1 - 6 Un bon serviteur
1 Toi donc, mon enfant, fortifie-toi dans la grâce qui est dans le Christ Jésus. 2 Ce que tu as entendu de moi en présence de nombreux témoins, confie-le à des hommes fidèles qui soient capables à leur tour d’en instruire d’autres. 3 Prends ta part des souffrances comme un bon soldat de Jésus Christ. 4 Personne, servant comme soldat, ne s’embarrasse dans les affaires de la vie, afin de plaire à celui qui l’a enrôlé. 5 De même, l’athlète n’est pas couronné s’il n’a pas lutté selon les règles. 6 Il faut que le cultivateur prenne d’abord de la peine, avant d’obtenir une récolte.
V1. Le fait d’avoir été abandonné par tant de personnes ne laisse pas Paul indifférent. Il en souffre. Pourtant, il ne se décourage pas. Avec les mots « toi donc », qui indiquent le lien avec ce qui précède, Paul encourage son « enfant » Timothée à ne pas être comme ceux qui se sont détournés’, mais comme Onésiphore.
Il ne dit pas à Timothée qu’il doit simplement se désintéresser des circonstances et vaquer à ses occupations en toute sérénité. Il n’encourage pas non plus Timothée à introduire toutes sortes de commandements et d’interdictions pour freiner le déclin. Les préceptes législatifs, les règles et les écrits de confession n’ont aucun effet, mais rendent le chrétien rigide et ne le préservent pas du déclin. Non, il rappelle à Timothée à ce qui demeure et où trouver la force.
Timothée ne doit pas se décourager ni recourir à des moyens charnels, s’il se fortifie « dans la grâce qui est dans le Christ Jésus ». C’est la grâce exprimée en 2 Timothée 1 (2Tim 1:9). Pour cela, tu dois lever les yeux vers cet autre monde, qui est hors du monde visible, et qui a trait à la vie éternelle. Christ n’a pas changé, par opposition aux hommes. Aussi, la puissance de sa grâce est inaltérable. À cette source de la grâce, qui est inépuisable, tu peux toi aussi venir puiser pour te fortifier dans tes combats spirituels. Ce n’est que par la puissance de la grâce qu’il est possible de surmonter le mal.
V2. Paul renvoie ensuite son enfant spirituel à la Parole, la vérité qu’il lui avait transmise. Les nombreux témoins qui avaient assisté à cela pouvaient confirmer que Timothée est convaincu de la vérité. Ainsi, il peut reconnaître et rejeter comme erreur tout ce qui s’écarte de la vérité qu’il a entendue. (Ce à quoi tu dois faire attention, cependant, c’est de ne pas garder la vérité de la manière qui te convient le mieux. Si c’est le cas, selon ta disposition, il y a de fortes chances que tu tombes dans le légalisme ou le libéralisme.)
Il n’y a pas de nouvelles révélations. Avec les vérités que Dieu a révélées à Paul et transmises par lui, Dieu a dit tout ce qu’Il voulait faire connaître dans sa Parole (Col 1:25).
Timothée ne reçoit pas seulement la confirmation que ce qu’il a entendu de Paul est la vérité, il doit aussi transmettre lui-même cette vérité sans la changer. Il doit veiller à ce que la vérité soit transmise à d’autres après lui. C’est la façon habituelle de faire avancer la vérité. Tu vois que Paul ne donne à Timothée aucune autorité particulière ni ne le consacre d’une manière spéciale. Dans la Bible, il n’existe pas de droit officiel à la prédication, une activité qui ne devrait être exercée que par des personnes ayant reçu une formation théologique. Il s’agit de transmettre la vérité de la parole de Dieu « à des hommes fidèles », qui à leur tour enseignent cette vérité à d’autres.
Paul énumère deux qualités nécessaires qu’une personne doit posséder pour enseigner la vérité. La personne doit être « fidèle » et « capable ». « Fidèle » signifie fiable, crédible dans la manière de gérer ce qui a été confié (cf. 1Cor 4:1-2). Ceux qui sont fidèles ont un bon sentiment spirituel. Tous les croyants devraient être fidèles, mais tous ne le sont malheureusement pas (2Th 3:2b).
Il faut aussi qu’ils soient « capables » de transmettre ce qu’ils ont eux-mêmes appris. Tous les croyants fidèles n’ont pas cette capacité. C’est à cela que tu reconnais le don de docteur. Pour exercer ce don de docteur, la personne doit elle-même être fidèle, ce qui signifie vivre en accord avec l’enseignement qu’elle va transmettre aux autres (cf. 1Tim 4:12-16). Les « autres » sont évidemment aussi des docteurs enseignés dans la vérité.
Cette méthode de transmission du savoir est différente du savoir qui est transmis dans les facultés de théologie ou les écoles bibliques, auxquelles sont souvent attachés des diplômes et un statut officiel. Dans ce cas, il s’agit (généralement) d’une question d’intellect, alors qu’ici, c’est dans la lignée des hommes fidèles :
Paul – Timothée – des hommes fidèles et capables – d’autres.
Il s’agit de transmettre les vérités irremplaçables de la parole de Dieu – et non des philosophies ou des idées d’hommes – aux générations futures afin qu’elles caractérisent aussi leur vie. Ce service des docteurs – et cela s’applique à tout don ou tout service d’un croyant – n’est pas destiné à soi-même, mais toujours aux autres.
Tu peux bénéficier de leur service, par exemple en lisant les commentaires qu’ils ont écrits, en assistant à leurs lectures bibliques ou en participant à des conférences où ils expliquent la parole de Dieu. L’écoute d’enregistrements de lectures bibliques et de conférences est aussi un très bon moyen pour profiter des enseignements de la parole de Dieu. Il y a aussi les réunions de l’église locale. Assister fidèlement à ces réunions est très bénéfique pour ta croissance spirituelle.
V3. Maintenant suis quelques caractéristiques qui sont importantes pour que Timothée puisse transmettre la vérité. Elles sont indispensables pour toi aussi. Ces caractéristiques te permettront de poursuivre l’œuvre que le Seigneur t’a confiée. Ils ont trait à des combats et à la patience.
