1 - 5 L’amour et la foi victorieuse
1 Quiconque croit que Jésus est le Christ est né de Dieu ; et quiconque aime celui qui a engendré aime aussi celui qui est engendré de lui. 2 Par ceci nous savons que nous aimons les enfants de Dieu, c’est quand nous aimons Dieu et que nous gardons ses commandements ; 3 car l’amour de Dieu, c’est que nous gardions ses commandements – et ses commandements ne sont pas pénibles, 4 parce que tout ce qui est né de Dieu est victorieux du monde ; et la victoire qui a vaincu le monde, c’est notre foi. 5 Qui est celui qui est victorieux du monde, sinon celui qui croit que Jésus est le Fils de Dieu ?
V1. Jean donne une nouvelle caractéristique par laquelle tu peux savoir si quelqu’un est né de Dieu : « Quiconque croit que Jésus est le Christ est né de Dieu. » « Jésus », l’humble Homme sur la terre, est « le Christ », l’Homme en qui Dieu trouve son plaisir. C’est Lui en qui Dieu trouve toute sa joie et en qui Dieu réalise tous ses projets. Jésus n’est pas une manifestation temporaire, mais Il est le Fils de Dieu qui est devenu Homme et le restera pour toujours. En même temps, Il n’est autre que le Fils du Dieu vivant, le Fils éternel de Dieu (Mt 16:16). Ce qu’Il est pour le Père, Il l’est pour tous ceux qui sont nés de Dieu.
Ainsi, partout où tu trouves l’amour pour Dieu en tant que celui qui a engendré, c’est-à-dire en tant que celui qui donne la vie nouvelle, tu trouves aussi l’amour pour tous ceux qui sont engendrés de Lui. Si tu te demandes qui est ton frère, c’est toute personne qui croit que Jésus est le Christ. Cette foi est la preuve qu’une telle personne a la même vie nouvelle que tu as toi aussi. Vous possédez tout deux cette vie nouvelle qui provient de celui qui a engendré. Vous avez un Père commun. Ta relation avec chaque croyant passe par Dieu, de qui chaque croyant est né. Tu ne peux pas aimer le Père sans aimer aussi ses enfants. Cela heurte le cœur de Dieu si tu dis que tu L’aimes, alors que tu haïs ses enfants.
L’amour envers tous les enfants de Dieu est une chose générale. Cet amour existe à cause du Père commun que tous les enfants de Dieu ont. Tu as peut-être entendu dire que tous les hommes sont les enfants d’un seul Père. Bien sûr, c’est un déni flagrant du fait que tous les hommes sont pécheurs et séparés de Dieu par leurs péchés. La repentance et une nouvelle naissance sont nécessaires. Ce n’est que lorsqu’il y a une vie de Dieu, que lorsqu’Il a engendré quelqu’un, que quelqu’un a été amené à avoir une relation avec Dieu comme avec son Père.
V2. Dans ce verset, Jean renverse la situation. Au verset 1, il dit que tu peux savoir qu’une personne aime Dieu si elle aime les enfants de Dieu. Au verset 2, il dit que tu peux savoir que quelqu’un aime les enfants de Dieu s’il aime Dieu et garde ses commandements. L’amour général pour les enfants de Dieu est ici considéré comme une norme. On pourrait dire que l’amour général pour tous les enfants de Dieu est régi par l’amour pour Dieu, et que l’amour pour Dieu est à son tour régi par l’obéissance à sa Parole. En pratique, cela signifie que tu ne peux pas toujours suivre le même chemin de communion avec chaque croyant. Permets-moi de clarifier ce point à l’aide d’un exemple.
Jean et Guillaume sont chargés par leur père d’aller faire une course quelque part. Ce faisant, leur père leur indique le chemin à suivre. En chemin, Jean dit qu’il connaît un chemin meilleur et plus rapide et suggère qu’ils prennent cette route. Guillaume répond que le père leur a dit de suivre une certaine route et qu’il veut aller par là. Il aime son père et lui fait confiance pour lui avoir suggéré le meilleur chemin. Son amour pour son père et aussi son amour pour son frère l’empêchent d’accepter la proposition de son frère et l’amènent à rappeler à son frère ce que leur père a dit.
