1 - 8 Marcher dans l’amour et dans la lumière
1 Soyez donc imitateurs de Dieu comme de bien-aimés enfants, 2 et marchez dans l’amour, comme aussi le Christ nous a aimés et s’est livré lui-même pour nous, [comme] offrande et sacrifice à Dieu en parfum de bonne odeur. 3 Mais que ni la fornication, ni aucune forme d’impureté ou de cupidité ne soient même nommées parmi vous, comme il convient à des saints, 4 ni aucune chose honteuse ; pas de parole folle ou de plaisanterie – ce qui est inconvenant – mais plutôt des actions de grâces. 5 Cela, en effet, vous le savez bien : aucun fornicateur, ou impur, ou cupide (qui est un idolâtre), n’a d’héritage dans le royaume du Christ et de Dieu. 6 Que personne ne vous séduise par de vaines paroles ; car à cause de ces choses, la colère de Dieu vient sur les fils de la désobéissance. 7 N’ayez donc aucune part avec eux ; 8 en effet, vous étiez autrefois ténèbres, mais maintenant vous êtes lumière dans le Seigneur : marchez comme des enfants de lumière
V1. Si nous faisons ce que dit le dernier verset du chapitre précédent (Éph 4:32), nous pouvons être interpellés comme « imitateurs de Dieu ». Nous pouvons faire ce que Dieu a fait en faisant preuve de bonté. Il se peut même que l’on attende cela de nous. Le fait de nous interpeller en tant qu’« imitateurs de Dieu » est déjà quelque chose en soi. Mais cela ne s’arrête pas là. Nous sommes même appelés « bien-aimés enfants » de Dieu. Non seulement Dieu nous a remis toutes nos dettes, mais il nous a aussi rendus riches, parce que nous sommes devenus ses enfants. Tu dois prendre un moment pour bien le comprendre. Tu es un enfant de Dieu et tu es aimé de Lui !
V2. Alors non seulement tu fais preuve de bonté et de pardon en suivant Dieu, mais ensuite tout ton comportement, toute ta marche, sera « dans l’amour ». Tu prouves la bonté et le pardon lorsque tu n’imputes plus de tort à ton frère ou à ta sœur. La preuve de l’amour va plus loin. L’amour ne se préoccupe pas tant de ce que l’autre a fait, mais de ce l’autre est en lui-même. L’amour cherche toujours le bien de l’autre. L’exhortation « marchez dans l’amour » signifie simplement que tu démontres la nature divine dans ta pratique quotidienne de la vie.
Tu peux voir exactement comment cela fonctionne dans la vie du Seigneur Jésus. En Lui, la nature de Dieu a été parfaitement exprimée. L’amour L’a amené à un acte que nous admirerons éternellement. Cet acte d’amour a été son total engagement envers Dieu, jusqu’à la mort. Sa mort est l’aboutissement absolu de son amour pour Dieu et pour nous. Sa vie et sa mort ont procuré à Dieu une joie indicible. Il n’y a jamais eu personne sur la terre qui ait servi et honoré Dieu, avec tout l’amour de son cœur, de façon totalement dévouée. C’est ce qu’a fait le Seigneur Jésus.
Les mots « offrande et sacrifice » désignent toute sa vie, jusqu’à sa mort sur la croix. Tout est un parfum de bonne odeur pour Dieu, tandis que sa mort sur la croix est aussi pour nous. Il est mort à notre place. En conséquence, nous sommes sauvés et tous les obstacles sont levés pour que Dieu nous bénisse.
Dans cet engagement parfait, Il est unique ; en cela, nous ne pouvons pas L’imiter. Pourtant, il est écrit : « Marchez dans l’amour, comme aussi le Christ. » Nous ne marcherons dans l’amour de la même manière que le Christ que si nous aussi nous consacrons entièrement notre vie à Dieu et à les intérêts de Dieu. C’est alors que Dieu se rappelle pour ainsi dire par nous la marche de son Fils, et qu’un parfum de bonne odeur monte de notre vie à Lui.
V3. Les exhortations que Paul fait maintenant sont cohérentes avec une marche de vie dans la lumière. Tout ce qui ne peut pas supporter la lumière de Dieu ne devrait pas avoir sa place parmi les croyants. De plus, cela est contraire à l’amour. L’amour cherche toujours le bien des autres, même au détriment de soi-même. Les choses mentionnées ici ne visent qu’à satisfaire ses propres convoitises. Ce sont des péchés par lesquels on se fait plaisir aux dépens d’autrui.
Tout se mesure à qui est Dieu. Le croyant est créé selon Lui (Éph 4:24). Dieu est lumière et amour (1Jn 1:5 ; 4:8,16). Les croyants doivent marcher comme des enfants de Dieu dans l’amour (Éph 5:1-2), et comme des saints, ils doivent marcher dans la lumière Éph 5:3-21).
Les choses mentionnées à partir du verset 3 ne cadrent pas avec l’amour et la lumière. Le croyant ne doit pas faire, ni même mentionner, des choses qui sont « inconvenantes » (verset 4), c’est-à-dire qui ne correspondent pas à la nature de Dieu. Il ne s’agit pas tant des actes que de ce qui les précède. Il s’agit de ce qui est dans le cœur et de ce que la bouche exprime. « Car de l’abondance du cœur, la bouche parle » (Mt 12:34). Paul, bien sûr, condamne ici la façon de parler qui trahit la convoitise.
Lorsqu’il mentionne des choses dont il affirme qu’elles ne devraient pas être mentionnées, il n’agit pas à l’encontre de sa propre exhortation. Après tout, il les mentionne dans un sens désapprobateur. Par exemple, il faut aussi parler de ces choses lorsqu’il s’agit d’exercer la discipline dans l’église, ou lorsqu’il s’agit de les dénoncer ailleurs (verset 11). Mais ne sois pas tenté de mentionner ces choses à la légère ou pour plaisanter, et ne les tolère pas non plus.
« La fornication », c’est l’impudicité au sens large. Il désigne tous les rapports sexuels en dehors du mariage et cela va bien au-delà de l’adultère. « Impureté » est l’impureté sous quelque forme que ce soit, que ce soit en paroles, en actes ou en pensées. « La cupidité » est la soif de posséder plus de biens, et ne se limite pas à l’argent.
