’adoration continue, car nous pouvons aussi connaître notre Créateur en tant que Sauveur (Héb 2:14-16).
6 L’Éternel, le Créateur
6 Tu es le Même, toi seul, ô Éternel ; tu as fait les cieux, les cieux des cieux et toute leur armée, la terre et tout ce qui est sur elle, les mers et tout ce qui est en elles. Et c’est toi qui fais vivre toutes ces choses, et l’armée des cieux t’adore.
Les Lévites montrent dans leur prière – la plus longue de la Bible, aussi plus longue que la prière de Salomon lors de la dédicace du temple – qu’ils sont attentifs à la grâce et à la puissance de Dieu
1. dans la création (verset 6)
2. en Égypte et à la mer Rouge (versets 9-11),
3. dans le désert et sur la montagne de Sinaï (versets 12-21),
4. lors de la conquête de Canaan (versets 22-25),
5. par l’intermédiaire de prophètes et de juges (versets 26-28),
6. par les prophètes (versets 29-31) et
7. dans la situation où ils se trouvent actuellement (versets 32-37).
Jusqu’au verset 16, ce qui suit est d’abord une énumération de toutes les bénédictions dont le peuple a bénéficié suite aux actes de bonté de Dieu à son égard. À chaque fois, il est question de « toi », c’est-à-dire de l’Éternel, de ce qu’Il a fait. Tout témoigne de sa fidélité, de sa grâce, de sa bénédiction. Peut-Il s’attendre à autre chose qu’à ce qu’ils Le remercient et Le servent pour cela de tout leur cœur et de toute leur vie ? Mais le verset 16 marque un tournant. Il n’est alors plus seulement question de « toi », mais d’« eux ». À partir de ce verset, les actes gracieux de Dieu sont mêlés à leur ingratitude, leur infidélité, leur mauvaise volonté et leur rébellion.
Ici, au verset 6, l’Éternel est d’abord honoré et reconnu dans ce qu’Il est : Lui seul Éternel, immuable, éternel. Il est le Créateur et celui qui entretient toutes choses. Il est la source de tout ce qui existe (Col 1:15-17). Le fait que l’Éternel est le Créateur signifie que le Seigneur Jésus soit le Créateur, car l’Éternel de l’Ancien Testament est le Même que le Seigneur Jésus du Nouveau Testament. Cela est évident en Jean 12 où Jean cite une parole d’Ésaïe (Jn 12:41 ; Ésa 6:1-4). Une comparaison des deux sections montre que lorsque Ésaïe parle de l’Éternel des armées, Jean dit qu’Ésaïe parle du Seigneur Jésus.
7 - 8 Dieu a choisi Abraham
7 Tu es le Même, ô Éternel, Dieu, qui as choisi Abram et l’as fait sortir d’Ur des Chaldéens, et lui as donné le nom d’Abraham. 8 Et tu trouvas son cœur fidèle devant toi, et tu fis avec lui une alliance pour donner le pays du Cananéen, du Héthien, de l’Amoréen, et du Phérézien, et du Jébusien, et du Guirgasien, pour le donner à sa descendance ; et tu as accompli tes paroles, car tu es juste.
Après sa toute-puissance dans la création suit sa souveraineté dans son choix. Dieu est le Dieu de l’élection et des promesses. L’élection est sa prérogative et Il a le pouvoir d’accomplir son élection. Ce pouvoir est attesté par le fait de donner un nom et de le changer. Cela indique sa suprématie. Il promet et tient ses promesses. Il est fidèle à sa parole, Il tient sa parole, car Il est juste.
9 - 11 L’Éternel est un Sauveur
9 Et tu vis l’affliction de nos pères en Égypte, et tu entendis leur cri vers la mer Rouge, 10 et tu opéras des signes et des prodiges sur le Pharaon, et sur tous ses serviteurs, et sur tout le peuple de son pays, car tu savais qu’ils avaient agi avec fierté contre eux, et tu t’acquis un nom, comme [il paraît] aujourd’hui. 11 Et tu fendis la mer devant eux, et ils passèrent à sec par le milieu de la mer ; et ceux qui les poursuivaient, tu les jetas dans les abîmes, comme une pierre dans les eaux puissantes.
