1 - 5 Défense de l’évangile
1 Ensuite, au bout de 14 ans, je montai de nouveau à Jérusalem avec Barnabas ; j’avais aussi pris Tite avec moi. 2 Or j’y montai à la suite d’une révélation, et je leur exposai l’évangile que je prêche parmi les nations, mais en privé, à ceux qui étaient considérés, de peur qu’en quelque manière, je ne coure ou n’aie couru en vain 3 (cependant, même Tite qui était avec moi, bien que grec, ne fut pas contraint à être circoncis). 4 ans, je montai de nouveau à Jérusalem avec Barnabas ; j’avais aussi pris Tite avec moi. 2 Or j’y montai à la suite d’une révélation, et je leur exposai l’évangile que je prêche parmi les nations, mais en privé, à ceux qui étaient considérés, de peur qu’en quelque manière, je ne coure ou n’aie couru en vain 3 (cependant, même Tite qui était avec moi, bien que grec, ne fut pas contraint à être circoncis). 4 Et cela à cause des faux frères, furtivement introduits, qui s’étaient insinués pour épier la liberté que nous avons dans le Christ Jésus, afin de nous réduire à la servitude ; 5 mais pas même un moment nous ne leur avons cédé par soumission, afin que la vérité de l’évangile demeure avec vous.
V1. En Galates 1, Paul a clairement indiqué que son apostolat avait été établi de manière totalement indépendante de celui des douze apôtres. En Galates 2, il montre que les douze ont expressément reconnu son apostolat spécial auprès des nations. Cela s’est produit lors de sa visite à Jérusalem, 14 ans après sa précédente visite. Il faut chercher la raison de cette visite en Actes 15, où il est question d’une discussion organisée à Antioche sur la question litigieuse de savoir si les croyants des nations devaient garder la loi. C’est exactement le sujet sur lequel Paul écrit aux Galates.
Le premier verset d’Actes 15 donne le ton (Act 15:1). De Judée, quelques-uns sont venus à Antioche et suggèrent aux croyants que, pour être sauvés, ils doivent être circoncis. Cet enseignement est contraire à l’évangile de Dieu que Paul a prêché. On ajoute à cet évangile et cela ne peut et ne doit pas se faire. C’est pourquoi Paul et Barnabas s’y opposent. Il est alors décidé que cette question doit être traitée à Jérusalem. Paul et Barnabas et quelques autres iront en parler aux apôtres et aux anciens.
Ce différend doit être tranché à Jérusalem et non à Antioche. À Jérusalem, où les apôtres et l’église gardent encore la loi à bien des égards, la liberté des croyants des nations doit être reconnue. Sinon, le risque est grand de voir émerger deux sortes d’églises : l’une qui s’en tient à la loi, comme à Jérusalem, et l’autre qui s’en affranchit, comme à Antioche.
Heureusement, Dieu a empêché cela. L’église est une unité et toutes les églises locales doivent agir dans l’unité. Qu’au fil du temps – même peu de temps après la formation de l’église – des divisions soient apparues est le résultat de l’abandon de la parole de Dieu. Des églises locales séparées ayant chacune leur propre interprétation de la vérité n’est pas selon la pensée de Dieu.
V2. Le fait que Paul dise aux Galates qu’il est allé à Jérusalem « à la suite d’une révélation » semble contredire ce qui est écrit en Actes 15 (Act 15:2). Mais ce sont les deux faces d’un même sujet. Je peux faire quelque chose parce que je sais que c’est la volonté de Dieu, alors que de cette façon, je suis en même temps le conseil de frères avec qui j’en ai parlé.
Quand Paul est arrivé à Jérusalem, il cherche d’abord des frères qui occupent un poste de responsabilité parmi les croyants. Il le fait non pas pour leur demander s’il a bien agi, ni pour remettre en question l’évangile. Il est tout à fait convaincu de ce qu’il avance, mais il cherche la coopération des douze pour le défendre. S’ils sont d’accord avec le contenu de sa prédication, l’église de Jérusalem sera épargnée de la division et l’unité avec les églises des nations sera préservée. Son enseignement dans les églises n’est alors pas vain.