Tu es en territoire ennemi, où des forces ennemies t’empêcheront de transmettre la vérité. Il est donc important que tu endures et que tu souffres (verset 3), que tu ne te laisses pas entraîner par les soucis de la vie (verset 4), que tu luttes selon les règles (verset 5) et que tu travailles d’abord, avant de jouir des fruits (verset 6).
Le premier est « aussi souffrir le mal », comme il est dit littéralement. Faisant suite au verset précédent, Paul demande de souffrir avec lui pour la vérité et l’évangile. Tu es un bon soldat si tu es conscient de l’ennemi et que tu le découvres avant qu’il ne te découvre. Le soldat ici est en service actif et non dans une caserne ou en permission. Il est au front et se trouve constamment en situation de guerre. Il reçoit ses ordres de son supérieur, « Jésus Christ », et reste en contact permanent avec Lui.
V4. À part cela, il n’a aucune raison de s’inquiéter. Sa vie n’est pas mêlée aux « affaires de la vie ». Cela fait référence aux affaires civiles par opposition aux obligations des militaires.
Cette attitude s’applique à tous ceux qui servent le Seigneur et pas seulement aux croyants qui consacrent tout leur temps au travail spirituel. Si tu sers le Seigneur, il ne s’agit que d’une seule chose : comment vivre pour Le satisfaire. Démas avait perdu cela de vue cette pensée et était attiré par les plaisirs du monde (2Tim 4:10a ; cf. Lc 8:14). Le Seigneur Jésus – et personne d’autre, ni homme ni église – t’a enrôlé comme soldat. Souviens-toi que tu n’es pas un bon soldat de Jésus Christ, en cherchant à satisfaire des hommes (Gal 1:10).
V5. Une autre caractéristique que tu dois avoir pour ton service est celui d’« athlète ». Tu dois lutter comme un athlète. Le combat du soldat évoque une situation de guerre. La lutte de l’athlète concerne le prix, la médaille à gagner ou, comme ici, la couronne. L’image de l’athlète provient de quelqu’un qui participait aux compétitions sportives nationales chez les Grecs de l’époque. Si quelqu’un était vainqueur, il recevait une couronne (2Tim 4:8 ; 1Cor 9:25 ; 1Pie 5:4). Cette couronne consistait en une couronne faite de branches et de feuilles d’olivier, par exemple. La couronne en elle-même n’avait aucune valeur. Mais la gloire que représentait cette couronne était extrêmement grande (Héb 2:7,9). Pour l’obtenir, il fallait gagner.
Cependant, la victoire ne pouvait être attribuée que si l’athlète avait suivi les règles attachées à la compétition. Par exemple, les athlètes devaient être grecs. Ils devaient aussi s’être entraînés. Ils devaient jurer devant Zeus qu’ils s’étaient entraînés pendant dix mois et qu’ils respecteraient les règles de la discipline sportive dans laquelle ils concouraient.
Le serviteur du Seigneur Jésus doit aussi lutter selon les règles. Cela signifie qu’il doit connaître ces règles et leur obéir. Il ne s’agit pas de l’obéissance à la loi, mais au Seigneur et à sa Parole. Il ne doit pas agir selon sa propre intelligence.
V6. Une dernier caractéristique que Paul mentionne est celle du cultivateur, littéralement ‘travailleur du sol ou du champ’ (cf. 1Cor 3:9 ; 9:7). Un cultivateur passe une année à travailler pour obtenir une récolte ou des fruits. Il ne peut pas accélérer la croissance, mais il peut s’assurer qu’il n’y a pas d’obstacles à la croissance. C’est pourquoi il désherbe, taille, soigne, arrose et protège. Ce n’est que lorsque ce travail aura été effectué correctement et sans relâche qu’il verra les résultats de sa peine. Il verra alors ses efforts récompensés et il sera le premier à profiter des fruits. S’il devient paresseux et impatient et qu’il abandonne au bout de quelques mois, il réduira à néant tout son travail et se retrouvera les mains vides au moment de la récolte (Pro 20:4 ; 24:30-31).
Tu peux parfois voir les fruits de ton service sur la terre. Pourtant, tu ne profiteras vraiment de tous les fruits de ton service que quand tu seras avec le Seigneur.
En résumé, le Seigneur prend soin de toi (versets 3-4), tu dois t’assurer que tu agis selon la parole de Dieu (verset 5), et tu peux te réjouir de l’avenir pour tout ce que tu auras accompli pour le Seigneur (verset 6).
Relis 2 Timothée 2:1-6.
À méditer : Quelles sont les caractéristiques d’un bon serviteur ? Quelles sont les caractéristiques qui te font défaut ? Que pourrais-tu faire pour y remédier ?
7 - 12 Le Seigneur donne l’intelligence en toutes choses
7 Considère ce que je dis ; car le Seigneur te donnera de l’intelligence en toutes choses. 8 Souviens-toi de Jésus Christ, ressuscité d’entre les morts, de la descendance de David, selon mon évangile, 9 pour lequel j’endure des souffrances jusqu’à être lié de chaînes comme un malfaiteur ; toutefois la parole de Dieu n’est pas liée. 10 C’est pourquoi j’endure tout pour les élus, afin qu’eux aussi obtiennent le salut qui est dans le Christ Jésus, avec la gloire éternelle. 11 Cette parole est certaine ; car si nous sommes morts avec lui, nous vivrons aussi avec lui ; 12 si nous souffrons, nous régnerons aussi avec lui ; si nous le renions, lui aussi nous reniera ;
V7. Les exemples des versets précédents parlent clairement. Pourtant, Paul rappelle avec insistance à Timothée d’être attentif à ce qu’il vient de dire. « Considère » signifie saisir avec la raison, y penser. Paul adresse ici à Timothée une exhortation sous la forme d’un commandement. Il veut que Timothée réfléchisse et comprenne le sens réel des exemples utilisés. C’est dans cet esprit que tu dois lire l’ensemble de la parole de Dieu. Tu obtiendras de l’intelligence de la part du Seigneur en méditant sa Parole. Tu parviendras à comprendre ses pensées.
Ici, comme souvent dans l’Écriture, tu vois le lien entre ce que tu devrais faire et ce que le Seigneur fait. Plus tu médites sur l’Écriture et la considère dans ton cœur, plus grande devient l’activité du Saint Esprit pour rendre son enseignement clair pour ton cœur. Si tu lis la Parole dans la paix et la tranquillité de la présence de Dieu, le Seigneur vient à toi et te donne de l’intelligence. Ce n’est pas seulement par ton intellect, mais par l’action du Saint Esprit, que tu comprends les choses divines.
