1 - 4 Le jour du Seigneur
1 Mais, au sujet des temps et des saisons, frères, vous n’avez pas besoin qu’on vous écrive ; 2 car vous savez vous-mêmes parfaitement que le jour du Seigneur vient comme un voleur dans la nuit. 3 Quand ils diront : Paix et sûreté, alors une subite destruction viendra sur eux, comme les douleurs sur celle qui est enceinte, et ils n’échapperont pas. 4 Mais vous, frères, vous n’êtes pas dans les ténèbres, pour que le jour vous surprenne comme un voleur ;
Les croyants de Thessalonique savent maintenant que les croyants endormis seront aussi là quand le Seigneur Jésus viendra sur la terre pour régner. Ce faisant, ils savent aussi que le Seigneur Jésus descendra d’abord lui-même, qu’il prendra tous les croyants en même temps, qu’une réunion spéciale aura lieu en l’air et qu’il emmènera tous les siens dans sa demeure, le ciel. À partir du moment où cette union en l’air aura eu lieu, les siens seront toujours avec Lui.
V1. Cela étant établi, Paul peut poursuivre son enseignement sur la venue du Seigneur sur la terre. À ce sujet, dit-il, il n’est pas nécessaire qu’il leur écrive. « Au sujet des temps et des saisons » ils ont été enseignés et il y a beaucoup de choses à ce sujet dans l’Ancien Testament aussi.
Les « temps » et les « saisons » font référence à la terre. La première référence à ce sujet se trouve en Genèse 1, où il est clair qu’il s’agit de la terre (Gen 1:14). La terre est la zone où toutes les prophéties s’accompliront. L’église et son enlèvement ne sont nulle part le sujet de la prophétie. Cela s’explique par le fait que l’église appartient au ciel.
Les termes « temps » et « saisons » se réfèrent tous deux à une période de temps spécifique. Ils apparaissent aussi ensemble en Actes 1 (Act 1:7 ; cf. Dan 2:21 ; Ecc 3:1). Ce sont des termes qui se complètent l’un l’autre. Cependant, il existe une différence notable.
‘Temps’ fait référence à la durée, à quelque chose qui se produit dans le temps. En grec, c’est le mot ‘chronos’ qui est utilisé. Tu reconnais ce mot dans notre mot ‘chronomètre’, un appareil qui permet de mesurer la durée de quelque chose. Tu lis en Galates 4 qu’à « l’accomplissement du temps » (chronos), Dieu a envoyé son Fils (Gal 4:4). Cela signifie que le Seigneur Jésus est venu sur la terre après qu’un certain temps se soit écoulé et que Dieu ait jugé que le moment était venu d’envoyer son Fils.
‘Saisons’ ne concerne pas la durée mais ce qui caractérise un temps particulier, le caractère de ce temps. En grec, c’est le mot ‘kairos’ qui est utilisé ici. Par exemple, il fut un temps où l’homme vivait sans loi (Rom 5:13). Avec le temps, Dieu, par l’intermédiaire de Moïse, a donné la loi à son peuple et celui-ci a vécu sous cette loi (Jn 7:19). Quant aux nations, Il les a laissées agir à leur guise jusqu’à ce que « leurs temps » soient accomplis (Lc 21:24).
Ces différentes périodes, dont certaines se sont succédé et d’autres ont été concomitantes, ont toutes eu leurs propres caractéristiques. Chaque époque a mis en évidence ce qu’est l’homme et son incapacité totale à servir Dieu. Tous ces temps différents culminent dans « la plénitude des temps » [pluriel de ‘kairos’] (Éph 1:10). C’est l’époque du royaume millénaire qui sera caractérisée par la paix, car le Prince de paix régnera. Alors « des temps [forme plurielle de ‘kairos’] de rafraîchissement viendront » (Act 3:20).
V2. Ils ne sont pas laissé dans l’ignorance concernant le moment de la venue du Seigneur Jésus sur la terre. Ils sont informés « parfaitement » ou « exactement » de ce qui se passera. Luc utilise le mot « exactement » lors de son compte-rendu de l’histoire du Seigneur Jésus (Lc 1:3). Matthieu l’utilise pour qualifier les questions pressantes d’Hérode aux rois mages, au sujet de l’étoile qu’ils ont vue (Mt 2:7). Le Saint Esprit l’utilise pour décrire la façon dont Apollos enseigne « ce qui concernait Jésus » et la manière dont Priscilla et Aquilas expliquent à Apollos « plus exactement la voie de Dieu » (Act 18:25-26). C’est ainsi que Paul l’utilise ici pour son enseignement aux Thessaloniciens. Enfin, il est aussi utilisé par Paul pour la marche du croyant (Éph 5:15).
En résumé, tu dois examiner exactement les Écritures, enseigner avec exactitude les Écritures et être exact dans ton obéissance à ce qui t’est enseigné à partir des Écritures.
« Le jour du Seigneur » n’est pas seulement le moment où le Seigneur Jésus vient pour juger, mais toute la période où Il est aux commandes, contrairement à la période où l’homme est aux commandes. Cette période commence lorsque l’église est enlevée. Il apportera d’abord ses jugements sur la terre. Tu en trouves une description détaillée et impressionnante en Apocalypse 6-18. Ensuite, tu lis en Apocalypse 19 que le Seigneur Jésus lui-même viendra sur la terre avec tous ses saints pour juger les restes du mal. Après cela, il établira son royaume de paix.
Si tu attends avec impatience sa venue pour l’église, Il ne viendra pas pour toi « comme un voleur dans la nuit ». Un voleur arrive toujours de façon soudaine, inattendue et non désirée. Le monde n’attend pas sa venue avec impatience. Les incrédules non plus ne veulent pas du tout se réjouir de sa venue Tu le remarques quand tu parles de sa venue pour juger le monde. C’est alors qu’ils commencent à se moquer (2Pie 3:3-4).
V3. Dans leur audace, ils parlent de « paix et sécurité » (cf. Jér 6:14 ; 8:10-11 ; 14:13 ; Ézé 13:10,16). Ils se livrent à cette imposture parce que, dans leur vanité, ils s’appuient sur leurs réalisations technologiques et leurs progrès. Ils croient qu’ils ont tout sous contrôle. Mais derrière leur langage musclé – ils ‘disent’, ils se donnent du courage – se cache une énorme peur de l’avenir (Lc 21:25-26).
