1 - 6 Comment l’évangile de Dieu est venu
1 Car vous-mêmes vous savez, frères, que notre venue chez vous n’a pas été inutile. 2 Mais, alors que nous venions de souffrir et d’être maltraités à Philippes, comme vous le savez, nous avons eu toute hardiesse en notre Dieu pour vous annoncer l’évangile de Dieu avec beaucoup de combats. 3 Notre exhortation, en effet, n’a eu pour motif ni séduction, ni impureté, et [elle n’a] pas [employé] la ruse ; 4 mais, comme nous avons été approuvés de Dieu pour que l’évangile nous soit confié, c’est ainsi que nous parlons, non pas de manière à plaire aux hommes, mais à Dieu qui éprouve nos cœurs. 5 Car jamais nous n’avons eu de parole de flatterie (vous le savez bien), ni d’arrière-pensée de cupidité, Dieu en est témoin ; 6 nous n’avons pas non plus cherché la gloire qui vient des hommes, ni de votre part, ni de la part des autres, alors que nous aurions pu [vous] être à charge comme apôtres de Christ.
V1. En disant « car vous savez vous-mêmes », Paul rappelle aux Thessaloniciens ce qu’ils ont vu lorsque lui et ses compagnons sont apparus dans la ville. Tu te souviens peut-être qu’il y a aussi quelque chose en 1 Thessaloniciens 1 à propos de la venue de Paul et de ses compagnons chez les Thessaloniciens (1Th 1:9). Là, cette venue est attestée par d’autres personnes. Ici, c’est Paul lui-même qui en témoigne. Il leur rappelle que leur venue chez eux n’a pas été sans résultat.
Cela se manifeste déjà dans la manière dont il s’adresse à eux. Il les appelle « frères », un nom qu’il ne pouvait pas utiliser auparavant, lorsqu’ils ne connaissaient pas le Seigneur Jésus. Cette merveilleuse appellation fait écho à la relation que Paul entretient avec eux, et qui est née lorsque l’évangile a trouvé son entrée parmi eux.
V2. Ils sont au courant de ce que Paul a vécu dans la ville de Philippes (Act 16:19-24). Il leur a sans doute montré son dos ensanglanté, lorsqu’il est venu leur prêcher l’évangile. La torture et la diffamation qu’il a subies à Philippes n’ont pas éteint son désir ardent de prêcher l’évangile (cf. Act 4:29 ; Éph 6:19-20). L’entrée que lui et ses compagnons ont eue était celle de travailleurs blessés. Paul ne les encourage pas à supporter les afflictions qu’il n’a lui-même pas eu le courage d’endurer. Il parle d’expérience.
Son courage d’endurer n’était pas en lui-même. Il ne s’agit pas de prendre une grande respiration et de continuer. Il avait « toute hardiesse en notre Dieu ». Il ne s’agit pas d’un courage ou d’un enthousiasme naturel, mais d’une capacité divine. « Hardiesse » signifie ‘liberté d’esprit’ et s’exprime par le fait de ‘tout dire’, de ‘parler sans crainte’. Si cette façon de parler n’est pas faite « en notre Dieu », ce n’est rien d’autre qu’un usage audacieux et effronté des mots.
L’expression « en notre Dieu » signifie que tu es conscient de tes rapports personnels avec Dieu, qu’Il t’entoure devant et derrière. Cela te garde de faire ta propre volonté et donne l’idée de sécurité et d’aide, mais aussi de dépendance. Et combien c’est nécessaire, car annoncer l’évangile s’accompagne toujours de beaucoup de combats. Il y a un adversaire puissant qui fait tout ce qui est en son pouvoir pour empêcher d’annoncer l’évangile.
Annoncer ou parler de l’évangile, comme Paul le dit ici, est assez différent de discuter de l’évangile. L’évangile n’est pas l’un des nombreux et sympathiques sujets qu’il est intéressant de débattre un jour. L’évangile est unique à cause de son origine et de son contenu. Les personnes qui y croient vraiment ne peuvent pas le garder pour elles, mais ont le désir d’en parler (2Cor 4:13). Et précisément parce que l’évangile vient de Dieu et a Christ pour objet, celui qui en parle n’utilisera pas des mots qui déprécie son caractère unique.
