1 - 6 Les femmes mariées
1 De même, vous, femmes, soyez soumises à vos propres maris afin que, si même il y en a qui n’obéissent pas à la Parole, ils soient gagnés, sans parole, par la conduite de leur femme, 2 ayant observé la pureté de votre conduite dans la crainte, 3 vous dont la parure ne doit pas être extérieure : cheveux richement tressés, ornements d’or, vêtements [recherchés], 4 mais l’être caché du cœur, dans la parure incorruptible d’un esprit doux et paisible qui est d’un grand prix devant Dieu ; 5 car c’est ainsi que jadis se paraient les saintes femmes qui espéraient en Dieu : elles étaient soumises à leur mari, 6 comme Sara obéissait à Abraham, l’appelant seigneur ; et vous êtes devenues ses enfants en faisant le bien, sans vous laisser troubler par aucune frayeur.
V1. L’expression « de même » par laquelle commence ce chapitre fait référence au chapitre précédent (1Pie 2:18). Tout comme les domestiques doivent être soumis à leur maître, même à ceux qui sont de caractère difficile, une femme doit être soumise à son mari, même si celui-ci ne vit pas selon la Parole. L’attitude de soumission d’une femme envers son mari est complètement anormale aujourd’hui. Dans le monde, on fait croire à la femme qu’elle ne doit pas être soumise, mais qu’elle a ses propres droits et qu’elle doit les défendre.
Malheureusement, si, dans un couple, Dieu et sa Parole ne sont pas pris en compte par le mari, la femme est souvent traitée comme un ustensile. Grâce à sa relation avec le Seigneur, la femme croyante trouve la force d’être soumise à son mari malgré le traitement humiliant qu’il lui fait subir. La soumission biblique est la preuve d’une grande force spirituelle.
Par sa communion avec le Seigneur Jésus, elle acquerra la force d’être l’aide de son mari, ce à quoi elle est destinée par Dieu (Gen 2:18). Cela signifie que le mari a ‘besoin d’aide’. Être une aide n’est pas une position inférieure. Comment pourrait-il en être ainsi si l’on considère que Dieu s’appelle lui-même l’aide de son peuple (Deu 33:7 ; Psa 33:20).
Il est bon de garder à l’esprit que Pierre écrit sur les relations telles qu’elles sont dans le royaume de Dieu. Ces relations sont radicalement opposées à celles qui prévalent dans le monde. Il en est de même pour la relation entre le mari et la femme. Si cette relation est mise sous pression parce que le mari n’écoute pas la Parole, la femme n’est pas censée commencer à critiquer son mari. Aussi difficile que cela puisse être pour elle, la parole de Dieu dit ici qu’elle ne doit pas le faire.
Elle a un autre moyen à sa disposition et c’est sa conduite, c’est-à-dire sa façon de vivre en tant que chrétienne dans les soins quotidiens du foyer. Il ne s’agit pas en premier lieu de l’exécution technique d’actions, telles que garder la maison propre et s’assurer que le mari et les enfants sont bien nourris et soignés. Il s’agit surtout de ses sentiments dans l’accomplissement de ces choses. Le fait-elle à contrecœur ou avec l’amour du Seigneur dans son cœur ?
Il sera certainement difficile de continuer à s’occuper du mari et des enfants dans de bons sentiments si elle ne reçoit pas de compliments. Il est aussi difficile de rester silencieux quand on sait comment quelque chose pourrait aller mieux. Si son mari lui complique à nouveau la tâche, la tentation de lui faire la morale est grande. Après tout, elle sait d’après les Écritures comment un mari doit aborder sa femme. Pourtant, elle ne doit pas le faire. Les hommes incrédules ou désobéissants à la Parole ne supportent pas que leur femme fasse des remarques sur leur comportement.
Ici aussi, l’exemple parfait pour les femmes est le Seigneur Jésus. Il prenait la bonne place dans toutes les relations. Par exemple, Il ne discutait pas avec les anciens, mais posait des questions et répondait aux questions. Il savait tout parfaitement mieux que les autres, et pourtant Il a pris la bonne place (Lc 2:47). Il a aussi pris cette place devant ses parents faillibles (Lc 2:51).
V2. Il y a un autre piège dans lequel la femme peut tomber, c’est celui d’utiliser ses charmes naturels pour gagner son mari. C’est pourquoi Pierre parle de « la pureté de votre conduite », c’est-à-dire une conduite pure, une conduite exempte des impuretés qui gouvernent le monde. Elle ne doit pas se soustraire à ses obligations de donner à son mari ce qui appartient au mariage, même sur le plan sexuel (1Cor 7:3-5). Mais elle ne doit pas utiliser les besoins de son mari pour le manipuler.