L’absence de tels propos convient aux « saints ». Les gens décents font attention à ce qu’ils disent, de peur de mettre leur bonne réputation en jeu, mais les « saints » ont un motif bien plus élevé. Ils n’appartiennent pas au monde, dans lequel ces sujets sont courants, mais au nouvel homme.
V4. De même, la « chose honteuse », ce qui est obscène, indécent en paroles et en gestes, ne doit pas faire partie de ton langage. Il comprend tout ce qui est contraire à ce qui est digne d’être honoré. « De parole folle », c’est parler comme un insensé. Un homme qui n’a aucune considération pour Dieu est appelé un insensé (Psa 14:1). « Plaisanterie » s’entendent dans les propos ambigus. Tout cela « est inconvenant », cela ne correspond pas à la norme des saints de Dieu.
Par conséquent, tu ne dois pas te permettre de descendre au niveau de la régurgitation de bêtises juste pour faire le guignol. Toute personne connue comme telle n’est pas chrétienne, quelle que soit sa confession. Il ne s’agit pas ici d’humour en général. Il s’agit de personnes qui sont comme ça et qui, par leur langage et leurs plaisanteries absurdes et ambiguës, cherchent à repousser les limites morales et à briser les seuils de la décence.
Avec les « saints », les personnes qui ont reçu le pardon, convient « des actions de grâces ». Cela suppose une bouche ouverte d’où sortent, au lieu de toutes sortes de débauches, des paroles d’action de grâce (1Th 5:18 ; Col 1:12).
V5. Au verset 3, le mal est mentionné, au verset 5, nous voyons ses auteurs. Tu sais, et tu l’as reconnu, qu’à cause de tout ce que tu étais et dont tu faisais partie, il n’y avait pas de lien avec le royaume où le Christ et Dieu ont toute domination. À ta conversion, tu l’as confessé et tu as vu que tout cela avait disparu dans le jugement que le Christ a porté. Pourtant, tu peux l’oublier et recommencer à vivre comme avant. C’est pourquoi il est fait appel ici à ta conscience, pour te rappeler ce que tu as confessé et mis de côté à la croix lors de ta conversion.
Cependant, il n’y a pas que le souvenir de ce qui a été écarté. Il y a aussi la perspective de « l’héritage dans le royaume du Christ et de Dieu ». Ce royaume sera établi dans la plénitude des temps (Éph 1:10). Il s’agit du « royaume du Christ » parce qu’Il en est le centre, celui qui gouverne. C’est « le royaume de Dieu » parce qu’Il en est l’origine, le Créateur, c’est son dessein.
Par « héritage », tu penses à l’avenir, tu es héritier d’un héritage qui est encore à venir. Ton héritage dans le royaume sera reçu dans la plénitude des temps, lors de la révélation du Christ. Les droits de Dieu et son gouvernement seront alors établis dans l’univers. Cela est mentionné ici pour indiquer que tu dois voir ta vie à la lumière de cette époque. La conséquence impliquera que tu remettes dès maintenant le gouvernement de ta vie entre les mains de Christ et de Dieu.
V6. Ainsi, tu ne seras pas tenté par une vie profane, qui te ramènerait dans la société dans laquelle tu étais auparavant (cf. Psa 1:1). Tu peux facilement te laisser égarer par des paroles vides de sens, des paroles contraires aux Écritures. Toutes sortes de formes de cohabitation que l’Écriture qualifie de fornication sont tolérées, comme la cohabitation hors mariage et l’ouverture du mariage entre personnes de même sexe. Ces choses sont aussi défendues dans la chrétienté avec de belles paroles mais vides de sens. Rappelle-toi : « Car à cause de ces choses, la colère de Dieu vient sur les fils de la désobéissance. » « Les fils de la désobéissance » sont des personnes qui désobéissent délibérément.
V7. Garde-toi loin d’eux. Ne te joins pas à eux et ne te comporte pas comme eux. Fais en sorte qu’on ne puisse pas te considérer comme l’un d’entre eux (verset 11). Les enfants de Dieu et les fils de la désobéissance n’ont rien en commun spirituellement. Tu dois éviter non seulement les péchés mais aussi les liens avec les pécheurs.
V8. Sais-tu pourquoi tu dois éviter ces liens ? À cause de ce que tu étais et de ce que tu es maintenant. C’est un fait avéré. Ce changement s’est produit à cause de l’œuvre que Dieu a accomplie en toi. Tu n’étais pas seulement dans les ténèbres, tu étais ténèbres. Tu étais caractérisé par une nature qui est ténèbres et qui trouvait son plaisir dans tout ce qui est contre Dieu. Mais tu es maintenant lumière dans le Seigneur. Rien n’est caché, tout est visible et c’est ainsi que tu es censé marcher.
Relis Éphésiens 5:1-8.
À méditer : Qu’est-ce qui appartient et qu’est-ce qui n’appartient pas à une marche dans la lumière ?
9 - 16 Réveille-toi !
9 (car le fruit de la lumière [consiste] en toute bonté, justice, et vérité), 10 éprouvant ce qui est agréable au Seigneur. 11 N’ayez rien de commun avec les œuvres infructueuses des ténèbres, mais plutôt réprouvez-les aussi ; 12 car ce qu’ils font en secret, il est honteux même de le dire. 13 Mais tout ce qui est réprouvé par la lumière est manifesté ; car ce qui manifeste tout, c’est la lumière. 14 C’est pourquoi il dit : “Réveille-toi, toi qui dors, relève-toi d’entre les morts, et le Christ luira sur toi”. 15 Veillez donc à marcher soigneusement, non pas comme dépourvus de sagesse, mais comme étant sages, 16 saisissant l’occasion, parce que les jours sont mauvais.
V9. Une marche dans la lumière n’est pas stérile et froide. Dans une telle marche, la vie se développe et devient visible dans les fruits qu’elle produit. Ce fruit n’est pas dû à tes efforts et n’est pas la conséquence d’une quelconque réalisation que tu aurais faite. Non, porter du fruit ne dépend pas de ce que tu fais, mais de ce que tu es et de l’endroit où tu te trouves. Lorsque tu marches dans la lumière, tu es en présence de Dieu. C’est Lui qui donne la croissance (1Cor 3:7).