La leçon est claire, je pense. Notre amour les uns pour les autres doit être régi par notre amour pour le Père, un amour démontré en gardant ses commandements.
V3. Il est clair que garder les commandements de Dieu ne consiste pas à obéir à des lois ou à des règles, mais à une disposition. C’est la demande de sa volonté, de ses commandements. Les commandements du Père ont été décisifs pour le Seigneur Jésus dans sa vie sur la terre. Par conséquent, Il savait ce qu’Il devait dire et comment il devait parler (Jn 12:49) et ce qu’Il devait faire (Jn 14:31). Par conséquent, Il savait aussi qu’Il devait laisser sa vie et aussi la reprendre (Jn 10:18). Il s’est soumis à Dieu et nous aussi sommes appelés à le faire (Jn 15:10). Alors les pensées de Dieu envers nos frères et sœurs deviennent aussi les nôtres envers eux et nous demeurons dans l’amour du Seigneur Jésus.
Jean dit en résumé que l’amour de Dieu se résume à garder ses commandements. Il ajoute immédiatement, en guise d’encouragement, que ses commandements ne sont pas pénibles. Garder, c’est-à-dire les avoir dans son cœur et vivre par eux, et ainsi faire ce qui Lui plaît. Pourtant, tu peux parfois expérimenter cela comme n’étant pas vraiment facile, voire parfois même pénible. Alors comment Jean peut-il dire que ses commandements ne sont pas pénibles ? Si tu penses à l’amour fraternel, par exemple, c’est parfois assez difficile et pénible à mettre en pratique.
Encore une fois, dans ce que dit Jean, tu dois tenir compte de la façon dont il présente les choses. Il parle de la nouvelle vie. Penses-tu que les commandements de Dieu sont pénibles pour la nouvelle vie, la vie divine ? Je ne le pense pas. Ce sont les commandements qui ont caractérisé la vie du Seigneur Jésus sur la terre. Les commandements et la nouvelle vie vont ensemble comme un poisson dans l’eau. Si tu dis à un poisson de nager dans l’eau, ce n’est pas une tâche pénible pour l’animal. Le poisson s’y pliera avec le plus grand plaisir. Ce n’est pas pour rien que l’on dit : se sentir comme un poisson dans l’eau. De même, les commandements sont accomplis avec la plus grande joie lorsque la nouvelle vie agit en nous.
Tu vois ici en même temps l’énorme distinction entre ces commandements et ceux de l’Ancien Testament. Pour Israël, la loi était un joug pénible et même insupportable (Act 15:10). La loi a aussi été donnée à un peuple dans la chair, un peuple pécheur, avec l’instruction de la garder et de gagner ainsi la vie. La différence entre la loi et la foi est que la loi dit : fais ceci et tu vivras, alors que la foi dit : reçois la vie et fais ceci. La loi a l’homme comme point de départ, la foi a Dieu comme point de départ. Lorsque tu as cru, tu es devenu de tout cœur obéissant à la doctrine dans laquelle tu as été instruit (Rom 6:17). Tu as acquis une nature qui aspire à obéir. Un commandement n’est pas pénible s’il est conforme à ce que tu veux.
V4. Après la relation à Dieu et celle aux frères, vient maintenant la relation au monde. La relation à Dieu et aux frères est déterminée par la vie nouvelle. Celle-ci forme le lien entre Dieu et toi d’une part, et toi et les frères d’autre part. Cependant, si tu regardes ta relation avec le monde, tu ne vois rien qui soit lié à la vie nouvelle. Il n’y a aucune interface. La vie nouvelle a sa propre sphère, dont le monde est complètement exclu. Tu as ton propre monde à travers ta nouvelle vie, qui est le monde dans lequel le Seigneur Jésus et le Père sont tout.
