1 - 2 La croissance spirituelle
1 Rejetant donc toute méchanceté, toute fraude, les hypocrisies, les envies et les médisances de toute sorte, 2 désirez ardemment, comme des enfants nouveau-nés, le pur lait de l’intelligence, afin que vous croissiez par lui à salut,
V1. Le premier verset se connecte avec la section précédente. Cela est mis en évidence par les premiers mots « rejetant donc ». Ces mots sonnent comme une conséquence logique de ce qui a été dit précédemment. Ce qui doit être rejeté, ce sont toutes les manifestations de la chair, du moi, qui abaissent les autres en faveur de soi-même. « Rejeter » signifie rompre immédiatement et radicalement avec elle et ne plus lui laisser aucune chance de s’affirmer.
Lorsque Pierre nous appelle à rejeter ces choses, cela signifie qu’elles se produisent parmi les lecteurs de sa lettre et qu’elles peuvent aussi se produire parmi nous. Par conséquent, son avertissement s’applique aussi à toi et à moi. Ou bien ne reconnais-tu pas qu’il t’arrive encore de te comporter ainsi ?
Il ne s’agit pas non plus d’expressions occasionnelles dans un cas particulier – cela non plus n’est pas bon, bien sûr – mais de « toute méchanceté » et « toute fraude » et « les médisances de toute sorte ».
1. Comme nous sentons rapidement la « méchanceté » monter en nous pour toutes sortes de raisons.
2. Avec quelle rapidité nous recourons à la « fraude ».
3. Nous pouvons facilement tromper les autres dans toutes sortes de situations et faire semblant d’être meilleurs et nous sommes coupables d’« hypocrisie ».
4. Nous reconnaissons aussi « les envies ». Nous envions parfois les autres parce qu’ils ont des choses que nous n’avons pas et que nous voulons avoir nous-mêmes.
5. Et n’oublions pas « les médisances ». Comme nous nous en rendons facilement coupables dans toutes sortes de conversations.
Prends intérieurement tes distances, ne te laisse pas tenter par elle et condamne-la immédiatement si tu sens venir à toi l’une ou l’autre des choses mentionnées par Pierre.
V2. En plus d’être des choses qui nuisent gravement aux relations entre les croyants, elles sont aussi de grands obstacles à la croissance spirituelle. Pierre en parle ensuite. Lorsque tu es né de nouveau, tu as une nouvelle vie. Cette vie a besoin d’être nourrie, tout comme un bébé qui vient de naître. Tu n’as pas besoin de pousser un bébé à boire. Il le fera lui-même. La nourriture d’un croyant est « le pur lait de l’intelligence » de la parole de Dieu.
Une croissance spirituelle saine est importante. Comme dans la vie naturelle, dans la vie spirituelle aussi, la santé dépend du type de nourriture que tu absorbes. Tu dois rejeter tout ce qui torpille l’amour fraternel, ce qui entrave la croissance. C’est le verset 1. En revanche, tu dois t’imprégner de la bonne Parole, comme le fait un bébé au sein de sa mère, parce qu’il sent que c’est là que se trouve la vie nécessaire à sa croissance. C’est le verset 2.
Il ne s’agit pas de l’étape initiale de la croissance spirituelle, quelqu’un qui vient de se repentir. Ce n’est pas un stade de croissance spirituelle ici (cf. Héb 5:12), mais c’est une caractéristique qui s’applique à la fois aux nourrissons dans la foi et aux croyants spirituellement matures. Pour chaque croyant, la malnutrition spirituelle se produit lorsqu’il n’y a pas de faim et qu’il ne mange pas. Si un croyant n’a pas faim de la Parole, quelque chose ne va pas. Un chrétien spirituellement sain a constamment faim du lait de la parole de Dieu. En te nourrissant de la parole de Dieu, tu grandis jusqu’au salut, c’est-à-dire jusqu’au plein salut.
La parole de Dieu a un pouvoir salvateur, non seulement pour l’avenir, mais aussi pour le chemin à parcourir. Le salut comporte trois aspects. Le premier est que tu es sauvé pour l’éternité. Le deuxième est que tu seras sauvé lorsque tu seras avec le Seigneur. Le troisième est que tu seras sauvé en cours de route dans toutes sortes de situations dangereuses en t’en tenant à la Parole.
Si tu te goinfres de lectures légères ou même insensées, tu ne grandiras pas spirituellement ou alors de manière biaisée. Les romans faciles à lire et bon marché avec une pincée d’évangile ne te protègent pas des attaques du diable qui cherche à t’entraîner dans le péché. Si tu lis de telles lectures comme une sorte de bonbon spirituel, tu deviendras spirituellement malade. C’est encore plus dommageable si tu te lances dans des lectures qui contiennent du poison, car l’issue est alors fatale. Il ne reste de ton témoignage de chrétien qu’un cadavre.
J’ai un jour lu un message sur Internet, sur un site d’information chrétienne, que j’aimerais partager avec toi pour conclure cette section. Il a tout à voir avec le fait de s’approprier la parole de Dieu. Le message se lit comme suit :
‘Comment transmettre correctement des connaissances ? [...] l’écrivain français et ancien docteur Daniel Pennac [...] l’affirme : L’éducation a besoin d’inertie et d’une réévaluation du travail en tant qu’activité de l’esprit, du long terme. Ce n’est que par l’inertie que l’on peut s’approprier quelque chose. ...
Selon Pennac, tu rends un grand service aux élèves en les aidant à développer une ‘bibliothèque mentale’. Pennac a fait en sorte que ses propres classes mémorisent des textes de façon fanatique. Une bibliothèque mentale, c’est un grand capital ! Que tu aies toujours un passage de Kafka ou de Márques à portée de main. Ne pas apprendre quelque chose par cœur pour l’oublier à nouveau, non, pénétrer complètement le texte, étape par étape. Et dès que tu as compris une phrase, répéter, répéter. Comme quelqu’un qui sait vraiment de quoi il parle. Après, bien sûr, il faut s’entraîner, répéter sans cesse, mais sans compréhension, ça ne marche pas.
Sans le savoir, Pennac lance aux chrétiens un grand défi. ... La Bible est souvent fragmentée dans notre tête. ... Ne serait-ce pas un immense trésor si tu avais des chapitres complets ou même des livres entiers de la Bible dans ta bibliothèque mentale ? Que tu pénètres dans le texte, étape par étape. Et une fois que tu as compris une phrase, répète, répète. ...’
Relis 1 Pierre 2:1-2.
Méditer : Que fais-tu pour ta croissance spirituelle ?
3 - 8 Un saint sacerdoce
3 si toutefois vous avez goûté que le Seigneur est bon. 4 Vous approchant de lui, pierre vivante, rejetée par les hommes mais choisie et précieuse auprès de Dieu, 5 vous-mêmes aussi, comme des pierres vivantes, êtes édifiés [en] une maison spirituelle – un saint sacerdoce – pour offrir des sacrifices spirituels, agréables à Dieu par Jésus Christ. 6 Parce qu’on trouve dans l’Écriture : “Voici, je pose en Sion une maîtresse pierre d’angle, choisie, précieuse ; et celui qui croit en elle ne sera pas confus”. 7 C’est donc pour vous qui croyez qu’elle a ce prix ; mais pour ceux qui ne croient pas, “la pierre que ceux qui bâtissaient ont rejetée, celle-là est devenue la pierre maîtresse de l’angle”, 8 “une pierre d’achoppement et un rocher de chute” ; ils heurtent contre la Parole en désobéissant ; c’est à cela aussi qu’ils ont été destinés.