Puisqu’elle a cet outil à sa disposition et qu’elle sait comment l’utiliser, sa conduite doit être « dans la crainte » afin qu’elle ne fasse rien qui donne une fausse image du Seigneur et de sa Parole. Ce que la parole de Dieu dit ici aux femmes qui se trouvent dans cette situation n’est pas facile à suivre, mais c’est le chemin sûr de la bénédiction. Une telle conduite ne passera pas inaperçue auprès de son mari et aura pour conséquence de le « gagner » (verset 1) au Seigneur.
V3. La parure de la femme réside de manière naturelle dans son apparence extérieure. Accentuer la beauté qu’elle possède naturellement est l’une de ses faiblesses. Elle est alors tellement absorbée par son apparence extérieure qu’elle ne voit plus qui elle est devant le Seigneur. Il est parlé ici de la femme en tant que disciple du Seigneur, et la question est de savoir à quoi son cœur est attaché. Veut-elle Lui plaire ou plaire aux hommes ? Elle peut certes se parer pour son propre mari, mais elle ne doit pas se faire remarquer en accordant une attention excessive à son apparence. La véritable parure ne réside pas dans l’apparence.
Tu peux te demander ce que les gens remarquent, ce qui les impressionne lorsqu’ils entrent en contact avec toi. Est-ce que tu les impressionnes par ton apparence, ta peau bronzée par le soleil ou la cabine de bronzage, ton bon choix de mots, ton corps bien formé, ou par la paix et la joie dans le Seigneur dont tu rayonnes ?
Pierre énumère les moyens par lesquels les femmes peuvent attirer l’attention sur leur apparence : le tressage artistique des cheveux, les anneaux et les chaînes en or dont elles se parent et les vêtements élégants, voire provocants. Il avertit qu’il ne doit pas en être ainsi pour la femme croyante (1Tim 2:9-11).
V4. Toute parure extérieure est temporelle, passagère. L’être intérieur, l’être caché du cœur, « la parure incorruptible d’un esprit doux et paisible », n’est pas transitoire, mais permanent. Cette parure est d’un grand prix devant Dieu et donc impérissable. Il s’agit de ce qui demeure, et non de ce qui passe.
Nous vivons à une époque où la beauté extérieure est vénérée. La façon dont tu te présentes est considérée comme importante. Ne regarde pas aveuglément la beauté de la jeunesse. Elle n’est que très éphémère. Réalise bien que l’homme extérieur est en train de décliner. Avec l’âge, toute beauté juvénile se fane et se ride. C’est pourquoi il est si important de comprendre que Dieu regarde le cœur.
Ce qu’il y a de plus beau chez une personne, c’est sa beauté intérieure qui consiste en un esprit doux et paisible. Le caractère d’une personne manifeste bien plus la vraie personne que son apparence. La douceur, tu peux l’apprendre du Seigneur Jésus (Mt 11:29). Un esprit paisible est aussi caractéristique de Lui, qui ne s’est jamais rebellé intérieurement contre les circonstances dans lesquelles Il se trouvait.
V5. Cette parure incorruptible n’est pas une invention pour l’époque dans laquelle vivent Pierre et ses lecteurs. Même avant, c’était la parure des femmes qui vivaient non pas pour ici et maintenant, mais pour l’avenir. Cela signifie qu’il s’agit de choses intemporelles. Ces femmes sont appelées « saintes » parce qu’elles vivaient séparées du monde et se concentraient sur Dieu en qui elles « espéraient » pour l’avenir.
Un tel sentiment de séparation du monde et de confiance en Dieu est aussi important aujourd’hui qu’à l’époque. Si tu le possèdes, il n’est pas difficile d’être soumis. Ton attitude est alors déterminée par ce que Dieu a dit. Il est plus que digne de ta confiance. Quand Il a déterminé ta place dans le mariage comme étant une place de soumission et que tu l’occupes effectivement, la véritable parure devient apparente, et elle « est d’un grand prix devant Dieu ».
V6. Pierre donne un exemple des « saintes femmes » de jadis. Il cite Sara et dit d’elle qu’elle « obéissait à Abraham, l’appelant seigneur » (Gen 18:12). Cet exemple n’a pas pour but de faire comprendre que la femme doit s’adresser à son mari en l’appelant ‘seigneur’. Il s’agit de montrer qu’il n’y avait pas de honte pour Sara à appeler son mari « seigneur ». Le but de cet exemple est de montrer que la femme doit avoir une attitude de respect vis-à-vis de son mari. Le fait qu’elle lui obéisse ne signifie pas non plus qu’elle est son esclave.
La soumission ou l’obéissance de la femme ne signifie pas que l’homme ne doit pas écouter sa femme. Les femmes ont été confiées à leurs maris pour qu’elles les aident, et aussi pour les préserver d’actions insensées. Nous en avons un exemple dans la vie d’Abraham. Un jour, Sara lui a dit de faire quelque chose. Lorsqu’il n’a pas voulu l’écouter, Dieu lui a dit de l’écouter (Gen 21:12).