V3. Pour donner du poids à ses paroles, il fait venir Tite comme une sorte de « test ». Tite est un Grec, c’est-à-dire une personne des nations. Il semble qu’il y ait eu des pressions pour le circoncire, mais ce n’était pas une exigence de l’église de Jérusalem. Il s’agit là d’un cas pratique qui vient appuyer sa prédication : quelqu’un est reconnu comme croyant sans que l’obligation de garder la loi ne lui soit imposée.
Le cas de Timothée, dont la mère est Juive, est différent. Paul l’a effectivement circoncis pour donner à Timothée une meilleure entrée chez les Juifs et non pour le gagner à Christ (Act 16:1-4). Que la circoncision soit une condition pour être sauvé, Paul le rejette fermement. Pour nous, cela signifie que nous devons rejeter les prédications qui affirment qu’une personne est sauvée par la foi en Christ et quelque chose d’autre, par exemple de bonnes œuvres ou l’observation des dix commandements.
V4. La nécessité de défendre l’évangile se trouve du côté des faux frères envahisseurs, les ennemis de l’évangile. Ils veulent priver les croyants de leur liberté en Christ en les mettant sous l’esclavage de la loi. Car quelle que soit la façon dont tu regardes les choses, celui qui veut garder la loi se place sous l’esclavage de la loi. Pierre, en Actes 15, qualifie la loi « un joug que ni nos pères ni nous n’avons pu porter » (Act 15:10). Avec cette déclaration et ce qu’il dit ensuite, Pierre se place sans équivoque du côté de Paul. Il est impossible de relier la loi à l’évangile sans perdre la liberté qui est en Jésus Christ.
V5. C’est pourquoi Paul ne cède pas un pouce à ces gens. Il défend ici « la vérité de l’évangile » comme la seule vérité dans laquelle la grâce de Dieu brille à travers l’œuvre achevée de Christ, une vérité destinée à tous les chrétiens, qu’ils soient d’origine Juive ou des nations. Tout ce que l’homme pense devoir y ajouter corrompt cette grâce.
Les Juifs le font en y ajoutant la loi et les païens en y ajoutant leurs philosophies. Tu vois l’ajout des philosophies dans la lettre aux Colossiens, qui parle aussi de « la vérité de l’évangile » (Col 1:5), alors que cette lettre met en garde contre la philosophie (Col 2:8). Paul ne veut pas que cet évangile riche et unique leur soit retiré. Il ne doit en aucun cas être abandonné, mais doit rester la propriété des Galates – et de nous aussi – comme une ferme possession.
Relis Galates 2:1-5.
À méditer : Quelle est l’occasion de la discussion à Jérusalem en Actes 15 et quel en est le résultat ?
6 - 14 Paul avec et contre Pierre
6 Quant à ceux qui étaient considérés comme étant quelque chose – quels qu’ils aient pu être, cela ne m’importe en rien : Dieu n’a pas égard à l’apparence de l’homme –, à moi, certes, ceux qui étaient considérés n’ont rien communiqué de plus. 7 Mais au contraire, quand ils ont vu qu’il m’avait été confié d’annoncer l’évangile aux incirconcis, comme à Pierre d’annoncer l’évangile aux circoncis 8 (car celui qui a opéré en Pierre pour l’apostolat de la Circoncision a opéré en moi aussi envers les nations), 9 quand ils ont reconnu la grâce qui m’a été donnée, Jacques, Céphas et Jean – qui étaient considérés comme des colonnes – m’ont donné, à moi et à Barnabas, la main d’association, pour que nous [allions] vers les nations, et eux vers la Circoncision ; 10 [voulant] seulement, que nous nous souvenions des pauvres, ce qu’aussi je me suis appliqué à faire. 11 Mais quand Céphas vint à Antioche, je lui résistai en face, parce qu’il était condamné. 12 Car, avant que quelques-uns soient venus de chez Jacques, il mangeait avec ceux des nations ; mais après leur arrivée, il se déroba et se mit à l’écart, craignant ceux de la Circoncision ; 13 et les autres Juifs aussi usèrent de la même dissimulation avec lui, si bien que Barnabas aussi fut entraîné avec eux par leur dissimulation. 14 Mais quand je vis qu’ils ne marchaient pas droit, selon la vérité de l’évangile, je dis à Céphas devant tous : Si toi, qui es Juif, tu vis comme les nations et non pas comme les Juifs, comment peux-tu contraindre ceux des nations à judaïser ?