Dieu voit tout ce que les gens font à son peuple, et Il entend les cris qu’ils Lui adressent (Exo 3:7). Il est intimement impliqué dans tout ce qui est fait à son peuple et qu’ils ressent. Il agit à la fois en faveur de son peuple et en jugement contre ses ennemis. C’est ainsi qu’Il a délivré son peuple de sa misère, puis l’a guidé et soigné tout au long du chemin pour finalement l’amener dans le pays de la promesse.
Dieu est un Dieu de salut et de victoire. Pour délivrer son peuple, Il a fait tomber ses jugements sur le Pharaon et son peuple. Pour les Israélites, ces jugements sont des « signes et des prodiges ». Ils leur prouvent que Dieu prend leur défense pour les sauver. Il offre à son peuple un moyen de s’échapper à un lieu où il pensait périr. Mais son peuple y est sauvé, tandis que les ennemis périssent.
12 La colonne de nuée et la colonne de feu
12 Et tu les conduisis de jour par une colonne de nuée, et de nuit par une colonne de feu, afin d’éclairer pour eux le chemin dans lequel ils devaient marcher.
Aux versets 12-21, le peuple est dans le désert ; aux versets 22-29, il est dans le pays. Dans chaque partie de l’histoire d’Israël, nous voyons s’entremêler l’infidélité de l’homme et la miséricorde de Dieu. Après leur délivrance, Il n’abandonne pas son peuple à son sort. Il les précède lui-même et marche avec eux dans le désert. Sa lumière éclaire le chemin qu’ils doivent emprunter.
13 - 14 Sur la montagne de Sinaï
13 Et tu descendis sur la montagne de Sinaï, et tu parlas avec eux depuis les cieux, et tu leur donnas des ordonnances droites et des lois de vérité, de bons statuts et [de bons] commandements. 14 Et tu leur fis connaître ton saint sabbat, et tu leur prescrivis des commandements et des statuts et une loi, par ton serviteur Moïse.
Il réglemente toute leur vie. Ils n’ont pas besoin de penser à quoi que ce soit eux-mêmes pour rester un peuple. Depuis le ciel, sa demeure, Il leur parle. Là où Il habite, tout est en harmonie avec lui-même. Lorsqu’Il parle à son peuple depuis là, ce ne peut être que dans un sens qui lui est favorable. Il a racheté son peuple afin d’habiter avec lui. Cette demeure doit donc correspondre au ciel.
C’est pourquoi Il leur donne « des ordonnances droits ». Le point de départ de sa demeure au milieu d’eux est sa justice. Il donne à son peuple ces ordonnances afin qu’il puisse jouir de la bénédiction de sa présence. Il leur fournit aussi « des lois de vérité ». Leur vie commune devant Lui est régie par une justice incorruptible. Il ne s’agit pas de lois adaptées à la situation. Sur ces lois, ils peuvent compter, elles viennent de celui qui est parfait et digne de confiance en tout point.
De plus, Il leur donne « de bons statuts et [de bons] commandements ». Il détermine leur vie sur le plan social, sociétal et religieux. Ses statuts et commandements doivent servir de moelle dans le squelette de la société. Il a leur bien-être à l’esprit avec tout cela. Accepter et appliquer tout cela comme un présent de sa part signifie bénédiction et prospérité. S’en écarter entraîne le désastre et la misère. Dieu nous a donné sa bonne parole. Si nous nous laissons guider par elle et que nous vivons en conséquence, nous bénéficierons de sa bénédiction. Tout écart par rapport à sa Parole entraîne des conséquences désagréables.
Le sabbat n’est pas appelé ici un commandement, mais un « saint sabbat ». Au milieu de l’énumération de tout ce que l’Éternel a donné sous forme de lois, de commandements et de statuts, les Lévites rappellent ici cette institution particulière. L’Éternel a donné ce jour comme une bénédiction. Le peuple n’est pas obligé de travailler ce jour-là. Ils ont l’occasion de partager le repos de Dieu. Garder ce jour montre qu’ils apprécient le repos de Dieu. C’est aussi la preuve qu’ils apprécient tous les commandements de Dieu.
15 Du pain et de l’eau
15 Et des cieux tu leur donnas du pain pour leur faim, et tu leur fis sortir du rocher de l’eau pour leur soif, et tu leur dis d’entrer pour prendre possession du pays que tu avais juré de leur donner.
