1 - 4 Bénédiction ; un demande
1 Paul, apôtre de Jésus Christ, selon le commandement de Dieu notre Sauveur et du Christ Jésus notre espérance, 2 à Timothée, [mon] véritable enfant dans la foi : Grâce, miséricorde, paix, de la part de Dieu le Père et du Christ Jésus notre Seigneur ! 3 Je t’ai donc prié, en partant pour la Macédoine, de rester à Éphèse afin d’enjoindre à certaines personnes de ne pas enseigner des doctrines étrangères, 4 et de ne pas s’attacher à des fables et à des généalogies interminables, qui produisent des discussions plutôt que la réalisation du plan de Dieu, qui est par la foi.
V1. Paul est l’expéditeur. Il souligne son apostolat. « Apôtre » signifie ‘envoyé’. Il est envoyé par « Jésus Christ ». Le nom de son expéditeur te détermine par le Seigneur Jésus, tel qu’Il était autrefois dans l’humiliation sur la terre, « Jésus », et tel qu’Il est maintenant dans le ciel, « Christ ». Le Seigneur Jésus a été fait « Christ » par Dieu, après avoir accompli l’œuvre sur la croix en tant que « Jésus » méprisé par les hommes (Act 2:36). Un jour, tout genou des êtres célestes, terrestres et infernaux se plie au nom de Jésus et toute langue reconnaisse que Jésus Christ est Seigneur (Php 2:10-11).
Paul a déjà plié le genou. Il s’est soumis au Seigneur Jésus. L’apostolat de Paul n’est pas un choix de sa part ; il n’en a pas fait la demande. Il est apôtre parce qu’il a reçu un « commandement », une commission, pour le faire de la part de Personnes faisant autorité. Il est impossible de s’y soustraire. Il ne souhaite pas non plus le faire (cf. 1Cor 9:17b). Il s’acquitte de sa tâche de toutes ses forces (cf. 1Cor 9:19-21).
Il a reçu ce commandement de la part de deux personnes divines. Les noms de ces personnes sont significatifs. Ils indiquent que le peuple de Dieu est en déclin. Tout d’abord, Paul attire l’attention de Timothée sur « Dieu notre Sauveur ». Dieu se nomme « sauveur » dans Ésaïe 45, à l’approche de la fin d’Israël (Ésa 45:15). Un sauveur ou rédempteur est nécessaire lorsque la fin de l’existence d’une nation ou d’une personne approche. Combien Dieu est grand pour se présenter ainsi à ce moment-là (cf. Lc 1:47 ; 1Tim 2:3 ; 4:10 [dans ce verset, « conservateur » est le même mot que « sauveur »] ; Tit 1:3 ; 2:10 ; 3:4 ; Jud 1:25).
Paul concentre aussi le regard de Timothée sur « Jésus Christ notre espérance ». Lorsqu’il n’y a plus d’espoir que les choses s’arrangent pour le peuple de Dieu dans son ensemble, tu peux savoir que pour toi personnellement, la situation n’est pas sans espoir après tout. Si la personne de Jésus Christ est ton seul espoir en cette période de déclin, au milieu du déclin, tu pourras emprunter un chemin qui est à la gloire de Dieu et du Seigneur Jésus d’une manière particulière.
En résumé, lorsque tout a failli, les croyants fidèles ne mettent pas leur espoir dans les églises, les anciens ou tout autre être humain, mais se préoccupent de Dieu, leur Sauveur, et de Jésus Christ, leur espérance. Tu trouves de tels croyants fidèles, par exemple, dans Malachie 3 (Mal 3:16) et dans Luc 1-2 (Lc 1:5-6,26-28 ; 2:8-12,25,36-38). Tu y trouves la situation où le peuple de Dieu ne pense plus à Dieu, mais seulement à lui-même. Il n’y en a que quelques-uns qui comptent avec Dieu, attendent leur salut de Lui et mettent leur espérance en Lui.
V2. La lettre est adressée à Timothée. J’ai déjà dit quelques mots sur lui dans l’introduction. Paul l’appelle son « véritable enfant dans la foi ». Timothée est son enfant spirituel. Il l’a engendré par l’évangile (cf. 1Cor 4:15 ; Gal 4:19). Même dans sa vie de croyant, Timothée est son enfant. Timothée a tellement vu et appris de son ‘père’ Paul (2Tim 3:10) que ce dernier voit beaucoup de lui-même en lui. Il possède donc un même sentiment (Php 2:20) et le service qu’il accomplit s’inscrit pleinement dans celui de Paul (1Cor 4:17 ; Php 2:19-22).
Vient ensuite le souhait de bénédiction. Dans les salutations des lettres aux églises, on lit toujours ‘grâce et paix’. Ici, le souhait de bénédiction se lit « grâce, miséricorde, paix ». La « miséricorde » a été ajoutée au souhait de bénédiction habituel. Voilà qui est à nouveau si caractéristique d’une lettre adressée à une personne. Tu le vois aussi dans la seconde lettre à Timothée, dans la lettre à Tite et dans la deuxième lettre de Jean, qui sont toutes adressées à une personne.
La « grâce » te détermine à ta dépendance totale à l’égard de Dieu pour vivre à sa gloire. Il n’y a rien en toi qui te permette d’être agréable à Dieu. Il est important d’en prendre conscience, car tu es alors dans le bon sentiment pour faire usage de la grâce que Dieu veut donner en abondance.
La « miséricorde », tu peux l’attendre de Dieu au vu de la situation misérable dans laquelle tu te trouves. Il veut t’aider lorsque tu es dans le besoin et t’aider à te relever lorsque tu as fait un faux pas.
La « paix », c’est la paix intérieure que tu as lorsque tu fais confiance à Dieu (Ésa 26:3-4).
Pour recevoir ces trois bénédictions, Paul indique à Timothée leur source. Elles viennent « de la part de Dieu le Père et du Christ Jésus notre Seigneur ». Au verset 1, Dieu est présenté en tant que Sauveur. Maintenant, tu entends parler de Dieu le Père. C’est pour t’encourager quand, autour de toi, il y a tant de choses contre lesquelles tu dois lutter. Tu peux toujours aller voir ton Père pour Lui raconter tes problèmes et tes soucis, tes luttes et tes désirs.
Au verset 1, tu as aussi lu que Jésus Christ est ton espérance. Tu entends maintenant qu’il est Seigneur. Il a autorité sur ta vie. Pour que cela devienne une réalité dans ta vie, tu peux te tourner vers Lui pour obtenir la grâce, la miséricorde et la paix.
V3. Timothée est prié par Paul de rester à Éphèse pendant qu’il se rendra lui-même en Macédoine. D’après la façon dont Paul dit cela à Timothée, il semble qu’il doive user d’une douce insistance pour que Timothée reste là. La mission n’est donc pas facile pour Timothée, naturellement timide. La raison de cette demande est que l’ennemi essaie d’introduire diverses formes de mal dans l’église d’Éphèse. Et n’oublie pas que l’ennemi sait se servir de parleurs rusés, de gens qu’on ne peut pas rappeler à l’ordre facilement. C’est contre eux que Timothée doit agir.