V6. Paul est encore en train de réfuter l’accusation des faux frères selon laquelle il n’y aurait pas eu d’accord entre lui et les douze apôtres. Un désaccord entre lui et les apôtres, c’est ce que ces faux frères veulent provoquer. Avant que Paul ne démontre à quel point ils sont d’accord et qu’il n’y a pas de rupture, il souligne à nouveau qu’il n’a rien reçu des douze qui soit nécessaire à sa prédication. C’est pourquoi il dit aussi : « Quant à ceux qui étaient considérés comme étant quelque chose – quels qu’ils aient pu être, cela ne m’importe en rien. » Il veut dire que les douze et aussi d’autres n’ont trouvé aucun manque dans le contenu de l’évangile qu’il prêchait. Ils ne pouvaient rien ajouter à son message.
V7. Paul tire l’autorité de sa prédication de Christ seul et non de la prééminence des douze. Ce faisant, il ne les rabaisse pas. Il les reconnaît à la place qui leur a été donnée par Dieu et ils reconnaissent la position qui lui a été donnée par Dieu. Paul et les douze ne prêchent pas un évangile différent, mais chacun a reçu de Dieu pour la prédication de l’évangile sa propre sphère d’activité, son propre public.
V8. Dieu a donné à Paul une tâche parmi les nations, les incirconcis, et à Pierre et aux autres une tâche parmi les Juifs, les circoncis (cf. 2Cor 10:13). Toi aussi, tu as reçu de Lui une tâche avec un domaine qui t’est propre, c’est-à-dire l’environnement dans lequel tu te trouves.
V9. Cela a dû être une belle scène, ces cinq hommes là, ensemble. Ils se serrent la main et s’engagent ensemble à prêcher l’évangile au monde des Juifs et des nations. Il s’agit là d’une véritable ‘fraternisation’. Pas d’envie, pas de concurrence, mais la poursuite d’un même but ensemble, convaincus ensemble de la nécessité de prêcher l’évangile. (Soit dit en passant, quatre de ces cinq hommes ont écrit ensemble 22 des 27 livres du Nouveau Testament de la Bible.) En se donnant « la main d’association » [litt. : les (mains) droites de communion], ils expriment leur communion dans l’œuvre pour le Seigneur. De la part des frères de Jérusalem, cela implique aussi la reconnaissance de la mission spéciale de Paul auprès des nations.
La distinction du domaine d’activité de Paul et de Pierre est aussi significative au regard de l’histoire de l’église. Combien de fois dit-on que Pierre est le chef de l’église, alors que Dieu a établi son église parmi les nations par l’intermédiaire de Paul. Par conséquent, la revendication de l’église catholique romaine de Pierre comme « premier pape » est totalement injustifiée.
V10. Après la confirmation de la répartition des tâches, les cinq se séparent. La seule demande qui reste à Paul concerne le souci des pauvres. On ne lui dit rien au sujet de l’annonce de la Parole. Tu vois ici comment le grand apôtre se préoccupe non seulement de l’âme, mais aussi du corps des croyants. En Hébreux 13 et 1 Corinthiens 16, la même chose nous est dite (Héb 13:16 ; 1Cor 16:2).