V8. Dans toute considération sur l’Écriture, il est important de se souvenir de Jésus Christ. Tout tourne autour de Lui, Il est le centre de toutes les pensées de Dieu. Avoir de l’intelligence en toutes choses, c’est d’abord centrer tes pensées sur Jésus Christ et sur tout ce qu’Il a fait.
Paul t’aide aussi à aller dans cette direction en relevant deux points essentiels de la vérité, associés à Jésus Christ (cf. Rom 1:3). Premièrement, tu dois te souvenir qu’Il est « ressuscité d’entre les morts ». À quoi penses-tu quand tu penses à Lui en tant que ressuscité d’entre les morts ? Tu penses alors à Dieu, qui est puissant pour réaliser quelque chose d’entièrement nouveau par sa puissance créatrice et vivifiante. La résurrection du Seigneur Jésus en est la preuve et le commencement. Dieu n’a rien à voir avec le monde, le péché et la mort. Il doit les juger. Ce que Christ a fait ouvre un nouveau monde, avec de nouvelles personnes, dans lequel tout est en accord avec Dieu et dans lequel Christ est le centre.
Il y a une autre chose à se souvenir à propos de Jésus Christ, c’est qu’Il est « de la descendance de David ». Cela te confirme que Dieu est fidèle aux promesses qu’Il a faites à son peuple Israël. Toutes ces promesses, Il les accomplira. À l’avenir, Israël vivra à nouveau dans le pays que Dieu lui a donné. Là, en tant que véritable Fils de David, en tant que Messie promis, le Seigneur Jésus s’assiéra sur le trône de son père David dans la ville de son père David. Puis, depuis Jérusalem, il régnera sur le monde dans la paix et la justice.
Encore une fois. En tant que « ressuscité d’entre les morts », il est maintenant le Seigneur vivant dans le ciel. C’est là qu’Il vit toujours pour intercéder pour toi auprès de Dieu (Rom 8:34 ; Héb 7:25). Il sait combien il est difficile, en tant que seule personne, de rester fidèle à la parole de Dieu. Parlant « de la descendance de David », tu peux te souvenir que la souffrance prendra fin quand Il viendra régner. Tout sera parfaitement en accord avec Dieu, sur la terre comme au ciel. Ainsi, te souvenir de Lui te donne la force de vivre à sa gloire dans ces derniers jours.
Ce que dit Paul ne s’écarte pas de ce qu’il appelle « mon évangile ». C’est-à-dire qu’il l’a proclamé dans sa prédication de l’évangile et qu’il en a se souvient aussi lui-même. C’est pourquoi il a persévéré jusqu’à présent et n’a pas abandonné. C’est pourquoi il est aussi puissant dans la foi en ce moment et qu’il peut encourager Timothée avec cela. Ce qu’il écrit à Timothée est toujours valable et applicable aujourd’hui pour tout croyant, y compris toi.
V9. A cause de la prédication de l’évangile et de son engagement à son égard, il souffre de ces choses. Il n’est pas un malfaiteur, car il n’a commis aucun mal. Pourtant, Paul reçoit le même nom que les deux personnes crucifiées à côté du Seigneur Jésus, qui sont aussi appelées « malfaiteurs » (Lc 23:32,39). Cela démontre clairement ce que la société pense d’eux et de lui. On l’assimile à des malfaiteurs. Surtout, il est ici sur les traces de son maître qui a « été compté parmi les transgresseurs » (Ésa 53:12).
Il est tellement impressionné par l’évangile qu’il est prêt à donner n’importe quoi. Ses mains peuvent être chaîné, mais la parole de Dieu ne peut pas l’être. Sa foi en sa puissance est inébranlable. Aucun humain ne peut limiter ni annuler la puissance de la parole de Dieu. La propagation de l’évangile continuera. Elle convaincra les cœurs et les consciences et libère les hommes de leurs chaînes spirituelles. La parole de Dieu a la victoire sur toute opposition.
L’homme est comme l’herbe qui se dessèche, mais la parole de Dieu dure à jamais, elle demeure éternellement (Ésa 40:6-8 ; 1Pie 1:24-25). Si un instrument est empêché par la captivité ou la mort de répandre activement la Parole, Dieu choisira de nouveaux instruments. Es-tu disponible ?
V10. Même si Paul ne peut plus prêcher l’évangile, il y participe toujours pleinement. Sa captivité et ses souffrances en font partie. Paul sait que Dieu utilise ses chaînes et ses difficultés pour atteindre et bénir « les élus ». Par conséquent, il est prêt à endurer la souffrance pour cela. Il ne pense pas à sa propre douleur ni à son labeur, mais aux élus. C’est pour eux qu’il endure tout.
En cela aussi, il ressemble à son Seigneur. Le Seigneur Jésus a lui aussi tout enduré pour le bien des élus. Dans son œuvre d’expiation pour chacun des élus, Il est bien sûr unique. En cela, aucun autre ne peut L’imiter ou partager cela avec Lui. Tu peux cependant partager son consécration et les souffrances que cela implique de la part des hommes. C’est un privilège.
Le cœur de Paul allait vers tous ceux qui devaient être sauvés par la prédication de l’évangile. Plus nombreux sont ceux qui seront sauvés, plus grande sera la gloire du Seigneur Jésus (Pro 14:28a). Dieu connaît les hommes qu’Il veut sauver. Dans son dessein, Il a aussi déterminé que tu serais sauvé. Tu ne le savais pas avant que l’évangile ne vienne à toi et que tu croies. Tu ne connais pas non plus les personnes que Dieu a incluses dans son dessein pour être sauvées. C’est entièrement l’affaire de Dieu et non la tienne.
Tu sais que Dieu veut que tous les hommes soient sauvés. Par conséquent, l’évangile doit être prêché à tous les hommes. L’amour de Dieu va vers tous les hommes (Jn 3:16). Il doit donc en être de même pour nous aussi (2Cor 5:14). Le fait que les élus l’acceptent est une raison supplémentaire pour pouvoir endurer l’opposition et le rejet. Il est présenté ici comme s’il dépendait de ton engagement que les élus soient effectivement sauvés. Ce salut est suivi de la gloire éternelle, ce qui est la part de tous les élus. Paul ne s’est pas contenté de moins. Qu’en est-il pour toi ?