V3. Il est important que tu croisses spirituellement. Pour cela, tu ne dépends pas d’abord d’un bon intellect, mais de ton goût spirituel. Les choses dont parle Pierre ne s’adressent pas à l’esprit, mais au cœur qui a « goûté que le Seigneur est bon ». Il s’agit de la parole du Bien-aimé, et l’amour est avant tout lié au cœur, aux sentiments qui s’y trouvent pour le Bien-aimé. Si tu as goûté que le Seigneur est bon, tu ne peux pas t’empêcher de vouloir mieux Le connaître. Et comment peux-tu mieux Le connaître ? Par sa Parole. Plus tu lis sa Parole, plus tu croisses dans la connaissance de Lui.
Une fois que tu auras goûté à la Parole et que tu y auras pris goût, ta faim d’en savoir plus grandira. Tu entends parfois dire que la personne a du ‘goût’ et cela fait référence aux vêtements qu’elle porte ou à la façon dont elle a décoré sa maison. Le goût d’une personne se manifeste par ces choses. Ton goût pour la parole de Dieu se manifeste par la valeur qu’elle a pour toi. La lis-tu et vis-tu en elle ? Alors, toi aussi, tu croîtras.
V4. La croissance a aussi un but. Le but de Dieu est que tu te comportes comme un sacrificateur, que tu le serves comme un sacrificateur dans sa maison. C’est ce dont il est question dans les versets suivants. Pour le but du service sacerdotal, il est important que tu ne croisses pas de manière incorrecte. Dans le livre du Lévitique, qui traite essentiellement du service sacerdotal, il est fait mention de membres de la famille sacerdotale qui ne sont pas autorisés à exercer ce service en raison d’une mauvaise croissance (Lév 21:16-23).
Appliqué spirituellement, cela signifie qu’une personne ne peut pas accomplir le service sacerdotal si elle n’a pas une vision correcte de sa position en tant que croyant en raison d’un enseignement erroné. On peut penser à quelqu’un qui a toujours entendu dire qu’on ne peut jamais être sûr d’être sauvé, ou qu’un croyant qui est sûr d’être sauvé croit qu’il peut encore être perdu.
Le sacerdoce du croyant est directement lié à la croissance du croyant. Ces deux aspects sont liés par le Seigneur Jésus en tant que « pierre vivante ». Tu t’es approché de lui lorsque tu t’es repenti et il t’a accepté. Cependant, s’approcher de lui n’est pas un événement unique, après quoi tu peux à nouveau suivre ta propre voie. Maintenant que tu es devenu un enfant de Dieu, il est important que tu continues à t’approcher de Lui. Il est la pierre vivante. Il est ressuscité des morts. Rappelle-toi que pour toi, il n’y a de vie qu’en Lui. C’est pourquoi tu dois être connecté à Lui et rester connecté à Lui.
Pour croître et être édifié, tu dépends de Lui. Tu vois que Pierre change d’image. Il parle d’abord de croissance, puis d’une pierre et plus loin d’une maison. Il utilise toutes ces images pour montrer clairement ce qu’est devenue ta relation avec Christ.
Tu t’approches de celui qui a été « rejeté par les hommes ». Tu le vois clairement dans les Évangiles. Tu y lis comment son peuple et les païens l’ont rejeté jusqu’à la croix et ont choisi Barabbas à sa place. Autrefois, tu l’as aussi rejeté, mais maintenant tu t’es approché de Lui et tu t’approches toujours de Lui. Tu as découvert en lui cette précieuse qu’Il a toujours eue auprès de Dieu. Tu lis ici qu’il est « choisie et précieuse auprès de Dieu ». Cela va bien au-delà de ce qu’Il est auprès de toi, mais en même temps, c’est quelque chose avec lequel tu es tout à fait d’accord. Il est choisi et précieux auprès de Dieu et aussi auprès de toi.
V5. Parce qu’Il est la pierre vivante et que tu t’es approché de Lui, tu es maintenant aussi une pierre vivante. Cela signifie que tu as sa nature. Et ce n’est pas tout. Tu n’es pas le seul à être devenu une pierre vivante. Il faut beaucoup de pierres pour édifier une maison. C’est aussi ainsi que Pierre l’exprime ici. Avec toutes les autres pierres vivantes, c’est-à-dire avec tous les autres croyants, tu es édifié en « une maison spirituelle ».
Le but de cette maison est clair. C’est une maison dans laquelle Dieu habite et dans laquelle les croyants peuvent aussi habiter (Éph 2:19-22). Cette maison est édifiée sur le Seigneur Jésus en tant que Fils du Dieu vivant (Mt 16:16-18). Il est la pierre vivante, le rocher (en grec : petra), et toi et tous les croyants sont un « pierre » (ce qui signifie pierre (de rocher), pièce du rocher). Tu vois ici un merveilleux jeu de mots.
Cependant, Pierre considère les croyants non pas comme des gens de la maison de Dieu, mais comme des sacrificateurs. La maison ici est donc une habitation de sacrificateurs, et leur travail consiste à offrir des sacrifices, des sacrifices spirituels s’entend. Tu es un sacrificateur et, avec d’autres, tu formes « un saint sacerdoce », une famille de sacrificateurs. Tout comme une pierre vivante forme la maison spirituelle avec d’autres pierres vivantes, en tant que sacrificateur, tu es un sacerdoce avec d’autres.
La tâche d’un sacrificateur dans l’Ancien Testament est d’offrir des sacrifices. La tâche d’un sacrificateur dans le Nouveau Testament n’est pas différente. Ce qui est différent, cependant, c’est le service sacrificiel. Il ne consiste pas en des sacrifices littéraux, mais en des sacrifices spirituels (Héb 13:15). Pour Dieu, seuls les sacrifices qui font référence à son Fils et à l’œuvre qu’il a accomplie sont agréables. Tu en viens à offrir ces sacrifices lorsque tu vois à quel point le Seigneur Jésus est précieux auprès de Dieu.
Le sacerdoce est un sacerdoce « saint ». C’est un sacerdoce qui est tout pour Dieu, mais qui est aussi mis à part par Lui. L’apport humain est exclu. C’est l’une des nombreuses et grandes tromperies du catholicisme romain que de faire fonctionner les sacrificateurs littéraux comme une classe séparée entre le peuple de l’église et Dieu en vertu d’une formation humaine. Cette médiation est une négation du sacerdoce général de tous les croyants.
Tu es un sacrificateur et tout véritable enfant de Dieu est un sacrificateur. Toute nomination, ordination ou consécration par des hommes va totalement à l’encontre de la manière dont Dieu l’a instituée en vertu de l’œuvre de son Fils. Si Dieu l’a ainsi institué, fais-en usage. Offre ces sacrifices. Comment le faire ? En disant à Dieu qui est le Seigneur Jésus pour toi, ce qu’Il a fait pour toi. Dis à Dieu ce que tu as lu dans sa Parole au sujet de son Fils. Il aime écouter cela et, en réponse, Il te montrera de plus en plus de son Fils.