Le Seigneur Jésus dit : « Celui qui demeure en moi, et moi en lui, celui-là porte beaucoup de fruit ; car, séparés de moi, vous ne pouvez rien faire » (Jn 15:5). Si tu tires ta ‘sève de vie’ de Lui, ta vie portera du fruit. Ce fruit est constitué d’attributs de Dieu que l’on peut aussi voir dans la vie du Seigneur Jésus. Tu seras un bienfait pour les autres si « toute bonté » s’exprime dans ton comportement. Tu donneras aux autres ce qui leur est dû et tu révéleras ainsi la « justice ». Toute ta conduite ne sera pas hypocrite, mais « vérité », ce qui est vrai.
V10. Pendant que tu ‘produis’ ainsi, sans y mettre du tien, le fruit de la lumière, tu t’actives à éprouver « ce qui est agréable au Seigneur ». ‘Éprouver’, c’est examiner pour voir si quelque chose est bon. Le résultat de cet examen est que tu fais dans ta vie des choix qui plaisent au Seigneur.
V11. Au verset 7, Paul avertit que tu ne dois pas devenir le compagnon des méchants. Tu ne dois pas t’associer à ces personnes. Au verset 11, il te rappelle que tu ne dois non plus rien avoir à faire avec leurs œuvres. Toute relation avec eux doit être rompue. La lumière et les ténèbres n’ont pas de terrain commun (cf. 2Cor 6:14b).
Maintenant que tu es dans la lumière, il est vraiment inadmissible de faire des « œuvres infructueuses ». Car celles-ci appartiennent aux « ténèbres ». Au fait, remarques-tu aussi qu’il est question de « fruit [au singulier] de la lumière » (verset 9) et d’« œuvres infructueuses [au pluriel] des ténèbres » (verset 11) ? Tu trouves la même chose en Galates 5, où il est question des « œuvres de la chair » (Gal 5:19) et du « fruit de l’Esprit » (Gal 5:22). Ce qui appartient à Dieu et vient de lui forme un ensemble magnifique. Ce qui vient de la chair et appartient aux ténèbres est la destruction sous de nombreuses formes.
Ce qui se passe dans les ténèbres doit être « réprouvé » [note : au sens de : démasquer et condamner le mal, même caché]. C’est-à-dire qu’il faut dire clairement de quel péché il s’agit. La nature du péché doit être exposée. Tu n’as pas besoin de rechercher comment le péché est commis, mais dès que tu es en contact avec lui, tu dois réprouver le péché en tant que péché et ne pas participer à le justifier.
Jean le baptiste est un exemple dans ce domaine. Il dénonce le mode de vie d’Hérode en disant qu’il vivait dans le péché (Mt 14:3-4). La dénonciation se fait par ce que tu dis, mais encore plus par la façon dont tu vis. Si tu marches dans la lumière, cette lumière révèlera aussi les œuvres des ténèbres.
V12. Il est clair que quelque chose qui se fait « en secret » se fait consciemment et non dans l’ignorance. Ce qui est fait en secret « est honteux même de le dire ». Si tu dois en parler, tu le fais avec dégoût. Il peut être nécessaire de parler de l’homosexualité. Lorsqu’il s’agit d’une personne qui lutte contre ses sentiments homosexuels, nous nous tenons à ses côtés et lui offrons notre aide et notre soutien. Cependant, lorsqu’il s’agit d’une personne qui tolère la pratique de l’homosexualité, nous devrons prendre position contre cette pratique.
V13. La propriété particulière de la lumière est qu’elle révèle tout lorsque ses rayons tombent dessus. La lumière révèle la véritable nature d’une chose. Celui qui fait de bonnes choses n’a rien à cacher. Il se tient sans crainte sous la lumière du projecteur. Tout ce qu’il fait peut être vu. Celui qui fait le mal déteste la lumière et l’évite (Jn 3:20).
V14. Le fonctionnement de la lumière a été précisé dans les versets précédents. Il a aussi été précisé qu’aucune communion n’est possible entre la lumière et les ténèbres. Bien sûr, l’ennemi n’aime pas cela. Il ne réussit pas à mélanger la lumière et les ténèbres. Ce qu’il réussit à faire, c’est à inverser les deux et à présenter les ténèbres comme de la lumière et la lumière comme des ténèbres. Inlassablement, il s’efforce d’amener les gens à inverser la pensée. Dans les différents médias, il a trouvé un excellent vecteur pour ses efforts.
Le prophète Ésaïe a prononcé le « malheur » sur la confusion de la lumière et des ténèbres (Ésa 5:20). Et n’oublie pas qu’il s’adresse au peuple de Dieu ! Cette distorsion des choses a aussi imprégné le christianisme. Les chrétiens ont laissé l’ennemi leur jeter de la poudre aux yeux et se sont endormis. Ils ont perdu de vue la lumière de la gloire du Christ. C’est donc de la gloire que vient l’appel du Christ glorifié à chaque chrétien individuellement : « Réveille-toi, toi qui dors, relève-toi d’entre les morts, et le Christ luira sur toi. »
Imaginez ceci : Tu vois tous les gens allongés sur le sol. Ils ne bougent pas. Ils ont tous l’air morts. Il n’y a aucun signe de vie. La tragédie que l’apôtre décrit ici est la similitude apparente entre le dormeur et le mort. Bien que la vie soit présente dans le dormeur, il est aussi imperméable à la lumière que le mort. C’est la leçon à tirer ici. Une personne endormie n’entend et ne voit rien. Il n’y a pas de communication avec les vivants, car il est pratiquement dans l’état d’un mort.
Le chrétien qui dort est désactivé pour témoigner du Seigneur glorifié. Pour être à nouveau heureux en Christ, il doit se réveiller et se lever. Il doit frotter le sable de ses yeux et découvrir qu’il s’est laissé « séduire par les vaines paroles » (verset 6), ce qui le rend identique aux morts.
Si tu prends conscience que ta vie n’est plus un témoignage du Christ glorifié, fais quelque chose ! Il se peut que tu ne sois pas conscient de certains péchés. Ce n’est pas forcément le cas, mais il se peut tout de même que tu sois devenu aveugle au Christ glorifié et à ton lien avec Lui. Tu as commencé à vivre au niveau du monde. Tu as commencé à penser horizontalement. Tu n’as plus conscience de ton lien vertical avec le Seigneur. Tu ne vois plus que tu as une nouvelle vie.