Cet exemple illustre les relations dans le mariage du chrétien et ici surtout de la femme chrétienne. Si elle adopte à l’égard de son mari l’attitude que Sara a adoptée à l’égard d’Abraham, elle est spirituellement semblable à Sara et peut donc être appelée l’un de « ses enfants ». Elle manifeste alors sa nature et ses dispositions. Les femmes qui imitent Sara en cela le montreront aussi en faisant le bien. Ainsi, elles n’ont à craindre « aucune frayeur » de qui que ce soit, car quiconque fait le bien et accomplit en cela la volonté du Seigneur peut se savoir protégé par Dieu.
Relis 1 Pierre 3:1-6.
À méditer : Qu’est-ce qui te plaît le plus chez une femme qui craint Dieu ?
7 - 12 Les maris ; vous tous
7 De même, vous, maris, vivez avec elles selon la connaissance, ayant égard à leur nature plus délicate, féminine, leur portant honneur, comme étant aussi ensemble héritiers de la grâce de la vie, pour que vos prières ne soient pas interrompues. 8 Enfin, soyez tous d’un même sentiment, pleins de sympathie, fraternels, compatissants, humbles ; 9 ne rendez pas mal pour mal, ni outrage pour outrage, mais au contraire bénissez, parce que vous avez été appelés à ceci, c’est que vous héritiez de la bénédiction. 10 Car “celui qui veut aimer la vie et voir d’heureux jours, qu’il garde sa langue du mal, et ses lèvres de proférer la tromperie ; 11 qu’il se détourne du mal et fasse le bien ; qu’il recherche la paix et qu’il la poursuive ; 12 car les yeux du Seigneur sont sur les justes, et ses oreilles sont [attentives] à leurs supplications ; mais la face du Seigneur est contre ceux qui font le mal”.
V7. Après l’enseignement pour les femmes, il y a maintenant un enseignement pour les maris. Comme le verset 1, cet enseignement commence lui par « de même », car le mari aussi doit être soumis. Il s’agit pour lui d’être soumis à l’institution du mariage et d’y prendre sa place de la manière qui est conforme aux pensées de Dieu.
Le mari doit vivre « selon la connaissance » avec sa femme. Par ‘vivre’, on entend l’ensemble de ses interactions avec elle et pas seulement les rapports sexuels. Il ne doit pas se laisser guider par ses passions, mais par la connaissance qu’il a de sa personne. Pour cela, il doit apprendre à la connaître. Il doit vouloir s’investir auprès d’elle, faire de son mieux pour la comprendre.
C’est un fait bien connu et en même temps humiliant qu’un mari connaît souvent mieux les choses techniques qu’il ne connaît sa femme. Cela est aussi dû à son égoïsme. Le mari pense souvent que la femme est comme lui et n’a pas la capacité de comprendre les sentiments de sa femme.
La femme a une « nature plus délicate, féminine [littéralement : un vase plus faible, féminin] ». Par ‘vase’, on entend ‘corps’ (2Cor 4:7 ; 1Th 4:4). La femme est plus faible sur le plan physique et émotionnel, mais pas sur le plan spirituel. Considérez une femme comme Debora qui a poussé Barak à sortir contre l’ennemi avec l’assurance qu’il serait victorieux (Jug 4:4-7). Il s’agit ici de la faiblesse du corps et des sentiments qui y sont associés. Qu’une femme soit différente en cela, le mari doit le savoir et cela doit déterminer son comportement à son égard. Cela ne doit pas lui donner un sentiment de supériorité, avec lequel il regarde sa femme d’un œil quelque peu désobligeant. Non, le mari doit comprendre qu’elle a beaucoup de choses qui lui manquent et c’est pour cela qu’il doit l’honorer.
Une raison supplémentaire de l’honorer et de ne pas la traiter comme une personne inférieure est le fait qu’ils sont « ensemble héritiers de la grâce de la vie ». Elle aussi possède la vie par la grâce. Cette vie sera vécue dans sa pleine signification dans le royaume de paix, qui est l’héritage. Dieu ne fait pas de différence entre les hommes et les femmes dans la part qu’Il donne à chacun des siens dans l’héritage.
Les maris se comportent souvent comme des dominateurs et oublient qu’ils sont « la tête (le chef) ». Ils oublient aussi que dominer est encore futur et qu’à l’avenir, les femmes domineront aussi. Si les femmes ont servi le Seigneur plus fidèlement, elles auront une plus grande part de domination. Le mari doit regarder sa femme comme Dieu la voit.