V6. L’Écriture témoigne à chaque page de la joie que Dieu trouve dans le Seigneur Jésus. Pierre la cite pour confirmer ce qu’il vient de dire. Avec un « voici », il nous appelle à y regarder de près et à laisser poindre en nous que l’initiative est venue de Dieu. Il a posé « en Sion une maîtresse pierre d’angle, choisie, précieuse » (Ésa 28:16). La citation sert à préciser que c’est Dieu lui-même qui a posé cette pierre.
La citation fait référence à Sion ou Jérusalem, mais l’application est aussi là pour nous. Pour la Jérusalem terrestre comme pour la Jérusalem céleste, seul ce qui est bâti sur Christ perdure. Parce que tu as mis ta confiance en Lui, tu « ne seras pas confus ». Cela est vrai pour tous ceux qui le font, quelle que soit leur situation.
V7-8. Ce n’est que pour ceux qui voient dans le Seigneur Jésus l’élu de Dieu que cela est précieux. Pierre présente cette préciosité au reste des Juifs à qui il écrit. Et pas seulement à eux. Elle est aussi pleinement vraie pour tous ceux qui croient.
Deux réactions sont possibles lorsque Christ est présenté comme cette chose précieuse. L’une consiste à se confier à Lui avec foi, en étant conscient de ce qu’Il est auprès de Dieu. L’autre réaction consiste à Le rejeter avec incrédulité. Christ est la pierre de touche de tout être humain. C’est l’accepter ou chuter. Ce qui est le plus précieux pour le croyant est le plus détestable pour l’incrédule. Pour ceux qui ne croient pas, Christ est la pierre sur laquelle ils trébuchent.
Pierre cite à nouveau un verset du prophète Ésaïe (Ésa 8:14). La Parole de Dieu avait prédit que les Juif incrédules achopperaient sur Lui, et c’est sur Lui qu’ils ont achoppé.
Qu’ils soient destinés à achopper sur Lui ne signifie pas que Dieu les a destinés à rejeter le Seigneur Jésus. Dieu ne destine personne à rejeter son Fils, mais Il prédestine ceux qui désobéissent à achopper sur la parole qu’Il a prononcée au sujet de son Fils. La désobéissance a pour conséquence inévitable le rejet de la Parole.
Tu peux comparer cela à une amende que reçoit quelqu’un, par exemple pour s’être mal garé. Il n’est pas destiné à mal se garer, mais s’il se gare mal, il est destiné à recevoir une amende. Ainsi, une personne qui rejette le Seigneur Jésus est destinée à achopper sur la Parole. Il n’en est pas ainsi pour ceux à qui Pierre écrit, ni pour toi. En ce qui concerne les lecteurs de la lettre, c’est différent. C’est ce que nous allons voir dans la partie suivante.
Relis 1 Pierre 2:3-8.
A méditer : Comment accomplis-tu ton service en tant que sacrificateur ?
9 - 12 Un sacerdoce royal
9 Mais vous, vous êtes une race élue, un sacerdoce royal, une nation sainte, un peuple acquis, pour que vous annonciez les vertus de celui qui vous a appelés des ténèbres à sa merveilleuse lumière ; 10 vous qui autrefois n’étiez pas un peuple, mais qui maintenant êtes le peuple de Dieu ; vous qui n’aviez pas obtenu miséricorde, mais qui maintenant avez obtenu miséricorde. 11 Bien-aimés, je vous exhorte, comme étrangers et gens de passage, à vous abstenir des convoitises charnelles, qui font la guerre à l’âme ; 12 ayez une conduite honnête parmi les gens des nations, afin que, sur les points où ils vous calomnient comme gens qui font le mal, ils glorifient Dieu le jour où il seront visités, à cause de vos bonnes œuvres qu’ils observent.
V9. Tu peux savoir que tu fais partie d’une « race élue ». C’est bien sûr formidable ! Cette race comprend tous ceux qui sont nés de Dieu. Dans l’Ancien Testament, Israël était le peuple élu de Dieu (Deu 7:6 ; Ésa 43:20). À ce peuple appartenait toute personne née israélite. Mais la race élue à laquelle tu appartiens dépasse toutes les frontières et transcende toutes les nationalités. Cette race n’est pas liée à la terre, mais au ciel et à Christ qui s’y trouve.
De plus, tu peux savoir que tu appartiens à « un sacerdoce royal » (cf. Exo 19:6). Plus tôt, au verset 5, tu as vu que tu fais partie d’un « saint sacerdoce ». Cela implique de s’approcher de Dieu dans sa maison en tant que sacrificateur pour être en communion avec Lui sur le Seigneur Jésus. Le « sacerdoce royal », dont tu viens de lire, représente un autre aspect du sacerdoce, et c’est envers le monde.
Tu peux dire que ton service en tant que sacrificateur saint dans le sanctuaire est la source de ton service en tant que sacrificateur royal dans le monde. Dans le sanctuaire, tu vois Christ et tu es transformé à son image. Le résultat sera que tu proclameras les vertus ou les caractéristiques ou attributs exceptionnels de Dieu dans le monde. En d’autres termes, tu montres ses attributs. Ce service sacerdotal s’adresse aussi à tous les croyants.
Le sacerdoce royal s’adresse au monde. Cela implique d’exsuder la dignité d’un roi, mais pas encore d’exercer les droits qu’un roi possède. Le Seigneur Jésus en est un merveilleux exemple. Il est un roi lorsqu’Il se tient devant Pilate (Jn 18:33-37). Il rayonne cela aussi, mais Il n’exerce pas ce droit à ce moment-là. L’exercice réel de sa royauté est encore à venir et donc l’exercice réel de notre royauté aussi.
Pour savoir qui est le Seigneur Jésus, le monde n’a pas besoin d’attendre le moment où Il viendra. Nous sommes ici pour Le représenter. Nous ne sommes pas encore des rois au sens où nous régnons, mais nous pouvons nous comporter royalement. Nous le faisons, comme mentionné, en affichant les vertus de Dieu, c’est-à-dire en révélant ses attributs.
Avant d’examiner les vertus de Dieu, tu verras que deux autres descriptions sont données pour la compagnie à laquelle tu peux appartenir. Tu appartiens à « une nation sainte » (cf. Exo 19:6 ; Deu 7:6 ; Ésa 62:12). La compagnie à laquelle tu appartiens est totalement séparée de toutes les nations du monde. Dieu t’a mis à part, en tant que membre de son peuple, de toutes les nations de la terre, pour que tu sois tout seul pour Lui. C’est ce que souligne l’expression « un peuple acquis » (Exo 19:6 ; Deu 14:2 ; 26:18 ; Mal 3:17). Dieu a un peuple qui lui appartient, c’est-à-dire le peuple qu’Il s’est approprié grâce à l’œuvre du Seigneur Jésus (Tit 2:14). À travers ce peuple, Il veut montrer au monde qui Il est.
C’est à ce peuple qu’incombe maintenant la responsabilité d’annoncer « les vertus » de Dieu. Annoncer ne signifie pas tant ‘parler’ que ‘révéler’, montrer par ce que tu es, en tant que membre de ce peuple, ce que tu fais et ce que tu dis. Il s’agit de ta vie entière, afin que Dieu et le Seigneur Jésus puissent être vus par le monde. Pour que cela soit possible, Il t’a appelé des ténèbres du péché pour être dans sa « merveilleuse lumière ». Cette lumière est « merveilleuse ». En elle, tu vois qui Il est. Dieu a enlevé tout ce qui l’empêchait et Il t’a aussi arraché à l’environnement des ténèbres. Quel grand Dieu Il est pour avoir agi ainsi, sans faire la moindre concession à une seule de ses saintes exigences.