Si tu reconnais cela, c’est que tu t’es réveillé. Reconnais devant le Seigneur Jésus ton échec et réjouis-toi à nouveau en Christ, la source de la lumière. En sa personne, tout ce que Dieu est, a été révélé au milieu du mal et des ténèbres. Si tu te réjouis en Lui, Dieu se révélera en toi au milieu du mal et des ténèbres. Après tout, tu as été créé selon Dieu ? La section qui parle si particulièrement de la lumière et des ténèbres se termine, pour ainsi dire, par l’appel à se réjouir de la lumière (Ésa 60:1).
V15. Après cette parenthèse sur la lumière et les ténèbres, Paul revient maintenant à la marche, dont il a parlé aux versets 1-6. Par marche, il entend la manière dont nous vivons. Il nous exhorte à veiller attentivement à notre façon de vivre. Après tout, il s’agit d’une marche dans l’amour et la lumière (versets 1,8), une marche dans laquelle la vie nouvelle devient visible (Éph 4:22-24), bref, une marche dans laquelle le Christ prend forme (Gal 4:19). Cela englobe toute notre vie.
Après le contraste entre la lumière et les ténèbres, tu vois un nouveau contraste, celui entre ceux qui sont dépourvus de sagesse et ceux qui sont sages. Qui est sage ? Le sage est quelqu’un qui sait comment appliquer la parole de Dieu dans certaines situations. Tu n’es pas sage si tu vis selon ta propre idée, comme si tu ne savais rien des plans impressionnants que Dieu a pour toi. Tu es sage si, dans toutes les décisions que tu prends, tu te demandes si cela correspond à ton lien avec le Christ céleste, car c’est de cela qu’il s’agit dans cette lettre.
V16. Que tu marches comme une personne sage se voit à la façon dont tu gères ton temps, dont tu utilises les occasions que Dieu te donne pour faire briller ta lumière. Une personne sage exploite toutes les occasions de montrer le nouvel homme. « Saisissant » signifie sortir ce qu’il y a dedans, non pas pour toi, mais plutôt à tes dépens.
« Que les jours sont mauvais » ou pleins de péchés est une incitation supplémentaire à « saisissant l’occasion ». Dans le ciel, tu n’as plus cette possibilité. Ce n’est que pendant ton séjour sur la terre que tu as des occasions de montrer Christ au milieu du péché. Si tu veux saisir ces occasions, tu dois être éveillé, avoir les yeux grands ouverts et surveiller attentivement ta façon de marcher. Le danger de s’endormir rôde toujours.
En plus de cela, tu vis dans un monde mauvais et pécheur. Tu dois donc faire attention à toi et à ce qui t’entoure. Cette attention ne te fait pas peur et ne te fait pas rentrer dans ta coquille. Non, ce que tu vois te rend zélé pour t’engager pleinement et constamment pour le Seigneur. Tu prends conscience que le temps est un cadeau de sa part pour Le servir avec ce temps. Si nous ne voyons pas les occasions qui se présentent, c’est à cause de nous et non du Seigneur.
Relis Éphésiens 5:9-16.
À méditer : Comment saisis-tu les occasions qui se présentent à toi ?
17 - 21 Soyez remplis de l’Esprit
17 C’est pourquoi ne soyez pas sans intelligence, mais comprenez quelle est la volonté du Seigneur. 18 Ne vous enivrez pas de vin : c’est une voie de débauche ; mais soyez remplis de l’Esprit, 19 entretenez-vous par des psaumes, des hymnes et des cantiques spirituels, chantant et apportant la louange, de votre cœur, au Seigneur ; 20 rendez toujours grâces pour tout à Dieu le Père, au nom de notre Seigneur Jésus Christ ; 21 soyez soumis les uns aux autres dans la crainte de Christ.
V17. Nous sommes au milieu d’une section qui rappelle fortement 1 Corinthiens 6 où l’on peut lire : « Car vous avez été achetés à prix ! » (1Cor 6:20). Cela implique que tu ne t’appartiens plus à toi-même et que tu n’as donc plus droit à ta propre gestion du temps. Les vingt-quatre heures pleines d’une journée appartiennent au Seigneur. Tu as aussi reçu la nature de Dieu qui te permet de voir les choses autour de toi comme Lui les voit. Il ne t’échappe pas que les jours sont mauvais et sombres, mais tu peux marcher dans la lumière de Christ. Tu vois qui est le Christ, l’Homme des desseins de Dieu, et tu vois aussi que cet Homme régnera un jour de façon visible sur le ciel et la terre, au vu et au su de tous.
Cela ne te rend pas insouciant et tu ne vas pas chercher tes plaisirs dans le monde. Non, quand le Christ t’éclaire, tu voudras passer chaque minute à Le montrer dans ce monde méchant et ténébreux. Ce que cela signifie pour toi en pratique, tu devras le demander au Seigneur. Si tu ne le fais pas, tu agis « sans intelligence ». Comprendre « quelle est la volonté du Seigneur » est aussi lié à la vérité de cette lettre. La volonté de Dieu est que tu montres ses attributs – l’amour et la lumière. Tu peux être partout et faire n’importe quoi, là où l’amour et la lumière de Dieu peuvent briller.
V18. En toi-même, tu n’as pas le pouvoir de faire cela. Tu n’en es capable seulement si tu es rempli de l’Esprit. Et une fois de plus, nous voyons une contradiction. Le fait d’être rempli de l’Esprit s’oppose d’être enivré de vin. Ceux qui sont enivrés se laissent dominer par le vin. Ils n’ont plus de maîtrise de soi, tous les freins sont lâchés, la débauche règne en maître. Celui qui est rempli de l’Esprit est sobre et de bon sens (2Tim 1:7). Il n’est pas question d’échanger un ‘brouillard’, qui est le résultat d’une consommation excessive d’alcool, contre un autre, qui serait le résultat d’une sorte de ravissement de l’esprit.
La consommation d’un verre de vin n’est pas interdite (1Tim 5:23), mais son usage incontrôlé l’est. Les croyants ne doivent pas être contrôlés par le vin, mais par le Saint Esprit. Être rempli de l’Esprit, c’est être complètement ouvert à son action pour qu’Il puisse t’utiliser.