Tu pourrais te dire : ‘Éphèse est une église avec laquelle il n’y a rien à redire, n’est-ce pas ? Ils connaissent sûrement la doctrine ; après tout, Paul y a enseigné les plus hautes vérités du christianisme.’ Tu vois ici que la connaissance des vérités les plus élevées ne te rend pas invulnérable à l’influence des faux enseignements. Si tu ne demeures pas dans la grâce de Dieu, tu t’égareras. Ce n’est qu’en réalisant que tu sais ce que tu sais par la grâce de Dieu que tu en seras préservé.
Timothée doit mettre fin aux enseignements erronés apportés par « certaines personnes » à Éphèse. Il ne doit pas demander gentiment à ces « certaines personnes » de cesser leurs activités non bibliques. À l’égard d’une doctrine autre que « la saine doctrine » (verset 10), il ne doit y avoir aucune indulgence. Il doit enjoindre les personnes qui s’en rendent coupables « de ne pas enseigner des doctrines étrangères ».
V4. Ces « doctrines étrangères » se manifestent de diverses manières. Les manifestations sont décrites dans les versets 4-11. Dans tous les cas, il s’agit d’un enseignement contraire à celui des Écritures (cf. Gal 1:7 ; Act 20:30). Il s’agit notamment « des fables », « des généalogies » (verset 4) et de « la Loi » (versets 6-10a). Les enseignements qui s’y rattachent proviennent successivement de l’imagination humaine, de la curiosité humaine et de la religiosité humaine. Tous s’opposent à la vérité dont le seul but est de nous présenter Christ.
Au verset 4, Paul parle d’abord des fables et des généalogies. Les « fables » proviennent de l’esprit dépravé de l’homme. Elles sont des produits de l’imagination humaine (2Pie 1:16). Ce sont des idées issues du monde des païens, même si ce sont de belles théories issues des écoles grecques de philosophie. Il ne faut absolument pas leur laisser de place dans l’église. L’ordre est simple : ne t’y engage pas.
Les « généalogies interminables » sont un autre produit de l’esprit dépravé de l’homme. Pour cela aussi : ne t’y engage pas. Ce sont les enseignements des Juifs sur la descendance de toutes sortes de puissances et de dieux. Ils servent à rendre l’homme grand et à exclure Dieu. L’homme qui s’y engage pense pouvoir déclarer que toute la bénédiction qui nous est parvenue est le résultat d’un processus. Dans la théorie de l’évolution, tu as quelque chose de similaire.
Au fait, tu ne dois pas confondre ce genre de généalogie avec les généalogies que tu trouves dans la parole de Dieu, par exemple dans 1 Chroniques 1-9 et Matthieu 1 (Mt 1:1-17). Celles-ci sont inspirées par l’Esprit de Dieu et servent le plan de Dieu.
Tu dois juger un enseignement par son effet, le fruit qu’il produit. Si la contestation en est le résultat, la doctrine est corrompue (Tit 3:9). L’arène religieuse est pleine de sceptiques et elle résonne d’un radotage vide. Une doctrine saine ne produit pas de questions de contestation, mais une croissance spirituelle saine. Les questions de contestation laissent l’âme dans l’obscurité et le doute. Elles ne donnent aucune assurance à l’âme en quête de vérité.
Les questions de contestation s’opposent à la « réalisation du plan de Dieu ». Cette expression a deux significations :
a. La tâche ou le ministère confié par Dieu. Timothée doit s’en acquitter fidèlement.
b. L’ordre de Dieu. Cela fait référence à l’ordre qui règne dans sa maison, l’église.
Le sens général est le suivant : commandements et responsabilités données par Dieu qui doivent être accomplies (Lc 16:2-13 ; 1Cor 4:1-2 ; 1Pie 4:10 ; 1Cor 9:17 ; Éph 3:2,9 ; Col 1:25). Chaque enfant de Dieu, toi aussi, a reçu une tâche et a la responsabilité de la réaliser. Et cela doit se faire « par la foi », c’est-à-dire en Lui faisant entièrement confiance.
Relis 1 Timothée 1:1-4.
A méditer : Connais-tu ta tâche ?
5 - 7 Le but d’injonction
5 Or le but de cette injonction, c’est l’amour qui procède d’un cœur pur, d’une bonne conscience et d’une foi sincère ; 6 s’en étant écartés, certains se sont égarés en vains bavardages, 7 voulant être docteurs de la Loi, ne comprenant ni ce qu’ils disent, ni ce sur quoi ils insistent.
V5. Paul donne une explication détaillée de l’injonction que Timothée doit faire à certaines personnes. Lorsque Dieu enjoint quelque chose, cela a toujours un but. L’injonction ici est de cesser de mal. Le mal retient la bénédiction de Dieu. Lorsque le mal est éliminé, la bénédiction peut à nouveau couler librement. Il en va de même dans ta vie personnelle. Cette explication montre à Timothée pourquoi il doit sans hésiter et immédiatement faire taire ces « certaines personnes ». Car il y aura alors à nouveau de la place pour l’amour.
L’amour est la grande caractéristique de Dieu. « Dieu est amour » (1Jn 4:8,16). L’amour de Dieu est versé dans nos cœurs (Rom 5:5). Un enseignement erroné bloque l’écoulement de cet amour, alors qu’il devrait pouvoir s’écouler librement vers Dieu, vers les frères et sœurs dans la foi et vers les autres êtres humains. Un faux enseignement provoque toujours la destruction, alors que l’amour de Dieu cherche toujours le bien d’autrui. Cet amour a trois sources dans le croyant. Ce n’est que lorsque l’amour jaillit de ces sources que l’objectif de l’injonction est atteint.
La première source est « un cœur pur ». C’est de ton cœur que jaillit ta vie dans toutes ses expressions (Pro 4:23). Ton cœur doit être pur. S’il n’y a pas de cœur pur, aucun amour pur ne peut en sortir. Si tu as envie des plaisirs du monde, si tu aimes le péché, si tu cherches ton propre honneur, ton cœur n’est pas pur. Dans un cœur pur, le péché n’a pas sa place. Un cœur pur est un cœur qui vit en communion avec Dieu. Ceux qui ont le cœur pur verront Dieu (Mt 5:8).
La deuxième source importante pour la bonne efficacité de l’amour est « une bonne conscience ». Une bonne conscience n’est pas tant celle qui n’est consciente de rien de mal, mais bien plus celle qui fonctionne correctement. C’est une conscience qui s’exerce à te faire connaître ce qui est bon et mauvais, selon le jugement de Dieu, aussi pour que tu agisses en conséquence. Tu n’as pas mauvaise conscience par le fait que le péché est encore en toi, mais seulement si la chair agit en toi et que tu ne veux pas la juger.
Lorsque tu es baptisé, tu obtiens une bonne conscience (1Pie 3:21). Après tout, tu te fais baptiser parce que tu reconnais le jugement de Dieu sur tout ce qui ne Lui appartient pas, y compris toi-même dans ta vieille nature. Par ton baptême, tu dis que tu t’es rangé du côté de Jésus rejeté. C’est Lui que tu veux suivre. Cela n’est possible qu’à partir de la bonne conscience liée à ton baptême. Alors il ne peut pas être question que tu veuilles encore avoir quelque chose à voir avec le péché (Rom 6:2-3). Dans ce cas, tu renierais ce que tu as confessé dans le baptême et tu souillerais ta conscience (Tit 1:15).