V10. La relation entre Dieu et ce que Pierre peut maintenant appeler « le peuple de Dieu » a connu un énorme changement. Ceux à qui Pierre écrit étaient le peuple de Dieu au sens propre, mais au sens spirituel, ils n’étaient « pas un peuple ». Ils avaient perdu le droit d’être le peuple de Dieu.
Dieu a exprimé cela symboliquement dans la situation familiale du prophète Osée et dans les noms qu’Osée a dû donner à ses enfants (Osé 1:6,9 ; 2:4,25). L’infidélité de la femme d’Osée est une image de l’infidélité du peuple de Dieu à son égard. Dans les noms qu’Osée a dû donner à ses enfants, Dieu exprime qu’Il ne peut plus appeler son peuple son peuple (Lo-Ammi, Osé 1:9) et qu’Il ne peut plus lui permettre d’avoir part à la miséricorde (Lo-Rukhama, Osé 1:6). Ce qui s’applique ici à l’ancien peuple de Dieu peut s’appliquer à chaque être humain.
Par la grâce de Dieu, il y aura un tournant dans cette relation rompue. Bientôt, Il reprendra le fil avec son peuple, l’appellera à nouveau son peuple et sera à nouveau miséricordieux envers lui. Pierre applique déjà cela à ceux à qui il écrit et cela s’applique aussi à toi. Grâce à l’œuvre de Christ sur la croix et à la foi en Lui, ils sont devenus le peuple de Dieu et toi aussi, tu es devenu un membre de ce peuple. Pour cette grande grâce et cette miséricorde, tu ne peux que Le louer et montrer dans ta vie que tu L’honores pour cela.
V11. La manière dont ce dernier prend forme est abordée dans les versets suivants. La section 1 Pierre 2:11-3:12 parle de la façon d’être le témoin de Dieu dans le monde. Tu y reçois des instructions sur la manière d’annoncer davantage les vertus de Dieu. Il s’agit de ta conduite de vie, où il y a différents domaines dans lesquels se déroule ta vie. Par exemple, tu es soumis au gouvernement dans la société. Tu dois aussi t’occuper de ta profession ou de tes études et de la façon dont tu t’y conduis. Ton mode de vie dans la famille et la famille à laquelle tu appartiens et ton comportement parmi les croyants sont aussi abordés.
Pierre présente ces instructions sous forme d’exhortations ou d’incitations. Pour rendre ses exhortations efficaces, il s’adresse à ses lecteurs en tant que « bien-aimés ». Il entoure ainsi ses exhortations de l’atmosphère et de la chaleur de l’amour fraternel. Il est bien conscient que les croyants vivent dans un monde hostile, les exposant à la souffrance. Dans le monde, tu es un « étranger » et un « gens de passage » ou un résident provisoire. En tant qu’un gens de passage, tu vis parmi des gens qui vivent dans l’endroit qu’ils appellent leur maison, alors que ta maison est ailleurs. Ils bénéficient de toutes sortes de commodités, alors que tu n’as droit à rien. En tant qu’étranger, tu te trouves en territoire étranger et tu parles une autre langue, alors que tu sais que ta véritable patrie est le ciel.
En raison du mode de vie des gens qui t’entourent et de l’environnement dans lequel tu vis, tu es constamment sous pression pour t’adapter à leur mode de vie. Aussi, le rappel que tu es un paria et un gens de passage n’est pas superflu. Il existe un autre danger lié à l’adaptation et qui a trait à tes « convoitises charnelles ». Il ne s’agit pas de ce qui t’entoure, mais de ce qui est en toi.
Le monde dans lequel tu vis et les convoitises charnelles qui sont en toi forment une équipe parfaitement alignée. Les convoitises charnelles veulent toujours s’affirmer. C’est pourquoi Pierre recommande à ses lecteurs de s’en abstenir, c’est-à-dire de les ignorer, car sinon elles ramèneront l’âme dans l’esclavage du péché. Tu ne dois pas leur prêter attention (Rom 13:14). Le pouvoir pour cela, le Saint Esprit veut le donner, Lui qui résiste à la convoitise de la chair (Gal 5:17). Les convoitises charnelles font la guerre à l’âme, qui veut se nourrir avec Christ en se convertissant.
V12. Tu dois faire quelque chose et c’est clairement dire ‘non’ aux convoitises charnelles. Ensuite, tu pourras t’engager dans « une conduite honnête ». Pour cela aussi, le Saint Esprit est prêt à t’aider (Gal 5:16). Une conduite honnête « parmi les gens des nations », c’est-à-dire les gens du monde, souligne la confession que tu fais avec ta bouche.
Malgré ta bonne marche, les gens du monde te calomnient. Ils ne devraient pas avoir de raison de te calomnier à cause de ton mauvais comportement. Mais même si tu fais le bien, le monde te calomniera quand même. C’est aussi ce qu’ils ont fait du Seigneur Jésus, qui après tout n’a fait que le bien.
Tu ne peux répondre à ces calomnies que par de bonnes œuvres, et non par des paroles défensives. Les incrédules observent vraiment ces bonnes œuvres. Mais ils ne veulent pas les reconnaître comme telles parce qu’ils y observent Dieu et qu’ils ne veulent en aucun cas Le reconnaître.
Un jour viendra où ils seront obligés de glorifier Dieu sur la base de ces bonnes œuvres. Ce jour, c’est « le jour où il seront visités ». Il se peut que quelque chose se produise dans la vie de ces calomniateurs qui pousse Dieu à parler à leur conscience. Une visitation s’abat sur eux. Ils découvrent alors que les chrétiens ont quelque chose qu’ils n’ont pas. Ils se tournent vers le Dieu qu’ils avaient précédemment rencontré dans les bonnes œuvres de ses enfants, mais qu’ils avaient rejeté. N’est-ce pas là un merveilleux résultat de tes bonnes œuvres ?
Relis 1 Pierre 2:9-12.
A méditer : Quelles vertus de Dieu connais-tu et comment peux-tu les annoncer ?
13 - 17 L’autorité
13 Soyez donc soumis à toute autorité instituée parmi les hommes, à cause du Seigneur : soit au roi comme étant au-dessus de tous, 14 soit aux gouverneurs comme envoyés de sa part pour punir ceux qui font le mal et pour louer ceux qui font le bien ; 15 car la volonté de Dieu, c’est qu’en faisant le bien vous fermiez la bouche à l’ignorance des hommes dépourvus de sens : 16 comme libres, et n’usant pas de la liberté pour voile de la méchanceté, mais comme esclaves de Dieu. 17 Honorez tous les hommes ; aimez tous les frères ; craignez Dieu ; honorez le roi.
V13. Après les exhortations générales à avoir une conduite honnête, Pierre parle de relations spécifiques dans lesquelles cette conduite honnête doit devenir visible. Tout d’abord, il attire ton attention sur ta relation avec les autorités. Pierre dit que tu dois être soumis « à toute autorité instituée parmi les hommes ». Là aussi, il donne le motif : c’est parce que le Seigneur le veut. Cela exclut tout autre motif. Tu n’es pas censé obéir aux autorités uniquement si, d’après tes calculs, cela peut t’apporter un avantage personnel.