Pour être rempli, tout ce qui fait obstacle à ce remplissage doit disparaître. Tu peux remplir un verre d’eau jusqu’au bord. Il semble alors plein. Cependant, s’il y a une couche de sable au fond, le verre n’est pas complètement rempli d’eau. Le verre n’est pas plein d’eau tant que le sable n’a pas été enlevé et que l’eau n’ a pas pris sa place. Ce que Paul veut dire par son appel « soyez remplis de l’Esprit », c’est que nous devons nous assurer que nous sommes remplis de l’Esprit afin qu’Il ait toute la gouvernance sur nos vies. Être rempli n’est pas quelque chose que tu dois attendre, quelque chose qui vient sur toi comme un acte souverain de Dieu, mais c’est un encouragement.
Tu ne dois pas prier pour être rempli de l’Esprit, mais tu dois examiner ce qui t’empêche d’être rempli de Lui et t’en débarrasser. L’Esprit habite certes en toi, mais Il doit aussi avoir tout à dire sur tes pensées, tes relations, l’utilisation de ton temps et de ton argent. Ce n’est pas non plus quelque chose qui est atteint une fois pour toutes. C’est quelque chose qui doit être pratiqué encore et encore.
Ceux qui sont remplis de l’Esprit ne pensent pas à eux-mêmes, ni à l’Esprit qui les a remplis, mais se concentrent sur le Seigneur Jésus. C’est, comme le dit le Seigneur en Jean 16, toujours l’œuvre du Saint Esprit : « Celui-là me glorifiera ; car il prendra de ce qui est à moi et vous l’annoncera » (Jn 16:14).
V19. Être rempli de l’Esprit a un effet considérable sur la vie du croyant. Dans les versets suivants, tu peux voir que cela a à voir avec la vie ordinaire. Il s’exprime en parlant (verset 19), en rendant grâce (verset 20) et en étant soumis (verset 21). L’Esprit peut faire ce à quoi Il tient tant à travailler : focaliser le regard – non pas sur lui-même, car Il est Serviteur (Jn 16:13-14), mais – sur le Seigneur Jésus (verset 19) et sur le Père (verset 20).
Ce faisant, Il ne nous conduit pas à un état d’extase ou à un déchaînement de paroles inintelligibles. La première chose qui te permet de savoir ce qui remplit quelqu’un, c’est ce qui est dit. Écoute les conversations et tu découvriras vite ce qu’il y a dans le cœur de quelqu’un. Dans une réunion où l’Esprit remplit l’atmosphère, les gens s’entretiennent « par des psaumes, des hymnes et des cantiques spirituels ». Ici, l’accent est à nouveau mis sur le fait que les croyants forment un seul corps et qu’en Lui, ils sont membres les uns des autres (cf. Éph 4:25,32). Nos rapports les uns avec les autres devraient être de manière à servir le prochain.
L’harmonie entre les croyants est particulièrement ressentie lorsqu’ils chantent ensemble.
« Psaumes » désigne les chants qui expriment les expériences de foi, les épreuves et les tentations, mais aussi les délivrances que le Seigneur accorde. Ce sont des compositions de personnes craignant Dieu et qui trouvent leur origine dans des expériences avec Dieu.
Il n’est pas possible, pour au moins trois raisons, qu’il s’agisse des psaumes de l’Ancien Testament :
1. Les poètes des psaumes ne connaissaient pas Dieu comme leur Père dans le Seigneur Jésus.
2. L’Esprit n’habitait pas en eux, car ils n’avaient pas connaissance de l’œuvre du Christ, achevée une fois pour toutes, pour les péchés.
3. Les psaumes chantent souvent la vengeance sur les ennemis, ce qui n’est pas approprié à l’âge de grâce dans lequel nous vivons.
Les « hymnes » désignent les compositions par lesquelles une personne honore Dieu par un chant. Les « cantiques spirituels » sont composés par une personne spirituelle à propos de choses spirituelles.
J’ai essayé d’indiquer la distinction entre les expressions utilisées. Cela ne veut pas dire que l’on peut toujours faire une distinction aussi nette. Tu trouveras souvent dans les chants chrétiens des éléments de chacune des trois désignations. Un chant peut naître d’une expérience spirituelle, il s’adresse à Dieu, et il peut aussi être chanté. Le fait de s’adresser les uns aux autres par des chants n’est pas limité à l’assemblée, mais doit se retrouver en général parmi nous.
V20. De même, l’encouragement à « rendre toujours grâce » n’est pas limité à l’assemblée. Rendre grâce est une bonne mesure de l’état de ton cœur. Être vraiment reconnaissant « pour tout » n’est possible que lorsque tu te confies pleinement à l’amour de Dieu, en réalisant que tu reçois tout de sa main. Cette réalisation te rend heureux et reconnaissant. En Actes 16, on trouve un exemple de personnes qui ont vécu cela. Paul et Silas se retrouvent en prison, le dos ensanglanté. Sont-ils en train de s’affliger ? Non, ils remercient Dieu dans les circonstances où ils se trouvent et chantent les louanges de Dieu (Act 16:25).
‘Rendre toujours grâce pour tout’ n’est possible que si tu acceptes tout de la main de Dieu et que tu sais que de sa main rien de mauvais ne peut venir. au nom de notre Seigneur Jésus Christ ». Dieu, qui est la source de tout et qui t’a particulièrement béni en son Fils, est aussi le Père qui aime ses enfants. Tu peux venir à Lui au nom de son Fils, qui est ici appelé par son nom complet. Il s’agit de « notre » Seigneur Jésus Christ.
V21. Être « soumis les uns aux autres » découle aussi du fait d’être rempli de l’Esprit. Ce n’est que lorsque tu es rempli de l’Esprit de Dieu que tu peux te résoudre à voir ton frère ou ta sœur à la lumière des desseins de Dieu. Lorsque nous nous voyons ainsi, nous pouvons être soumis les uns aux autres. Il s’agit d’un sentiment général à l’égard de l’autre.
L’ajout « dans la crainte de Christ » reflète que cette exhortation doit aussi être vue à la lumière du contenu de cette lettre : la grande gloire de Christ. Nous sommes unis les uns aux autres dans le corps de Christ, et nous sommes aussi unis à Lui.