V3. Des combats intérieurs peuvent surgirent lorsque le prédicateur tente d’adapter l’évangile au monde, afin de le rendre plus facilement acceptable. Le combat peut aussi avoir lieu à l’extérieur. Celui qui veut parler fidèlement de l’évangile – car il est la seule puissance par laquelle les gens parviennent à la conversion – ressentira une pression extérieur pour ne pas l’apporter de manière aussi radicale.
Paul a apporté un évangile sans compromis aux Thessaloniciens. Il ne s’est laissé détourner de sa route par rien ni personne autour de lui. Ses motivations étaient claires comme de l’eau de roche, sans aucune impureté. Il n’a jamais cherché à obtenir un quelconque avantage pour lui-même. L’évangile n’était pas un gagne-pain pour lui. Il lui a apporté plus de reproches et de persécutions que d’honneurs et de prospérité. Il énumère longuement ce dont il n’était pas coupable. Ces choses négatives se retrouvent dans toutes sortes de sectes. L’argent et l’honneur des personnes y jouent un rôle majeur.
Son exhortation et son appel à la repentance n’ont pas été faits par « séduction ». Il ne les a pas trompés et ne les a pas égarés. La source de sa prédication est la parole de Dieu, pure et sans falsification. Il rejette aussi l’accusation d’« impureté », comme s’il s’agissait d’assouvir des convoitises. Sa prédication n’a rien à voir non plus avec « la ruse », comme s’il leur avait présenté un appât au moyen duquel il les avait piégés.
V4. Comment Paul et ses compagnons ont-ils échappé à ces dangers ? Comment pouvons-nous y échapper ? Uniquement en faisant ces choses en communion avec Dieu. Paul parle constamment de Dieu. Il relie tout à Dieu et c’est pourquoi il peut dire qu’ils ont « été approuvés de Dieu ». Lorsqu’ils se sont mis en route ensemble, tous les trois avaient déjà fait les expériences nécessaires au service du Seigneur. Ils différaient par l’âge, l’éducation et l’expérience, mais ils n’étaient pas des novices. Et c’est à ces hommes que Dieu a confié l’évangile. Il le leur a donné en quelque sorte comme un cadeau précieux, avec lequel ils doivent agir dans la fidélité (cf. Mt 25:21 ; 1Cor 4:2).
Paul est conscient de la grande responsabilité qui y est attachée. Celle-ci est résumée dans les mots « c’est ainsi que nous parlons ». Comment pourrait-il traiter ce que Dieu lui a confié autrement que comme il convient à celui de qui cela vient ? Dans ce cas, le fait de plaire aux gens vient du diable. Qui donc se met en tête d’adapter l’évangile au goût du monde ? Non, lorsque Dieu est au centre de ton attention, tu ne penses qu’à Lui et tu ne veux dire que ce qu’Il a dit. Tu es alors conscient que Dieu teste ton cœur, ce qui indique que dans ton cœur, tu veux toujours avoir cette communion avec Dieu. Tester le cœur est nécessaire encore et encore, afin que de mauvais motifs ne s’insinuent pas et ne prennent pas leur place.
V5. Paul n’a pas non plus utilisé « de parole de flatterie » pour les gagner à l’évangile. Il le dit avec force : il n’en a « jamais » usé. Ils le savent, ils l’ont observé par eux-mêmes. Ceux qui vivent en présence de Dieu, comme Paul et ses compagnons, savent que la flatterie est répréhensible aux yeux de Dieu. Élihu, par exemple, en était parfaitement conscient (Job 32:21-22).
La flatterie ne fait pas entrer les gens dans la lumière de Dieu, mais les éloigne encore plus de Dieu. La flatterie caresse l’égoïsme et l’orgueil de l’homme et le désensibilise à la détresse de ses péchés. Ceux qui utilisent la flatterie ne le font que pour obtenir des autres quelque chose qui leur profite. C’est profiter d’autrui pour l’utiliser à ses propres fins. Avec la flatterie, Dieu est complètement mis de côté et tout tourne autour de l’homme.
En ce qui concerne la flatterie, Paul en appelle au témoignage des Thessaloniciens ; en ce qui concerne la cupidité, il en appelle à Dieu comme témoin. Dieu seul peut juger des motifs du cœur. « D’arrière-pensée de cupidité » signifie que l’on déguise le véritable motif. La cupidité est le motif, mais elle est présentée sous un vêtement trompeur. L’envie de choses matérielles, en particulier d’argent, rend une personne ingénieuse dans l’utilisation de méthodes qui cachent cette envie aux autres, tout en poursuivant la chose convoitée. Nous devons travailler nous-mêmes pour nous procurer ce dont nous avons besoin. Faut-il harceler quelqu’un en lui demandant de l’argent (lettres de mendicité) ou même y faire allusion (manipulation) ?