V14. Les autorités sont un organisme institué par Dieu (Rom 13:1). Il comporte plusieurs niveaux. Il y a un roi qui constitue une autorité suprême à laquelle les croyants doivent être soumis. Il existe également des autorités inférieures, comme les gouverneurs ou procurateurs, mais qui sont investies de l’autorité du roi. Ils sont délégués par le roi pour punir les malfaiteurs, mais aussi pour louer ceux qui font le bien.
Nous connaissons à notre époque les autorités nationales et aussi les autorités inférieures telles que les autorités provinciales et municipales. Le fait qu’ils ne tiennent pas compte de la volonté de Dieu dans de nombreux cas n’est pas notre affaire. Dieu leur demandera des comptes sur la façon dont ils se sont acquittés de leurs tâches. En général, cependant, ils freinent le mal.
Il peut être difficile d’adopter la bonne attitude à l’égard des autorités. Tu leur es soumis même si tu n’as rien à voir avec leur nomination. Après tout, en tant que gens de passage et étranger, tu n’as pas le droit de te mêler de la politique du pays où tu résides. La participation au gouvernement ou même l’influence sur sa composition ne te convient pas en tant que chrétien. Le Seigneur Jésus ne règne pas non plus encore publiquement. Le royaume de Dieu est encore un royaume caché parce que son roi est encore caché dans le ciel.
Nous ne pouvons pas encore avoir d’obligations gouvernementales. Les Corinthiens l’avaient oublié et Paul doit le leur reprocher (1Cor 4:8). Aujourd’hui encore, Dieu dirige le monde par l’intermédiaire des gouvernements, aussi ceux qui n’ont aucune considération pour Lui. Le Seigneur Jésus, comme toujours, en est l’exemple. Par exemple, il ne voulait pas être juge dans une affaire d’héritage (Lc 12:13). Il n’était et n’est pas du monde, et nous non plus. Son heure de régner est encore à venir et avec elle la nôtre.
V15. La volonté de Dieu est que tu te soumettes aux autorités. Il ne s’agit pas d’une demande amicale avec la possibilité d’y penser différemment et d’agir différemment en son sein. Cette soumission ne doit pas non plus être avec grincement de dents ou seulement une attitude passive. Il s’agit de faire le bien. Les croyants à qui Pierre écrit et aussi Pierre lui-même doivent faire face à l’empereur méchant et cruel qu’est Néron. Dieu a même permis que Pierre et Paul soient mis à mort sous la domination de ce monarque.
Aussi méchant que soit un gouvernement ou un gouverneur, il est de la responsabilité du croyant de s’y soumettre et de se comporter comme un bon résident de son royaume. Faire le bien te vaudra les louanges des autorités, même si ces louanges ne sont pas toujours exprimées. Les autorités reconnaîtront la contribution positive des chrétiens à la société, même si leur vie suscite la haine de ceux qui détiennent l’autorité.
Outre les louanges des autorités, le fait de faire le bien a une autre conséquence. Cette conséquence est de faire taire les « hommes dépourvus de sens » qui, dans leur « ignorance » stupide, accusent les croyants des actes les plus absurdes. Il ne s’agit pas de paroles, mais d’actes dans lesquels la valeur de la vie chrétienne devient évidente.
V16. Cette vie dans la soumission est la vraie liberté. La liberté, ce n’est pas faire ce que tu veux pour toi-même. Si tu fais ce que tu veux pour toi, tu ne fais que te laisser contrôler par ta chair, le péché, et c’est de l’esclavage. Être libre, c’est aussi ne pas se mettre sous une loi, ne pas s’imposer ou se laisser imposer un joug ou une contrainte. La liberté, c’est qu’en possédant une nouvelle nature, tu es heureux de faire ce que Dieu veut. La liberté chrétienne, c’est être libéré de l’esclavage du péché et de la loi pour pouvoir ensuite aller vers Dieu dans le sanctuaire.
Cependant, cette liberté ne signifie pas que tu ne dois pas faire ce que dit le gouvernement. Comme mentionné, la volonté de Dieu est que tu obéisses aux autorités. Toute la volonté de Dieu se trouve dans sa Parole. Ce que Dieu ordonne ou interdit dans celle-ci, tu dois y obéir. C’est une folie de s’y soustraire en faisant appel à ta liberté. Il est tout à fait possible – et il est bon de reconnaître ce danger – que tu abuses de cette liberté chrétienne (Gal 5:13). Tu peux te rendre tout à fait ridicule à cet égard. C’est pourquoi tu dois t’en tenir à la parole de Dieu comme forme d’autorité la plus élevée.
Cela te place parfois dans une autre zone de tension, à savoir lorsque les autorités demandent ou autorisent quelque chose qui est contraire à la parole de Dieu. Tu dois alors obéir à Dieu plus qu’aux gens (Act 5:29). Pense à l’acceptation de la cohabitation non-mariés ou au fait d’avoir une relation homosexuelle. Ce sont des choses répréhensibles. Approuver de telles choses en faisant appel à la liberté chrétienne, c’est utiliser la liberté « pour voile de la méchanceté ». C’est contraire au fait d’être un esclave de Dieu. En tant qu’esclave de Dieu, tu es tenu de faire la volonté de Dieu. Pour quelqu’un qui aime faire la volonté de Dieu, ce n’est ni pénible ni difficile (1Jn 5:3). Si tu te considères comme un ‘esclave libre’, tu ne seras pas induit en erreur et tu n’agiras pas contre la volonté de Dieu.
V17. Le fait que tu doives rejeter et condamner les pratiques pécheresses ne signifie pas que tu doives mépriser ceux qui s’y adonnent. Pierre appelle à honorer « tous les hommes ». La raison en est que chaque homme est fait à l’image de Dieu. Pour honorer tous les hommes, tu fais si tu fais du bien à tous les hommes. C’est aussi ainsi que le Seigneur Jésus a agi lorsqu’il était sur la terre. Par exemple, il guérissait sans discrimination tous ceux qui venaient à Lui (Mt 8:16).
Au milieu de tous les hommes se trouve une compagnie particulière pour laquelle nous avons une affection particulière. Il s’agit de « tous les frères ». Il s’agit de l’ensemble des croyants et pas seulement de ceux avec qui tu as beaucoup d’interactions dans la pratique et certainement pas seulement de ceux avec qui tu t’entends bien. Pierre dit que nous devons aimer l’ensemble des croyants, tous les enfants de Dieu, sans exception. On dit que les chrétiens du premier siècle s’aimaient avant de se connaître. C’est un merveilleux témoignage et il devrait en être de même aujourd’hui, car l’amour n’a pas changé.
L’amour fraternel ne se manifestera pas toujours de la même manière. Tu dois aimer les frères, mais pas leurs sentiments charnels ou mondains. Tu n’aimes pas ce qui cause le désastre de la fraternité, par exemple une doctrine fausse. C’est pourquoi il est ajouté que tu dois craindre Dieu.