Ta relation avec le monde n’est pas seulement caractérisée par l’absence de toute interface entre l’ensemble de la société à laquelle tu appartiens et le monde. Cette relation est aussi caractérisée par la présence d’un état de guerre. Le monde veut exercer sa mauvaise influence sur toi. Le grand encouragement que tu reçois maintenant, c’est que tu puisses savoir que tu appartiens à la compagnie des vainqueurs. Et en quoi consiste cette victoire ? C’est celle de ta foi. Pour vivre réellement cette vie victorieuse, il est important que ta foi soit aussi axée pratiquement sur Christ en tant que centre du monde du Père. Engage-toi après Lui, sois occupé de Lui, pense à Lui, parle-Lui. Reste en compagnie des vainqueurs et écoute ce qu’ils connaissent de Lui.
Toute la compagnie de la famille des enfants de Dieu se tient dans le monde comme une force victorieuse. La puissance de leur victoire est leur foi, car la foi leur apprend à renoncer au monde hostile et les oriente vers le monde invisible du Père. Le monde est la compagnie des gens que ont mis à mort le Seigneur Jésus, c’est le royaume du pouvoir de Satan. Au milieu de ce monde, tu vis en tant que croyant. Cela signifie qu’il te faut lutter. Mais tu possèdes la vie victorieuse de Dieu avec qui tu te tiens dans un lien de vie par la foi. Tant que tu es dans le monde, cette lutte continue, mais il y a aussi une victoire constante. La victoire est, par ta foi, un fait certain. Quant à la nouvelle vie vécue dans la puissance de la foi, le Méchant ne peut pas avoir d’emprise. C’est cela la victoire.
V5. La victoire sur le monde par la foi est la part de chacun de ceux « qui croient que Jésus est le Fils de Dieu ». Au début de ce chapitre, Jean a dit que quiconque croit que Jésus est le Christ est né de Dieu (verset 1). Cela fait d’une personne un membre de la famille de Dieu, ce qui la met en même temps en porte-à-faux avec le monde. En vue de la victoire sur le monde, Jean parle maintenant de la foi en Jésus en tant que Fils de Dieu. Cela souligne, d’une part, sa véritable humanité et, d’autre part, sa divinité éternelle. Dans ces deux aspects de sa personne, si je peux le dire, tout le secret de sa personne est révélé. Il est à la fois en tant qu’Homme et en tant que Dieu l’objet de la foi de chaque enfant de Dieu.
Celui qui ne croit pas en Lui n’a aucune part en Lui. Pour ceux qui croient en Lui, la victoire est assurée.
Relis 1 Jean 5:1-5.
À méditer : Pourquoi les commandements de Dieu ne sont-ils pas pénibles ?
6 - 13 Le témoignage de Dieu de son Fils
6 C’est lui qui est venu par l’eau et par le sang, Jésus le Christ, non seulement dans la puissance de l’eau, mais dans la puissance de l’eau et du sang ; et c’est l’Esprit qui rend témoignage, car l’Esprit est la vérité ; 7 car il y en a trois qui rendent témoignage : 8 l’Esprit, et l’eau, et le sang, et les trois sont d’accord pour un même témoignage. 9 Si nous recevons le témoignage des hommes, le témoignage de Dieu est plus grand ; car c’est ici le témoignage de Dieu qu’il a rendu au sujet de son Fils. 10 Celui qui croit au Fils de Dieu a le témoignage au-dedans de lui-même ; celui qui ne croit pas Dieu a fait Dieu menteur, car il n’a pas cru au témoignage que Dieu a rendu au sujet de son Fils. 11 C’est ici le témoignage : Dieu nous a donné la vie éternelle, et cette vie est dans son Fils. 12 Celui qui a le Fils a la vie, celui qui n’a pas le Fils de Dieu n’a pas la vie. 13 Tout cela, je vous l’ai écrit afin que vous sachiez que vous avez la vie éternelle, vous qui croyez au nom du Fils de Dieu.