Les prières, c’est-à-dire le contact avec Dieu, sont « interrompues » si le mari ne traite pas bien sa femme. Si un homme méprise sa femme, sa vie de prière en sera négativement affectée. Elle est alors sans force ou complètement négligée. C’est une mauvaise situation. Le désir de Dieu est que le mari et la femme servent le Seigneur ensemble, qu’ils soient engagés dans son œuvre, chacun selon son appel. Dans un bon mariage, ils en parleront ensemble et prieront pour cela ensemble. Cela les empêchera de vivre séparément l’un de l’autre. La prière en commun du mari et de la femme est aussi d’une importance capitale.
V8. Introduit par « enfin » – après les domestiques (1Pie 2:18-25) et les époux (1Pie 3:1-7) – un dernier groupe est mentionné. Il s’agit de « tous », c’est-à-dire l’ensemble des croyants. Cela inclut évidemment les groupes précédents. Tous sont interpellés concernant leur comportement et la façon dont ils interagissent et se côtoient.
Tout d’abord, ils doivent être « d’un même sentiment ». Les croyants vivent dans un monde hostile. L’ennemi cherche à séparer les croyants. La seule arme contre lui est d’être d’un même sentiment, c’est-à-dire d’avoir le même objectif, à savoir glorifier Christ. Si les croyants se concentrent sur le Seigneur Jésus et recherchent ses intérêts dans leurs relations les uns avec les autres, l’ennemi ne parviendra pas à provoquer la division. Au contraire, ils remporteront des victoires sur l’ennemi.
Leur sentiment les rendra « pleins de sympathie » pour les croyants qui souffrent, mais les amènera aussi à être pleins de sympathie pour les personnes perdues. La sympathie consiste à être sensible à la détresse d’autrui et à essayer de lui apporter son soutien. Cela s’applique tout particulièrement aux frères et sœurs dans la foi. Pour eux, nous devrions être pleins d’amour « fraternel ». Dans un monde hostile, où la haine aveugle et les sentiments froids déterminent le climat, c’est un vrai plaisir de faire partie d’une communauté où l’amour détermine richement l’atmosphère.
Lorsque les croyants se rencontrent dans des réunions ou chez l’un ou l’autre, cela devrait ressembler à l’expérience qu’une personne fait lorsque, glacée par le froid mordant de l’extérieur, elle entre dans une pièce où la chaleur l’envahit comme une couverture. La même expérience devrait aussi être vécue par un incrédule lorsqu’il entre en contact avec un croyant.
La communion entre croyants doit être « compatissante » envers tous ceux qui s’y trouvent. C’est le contraire d’une attitude qui effraie et repousse. C’est une attitude qui fait que les autres se sentent attirés et acceptés.
Avec cette attitude, on ne doit pas agir avec supériorité, en donnant à l’autre personne l’impression qu’on lui fait une faveur. Non, être compatissant doit être accompagné d’« humilité », car le croyant sait qu’il est lui aussi l’objet de la compassion de Dieu et du Seigneur Jésus. Tout ce qui est demandé aux croyants ici est parfaitement vu dans la vie du Seigneur Jésus.
V9. De même, Il n’a pas rendu « mal pour mal, ni outrage pour outrage ». Sa réponse à tout le mal qu’on Lui a fait et à toutes les paroles outrageantes prononcées contre Lui a été la bénédiction. Si tu veux Lui ressembler, prie pour qu’Il te permette de répondre de la même manière.
Dans cette optique, une incitation supplémentaire à Lui ressembler est de savoir que tu as été appelé à hériter de la bénédiction. Avant, tu n’avais pas part à cette bénédiction. Maintenant, c’est le cas. Te réjouis-tu que d’autres y ont aussi part ? Le Seigneur te l’a accordé. Alors suis-Le en cela et souhaite que d’autres aient part à la bénédiction du royaume de paix, car c’est ce que signifie hériter de la bénédiction.
V10. La bénédiction du royaume de paix n’est pas seulement quelque chose dont nous profiterons dans le futur. Aujourd’hui aussi, il est possible de profiter de la vraie vie et de voir d’heureux jours. Qui ne souhaite pas cela ? Même les incrédules le souhaitent. Tu peux entendre ce souhait dans la salutation que nous utilisons en nous disant ‘bonjour’. Pour vraiment vivre d’heureux jours conformément au riche contenu évoqué ici, Pierre cite quelques versets du Psaume 34 (Psa 34:13-17).
Si tu veux « aimer la vie et voir d’heureux jours », il est nécessaire de ne pas utiliser ta bouche pour dire des choses mauvaises et trompeuses. Ce n’est pas rien. En tout cas, cela exclut qu’une personne qui n’a pas la vie nouvelle puisse jouir de la vraie vie et voir d’heureux jours. Seuls ceux qui ont une vie nouvelle, c’est-à-dire la vie de Dieu, peuvent en faire l’expérience. Si tu restes près du Seigneur, cela s’accomplira.