V11. Dans ce verset, tu lis la troisième rencontre de Paul avec Pierre. La première rencontre se trouve en Galates 1 et la deuxième en Galates 2 (Gal 1:18 ; 2:1-10). Cette rencontre n’est pas aussi amicale que les deux précédentes. On se demande comment il est possible que Pierre ait commencé à agir d’une manière telle que Paul doive lui résister publiquement en face. Après ce que Dieu a montré à Pierre en Actes 10, après sa propre déclaration en Actes 15, et après ce qu’il a reconnu en Galates 2, il est presque incompréhensible qu’il se détourne des nations et se range du côté des Juifs. Il le fait, est-il dit, « craignant ceux de la Circoncision ». En Proverbes 29, tu lis : « La crainte des hommes tend un piège » (Pro 29:25a).
J’espère que tu te connais un peu. Combien de fois faisons-nous ou ne faisons-nous pas quelque chose par crainte de ce que les autres en diront ? Nous ne jugerons pas Pierre trop sévèrement, tout en étant reconnaissants de la correction claire que Paul lui donne. Paul voit clair dans ce qui se passe. De même qu’il ne s’est pas détourné un seul instant des faux frères, il ne se détourne pas ici d’un vrai frère lorsqu’il commet la même erreur.
V12-14. Le fait que Pierre commette une erreur est évident. D’abord, il est heureux de manger avec les croyants des nations, acceptant que la distinction disparaisse, comme il l’a dit lui-même en Actes 15 : « Il [c’est-à-dire Dieu] n’a fait aucune différence entre nous et eux » (Act 15:9). Mais maintenant, il refait cette différence en se séparant lui-même. Par conséquent, ce qui avait été empêché à Jérusalem se produit : un schisme se produit. Il y a maintenant effectivement deux églises à Antioche : l’une pour les chrétiens des nations et l’autre pour les chrétiens juifs.
Ce n’est pas différent des divisions que nous voyons aujourd’hui dans la chrétienté. Les hommes veulent une église qui corresponde à leurs propres goûts. Nous devrions être aussi indignés par ces divisions que Paul l’est ici. Une telle division ne rend pas justice à la vérité de l’évangile, mais va à son encontre.
À l’attitude de Pierre s’ajoute ici une autre chose, à savoir que ta déviation du chemin de Dieu affecte négativement les autres, tu entraînes les autres sur cette mauvaise chemin. Pierre entraîne un bon nombre de personnes derrière lui (verset 13). Plus le rang d’une personne est élevé, plus les conséquences sont fatales si elle fait quelque chose de mal. L’exemple de Pierre est un avertissement pour nous. Paul est un exemple encourageant par son action décisive contre l’erreur, même si cette erreur est commise par quelqu’un comme Pierre.
Le fait que le blâme ouvert de Paul n’ait pas causé de tort à Pierre ressort clairement de la deuxième lettre que Pierre a écrite. Il y parle de « notre bien-aimé frère Paul » (2Pie 3:15) et attire l’attention de ses lecteurs sur toutes les lettres de Paul qui incluent la lettre aux Galates. C’est une attitude très louable de la part de Pierre et il est important que nous l’imitions.
Relis Galates 2:6-14.
À méditer : Quelle tâche et quel domaine d’activité t’ont été confiés par Dieu ?