V11. Pour la quatrième fois, Paul souligne que la parole est certaine (1Tim 1:15 ; 3:1 ; 4:9). Dans la lettre suivante, il le dit une fois de plus (Tit 3:8). Cela s’applique à ce qu’il vient de dire ; tu peux en être sûr. Elle s’applique aussi à ce qui suit. Il confirme une fois de plus que même s’il ne peut plus exercer son service, la Parole demeure. Tu y trouveras tout ce dont tu as besoin pour savoir comment Dieu veut que tu vives et quels sont ses projets pour toi, l’église, Israël et le monde.
Le point de départ est que tu es mort avec Christ. Le mot « si » ne doit pas être compris comme un doute ou une incertitude, mais dans le sens de ‘si c’est alors que’. Si c’est ainsi que tu es « mort avec lui », ta vie pour toi-même a pris fin, une vie que tu vivais sans tenir compte de Dieu. Tu as reconnu que tu vivais dans le péché en tant que pécheur et que Dieu aurait dû te jeter en enfer éternellement pour cela. La réponse de Dieu à cette confession a été son évangile. Dans l’évangile, Il t’a fait connaître que Christ a subi le jugement pour toi et qu’Il t’a jugé en Lui. Lorsque Christ est mort, tu es mort avec Lui.
Mais Christ n’est pas resté dans la mort. Il est ressuscité. Et c’est pourquoi toi aussi tu es ressuscité et tu es vivant. La grande différence, c’est que maintenant tu ne vis plus pour toi, mais pour Lui (Gal 2:20). Si cela signifierait que, comme Christ, tu devrais mourir en martyr, alors, comme Christ, tu vivras quand même et tu le feras avec Lui.
V12. Mourir en martyr n’est pas la part de tout le monde. Cependant, tous ceux qui témoignent du Seigneur Jésus connaîtront une certaine forme de souffrance. En contrepartie de la souffrance, tu as cette espérance de régner avec Lui. Le royaume futur est ici lié à la souffrance (cf. Act 14:22 ; Rom 8:17 ; 2Th 1:4-5). Envisager cet avenir où tu régneras avec le Seigneur Jésus te donne la force d’endurer les reproches et le rejet. Régner avec Lui plus tard est une récompense pour avoir enduré maintenant.
Tu vois, régner avec Lui maintenant n’est pas encore au programme. Maintenant, régner n’est pas notre mission, mais endurer. Plus tôt, Paul l’a fait comprendre aux Corinthiens, qui étaient aussi impatients de prendre de l’avance sur le règne dans le royaume de paix, parce qu’ils n’avaient pas envie de souffrir l’opprobre (1Cor 4:8-13). Le Seigneur Jésus a donné l’exemple parfait en disant à Pilate, alors qu’il était maltraité, juste avant la crucifixion : « Mais maintenant mon royaume n’est pas d’ici » (Jn 18:36).
Après quelques « si » positifs accompagnés d’une promesse, suivent quelques « si » négatifs accompagnés d’une conséquence. Renier Christ signifie refuser consciemment de Le connaître. Cela se produit si les personnes qui professent être liées au Seigneur Jésus renient ce lien avec Lui à l’égard d’autres personnes..
Tu as un exemple frappant avec le reniement de Pierre (Mt 26:69-74). De Pierre, nous savons avec certitude qu’il est croyant, parce qu’il a confessé ce péché et que le Seigneur lui a pardonné. Tout croyant peut commettre ce péché de renier le Seigneur. Lorsque cela se produit, le Seigneur doit renier ce croyant, tout comme il a dû renier Pierre. À partir du moment où Pierre a renié le Seigneur Jésus, le Seigneur a dit à son Père qu’Il ne connaissait pas Pierre.
Cela ne veut pas dire que le Seigneur n’a pas gardé un œil sur Pierre, et ne l’a pas amené à se repentir (Lc 22:61-62). Mais jusqu’au moment du repentir, le Seigneur a nié devant son Père qu’Il connaissait Pierre. Ce reniement du Seigneur signifie aussi que Pierre a perdu la bénédiction et la récompense qu’il aurait reçu s’il n’avait pas renié le Seigneur. Renier le Seigneur a des conséquences pour le présent et pour l’avenir.
Même les personnes qui ne font que confesser de leur bouche qu’elles connaissent le Seigneur, en s’adressant à Lui en disant « Seigneur, Seigneur » (Mt 7:21), se retrouveront également dans des situations où elles Le renieront. Le Seigneur les reniera aussi, mais les conséquences sont infiniment plus graves. Ils seront reniés par Lui éternellement (Mt 10:33 ; 7:22-23).
Relis 2 Timothée 2:7-12.
À méditer : Qu’apprends-tu ici sur le Seigneur Jésus et sur ton lien avec Lui ?
13 - 19 Le solide fondement de Dieu
13 si nous sommes infidèles, lui demeure fidèle, car il ne peut pas se renier lui-même. 14 Remets tout cela en mémoire, avertissant solennellement devant le Seigneur qu’on n’ait pas de disputes de mots, [ce qui est] sans aucun profit, [mais] pour la ruine des auditeurs. 15 Étudie-toi à te présenter à Dieu : approuvé, ouvrier qui n’a pas à avoir honte, exposant justement la parole de la vérité. 16 Mais évite les discours vains et profanes, car [ceux qui s’y livrent] iront plus loin dans l’impiété, 17 et leur parole rongera comme une gangrène. De ce nombre sont Hyménée et Philète. 18 Ils se sont écartés de la vérité : ils disent que la résurrection a déjà eu lieu, et renversent la foi de quelques-uns. 19 Toutefois le solide fondement de Dieu demeure, ayant ce sceau : Le Seigneur connaît ceux qui sont à lui, et : Qu’il se retire de l’iniquité, quiconque prononce le nom du Seigneur.