Cette peur ne se révélera pas infondée. Mais lorsqu’on présente le seul motif d’espoir aux gens qui sont honnêtes à ce sujet, ils préfèrent soudain croire que tout n’est pas si grave après tout. Ils préfèrent alors ignorer leurs sentiments de peur en s’appuyant sur leur imagination de paix qu’ils se sont faite. La destruction s’abattra subitement sur eux. Ils perdront tout ce qui donnait un sens à leur vie. Cette destruction subite viendra du ciel lorsque le Seigneur Jésus apparaîtra pour juger tout le mal, mais également plus tôt, lors des jugements préliminaires après l’enlèvement de l’église.
Il n’y aura pas d’échappatoire à ce jugement. Le verset 3 se termine par cette menace : Personne n’échappera au jugement. Dieu sait parfaitement et en détail ce que chaque personne a pensé et fait. Il en fournira les preuves convaincantes, de sorte que chacun de ceux qui tomberont sous son jugement devra en reconnaître la justice. Toute injustice commise recevra son juste châtiment. Toi et chaque croyant pouvez savoir que Christ a porté le jugement pour l’injustice commise. Ceux qui ne veulent pas reconnaître leurs péchés subiront eux-mêmes le jugement parce qu’ils ont refusé d’emprunter le chemin qui les menait au salut.
La comparaison avec « les douleurs sur celle qui est enceinte » indique qu’il s’agit d’une période de chagrin et de douleur. C’est ainsi que les incrédules s’en sortiront lorsque le Seigneur Jésus commencera ses jugements. Ils n’auront aucun moyen d’y échapper, tout comme une femme enceinte ne peut échapper aux douleurs de l’accouchement. En même temps, pour les croyants durement éprouvés à ce moment-là, il y a la perspective encourageante d’une vie nouvelle après les peines (cf. Mic 4:9-10). La foi peut savoir que Dieu envoie ces douleurs afin que des fruits sortent de la terre pour Lui.
V4. Avec ce verset, introduit par les mots « mais vous », commence une série de contrastes marqués. Ils clarifient la différence entre les croyants qui sont enlevés et les incrédules qui restent sur la terre. Les croyants sont des fils de la lumière et des fils du jour par opposition à la nuit et aux ténèbres ; les croyants se réveillent et sont sobres par opposition au sommeil et à l’ivresse ; les croyants sont destinés au salut et non à la colère.
Le mot « frères » fait à nouveau écho à cette proximité sincère de l’apôtre avec les Thessaloniciens. Il est désireux d’atteindre leur cœur. Après avoir brossé un tableau du « jour du Seigneur » à venir et des horreurs qu’il fera subir aux incrédules, il les encourage maintenant.
Ils ne sont pas dans les ténèbres, ce qui indique une atmosphère où toute lumière fait défaut. La lumière de la grâce de Dieu les a éclairés et ils sont conscients de ses plans. Par conséquent, ils sont préparés et ce jour ne les surprendra pas comme un voleur. Grâce à l’enseignement qu’ils ont reçu, d’abord oralement et maintenant par le moyen de cette lettre, ils savent qu’ils ne seront plus sur la terre lorsque ce jour arrivera.
Relis 1 Thessaloniciens 5:1-4.
À méditer : Que peux-tu déjà dire sur la manière dont Dieu agit à l’égard du monde ? As-tu déjà vérifié cela ‘avec exactitude’ ?
5 - 11 Veiller et être sobre
5 car vous êtes tous fils de la lumière et fils du jour ; nous ne sommes pas de la nuit ni des ténèbres. 6 Ainsi donc, ne dormons pas comme les autres, mais veillons et soyons sobres ; 7 car ceux qui dorment dorment la nuit, et ceux qui s’enivrent s’enivrent la nuit ; 8 mais nous qui sommes du jour, soyons sobres, ayant revêtu la cuirasse de la foi et de l’amour et, pour casque, l’espérance du salut. 9 Car Dieu ne nous a pas destinés à la colère, mais à la possession du salut par notre Seigneur Jésus Christ, 10 qui est mort pour nous, afin que, soit que nous veillions, soit que nous dormions, nous vivions ensemble avec lui. 11 C’est pourquoi exhortez-vous les uns les autres et édifiez-vous l’un l’autre, comme aussi vous le faites.
V5. Le jour du Seigneur ne les surprendra pas. C’est une certitude. Cela ne veut pas dire qu’ils seront prêts quand ce jour arrivera, mais qu’ils ne seront pas sur la terre quand il arrivera. Toi aussi, tu peux être certain que tu ne passeras pas par la grande tribulation (verset 4). Les Thessaloniciens peuvent tirer cette conclusion, et toi avec eux, car ils sont « tous », sans exception, « fils de la lumière et fils du jour ». Dans la Bible, une personne est un fils si elle porte le caractère de quelque chose ou si cette chose la caractérise. Par exemple, il y a des « fils de tonnerre » (Mc 3:17) et il y a un « fils de consolation » (Act 4:36).
Ici, Paul parle de ta position en tant que croyant. Quand on y pense, c’est extrêmement encourageant. Réfléchis à ceci : grâce à l’évangile, tu as été transféré de l’atmosphère des ténèbres à la merveilleuse atmosphère de lumière de Dieu (1Pie 2:9). Tu es entré dans la lumière de Dieu en tant que pécheur. Cette lumière t’a convaincu (2Cor 4:6). Grâce à elle, tu es parvenu à la repentance. Maintenant, tu marches dans la lumière (1Jn 1:7) et la lumière est aussi en toi. Tu es devenu un fils de la lumière, ce qui signifie que la lumière est désormais visible dans ta vie. Un fils rayonne les attributs de son Père. Ce lien avec le Père n’est-il pas une grande chose ? Bien que tu vives dans le monde qui est dans les ténèbres, toi-même tu n’es pas dans les ténèbres mais tu es « lumière dans le Seigneur » (Éph 5:7-8).