15 - 21 La vie par la foi au Fils de Dieu
15 Nous qui, par nature, sommes Juifs, et non pas des pécheurs d’entre les nations, 16 – sachant néanmoins que l’homme n’est pas justifié sur la base des œuvres de loi, ni autrement que par la foi en Jésus Christ – nous aussi, nous avons cru au Christ Jésus, afin que nous soyons justifiés sur la base de la foi en Christ et non pas sur celle des œuvres de loi : parce que, sur la base des œuvres de loi, personne ne sera justifié. 17 Or si, en cherchant à être justifiés en Christ, nous-mêmes aussi nous avons été trouvés pécheurs, Christ serait alors au service du péché ? Absolument pas ! 18 En effet, si cela même que j’ai renversé, je le réédifie, je me constitue moi-même transgresseur. 19 Car moi, par [la] Loi, je suis mort à [la] Loi, afin que je vive pour Dieu. 20 Je suis crucifié avec Christ ; et je ne vis plus, moi, mais Christ vit en moi ; et ce que je vis maintenant dans [la] chair, je le vis dans [la] foi, [la] foi au Fils de Dieu, qui m’a aimé et qui s’est livré lui-même pour moi. 21 Je n’annule pas la grâce de Dieu ; car si [la] justice est par [la] Loi, Christ est donc mort pour rien.
V15. Paul continue de s’adresser à Pierre lorsqu’il dit : « Nous qui, par nature, sommes Juifs, et non pas des pécheurs d’entre les nations. » La différence entre les Juifs et les nations a été déterminée par Dieu. Mais quel bénéfice cette différence a-t-elle apporté aux Juifs ? En tant que peuple élu de Dieu, ont-ils été des serviteurs fidèles de Dieu ? Ont-ils fait ce que Dieu leur demande dans la loi ? Non, ce sont précisément ceux à qui la loi a été donnée qui ont montré à quel point ils ont transgressé la loi. C’est donc cette même loi qui doit les condamner. En vertu des œuvres de loi, tout droit à la justification est perdu. Pierre s’en est rendu compte et le sait. Il en a témoigné en Actes 15 (Act 15:10). Maintenant qu’il semble l’avoir oublié, Paul le lui rappelle.
V16. Dans une longue phrase, il veut faire comprendre à Pierre, ainsi qu’aux Galates, et aussi à nous, que « l’homme », qu’il soit Juif ou Gentil, ne peut être justifié par les œuvres de loi. Il ne s’agit pas tant des dix commandements que de tout ce qui peut être appelé « loi ». Par « loi », il faut alors penser à quelque chose qu’un autre t’impose, mais aussi à ce que tu t’imposes à toi-même et dont tu penses qu’en l’observant ou en l’accomplissant, Dieu t’approuvera.
Mais ce n’est pas le cas ! « L’homme », c’est-à-dire quelqu’un de la race humaine sans distinction de sexe, d’origine ou de nationalité, ne peut être justifié que par et à travers la foi. L’homme ne peut pas non plus être justifié par la foi et les œuvres ensemble. La foi et la loi s’excluent mutuellement.
Qu’est-ce que cela signifie en fait : justifié ? Une personne justifiée est acquittée de toutes les accusations possibles et imaginables. Ce n’est pas par manque de preuves, mais parce qu’elle est considérée comme n’ayant jamais rien fait de mal ; il n’y a aucun soupçon sur une telle personne. Comment cela est-il possible ? Eh bien, il est dit : « Afin que nous soyons justifiés sur la base de la foi en Christ. » L’acquittement de Dieu de toute culpabilité s’applique à tous ceux qui croient en Christ. Sur la croix, Christ a pris sur Lui toute leur culpabilité. Il a effacé cette culpabilité par l’effusion de son sang.
Dieu considère qu’une telle personne ne fait plus qu’un avec son Fils. Les péchés ont disparu, le péché a été jugé. Le pécheur est devenu un enfant de Dieu et Dieu ne le considère plus comme un pécheur. Dieu lui accorde sa propre justice. Comme tu peux le voir, cet « être justifié » se produit entièrement en dehors de tout acte de l’homme. C’est un acte de Dieu – et non un processus ! – en vertu de la foi.