V6. Un autre grand danger pour quiconque veut servir le Seigneur est de chercher « la gloire qui vient des hommes ». Paul non plus ne l’a pas fait. Comme il aurait pu facilement les impressionner par sa dignité d’apôtre. Après tout, il provenait d’une grande classe spirituelle. Combien d’honneur cela lui aurait fait s’il s’était présenté de cette façon. Mais il n’a pas cherché à établir sa propre importance. Il ne s’est pas soucié de maintenir devant eux certaines obligations à son égard.
Il a toujours cherché à assurer le bien-être spirituel des Thessaloniciens et c’est ce qu’il fait encore aujourd’hui. Il n’a pas été comme un demandeur parmi eux, mais comme une mère. Nous y réfléchirons plus en détail dans la section suivante.
Relis 1 Thessaloniciens 2:1-6.
À méditer : Quelles sont les caractéristiques présentes chez Paul et ses compagnons et quelles sont celles qui ne le sont pas ? Lesquelles peuvent-elles s’appliquer à toi-même ?
7 - 12 La conduite de Paul parmi eux
7 Mais nous avons été pleins de douceur au milieu de vous. Comme une nourrice chérit ses propres enfants, 8 ainsi, dans notre tendre affection pour vous, nous étions tout disposés, non seulement à vous communiquer l’évangile de Dieu, mais aussi à donner notre propre vie, parce que vous nous étiez devenus très chers. 9 Car vous vous souvenez, frères, de notre peine et de notre labeur : c’est en travaillant nuit et jour pour n’être à charge à aucun de vous que nous vous avons prêché l’évangile de Dieu. 10 Vous êtes vous-mêmes témoins – Dieu l’est aussi – que notre conduite envers vous qui croyez a été sainte, juste, irréprochable ; 11 et, vous le savez, [traitant] chacun de vous comme un père ses propres enfants, 12 nous vous avons exhortés, consolés et suppliés instamment de marcher d’une manière digne de Dieu qui vous appelle à son propre royaume et à sa propre gloire.
Il est beau de voir comment chaque chapitre de la lettre semble décrire une étape du développement du croyant, du bébé à l’adulte :
1. 1 Thessaloniciens 1 : l’enfant est né.
2. 1 Thessaloniciens 2 : il est nourri et élevé dans la foi.
3. 1 Thessaloniciens 3 : tu vois l’enfant se tenir debout dans la foi.
4. 1 Thessaloniciens 4 : il reçoit des instructions pour une marche dans la foi.
5. 1 Thessaloniciens 5 : il y a la maturité et le jeune croyant se met au travail.
V7. Ici, nous en sommes au stade où l’enfant est né et où il faut s’en occuper. Évidemment, quand on pense à un bébé, on ne pense pas à exercer l’autorité. Avec un bébé, seuls les soins maternels sont appropriés. Il est impressionnant de voir avec quelle tendresse le grand apôtre procède. Il est comme « une nourrice », une mère qui allaite.
C’est ainsi que Dieu s’est comporté avec son peuple dans le désert, où Il a pris soin d’eux, où Il les a nourri (Act 13:18). Nous retrouvons aussi ces sentiments chez le Seigneur Jésus lorsqu’il parle de son amour pour Jérusalem, comparant cet amour à celui d’une poule déployant ses ailes comme un abri pour protéger ses poussins (Mt 23:37).
Paul a ces mêmes sentiments maternels pour ses enfants spirituels. Il leur rappelle qu’il s’est comporté parmi eux en étant « pleins de douceur », avec tendresse. Ne vois-tu pas aussi cette douceur chez le Seigneur Jésus en Ésaïe 40 (Ésa 40:11) ?
Chez une vraie mère, l’intérêt de l’enfant est primordial. Son amour pour l’enfant la conduit à agir de façon désintéressée ; elle se sacrifie pour lui. Tu vois cela chez le Seigneur Jésus. Il a toujours cherché le bien-être des autres. Il n’était donc pas venu pour être servi, mais pour servir. Paul est son imitateur en cela.
