1 - 6 La lumière de l’évangile
1 C’est pourquoi, ayant ce ministère comme étant des objets de miséricorde, nous ne nous lassons pas, 2 mais nous avons entièrement renoncé aux choses honteuses qui se font en secret : nous ne marchons pas avec ruse et nous ne falsifions pas la parole de Dieu ; au contraire, par la manifestation de la vérité, nous nous recommandons nous-mêmes à toute conscience d’homme devant Dieu. 3 Et si même notre évangile est voilé, il est voilé en ceux qui périssent, 4 en qui le dieu de ce siècle a aveuglé les pensées des incrédules, pour que la lumière de l’évangile de la gloire du Christ, qui est l’image de Dieu, ne resplendisse pas [pour eux]. 5 Car nous ne nous prêchons pas nous-mêmes, mais [nous prêchons] le Christ Jésus comme Seigneur, et nous-mêmes comme vos esclaves à cause de Jésus. 6 Car le Dieu qui a dit que du sein des ténèbres brille la lumière, c’est lui qui a brillé dans nos cœurs pour faire resplendir la connaissance de la gloire de Dieu dans la face de Christ.
V1. Il peut sembler que Paul n’ait fait que proclamer de la théorie en 2 Corinthiens 3. En lisant 2 Corinthiens 4, cette impression disparaît. En 2 Corinthiens 3, il se qualifie lui-même ministre de la nouvelle alliance (2Cor 3:6). Son ministère est lié à l’Esprit (2Cor 3:8) et à la justice (2Cor 3:9). En lisant le chapitre 4, tu vas comprendre l’impact de son ministère sur sa vie personnelle.
Il commence ce chapitre par les mots « c’est pourquoi ». Il fait le lien avec ce qui précède. Le ministère qu’il a reçu l’incite à continuer, à persévérer et à ne pas se lasser. En effet, il est confronté à beaucoup de résistance et d’opposition. Malgré tout, Paul reste pleinement convaincu. Il est conscient d’être un objet de la miséricorde de Dieu. Cela le pousse à avoir un zèle acharné pour servir le Seigneur.
Rien ne te donne plus de force pour vivre vraiment pour le Seigneur que l’impression que tu as personnellement tu es l’objet de miséricorde. Pour comprendre la miséricorde, tu peux trouver une belle illustration en Luc 10, avec la parabole du bon Samaritain (Lc 10:30-37). Le Seigneur Jésus raconte cette parabole, où Il est lui-même ce bon Samaritain. Tu le vois prendre soin d’un homme, qui était tombé entre les mains des brigands et qui se trouve en très mauvais état. N’est-ce pas une image de ton propre état, avant de connaître le Seigneur Jésus ? C’est ainsi que le Seigneur Jésus t’a trouvé et qu’Il a pris soin de toi. Plus tu es conscient de l’état misérable dans lequel tu étais, plus tu auras le désir de te consacrer, avec zèle, au service du Seigneur. C’est de cette manière que Paul avait réagi. Il a persévéré, malgré l’opposition très forte.
V2. Paul n’agit pas en secret, comme le font les faux docteurs. Les faux docteurs prétendent être de vrais serviteurs de Dieu, mais ils ne recherchent que leur propre intérêt. Leur tactique consiste à s’intéresser, dans l’église, à certaines personnes mal affermies dans leur foi. Chez eux ils introduisent leurs faux enseignements. Lorsqu’ils ont acquis suffisamment d’influence, ils se présentent ouvertement avec leurs faux enseignements et font alors beaucoup de mal. Mais Paul ne procède pas de cette manière détournée.
Son message, clair et vrai, va droit au but. Il ne contient ni aucune ruse ni aucune erreur sur des paroles de Dieu. Il dit la vérité qu’il a reçue de Dieu. Tout le monde peut et doit l’entendre. Chacun peut le mettre à l’épreuve pour voir si son message se réalise dans sa propre vie. Sinon, il ne raconterait qu’une belle histoire, mais sa pratique montrerait qu’elle ne vaut rien.