Lorsque nous reconnaissons cela, nous ne voulons pas nous élever au-dessus de l’autre. Il y aura une saine « crainte » de Le déshonorer par un sentiment d’orgueil et de rébellion. Ce n’est que lorsque je me perdrai dans la gloire de Christ et que je vivrai dans le respect de cette gloire que je pourrai être soumis à l’autre.
Relis Éphésiens 5:17-21.
À méditer : En quoi le fait d’être rempli de l’Esprit se manifeste-t-il ?
22 - 25 Femmes et maris
22 Femmes, [soyez soumises] à vos propres maris comme au Seigneur, 23 parce que le mari est le chef de la femme, comme aussi le Christ est le chef de l’assemblée, lui, le sauveur du corps. 24 Mais comme l’assemblée est soumise au Christ, de même aussi que les femmes le soient à leur mari en tout. 25 Maris, aimez vos propres femmes, comme aussi le Christ a aimé l’assemblée et s’est livré lui-même pour elle,
V22. Le verset 21 est un verset de liaison. Ce verset conclut la section précédente par l’appel à être soumis les uns aux autres. Cela fait alors référence aux relations générales dans l’église. La soumission des uns aux autres est une merveilleuse caractéristique du nouvel homme. En même temps, ce verset est aussi une introduction à la section qui suit. Depuis Éphésiens 5:22 jusqu’à Éphésiens 6:9 inclus, tu rencontreras diverses relations terrestres dans lesquelles la soumission joue un rôle important. Tu peux considérer cette section comme la mise en pratique du verset 21.
Les relations suivantes sont abordées :
1. entre l’épouse et le mari dans le mariage (Éph 5:22-33),
2. entre les enfants et les parents dans la famille (Éph 6:1-4) et
3. entre les esclaves et les maîtres dans la société (Éph 6:5-9).
Il est remarquable que dans chaque relation, la partie à laquelle on s’adresse en premier est celle qui a été placée par Dieu dans une position de soumission à l’autre partie. Cela montre l’intérêt particulier que Dieu porte à ceux qu’Il a placés dans cette position. Surtout, s’ils ont l’occasion de montrer les caractéristiques du Seigneur Jésus dans cette position. N’était-Il pas le parfait soumis durant sa vie sur la terre ? Tu verras aussi que chacun est interpellé dans le domaine dans lequel il ou elle est faible.
Être soumis n’est pas ‘à la mode’. Dans le monde qui nous entoure, on dit à la femme qu’elle est l’égale de l’homme. Elle doit faire ses preuves, s’épanouir et défendre ses droits. Cela ne tient absolument pas compte du fait qu’elle n’est vraiment heureuse et ne peut développer au mieux son potentiel que si elle veut être une « épouse » pour son mari.
Il n’est pas facile pour la femme chrétienne de rester à l’abri de l’influence de cette mentalité. Cela n’est possible que si elle garde toujours devant elle le schéma directeur de la parole de Dieu. Ce faisant, elle peut se rappeler qu’elle peut être soumise à son mari « comme au Seigneur ». Derrière son mari, elle peut voir le Seigneur. Une femme ne sera pas soumise à son mari uniquement lorsqu’il répond à ses désirs, lorsqu’elle voit en lui un homme avec lequel elle peut se montrer. Elle lui sera soumise parce qu’il est son mari.
Cette injonction de Paul aux femmes, même au sein de la chrétienté, est dépouillée de sa force et même rejetée. Il est donc important de te rappeler que la parole de Dieu n’a rien perdu de sa puissance et de son sens là aussi. La femme qui l’écoute en dépit de toute opposition fera l’expérience de sa bénédiction.
V23. Comme souvent, Dieu donne une explication à cela aussi. Il a ainsi arrangé les choses parce que dans la relation entre l’homme et sa femme, il donne une image de Christ et de l’église. Tu comprends aussi maintenant pourquoi Satan fait tout pour perturber cet ordre de Dieu dans le mariage. Satan déteste tout ce qui rappelle Dieu et le Christ.
Partout où le mari fonctionne comme le chef de sa femme et où la femme lui est soumise, c’est un témoignage vivant de la relation entre Christ et l’église. Le chrétien a le privilège de donner forme à cette relation dans son mariage. Le fait que le mari soit la tête signifie qu’il dirige et que cela se fait dans l’amour. Cette position, Dieu la donne à Christ par rapport à l’église.
Quelque chose s’ajoute à cette position, à savoir que le Christ est « le sauveur du corps ». De la Tête, Christ, dépendent la sauvegarde, la garde et le soin du corps, l’église. Il est contraire à l’intention de Dieu qu’une femme, pour prouver son indépendance dans la société, gagne son propre revenu et s’occupe d’elle-même séparément de son ‘sauveur’.
Je ne parle pas du cas où une femme croyante doit aller travailler, par exemple, par pauvreté. Elle mérite notre respect. Mais lorsqu’il s’agit d’obtenir le luxe et de pouvoir décider pour elle-même, le motif est faux. L’argent et le temps pour soi mènent à la vie pour soi. L’unité, telle qu’elle est aussi représentée par le mariage, est loin d’être atteinte dans ces cas, si elle n’a pas complètement disparu.
V24. Les femmes sont une image de l’église. L’église est soumise à Christ. Puisque Christ est parfait dans sa relation avec son épouse, l’église, il ne devrait pas être difficile pour l’église d’être soumise à Lui. Les maris, qui sont une image du Christ, ne sont pas parfaits. Il est donc parfois difficile pour les épouses d’être véritablement soumises à leur mari. Pourtant, la pratique des maris n’est pas la norme en matière de soumission. Cette norme est : l’église en relation avec Christ, telle que cette relation est vue par Dieu. En cela, il n’y a pas de place pour le ‘oui, mais’. En cela, on peut dire que les femmes sont soumises à leur mari « en tout ».
La soumission est une attitude, un sentiment. Même quand les maris rendent les choses difficiles, voire presque impossibles, pour leurs femmes, cela reste valable : « De même, aussi que les femmes le soient à leurs maris en tout. » Cela ne signifie pas qu’elles doivent se laisser forcer la main pour faire des choses qui vont à l’encontre des Écritures. C’est alors qu’elles doivent dire ‘non’. Mais même en disant ‘non’, elles ne renonceront pas à leur attitude de soumission.