Craindre Dieu signifie être dans le respect de Lui en toute chose. Cela se reflète dans ton obéissance à sa parole. Cela se reflète aussi dans le respect que tu manifestes à l’égard du roi désigné par Lui comme représentant de son autorité. Tu ne pourras pas toujours faire ce que le gouvernement exige de toi parce que tu crains Dieu, mais cela ne doit pas signifier que tu n’as plus de respect pour le gouvernement. La reconnaissance des autorités doit demeurer car, tant que l’église est sur la terre, il n’y a pas d’autre gouvernement que celui qui a été institué par Dieu (Rom 13:1).
Tu peux résumer cette section comme suit. Pierre s’adresse à toi en tant que sujet du royaume de Dieu. Ce n’est pas une position facile car tu vis dans un monde qui n’en sait et n’en veut rien savoir. Le monde veut t’infliger des souffrances comme il l’a fait avec le Seigneur Jésus. Il est impossible de suivre le Seigneur Jésus sans susciter la résistance du monde.
En tant que son disciple, tu es soumis à l’autorité de celui dont Pierre dit que tu dois Le sanctifier comme Seigneur dans ton cœur (1Pie 3:15). Tu es soumis à son autorité dans ta vie. Cependant, Il t’a aussi placé sous une autorité. Cette autorité vient de Lui. L’autorité des gouvernements vient de Lui. Aussi, même si ces pouvoirs s’opposent tellement à Dieu, ils sont ses serviteurs. Nous nous soumettons à eux comme si nous nous soumettions directement au Seigneur.
Relis 1 Pierre 2:13-17.
A méditer : Dans quelles situations dois-tu être soumis au gouvernement et quand dois-tu obéir à Dieu plus qu’aux hommes ?
18 - 21 Suivre les traces de Christ
18 Vous, domestiques, soyez soumis en toute crainte à vos maîtres, non seulement à ceux qui sont bons et doux, mais aussi à ceux qui sont de caractère difficile ; 19 car c’est une chose digne de louange de supporter des afflictions par conscience envers Dieu, en souffrant injustement. 20 En effet, quelle gloire y a-t-il, si, maltraités pour avoir mal agi, vous l’endurez ? Mais si vous souffrez en faisant le bien et l’endurez, c’est digne de louange devant Dieu, 21 car c’est à cela que vous avez été appelés ; car aussi Christ a souffert pour vous, vous laissant un modèle, afin que vous suiviez ses traces,
V18. Après avoir montré la relation d’autorité de toi en tant qu’habitant de ton pays de résidence envers l’autorité, Pierre attire maintenant ton attention sur une autre relation d’autorité. Il poursuit en parlant de la relation d’autorité entre les « domestiques » et les « maîtres ». Tout comme l’autorité qu’est le gouvernement, la relation d’autorité entre les « domestiques » et les « maîtres » est aussi une conséquence du péché.
Il y a aussi une différence. L’autorité a été instituée par Dieu en tant que pouvoir judiciaire (Gen 9:1-6). Avec la relation domestique-maître, c’est différent. Il n’a jamais été dans l’intention de Dieu qu’un homme soit l’esclave d’un autre. Cependant, Dieu ne supprime pas les conséquences du péché, mais donne des instructions sur la façon dont les personnes qui reconnaissent leur péché peuvent vivre à sa gloire au milieu de ces conséquences. En ce qui concerne l’esclavage, Dieu donne à l’esclave la possibilité de devenir libre s’il en a l’occasion (1Cor 7:22). Pour l’esclave qui n’a pas cette opportunité, Dieu a autre chose. Cet esclave se voit offrir une occasion spéciale de montrer ce qu’est un chrétien précisément dans son travail d’esclave.
Bien que Pierre parle de « domestiques » et non d’esclaves, la position des domestiques est similaire à celle des esclaves. Cela ressort du mot « maîtres » qui signifie littéralement ‘despote’, ce qui implique qu’une telle personne a une autorité illimitée et qu’elle est le chef absolu de sa maison. Un domestique appartient au ménage et est donc beaucoup plus en contact avec son maître que les autres esclaves. Le danger de rébellion ou de manipulation n’en est que plus grand. Pierre leur recommande donc ici d’être soumis à leurs maîtres en toute crainte.
Pour éviter les subterfuges, il ajoute que cela s’applique non seulement aux maîtres « bons et doux », mais aussi « à ceux qui sont de caractère difficile ». Il n’est pas si difficile d’être soumis à un bon et doux maître. Il est beaucoup plus difficile d’être soumis à un maître qui est de caractère difficile. Pour de tels maîtres, les esclaves ne sont rien de plus que des outils vivants, dont ils peuvent disposer à volonté et avec lesquels ils peuvent faire ce qu’ils veulent. C’est précisément lorsque les domestiques ont un ‘mauvais’ maître qu’ils se trouvent dans une excellente position pour orner « l’enseignement qui est de notre Dieu sauveur » (Tit 2:10).
Tu peux appliquer ce qui est dit ici des domestiques et des maîtres à ce que nous appelons aujourd’hui les ‘employés’ et les ‘employeurs’, bien que la comparaison ne soit pas tout à fait valable. Comme mentionné, à l’époque de Pierre, un maître était quelqu’un qui avait une autorité absolue sur son serviteur. Il pouvait en faire ce qu’il voulait, sans que le serviteur ait son mot à dire ou la possibilité de se défendre. Aujourd’hui, il existe de nombreux moyens pour un employé de se défendre contre certaines conditions de travail. Il a même le droit de faire grève. Cela n’existait pas à l’époque.
Les circonstances ont peut-être changé, mais les principes que l’Écriture mentionne ici sont valables dans toute leur force aujourd’hui aussi. Ainsi, l’employé croyant n’utilisera pas son droit de grève. Il n’est pas appelé à faire grève, mais à travailler. Le salaire qu’il reçoit ne doit pas provenir du fonds de grève, mais doit être gagné en travaillant pour lui (2Th 3:10). Pierre ne parle pas non plus des droits du domestique, mais de ses devoirs et surtout de son attitude envers son maître.
V19. Dans une relation où tu occupes la place subalterne, alors que ton supérieur est d’un ‘caractère difficile’ et que tu souffres injustement, tu peux adopter différentes attitudes. Tu peux te rebeller contre lui ou le supporter. Tu lis ici ce que Dieu attend de toi. L’injustice qui t’est faite ne doit pas te pousser à te rebeller. L’attitude qui t’orne en tant que chrétien est de supporter l’injustice qui t’est faite.
Tu la supportes « par conscience envers Dieu », c’est-à-dire parce que tu sais ce que Dieu attend de toi. Si tu réagissais autrement, tu défendrais ton droit, mais tu irais en même temps à l’encontre de ta conscience. « Supporter des afflictions » est une folie aux yeux du monde, mais la parole de Dieu appelle cela « une chose digne de louange » si tu souffres « injustement ». Tu suis ainsi les traces du Seigneur Jésus qui en a fait l’expérience parfaite.
N’est-ce pas une grande grâce que de lui ressembler ? Endurer des « choses douloureuses » est la preuve que la grâce de Dieu est à l’œuvre en toi. Cela te donne l’occasion d’annoncer les vertus de Dieu telles qu’elles se sont manifestées en Christ.