Malheureusement, il y a beaucoup de chrétiens qui ont effectivement la bouche pleine de toutes sortes de vérités bibliques, mais dont on ne voit rien dans leur vie. Alors ce qu’ils ont à dire n’aura non plus une impression réelle et durable sur les auditeurs. Il est important que ce que tu dis avec ta bouche s’exprime dans ta vie. C’est alors que les consciences des personnes que tu atteins avec ton témoignage sont interpellées. Si tu vis devant Dieu, constamment conscient de sa présence, la vérité que tu dis impressionnera les autres.
V3-4. Les personnes qui, malgré un témoignage clair font preuve d’être complètement aveugles. Leurs yeux sont couverts, ils ne voient pas. T’est-il déjà arrivé de parler de l’évangile à quelqu’un et que tes paroles ne lui apportaient rien ? Tu as l’impression d’avoir parlé clairement, mais tes paroles restent sans effet. Pour quelle raison ?
Eh bien, c’est parce que les gens, comme toi avant ta conversion, ont été aveuglés dans leur esprit par le dieu de ce siècle, Satan. Une fois les yeux étant ouverts à la gloire de l’évangile, on ne comprend pas que tant de gens ne la voient pas. Pourtant, tu sais aussi à quel point Satan est rusé pour empêcher les gens de faire un choix pour Christ. Il utilise d’innombrables méthodes pour cela. Luxe, prospérité, succès, richesse, carrière, mais aussi des grands chagrins et la maladie, sont utilisés par lui afin que les gens soient aveuglés, sans prêter attention à quelqu’un d’autre. C’est extrêmement triste que « la lumière de l’évangile de la gloire du Christ, qui est l’image de Dieu », ne puisse pas resplendir sur eux.
Cette phrase est tellement profonde ! Pèse tous ces mots pour qu’ils s’imprègnent dans ton esprit. Quel monstre terrible est « le dieu de ce siècle » pour s’acharner à priver les gens de cela. Ce sont les gens qui sont désignés comme « ceux qui périssent ». Un sort terrible les attend ! Efforçons-nous d’atteindre encore beaucoup de gens avec l’évangile. Un contraste saisissant est dépeint ici. Au verset 6, ce contraste nous est décrit d’une manière encore plus nette.
V5. Mais d’abord, Paul revient à sa prédication. Dans celle-ci, il tire toute l’attention non pas sur lui-même, mais sur le Christ Jésus. Il ne veut pas lier les gens à lui-même, mais au Seigneur Jésus. Ce faisant, il ne Le prêche pas en tant que Sauveur, mais « comme Seigneur ». Il s’exprime ainsi pour une raison bien précise. Dans sa prédication, Paul précise que le Seigneur Jésus a tous les droits sur chaque être humain. Bien sûr, il est nécessaire d’annoncer Jésus comme Sauveur aux hommes perdus, mais il faut aussi Le présenter comme Seigneur. Personne n’échappe à sa domination.
Reconnaître cela est une condition préalable pour être sauvé. En Romains 10, cette condition est clairement énoncée (Rom 10:9). Ceux qui refusent de le reconnaître comme Seigneur maintenant seront un jour contraints de le faire (Php 2:9-11). Ceux qui Le reconnaissent comme Seigneur Le montrent dans leur vie actuelle. C’est le cas de Paul. Il ne se fait pas seulement esclave du Seigneur Jésus, mais aussi esclave des croyants, parce qu’il aime le Seigneur Jésus et veut Le servir en tout.
V6. Il arrive à cette conclusion parce que la lumière divine a brillé dans son cœur. Une comparaison avec la création s’impose. Il en a été de son cœur – et de chaque cœur dans lequel la lumière a brillé – comme dans la création. Le cœur de tout homme qui pense ne pas avoir besoin de Dieu ni de Christ reste obscur, comme les ténèbres qui recouvraient la surface de la terre. Puis Dieu a mis de l’ordre dans cette masse désordonnée par son Esprit qui planait sur la face des eaux (Gen 1:1-2). De la même manière, l’Esprit de Dieu agit dans le cœur sombre et méchant d’un pécheur. La voix de Dieu a retenti alors : « Que la lumière soit » (Gen 1:3).
D’une manière comparable, l’œuvre puissante et irrésistible de Dieu a eu son effet dans ton cœur. La lumière a brillé dans ton cœur et tu as été amené à voir le resplendissement de « la connaissance de la gloire de Dieu dans la face de Christ ». Quelle richesse contient cette phrase ! Quel changement gigantesque ! Comment ce qui s’est passé dans ton cœur ne rayonnerait-il pas de ta vie !