V8. Il les aimait tellement qu’il voulait même donner sa propre vie pour eux. Cela ne signifie pas ici qu’il était prêt à abandonner sa vie pour l’évangile – même si c’était certainement vrai – mais qu’il soutenait de tout son être le message qu’il apportait. Il voulait vivre pour eux, mettre sa vie à leur service. Toute sa vie, tous ses biens et son temps, étaient inextricablement liés à l’évangile. Il n’apportait pas seulement un message, il s’apportait aussi lui-même, mais de manière à ce que Christ soit vu et non lui-même.
V9. L’évangile n’aura l’effet désiré et produit par Dieu que si le prédicateur s’efface lui-même. Les parents font de grands efforts pour donner à leurs enfants la bonne nourriture et la bonne éducation. En cela, leur exemple est d’une grande importance. Les Thessaloniciens ont pu constater que Paul et ses compagnons n’étaient pas des fainéants cherchant à tirer profit de leurs conversions. Bien au contraire.
Ils ne se permettaient aucun repos, se refusaient même le repos nocturne, afin de subvenir à leurs besoins. Paul voulait éviter à tout prix de donner l’impression qu’il cherchait à tirer un profit financier de son ministère (cf. 1Cor 9:1-18). Il était venu à Thessalonique pour donner et partager, et non pour être une charge ou s’enrichir. L’évangile de Dieu n’est pas une chose qui impose des charges, mais qui délivre de la puissance du péché et enlève le fardeau du péché.
V10. Paul rappelle sa conduite au milieu d’eux. Il cite à nouveau Dieu comme témoin de son comportement. Mais pas seulement Dieu. Eux-mêmes ont vu de leurs propres yeux la manière dont il se comportait parmi eux. Ont-ils vu en Paul des choses différentes de celles que Dieu a vues en lui ? Ils ne peuvent pas nier ce qu’ils ont observé, malgré les efforts de l’ennemi pour jeter l’opprobre sur le ministère de l’apôtre ou sur ses motivations et de le discréditer auprès des Thessaloniciens.
Tout d’abord, ils ont observé à quel point il se comportait de façon « sainte ». Toutes ses actions étaient centrées sur Dieu. Ils ont également vu que dans ses relations avec les gens, il était toujours « juste ». Il ne désavantageait jamais les autres. Enfin, ils ne peuvent que témoigner qu’il a été « irréprochable ». Il n’y a aucune charge contre lui.
Il s’adresse à eux en disant « vous qui croyez ». Il est important pour lui qu’en tant que croyants, ils jugent sa conduite et n’appliquent pas les normes du monde.
V11. Paul a d’abord utilisé l’image de la mère qui nourrit son nourrisson. Cela montre la tendresse de l’amour du prédicateur. Maintenant, il utilise l’image du père qui prend soin de ses enfants. Ce faisant, il complète l’image de la mère. On ne trouve l’utilisation de ces relations parentales que dans les lettres de Paul.
Chez un père, on voit les aspects plus sérieux du même amour que celui de la mère (cf. 1Cor 4:14-21 ; 2Cor 6:13 ; Gal 4:19). Paul est un bon père pour ses enfants. Non seulement il s’adresse à eux tous ensemble, mais il prête aussi attention à chacun d’eux personnellement, à « chacun de vous ». C’est important pour tout serviteur du Seigneur qui annonce la Parole. Il est plus facile de dire les choses du haut de la chaire que dans une conversation personnelle. Il est important d’assurer le suivi de l’individu.
Paul exhorte, console et supplie les Thessaloniciens à partir de la relation père-enfant. L’exhortation est souvent considérée à tort comme un doigt pointé dans le sens de : ‘Fais attention, sinon...’. La véritable exhortation appelle celui qui risque de dévier ou qui a déjà dévié à revenir à la compagnie des croyants.
Les pères consolent aussi. Ils encouragent à ne pas désespérer dans les difficultés, mais à persévérer.
Il s’agit de leurs « propres enfants ». Les pères sont assez souvent absents de la maison. Parfois, ils sont aussi préoccupés par les problèmes des autres. Le danger est qu’ils oublient leurs propres enfants. La famille est le premier champ d’action que le Seigneur nous a donné. Si cela passe à la trappe, cela nuira au travail accompli pour Lui.
V12. Paul ajoute à l’exhortation et à la consolation l’imploration. En faisant cela, il rapproche l’exhortation et la consolation. Il n’exhorte pas et ne console pas à distance, comme quelque chose qui ne s’appliquerait qu’à eux et dans lequel il n’a lui-même aucune part. Implorer et rendre témoignage indique qu’il leur a annoncé la vérité avec conviction.