V20. Si le domestique se rebellait, il serait aussi confronté à la souffrance, et ce, à cause des coups que son maître lui infligerait. Il mériterait ces coups, car la rébellion est un péché. Même sous cette souffrance, une personne peut persister dans son attitude de rébellion et même devenir plus rebelle que jamais à cause de cela. Cela n’apporte aucune gloire à Dieu. Une telle attitude peut susciter des louanges de la part de personnes qui ne pensent aussi qu’à leurs propres droits et veulent prouver qu’elles ont raison, des personnes qui pensent que tu dois te défendre.
Cependant, une telle attitude est loin de la louange que Dieu considère digne de toute personne qui réalise qu’elle est totalement dépendante de Dieu, sans aucun droit à quoi que ce soit. C’est la joie de Dieu d’entrer en relation avec toi lorsque tu souffres de cette façon, car cela Lui rappelle les souffrances que son Fils a endurées. Si tu as un mauvais employeur, c’est l’école de formation de Dieu pour te faire ressembler de plus en plus au Seigneur Jésus. C’est ce que tu veux, n’est-ce pas ? C’est le but de Dieu lorsqu’Il te met dans une situation où tu souffres par ta conscience.
V21. Cette souffrance est une partie inséparable de ta vie normale de chrétien. Tu ne prends pas la souffrance comme un effet secondaire inévitable et très désagréable que tu préférerais éviter. J’ai entendu parler d’un chrétien engagé qui a subi un jour un tort contre lequel il s’est rebellé. Il en est venu à confesser cette mauvaise réaction grâce à la question d’une vieille sœur : ‘C’est tout ce que tu as appris du Golgotha ?’ Dans la parole de Dieu, la question nous vient : « Pourquoi ne supportez-vous pas plutôt des injustices ? » (1Cor 6:7b). Supporter l’injustice n’est pas dans ton sang ni dans le mien. C’est ce que nous devons apprendre. La question est de savoir si je le veux et si tu le veux.
La souffrance fait partie de ton appel en tant que chrétien. Pour savoir ce que signifient endurer et souffrir et comment les apprendre, ton regard est tourné vers Christ. Ce n’est que lorsque la souffrance et le fait d’endurer sont reliés à Lui qu’ils ont de la valeur et rendent ton cœur heureux, quelle que soit l’ampleur de ta souffrance. Christ a souffert parce qu’Il n’a jamais cédé au mal qui est dans le monde et qu’Il ne voulait rien d’autre que suivre la voie de Dieu. La façon dont il a traversé le monde est un exemple pour nous. Il n’a pas péché en actes et en paroles parce qu’il était pleinement dans la volonté de Dieu et qu’il a tout remis entre les mains de celui qui L’a envoyé et dont Il savait qu’Il jugeait justement.
Bien entendu, lorsqu’il est dit ici que Christ a « souffert » pour nous en tant que « modèle » à imiter, il ne peut en aucun cas s’agir de sa souffrance expiatoire et substitutive. Il est hors de question d’imiter cela. Nous lisons à propos de la souffrance expiatoire et substitutive de Christ au verset 24. La souffrance dans laquelle Il est un modèle à imiter se réfère à toute sa vie avant la croix. Cette vie entière était une ‘souffrance’.
Il a vécu dans une atmosphère de péché sur une terre impure. Il a été tenté par Satan. Il a été haï par les hommes en réponse à son amour pour eux. En même temps, Il s’est trouvé dans cette souffrance « afin qu’il soit un miséricordieux et fidèle souverain sacrificateur » pour toi (Héb 2:17 ; 4:15). Car il connaît toutes les épreuves par sa propre expérience. Dans tout son chemin sur la terre, tu as un modèle à imiter. Si tu le fais, tu réponds à ton appel. C’est le plan de Dieu pour ta vie.
Pour savoir comment imiter le modèle de Christ, tu ne peux pas faire mieux que de lire beaucoup dans les Évangiles. Tu y verras comment le Seigneur Jésus a réagi à toutes les souffrances qui Lui ont été infligées, sous quelque forme que ce soit. Le mot pour « modèle » était utilisé pour les exemples d’écriture que les enfants devaient réécrire pour apprendre l’écriture ou aussi pour les dessins dont ils devaient retracer les lignes. Ainsi, tu peux regarder le Seigneur comme un modèle pour apprendre à l’imiter.
Ne Le suis pas à distance, comme l’a fait Pierre qui en est venu à renier son Seigneur (Lc 22:54). Tu ne peux suivre le modèle de Christ qu’en Le suivant de près. C’est alors que tu peux suivre ses traces. Tu vois, pour ainsi dire, l’empreinte de ses traces dans le sable et tu y mets ton pied. Plus tu te laisses distancer, plus l’empreinte de son pas s’estompe. Si tu le suis de près, son modèle est facile à voir et tu avances vers le but d’un pas sûr.
Relis 1 Pierre 2:18-21.
A méditer : Comment peux-tu suivre les traces de Christ dans ta situation ?
22 - 25 Vivre pour la justice
22 “lui qui n’a pas commis de péché, et dans la bouche duquel il n’a pas été trouvé de fraude” ; 23 qui, lorsqu’on l’outrageait, ne rendait pas l’outrage, quand il souffrait, ne menaçait pas, mais se remettait à celui qui juge justement ; 24 qui lui-même a porté nos péchés en son corps sur le bois, afin qu’étant morts aux péchés nous vivions pour la justice ; “par la meurtrissure de qui vous avez été guéris”. 25 Car vous étiez errants comme des brebis, mais maintenant vous êtes retournés au berger et au surveillant de vos âmes.
V22. Dans le modèle que le Seigneur Jésus nous a laissé, Pierre indique ce que le Seigneur n’a pas fait et ce qu’Il a fait. Ce qu’Il n’a pas fait est en rapport avec lui-même et ceux qui L’entourent. Ce qu’Il a fait, c’est en relation avec son Père.
Comme mentionné dans la section précédente, tu vois le modèle du Seigneur d’une manière particulière dans les Évangiles. Ceux-ci n’étaient pas ou peu en circulation à l’époque de Pierre. Ce qui est familier à ses lecteurs, en revanche, ce sont les écrits de l’Ancien Testament. Pour montrer en quoi consiste le modèle du Seigneur, Pierre cite le chapitre 53 d’Ésaïe. Dans ce magnifique chapitre, Ésaïe écrit prophétiquement sur le Seigneur Jésus d’une manière détaillée et impressionnante. Relis ce chapitre. Esaïe te prend par la main et te raconte la naissance, la vie, la mort, la résurrection et la gloire du Seigneur Jésus d’une manière telle que tu oublies tout ce qui t’entoure pour ne voir que Lui.
La première citation du livre d’Ésaïe concerne ce que le Seigneur Jésus n’a pas fait. Il « n’a pas commis de péché » (Ésa 53:9 ; cf. Jn 8:46 ; 2Cor 5:21 ; 1Jn 3:5). Il n’a commis aucun acte de péché. Rien de ce qui a été observable de Lui n’a été un péché. Le péché est l’iniquité (1Jn 3:4). Cela indique l’essence du péché, à savoir qu’il n’y a aucune considération pour une quelconque autorité. Cela inclut à la fois l’autorité des personnes au-dessus de nous et l’autorité de Dieu. Avec le Seigneur Jésus, il y avait la pleine reconnaissance de l’autorité de Dieu et aussi de l’autorité donnée par Dieu. Il était venu pour faire la volonté de Dieu et se soumettait entièrement à cette volonté (Héb 10:7).