Tu es aussi un fils du jour à venir. Pour le monde, le jour du Seigneur est synonyme de jugement, mais pour toi, il signifie une période de paix sans précédent. Tu ne vois pas encore cette paix autour de toi, mais tu peux déjà l’avoir dans ton cœur. Tu sais ce qui t’attend, ce qui va se passer. La nuit est le pendant du jour, tout comme les ténèbres s’opposent à la lumière. Tu n’es pas de la nuit. Tu n’appartiens plus à un mode de vie où il n’y a pas de place pour Dieu. La ‘vie nocturne’ est terminée pour toi. Tu peux aussi appliquer cela à toutes sortes d’activités que tu faisais en secret. Toute ta vie est désormais transparente pour tout le monde. Tu n’as plus rien à cacher, n’est-ce pas ?
V6. En passant du ‘vous’ au ‘nous’, Paul s’identifie avec tact à ses lecteurs. Ce qui s’applique à eux s’applique aussi à lui. Il s’inclut lui-même en les exhortant à ne pas dormir comme les autres. Par « les autres », il désigne les incrédules (cf. 1Th 4:13). Ayant établi la position, il parle maintenant de la pratique du croyant. Si tu es un fils de la lumière et un fils du jour, il t’appartient aussi de marcher ainsi. Les croyants doivent se distinguer clairement des incrédules par leur caractère et leur marche.
Les incrédules ‘dorment’. Paul indique par là que ces personnes sont totalement indifférentes aux réalités spirituelles. À cela s’oppose ‘veiller’. C’est un état de vigilance spirituelle qui ne se laisse pas surprendre par une attaque inattendue. Tu es en état d’alerte. Tu dois aussi être « sobre », c’est-à-dire débarrassé des substances intoxicantes qui créent une vision déformée de la réalité. Tu ne dois pas te laisser berner par des raisonnements impressionnants qui te font t’enthousiasmer pour une mauvaise cause. Juge un phénomène sobrement, à la mesure de la Bible, et ne te laisse pas abuser par les tromperies de l’ennemi.
V7. Celui qui dort n’est pas conscient de l’imminence du malheur. Celui qui veille ne se contente pas de surveiller les mouvements de l’ennemi, il attend aussi avec impatience la venue du Seigneur. ‘Dormir’ et ‘s’enivrer’ appartiennent à la nuit et sont des œuvres de ténèbres. Les dormeurs n’ont aucune connaissance de l’étoile du matin et ceux qui s’enivrent n’y prêtent aucune attention, troublés et engourdis qu’ils sont. Les uns et les autres ne peuvent pas discerner le temps dans lequel ils vivent. Le monde est ivre, embrumé par des influences venant de l’abîme, où habitent les démons.
Par les moyens de communication modernes, des idées, des influences et des styles de vie sont astucieusement injectés dans la société à une vitesse phénoménale. Les personnes qui restent accrochées à la télévision nuit après nuit subissent un lavage de cerveau insidieux. Pense au mot ‘évolution’. Il est entré dans l’esprit des gens avec une grande force. Sans repentir, il est impossible de le faire sortir.
V8. Le croyant court un grand danger d’être la proie de ce développement. Pourtant, tu n’es pas à la merci de ce développement. Tu peux lui résister. Mais tu ne peux pas le faire par tes propres forces. Dans ce verset, tu lis quels moyens sont à ta disposition. Tout d’abord, tu es à nouveau rappelée à ta position. Tu es « du jour ». Ensuite, tu es appelée à être « sobre ». Ainsi, tu es spirituellement équilibré et capable d’évaluer correctement le danger.
Ensuite, tu reçois une armure. La description de l’armure est tirée d’Ésaïe 59, où le Messie est présenté revêtu d’une armure (Ésa 59:17 ; cf. Rom 13:12 ; Éph 6:13-18). Il est question d’une armure mise à l’épreuve par le Seigneur lui-même.
Le chrétien est représenté comme un soldat, et cela non pas sur une place de parade, mais en service actif. Tu es en guerre. Satan fera tout pour ébranler ta confiance en l’amour de Dieu en assaillant ton cœur de doutes sur l’amour de Dieu dans le chemin sur lequel Il te conduit. Vérifie si « la cuirasse » est toujours en place. Si tu as revêtu la cuirasse faite « de la foi et de l’amour », ses tentatives n’aboutiront pas.
La cuirasse protège ton cœur, « car de lui sont les issues de la vie » (Pro 4:23). Prends à cœur de ne pas laisser l’ennemi transformer ta foi en Dieu, c’est-à-dire ta confiance en Dieu et en son amour pour toi, en méfiance. S’il t’attaque, cite des versets bibliques, par exemple Hébreux 11:1 et 1 Jean 4:8,16 (Héb 11:1 ; 1Jn 4:8,16).
Le « casque » protège ta tête, ta façon de penser. Le casque est fait de « l’espérance du salut ». Satan fera tout pour que tu ne penses qu’à ici et maintenant, à ton travail et à tes vacances, comme si tout allait bien sur la terre. Son but est que tu ne regardes pas vers l’avenir, vers le moment où le Seigneur Jésus viendra apporter le plein salut sur la terre. Vérifie que ton casque est lui aussi toujours en place. Montre à l’ennemi que ta vie est dominée par la venue du Seigneur Jésus et que tu veux voir toutes tes activités sous cet angle.
Tu vois que ton armure se compose des trois expressions de la vie chrétienne – la foi, l’amour et l’espérance – que nous voyons aussi en 1 Thessaloniciens 1 (1Th 1:3). Là, ce sont des caractéristiques de la vie quotidienne. Ici, ce sont des armes qui tiennent l’ennemi à distance lorsqu’il s’en prend à toi avec ses ruses et ses attaques.
V9. La colère de Dieu ne t’est pas destinée parce que Dieu ne t’a pas destiné à sa colère. La colère de Dieu ne t’affligera pas. Tu peux en être sûr. Au contraire, tu es destiné à obtenir le salut. C’est un salut auquel tu n’as pas encore participé. N’es-tu donc pas encore sauvé ? Tu es sauvé par la foi (Éph 2:8). Il ne doit pas y avoir d’incertitude sur le fait que tu sois sauvé ou non. Celui qui est devenu un enfant de Dieu l’est pour toujours.
Le salut dont Paul parle ici met en lumière un autre aspect. Il parle du moment où tous les croyants auront part au résultat complet de l’œuvre du Seigneur Jésus. Nous aurons part à ce résultat lorsqu’il aura enlevé l’église et reviendra sur la terre avec elle pour y régner. Nous aurons alors un corps glorifié dans lequel le péché ne sera plus présent.