V13. Nous, les humains, pouvons être infidèles, mais le Seigneur ne peut pas être infidèle. Il peut renier les hommes qui Le renient, mais Il ne peut pas se renier lui-même. Il ne peut pas devenir infidèle à lui-même. Il ne peut pas agir contrairement à ce qu’Il est en tant que le saint et le juste. Il ne peut pas nous accompagner, si nous sommes infidèles.
Si nous sommes infidèles, Il nous rencontrera dans sa fidélité avec des mesures appropriées pour nous ramener sur le chemin de l’obéissance envers Lui. Ces mesures peuvent être douloureuses. Dans tous les cas, ce sont des mesures qui nous rendent humbles, car Dieu veut nous amener à la repentance et à la confession. Ensuite, Il peut nous bénir à nouveau dans cette même fidélité à lui-même, car c’est ce qu’Il a en vue pour nous.
V14.Timothée doit rappeler aux croyants ce que Paul avait dit dans les versets précédents. Ces aspects particuliers de la vérité, il doit faire comprendre et répéter sans cesse à ses auditeurs. Timothée doit aussi avertir solennellement les croyants de veiller attentivement à leurs paroles. Il doit ajouter une force supplémentaire à son avertissement en soulignant que toutes leurs paroles sont prononcées les unes envers les autres, mais aussi devant le Seigneur.
Nous rappeler que Dieu est témoin de tout ce que nous disons nous rendra humbles dans nos paroles. Nous ne serons alors pas facilement tentés de prononcer des paroles blessantes. Les mots sont importants pour expliquer clairement la vérité. Si, à cause de nos paroles, des disputes surgissent, les auditeurs pourront être blessés et découragés, même ruinés. Le but de tout service est que les auditeurs en profitent et en tirent un bénéfice, et non qu’il leur nuise ou même qu’il détruise toute leur vie de foi.
V15. Pour te tenir debout, ferme dans la foi, et ne pas te laisser entraîner dans des disputes de mots, tu dois t’efforcer de te présenter à Dieu comme une personne éprouvée et testée. Le but est que Dieu puisse voir en toi quelqu’un qui Lui est resté fidèle, malgré la mise à l’épreuve constante. Cela ne se fait pas automatiquement, mais nécessite des efforts attentifs et disciplinés de ta part.
Si pour toi tout ce qui compte est ce que le Seigneur pense de toi, tu seras un « ouvrier qui n’a pas à avoir honte ». Un « ouvrier n’est pas quelqu’un qui occupe une position particulière. C’est une personne engagée et prête à faire des efforts pour servir les croyants. Si tu veux aussi être un « ouvrier », tu n’auras pas honte, car ton travail ne sera pas en vain ou sans valeur.
« La parole de la vérité » est la totalité de la révélation donnée par Dieu dans sa Parole. « Exposant justement » [littéralement : découpant droit] signifie suivre un cours droit à travers l’Écriture dans l’explication de la vérité. La vérité est alors expliquée de manière équilibrée. L’expression « découpant droit » était utilisée, par exemple, par les architectes lors de la conception d’un bâtiment. Chaque pièce a été placée au bon endroit dans le processus, les parties au sol devant être dans la bonne proportion par rapport aux murs.
Cela montre à quel point il est important de donner à chaque partie de la parole de Dieu la cohérence et la place qui lui reviennent. Il n’y a pas d’accentuation excessive d’une vérité au détriment d’autres vérités, mais l’harmonie entre les différentes parties de la vérité est démontrée. Si la loi et la grâce sont associées, ou si des coutumes juives sont mêlées au culte chrétien, la vérité n’est pas découpée droit.
V16. Si tu traites la parole de Dieu de cette façon, tu n’auras aucun mal à reconnaître les discours vains et profanes et à t’en éloigner. Tu ne dois pas essayer de faire changer d’avis ces diseurs des absurdités. C’est de l’énergie perdue et tu risquerais de te laisser influencer par leurs absurdités. Il n’est pas inconcevable que tu sois influencé par eux.
V17. Ces gens ne se repentent pas ; au contraire, ils aggravent la situation. Il est impossible de les arrêter. « Leur parole rongera comme une gangrène ». Le mot « rongera » signifie littéralement ‘trouver des pâturages’, comme en Jean 10 (Jn 10:9). Leurs paroles ne sont pas seulement des faux enseignements, mais leurs pensées erronées ressortent dans tous leurs discours. Leurs paroles fausses agissent comme du levain qui affecte tout ce avec quoi il entre en contact. Ce virus de fausses paroles se propage de manière irrépressible. Il est impératif de s’en éloigner, de ne pas s’y engager.
Là encore, Paul mentionne deux noms. En 2 Timothée 1, il a mentionné deux noms de personnes qui s’étaient détournées de lui (2Tim 1:15).
V18. Les noms qu’il mentionne maintenant concernent des personnes qui « se sont écartées de la vérité ». Leur erreur consiste à prétendre que la résurrection des croyants avait déjà eu lieu. Ils ne nient pas la résurrection, mais ils l’expliquent comme quelque chose qui s’est déjà passé et n’est donc pas un événement futur. Cette erreur signifie que tu es déjà parfait, que tu ne peux plus pécher et que tu peux revendiquer le monde pour toi. De plus, cela signifie aussi que tout est terminé lorsque tu meurs. Après tout, la résurrection a déjà eu lieu ?
Pour éviter de tomber dans le piège d’une quelconque erreur, il est impératif que tu lises la parole de Dieu et que tu la connaisses. Tu ne dois pas te mêler aux gens qui prêchent des choses qui mutilent l’œuvre du Seigneur Jésus et ses résultats en y attachant leur propre raisonnement. Ils se laissent utiliser par le diable qui cherche toujours à déformer la parole de Dieu et à la dépouiller ainsi de son véritable sens. Ce sont des gens qui « renversent la foi de quelques-uns », c’est-á-dire des âmes instables, des gens qui eux-mêmes ne lisent pas la Bible en priant, afin de vivre leur communion avec Dieu à travers elle.
V19. Ces serviteurs du diable, qui se trouvent parmi les chrétiens, ne sont pas toujours immédiatement reconnaissables. On se demande parfois : ai-je affaire à un enfant de Dieu ou non ? Beaucoup de ce qui est dit semble si familier, si biblique, que tu souhaites l’adopter pour enrichir ta vie de foi. Souvent, cela résonne très bien.