D’ailleurs, ta conscience n’est pas en soi la mesure du bien et du mal. Elle doit être façonnée par la parole de Dieu. Regarde Paul. Il n’a pas été mis en accusation dans sa conscience lorsqu’il a persécuté l’église (Act 23:1), même si ce qu’il a fait a fait de lui le premier des pécheurs (1Tim 1:15).
La troisième source d’où l’amour doit jaillir sans entrave est « une foi sincère ». ‘Sincère’ veut dire sans hypocrisie. Le but est qu’en ce qui concerne ta foi, tu ne joues pas une scène, que ta foi ne soit pas une confession vide, mais que tu fasses confiance à Dieu en toute chose.
V6. Si ton cœur et ta conscience ne restent pas dans la lumière de Dieu et que ta foi n’est qu’apparence extérieure, tu égares de la voie de l’amour. Cela se limite encore ici à « certains » (cf. verset 3). Chez eux, les sources qui viennent d’être mentionnées ne sont pas présentes. L’amour fait défaut et l’œuvre de Dieu n’est pas accomplie. C’est alors le contraire qui se produit : tu n’entends que « vains bavardages ». C’est la valeur que tu dois attribuer à tout bavardage, qui est un bavardage creux et vide. C’est tout autre chose que d’être impressionné par ce radotage.
V7. N’oublie pas que ces gens essaient d’impressionner. Ils avancent de beaux raisonnements tout en faisant explicitement appel à la Bible. Leur but n’est rien moins que d’être des « docteurs de la Loi ». Ils ‘veulent’ l’être. Ils prétendent connaître la loi de Dieu et se disent les seuls autorisés à l’enseigner. Ces faux enseignants se placent délibérément dans cette optique et ont un objectif fixe, auquel tout le reste doit être subordonné.
Celui qui s’écarte de l’amour parce que son cœur, sa conscience et sa foi ne sont plus justes, devient libéral ou légaliste. Le libéral ne croit que ce qu’il peut voir ou raisonner. À l’époque du Seigneur Jésus, il s’agissait des sadducéens (Mt 22:23 ; Act 23:8). Les libres-penseurs vivent leur vie comme ils l’entendent. Ceux qui tombent dans une doctrine légaliste établissent pour eux-mêmes et surtout pour les autres toutes sortes de règles pour guider la vie. À l’époque du Seigneur Jésus, il s’agissait des pharisiens (Mt 23:4). Les personnes légalistes ont établi une norme extérieure pour mesurer la vie de foi de chacun.
Quand je dis ces choses comme ça, le risque est grand de nous laisser de côté. Prenons garde de ne pas nous contenter de regarder les autres pour voir si nous pouvons remarquer quelque chose de ces deux manifestations du mal dans leur vie de foi. Nous avons tous quelque chose de ces deux principes en nous, parce que nous avons toujours la chair en nous. Nous ferons bien d’en tenir compte.
Ces docteurs ont dû se sentir très offensés en entendant Paul les disqualifier en tant que docteurs. Tu as une haute opinion de toi-même et tu parles de tes qualités, et tu es rejeté sans aucun respect. Il les disqualifie pour Timothée afin d’empêcher ce dernier de les écouter ne serait-ce qu’un instant avec attention. Ne perds pas ton temps précieux avec des gens qui, « ne comprenant ni ce qu’ils disent, ni ce sur quoi ils insistent », veulent t’engager avec leurs pensées conçues par eux-mêmes.
Ces personnes, qui veulent réintroduire la loi, ne savent pas qui est Dieu. Elles ignorent aussi la véritable condition de l’homme. Ils ne connaissent pas le but de la loi et encore moins le véritable caractère du christianisme. Ce sont des gens qui utilisent beaucoup de mots pour étayer leurs affirmations et les présenter comme des vérités. L’usage abondant qu’ils font des mots révèle leur ignorance à quiconque veut être enseigné par l’Esprit à travers la Parole.
Toute utilisation de la loi comme un ajout à la foi pour être sauvé est une fausse utilisation. Tu vois ce genre d’abus dans l’église catholique romaine. Grâce à la Reformation, Dieu a apporté la délivrance de cette erreur. Dieu a montré qu’un homme est justifié par la foi seule. Par l’infidélité de l’homme, le diable a réussi à introduire une autre erreur dans la Reformation, à savoir faire de la loi une règle de vie pour le croyant. Il est alors dit si bellement : le faire par reconnaissance.
Dans les deux cas, on ignore le but de la loi. C’est une grave erreur de supposer qu’à la foi dans le Seigneur Jésus pour être sauvé, il faut ajouter une œuvre quelconque de l’homme. Tout aussi grave est l’erreur qui consiste à supposer qu’un enfant de Dieu est appelé à observer la loi. Dans les deux cas, l’intention et le fonctionnement de la loi sont méconnus.
Je te recommande de relire la lettre adressée aux Galates. Cette lettre est une explication unique du sens de la loi. Elle démontre clairement l’incompatibilité de la loi avec la foi et l’évangile. Il est clairement indiqué dans cette lettre inspirée par l’Esprit que quiconque se place sur le fondement des œuvres de la loi se place sous la malédiction (Gal 3:10).
C’est une règle généralement valable qui n’admet aucune exception. À cet égard, il importe peu que tu utilises abusivement la loi comme un supplément pour être sauvé, ou comme un supplément à ta foi pour montrer ta gratitude en conséquence. Dans les deux cas, tu ne reconnais pas que tu ne peux pas observer la loi et que le résultat inéluctable est la malédiction de la loi.
Comment la loi doit être utilisée alors, nous le verrons dans la section suivante.
Relis 1 Timothée 1:5-7.
A méditer : Ton cœur est-il pur, ta conscience bonne et ta foi sincère ?
8 - 11 La loi et l’évangile
8 Mais nous savons que [la] Loi est bonne, si l’on en fait un usage légitime, 9 sachant bien que la Loi n’est pas pour le juste, mais pour les gens sans loi et les rebelles, pour les impies et les pécheurs, pour les gens sans piété et les profanes, pour ceux qui battent père ou mère, pour les meurtriers, 10 pour les fornicateurs, pour les hommes qui couchent avec des hommes, pour les voleurs d’hommes, les menteurs, les parjures, et toute autre chose qui s’oppose à la saine doctrine, 11 [celle qui est] en accord avec l’évangile de la gloire du Dieu bienheureux, qui m’a été confié.
V8. À l’ignorance des soi-disant « docteurs de la Loi », Paul oppose le « nous savons » de la foi chrétienne. Il s’agit de la connaissance chrétienne que tu peux posséder grâce à un bon et sain enseignement, contrairement aux faux docteurs. Seul celui qui est instruit de la vérité de Dieu peut remettre chaque chose à sa place.
Tu ne dois pas avoir de doutes concernant la loi et son utilisation. À partir du verset 8, Paul explique de façon impressionnante ce qu’il en est de la loi. Ces versets sont d’une importance capitale pour le chrétien. En gros, la partie réformée de la chrétienté s’accroche à la loi ‘pour le faire par reconnaissance’. Même dans la partie évangélique de la chrétienté, le courant s’élargit qui préconise de redonner à la loi, ou à certaines de ses parties, ‘sa gloire d’antan’ en y adhérant à nouveau.