Rendre témoignage a à voir avec l’enseignement qui a fait ses preuves dans la vie pratique. Chaque père doit enseigner à ses enfants la vérité de Dieu avec conviction. Aucun père ne doit dire à ce sujet : ‘Je ne peux pas faire cela’. Il doit rendre témoignage de la vérité, c’est-à-dire lier la vérité avec insistance sur le cœur de l’enfant. Bien sûr, cet enseignement ne sera efficace que si les enfants voient dans la vie de leur père qu’il le met lui-même en pratique.
L’objectif que Paul a à l’esprit est qu’ils marchent « d’une manière digne de Dieu ». « Digne » signifie qu’il convient et est conforme à la sainteté et aux caractéristiques de Dieu en qui ils ont mis leur confiance (cf. Rom 16:2 ; Éph 4:1 ; Php 1:27 ; Col 1:10 ; 3Jn 1:6). Il est important que ta marche et ton comportement en tant que chrétien soient en accord avec ta confession.
Une illustration : Dans l’armée d’Alexandre le Grand, il y avait un soldat qui s’était mal comporté. Celui-ci fut amené devant Alexandre le Grand. Alexandre lui demanda son nom. Le soldat répondit : ‘Je m’appelle Alexandre.’ Ce à quoi Alexandre le Grand répondit : ‘Soit tu changes de comportement, soit tu changes de nom.’
Souviens-toi de ta grande vocation. Tu as d’abord été appelé par l’évangile. Maintenant, tu apprends à quel appel élevé cela mène : le propre royaume et la propre gloire de Dieu (cf. Rom 8:28 ; Php 3:14 ; 2Tim 1:9 ; Héb 3:1). Il est écrit ici que Dieu t’interpelle constamment, pour ainsi dire : ‘Ton chemin mène à mon propre royaume et à ma propre gloire.’
Si tu en es conscient, est-ce que cela ne marquera pas ta vie au quotidien ? Vis dans cette optique. Fixe ton regard sur cela. C’est ainsi que tu amènes l’avenir à toi, et ce grand avenir déterminera et illuminera ton chemin.
Relis 1 Thessaloniciens 2:7-12.
À méditer : Quelles caractéristiques des attributs maternels et paternels de Dieu vois-tu chez Paul dans cette section ?
13 - 20 Persécution et désir
13 C’est pourquoi, de notre côté, nous rendons sans cesse grâces à Dieu de ce que, ayant reçu de nous la parole de la prédication [qui est] de Dieu, vous avez accepté, non la parole des hommes, mais (ainsi qu’elle l’est véritablement) la parole de Dieu, [parole] qui opère en vous qui croyez. 14 Car vous, frères, vous êtes devenus les imitateurs des assemblées de Dieu qui sont en Judée dans le Christ Jésus : vous avez enduré de la part de vos propres compatriotes les mêmes souffrances qu’elles [ont subies] de la part des Juifs, 15 eux qui ont mis à mort le Seigneur Jésus et les prophètes, et qui nous ont chassés par la persécution. Ils ne plaisent pas à Dieu, et ils s’opposent à tous les hommes : 16 ils nous empêchent de parler aux nations pour qu’elles soient sauvées, et ainsi comblent toujours la mesure de leurs péchés. Mais la colère est venue sur eux au dernier terme. 17 Pour nous, frères, après avoir été séparés de vous pour un temps, de visage mais non de cœur, nous avons d’autant plus ardemment désiré voir votre visage. 18 C’est pourquoi nous avons voulu aller vers vous, du moins moi Paul, une fois et deux fois, mais Satan nous en a empêchés. 19 Quelle est en effet notre espérance, ou notre joie, ou la couronne dont nous nous glorifions ? N’est-ce pas bien vous, devant notre Seigneur Jésus, à sa venue ? 20 Oui, c’est vous qui êtes notre gloire et notre joie !
V13. Après leur avoir rappelé son travail, Paul prend soin de les maintenir sur la base de la parole qu’ils ont reçue par sa prédication. Il se met en retrait et rend grâce à Dieu de ce qu’ils ont accepté cette parole non pas comme « la parole des hommes, mais (ainsi qu’elle l’est véritablement) la parole de Dieu ». Leur foi est fondée sur la parole de Dieu, même si elle leur est parvenue par le ministère d’un homme.