V17. Tu ne peux comprendre correctement ce verset que si tu inclus le verset qui le précède et ceux qui le suivent. Nous devrions essayer de suivre le raisonnement de Paul. Que se passe-t-il lorsqu’un croyant, comme Pierre, Barnabé, les Galates et des dizaines de milliers de chrétiens aujourd’hui, veut à nouveau observer la loi ? Premièrement, une telle personne dit qu’il est mal d’abandonner la loi comme moyen d’être justifié ; c’est alors un péché. Deuxièmement, une telle personne dit, et c’est très grave, que le Christ est un serviteur du péché. Après tout, c’est le Christ qui l’a conduit à abandonner la loi comme moyen de justification. C’est le Christ qui l’a conduit au péché en abandonnant la loi. Avec un puissant « absolument pas ! », Paul rejette ce raisonnement au loin.
V18. ‘En effet’, poursuit-il, ‘si je démolis d’abord quelque chose, parce que ce n’était pas juste, et que je le réédifie ensuite, parce qu’il est finalement juste, j’indique que le démolisseur avait tort.’
Il ne veut pas dire par là que la loi est mauvaise. En Romains 7, il dit clairement : « La Loi donc est sainte et le commandement saint, juste et bon » (Rom 7:12). Comment quelque chose qui vient de Dieu peut-il être mauvais ? Qu’est-ce qui n’est pas bon ? Il n’est pas bon d’utiliser la loi comme moyen de se justifier. Ce n’est pas à cela que Dieu a destiné la loi ! La loi a été donnée pour que l’homme puisse ainsi voir son péché et reconnaître qu’il mérite la mort.
C’est exactement ce que Paul dit ensuite : « Car moi, par [la] Loi, je suis mort à [la] Loi. » Il reconnaît ainsi le jugement de mort inhérent à la loi. En même temps, il affirme que désormais la loi n’a plus rien à dire à son sujet. Quel effet la loi peut-elle avoir sur quelqu’un qui est mort ? On ne peut certainement plus s’adresser à une telle personne avec des ‘tu dois’ et des ‘tu ne dois pas’ ?
V20. Dans ce brillant verset, Paul explique comment il est mort à la loi et comment il se voit maintenant. Il en va de même pour chaque personne qui est un enfant de Dieu. J’espère que tu peux imiter cela de tout ton cœur. Il dit : ‘Quant à mon vieil homme, mon vieux ‘je’, j’ai été crucifié avec Christ ; mais j’ai aussi un nouveau ‘je’, qui est ma vie nouvelle, qui vit par la foi ; c’est pourquoi « je le vis dans [la] foi, [la] foi au Fils de Dieu, qui m’a aimé et qui s’est livré lui-même pour moi ».’
Par ce dernier ‘je’, Paul entend le ‘je’ de la responsabilité personnelle. Dans la vie du croyant, il y a toujours une tension entre l’ancien ‘je’ et le nouveau ‘je’. Cette tension ne peut pas être résolue en luttant contre l’ancien ‘je’, mais en continuant à se souvenir que l’ancien ‘je’ a été crucifié avec Christ. Ensuite, tu peux savoir que toute la puissance nécessaire pour vivre une vie de foi riche se trouve dans le Fils de Dieu. Il s’est donné lui-même. Ton regard peut être constamment fixé sur Lui. Il t’aime. Si tu Le regardes, tu auras toujours la force de « vivre pour Dieu » (verset 19).
V21. Paul ne met pas de côté la grâce de Dieu. C’est impossible pour lui. Ce sont précisément ceux qui veulent maintenir la loi qui mettent de côté la grâce de Dieu. Peut-être même disent-ils que tu as besoin de la grâce pour garder la loi. Mais la grâce et la loi s’excluent mutuellement, tout comme la foi et la loi. C’est la grande grâce de Dieu que Christ a donnée dans la mort. Si la loi était un moyen par lequel l’homme pouvait parvenir à la justice, ou être justifié, il n’y aurait pas eu besoin que Christ meure.
Relis Galates 2:15-21.
À méditer : Mémorise le verset 20.