L’Éternel a délivré son peuple de la misère, l’a libéré de ses oppresseurs, l’a conduit dans le désert et lui a permis de fonctionner comme son peuple. Toutes les conditions non matérielles ont été remplies. Celles-ci sont primordiales. Après tous les efforts de l’Éternel pour fournir au peuple tout ce dont il a besoin, Il lui a aussi donné du pain et de l’eau dans le désert. Il leur a aussi promis qu’ils entreraient dans le pays qu’Il veut leur donner. Il a juré pour cela.
Il a donc toujours aidé le peuple et lui a donné une perspective d’avenir. Pourvus de tout ce dont ils ont besoin, comblés par le soutien qu’ils ont connu et encouragés par ce qu’Il leur a réservé, ils ont pu vivre en peuple reconnaissant et heureux.
16 - 17 Mais …
16 Mais eux, qui étaient nos pères, agirent avec fierté, et raidirent leur cou, et n’écoutèrent pas tes commandements, 17 et refusèrent d’entendre, et ne se souvinrent pas de tes merveilles que tu avais faites pour eux ; mais ils raidirent leur cou, et dans leur rébellion ils établirent un chef, pour retourner à leur servitude. Mais toi, tu es un Dieu de pardons, faisant grâce, et miséricordieux, lent à la colère, et grand en bonté, et tu ne les as pas abandonnés.
La prière des Lévites prend ici un tournant. Ce tournant est introduit par le mot « mais ». Après avoir vu qui est Dieu et ses rapports de fidélité et de miséricorde avec eux, il est maintenant nécessaire de revenir sur l’attitude du peuple depuis sa délivrance d’Égypte.
Leur attitude de rébellion et d’incrédulité après toute la bonté de Dieu vienne sur nous comme une douche froide. Une douche froide a un effet dégrisant. C’est nécessaire, car après avoir vu la fidélité de Dieu d’une part, nous devons aussi être attentifs à notre réaction à cette fidélité d’autre part. Cela doit nous rendre honteux.
Notre honte est encore plus grande quand nous voyons que même la réponse ingrate du peuple est répondu par un « mais » de la part de Dieu. Il est resté gracieux envers eux malgré leur rébellion et leur comportement désobéissant et criminel, tant dans le désert que dans le pays. Les Lévites en sont conscients et, au milieu du verset 17, laissent suivre une nouvelle énumération des bienfaits de Dieu qui ne peut que produire plus d’émerveillement et de gratitude.
On retrouve à chaque fois l’interaction entre le ‘mais’ qui annonce les actions du peuple de Dieu et le ‘mais’ qui annonce les actions de Dieu. Combien Il est au-dessus des actions de l’homme. Combien son action est totalement différente de celle de l’homme. Dieu est un Dieu de pardons. Le mot « pardons » est au pluriel. C’est un mot rare qui n’apparaît qu’en Psaume 130 et en Daniel 9 (Psa 130:4 ; Dan 9:9).
18 - 21 La fidélité de Dieu – l’infidélité du peuple
18 Même quand ils se firent un veau de métal coulé, et dirent : C’est ici ton dieu qui t’a fait monter d’Égypte, – et qu’ils te firent de grands outrages, 19 toi, dans tes grandes compassions, tu ne les abandonnas pas dans le désert ; la colonne de nuée ne se retira pas de dessus eux, le jour, pour les conduire dans le chemin, ni la colonne de feu, la nuit, pour les éclairer, et [leur montrer] le chemin dans lequel ils devaient marcher. 20 Et tu [leur] donnas ton bon Esprit pour les rendre intelligents, et tu ne refusas pas ta manne à leur bouche, et tu leur donnas de l’eau pour leur soif. 21 Et tu les entretins 40 ans dans le désert : ils ne manquèrent de rien ; leurs vêtements ne s’usèrent pas, et leurs pieds n’enflèrent pas.
Le point le plus bas de leur rejet de Dieu est la fabrication du veau d’or. Avec celui-ci, ils ont un dieu visible au milieu d’eux. C’est à ce dieu qu’ils attribuent leur délivrance. C’est très blessant pour leur libérateur et une grande insulte. Pourtant, Il ne les a pas livrés aux dangers du désert pour qu’ils soient dévorés par lui. Il reste fidèle à son serment et les conduit vers l’avant avec sa lumière sur le chemin qu’ils doivent emprunter. Si les bénédictions, que nous devons perdre à cause de notre infidélité, restent néanmoins notre part, cela devrait nous conduire à une double gratitude.