Paul condamne ceux qui s’adonnent aux fables et généalogies ainsi que les docteurs de la loi. Il y a cependant une grande différence. Les fables et les généalogies proviennent de l’imagination de l’homme, alors que la loi vient de Dieu. C’est pourquoi la loi est aussi bonne (Rom 7:12). Ce qui compte maintenant, c’est la façon dont tu utilises la loi.
Tu dois « fait un usage légitime », c’est-à-dire conformément à son intention. Tu dois donc connaître cette intention. Il est important de se rappeler que la loi a été donnée
1. au Sinaï, environ 2500 ans après Adam et 1500 ans avant Christ, c’est-à-dire pas depuis la création (Rom 5:20 ; Gal 3:19) ;
2. à Israël, c’est-à-dire à un seul peuple (Rom 9:4) ;
3. pour séparer ce peuple du reste des nations (Éph 2:14-15) ;
4. pour servir comme docteur (surveillant ou précepteur d’enfants) jusqu’à Christ (Gal 3:24), ce qui indique son caractère temporaire.
De plus, le pouvoir de la loi réside dans la condamnation. « La loi produit la colère » et est « le ministère de la mort » et « le ministère de la condamnation » (Rom 4:15 ; 2Cor 3:7,9). La loi ne donne aucun pouvoir pour répondre aux saintes exigences de Dieu. La loi expose clairement le péché comme une transgression (Rom 3:20 ; 4:15 ; 5:20 ; Gal 3:19a) et porte sur lui un jugement juste et sans miséricorde (Héb 10:28).
V9. Paul veut donc que tu ‘saches bien’ d’abord « que la Loi n’est pas pour le juste ». Comme dans le verset précédent, ce ‘savoir’ est le savoir de la vérité chrétienne par opposition au judaïsme. C’est le ‘savoir’ que possèdent tous ceux qui vivent par la foi et qui vivent à l’âge de la foi.
Un juste est une personne qui a été déclarée juste par Dieu par la foi en Christ (Rom 4:5 ; 5:1,9). Pour une telle personne, la loi de Dieu ne peut plus s’appliquer parce que Christ l’a libérée de tous ses péchés en portant lui-même le jugement sur eux. L’exigence de la loi a produit son plein effet. Christ est entré dans la mort. Ceux qui croient en Lui sont allés à la mort avec Lui. C’est une folie de déclarer que la loi s’applique à quelqu’un qui est mort.
En outre, la loi ne peut être accomplie par aucun être humain. Ce n’est pas à cause de la loi, mais à cause de l’homme. Tout homme, chrétien ou non, qui se met sous la loi, même si c’est pour le faire par reconnaissance, se met par là même sous la malédiction (Gal 3:10). Le croyant n’est pas sous la loi (Rom 6:14b ; 7:4,6 ; Gal 3:23,25), car il est en Christ (2Cor 5:17), et Christ est la fin de la loi pour justice à quiconque croit (Rom 10:4).
J’espère que cela suffit à te convaincre que, étant un « juste » en vertu de la foi en Christ, tu n’as plus rien à voir avec la loi en tant que moyen par lequel ta relation avec Dieu est réglée. À qui donc peux-tu appliquer la loi ? La loi est de Dieu et peut être utilement utilisée – contrairement aux « fables » du verset 4 – comme une épée pour la conscience du pécheur. Elle peut convaincre le pécheur qu’il est un pécheur. Paul passe en revue un certain nombre de catégories de pécheurs qu’il conclut par une catégorie englobante.
Il commence par quelques catégories qu’il réunit par paires à l’aide du mot « et ». La première paire est constituée « des gens sans loi et les rebelles ». Une personne ‘sans loi’ est une personne qui refuse de reconnaître toute forme d’autorité. Un « rebelle » refuse d’obéir à un commandement. Ces personnes ont besoin d’être confrontées à la loi pour leur faire comprendre qu’elles attirent sur elles la colère de Dieu.
« Les impies et les pécheurs » forment la deuxième paire. Un « impie » ne pense pas à Dieu, ne fait pas attention à Lui. Un « pécheur » manque le but pour lequel Dieu lui a donné la vie.
La paire suivante, « les gens sans piété et les profanes », vit en relation avec la destruction (sans piété) et traite Dieu de façon irrespectueuse (profane), Le défiant par son mode de vie.
Les paires précédentes mettent en évidence la dépravation intérieure de l’homme et son éloignement de Dieu. Les catégories suivantes traitent des actes qui découlent du fait que l’homme vit dans un tel état. Ces actes constituent une violation directe d’un commandement.
« Ceux qui battent père ou mère » viole le cinquième commandement (Exo 20:12). « Les meurtriers » violent le sixième commandement (Exo 20:13).
V10. « Les fornicateurs » et « les hommes qui couchent avec des hommes » violent le septième commandement (Exo 20:14). Ce commandement couvre tous les péchés de nature sexuelle, qu’ils soient hétérosexuels ou homosexuels.
« Les voleurs d’hommes » violent le huitième commandement (Exo 20:15 ; 21:16 ; Deu 24:7).
« Les menteurs » et « les parjures » violent le neuvième commandement (Exo 20:16).
Après cette énumération, Paul ne conclut pas la liste par ‘tout ce qui est contraire à la loi’. Il est important de le noter. Au lieu de cela, il conclut avec une norme beaucoup plus élevée pour déterminer ce qui est un péché et c’est « tout ce qui va plus loin contre la saine doctrine », c’est-à-dire la doctrine qui rend sain. Dans cette doctrine, la sainteté de Dieu est parfaitement maintenue. Cette doctrine est pure et sans mélange avec des pensées étranges et humaines.
Les péchés mentionnés dans les versets précédents ne sont pas seulement condamnés par la loi. Ils sont aussi contraires à la saine doctrine du Nouveau Testament.
V11. Cette saine doctrine est conforme à « l’évangile de la gloire du Dieu bienheureux ». Dieu est le Dieu bienheureux qui trouve tout le bonheur en lui-même, mais qui veut aussi que les gens partagent son bonheur par l’évangile.
Cet évangile va bien au-delà de la loi. Dans l’évangile, Dieu ne parle pas en tonnerre et en éclairs du Sinaï. Il parle dans la plénitude de sa grâce et de sa vérité en Christ pour faire preuve de miséricorde envers les pécheurs perdus. Au Sinaï, sa plénitude n’était pas exposée. C’est là que Dieu s’est fait connaître dans ses exigences. Ce faisant, il faut alors se rappeler que la loi n’est pas le maximum que Dieu exige de l’homme, mais le minimum. « La gloire de Dieu », en revanche, est l’ensemble de toutes ses perfections, rendues visibles avant tout en Christ sur la croix.
Dans « l’évangile de la gloire », la gloire de Dieu est révélée en Christ (2Cor 4:4b). Tes yeux ont été ouverts à la gloire de Dieu. L’effet merveilleux de cet évangile est que tu peux être changé de plus en plus conformément à Christ. Pour ce faire, tu dois t’engager dans la gloire du Christ (2Cor 3:18).