Mais il y a aussi des paroles ou des enseignements qui te font sentir que quelque chose ne va pas, que ce n’est pas conforme à la parole de Dieu. Tu remarques une certaine confusion. Tu entends de belles choses et tu entends des choses étranges ou même fausses. Cette confusion est entrée dans la chrétienté parce que les chrétiens ne sont pas restés vigilants, donnant au diable l’occasion d’introduire des éléments erronés (Mt 13:24-25,37-39).
Comment dois-tu réagir à cela ? Tu ne veux accuser personne à tort, mais tu ne veux surtout pas t’exposer à des fausses doctrines. Tu veux bien apprendre d’une autre personne, mais tu veux aussi t’assurer que tu as à faire à un véritable enfant de Dieu qui est sain dans l’enseignement de la parole de Dieu. Tu désires être en communion avec des croyants, mais tu ne veux pas être en communion avec le mal. Tu apprécies par-dessus tout la communion avec le Seigneur, et tu restes sur tes gardes pour ne pas adopter des enseignements qui t’éloignent du Seigneur.
À toutes ces considérations, Paul répondu par un « toutefois » en guise d’introduction à un point d’appui dans des circonstances où tout est dans la confusion. Car il y a un « solide fondement de Dieu ayant » un sceau. Ce sceau est une assurance qui comporte deux aspects. Le premier aspect de cette assurance est le côté de Dieu, ce qu’Il voit. Bien qu’il te soit parfois difficile ou presque impossible de découvrir si quelqu’un est un vrai croyant ou non, pour le Seigneur, ce n’est pas un problème. Il sait exactement qui Lui appartient. Il est hors de question qu’Il soit confus. Il sait exactement qui a la vie nouvelle parce que c’est lui-même qui l’a donnée.
Le second aspect de cette assurance est du côté de l’homme, de ce que tu vois. Tu peux juger la vie de quelqu’un – comme d’autres jugent la tienne, d’ailleurs. Tu vois si quelqu’un qui « prononce le nom du Seigneur », qui fait profession de Le connaître, Le montre dans sa vie. Chez quelqu’un qui a la vie nouvelle, tu remarqueras qu’il ne veut prendre part à rien qui donne une fausse image du Seigneur Jésus ou de son œuvre, et qu’il est désireux de donner à la parole de Dieu la pleine autorité sur sa vie.
Relis 2 Timothée 2:13-19.
À méditer : Quelles contradictions rencontres-tu dans cette section ?
20 - 21 Un vase à honneur
20 Or, dans une grande maison, il n’y a pas seulement des vases d’or et d’argent, mais aussi [des vases] de bois et de terre ; et les uns à honneur, les autres à déshonneur. 21 Si donc quelqu’un se purifie de ceux-ci, il sera un vase à honneur, sanctifié, utile au maître, préparé pour toute bonne œuvre.
On peut dire que ces versets sont très actuels. La confusion qui règne dans la chrétienté est de plus en plus grande. Comment s’y retrouver ? Heureusement, le Seigneur a prévu que la situation ne serait pas comme au commencement de l’église. À l’époque, aucun incrédule n’osait se joindre à l’église (Act 5:12-14). Ce n’est plus le cas aujourd’hui. Il y a maintenant beaucoup d’ivraie parmi le bon grain.
Tu as vu dans la section précédente que le Seigneur connaît ceux qui Lui appartiennent (Jn 10:14), même si toi tu ne peux pas toujours le savoir. Tu as aussi compris ta responsabilité, que tu dois te retenir de l’iniquité, de ce qui est contraire à la sainteté et à la justice de Dieu. La mesure de cela est Christ, sa personne et son œuvre, et la parole de Dieu.
Si la perfection de Christ ou de son œuvre ou de la parole de Dieu est remise en question, déformée ou que certains aspects sont niés, tu n’as pas à te demander si tu as affaire à un croyant ou non. Tu peux laisser cela au Seigneur. Ta responsabilité est de te retirer de tous ceux qui raisonnent ainsi et de toute communauté chrétienne où cela est toléré.
V20. Pour clarifier les choses, Paul prend l’exemple d’une grande maison. Tu te souviens peut-être qu’il a aussi parlé d’une maison dans sa première lettre (1Tim 3:15), où il appelle l’église du Dieu vivant la « maison de Dieu ». Cela veut dire que tous les vrais croyants constituent ensemble cette maison. Ici, il ne parle pas de « la maison de Dieu » mais d’« une grande maison ». Pour mieux comprendre, il faut considérer les « vases » qui sont dans cette maison.
Tout comme la grande maison représente quelque chose, ces vases représentent aussi quelque chose. Pour commencer, un vase est une désignation pour une personne (cf. Act 9:15 ; 1Th 4:4). Deux aspects ressortent à la lecture de la description des vases :
1. la différence de matériau : « des vases d’or et d’argent, mais aussi [des vases] de bois et de terre » ;
2. la différence d’utilisation : « les uns à honneur, les autres à déshonneur ».
Voyons la différence de matériau. Il est important de savoir ce que ces matériaux représentent À ce sujet, 1 Corinthiens 3 donne plus d’informations (1Cor 3:12-13).. Tu lis que le feu rend la différence claire. Le feu ne peut pas modifier l’or et l’argent, mais le bois et la terre brûlent. Le feu est une image de la justice de Dieu qui éprouve et teste tout.
Les ‘vases d’or et d’argent’ représentent les croyants. Alors que Dieu les teste et les examine par sa justice, il devient clair qu’ils possèdent la justice de Dieu en Christ. ‘Les vases de bois et de terre’ représentent les incrédules. Lorsque Dieu les éprouve et les examine dans sa justice, ils périssent, car ils n’ont pas Christ comme Tu as ici le côté du sceau qui confirme que le Seigneur connaît ceux qui Lui appartiennent. Pour reprendre l’image que Paul utilise ici, le Seigneur connaît ceux qui sont des vases d’or et d’argent, et ceux qui sont des vases de bois et de terre, bien que nous ne puissions pas toujours le savoir.
Nous voyons aussi ton côté dans l’image. Souvent, à cause de la confusion qui règne dans la chrétienté, il est difficile de voir la différence entre les matériaux. Mais tu peux et dois juger si quelqu’un est un vase à honneur ou un vase à déshonneur. Un vase à honneur est celui qui invoque le nom du Seigneur et qui le démontre en se retirant de l’iniquité.