V10. Pour que nous participions à cela, le Seigneur Jésus est mort à notre place comme substitut. Il a donné sa vie volontairement, faisant de sa mort le moyen pour nous d’obtenir ces choses. Grâce à sa mort, tu peux savoir que tu vis avec Lui. Pas seulement plus tard, mais déjà maintenant.
Les verbes « veiller » et « dormir » dont il est question dans ce contexte ont une signification spirituelle et ne s’appliquent qu’aux croyants. Tu peux considérer que ‘veiller’ fait référence aux croyants vivants et que ‘dormir’ fait référence aux croyants qui se sont endormis. « Vivre ensemble avec lui » est le lot de tous les croyants. La mort n’a aucune incidence sur ce point.
V11. Au vu des dangers imminents, l’attitude de Caïn, qui a dit : « Suis-je, moi, le gardien de mon frère ? » (Gen 4:9), n’est pas appropriée. Les croyants doivent s’exhorter les uns les autres et s’édifier mutuellement par l’enseignement de la parole de Dieu. Personne ne doit se soustraire à cette tâche. Ils dépendent les uns des autres pour cela. C’est l’une des expressions de la communion dont nous avons aussi un grand besoin aujourd’hui. Ils l’ont fait. Le faisons-nous aussi ?
Relis 1 Thessaloniciens 5:5-11.
À méditer : Reconnais-tu certains dangers dans ton environnement ? Qu’en est-il de ton armure ?
12 - 14 La reconnaissance et l’attention
12 Or nous vous prions, frères, de reconnaître ceux qui, parmi vous, travaillent, sont à la tête dans le Seigneur et vous avertissent : 13 estimez-les très haut en amour à cause de leur œuvre. Soyez en paix entre vous. 14 Nous vous y exhortons, frères : avertissez les déréglés, consolez ceux qui sont découragés, venez en aide aux faibles, soyez patients envers tous.
V12. Au verset 11, Paul appelle les croyants à s’exhorter les uns les autres. Chacun a une responsabilité envers l’autre. En cela, les croyants ont tous une tâche égale, bien qu’elle soit accomplie différemment parce que chaque croyant diffère des autres. Pour gérer toutes ces différences, le Seigneur a donné des conducteurs dans l’église.
Ces conducteurs ne sont pas des conducteurs qualifiés par l’homme. Nulle part dans la Bible tu ne trouveras que les hommes ont besoin d’une formation théologique pour être autorisés ou capables de conduire. Non, les conducteurs que le Seigneur donne sont formés par lui-même à son école. Cette école est la vie pratique quotidienne. Ils montrent dans leur travail qu’ils sont chrétiens et étudient la Bible pendant leur temps libre. Ils conduisent bien leur famille.
Il leur demande de reconnaître les conducteurs. Pour cela, ils doivent être identifier. Les critères sont simples. Tout d’abord, ils sont « parmi », c’est-à-dire au milieu des croyants (Act 20:28 ; 1Pie 5:1). Ils ne revendiquent pas une place supérieure à celle des autres croyants. Une deuxième caractéristique est qu’ils « travaillent ». Ce sont des croyants qui travaillent dur, qui s’engagent pour l’église et qui, ce faisant, renoncent à beaucoup de choses.
Ensuite, leur conduite montre qu’ils le font « dans le Seigneur ». Cela souligne qu’ils sont soumis à l’autorité du Seigneur. Ils conduisent de manière à ce que chaque croyant se soumette au Seigneur et non à eux.
La dernière caractéristique mentionnée ici est qu’ils « avertissent » les croyants. Cela signifie qu’ils corrigent la pensée des croyants si elle s’est écartée de la Parole. Par conséquent, ils ‘formeront’ les croyants à la Parole, afin que celle-ci habite richement en eux (Col 3:16a). Ainsi, les croyants pourront s’enseigner et s’exhorter les uns les autres (verset 11 ; Col 3:16b).
Es-tu spirituellement exercé à reconnaître et à apprécier de tels conducteurs ? Si tu utilises d’autres critères dans ton évaluation, si tu tiens compte de l’éducation et de l’éloquence ou de la possession d’un certain charisme, par exemple, tu ne parviendras pas à reconnaître les conducteurs donnés par le Seigneur. Il ne s’agit pas de tes goûts, mais de savoir si tu désires ardemment faire la volonté du Seigneur en toutes choses. Si c’est le cas, tu voudras être aidé par de tels conducteurs. Ils connaissent bien la parole de Dieu et veulent aligner ta pensée sur elle. La reconnaissance de l’autorité donnée par le Seigneur est l’un des outils qui te permettra de rester sur la bonne voie.
V13. Si c’est aussi ton désir, tu les estimes particulièrement. Tu les aimes à cause du travail qu’ils accomplissent. Il n’est pas question ici de tes préférences personnelles. Cela n’a pas non plus d’importance. Les aimer nécessite une attitude spirituelle, car un avertissement suscite rapidement de la résistance. Aimer quelqu’un qui te fait remarquer quelque chose que tu ne vois pas ou que tu ne fais pas bien est plus facile à dire qu’à faire. Si ton cœur n’est pas soumis à la Parole du Seigneur, tu ne pourras pas accomplir cela
Alors la « paix entre vous » sera elle aussi terminée. La discorde et la séparation apparaissent. L’harmonie disparaît. Tu ne peux maintenir la paix entre vous (Mc 9:50 ; 2Cor 13:11) que si tu acceptes d’être le plus petit et de prendre la place la plus basse. Les divisions, les querelles, le fait de se placer au-dessus de l’autre, la jalousie, l’esprit de parti, sont autant d’excellentes occasions de rendre impossible la paix entre les uns et les autres. L’amour ne reconnaît pas seulement l’œuvre de Dieu dans le travailleur, mais voit aussi l’autre personne en présence de Dieu. Lorsque tu regardes l’autre de cette manière, ta propre volonté ne devient pas opérante et la paix entre vous est maintenue. C’est en même temps la base pour accomplir le commandement du verset suivant.
V14. Lorsque la paix règne entre vous, le climat spirituel adéquat est présent pour prendre soin de ceux qui en ont besoin. Cette exhortation ou incitation à le faire est aussi nécessaire aujourd’hui qu’elle l’était à l’époque. En raison de l’individualisme croissant, aussi dans le cadre de la vie chrétienne, on ne prête plus guère attention à cette exhortation, et l’on agit encore moins en conséquence. J’espère que cette exhortation parle à ton cœur.