Pourquoi crois-tu que la Bible est la parole de Dieu ? Tu ne peux pas le croire parce que d’autres le disent. Tu ne peux le croire que lorsque tu as fait l’expérience de sa puissance. Lorsque la parole de Dieu est venue à toi, tu as reconnu sa véracité parce qu’elle donnait une image exacte de toi en tant que pécheur. Tu as aussi vu à travers la Parole qui est Dieu dans sa sainteté et sa justice et qu’Il doit donc juger le péché. Tu y as aussi vu que Dieu veut ton salut et qu’Il y a pourvu par le don de son Fils Jésus Christ.
La personne qui t’a apporté l’évangile – cela peut être tes parents ou un parfait inconnu ou quelqu’un entre les deux – rend grâces à Dieu que tu l’aies accepté. Lui seulement était capable de prêcher la Parole. Lorsque tu l’as acceptée, tu ne l’as pas fait à cause de la personne qui t’a apporté la Parole. Si c’était le cas, cette personne se tiendrait entre Dieu et toi. Non, tu n’es enfant de Dieu que par une rencontre personnelle avec Dieu par sa Parole. L’autre n’était qu’un messager.
La Parole par laquelle tu es sauvé est la même que celle qui opère encore en toi. C’est-à-dire que si tu vis de la Parole, que tu la lis quotidiennement et que tu la reçois comme la parole de Dieu, elle te donne la force de vivre en tant que chrétien. C’est une Parole vivante. C’est pourquoi elle fait son œuvre dans chaque personne qui s’ouvre à elle. Elle opère, ou est l’énergie, comme il est dit littéralement, par laquelle la vie peut croître et le fruit peut venir pour Dieu.
V14. Si tu vis en tant que chrétien, si tu suis le Seigneur Jésus, il y aura de l’opposition. La persécution est la conséquence de la foi. Si cela t’arrive, tu peux te rappeler que cela arrive à d’innombrables frères et sœurs dans la foi qui confessent ouvertement le Seigneur Jésus. Cela peut être un encouragement pour toi (1Pie 5:9). Ici, la souffrance s’applique à toute l’église.
Pour les encourager, Paul s’adresse d’abord de nouveau à eux en tant que « frères », ce mot qui souligne si particulièrement le lien qui l’unit à eux. Puis il les encourage en mentionnant « les assemblées de Dieu qui sont en Judée ». Ce que les Thessaloniciens subissent de la part de leurs compatriotes, les croyants de Judée le subissent de la part de leurs compatriotes, les Juifs. Par cette souffrance, les Thessaloniciens, sans le chercher eux-mêmes, sont devenus les imitateurs des églises de Dieu en Judée.
L’opposition des Juifs est allée loin et est restée aussi grande que jamais. L’ampleur de leur haine est attestée par la mise à mort du Seigneur Jésus. Le Seigneur était venu dans la bonté et la miséricorde pour faire connaître l’amour de Dieu, mais ils Le considéraient comme une menace pour leur position de peuple élu de Dieu, une position dont ils se vantaient. Les chefs du peuple en particulier se sont retournés contre Lui. Le Seigneur Jésus a subi le même sort que les prophètes de Dieu avant Lui (Mc 12:1-9). Les apôtres aussi ont fait l’expérience de la haine des Juifs. Ils ont été persécutés de ville en ville et ont dû fuir encore et encore.
L’opposition gardait toute sa vigueur (Act 7:51-52). Et tandis que les Juifs se déchaînaient de cette manière, ils pensaient qu’en agissant ainsi, ils plaisaient à Dieu (Jn 16:2). Comme un homme peut se tromper s’il ne poursuit que son propre intérêt ! Il ne peut pas plaire à Dieu de cette manière, et au lieu de chercher le bien des hommes il s’oppose à eux. Faire en sorte que les hommes ne puissent pas entendre l’évangile, grâce auquel ils peuvent devenir vraiment heureux, c’est s’opposer à eux. Avec tout leur zèle, ils empêchent les nations d’entendre l’évangile du salut.