Cet évangile « a été confié » à Paul. Il en a pris connaissance alors qu’il était sur le chemin de Damas (Act 22:6,11). La gloire qu’il a vue alors est le point de départ de son ministère. Lorsque Paul parle de cet évangile, il mentionne avec enthousiasme qu’il lui a été « confié ». Il considère comme un honneur le fait d’être autorisé à proclamer cet évangile. En est-il de même pour toi ?
Relis 1 Timothée 1:8-11.
A méditer : Cite quelques différences entre l’évangile et la loi.
12 - 14 Auparavant et maintenant
12 Je suis reconnaissant envers celui qui m’a fortifié, le Christ Jésus, notre Seigneur, de ce qu’il m’a estimé fidèle, m’ayant établi dans le service, 13 moi qui auparavant étais un blasphémateur, un persécuteur et un violent. Mais miséricorde m’a été faite, parce que j’ai agi par ignorance, dans l’incrédulité ; 14 et la grâce de notre Seigneur a surabondé avec la foi et l’amour qui est dans le Christ Jésus.
V12. La section des versets 12-17 montre le contraste entre ce qui a été confié à Paul et la loi. Paul a dit au verset 11 ce qui lui a été confié. Il en vient à nouveau à être impressionné par cela. C’est pourquoi il se tourne vers la source, l’origine de son service et remercie « Jésus Christ notre Seigneur » pour le service qu’il lui a confié. Il remercie ici non pas pour le salut, mais pour ce que le Seigneur veut faire de lui sur cette base. Fais-tu de même ?
Pour ce service, toi comme Paul, ne te fie pas à tes propres forces. Si tu tentes cela, le service sera à coup sûr un échec. Mais c’est le Seigneur qui donne la force. Paul en est conscient et il est important que tu en sois conscient. D’une part, tu ne dois pas aller travailler par tes propres forces. D’autre part, il y a quelque chose qui doit être présent en toi pour bien faire ton service et c’est que tu sois « fidèle ».
Parce que le Seigneur savait que Paul serait fidèle, Il lui a donné ce service. Même dans sa vie avant sa conversion, Paul a fait preuve d’une grande fidélité et d’un grand engagement. Ses actes étaient répréhensibles, mais sa fidélité et son engagement exemplaires. Sa conversion a permis au Seigneur d’utiliser ces qualités pour Le servir. Avec ce qui servait d’abord son propre honneur, il glorifie maintenant son Seigneur.
Paul n’a pas été « établi dans le service » par des hommes, mais par le Seigneur (Act 20:24 ; Gal 1:15-16). La nomination humaine est une ingérence inadmissible dans les droits que le Seigneur s’est réservés.
Tu n’as pas non plus à attendre la ratification officielle des hommes avant de pouvoir faire quoi que ce soit pour le Seigneur. Des croyants plus âgés et plus mûrs peuvent cependant t’encourager et te conseiller dans ton service. Si tu ne les écoutes pas, tu feras preuve d’obstination, mais le Seigneur reste ton maître. Il t’a employé et c’est à Lui que tu dois rendre compte de ce que tu fais et de la manière dont tu le fais.
V13. Lorsque Paul repense à son passé, il est encore plus reconnaissant que le Seigneur veuille l’utiliser à son service. Selon les critères humains, il est la personne la plus inadaptée pour un service comme celui du verset 11, mais selon les critères de Dieu, il n’y a pas de personne plus adaptée que lui seul (cf. verset 16). Il se souvient bien qu’il « auparavant étais un blasphémateur, un persécuteur et un violent » (cf. Gal 1:13).
Te souviens-tu de ce que tu étais avant ta conversion ? Ou, si tu n’as pas vécu une conversion aussi radicale, as-tu découvert à quel point le péché se cache dans ton cœur ? Lorsque tu penses à ton passé, ou à la méchanceté des pensées qui peuvent te venir, ne t’émerveilles-tu pas régulièrement de la grâce de Dieu ? N’es-tu pas profondément impressionné par le fait qu’Il t’ait sauvé et qu’il veuille t’utiliser maintenant ?
Sans orgueil ni tapage, Paul mentionne qu’il était auparavant « un blasphémateur », c’est-à-dire qu’il avait l’habitude de maudire. Ses actions en étaient le prolongement. Il était « un persécuteur » des saints ; il les traquait et les pourchassait. Dans toute son attitude, c’était un homme brutal, criminel, « un violent ». Il se déchaînait comme un fou. D’après plusieurs déclarations de Luc ou de lui-même à ce sujet dans le livre des Actes, tu peux voir qu’il ne voulait rien d’autre qu’exterminer tous les chrétiens (Act 7:58 ; 8:3 ; 9:1,13-14,21 ; 22:20 ; 26:9-11).
Puis, introduit par le mot « mais », vient le grand contraste entre ce qu’il avait mérité et ce qu’il a reçu. Paul reconnaît la « miséricorde » qui l’a été « faite », alors qu’il avait été si furieux contre le Seigneur Jésus. Il ne connaissait pas le mot « miséricorde » auparavant, il ne figurait pas dans son dictionnaire. Sans aucune miséricorde, il a persécuté les chrétiens. Il était alors un serviteur de la loi, et la loi ne connaît pas la miséricorde (Héb 10:28). Maintenant que cela lui a été faite, il le souhaite aux autres (1Tim 1:2 ; 2Tim 1:2,16,18 ; Tit 1:4).
Dieu pourrait être miséricordieux envers Paul parce qu’il ne savait pas ce qu’il faisait lorsqu’il persécutait l’église (cf. Lc 23:34a ; Act 3:17). Il a agi « par ignorance ». Cela ne veut pas dire qu’il n’était pas coupable. Il l’était. Il a péché, mais par ignorance. Il n’est pas allé sciemment à l’encontre de la volonté de Dieu. Il a péché « par erreur » ou sans intention (cf. Lév 22:14 ; Nom 15:22-31). Ce qu’il a fait, il l’a fait avec une bonne conscience (Act 23:1 ; 2Tim 1:3).
Il croyait même rendre service à Dieu, il pensait devoir combattre contre le nom du Seigneur Jésus (Act 26:9 ; Jn 16:2). Son opinion avait été façonnée par la religion de ses pères. C’est par eux qu’il avait appris à connaître le culte du vrai Dieu. Par conséquent, il ne pouvait qu’arriver à la conclusion que la foi chrétienne et la foi de l’Ancien Testament dans le Seigneur, l’Éternel, étaient diamétralement opposées. En tuant les chrétiens, il croyait défendre l’honneur de Dieu. Il a fait preuve de zèle, mais sans raison (Rom 10:2 ; Act 22:3). Son opinion l’a rendu aveugle à la révélation de Dieu en Christ et a fait de lui le plus grand des pécheurs.
N’est-il pas déconcertant qu’un homme si versé dans les Écritures, qui avait reçu le meilleur enseignement – aux pieds de Gamaliel (Act 22:3) – dise qu’il a agi « par ignorance » ? Tu vois ici que la meilleure éducation théologique n’est pas une garantie pour comprendre la saine doctrine (cf. 1Cor 2:14). Au contraire, elle peut conduire à une pratique radicalement contraire à la parole de Dieu.