Dans la chrétienté aussi, on a toujours aspiré à une direction visible. Lorsque la foi disparaît, le désir de choses tangibles augmente. Dieu est invisible à l’œil naturel. Mais ceux qui croient « que [Dieu] est » (Héb 11:6) reçoivent des preuves abondantes de son existence et de sa sollicitude. Une direction visible ne peut être autre chose qu’une créature, ce qui en fera, par définition, une direction défaillante. Celui qui s’y fie au lieu de s’en remettre à Dieu ne prospérera pas.
Au verset 20, nous trouvons à nouveau une abondance de bons dons que Dieu a donnés à son peuple pour qu’il puisse marcher dans le désert. Ceux qui prient parlent de « ton bon Esprit », de « ta manne » et de « l’eau ». Il est question non seulement de l’Esprit de Dieu, mais aussi du « bon » Esprit de Dieu. L’Esprit de Dieu travaille parmi eux dans la bonté pour les instruire. Il veut gouverner leurs pensées afin qu’ils pensent comme Dieu pense. Dieu leur a communiqué ses pensées dans ses commandements et ses statuts. Ils n’ont pas besoin de deviner ses intentions. C’est le bon Esprit de Dieu qui les enseigne.
Le Saint Esprit n’habite pas dans les membres du peuple terrestre de Dieu, comme Il le fait maintenant dans les membres du peuple céleste de Dieu, l’église (1Cor 6:19). Mais Il agit en eux et parmi eux. Tout Israélite qui se convertit le fait parce que l’Esprit le convainc de ses péchés. Cela lui donne une nature qui aspire à faire ce que Dieu veut.
Cela ne se limite pas à leur enseigner la volonté de Dieu. Dieu leur donne aussi le pouvoir d’exécuter sa volonté. Pour cela, Il leur donne sa manne. Cette nourriture leur permet d’aller dans la voie que Dieu veut qu’ils suivent. La manne est l’image familière du Seigneur Jésus dans sa vie sur la terre. Il se présente lui-même, en relation avec la manne, comme le pain du ciel (Jn 6:31-35). Pour notre marche sur la terre à travers le désert de ce monde, nous prenons des forces en nous engageant avec le Seigneur Jésus et sa vie sur la terre. Le chemin que nous devons parcourir, Il l’a parcouru avant nous. Son exemple nous donne la force de Le suivre.
Dans le passage en Jean 6 que je viens de citer, le Seigneur Jésus dit aussi que quiconque croit en Lui n’aura plus jamais soif (Jn 6:35). C’est la troisième chose que les Lévites citent dans leur prière dans ce verset. Ils disent à l’Éternel qu’Il a aussi donné à son peuple de l’eau pour sa soif. La foi dans le Seigneur Jésus, la vraie confiance en Lui, est un rafraîchissement qui fait disparaître la soif pour d’autres choses.
Nous avons ici, au verset 20
1. le Saint Esprit qui, dans sa bonté, enseigne ;
2. dans la manne, l’exemple du Seigneur Jésus, en qui l’enseignement devient pour ainsi dire visible ;
3. dans l’eau – une image de la parole de Dieu (Éph 5:26) – un remède qui ôte la soif.
Les Lévites remarquent encore plus de bonté. Pendant 40 ans, l’Éternel a pourvu aux besoins de son peuple. Les provisions mentionnées dans le verset précédent ne sont pas temporaires. Elles accompagnent le peuple tout au long de son séjour dans le désert. Ils n’ont souffert d’aucun manque, non seulement de nourriture et de boisson, mais aussi de vêtements. Ils ont toujours eu de la chaleur. La chaleur de leurs vêtements symbolise la chaleur de l’amour de Dieu.
Même leurs pieds ne montrent rien des fatigues du voyage. Lorsqu’ils regardent leurs pieds, ils peuvent constater que l’Éternel ne les a pas laissés s’engager sur une route qui exigeait trop d’eux. Oui, Il les a portés, « comme un homme porte son fils » (Deu 1:31).