V21. Jusqu’à présent, il semble qu’il s’agit de juger uniquement ce que font les autres, mais la question est de savoir si tu veux vraiment être un vase à honneur. Ta réponse à cette question peut être ‘oui’. Cependant, il y a une condition à cela. Pour être un vase à honneur, tu dois te purifier des vases à déshonneur. Et qui sont ces vases à déshonneur ? Ce sont des personnes qui ne se retirent pas de l’iniquité.
Que signifie se retirer de l’iniquité ? Se retirer de l’iniquité a deux aspects. Cela signifie de se retirer des personnes qui apportent un enseignement erroné. Cela signifie aussi se retirer des personnes qui n’apportent pas elles-mêmes cette doctrine erronée, mais qui restent tout de même consciemment connectées à ceux qui apportent une doctrine erronée. Ils ne disent rien et ne font rien lorsque des choses sont proclamées qui contredisent directement l’Écriture. Tu as un exemple dans des communautés chrétiennes où les théologiens libéraux peuvent apporter leurs enseignements pernicieux ou où des modes de vie non bibliques. Tu constates par exemple que la cohabitation entre non-mariés ou les relations homosexuelles sont acceptés, même si, selon la parole de Dieu, ces personnes devraient être disciplinées.
J’insiste sur le fait que cette section concerne ta fidélité et ta responsabilité personnelle. Il est bon de continuer à voir le contexte de cette section. Tu verras alors que se retirer de l’iniquité est quelque chose que tu fais personnellement. La parole de Dieu ne dit pas ici que tu dois exiger cela des autres. Chacun doit agir pour lui-même en accord avec cette parole de l’Écriture. Tu dois te purifier du péché dans ta propre vie et du péché dans l’église où tu te trouves. Si l’église ‘n’ôte pas’ ou ‘ne purifie pas’ le levain – une image du péché (1Cor 5:7,13), tu as ici l’instruction de te « purifier » toi-même en quittant cette église.
Je voudrais aussi souligner qu’il s’agit d’enseignements ou de pratiques qui affectent les fondements de la foi chrétienne, Christ lui-même, son œuvre et sa Parole. Il ne s’agit pas d’une différence de compréhension de certaines vérités de l’Écriture. Il y a malheureusement de nombreuses divergences de points de vue entre les chrétiens, par exemple sur l’avenir ou sur l’église. Ici, ce n’est pas la question. Ce que dit l’Écriture sur l’avenir ou sur l’église est certes important Tout ce qui se trouve dans l’Écriture est important, parce que l’Écriture est entièrement la parole de Dieu. Mais tu ne dois pas faire équivaloir une compréhension différente d’une vérité de l’Écriture à une attaque contre la personne du Seigneur Jésus ou contre un des fondements de notre foi. C’est de ce dernier point qu’il est question dans cette section, parce qu’il s’agit de Lui et de son œuvre. Il ne doit pas y avoir de désaccord sur ces points.
Le fait que je me sépare également d’autres croyants lorsqu’il s’agit de savoir comment être une église locale n’a pas seulement à voir avec l’appel lancé ici à se retirer de l’iniquité. Je ne me joins pas non plus à des communautés où il n’y a pas de mal dans le sens d’une fausse doctrine fondamentale, mais où la forme de l’église n’est pas telle que je l’ai découverte dans la parole de Dieu. En lisant Actes 2 ou 1 Corinthiens 14, par exemple, j’aimerais être là où les croyant aspirent à mettre cela en pratique (Act 2:42 ; 1Cor 14:1-40).
J’ai tâché d’expliquer plus en détail, en pensant à beaucoup de croyants qui ont été ou sont lésés, à cause d’une mauvaise interprétation de ces versets. Cela se fait en parlant d’eux comme de ‘vases à déshonneur’, tandis que aussi ces croyants rejettent tout ce qui attaque Christ, son œuvre et sa Parole. Bien qu’ils croient devoir interpréter être une église différemment de ce dont je suis convaincu, ils défendront l’honneur du Seigneur. En effet, ils rejettent les enseignements erronés et ne permettent pas de vivre dans le péché. Ces chrétiens-là, comme moi, veulent être « un vase à honneur, sanctifié, utile au maître ».
Partout dans le monde, heureusement, on peut trouver des chrétiens dévoués qui honorent le Seigneur par leur vie. Ce sont de véritables vases à honneur. Ils vivent une vie sainte et subissent souvent les reproches et les persécutions du monde à cause de cela, plus souvent que nous. Ils ne se contentent pas de reconnaître de leur bouche le Seigneur Jésus comme leur « maître », précisant l’autorité absolue de Christ sur leur vie, mais toute leur vie en témoigne.
J’espère qu’il en est de même pour toi. Alors tu es « préparé pour toute bonne œuvre », c’est-à-dire que tu es prêt à rendre un service qui est « bon ». C’est ce que tu veux toi aussi et on ne peut que s’en réjouir.
Relis 2 Timothée 2:20-21.
À méditer : Comment peux-tu être un vase à honneur ?
22 - 26 Fuir ; poursuivre ; enseigner
22 Mais fuis les convoitises de la jeunesse, et poursuis la justice, la foi, l’amour, la paix, avec ceux qui invoquent le Seigneur d’un cœur pur. 23 Les questions folles et stupides, évite-les – sachant qu’elles font naître des contestations. 24 Et il ne faut pas que l’esclave du Seigneur conteste, mais qu’il soit doux envers tous, capable d’enseigner, ayant du support, 25 enseignant avec douceur les opposants, [dans l’espoir] que Dieu, peut-être, leur donnera la repentance pour reconnaître la vérité, 26 et qu’ils retrouveront leur bon sens – échappant au piège du diable par qui ils ont été pris – afin de faire sa volonté.
V22. Avant de commencer à « poursuivre », Paul te parle des « convoitises de la jeunesse ». Tu peux penser que cela fait référence aux désirs sexuels. La pensée exprimée par Paul ici ne se limite certainement pas à cela. Je ne pense pas que ce soit la question principale. Il s’agit de convoitises qui caractérisent la jeunesse. Il s’agit notamment de s’affirmer, d’être le meilleur, de vouloir être entendu, de vouloir se faire remarquer.