Trois groupes sont spécifiquement mentionnés et le quatrième est un mot qui s’adresse à nous tous. Ce qui est important, c’est que chaque groupe reçoive les soins qui lui sont spécifiquement nécessaires. Ainsi, tu ne dois pas consoler les déréglés ou avertir les faibles.
Les premiers à avoir besoin d’attention sont les « déréglés » ou les indisciplinés. Ce sont des personnes qui sont ‘en décalage’, des personnes qui fuient leurs responsabilités en tant que chrétiens. Ils lancent avec une certaine régularité des propositions qui ne proviennent pas de l’Écriture mais de leurs propres délibérations. Lorsque ces propositions sont discutées, cela ne rapproche pas les croyants du Seigneur et les uns des autres, mais génère plutôt des tensions, et des séparations s’ensuivent. Leur comportement peut aussi être déréglé, par exemple en ne travaillant pas systématiquement et en négligeant les réunions des croyants. Face à des ordres légitimes, ils réagissent de manière indisciplinée.
Les chrétiens qui marchent de manière indisciplinée s’engagent souvent dans d’autres choses, montrant ainsi une image déformée de ce qu’est un chrétien. À cause de ce comportement désordonné, ils ont besoin d’être corrigés ou avertis. L’objectif est qu’ils retrouvent un comportement régulier ou ordonné. Ils seront alors à nouveau en mesure de rendre un bon témoignage de Christ, dont ils se réclament.
Il y a ensuite les « découragés ». Ce sont des chrétiens qui, dans les moments difficiles, perdent rapidement courage. Ils se découragent dès qu’une critique leur est adressée, ils craignent la persécution, s’inquiètent de l’avenir, ont l’impression d’échouer à suivre le Seigneur. Tu ne dois jamais les laisser tomber. Cela leur porterait un coup supplémentaire, les ferait peut-être désespérer et renoncer complètement à suivre le Seigneur. Encourage-les, donne-leur des conseils. Dites-leur que les épreuves servent à renforcer leur foi. Ils ont besoin de camarades, de compréhension et d’un bon enseignement.
Tu peux regarder vers le Seigneur Jésus pour cette tâche. Il a traité les découragés d’une manière parfaite. Tu le découvres de façon frappante en Ésaïe 42. Dans « le roseau froissé » et « la mèche qui brûle à peine » mentionnés ici (Ésa 42:3), tu reconnais les découragés.
Dans « le roseau froissé », tu peux voir le cœur brisé, un cœur qui a été piétiné par un traitement brutal. Le danger est qu’il soit considérés comme un moins que rien non seulement dans le monde, mais aussi dans l’église. Mais le Seigneur est capable de transformer ce roseau froissé en tuyau de musique ou en bâton de mesure pour la nouvelle Jérusalem (Apo 21:15).
« La mèche qui brûle à peine » ne donne guère de lumière et de chaleur, et n’est pas non plus capable d’en allumer une autre. Parfois, l’amour dans le cœur brûle si faiblement que seul celui qui connaît toutes choses sait aussi qu’il y a encore une lueur d’amour. C’est ainsi qu’Il a pu transformer Pierre en sept semaines, passant d’une flamme presque éteinte à une flamme qui a embrasé trois mille âmes le jour de la Pentecôte.
« Les faibles » sont les impuissants. Certains croyants sont faibles parce qu’ils ne connaissent pas la volonté de Dieu. D’autres n’ont pas le courage de faire confiance à Dieu. D’autres encore n’ont pas la force de résister à certains besoins du corps. Il y a aussi ceux qui n’arrivent pas à abandonner un certain schéma de pensée concernant le service de Dieu et qui, par conséquent, se sentent faibles dans leur témoignage.
Les faibles le sont souvent à cause d’un enseignement erroné de la parole de Dieu. Ils croient qu’ils doivent remplir certaines conditions pour se sentir acceptés par Dieu. Montre-leur, à partir de la parole de Dieu, qu’ils sont rendus agréables dans le Bien-aimé (Éph 1:6) et fais-leur sentir cela. Tu peux rendre l’amour de Dieu tangible pour eux en mettant un bras autour d’eux et en les soutenant dans leur vie de chrétien.
Enfin, il t’est demandé d’être « patients envers tous ». C’est un appel à garder ta patience, ta maîtrise de soi, avec chacun des groupes précédents. C’est important. En perdant ta patience, tu perds ton frère déréglé, ton frère découragé et ton frère faible. Et ce n’est pas le but. En dispensant des soins, tu dois avoir en vue tout le bénéfice c’est-à-dire que dans la vie de ton frère, quel que soit l’état d’esprit dans lequel il se trouve, le Seigneur Jésus occupe à nouveau le devant de la scène.
Relis 1 Thessaloniciens 5:12-14.
À méditer : De quelle manière réalises-tu ces versets ?
15 - 18 Se réjouir, prier et rendre grâces
15 Prenez garde que personne ne rende à quelqu’un le mal pour le mal ; mais poursuivez toujours ce qui est bon, entre vous, et à l’égard de tous. 16 Réjouissez-vous toujours ; 17 priez sans cesse ; 18 en toutes choses rendez grâces, car telle est la volonté de Dieu dans le Christ Jésus à votre égard.
V15. Connais-tu la tentation de rendre le mal pour le mal qu’on t’a fait ? Si c’est le cas, tu n’es pas une exception. C’est dans notre sang de réagir de cette façon. Ce n’est pas pour rien qu’il est dit que nous devons prendre garde à ne pas le faire. Cela signifie que tu dois être attentif à ne pas faire inopinément du mal à cette autre personne parce qu’elle t’a fait du mal. Cela peut arriver par réflexe, par réaction automatique.
Si tu vivais sous le régime de la loi, ce serait compréhensible. Il était même inscrit dans la loi, comme un précepte, que l’autre devait être payé de la même monnaie. Toutefois, ce n’était pas à toi mais au juge de le déterminer (Exo 21:23-24). Mais tu appartiens maintenant à Christ et un tel comportement ne Lui convient pas tel qu’Il est maintenant (Mt 5:38-39). Peu importe que cette autre personne soit croyante ou incrédule. Les Thessaloniciens ont souffert la persécution de leurs compatriotes incrédules et ont subi beaucoup de mal de leur part. Ils n’avaient pas le droit de riposter par vengeance et par représailles (Rom 12:19-21 ; 1Pie 3:9). Réagir de cette manière révélerait l’esprit de Lémec (Gen 4:23-24).