V6a. Jean décrit maintenant plus en détails la personne qu’il vient d’appeler « Jésus [...] le Fils de Dieu » (verset 5). Il dit qui Il est et parle aussi de l’œuvre qu’Il a accompli. Il Le désigne d’abord comme celui qui est venu. Cela fait référence à sa venue sur la terre et à l’ensemble de son séjour sur la terre. Il a ainsi concrétisé ce qu’Il a dit à Dieu en entrant dans le monde : « Voici, je viens [...] pour faire, ô Dieu, ta volonté » (Héb 10:5-7). Cela montre qu’Il était auprès du Père et qu’Il est venu dans le monde.
Tout son séjour sur la terre a été caractérisé « par l’eau ». C’est-à-dire qu’Il a parfaitement vécu par la parole de Dieu (Mt 4:4), dont l’eau est une image (Éph 5:26).
V6b. Cependant, Il n’est pas venu « seulement dans la puissance de l’eau ». Sa vie irréprochable et glorifiant Dieu n’aurait pas suffi à te sauver. Il est aussi venu « par le sang ». Sa vie parfaitement consacrée à Dieu devait se terminer par l’effusion de son sang. Il fallait que son sang soit donné pour tes péchés. Son œuvre sur la croix ne peut être séparée de sa vie sur la terre. Sans son sang, il n’y a pas de vie pour nous. Jésus Christ a vécu selon la parole de Dieu et a donné son sang.
Christ, une fois mort, du sang et de l’eau sont sortis de son côté (Jn 19:34) pour prouver qu’Il était vraiment mort. Et ainsi la vie éternelle a été transmise de Christ mort et ressuscité. Dans son Évangile, Jean parle d’abord du « sang », puis de « l’eau ». Tu peux appeler cela l’ordre historique. C’est ainsi que les choses se sont passées sur la croix. Le sang est le fondement qui permet à Dieu de racheter des personnes de leurs péchés. Cela Lui permet de donner aux hommes la vie éternelle. L’eau met davantage en avant la purification des péchés du pécheur par la puissance de la Parole.
Ici, dans sa lettre, Jean parle d’abord de « l’eau », puis du « sang ». Tu peux appeler cela l’ordre pratique. C’est ainsi que tu es entré en contact avec Lui. D’abord, l’eau t’a purifié de tes péchés, car ils étaient le grand obstacle entre toi et Dieu. Ensuite, tu as vu que le sang a ôté tous tes péchés devant Dieu. L’eau se réfère davantage à ce dont tu avais besoin et le sang se réfère davantage à ce qui était nécessaire à Dieu.
V6c. Le témoignage de l’eau et du sang est suivi par le témoignage de l’Esprit. « C’est l’Esprit qui rend témoignage » au Seigneur Jésus, à ce qu’Il est et à ce qu’Il a fait. L’eau et le sang sont des témoins symboliques. Ils représentent quelque chose. L’Esprit n’est pas un témoin symbolique, mais un témoin personnel. L’Esprit est introduit comme témoin après les témoins qui parlent dans leur signification de la vie (l’eau) et de la mort du Seigneur Jésus (le sang). Il est venu en tant que témoin après que le Seigneur Jésus a été ressuscité et glorifié (Jn 7:39). Grâce à l’Esprit, nous apprenons la signification des témoins symboliques. L’Esprit est la vérité. Tu as trouvé la vérité de Dieu grâce à l’action de l’Esprit de vérité.
V7. Il y a donc trois témoins, chacun avec un témoignage particulier, tout en formant ensemble une unité dans leur témoignage. Aucun des témoins n’est séparé des autres témoins. L’Esprit parle à partir de la Parole. L’Esprit parle de l’eau et du sang à partir de la Parole et c’est pourquoi tu as accepté le témoignage parfait et incontestable de ces trois témoins. Ce témoignage est absolument fiable, car « par la bouche de deux ou de trois témoins, toute affaire sera établie » (2Cor 13:1).