V25. Après s’être adressé aux femmes durant trois versets, Paul s’adresse aux maris dans les neuf versets suivants. La norme de leur relation avec leurs femmes et de leur amour pour elles est Christ et son amour pour l’église. Les maris ne s’en sortent donc pas plus facilement que les femmes. Au contraire, leur exemple est beaucoup plus élevé. L’amour du Seigneur Jésus et de Dieu est un amour qui donne. Pour avoir une bonne impression de cet amour, nous dépendons absolument des Écritures et de l’Esprit. Sinon, nous aurons tôt fait de confondre ou de mélanger cet amour de Dieu avec nos sentiments et nos idées sur l’amour.
Tu peux voir l’amour du Seigneur Jésus pour son église dans l’exemple d’un marchand qui cherchait de belles perles (Mt 13:45-46). Ce marchand a vendu tout ce qu’il avait à cause de la valeur de cette seule perle. Nous trouvons la même chose avec le Seigneur Jésus : Il a vendu tout ce qu’il possédait. Pourtant, cela ne reflète pas encore la valeur totale de l’amour du Seigneur Jésus pour son église. Même dans le sacrifice de sa vie, qui va au-delà de ce qu’Il possédait, nous ne voyons pas encore toute l’étendue de cet amour parfait dont nous parlons ici. Il va même plus loin. Il est dit ici qu’Il « s’est livré lui-même » pour l’église. Il est entré dans la mort et l’a traversée. Il s’est relevé et est allé au ciel.
Tout cela, Il l’a fait dans son entière consécration à son épouse. C’est ainsi qu’il est présenté ici et c’est l’exemple donné aux maris. Ensuite, dans chaque partie de son existence, le mari est consacré avec un grand amour à la femme à laquelle il est uni.
Il ne s’agit pas ici de l’amour de Christ pour les pécheurs. Il n’y a rien d’attirant pour Lui dans les pécheurs, alors qu’ici, son amour est en fait suscité par l’attrait de l’église. Depuis l’éternité, Il a aimé l’église parce qu’Il la voyait selon les plans de Dieu. Il la voit toujours ainsi. C’est pourquoi Il s’est non seulement livré sur la croix, mais se livre encore maintenant, alors qu’Il est dans le ciel. Il s’est engagé envers elle en se livrant sans relâche.
Il a commencé à se livrer à elle lorsqu’Il est venu sur la terre et a continué à le faire lorsqu’Il est allé sur la croix. Il continue encore à se livrer, jusqu’au moment où Il nous présentera à lui-même dans le ciel. Son amour consiste à mettre à notre disposition tout ce qu’Il est. Ainsi, l’amour d’un mari pour sa femme ne doit pas se limiter au moment où il en a l’occasion. Il doit, conformément à l’exemple du Seigneur Jésus, être toujours présent. C’est la norme.
Relis Éphésiens 5:22-25.
À méditer : Qu’est-ce qui est demandé aux femmes et aux hommes dans leur mariage ? Pourquoi ?
26 - 33 Christ et l’église
26 afin qu’il la sanctifie, en la purifiant par le lavage d’eau par [la] Parole, 27 afin qu’il se présente l’assemblée à lui-même, glorieuse, n’ayant ni tache, ni ride, ni rien de semblable, mais afin qu’elle soit sainte et irréprochable. 28 De même aussi les maris doivent aimer leurs propres femmes comme leurs propres corps ; celui qui aime sa propre femme s’aime lui-même. 29 Car personne n’a jamais haï sa propre chair, mais il la nourrit et la chérit, comme aussi le Christ l’assemblée : 30 car nous sommes membres de son corps – de sa chair et de ses os. 31 “C’est pour cela que l’homme laissera son père et sa mère et sera uni à sa femme ; et les deux seront une seule chair”. 32 Ce mystère est grand ; mais moi je parle relativement à Christ et à l’assemblée. 33 Toutefois, que chacun de vous aussi, en particulier, aime sa propre femme comme lui-même ; quant à la femme, qu’elle craigne son mari.
V26. Christ s’est livré lui-même pour l’église. Cette expression de son amour est suivie de deux fois « afin que », qui commence à la fois le verset 26 et le verset 27. Ce mot indique le but pour lequel Il l’a fait. Comme nous l’avons vu plus haut, le fait qu’Il s’est livré lui-même va au-delà de la croix. Maintenant aussi qu’Il est dans le ciel, Il se livre entièrement aux soins de son église, son épouse.
Christ a d’abord fait de l’église sa propriété. Maintenant, dans son amour parfait pour elle, Il s’engage à faire d’elle ce qu’Il désire qu’elle soit. Il veut la façonner davantage pour la rendre apte à être avec Lui plus tard. Pour cela, elle doit être sanctifiée et purifiée.
Grâce à la sanctification, elle devient entièrement concentrée sur Lui, car l’église est là pour Lui. Il ne peut pas accepter qu’elle développe un amour, ou même un intérêt, pour quelque chose qui n’est pas lié à Lui. Il veut concentrer tout son amour sur Lui, là où Il se trouve, dans les lieux célestes. Il veut l’intéresser à ce qu’elle sera pour l’éternité dans sa relation avec Lui. Il veut toujours faire comprendre à son épouse son union avec celui qui est déjà dans la gloire.
Le résultat sera qu’elle sera sanctifiée, c’est-à-dire mise à part du monde pour être entièrement et uniquement pour Lui. Il ne restera alors rien d’autre dans les cœurs que l’appréciation de la gloire du Seigneur Jésus.
Outre la sanctification, l’église a aussi besoin d’être purifiée. Elle est encore dans le monde et cela entraîne automatiquement de la pollution. Cette pollution est éliminée par « le lavage d’eau par [la] Parole ». En lisant la Bible, la parole de Dieu, tu deviens net ; tu te débarrasses de la souillure que tu as revêtu par ta vie dans le monde.
Il ne s’agit pas des péchés que tu as commis. Il s’agit de choses contre lesquelles tu ne peux rien faire. Tu entends un langage grossier ou des jurons. Cela te souille. Cela peut rester en toi. En te lavant avec la Parole, c’est-à-dire en lisant la Bible, tu redeviens pur. Tu ne peux pas jouir de la communion avec le Seigneur Jésus si tu ne subis pas cette purification. En Jean 13, le Seigneur Jésus parle de cela de la même manière (Jn 13:1-10). C’est aussi pour cette raison que tu dois lire la parole de Dieu tous les jours.