Après ce témoignage personnel de Paul – que tu peux répéter pour toi-même ! – tu apprendras, dans les versets suivants, comment cette gloire peut devenir plus visible dans ta vie.
Relis 2 Corinthiens 4:1-6.
À méditer : Comment peux-tu t’armer au mieux contre le découragement dans le service pour ton Seigneur ?
7 - 15 Le trésor dans des vases de terre
7 Mais nous avons ce trésor dans des vases de terre, afin que l’excellence de la puissance soit de Dieu et non pas de nous ; 8 nous qui sommes dans les tribulations de toute manière, mais non pas dans la détresse ; dans la perplexité, mais non pas sans ressource ; 9 persécutés, mais non pas abandonnés ; terrassés, mais ne périssant pas ; 10 portant toujours, partout, dans le corps, la mort de Jésus, afin que la vie de Jésus, aussi, soit manifestée dans notre corps. 11 Car nous qui sommes vivants, nous sommes toujours livrés à la mort à cause de Jésus, afin que la vie de Jésus, aussi, soit manifestée dans notre chair mortelle. 12 Ainsi, la mort opère en nous, mais la vie en vous. 13 Or, ayant le même esprit de foi, selon ce qui est écrit : “J’ai cru, c’est pourquoi j’ai parlé”, nous aussi nous croyons, c’est pourquoi aussi nous parlons, 14 sachant que celui qui a ressuscité le Seigneur Jésus nous ressuscitera aussi avec Jésus, et nous présentera avec vous. 15 Car tout est pour vous, afin que la grâce, abondant par le moyen du grand nombre, multiplie les actions de grâces à la gloire de Dieu.
V7. Les premiers mots de ce verset sont rattachés au verset 6. Pour bien réaliser l’importance de ce qui suit, tu dois comprendre la signification de « ce trésor » et « des vases de terre ».
Quant à « ce trésor », tu as une explication au verset 6. Le mot « trésor » évoque quelque chose de grande valeur, de précieux. La connaissance de la gloire de Dieu devenue visible en Jésus Christ, n’est-ce pas quelque chose de très grande valeur ? Avant, tu étais loin de Dieu, errant dans la vie, perdu, sans espoir, ne possédant rien, le cœur vide. Maintenant, tu as dans ton cœur un trésor, dont tu as du mal à apprécier la valeur. Tu connais Dieu parce que tu as rencontré et accepté le Seigneur Jésus. En Colossiens 2, il est dit que dans Christ « sont cachés tous les trésors de la sagesse et de la connaissance » (Col 2:3). Que veux-tu de plus ? Tu ne peux pas posséder de plus grand trésor !
Que signifie « vase de terre » ? Dans la Bible, le mot « vase » est souvent utilisé pour désigner une personne ou le corps d’une personne. En 1 Thessaloniciens 4, le mot « corps » est littéralement « vase » (1Th 4:4), et en 1 Pierre 3, les mots « nature plus délicate, féminine » sont littéralement « comme avec un vase plus faible, féminin » (1Pie 3:7). Dans notre verset, Paul parle d’un vase « de terre ». Cela met l’accent sur la fragilité du vase. Contrairement à un trésor, qui est précieux, un vase de terre a peu de valeur.
Ce n’est pas sans raison que Paul présente les choses de cette façon. Cela me fait penser – et Paul y pensait peut-être aussi – à l’histoire de Gédéon en Juges 7. Il est question d’une petite armée de trois cents hommes. Cette petite armée avait dû affronter un ennemi très puissant, qui tenait le peuple d’Israël en esclavage. Tu lis quelles « armes » Gédéon avait donné à ses hommes : des trompettes, des cruches vides et des torches qu’ils devaient mettre dans les cruches (Jug 7:16). Tu lis aussi comment ils avaient utilisé ces armes : ils avaient sonné des trompettes, brisé les cruches et les torches étaient devenues visibles (Jug 7:20). Cela a fait croire aux ennemis qu’ils étaient entourés d’une grande armée et ils s’étaient enfuis.