22 - 25 Ce que l’Éternel a donné
22 Et tu leur donnas des royaumes et des peuples, et tu les leur partageas par contrées, et ils prirent possession du pays de Sihon, du pays du roi de Hesbon, aussi bien que du pays d’Og, roi de Basan. 23 Et tu multiplias leurs fils comme les étoiles des cieux, et tu les introduisis dans le pays dont tu avais dit à leurs pères, qu’ils y entreraient pour le posséder. 24 Et leurs fils entrèrent et possédèrent le pays. Et tu abaissas devant eux les habitants du pays, les Cananéens, et tu les livras en leur main – leurs rois et les peuples du pays –, pour leur faire selon leur bon plaisir. 25 Et ils prirent des villes fortifiées, et un pays gras, et ils possédèrent des maisons pleines de tout bien, des puits creusés, des vignes et des oliviers, et des arbres fruitiers en abondance ; et ils mangèrent, et furent rassasiés, et s’engraissèrent ; et ils vécurent dans les délices par ta grande bonté.
Dieu ne les a pas seulement entourés de ses soins, Il les a aussi aidés à prendre possession de royaumes et de peuples. Le pays de Sihon et le pays d’Og sont particulièrement mentionnés. Ce sont les premiers royaumes dont Israël a dû prendre possession, avant même d’avoir traversé le Jourdain.
De plus, l’Éternel les a bénis en leur donnant une descendance nombreuse afin qu’ils puissent peupler le pays. Cette descendance a reçu l’ordre de prendre possession de ce que l’Éternel avait promis à leurs pères. C’est ce qu’ils ont fait, aidés par l’Éternel qui a remis les habitants du pays en leur pouvoir. Il leur a donné les coudées franches pour faire ce qu’ils veulent de ces peuples. Ce faisant, Il les a mis à l’épreuve. Agiront-ils avec ces peuples comme Il l’a ordonné ? Il leur a dit d’exterminer les habitants. À cause de leur infidélité, les rôles ont été inversés. Les peuples les dominent et les peuples en font ce qu’ils veulent (verset 37).
Leur conquête du pays jette sur leurs genoux une abondance de bénédictions. Ils se sont régalés. C’est permis. Tout cela est à leur portée grâce à la grande bonté de Dieu. Dieu veut donner à son peuple tout ce dont il peut jouir. Il désire cependant qu’Il soit impliqué, qu’Il soit reconnu comme celui qui donne, qu’Il soit remercié et honoré pour cela.
Ce n’est pas une recherche d’honneur de la part de Dieu, comme ce serait le cas pour nous. Il sait que jouir sans Lui conduit à l’égoïsme et aux excès, d’où découlent de nombreux maux. La jouissance sans Lui a un effet dévastateur sur les relations entre les hommes. Là où le lien avec Lui est rompu, le lien entre les homme se rompe aussi.
26 - 28 L’infidélité du peuple et les délivrances de Dieu
26 Mais ils se rebellèrent et se révoltèrent contre toi, et jetèrent ta loi derrière leur dos, et tuèrent tes prophètes qui rendaient témoignage contre eux pour les ramener à toi, et ils te firent de grands outrages. 27 Et tu les livras en la main de leurs adversaires qui les opprimèrent. Et au temps de leur détresse ils crièrent à toi, et toi, tu entendis des cieux, et selon tes grandes compassions tu leur accordas des sauveurs qui les sauvèrent de la main de leurs oppresseurs. 28 Mais quand ils avaient du repos, ils recommençaient à faire le mal devant toi, et tu les abandonnais en la main de leurs ennemis, et ceux-ci dominaient sur eux. Et de nouveau ils criaient à toi, et toi, tu entendais des cieux, et tu les délivras maintes fois, selon tes compassions.
Lorsque l’homme se détache de Dieu, qu’il ne L’implique plus dans ses actes, il en vient à « te firent de grands outrages ». C’est alors que les plus grands bienfaits de Dieu sont répondues par l’homme avec le plus grand mal. La rébellion du peuple s’exprime par une rébellion contre Dieu. Sa loi, ils la jettent derrière leur dos. C’est un acte de mépris. Lorsque Dieu envoie ensuite ses prophètes pour les faire revenir à Lui, ils les tuent.