V8. Jean mentionne à nouveau les témoins au verset 8 (verset 6), mais il mentionne maintenant l’Esprit en premier. Il le fait parce que l’Esprit t’a conduit à accepter le témoignage concernant le Fils de Dieu. C’est grâce à l’action de l’Esprit dans ton cœur que tu as compris et accepté qui est le Seigneur Jésus et ce qu’Il a fait. Les trois témoins « sont d’accord » dans leur témoignage sur ce dont tu avais besoin pour participer à la vie éternelle qui t’a été donnée dans le Fils. Ce triple témoignage donne l’assurance incontestable que tu as le Fils comme ta vie.
V9. Jean compare « le témoignage de Dieu » au « témoignage des hommes », par lequel il entendra surtout celui des faux docteurs. Les hommes peuvent dire ce qu’ils veulent, mais s’ils ne connaissent pas la signification de l’eau et du sang et ne possèdent donc pas l’Esprit ; ce sont des menteurs. Il y a ceux qui prétendent pouvoir te dire comment te relier au Fils sans mentionner la valeur du sang. Par exemple, ils parlent de Jésus en relation avec « l’eau seule ». Cela signifie qu’ils Le présentent comme un homme bon et un exemple qui mérite d’être suivi. Cependant, ils ne mentionnent pas qu’Il est la propitiation dont le pécheur a besoin.
Tu dois donc écouter attentivement le témoignage de Dieu, qui est plus grand que celui de n’importe quel homme. Dieu a rendu témoignage au sujet de son Fils au moment de son baptême au Jourdain et aussi au moment de sa transfiguration sur la montagne (Mt 3:17 ; 17:5). Le témoignage a alors retenti, mais le son ne s’est pas éteint. Le témoignage résonne avec une force pleine et intacte jusqu’à aujourd’hui et le fera pour l’éternité.
V10. Si ceci est le témoignage que Dieu a rendu au sujet de son Fils, pourquoi écouterais-tu un seul mot de ce que les gens qui n’ont pas l’Esprit disent à propos du Fils de Dieu ? Ils peuvent être les personnes les plus savantes qui soient, avec les noms les plus célèbres parlant de Jésus de la manière la plus impressionnante, mais en réalité ils sont aveugles et fous. En dehors du fait que leur témoignage est faux, tu n’en as pas du tout besoin. Tu as le témoignage au-dedans de toi-même. Tu crois au Fils de Dieu. Tu as accepté le témoignage de Dieu au sujet de son Fils, tu L’as accepté et fait entrer dans ta vie. En conséquence, tu as reçu une vie nouvelle. Tu la possèdes, elle est en toi. Cette vie nouvelle est complète, elle n’a pas besoin d’être renouvelée. Elle a certes besoin de croître, mais c’est là quelque chose de tout différent que de manquer de quelque chose que ces faux docteurs prétendent pouvoir te donner.
Ces faux docteurs n’ont pas cru « au témoignage que Dieu a rendu au sujet de son Fils ». Ils ne croient pas ce que Dieu a dit et L’ont donc fait menteur. De même, il y en a beaucoup aujourd’hui qui se disent chrétiens mais qui contestent la parole de Dieu. Ils interprètent ce que Dieu a dit à leur manière. Ils pensent qu’ils savent mieux que Dieu et ce faisant Le déclarent ainsi menteur.
V11. Quoi qu’ils puissent prétendre, le témoignage reste ferme et intouchable face aux attaques les plus rusées et les plus grossières. Il n’y a donc pas de raison de te laisser impressionner par l’opposition la plus féroce. Le contenu du témoignage est que Dieu t’a donné la vie éternelle, et que « cette vie est dans son Fils ». Il est donc complètement séparé de tout ce qui vient de l’homme et est aussi inattaquable par tout faux enseignement.