Vois-tu le parallèle avec le verset 7 ? La torche, c’est le trésor, « la lumière », et la cruche, c’est le vase de terre. Ce trésor se voit, avec tout son éclat, dans ta vie. Il ne s’agit pas d’avoir une haute opinion de toi-même, vase de terre, et ni de rechercher tes propres intérêts. Une surestimation de tes propres capacités serait inappropriée. Tu n’as pas, par toi-même, le pouvoir de faire briller la lumière. Plus tu t’en rendras compte, plus la puissance de Dieu deviendra visible en toi et plus la lumière rayonnera par ta vie.
V8-9. Ces versets montrent comment Paul a mis en pratique cette vérité. Tu lis d’une part comment le vase de terre est brisé et d’autre part comment la puissance de Dieu se manifeste pour faire ressortir le trésor. Ces deux versets contiennent les éléments suivants.
1 « Dans les tribulations» – le vase de terre est brisé ;
2. « non pas dans la détresse » – car la puissance de Dieu donne l’issue.
Ces deux aspects se retrouvent aussi dans les éléments suivants :
1. « Dans la perplexité » – vase de terre, « mais non pas sans ressource » – la puissance de Dieu donne une issue ;
2. « persécutés » – vase de terre, « mais pas abandonnés » – Dieu est là avec sa puissance ;
3. « terrassés » – vase de terre, « mais ne périssant pas » – Dieu empêche, par sa puissance, le vase de périr.
Quand la faiblesse du vase de terre se fait sentir, Dieu a l’occasion de faire sentir sa puissance exceptionnelle. Sinon, c’est à nous que reviendrait le mérite et non à Dieu, alors que c’est à Lui que doit revenir toute mérite.
En Juges 7, tu lis la même chose. Dieu voulait éviter à Israël de penser mériter la victoire par sa propre force (Jug 7:2). Il avait donc réduit l’armée à 300 hommes et dit ensuite : « Par les 300 hommes ... je vous sauverai » (Jug 7:7). Je pense que tu comprends : plus la cruche était brisée, plus la lumière de la torche brillait.
Par ce récit, tu peux avoir une (possible) explication des épreuves que tu traverses parfois toi-même, ou que tu vois chez les autres. Elles servent à rendre le trésor visible en tant que le trésor de Dieu, alors que nous disparaissons nous-mêmes de la vue.
V10. Ainsi, les serviteurs de Dieu sont contraints, par de dures circonstances, à avoir « la mort de Jésus » toujours sous les yeux. Quand tu regardes cela, tu vois ta propre mort. Cela t’empêche de vivre pour toi-même. C’est ainsi qu’une place est créé à « la vie de Jésus ». Sa vie se reflète alors dans tes actes et ta marche, dans tes mots et ton comportement.
V11-12. Voilà pourquoi Paul est toujours livré à la mort. Tu vois qu’il dit « toujours » ? Ce qui lui arrive ne lui arrive pas qu’une seule fois. Son service de dévouement au Seigneur Jésus l’exposait aux plus grands dangers. Repense à ce qu’il a écrit à ce sujet en 2 Corinthiens 1 et lis ce qu’il en dit en 2 Corinthiens 11. Tout ce qui lui arrivait avait un effet formidable sur les Corinthiens. Il mettait sa propre vie en danger pour que d’autres, y compris les Corinthiens, puissent avoir part à la vraie vie.
V13. Vivre une vie comme celle de Paul n’est possible que par la puissance de la foi. Il possède le même esprit de foi que les croyants de l’Ancien Testament. C’est la raison pour laquelle Paul cite ici un verset du Psaume 116 (Psa 116:10). Là où la vraie foi est présente, on en parlera, précisément là où il y a de l’opposition. Tu ne peux tout simplement pas te taire.
V14. Si tu te souviens que Dieu a toujours le dernier mot, alors tu es victorieux. Après tout, Dieu a ressuscité le Seigneur Jésus ! Le Seigneur Jésus a aussi dû payer de sa propre vie le témoignage qu’Il a rendu. Bien sûr, sa mort implique bien plus que seulement son témoignage. Il t’a sauvé du jugement par sa mort. Mais le point important ici est que la résurrection du Seigneur Jésus constitue un encouragement énorme.
Dieu L’a ressuscité. L’encouragement qui en découle, c’est que tout aussi sûr Dieu te ressuscitera si ton témoignage devrait te coûter la vie. Alors, comme Paul, tu te tiendras devant Lui. Aucune circonstance dans ta vie ne peut changer cela. Ta vie est entre les puissantes mains de Dieu.