I Ils ne veulent plus avoir affaire à Dieu. Ils Le déclarent comme n’étant plus de ce temps. Leur pensée ‘éclairée’ est entravée par son existence et sa présence. Par conséquent, toute voix s’exprimant en son nom doit être réduite au silence. Comme si, avec cela, Dieu pouvait être réduit au silence.
Dieu ne se résigne pas. Il a une autre méthode pour les amener à se repentir. S’ils n’écoutent pas sa voix, ils écouteront ses actes. Il les remet entre les mains de leurs ennemis. Cela ne manque pas de faire son effet. Ils sont angoissés et crient à l’Éternel. Et, miracle de la grâce, Il les entend. Selon ses « grandes compassions », Il leur accorde des sauveurs.
Et cela n’arrive pas qu’une seule fois. Non, plusieurs fois, ce déroulement des événements se répète. Chaque fois, après leur délivrance, ils recommencent à faire le mal. Ce sont vraiment des ‘récidivistes’, des personnes qui tombent dans la même erreur encore et encore. Dans sa fidélité, l’Éternel les livre alors aux mains des ennemis. C’est alors qu’ils sont à nouveau en détresse et que, dans leur détresse, ils se mettent à crier à l’Éternel. Selon sa miséricorde immuable, Il entend alors leurs cris et les sauve. Le livre des Juges décrit de façon impressionnante le déroulement de cet événement.
29 Pécher contre les ordonnances de Dieu
29 Et tu rendis témoignage contre eux pour les ramener à ta loi ; mais ils agirent avec fierté, et n’écoutèrent pas tes commandements, et péchèrent contre tes ordonnances, par lesquelles, s’il les pratique, un homme vivra ; et ils opposèrent une épaule revêche, et raidirent leur cou, et n’écoutèrent pas.
Malgré toute cette action de Dieu dans la miséricorde, les choses continuent de se dégrader avec le peuple. Dieu exhorte son peuple à revenir à sa loi, car c’est dans l’observation de la loi signifie la vie. En n’écoutant pas la loi, en la violant, signifie la mort. Son peuple ne s’agit pas comme un ignorant. Il connaît la loi de Dieu. Cependant, ils ne mettent pas leur épaule sous elle, mais contre elle. Ils ne courbent pas leur cou sous elle, mais raidissent leur cou. Ils accumulent péché sur péché.
30 - 31 La grande patience de Dieu a une fin
30 Et tu patientas à leur égard pendant beaucoup d’années, et tu rendis témoignage contre eux par ton Esprit, par le moyen de tes prophètes ; mais ils ne prêtèrent pas l’oreille, et tu les livras en la main des peuples des pays. 31 Toutefois, dans tes grandes compassions, tu n’en finis pas avec eux, et tu ne les abandonnas pas ; car tu es un Dieu faisant grâce, et miséricordieux.
Pendant de nombreuses années, Dieu a supporté avec patience ce comportement rebelle persistant. Au verset 20, l’Esprit enseigne le peuple. Mais parce qu’ils n’ont pas écouté l’enseignement de l’Esprit, l’Esprit a commencé à les réprimander. À maintes reprises, l’Esprit de Dieu, dans ses prophètes, s’est occupé de parler au peuple pour le convaincre de ses péchés (2Chr 36:15). Il veut rendre son peuple heureux. C’est pourquoi Il les exhorte sans cesse à rompre avec le péché et à se soumettre à ses commandements. Mais ils n’écoutent pas.
Finalement, Il ne peut s’empêcher de les livrer au pouvoir des peuples sur tous les pays qui les entourent. Tout d’abord, les dix tribus ont été emmenées hors du pays par l’Assyrie et dispersées dans divers pays. Plus tard, les deux tribus ont été déportées à Babylone. Mais Il ne les a pas détruites. Malgré toutes les infidélités du peuple et la discipline de Dieu à ce sujet, Il ne les a pas rejetés pour toujours. Il reste « un Dieu faisant grâce, et miséricordieux ».
32 Demander la faveur de Dieu
32 Et maintenant, notre Dieu, le Dieu grand, puissant et terrible, qui gardes l’alliance et la bonté, que ce ne soit pas peu de chose devant toi que toutes les peines qui nous ont atteints, nous, nos rois, nos princes, et nos sacrificateurs, et nos prophètes, et nos pères, et tout ton peuple, depuis les jours des rois d’Assyrie jusqu’à ce jour-ci.