V11. Les autres conditions de cette section sont aussi importantes. Elles consistent en quelque chose de négatif et quelque chose de positif. Le négatif est que tu te détournes du mal et le positif est que tu fasses le bien. Tu vois que le négatif est suivi du positif. Ta vie n’est pas destinée à être caractérisée par tout ce que tu ne fais pas, mais par le bien que tu fais.
Tu lis ensuite ce que signifie faire le bien. Il s’agit de rechercher la paix et de la rechercher de manière intensive. Tu dois la rechercher et t’y engager pleinement. La paix n’est pas seulement l’absence de guerre. C’est la paix intérieure qui résulte de la communion avec Dieu en suivant sa voie, en ayant confiance qu’Il fournit ce qui est nécessaire et protège des dangers. Cette paix est constamment mise à l’épreuve parce que les circonstances essaient de te l’enlever. C’est pourquoi tu dois la poursuivre.
V12. Pour t’encourager dans cette voie, la citation se poursuit en fixant ton attention sur le Seigneur. Tu peux savoir que ses yeux sont constamment tournés vers toi. Il voit que tu es désireux de profiter de ce qu’Il donne. Il sait aussi que des forces et des puissances te menacent et qu’elles sont beaucoup plus fortes que toi. Si tu en es conscient, tu L’appelleras à l’aide. Tu pourras alors savoir que ses oreilles sont ouvertes à tes supplications. Il t’entend et prend ta défense contre ceux qui complotent le mal contre toi.
Relis 1 Pierre 3:7-12.
À méditer : Comment peux-tu être une bénédiction pour ceux qui t’entourent ?
13 - 18 Souffrir pour la justice
13 Et qui est-ce qui vous fera du mal, si vous êtes devenus imitateurs de celui qui est bon ? 14 Mais si même vous souffrez pour la justice, vous êtes bienheureux ; “ne craignez pas leur crainte, et ne soyez pas troublés, 15 mais sanctifiez le Seigneur – le Christ – dans vos cœurs”. Soyez toujours prêts à répondre à quiconque vous demande raison de l’espérance qui est en vous, mais avec douceur et crainte, 16 gardant une bonne conscience, afin que, sur les points où ils médisent de vous comme de gens qui font le mal, ceux qui calomnient votre bonne conduite en Christ soient confus. 17 Car il vaut mieux, si telle était la volonté de Dieu, souffrir en faisant le bien, qu’en faisant le mal. 18 Car aussi Christ a souffert une fois pour les péchés, [le] juste pour les injustes, afin de nous amener à Dieu, ayant été mis à mort en chair, mais vivifié par l’Esprit ;
V13. Après les promesses du verset précédent, tu pourrais penser que rien ne peut t’arriver. C’est aussi ce que Pierre exprime au verset 13 : tu es un imitateur de celui qui est bon, c’est-à-dire le Seigneur Jésus, et tu as le Seigneur de ton côté. Pourtant, tout en faisant le bien et en vivant comme un juste, il se peut que tu ne voies pas d’heureux jours. Parfois, c’est même le contraire de ce que Pierre dit ici, car tu vois les gens qui font le bien souffrir et les gens qui font le mal prospérer. Cela tient à la façon dont Dieu gouverne le monde.
Tu peux dire que le gouvernement de Dieu est une façon indirecte de gouverner. C’est lié au fait que le Seigneur Jésus ne gouverne pas encore ouvertement, comme ce sera le cas dans le royaume de paix. Il jugera alors directement les méchants et récompensera directement les bons. Dans l’état actuel des choses, tu vis comme une personne juste au milieu de personnes injustes qui tiennent le pouvoir.
V14. Il devrait être normal que le gouvernement récompense le bien et punisse le mal. Cependant, c’est souvent le contraire qui se produit. Tu peux le constater dans ce verset. Cela ne veut pas dire que ton sort dépend de ce que des personnes injustes te font. Ta vie est dans la main de Dieu, à qui tu l’as confiée. Lorsque tu vois tes circonstances de cette façon, tu sais que Dieu n’est pas hors de contrôle, mais qu’Il est au-dessus de tout.
Il peut alors sembler que tu sois perdant, mais tu sais que tu appartiens à celui qui est le vainqueur. C’est cela qu’on verra à la fin. Avec le Seigneur Jésus aussi, tout semblait aller de travers, mais Il a triomphé. Cela ne semble pas encore être le cas quand tu regardes autour de toi, mais si tu regardes avec foi vers le haut et vers l’avant, tu sais qu’à la fin, Dieu punira tout ce qui est mal et récompensera tout ce qui est bien.