V15. Si tu considères les difficultés que tu rencontres dans ton service pour le Seigneur Jésus de cette façon, tu verras rayonner la grâce de Dieu. Plus tu pourras servir d’autres croyants au milieu des difficultés et des épreuves, plus il y aura d’actions de grâces, à la gloire de Dieu. Le fait que le vase de terre est brisé n’en vaut-il pas la peine, si l’on considère que le résultat final est que Dieu sera glorifié dans tous les siens ?
Relis 2 Corinthiens 4:7-15.
À méditer : Comment vis-tu le fait d’avoir « un trésor dans un vase de terre » ?
16 - 18 Ce qui est temporaire et ce qui est éternel
16 C’est pourquoi nous ne nous lassons pas ; mais, même si notre homme extérieur dépérit, toutefois l’homme intérieur est renouvelé de jour en jour. 17 Car notre légère tribulation d’un moment produit pour nous, en mesure surabondante, un poids éternel de gloire, 18 nos regards n’étant pas fixés sur ce qui se voit, mais sur ce qui ne se voit pas : car les choses qui se voient sont temporaires, mais celles qui ne se voient pas sont éternelles.
V16. Si tu apprends à voir ta vie de chrétien avec toutes ses difficultés comme Paul l’a décrit dans les versets précédents, tu n’as aucune raison de te décourager. Il se peut très bien que la souffrance pour le Seigneur use l’homme extérieur, le corps. À travers tous les âges, de nombreux croyants ont connu des épreuves, parce qu’ils sont restés fidèles au Seigneur. Si tu veux glorifier Dieu dans ton corps (1Cor 6:20), tu dois tenir compte du fait que cela peut se faire au détriment de ce corps.
Vivre pour Christ, c’est souffrir pour Christ. Cela demande toute l’énergie dont tu disposes dans ton corps. Avancer chaque jour à contre-courant comme jeune croyant à l’école, au travail ou peut-être à la maison, demande vraiment une partie de tes forces. Être chrétien, ce n’est pas avancer sur un long fleuve tranquille.
Mais cela ne veut pas dire que tu dois être irresponsable ou insouciant avec ta santé. Tu es aussi l’administrateur de ton corps. Le Seigneur en est le propriétaire. Une mise en garde contre le mysticisme s’impose ici. Notre corps ne doit pas être considéré comme une sorte de donjon, une coquille qui empêche l’esprit de se développer. Le mysticisme voit les choses de cette façon et propose toutes sortes de techniques pour dominer le corps dans le but de libérer l’esprit. Dans sa Parole, Dieu condamne ceux qui « n’épargnent pas le corps, en ne [lui] rendant pas un certain honneur » (Col 2:23).
Il ne s’agit pas de négliger les besoins naturels de ton corps, pour essayer de devenir plus ‘spirituel’, comme, par exemple de te contenter de moins de sommeil. Une telle « détérioration » du corps est le résultat d’un faux raisonnement. Ton corps a une grande valeur aux yeux de Dieu.
Ce dont il est question dans cette section, c’est que l’inimitié de l’homme envers Dieu ne peut se concentrer sur rien d’autre que sur le corps du croyant. Peu importe à quel point cela fait dépérir l’apparence extérieure du serviteur, il y a quelque chose dans le serviteur qui ne peut pas être brisé. À l’intérieur, dans ses relations avec Dieu et avec le Seigneur Jésus, le chrétien fait l’expérience d’un renouvellement constant. Chaque fois qu’il est attaqué, il y a une nouvelle prise de conscience intérieure de la présence de la puissance de Dieu.
Les attaques de l’ennemi qui te visent et les difficultés qui t’entourent n’ont, si tout se passe bien, que pour effet de te pousser vers Dieu. Avec Lui, tu auras une nouvelle impression de sa puissance qui peut repousser n’importe quelle attaque et surmonter n’importe quelle difficulté. Le résultat est tu reçois une nouvelle force spirituelle pour continuer. Ce renouvellement, tu peux l’expérimenter tous les jours. Ainsi, le verset 16 est un grand encouragement dans ton service pour le Seigneur.