Ce qui ressort souvent chez les jeunes croyants zélés, c’est un regard tourné vers les défauts des autres, alors que la connaissance de leur propre cœur est encore limitée. Si tu as tendance à vouloir t’affirmer pour démontrer tes actions, tu dois te retirer de cette situation, fuir même, avant de faire des erreurs (cf. Gen 39:12 ; 1Tim 6:11 ; 1Cor 6:18 ; 10:14). Reconnais que tu ne te connais pas encore très bien et que tu n’as pas la maturité spirituelle nécessaire pour dire ou faire quelque chose dans certains cas, même si tu as la bonne intelligence d’une situation.
Avec une attitude humble, tu peux commencer à faire quelque chose de positif. Se retirer est nécessaire, mais négatif. Par conséquent, tu devrais alors commencer à poursuivre ce qui est en accord avec le Seigneur :
1. Avant tout,« la justice », c’est agir selon ce qui est juste devant Dieu et devant les gens.
2. Puis « la foi », ou la confiance de la foi, c’est une caractéristique indispensable quand tout ce qui t’entoure est dans la confusion et que ton seul appui est le Seigneur et sa Parole.
3. À cela s’ajoute « l’amour ». Sans amour dans ton cœur, la justice et la foi deviennent des manifestations d’un esprit légaliste.
4. Enfin, il t’est demandé de poursuivre « la paix ». Tu ne veux pas te disputer, mais tu veux faire la paix.
Et au cas où tu penserais devoir faire tout cela tout seul, tu entendras à la fin du verset 22 que c’est une erreur. Nulle part dans l’Écriture on trouve l’idée de vivre en chrétien tout seul. Se retirer des vases à déshonneur est nécessaire, mais se limiter à cela conduit au pharisaïsme, une attitude de ‘je suis plus saint que toi’. C’est pourquoi Paul exhorte à se joindre à « ceux qui invoquent le Seigneur d’un cœur pur ».
Avec l’aide du Seigneur, tu pourras discerner si l’autre a un cœur pur, tout comme l’autre devra le discerner en toi. Pour cela, il faudra que tu te parles l’un à l’autre. Quand Christ, son œuvre et sa Parole sont le sujet, il apparaîtra clairement s’Il est invoqué par un cœur pur.
V23. Après avoir parlé d’invoquer le Seigneur d’un cœur pur, on comprend bien que « les questions folles et stupides » sont totalement en contradiction avec un cœur pur. Les débats et les discussions folles et stupides ne sont que pour divertir le public, qui choisit alors aussi un vainqueur. En général, ces discussions ne rapprochent pas les gens, mais creusent le fossé. Les différends ne sont pas réglés, mais d’autres divisions sont créées. Souvent, il ne s’agit pas non plus de quoi que ce soit. Il s’agit de chamailleries inutiles et de disputes de mots.
De telles questions ne viennent pas d’un cœur pur, mais de quelqu’un qui suit ses propres pensées et sa propre volonté. « Évite-les », ne t’y engage pas, ne les écoute même pas. Si tu réponds à des questions folles et stupides, tu t’associes aux disputes et contestations.
V24. En tant que serviteur, esclave du Seigneur, ce n’est pas ta place de causer des querelles ni d’argumenter toi-même. Au lieu de nourrir un esprit querelleur, tu devrais être « doux envers tous », sans discrimination. Lorsque tu es doux, tu ne repousses pas les gens, mais tu les attires au contraire. La douceur est une attitude qui inspire la confiance.
L’important est aussi qu’un esclave du Seigneur, occupant une position comme celle de Timothée, soit« capable d’enseigner » les autres. Un esclave du Seigneur enseigne clairement, il n’est pas difficile à comprendre et n’utilise pas de mots difficiles ou imprécis. « Ayant du support » est une autre caractéristique importante de l’esclave du Seigneur. Il supporte mal qu’on lui fait, la méchanceté, avec patience, sans se rebeller.
V25. Qu’il rejette la contestation insensée ne signifie pas qu’il rejette la personne. L’opposant à la vérité est une personne à gagner pour le Seigneur. Par conséquent, un esclave du Seigneur ne doit pas reprendre ses opposants sur un ton amer, mais « avec douceur ». La « douceur » est une caractéristique du Seigneur Jésus (Mt 11:29) et n’a rien à voir avec la mollesse, mais plutôt avec la fermeté. S’il y a un moyen par lequel les hommes se convertissent, c’est cette caractéristique. Ceux qui sont doux ressemblent au Seigneur Jésus.
Dieu accorde aux hommes la repentance « pour reconnaître la vérité », en les mettant en relation avec son Fils. Paul utilise le mot « peut-être » parce qu’il sait que seul Dieu peut donner la repentance et qu’Il est souverain en la matière. Il laisse à Dieu le résultat. Encore une fois, tu vois que la responsabilité du serviteur et la souveraineté de Dieu vont de pair.
En le Seigneur Jésus, qui est la vérité (Jn 14:6), est vu ce qu’est la vérité à la fois sur Dieu et sur l’homme. Celui qui Le voit, voit la vérité.
V26. En attirant l’attention sur Lui, les opposants peuvent retrouver leur bon sens et échapper au piège du diable. Il ne s’agit pas des incrédules en général. Il s’agit de ceux qui prétendent connaître Dieu mais qui sont tombés dans le piège du diable. Ils participent à la déformation de la parole de Dieu et enseignent des choses erronées sur le Seigneur Jésus. Prisonniers du diable, ils font sa volonté. Ils sortent pour prêcher le mensonge. Ils sont tellement aveuglés par le diable qu’ils pensent même apporter la vérité (cf. Jn 16:2).
Il s’agit ici de la conversion des gens se disant chrétiens. Lorsqu’ils se repentent, ils reconnaissent la pleine vérité et rejettent la fausse vérité qu’ils ont prêchée. Jusque-là, ils vivent dans la stupeur, l’illusion, pensant apporter la bonne doctrine. La repentance les rend de bon sens, afin qu’ils puissent voir clair et penser à commencer à faire la volonté de Dieu.
Relis 2 Timothée 2:22-26.
À méditer : Quels sont les commandements positifs et les commandements négatifs qui sont donnés à toi dans ces versets ?