D’ailleurs, quel que soit le mal que les gens peuvent te faire, cela ne concerne que ton corps (Mt 10:28). Ton âme a été achetée par le sang du Seigneur Jésus et tu es donc sa propriété qui ne peut être volée par personne (Jn 10:28-29). Dans ce sens, il est donc toujours vrai que rien ne peut t’arriver. Tu peux dire avec foi : ‘Si Dieu est pour moi, qui sera contre moi ?’ (Rom 8:31).
Tu peux encore souffrir parce que tu vis comme un juste dans un monde injuste. Le monde n’aime pas te voir vivre de cette façon parce que cela le confronte à sa propre vie injuste. C’est pourquoi il te persécutera. Tu souffres alors pour la justice. Ne te laisse pas intimider par les personnes hostiles à Dieu. Elles essaient de te faire peur, mais elles agissent elles-mêmes par peur.
Le monde lui-même a peur de ce qui arrive, même si les gens cachent leur peur. Ils le font en se vantant de leur propre force, par laquelle ils veulent se mesurer à Dieu. Le monde a toutes les raisons de craindre le jugement, toi pas. Tu n’as pas non plus besoin d’être troublé par le cours des événements dans le monde et dans ta vie.
V15. Ta paix ne réside pas dans le contrôle de ta vie, comme les gens du monde qui veulent tout contrôler à leur guise. Tu vois bien que tout échappe de plus en plus au contrôle de l’homme. Ton repos se trouve dans un sanctuaire situé en dehors de ce monde, et c’est en Christ (Ésa 8:12-13). Le Seigneur Christ domine tout. Si tu Le sanctifies comme Seigneur dans ton cœur, c’est-à-dire si tu Lui laisse la place de tout contrôler, tu peux affronter sans crainte la vie d’aujourd’hui et de demain. Par « cœur », on entend le centre de ton existence, la ‘tour de contrôle’ d’où partent tous tes motifs et tes actions (Pro 4:23).
Après le cœur vient la bouche. Il est important d’aussi confesser le Seigneur avec ta bouche (Rom 10:9-10). Tu dois rendre des comptes non seulement à Dieu, mais aussi aux gens. Ils te demanderont : ‘Pourquoi vis-tu ainsi ? Comment est-il possible que tu laisses les gens t’infliger des souffrances ? Pourquoi choisis-tu d’être méprisé ?’ Alors tu pourras témoigner de l’espérance que tu as de la gloire après la souffrance. C’est ce qu’a fait le Seigneur Jésus (Lc 24:26). Regarde aussi Moïse. Il attendait avec impatience la récompense et a donc choisi d’être dans l’affliction avec le peuple de Dieu (Héb 11:24-26). Ainsi, puisses-tu témoigner que cela vaut la peine de souffrir pour toi parce que tu sais que la gloire t’attend.
Rendre des comptes doit se faire « avec douceur » et non de manière menaçante, dans le sens de ‘mon heure viendra’. Tu dois aussi le faire avec « crainte » à cause de ta propre nature pécheresse qui est encore en toi. Ne te vante pas de ce grand avenir d’une manière qui donne l’impression que tu l’as en poche et que tu n’as donc pas à te soucier du reste. La certitude de l’espérance ne doit pas faire de toi un chrétien insouciant ou orgueilleux.
V16. Assure-toi donc de rendre ton témoignage « avec une bonne conscience », c’est-à-dire avec une conscience qui n’accuse pas parce qu’alors tes motifs ne seraient pas purs. Si tu rends compte de l’espérance qui est en toi, ceux qui disent du mal de toi à cause de ta « bonne conduite en Christ seront confus ». Ils peuvent dire ce qu’ils veulent et te rabaisser au rang de malfaiteur, il arrivera un moment où, à leur propre honte et embarras, ils devront reconnaître que ta vie est en communion avec Christ.
V17. Ce dernier point, à savoir que tu vis en lien avec le Christ, doit être la cause de leur calomnie sur ta conduite et non pas un quelconque comportement répréhensible que tu pourrais avoir. Si tu souffres, ce doit être parce que Dieu le veut. Tu n’as pas à rechercher la souffrance. Mais si une situation se présente où tu vois clairement que le Seigneur te pousse à témoigner de Lui, fais-le, même si cela doit attirer l’opprobre sur toi.
Tous les témoignages n’entraînent pas forcément des souffrances. Parfois, on apprécie même ce que tu dis et fais. Cependant, tu ne dois pas souffrir parce que tu as fait de mauvaises choses. La seule souffrance qui est bonne, c’est celle qui est due au fait de faire le bien. Si, en faisant le bien, tu souffres, sache que ce n’est pas en dehors de la volonté de Dieu, oui, c’est même selon sa volonté. Dans ce cas aussi, cela ne peut être que bon. Sa volonté pour nous est toujours la bénédiction.