Dans les versets précédents, les Lévites ont raconté de manière impressionnante l’histoire de la fidélité de Dieu face à l’infidélité du peuple devant Dieu. Sur cette base, ils vont maintenant plaider auprès de Lui au vu de leur état actuel d’infidélité et de faiblesse. Ils présentent le peuple dans toutes ses composantes au « Dieu grand, puissant et terrible », qu’ils appellent avant tout et surtout « notre Dieu ».
Ils s’adressent à Lui dans sa relation avec eux. Dans cette relation, ils Le considèrent comme ‘grand’. Il est omniprésent et transcende tout. Il est aussi ‘puissant’, omnipotent, illimité dans ses possibilités. Et Il est ‘terrible’, Il est à craindre par tous, en particulier par ceux qui s’opposent à Lui.
Ils Le connaissent aussi comme le Dieu « qui garde l’alliance ». Ils savent qu’Il ne rompra jamais l’alliance faite et ratifiée par Lui. Le peuple n’a pas respecté sa part de l’alliance. C’est pourquoi ils parlent de Dieu qui s’en tient à la « bonté ». Ils demandent à Dieu si, dans l’abondance de bonté qui est la sienne, Il ne pensera pas petit à tous les ennuis qui les ont affligés depuis le moment où Il les a livrés au pouvoir de leurs ennemis. Ils ne prescrivent pas à Dieu la façon dont Il doit agir, mais Lui demandent une faveur.
33 - 35 Dieu est justifié dans ses actions
33 Mais tu es juste dans tout ce qui nous est survenu, car tu as agi avec vérité, et nous, nous avons agi méchamment. 34 Et nos rois, nos princes, nos sacrificateurs, et nos pères, n’ont pas pratiqué ta loi, et n’ont pas été attentifs à tes commandements et à tes témoignages que tu as rendus au milieu d’eux. 35 Et ils ne t’ont pas servi dans leur royaume, et dans l’abondance des biens que tu leur avais donnés, et dans le spacieux et opulent pays que tu avais mis devant eux, et ils ne sont pas revenus de leurs mauvaises actions.
Tout en faisant appel à la miséricorde de Dieu, ils n’oublient pas de reconnaître que Dieu a la justice de son côté dans tout ce qui leur est arrivé (cf. Psa 51:6). Ils adoptent la bonne attitude devant Dieu. Ils ne justifient pas leur propre comportement pécheur et ne Lui reprochent pas des actions injustes. Ils savent clairement où se trouve la cause de toutes les misères. Toute la misère dans laquelle ils se trouvent peut être attribuée à leur désobéissance à la parole de Dieu.
Dieu leur a donné un royaume. Il les a comblés de bienfaits. Il leur a donné de l’espace et de l’abondance. Il ne leur a rien refusé pour les rendre heureux, satisfaits et reconnaissants. Mais au lieu de Le servir, ils se sont servis eux-mêmes. Il le leur a fait remarquer, mais ils ne se sont pas repentis de leurs mauvaises actions.
36 - 37 Ils sont serviteurs à juste titre
36 Voici, nous sommes aujourd’hui serviteurs ; et quant au pays que tu donnas à nos pères pour qu’ils en mangent le fruit et les bons produits, voici, nous y sommes serviteurs ; 37 et il rapporte beaucoup aux rois que tu as établis sur nous à cause de nos péchés ; et ils dominent à leur gré sur nos corps et sur notre bétail, et nous sommes dans une grande détresse.
Ils sont de retour dans le pays, mais il n’y a pas de liberté. Une puissance étrangère gouverne le pays et non un roi de la maison de David. Ils reconnaissent ainsi leur véritable position. Tant devant Dieu que devant le monde qui les entoure, ils prennent la place qu’ils ont méritée par leur infidélité.
Ils ne peuvent pas non plus jouir pleinement des récoltes du pays. Ils peuvent en profiter dans la mesure où leurs dominateurs le leur permettent. Les récolte ne sont pas pour eux, mais pour ceux auxquels ils sont soumis par Dieu à cause de leurs péchés. Ils n’ont aucun droit de regard, même sur leur propre corps et leurs biens. Tout est au pouvoir des dominateurs étrangers.