V27. Ce verset aussi commence par « afin que », après quoi nous voyons un deuxième but qu’Il s’est livré lui-même. Ici, il indique le résultat final de ceci et de son travail de sanctification et de purification. Il veut bientôt se présenter l’église devant Lui sans qu’aucune faute ne puisse être trouvée chez elle. Il s’agit alors d’une caractéristique négative : l’élimination de l’impureté. Il pourra alors la présenter à lui-même dans toute la gloire qu’Il a lui-même déposée sur elle (cf. Ézé 16:14). Elle sera alors revêtue de sa gloire (Apo 21:9-10).
L’église sera là « n’ayant ni tache, ni ride, ni rien de semblable ». Il n’y aura alors plus rien qui rappelle la souillure ou la décadence de la beauté, auxquelles on ne peut échapper sur la terre. Non, elle sera parfaitement sainte, entièrement focalisée sur celui qui s’est livré lui-même pour elle. Grâce à son œuvre purificatrice parfaite, elle est alors aussi parfaitement irréprochable et n’encourra plus jamais aucune tache.
Il présente ainsi l’église – non pas : à son Père, mais – à lui-même. Elle répond alors complètement aux désirs de son cœur. Au moment où cela est accompli, l’église est complète. C’est alors qu’Il vient prendre les Siens auprès de Lui. Il ressuscitera d’abord les endormis, puis Il nous changera, nous les vivants. Ensemble, nous rencontrerons le Seigneur en l’air (1Th 4:15-18). C’est là que la rencontre aura lieu, en l’absence de toute autre personne. Quel moment ce sera pour le Seigneur Jésus !
V28. Paul répète ici sa remarque du verset 25, mais elle repose maintenant sur une base claire et élevée. Si le mari et la femme se comportent ainsi dans le mariage, leur mariage deviendra une source de bonheur sans précédent et toujours plus grand. Si des difficultés surviennent dans leur mariage, ils verront dans l’exemple de Christ que l’amour a une réponse à ces difficultés. Ils verront que les difficultés sont souvent là pour rendre l’amour plus fort. Avec cet exemple de Christ devant eux, il n’y a pas de cas sans espoir.
Et il y a un autre argument. L’amour du mari pour sa femme est aussi naturel que l’amour qu’il a pour lui-même. Sa femme n’est pas un objet qui a une fonction dans le cadre de ses activités, et qui est par ailleurs séparée de lui. Au contraire, sa femme forme une entité, une unité, avec lui.
V29. Paul poursuit son explication en développant l’image d’un corps. Il est tout aussi naturel pour un mari de nourrir et de chérir sa femme que son propre corps. Tout comme les maris veillent à ce que leur corps soit nourri et maintenu au chaud – c’est ce que signifie « chérir » – ils veilleront aussi à ce que leur femme ait suffisamment à manger et se sente à l’aise.
Nous pouvons aussi appliquer cela sur le plan spirituel. Il est important que le mari se nourrisse spirituellement. Il n’est pas moins important qu’il connaisse aussi les besoins de sa femme à cet égard et qu’il y pourvoie. Il en va de même pour ce qui est de donner de la chaleur. Elle en fait surtout l’expérience lorsqu’elle se sent en sécurité avec son mari, lorsqu’il a du temps et une réelle attention pour elle, lorsqu’il lui montre qu’elle est ‘spéciale’ pour lui. C’est aussi de cette façon que le Christ interagit avec l’église.
V30. Ensuite, presque imperceptiblement, Paul remplace une image pour l’église, celle de la femme, par une autre image, celle d’un corps. En fait, il utilise les deux images de manière interchangeable. La femme représente l’amour, le corps représente l’unité. L’église est aussi le corps de Christ. Ses membres sont les croyants individuellement, mais ensemble, ils forment son corps. En tant que membres du corps de Christ, nous faisons l’expérience, chacun personnellement, de son amour bienveillant.
V31. L’unité entre un mari et une femme dans le mariage n’est pas une invention de Paul. Elle est déjà mentionnée dans les premières pages de la Bible. Paul se réfère à Genèse 2 (Gen 2:24). Il y apparaît que Dieu a institué le mariage et que celui-ci est antérieur à la chute. La citation montre qu’à travers le mariage, une union est établie et qu’elle est :
1. nouvelle – comme l’indique l’expression « laissera son père et sa mère »,
2. indissoluble – comme l’indique l’expression « sera uni à sa femme » et
3. totale – indiquée dans « seront une seule chair ».
V32. Ce verset donne la signification profonde du mariage : dans le mariage, Dieu a donné une image de Christ et de l’église. C’était auparavant un mystère, inconnu des hommes, mais maintenant Paul, conduit par l’Esprit de Dieu, fait connaître ce mystère. S’il ne l’avait pas fait, comment aurions-nous connu l’unité parfaite entre Christ et l’église, et l’amour parfait de Christ pour l’église ? Cette vérité, elle aussi, était cachée en Dieu depuis l’éternité.
La relation entre Christ et l’église est appelée « grande ». Ce qui y est lié ne se limite pas à un seul peuple et à seulement la terre, mais s’étend d’éternité en éternité et inclut le ciel et la terre. D’ailleurs, il y a un autre mystère appelé « grand ». Tu le trouveras en 1 Timothée 3 (1Tim 3:16).
V33. Après avoir déployé ce secret Divin, Paul revient à la pratique. Il souhaite que la réalité céleste devienne visible dans chaque mariage sur la terre.
Un dernier mot revient au mari, auquel il s’adresse personnellement par les mots « chacun de vous ». Ce mot de la fin répète ce qui a été dit aux versets 25-27 à propos d’aimer et aux versets 28-29 à propos de comme lui-même. Après le mot de la fin adressé au mari vient le mot de la fin adressé à la femme. Il y est dit qu’elle doit respecter son mari en lui accordant la place que Dieu lui a donnée.
Relis Éphésiens 5:26-33.
À méditer : Quelles images Paul utilise-t-il pour la relation entre le mari et la femme ? Quelles sont les caractéristiques de ces images ?