V18. Dieu veut nous amener à Lui. À cette fin, Christ a souffert une fois. Le Seigneur Jésus a souffert et c’était la souffrance la plus lourde, une souffrance que nous ne pourrions jamais supporter et que nous n’aurons jamais à subir. C’est aussi une souffrance unique qui n’a jamais besoin d’être répétée. Les souffrances qu’Il a endurées pour les péchés ont un effet éternel. À cause de ce qu’Il a souffert, les péchés de tous ceux qui croient en Lui ont été éliminés pour toujours, et par son sacrifice, nous sommes parfaits pour toujours (Héb 10:14).
Il a pris la place des injustes. Il a pu prendre cette place parce qu’il était lui-même le juste. Il n’a pas eu à souffrir pour ses propres péchés, car Il n’en a pas commis (1Pie 2:22). Par conséquent, il était parfaitement apte à souffrir pour les péchés des autres. Il a ainsi ouvert aux pécheurs le chemin vers Dieu. Il a voulu subir cette souffrance pour t’amener à Dieu, dans sa présence, là où tu n’aurais jamais pu ni osé aller.
La souffrance du Seigneur Jésus a signifié pour Lui la souffrance jusqu’à la mort. Mais Il n’est pas resté dans la mort, il est vivifié. Il a pu être « mis à mort en chair » parce qu’Il était venu dans la chair (1Jn 4:3-4), c’est-à-dire que Lui, qui est le Fils éternel, est devenu Homme. Dieu L’a envoyé « en ressemblance de chair de péché » (Rom 8:3). Tu comprendras que par la « chair », on entend ici le ‘corps physique’ et non la chair pécheresse. Son apparition sur la terre dans un corps a donné à l’homme l’occasion de Le tuer. L’homme ne voulait pas de Lui, qui vivait si parfaitement pour la justice.
Mais Dieu L’a voulu. En raison de sa vie parfaitement dévouée à Dieu, Dieu ne pouvait pas faire autrement – et c’était aussi la joie de son cœur – que de Le vivifier. Il l’a fait par son Esprit, le Saint Esprit (Rom 1:4). Alors que le monde ne Le voit plus et Le croit mort, tu ne Le connais pas selon la chair (2Cor 5:16), mais par l’Esprit et de manière spirituelle.
Relis 1 Pierre 3:13-18.
À méditer : Comment peux-tu souffrir pour la justice ?
19 - 22 Le baptême et ses conséquences
19 c’est aussi par l’Esprit qu’il alla prêcher aux esprits [qui sont] en prison, 20 qui ont été autrefois désobéissants, quand la patience de Dieu attendait dans les jours de Noé, tandis que se construisait l’arche, dans laquelle un petit nombre, soit huit personnes, furent sauvées à travers l’eau ; 21 et c’est la figure correspondante qui vous sauve aussi maintenant, [c’est-à-dire] le baptême – non l’enlèvement de la saleté de la chair, mais la demande à Dieu d’une bonne conscience – par la résurrection de Jésus Christ, 22 qui est à la droite de Dieu (étant allé au ciel), anges, autorités et puissances lui étant soumis.
V19. Les Juifs à qui Pierre écrit doivent apprendre à regarder Christ par ce que le Saint Esprit leur montre (Jn 16:13-14). Le fait que Christ ne soit pas physiquement présent mais qu’il agisse par son Esprit peut leur sembler étrange. Pourtant, il ne s’agit pas d’une pensée nouvelle. Pour illustrer cela, Pierre évoque Noé et l’œuvre de l’Esprit à son époque. Christ a été prêché par l’Esprit par Noé aux gens au milieu desquels Noé vivait (Gen 6:3).
Par les « esprits [qui sont] en prison », il ne faut pas comprendre les esprits des incrédules décédés, mais simplement les personnes qui vivaient à l’époque de Noé. C’est une folie de supposer que Christ a encore un ministère de prédication auprès des personnes décédées (cf. Lc 16:23-26). Le fait qu’il soit question des « esprits [qui sont] en prison », signifie que ces personnes étaient sous l’emprise du grand mauvais esprit, le diable, qui tenait leurs esprits captifs (cf. 2Cor 4:4 ; Éph 2:2). Celui qui a autorité sur l’esprit d’une personne a autorité sur toute la personne. La prédication de Noé par l’Esprit de Christ s’adressait à ces personnes qui étaient les prisonniers spirituels de Satan.