Il avait agi « dans l’incrédulité ». Il n’y avait aucune confiance en Dieu dans ses actes passés. Elles étaient toutes des réalisations de la chair pécheresse, de son propre ‘moi’. De même que la réalisation du plan de Dieu se déplace dans la sphère de la foi – « dans la foi » (verset 4b) – la vie passée de Paul s’est jouée dans la sphère de l’incrédulité. « Or tout ce qui n’est pas [sur la base] de la foi est péché » (Rom 14:23b).
V14. Profondément impressionné par la miséricorde dont il a été l’objet, Paul parle ensuite d’une « grâce » qui « a surabondé » (cf. Rom 5:20). Il le fait parce que cette miséricorde s’est manifestée à son égard en tant que premier des pécheurs. En lui prouvant sa grâce, la grâce a dépassé toutes les limites qu’un être humain pouvait concevoir. Sa conversion est la preuve que la grâce du Seigneur est plus grande que le plus grand des péchés. Il est la preuve vivante que la patience de Dieu est plus grande que l’endurance de son ennemi le plus acharné.
C’est aussi « notre » Seigneur qui lui a montré cette grâce. Il ne dit pas ‘mon’ Seigneur, mais « notre Seigneur ». Il place ainsi Timothée, à qui, après tout, il s’adresse dans cette lettre, dans la même relation au Seigneur que lui et dans la même grâce qui est devenue sa part. La grâce s’oppose toujours au salaire (Rom 4:4). La grâce est une faveur imméritée. Une juste conscience de la grâce qui nous est faite fera de nous des serviteurs engagés.
Avec la grâce que le Seigneur lui a accordée, il lui a aussi donné « la foi et l’amour ». Cette « foi » et cet « amour » se manifestent dans sa vie. Il vit dans une foi parfaite en faisant confiance au Seigneur et Le sert avec tout l’amour de son cœur. « Dans le Christ Jésus », sa vie trouve son objet et son but. Puisque Jésus Christ a démontré à Paul sa grâce plus qu’abondante, Il est la sphère entière de sa vie. Tout ce dans quoi sa foi et son amour s’expriment se fait à partir de la communion avec Lui.
Relis 1 Timothée 1:12-14.
A méditer : Pense à ce que tu étais et à ce que tu es devenu par la grâce de Dieu. Qu’est-ce qui montre la différence en toi ?
15 - 17 Louange
15 Cette parole est certaine et digne d’être pleinement reçue : le Christ Jésus est venu dans le monde pour sauver les pécheurs, dont moi je suis le premier. 16 Mais à cause de ceci, miséricorde m’a été faite, afin qu’en moi, le premier, Jésus Christ montre toute sa patience, comme exemple de ceux qui viendront à croire en lui pour la vie éternelle. 17 Or, qu’au Roi des siècles, l’incorruptible, invisible, seul Dieu, soient honneur et gloire aux siècles des siècles ! Amen.
V15. « Cette parole est certaine. » Cette belle phrase encourageante n’apparaît que dans les lettres pastorales (1Tim 1:15 ; 3:1 ; 4:9 ; 2Tim 2:11 ; Tit 3:8). Lorsque tous les soutiens tombent et que tu sembles livré à toi-même, la parole de Dieu ne t’abandonnera jamais. Tu peux toujours faire appel à elle. Que ce soit pour le salut des pécheurs (ici), ou pour le service dans la maison de Dieu (1Tim 3:1), ou pour la piété (1Tim 4:8-9), ou pour notre avenir (2Tim 2:11), ou pour notre héritage (Tit 3:7-8), la Parole de Dieu te donnera toujours un point d’appui.
Parce que la parole de Dieu est si certaine, elle est aussi « digne d’être pleinement reçue ». Tu trouveras aussi cet ajout dans 1 Timothée 4 (1Tim 4:9). Et pourquoi est-elle digne d’être pleinement reçue ici ? Parce que « le Christ Jésus est venu dans le monde pour sauver les pécheurs » (cf. Lc 19:10). Cette vérité n’a aucun effet si elle n’est pas reçue dans la foi. Il n’y a de salut que pour ceux qui croient à cette vérité indéniable (Rom 1:16).
« Le monde » indique la sphère dans laquelle le Seigneur Jésus a choisi d’entrer en tant qu’Homme. Il n’a pas seulement échangé le ciel contre une place sur la terre, mais Il est venu dans un monde où régnaient le péché et la mort, le terrain où habitent les pécheurs. Il est venu de l’atmosphère glorieuse du ciel dans une atmosphère de ténèbres, de haine et de mort, pour sauver les pécheurs de ce monde.
Les pécheurs se sentent dans le monde comme des poissons dans l’eau. Alors que le monde entier gît dans le méchant et devient mûr pour le jugement, en Jésus Christ, l’amour de Dieu notre Sauveur envers les hommes est apparu dans le monde pour sauver les hommes de ce jugement. Avant que le Seigneur Jésus ne vienne au monde, Dieu a utilisé tous les moyens pour permettre à l’homme d’entrer en contact avec Lui. Cependant, l’homme a échoué sans espoir. C’est alors que Dieu a donné son Fils. C’est précisément à cause de cela que la condition désespérée de l’homme a été pleinement révélée, parce que sa haine de Dieu a alors été manifestée. En même temps, d’un autre côté, l’amour de Dieu était alors aussi pleinement manifesté.
Paul en est conscient comme personne. Lorsqu’il pense à lui-même en tant que pécheur, il ne peut que dire : « Dont moi je suis le premier » (cf. 1Cor 15:9 ; Éph 3:8). Il voulait être l’ennemi actif de la foi, partout, pour éradiquer le nom de Jésus. À cette fin, il est même allé jusqu’aux villes étrangères (Act 26:11). Il était au premier rang de ceux qui étaient remplis de haine contre le Christ.
Lorsque Paul dit cela, il ne s’agit pas d’une hyperbole, mais d’une conscience profondément vécue de sa propre indignité. Il ne dit pas non plus ‘dont moi j’étais le premier’, mais « je suis ». Cette conscience s’accroît au fur et à mesure qu’il voit la grâce du Seigneur Jésus.
Tu peux voir sa prise de conscience grandir au fur et à mesure qu’il raconte son histoire de conversion. Lors de sa conversion, il est question d’une « lumière [...] du ciel » (Act 9:3). La première fois qu’il en témoigne, il parle d’une « grande lumière » (Act 22:6). La deuxième fois, il parle d’une « lumière plus éclatante que la splendeur du soleil » (Act 26:13). Es-tu toi aussi de plus en plus impressionné chaque jour par ce que Dieu a fait de toi lors de ta conversion ?
V16. Au verset 13, Paul mentionne la cause de la miséricorde de Dieu à son égard, à savoir qu’il a agi par ignorance. Ici, Paul dit quel est le but de la miséricorde envers lui, à savoir que Dieu voulait faire de lui un exemple de miséricorde envers tous. Ce point est verrouillé par le mot « afin que », qui indique le but. La miséricorde qui a été faite à lui n’est pas seulement pour lui-même, mais elle a aussi une signification pour les autres.