En cela, il est un modèle pour toi. Il n’a pas péché parce qu’Il s’est entièrement soumis à la volonté de Dieu. De même, tu ne pécheras pas si tu te soumets complètement à la volonté de Dieu. Cela est aussi possible parce que le Seigneur Jésus est ta vie.
La meilleure preuve qu’Il n’a pas péché se trouve dans la citation suivante, où tu lis qu’Il n’a jamais dit une parole trompeuse : « Dans la bouche duquel il n’a pas été trouvé de fraude. » Ses ennemis ont souvent essayé de L’attraper avec une fausse parole. Ils l’ont cherché, comme le suppose le mot « trouvé » utilisé par Pierre. Leurs tentatives se sont avérées infructueuses car Il n’a jamais rien dit de faux. Il n’a parlé que de ce que le Père Lui a dit de dire (Jn 12:50).
Qu’en est-il pour toi ? Peut-on dire aussi de toi que tu n’as jamais été pris en flagrant délit de mensonge ? Je connais un croyant qui dit honnêtement qu’il a du mal à ne pas mentir. Il dit que le mensonge était devenu pour lui une seconde nature. Maintenant qu’il a confessé ses péchés et qu’il veut vraiment vivre avec le Seigneur, il en subit parfois les conséquences et doit alors confesser qu’il est retombé dans son ancien schéma de mensonge. Le Seigneur veut être le modèle pour lui aussi. S’il se tourne vers Lui et apprend de Lui, il pourra suivre ses traces dans ce domaine aussi.
V23. La façon dont ses ennemis L’ont abordé n’a rien fait ressortir chez le Seigneur qui puisse être associé au péché et à la tromperie. Il répondait toujours à ses adversaires d’une manière parfaitement calme et convaincante. En réponse, ils l’ont outragé. Il ne les a pas outragés en retour (Ésa 53:7). Lorsqu’ils se sont finalement emparés de Lui, parce que c’était le temps de Dieu pour cela, et qu’ils L’ont fait souffrir de la manière la plus terrible qui soit, Il n’a pas menacé. Au lieu de menacer, Il a prié : « Père, pardonne-leur » (Lc 23:34a).
Il a tout remis entre les mains de son Père, qu’Il connaissait comme le Dieu juste. Il était parfaitement conscient que son Dieu jugerait un jour tout avec justice. Si cette conscience vit en toi, tu pourras toi aussi endurer la souffrance. Les incrédules qui se moquent de toi, l’incompréhension que tu rencontres, l’injustice qui t’est faite, tu peux tout remettre à Dieu qui juge justement. Tu peux te remettre entièrement entre les mains de Dieu. En son temps, Il mettra en lumière la vérité de tout ce que tu as fait pour Lui et pour lequel tu as souffert. Crois-tu cela ?
V24. Dans ce verset, ton regard est attiré par la souffrance unique du Seigneur qu’Il a endurée de la part de Dieu à cause de tes péchés. En cela, Il n’est pas un modèle pour toi. Il est vraiment inimitable dans cette souffrance. Pourtant, cet aspect de la souffrance doit aussi être mentionné car le Seigneur Jésus n’aurait jamais pu être un modèle pour toi s’Il n’avait pas porté tes péchés.
Sa mort est le résultat de la colère de Dieu sur tes péchés qu’il a pris sur Lui (Ésa 53:12). Il les a enlevés pour que tu sois maintenant libéré de tes péchés et que tu puisses prendre sa vie comme modèle à suivre. Si tu recommences à pécher maintenant et que tu t’attires ainsi des souffrances, c’est que tu as mal compris l’œuvre du Seigneur Jésus. L’œuvre de Christ accomplie pour le péché est la base pour Le suivre. Il n’est en aucun cas nécessaire de céder au péché.
Il est encore important de souligner que le Seigneur Jésus n’a pas porté le péché pendant sa vie sur la terre. Il ne l’a fait que sur la croix, pendant les trois heures de ténèbres. L’idée qu’il était déjà sous la colère de Dieu pendant sa vie sur la terre est complètement déplacée. Pendant sa vie, le Seigneur Jésus était pleinement et entièrement le bon plaisir de Dieu, qui l’a exprimé une fois et deux fois (Mt 3:17 ; 17:5).
Pendant les trois heures de ténèbres, le Seigneur Jésus a porté tes péchés et a reçu le jugement de Dieu sur ceux-ci. Il est mort là à ta place et tu es mort là avec Lui. Tu es mort pour le péché. Le péché n’a plus d’autorité sur toi ; tu n’as plus à lui céder. C’est vraiment une vérité étonnante ! Dieu te voit maintenant en Jésus Christ et t’impute ce qu’Il a fait au Seigneur Jésus. D’ailleurs, nulle part dans les Écritures il n’est dit que tu dois mourir pour le péché. Tu es mort. Si tu te vois comme Dieu te voit, le péché dans ta vie n’aura pas l’occasion de se complaire.
Au lieu de donner au péché l’opportunité dans ta vie, tu es capable de vivre « pour la justice » grâce à l’œuvre de Christ. Ta vie n’est plus axée sur le fait de gagner la justice, mais tu es autorisé à montrer la justice obtenue en Christ dans ta vie. Tu es maintenant capable de vivre en accord avec la justice de Dieu. Cette nouvelle attitude de vie est le résultat des « meurtrissures » du jugement qui ont frappé le Seigneur Jésus par la main châtiée de Dieu sur la croix.
Par « la meurtrissure », il ne faut pas penser aux flagellations qui lui ont été infligées par les soldats de Pilate. Bien sûr, il est impossible que ces coups de fouet t’aient apporté le salut et la rédemption. Tout ce que les gens ont fait au Seigneur Jésus n’a fait qu’accroître leur culpabilité envers Lui et envers Dieu. Non, seul ce que Dieu a fait avec le Seigneur Jésus en jugeant les péchés de chaque personne qui croit donne la ‘guérison’. Il s’agit de la guérison de la vie spirituelle qui a été entachée et détruite par le péché.
V25. Le fait que tu aies été guéri spirituellement est attesté par le fait que tu es « retourné » au Seigneur Jésus en tant que « berger et [...] surveillant » de ton âme. Tout comme chaque homme s’est naturellement éloigné de Dieu et s’est égaré (Psa 119:176), tu étais aussi dans ce cas. Tu avais perdu ton chemin et tu ne pouvais plus le retrouver. C’est alors que le bon berger est venu donner sa vie et te montrer ainsi le chemin du retour. L’épée du jugement de Dieu s’est réveillée contre le berger (Zac 13:7), le compagnon de Dieu, et L’a frappé à ta place. Cela a ouvert le chemin du retour vers le berger. Maintenant, tu es retourné vers Lui.
Tu as retrouvé le berger, c’est-à-dire que le berger t’a retrouvé. Il veut mener ta vie future et faire en sorte que tu ne manques de rien (Psa 23:1). Il est aussi le ‘surveillant’ de ton âme, Il veille sur elle. Si tu restes avec le berger, si tu Le suis en tant que surveillant de ton âme, Il la gardera en paix et en bonne santé.
Relis 1 Pierre 2:22-25.
A méditer : Quelle est la différence entre la souffrance du Seigneur Jésus de la part des hommes et de la part de Dieu ?