Après ce qu’il ne faut pas faire, tu lis ensuite ce qu’il faut faire : poursuivre le bien. Et cela toujours, pas seulement une fois, mais dans tous les cas. Et pas une faible tentative, mais une poursuite de toutes tes forces. Poursuivre à quelque chose de persévérant. Combien de problèmes pourraient être évités ou surmontés si nous poursuivions toujours le bien. Dans ce cas, tu ne cherches pas à faire du mal à quelqu’un mentalement ou physiquement, mais tu veux au contraire aider et être utile à l’autre personne.
Tu veux que l’autre personne profite de toi, que le contact avec toi produise quelque chose de durable. Cette autre personne, c’est encore une fois en même temps le croyant – qui est inclus dans les mots « entre vous » – et l’incrédule – qui est inclus dans les mots « et à l’égard de tous ». Le désir de Dieu pour ses enfants est que chaque contact qu’ils ont avec une autre personne soit une bénédiction pour cette autre personne dans son esprit, son âme et son corps. Un mot ou un geste gentil, une main tendue peuvent soulager la souffrance de l’autre, lui donner du courage et de la force, cultiver des sentiments de gratitude. Cette attitude exige de l’abnégation, mais en cela, tu ressembles alors au Seigneur Jésus.
V16. Après avoir parlé de leur attitude, de leur attention et de leur engagement envers les autres, Paul indique ce qui doit les caractériser personnellement. Ces caractéristiques sont la joie (verset 16), la prière (verset 17) et l’action de grâces (verset 18).
« Réjouissez-vous toujours. » ‘Toujours’ signifie à n’importe quel moment et quelles que soient les circonstances. Il y a toujours des raisons de se réjouir. Même les afflictions et les épreuves sont des motifs de réjouissance (Jac 1:2). Tu ne te réjouis pas des circonstances désagréables, mais pendant que tu y es, tu te réjouis dans le Seigneur (Psa 34:2 ; Php 4:4). Lorsque tu regardes le Seigneur, que tu penses à Lui, la joie vient. Il est au-dessus des circonstances. Il sait comment s’y prendre lorsque tu te sens abattu.
La joie fait partie du fruit de l’Esprit (Gal 5:22-23a). Le Seigneur Jésus parle de « ma joie », dont Il veut qu’elle soit en toi, pour que tu connaisses une joie accomplie (Jn 15:11). Cette joie est ta part si tu demeures dans ses commandements, c’est-à-dire si tu fais ce qu’Il dit dans sa Parole.
La joie n’est pas un sentiment d’extase, mais elle vient de la communion avec Lui. J’ai entendu un chrétien dire qu’il fallait faire taire les expériences tristes et douloureuses par la louange. Il n’y a pas de joie de ce genre dans la Bible. Ce que dit Paul te seras plus utile : « Comme attristés, mais toujours joyeux » (2Cor 6:10a). La tristesse trouve sa raison dans les choses temporelles, la joie trouve sa raison dans les choses éternelles et ne diminuera donc pas.
V17. Que le chrétien ne doit pas être insensible à la misère et à la détresse ressort de la deuxième caractéristique, la prière. En raison de la détresse toujours présente, le commandement se lit ainsi : « Priez sans cesse. » Le Seigneur Jésus encourage cela avec insistance (Lc 18:1-7). Tu peux prier pour tes propres besoins et tu peux prier pour ce dont les autres ont besoin. Tu peux prier le Père (Éph 3:14) et tu peux prier le Fils (Act 7:59). Nulle part tu ne lis qu’il existe une prière adressée au Saint Esprit.
Tu peux prier n’importe où. Pour le chrétien, il n’y a pas de bâtiments spéciaux où il doit se rendre pour prier. Si tu te trouves dans un endroit où tu ne te sens pas libre de prier, tu devrais te demander si tu es au bon endroit. Tu peux prier au cours de toutes tes occupations, comme l’a fait Néhémie (Néh 2:4). Si tu es occupé à des choses qui te donnent l’impression de t’empêcher de prier, il se peut que tu sois occupé à de mauvaises choses. Du côté de Dieu, l’accès au trône de la grâce n’est jamais fermé. Tu peux t’en approcher avec confiance (Héb 4:16). Il est toujours prêt à t’écouter.
Tu vois le nombre d’incitations à prier sans cesse ? Prier devrait être comme respirer : tu le fais sans y penser, mais tu le remarques immédiatement lorsque tu retiens ton souffle. Cela revient à vivre en tant qu’enfant de Dieu dans un sentiment caractérisé par la prière. Le Seigneur Jésus est aussi l’exemple parfait de cette caractéristique (Psa 109:4). Il a toujours vécu sur la terre en communion consciente avec Dieu, où qu’Il soit et quelles que soient les circonstances dans lesquelles Il se trouvait. Tu peux l’imiter en cela.
V18. Tu es appelé à toujours te réjouir et à prier sans cesse. Tu entends maintenant l’incitation suivante : « En toutes choses rendez grâces. » En réfléchissant à tout ce que Dieu t’a donné, tu verras de plus en plus de raisons de rendre grâces. Peux-tu citer quelque chose que tu n’as pas reçu de Lui ? Chez les incrédules, tu ne rencontreras pas cela. Ils diront, s’ils sont polis, ‘merci’ lorsqu’ils obtiennent quelque chose, mais il n’y a pas de gratitude envers Dieu chez eux.
Tout ce que l’homme moderne et autonome possède, il l’a acquis en travaillant dur pour l’obtenir ou en croyant y avoir droit. Il peut très bien avoir travaillé dur pour l’obtenir, mais il ne pense pas à celui qui lui a donné la force et les capacités pour le faire.
L’appel consiste à rendre grâces « en toute chose » (cf. Éph 5:20). Ici, tu peux penser à ‘en toutes circonstances’. Lorsque l’épreuve survient par la maladie, le chômage ou la détresse financière, tu peux toujours tourner ton regard vers le Seigneur dans ces circonstances et Lui rendre grâces parce qu’Il connaît tes difficultés. Tu feras alors l’expérience qu’Il vient à toi dans les difficultés. Tu feras l’expérience de sa proximité que tu n’aurais pas connue autrement. Tu commenceras presque automatiquement à rendre grâces pour cela.