Si le plus grand des pécheurs est sauvé, le salut est possible pour tous. Tu peux comparer cela à une écluse. Si le plus grand navire peut passer à travers une écluse, tous les autres navires le peuvent aussi. Avant sa conversion, Paul est en quelque sorte l’incarnation de tous les ennemis de Christ. Maintenant qu’il est venu à la conversion à Dieu et à la foi dans le Seigneur Jésus, il est aussi le représentant de tous « ceux qui viendront à croire en Lui ».
Dieu lui a montré « toute sa patience ». La « patience » indique comment Dieu réagit aux coups de pied et aux coups de bâton de l’homme rebelle qu’était Paul. Dieu l’a enduré lorsqu’il s’est sauvagement déchaîné contre les disciples du Seigneur Jésus. La conversion de Paul est la preuve que dans le combat pour le salut d’un pécheur, c’est Dieu qui a le souffle le plus long. Sa patience est parfaite.
Le salut de Paul en tant que premier des pécheurs est un exemple des voies par lesquelles Dieu s’y prend pour sauver quelqu’un. La patience de Dieu a-t-elle été montrée à Paul ? Alors la patience de Dieu est là pour tous. Paul était l’ennemi principal, le plus zélé et le plus acharné. Et il est sauvé. Il est alors le meilleur et le plus puissant témoin que la grâce abonde sur le péché et que l’œuvre de Christ est parfaitement capable d’effacer ce péché.
L’exemple de ce qui est arrivé à Paul n’a pas pour but d’indiquer que chaque conversion doit se dérouler ainsi. Il a pour but de montrer ce que Dieu peut faire. Chaque conversion se déroule différemment parce que le parcours de vie de chaque personne est différent. Dieu ne jugera un homme qu’après avoir pleinement démontré sa patience à cet homme et parce que cet homme n’y répond pas. Chez Paul, sa patience a le résultat escompté, un résultat que Dieu désire pour chaque pécheur (2Pie 3:9).
La vie éternelle est la part de tous ceux qui croient (Jn 3:16). Cela fait référence à ce qu’une personne reçoit intérieurement. Le Seigneur Jésus est la vie éternelle. Quiconque croit Le reçoit comme sa vie. Il y a aussi un aspect futur. Paul voit ici la vie éternelle comme quelque chose qui est dans le futur (cf. Tit 3:7). Lorsque le croyant sera avec le Seigneur Jésus dans la gloire, il jouira pleinement de la vie éternelle jusqu’à l’éternité : une communion imperturbable avec le Père et le Fils (Jn 17:3).
V17. Dans ce verset, l’action de grâce du verset 12 se transforme en louange. Paul est bouleversé par tout ce que le Seigneur a fait pour lui en tant que pécheur et par ce qu’Il a fait de lui en le plaçant dans le service. La louange s’élève en lui pour cette grâce de Dieu. Dans Romains 11, la sagesse de Dieu est l’occasion d’une louange (Rom 11:33-35) et dans Éphésiens 3, il se réjouit à cause de l’amour de Dieu (Éph 3:14-21).
Il applaudit Dieu en tant que « Roi des siècles ». En tant que « Roi des siècles », Dieu amène tout à travers le temps à son but. À cette fin, Il gouverne le cours de l’histoire du monde, ainsi que l’histoire de chaque être humain. Dans sa grande majesté et sa souveraineté, il est élevé au-dessus du temps et de toute l’agitation du monde et des hommes. Il dispose des siècles. Il accomplit son plan de salut avec la création et avec les hommes. Paul a fait l’expérience directe que Dieu est le « Roi des siècles ».
Il L’a honoré en tant que « l’incorruptible, invisible, seul Dieu ». « Incorruptible » signifie non affecté par la mort, et s’oppose à tout ce qui périt, particulièrement aux idoles corruptible (Rom 1:23). Le même mot est aussi utilisé pour les corps des saints dans la résurrection (1Cor 15:52), pour l’héritage des saints (1Pie 1:4) et pour l’esprit doux et paisible des saintes femmes qui espéraient en Dieu (1Pie 3:4).
Dieu est aussi « invisible », imperceptible à l’œil de l’homme (1Tim 6:16 ; Rom 1:20 ; Col 1:15 ; Héb 11:27). En Christ, Il s’est révélé, c’est-à-dire qu’il s’est rendu visible (Jn 1:18 ; 14:9 ; Col 1:15). Il est également le « seul Dieu » (Jn 5:44 ; 17:3 ; Jud 1:25). Tous les autres dieux sont des idoles, l’œuvre de mains humaines. Dieu est absolument unique dans son Être et sa dignité.
Il est digne de tout « honneur et gloire aux siècles des siècles ». Toutes ses excellences qu’il a manifestées, sa gloire qui est devenue visible, donnent matière à Le chanter pour toute l’éternité. Nous pouvons commencer ce chant dès maintenant et le poursuivre sans jamais le terminer.
Paul conclut sa louange par un « amen » qui signifie ‘en vérité’. Avec cela, bien sûr, nous sommes de tout cœur d’accord.
Relis 1 Timothée 1:15-17.
A méditer : Louez Dieu pour ce qu’Il est, pour ce qu’Il a fait pour toi et pour ce qu’Il a fait de toi. Utilise les noms de Dieu que tu as appris à connaître. Dis-Lui ce que ces noms signifient pour toi.
18 - 20 Prophéties ; le bon combat
18 Je te confie cette injonction, mon enfant Timothée, conformément aux prophéties qui ont été précédemment faites à ton sujet, pour que, par elles, tu combattes le bon combat, 19 en gardant la foi et une bonne conscience. Certains, qui l’ont rejetée, ont fait naufrage quant à la foi, 20 entre autres Hyménée et Alexandre, que j’ai livrés à Satan, afin qu’ils apprennent à ne pas blasphémer.
V18. Tu pourrais dire que les versets 6-17 constituent une interruption dans l’argumentation de Paul. Il a clairement établi la différence entre la loi et la grâce dans cette section. Par conséquent, l’injonction dont il parle au verset 18 fait suite à ce qu’il a dit à ce sujet au verset 5. Il explique maintenant à Timothée le fondement de cette injonction. De plus, il introduit cette explication par des mots qui témoignent de la confiance et de l’amour paternel : « Je te confie cette injonction, mon enfant Timothée. »
Cela a dû être un encouragement pour le jeune Timothée de se voir confier une injonction de la part de Paul, l’aîné. Paul ne le fait pas par partialité ou sous le coup de son émotion, mais parce qu’il a confiance en Timothée. Il le lui dit d’ailleurs. Timothée aurait bien besoin de cette affirmation. Le Seigneur l’a appelé, mais il est également agréable que Paul le souligne. Les croyants plus âgés et spirituels se déclareront unis à l’appel et au service d’un jeune croyant.
Timothée se voit rappeler les « prophéties qui ont été précédemment faites » à son sujet. L’injonction que Paul lui donne est cohérent avec cela. Il ne s’agit pas de révélations spéciales faites par d’autres personnes au sujet de Timothée. Il s’agit simplement de prophéties concernant Timothée par des croyants qui ont reconnu en lui une œuvre de l’Esprit de Dieu. Timothée avait un bon témoignage loin à la ronde (Act 16:2). Si une telle chose est remarquée, on peut prédire à une telle personne qu’elle sera certainement utilisée par le Seigneur.