V17. Ce verset peut t’encourager encore davantage. Ici les choses sont vues à la lumière de l’éternité. Une balance nous est présentée. Il y est question de « légèreté » et de « poids ». D’un côté de la balance, Paul met « la tribulation » et de l’autre, il met « la gloire ». Que fait la balance ? Monter un peu d’un côté puis de l’autre ? Un moment la tribulation un peu plus lourde et ensuite la gloire ? Pas question ! Regarde comment la balance penche de manière convaincante du côté de la gloire. Les deux ne sont vraiment pas comparables ! De la tribulation, il dit qu’elle ne dure qu’un moment et qu’elle est légère. Mais pour ce qui est de la gloire, il parle d’une « mesure surabondante, un poids éternel de gloire ».
Les expériences de Paul sont-elles vraiment passagères et légères ? Est-ce vraiment seulement un moment et léger ce que les croyants doivent parfois endurer pendant des années, au milieu des persécutions les plus amères ? Est-ce vraiment un moment et léger que ce que tu dois endurer parfois ? Que ce soit clair que Paul ne rabaisse pas ici la souffrance et ne parle pas comme si elle signifie pas grand chose. Il ne fait pas non plus une comparaison entre les différentes façons dont les croyants peuvent souffrir. Ce qui peut être une épreuve sévère pour un croyant peut ne pas l’être du tout pour un autre. Les circonstances sont souvent différentes pour chaque croyant, et nous ne devrions jamais les comparer.
Ici, Paul ne compare pas les différentes sortes de souffrance. Il compare la souffrance la gloire à venir. Et à partir de cette comparaison, chaque croyant finira par dire que sa souffrance, aussi lourde et prolongée soit-elle, est éclipsée par la gloire qu’il recevra bientôt.
En fait, c’est cette souffrance qui produit cette gloire. C’est-à-dire que plus la tribulation est ressentie, plus l’expérience et la jouissance de la gloire seront abondantes. Prends l’exemple de la douleur physique. Si tu n’as pas de douleur et que tu es en bonne santé, tu es certainement reconnaissant. Mais, l’appréciation de ta santé ne sera-t-elle pas beaucoup plus grande immédiatement après avoir été soulagé de douleurs atroces ?
V18. Bien sûr, ce n’est qu’un petit exemple, pour faire la comparaison entre la tribulation et la gloire. Si tu as bien compris le sens du verset 17, tu ne t’attarderas plus sur les choses visibles, qui sont temporaires. Le temps viendra où tout périra par le feu. Alors pourquoi attacher de l’importance aux choses visibles dont se préoccupent ceux qui vivent sans Dieu ? Ils n’ont rien d’autre. Mais ton œil a vu d’autres choses, des choses éternelles. Qu’il est important de les avoir constamment devant toi.
Il y a tellement de choses qui peuvent attirer ton regard. Tout ce qui est visible attire ton regard et ton attention. C’est par l’œil que le péché est entré dans le monde. Il suffit de lire Genèse 3 : « La femme vit que l’arbre était bon à manger […] elle prit de son fruit et en mangea » (Gen 3:6). Mais il ne suffit pas de détourner le regard de quelque chose et de ne pas la regarder. En tant qu’enfant de Dieu, tu as besoin de quelque chose que tu peux bien regarder, vers quoi tu peux bien tourner ton regard. Ici, Paul dit d’une façon très générale à quoi il est bon de regarder : les choses invisibles pour l’œil naturel. A toi de t’occuper de ces choses là.
Mais quelles sont ces « choses » ? Ce sont des choses que tu ne peux pas voir avec tes yeux physiques, mais seulement avec : « les yeux de votre cœur étant éclairés » (Éph 1:18). Tu peux regarder avec ton cœur tout ce que tu as déjà reçu de Dieu dans le Seigneur Jésus et tout ce que tu recevras encore. Regarde le Seigneur Jésus tel qu’Il est maintenant dans le ciel. Il a été glorifié par Dieu qui L’« a fait et Seigneur et Christ » (Act 2:36). Cela signifie que tout Lui est soumis – Il est Seigneur – et que tous les plans de Dieu seront accomplis en Lui – Il est Christ. N’est-ce pas suffisant pour remplir ton champ de vision ?
Relis 2 Corinthiens 4:16-18.
À méditer : Sur quoi ton œil est-il concentré ?