Cependant, l’important n’est pas que les circonstances te poussent à rendre grâces, mais que tu commences activement à rendre grâces au Seigneur dans ces circonstances. Dieu ne perd jamais le contrôle de quoi que ce soit. Une situation peut devenir incontrôlable pour l’homme mais jamais pour Dieu
Le Seigneur veut t’apprendre à rendre grâces. Tu peux te l’approprier en t’y appliquant. Tout comme le besoin enseigne la prière, le besoin enseigne aussi à rendre grâces. Mais dans cette situation, il est plus facile de prier que de rendre grâces.
Le Seigneur Jésus est le grand exemple en cela aussi. Lorsque tout son ministère semble être vain, lorsque les villes dans lesquelles il a exercé le plus de pouvoir Le rejettent, nous L’entendons dire : « Je te loue [ou: rends grâces], Père » (Mt 11:20-26).
L’importance de ces trois expressions typiques du chrétien – se réjouir, prier, rendre grâces – est soulignée en ajoutant que « telle est la volonté de Dieu ». Il ne s’agit pas d’un simple conseil sans engagement. C’est la volonté de Dieu « dans le Christ Jésus », ce qui peut signifier : Tu vois dans le Christ Jésus comment la volonté de Dieu doit être faite. Le Seigneur Jésus est ta vie. Il est donc possible que dans ta vie, la volonté de Dieu devienne visible, tout comme elle est devenue visible dans la vie du Seigneur Jésus quand Il était sur la terre.
Même maintenant qu’Il est dans le ciel, Il est occupé à faire la volonté de Dieu. Tu peux aussi Le regarder tel qu’Il est dans le ciel. Il est là pour toi et travaille sans relâche pour toi. En Le regardant, tu seras transformé à son image (2Cor 3:18). Sa puissance deviendra alors visible dans ta vie, parce que tu vivras en chrétien joyeux, qui prie et rend grâces.
Relis 1 Thessaloniciens 5:15-18.
À méditer : À propos de quoi pourrais-tu être plus joyeux et pour quoi et quand pourrais-tu prier et rendre grâces un peu plus ?
19 - 28 Exhortations finales
19 N’éteignez pas l’Esprit : 20 ne méprisez pas les prophéties, 21 mettez tout à l’épreuve, retenez ce qui est bon. 22 Abstenez-vous de toute forme de mal. 23 Que le Dieu de paix lui-même vous sanctifie entièrement ; et que votre esprit, votre âme et votre corps tout entiers soient conservés sans reproche à la venue de notre Seigneur Jésus Christ. 24 Celui qui vous appelle est fidèle, et il le fera. 25 Frères, priez pour nous. 26 Saluez tous les frères par un saint baiser. 27 Je vous adjure par le Seigneur que la lettre soit lue à tous les saints frères. 28 Que la grâce de notre Seigneur Jésus Christ soit avec vous !
V19. La réjouissance, la prière et le rendre grâces dont il est question aux versets précédents s’appliquent à tous les croyants, mais cela doit être ou devenir une pratique dans la vie personnelle de chacun. Dans les versets suivants, quelques exhortations sont données aux croyants collectivement, où l’accent est mis sur le fait de ne pas faire quelque chose. Tout d’abord, l’appel retentit : « N’éteignez pas l’Esprit. » Avec le mot ‘éteindre’, on pense automatiquement au feu (Mt 12:20 ; Héb 11:34). En Actes 2, la venue du Saint Esprit dans l’église est lié au feu (Act 2:3).
Le Saint Esprit habite dans chaque croyant. Le Saint Esprit veut utiliser chaque croyant. Le croyant peut être quelqu’un à travers lequel le Saint Esprit s’exprime, par lequel Il se manifeste. Chaque croyant a reçu un don de grâce de la part de l’Esprit (1Cor 12:4-11). Ces dons de grâce n’ont pas été donnés pour être négligés. Ils doivent être utilisés pour la bénédiction des frères et sœurs dans la foi.
L’Esprit est éteint lorsque les dons de grâce n’ont pas de place. Cela peut arriver lorsque, pendant la réunion d’une église, tout est entre les mains d’un seul homme, le ministre ou le pasteur. Cela arrive aussi lorsque, par tradition, seuls certains frères prennent part au service ou lorsque des arrangements sont pris pour le déroulement du service. Un autre ‘extincteur’ efficace consiste à ‘cracher‘ des critiques sans amour sur l’exercice d’un don.
Il y a quelques autres expressions qui décrivent différentes attitudes à l’encontre du Saint Esprit. Par exemple, tu lis
1. ‘mentir à l’Esprit Saint’ (Act 5:3), ce qui montre aussi qu’Il est une personne ;
2. ‘attrister le Saint Esprit’ (Eph 4:30), ce qui est le cas avec toi-même, lorsque tu pèches ;
3. ‘résister à l’Esprit Saint’ (Act 7:51), ce que fait l’incrédulité lorsqu’elle s’oppose à l’œuvre du Saint Esprit ;
4. ‘blasphémer contre l’Esprit’ (Mt 12:24-32), c’est ce que fait l’apostat qui attribue l’œuvre du Seigneur Jésus à Satan contre son propre jugement.
V20. La deuxième parole d’exhortation à l’intention de l’église est la suivante : « Ne méprisez pas les prophéties. » Par « les prophéties », on n’entend pas ici des prédictions ou des déclarations sur l’avenir. C’est raconter des choses qu’un être humain ne peut pas découvrir par des moyens naturels (cf. Mt 26:68). Prophétiser, c’est transmettre des paroles de Dieu, en faisant en sorte que l’auditeur se sente placé dans la présence de Dieu.
Il est arrivé plusieurs fois qu’une personne écoutant la parole de Dieu dise : ‘On dirait que celui qui parle me connaît, parce qu’il dit exactement qui je suis et ce que j’ai fait.’ Pourtant, le prédicateur ne connaissait pas du tout cette personne, mais c’est là l’effet de la parole de Dieu sur la conscience de quelqu’un qui écoute la parole de Dieu (1Cor 14:3,24-25).