Si tu regardes la préparation de Timothée à son service, tu peux y découvrir quatre aspects qui ont joué un rôle :
1. les prophéties qui ont été précédemment faites (1Tim 1:18) ;
2. le don de la grâce de Dieu (1Tim 4:14 ; 2Tim 1:6) ;
3. l’imposition des mains par Paul (2Tim 1:6) ;
4. l’imposition des mains par l’ensemble des anciens (1Tim 4:14).
Nous examinerons les aspects 2, 3 et 4 lorsque nous arriverons aux versets concernés. Ici, Paul rappelle à Timothée les « prophéties qui ont été précédemment faites » afin de l’encourager davantage. C’est un soutien particulier pour faire face à la responsabilité du service qu’il doit accomplir.
Il n’est pas arrivé à cette position par hasard. Il ne faut donc pas que les autres s’étonnent qu’il exécute une injonction de l’apôtre. Tous ceux qui le connaissent ont remarqué sa croissance spirituelle. Certains l’ont vu très tôt et se sont dit : ‘Ce garçon va beaucoup compter pour le Seigneur.’ D’autres ne l’ont découvert que lorsque son service les a touchés personnellement. As-tu une idée de ce qu’il en est pour toi ?
Avec le soutien de ce que d’autres ont vu en lui, il peut combattre « le bon combat ». Étant donné l’injonction du verset 3, le bon combat que Paul appelle de ses vœux ici se déroulera principalement dans la maison de Dieu, face au faux doctrine. Le combat contre ce dernier est un bon combat, un combat noble, un combat qui plaît à Dieu.
Il y a d’autres sortes de combats auxquels tu es appelé, après un combat que tu as déjà mené. Ce dernier combat est celui du pécheur pour être sauvé (Lc 13:24 ; Mt 7:13-14). C’était avant tout un combat contre toi-même, contre tout ce qui voulait t’empêcher de confesser tes péchés à Dieu et d’accepter le Seigneur Jésus dans la foi.
Ton combat en tant que croyant est contre des choses extérieures à toi. Il y a différents aspects à ce combat. Par exemple, tu lis sur
1. le combat dans l’évangile (Php 4:3) ;
2. la lutte contre les puissances spirituelles de méchanceté, etc. (Éph 6:12-18) ;
3. le combat contre le péché en tant que puissance extérieure à nous (Héb 12:4-5) ;
4. le combat pour la foi, c’est la vérité de la foi (Jud 1:3) ;
5. le combat dans la prière (Rom 15:30 ; Col 4:12) ;
6. le bon combat, qui comprend tous les types de combat ci-dessus (1Tim 1:18 ; 6:12 ; 2Tim 4:7).
Tu affrontes le combat parce que tu es en territoire ennemi. Tu te tiens devant ton Seigneur et tu défends ses intérêts et ceux de tes frères et sœurs dans la foi. Il ne doit jamais s’agir d’un combat pour tes propres intérêts. Un autre danger est que tu évites le combat. Mais c’est sûrement indigne de quelqu’un qui doit tout au Seigneur Jésus. Dans ton cas, j’aimerais supposer que, comme moi, tu veux être comme Timothée et que tu n’évites pas le combat. Tu peux donc te soucier de tout ce que Paul dit à Timothée dans ce contexte pour l’encourager.
V19. Ce qui est d’une grande importance dans le combat, c’est ta « foi » personnelle. Il s’agit de ta confiance intérieure en la foi, de te raccrocher à la fidélité de Dieu, même si la bataille est si féroce. Dans le combat, garde ta confiance en la foi. N’abandonne pas ta confiance en Dieu, quelle que soit la pression exercée par l’ennemi.
Une condition tout aussi importante pour combattre le bon combat est de posséder et d’entretenir « une bonne conscience ». La conscience agit comme une boussole qui indique tout écart par rapport à la bonne voie. Il est alors nécessaire que l’aiguille de la boussole reste concentrée sur la parole de Dieu. Si la conscience n’est pas libre, cela se répercute sur le service, sur le combat. La puissance nécessaire n’est pas pleinement présente. Le Saint Esprit ne peut pas travailler librement.
Il est possible de « rejeter » une bonne conscience. C’est ce que tu fais lorsque tu ignores les avertissements de l’Esprit. Il te donne ces avertissements lorsque tu t’engages ou veux t’engager dans une mauvaise voie, ou lorsque tu échafaudes des plans qui te sont propres. Ce « rejeter » est un acte conscient ; tu le fais toi-même. Tu es donc toi-même responsable du « naufrage ».
Si tu poursuis ta propre voie malgré les avertissements de ta conscience, cela a des conséquences majeures sur ta vision du contenu de la vérité de la foi. C’est ce que l’on entend ici par « foi ». La foi signifie ici ce que tu crois, le contenu de ta foi, la vérité de la foi qui t’est donnée dans la parole de Dieu. ‘Foi’ signifie ici quelque chose de différent de ‘foi’ au début de ce verset. Là, il signifie ‘confiance de la foi’ et ici, il signifie ‘la vérité de la foi’ ou ‘le contenu de la foi’.
Si tu ne juges pas une première transgression devant Dieu, tu dévieras encore. L’ennemi a une entrée facile s’il y a une mauvaise conscience parce que tu as permis le mal et ne l’as pas jugé. Par conséquent, tu t’éloigneras de l’enseignement des Écritures. Tu commenceras à tordre et à interpréter les Écritures comme elles te conviennent le mieux afin d’apaiser la voix de ta conscience et de poursuivre ton errance.
V20. Parmi ceux dont la foi a fait naufrage, Paul mentionne nommément « Hyménée et Alexandre ». Ces personnes auront été connues à Éphèse, sinon la mention de leurs noms n’aurait pas beaucoup de sens. Paul les a « livrés à Satan ». C’est ce qu’il pouvait faire en tant qu’apôtre. Il le fait encore une fois, à Corinthe (1Cor 5:5). Comme il s’agit d’une question au sujet de laquelle l’église de Corinthe doit exercer une discipline, il s’attend à ce que l’église soit d’accord. Le devoir de l’église est mentionné là (1Cor 5:13b).
Les personnes mentionnées ont écouté Satan. Elles ont été ses instruments et se sont laissées utiliser par lui. Ils doivent maintenant sentir qui est celui à qui ils ont prêté l’oreille. Ainsi, Dieu se sert de Satan lui-même comme d’une verge pour discipliner ses enfants indisciplinés, pour leur bien. Satan devient leur enseignant par les douleurs qu’il leur fait subir. Il est libre de faire d’eux ce qu’il veut, dans les limites fixées par Dieu (cf. Job 1:12 ; 2:6).
Satan cherche toujours à détruire quelqu’un, alors que Dieu cherche toujours à le sauver. Dieu utilise Satan pour atteindre son but. Le but de toute discipline est la restauration de la personne qui s’est égarée.
Ces gens blasphémaient, ce que Paul faisait avant sa conversion (verset 13). « Blasphémer », c’est parler avec mépris de Dieu, de sa Parole et de son peuple. Ils doivent désapprendre cela par la discipline que Paul leur a imposée en les livrant à Satan.
Relis 1 Timothée 1:18-20.
À méditer : Comment peux-tu éviter de faire naufrage quant à la foi ?