V16. Ils ont rejeté Christ et l’évangile. Maintenant, ils rejettent ceux qui prêchent le salut aux nations au nom du Seigneur glorifié. Ce faisant, ils comblent la mesure de leurs péchés. Tant que ce n’était pas encore le cas, Dieu était patient dans sa colère (Gen 15:16 ; Dan 8:23 ; Mt 23:32), mais maintenant, il n’y a aucune perspective de conversion de ces Juifs. En toute sévérité, le jugement a été exercé sur eux. Le pays a été détruit et ses habitants dispersés parmi les nations. À la fin des temps, il y aura une autre période de détresse sans précédent (Jér 30:7), appelée aussi « la grande tribulation » (Mt 24:21). Dieu jugera alors les Juifs incrédules à cause de leurs péchés.
V17. Après cette digression sur les Juifs, Paul parle à nouveau de son amour pour les croyants de Thessalonique. Celui-ci n’a pas été refroidi par son absence, mais s’est au contraire accru. Les Juifs pouvaient priver les Thessaloniciens de la compagnie et du service de Paul, mais ils ne peuvent pas les priver du cœur et de l’esprit de l’apôtre Paul. Il exprime son grand désir de les voir et souligne qu’il a fait tous les efforts possibles pour venir à eux.
V18. Il a essayé deux fois, mais à chaque fois, il a trouvé Satan sur son chemin. Se pourrait-il que son désir n’était pas juste ? Ou bien n’en avait-il pas parlé à son Seigneur et voulait-il agir selon sa propre volonté ? Ou bien y avait-il autre chose qui ne lui convenait pas ? Non, rien de tout cela. Ses désirs étaient de bons désirs. C’était aussi bien d’essayer de les satisfaire. Un empêchement a surgit, non pas de la part de l’Esprit, mais de la part de Satan. Paul est clair à ce sujet. Pourtant, il n’a pas poursuivi son chemin à tout prix, mais a tiré la conclusion que la voie était fermée pour lui. Il voit la solution dans l’envoi de Timothée (1Th 3:2).
Bien sûr, Satan n’a pas le pouvoir d’arrêter l’œuvre ou l’ouvrier de Dieu si Dieu ne le permet pas. C’est Dieu qui fixe la limite de l’adversaire (Job 1:12 ; 2:6). Paul parle à une autre occasion d’« un ange de Satan pour me frapper au visage ». Là, il apprend que la grâce du Seigneur lui suffit (2Cor 12:7-9). Paul sait mieux que quiconque que toutes choses travaillent ensemble pour le bien de ceux qui aiment Dieu (Rom 8:28), aussi les empêchements de Satan.
V19. Que Satan l’ait empêché de rencontrer ses enfants bien-aimés dans la foi ne l’attriste pas. Il regarde au-delà de la déception jusqu’à la venue de Christ. Alors lui et les Thessaloniciens seront unis et ils se réjouiront ensemble de tout ce que la grâce et la puissance du Saint Esprit auront opéré en eux. Alors, toutes les souffrances et tous les problèmes seront terminés.
La venue du Seigneur Jésus n’apporte pas seulement un soulagement à toutes les souffrances, mais Il vient aussi avec la récompense pour le travail accompli pour Lui (Apo 22:12). Cette prise de conscience est toujours forte chez Paul et elle est renforcée par cet empêchement. Ainsi, il transforme la déception du moment en une perspective joyeuse.
Le lien que Satan a tenté de rompre en empêchant d’en jouir sera vécu plus intensément à la lumière de la réunification lors de la venue de Christ. À ce moment-là, la joie sera totale. Il verra alors les Thessaloniciens comme une récompense de son travail (cf. Php 4:1), une récompense dont il se réjouit particulièrement.
Il est certainement vrai que tout ce que nous faisons pour le Seigneur est opéré par Lui. Pourtant, Il le récompense comme si c’était nous qui l’avions fait. Quel Seigneur nous avons ! C’est pourquoi nous déposerons à ses pieds toutes les couronnes que nous pouvons gagner (1Cor 9:25 ; 2Tim 4:8 ; 1Pie 5:4 ; Jac 1:12 ; Apo 2:10) pour Lui rendre hommage (Apo 4:10).
V20. Après avoir ainsi évoqué la réunification future avec les Thessaloniciens, Paul conclut ce chapitre en leur disant ce qu’ils sont déjà pour lui maintenant. Ce dont il jouira bientôt face à face dans toute sa plénitude, il le connaît déjà en esprit maintenant. Ils sont toute sa gloire et sa joie maintenant.
Relis 1 Thessaloniciens 2:13-20.
À méditer : Comment gères-tu les obstacles que tu rencontres dans ta vie avec le Seigneur ?