Il est donc certainement grave de mépriser les prophéties, car c’est en réalité mépriser Dieu et sa Parole. Mépriser, c’est aussi lorsque les croyants prêtent plus d’attention à la manière dont on parle qu’au contenu de ce qui est dit. J’espère que tu n’es pas ainsi dans l’assemblée.
V21. D’ailleurs, tu n’es pas là en tant que consommateur. Au lieu de mépriser, tu dois mettre « tout à l’épreuve », c’est-à-dire éprouver ce qui est dit avec le but de former ton jugement (1Cor 14:29). Pour ce faire, ton critère n’est pas ton impression, mais la parole de Dieu. Cela signifie que tu dois rester à l’affût et savoir distinguer l’ivraie du bon grain. L’ivraie, tu peux la laisser derrière toi, tandis que le grain, « ce qui est bon », tu peux l’emporter avec toi et le retenir.
Prends l’exemple de Ruth. Elle a glané des épis dans le champ de Boaz, a battu l’orge et l’a apporté à sa belle-mère (Rut 2:17-18). Tu peux appliquer cela à un discours que tu as entendu. Retiens ce qui t’a interpellé et partage-le avec les autres, au lieu de parler négativement de tout ce que tu n’as pas aimé. Il s’agit souvent de choses liées à des faiblesses dans la façon de parler.
Un autre cas est celui des enseignements erronés. Dans ce cas, tu ne peux pas te contenter de choisir les bons et de laisser les mauvais. Tu dois en parler. D’abord avec la personne elle-même, et si elle ne veut pas écouter, aussi avec d’autres (Mt 18:15-20).
V22. Il doit aussi y avoir une grande distance entre toi et le mal. Ce mal peut se trouver dans une conduite particulière, mais aussi dans les enseignements. Il peut se présenter sous des formes multiples et sournoises. Fais en sorte de t’en éloigner. Ne sois pas l’associé du mal sous quelque forme que ce soit. Ne gâche pas ton témoignage en allant, par exemple, à des endroits où tu n’as pas ta place en tant que chrétien, ou en disant des choses qui ne devraient pas sortir de la bouche d’un chrétien.
V23. Le grand objectif de toutes les exhortations et de tous les appels précédents est la ‘sainteté’. Dieu, en tant que « Dieu de paix », y travaille et te donne la force de le faire. Il veut que chaque partie de ton être, c’est-à-dire ton « esprit », ton « âme » et ton « corps », Lui soit « tout entiers » consacrés. À travers ton corps, tu exprimes qui tu es. C’est ce que les gens voient de toi. Par ce moyen, tu leur fais comprendre ce qui concerne ton esprit et ton âme. Ton âme est liée à tes sentiments, tes émotions, ta perception de ce que tu entends et de ce que tu vois. Par ton esprit, tu es capable d’interagir avec Dieu et tu es au-dessus des animaux qui n’ont pas d’esprit et, pour cette raison, aucune conscience de Dieu.
Chacun des trois aspects de ton humanité est la cible des attaques de Satan. Paul souhaite que le Dieu de paix t’empêche de tomber sous l’influence de Satan. Les attaques de Satan contre ton esprit ont pour but d’interférer avec ton adoration et ta vie de prière. Ses attaques contre ton âme jouent sur tes désirs et tes émotions. Avec ses attaques sur ton corps, il veut t’amener à faire de mauvaises choses avec ton corps.
Depuis Éden, Satan s’est acharné à faire cela (Gen 3:6). Ces attaques se poursuivent encore aujourd’hui. Le monde est son ferme allié en la matière (1Jn 2:16). Ses activités maudites prendront fin à la venue de notre Seigneur Jésus Christ. Il n’y aura alors plus d’attaques de Satan à craindre et la sainteté sera parfaite.
V24. En attendant que ce moment arrive, nous pouvons compter sur la fidélité inébranlable de Dieu. Il nous a appelés à cette vie en communion avec Lui. Il se tiendra à nos côtés dans sa fidélité pour mettre en pratique ce qui précède et pour nous amener sains et saufs à notre destination finale. Ce qu’Il promet, Il le fait. Quelle certitude !
V25. La fidélité de Dieu se reflète aussi dans le soutien que nous pouvons nous apporter les uns aux autres en tant que frères et sœurs. Le soutien le plus puissant, cependant, c’est lorsque nous prions les uns pour les autres. Paul demande aux Thessaloniciens de le faire pour lui. Il a confiance en Dieu, mais cela ne le rend pas indépendant de ses frères et sœurs. Lui et ses compagnons ne se considèrent pas comme des super-chrétiens qui peuvent tout faire seuls et n’ont pas besoin de l’aide dans la prière de ces personnes nouvellement converties. Il ressent le lien d’amour et d’affection et accorde une grande valeur à leurs prières.
V26. Après avoir sollicité leurs prières, il demande que ses salutations soient adressées à tous les frères. Les salutations sont des expressions de proximité. Le baiser était alors la salutation habituelle. Il n’est pas prescrit d’exprimer la communion uniquement de cette manière. Le but principal est de montrer son amour à ceux qui ont reçu cette même précieuse foi. L’esprit de parti ne doit pas intervenir dans le processus – d’où « tous » les frères. Aussi, avec le « baiser », aucune frontière ne doit être franchie entre les sexes – d’où « saint » baiser. L’amour chrétien et la communion peuvent aussi s’exprimer par un mot gentil ou une poignée de main cordiale.
V27. Non seulement ses salutations vont à tous les croyants, mais sa lettre est aussi destinée à tous les croyants. Chaque croyant à Thessalonique, et chaque croyant maintenant, a besoin d’entendre le contenu de la lettre. Aucune distinction ne doit être faite. La parole de Dieu n’est pas destinée à quelques privilégiés, mais à tous les croyants. La lettre – et cela s’applique à la parole de Dieu dans son ensemble – ne contient pas de recommandations ou de conseils amicaux d’un prédicateur itinérant, mais tu y entends la voix de Dieu qui s’adresse au cœur et à la conscience.
V28. Paul conclut sa lettre par un souhait. Il souhaite que tu prennes conscience de la grâce divine qui s’est manifestée à ton égard. Alors, tu vivras sans doute en ayant à l’esprit la venue du Seigneur Jésus, le thème principal de cette lettre (cf. 1Pie 1:13).
Relis 1 Thessaloniciens 5:19-28.
À méditer : Comment comptes-tu suivre toutes les exhortations mentionnées ?