V20. Noé les a avertis du jugement du déluge qui allait venir sur ces désobéissants ou ces incrédules. Chaque jour que durait sa prédication était un témoignage de « la patience de Dieu » ou de « la longanimité de Dieu ». Le jugement devait venir, mais Dieu continuait d’attendre pendant que l’arche était construite, afin que tous ceux qui le souhaitaient puissent y entrer et être sauvés. Et quel a été le ‘rendement’ ? Seules « huit personnes » sont entrées dans l’arche. Pierre souligne ce petit nombre en mentionnant en outre qu’ils étaient « peu nombreux », car l’humanité comptait alors des millions de personnes.
Tout cela devait servir d’encouragement aux lecteurs. Eux aussi n’étaient qu’un petit nombre. Leur foi en un Seigneur glorifié et invisible n’était pas partagée par l’ensemble de leurs compatriotes. Au contraire, ils étaient l’objet de persécutions et de moqueries de leur part.
Le but de cette section est de t’encourager lorsque des personnes impies, des calomniateurs ou des moqueurs te font souffrir. Noé a prêché pendant longtemps et il n’a pas abandonné. Dieu est patient (ou longanime) et a continué à attendre. Il en est de même pour toi. Si tu souffres, tu sais que la patience de Dieu en est une raison. Si tu dois souffrir, Dieu le permet en ayant en vue le salut des méchants. Si tu trouves parfois cela difficile et que la vie (apparemment) plus facile du monde t’attire, je te demande si tu échangerais ta place avec ces méchants. Pour faire un choix réfléchi, prête attention à la fin de ceux qui sont apparemment prospères.
Asaph, qui a mené une lutte intérieure similaire, écrit à ce sujet dans le Psaume 73. Lis ce psaume si toi aussi tu luttes avec ces choses (Psa 73:1-28). Je peux te dire que je préfère ne pas être du côté ‘des beaux parleurs’, parce qu’ils seront jugés après et se retrouveront en enfer. Je préfère plutôt être du côté de Christ et souffrir, pour être avec Lui dans la gloire plus tard.
Noé fut « sauvé à travers l’eau », c’est-à-dire l’eau du déluge par lequel le reste des gens ont péri. Les eaux du jugement ont été le moyen pour lui d’être transféré de l’ancien monde au nouveau. Cela a pu se produire de cette façon parce qu’il avait une protection contre le jugement, et c’était l’arche. De la même façon, tu as été transféré dans un nouveau monde. Pour toi, le jugement est passé sur Christ. Parce que tu es en Lui, tu ne viens pas en jugement.
V21. Le baptême est une image de cet événement. Il est appelé « la figure correspondante » parce qu’il est une figure d’une autre figure, celle du déluge. Le baptême et le déluge vont de pair. Les eaux du baptême et les eaux du déluge ont la même signification. Les deux parlent de la mort. Nous sommes sauvés par ce dont le baptême est une figure : le jugement de la mort. Comment quelqu’un peut-il être sauvé par la mort ? C’est possible si quelqu’un d’autre entre dans la mort à sa place. C’est ce qu’a fait le Seigneur Jésus. En te faisant baptiser, tu montres en figure ce qui t’est arrivé lorsque le Christ est mort pour toi.
En étant baptisé, tu témoignes ouvertement que tu es passé d’un parti, celui de Satan, à un autre parti, celui du Seigneur Jésus, le rejeté. Les souffrances que tu subis en sont le résultat. L’eau du baptême n’a pas de signification pour le corps en tant que tel. Il s’agit de la question de ta conscience devant Dieu. Lorsque tu es baptisé, tu te places devant Dieu et tu Lui dis que tu veux suivre le Seigneur Jésus. De plus, tu Lui demandes qu’Il t’empêche de faire des choses mauvaises parce que tu veux avoir et garder une bonne conscience.
Ton chemin est désormais relié à un Jésus Christ ressuscité. Tu as laissé le monde et le péché derrière toi. Ils sont symboliquement ensevelis dans le tombeau des eaux de ton baptême (Rom 6:3). La résurrection du Seigneur Jésus est le lien qui définit tout maintenant. Grâce à sa résurrection, un nouveau monde de bénédiction et de vie s’est ouvert pour toi. Comment voudrais-tu alors encore vivre en lien avec l’ancien monde sur lequel tu as reconnu le jugement ?
V22. Le fait que tout cela soit encore futur et vécu maintenant par la foi n’en diminue pas la réalité. Tout deviendra bientôt visible à l’œil naturel. D’ici là, tu peux savoir que celui à qui tu es maintenant associé est à la droite de Dieu dans le ciel. Il a pris la place d’autorité suprême. Tout Lui est soumis. Tu ne le vois pas encore autour de toi, mais tu vois celui à qui tout est soumis (Héb 2:8). Le voir dans toute sa gloire et sa majesté n’est-il pas le plus grand motif pour supporter les souffrances que tu dois parfois endurer ?
Relis 1 Pierre 3:3:19-22.
À méditer : Quelle est la signification et les conséquences du baptême ?