Tu peux savoir, et aussi en faire l’expérience, qu’en possédant la vie éternelle que tu as reçue de Dieu, tu as été mis en relation avec Dieu. Même si tu es loin de savoir tout ce qu’implique la vie éternelle, tu l’as reçue, elle est en toi. Garde à l’esprit que cette vie est celle qui est « dans son Fils ». La vie que tu as, c’est Lui. Il est le vrai Dieu et la vie éternelle, comme il est dit plus loin (verset 20). Tu peux comparer cela à ta main, qui a bien la vie, mais seulement en lien avec ton corps. La vie de ta main est la vie de toute la personne. Si tu sépares la main du corps, la vie s’en va. De la même façon, une feuille sur un arbre a aussi la vie. Ainsi, la vie éternelle ne peut pas être appréciée ou expérimentée en dehors du Fils.
V12. Malgré tout ce qu’on peut dire ou prétendre, la conclusion courte et puissante est la suivante : si tu as le Fils, alors tu as la vie et tout ce qu’elle implique ; si tu n’as pas le Fils, alors tu n’as rien et tu passes à côté de tout ce qui est associé à la vie. La grande différence réside dans le fait que tu as ou non le Fils de Dieu comme ta vie.
V13. Jean est sur le point de conclure sa lettre. En guise d’introduction à ses dernières paroles, il te fait savoir pourquoi il a écrit tout ce qui précède. En ce qui concerne la certitude de ce qui a été dit, la Bible met l’accent sur la Parole écrite. Il a « écrit » pour que tu puisses savoir avec ton cœur et pas seulement avec ton esprit que tu as la vie éternelle.
Tu sais que tu la possèdes parce que tu as vu ce qu’est la vie éternelle. En effet, tu as vu qui est Jésus Christ, qu’Il est le Fils de Dieu. Tu crois en Lui, en son nom. Son nom est une indication de la pleine manifestation de qui Il est. Cela inclut tout l’éclat et la splendeur que ce nom implique. Pour en savoir plus, tu devras lire et examiner la parole de Dieu. Tout ce que tu y découvriras sur Lui, tu le prendras dans ton cœur avec le plus grand amour et la plus grande gratitude.
C’est comme le peuple d’Israël à qui toutes les bénédictions du pays promis ont été accordées avant même qu’il ne s’y installe. Dans le livre du Deutéronome, Moïse présente au peuple les riches bénédictions du pays. Mais pour profiter réellement de ces bénédictions, le peuple devait commencer à prendre possession du pays étape par étape (Jos 1:2-3).
Ainsi, tu es béni de toutes les bénédictions spirituelles dans les lieux célestes (Éph 1:3), que l’on pourrait résumer par ce que Jean appelle ici « la vie éternelle ». Tu es dans le pays céleste, mais tu dois aller découvrir ses trésors. Tu dois y poser le pied dans un sens spirituel. Chaque lieu sur lequel tu poses ton pied peut être appelé ta propriété, alors que le pays tout entier t’est en principe donné. Quand tu découvriras ainsi pas à pas tout ce qui t’a été donné dans le don de la vie éternelle, tu auras aussi envie d’en remercier le Père (cf. Deu 26:1-2 ; Jn 4:10,14,23-24).
Relis 1 Jean 5:6-13.
À méditer : En quoi consiste le témoignage que Dieu a rendu au sujet de son Fils et quelle est sa signification ?
14 - 21 La connaissance de la vie éternelle
14 Et c’est ici la confiance que nous avons en lui : si nous demandons quelque chose selon sa volonté, il nous écoute ; 15 et si nous savons qu’il nous écoute, quoi que ce soit que nous demandions, nous savons que nous avons les choses que nous lui avons demandées. 16 Si quelqu’un voit son frère pécher d’un péché qui ne soit pas à la mort, il demandera pour lui ; et il lui donnera la vie – c’est-à-dire à ceux qui ne pèchent pas à la mort. Il y a un péché à la mort : pour ce péché-là, je ne dis pas qu’il demande. 17 Toute iniquité est péché, et il y a tel péché qui n’est pas à la mort. 18 Nous savons que quiconque est né de Dieu ne pèche pas, mais celui qui est né de Dieu se conserve lui-même, et le Méchant ne le touche pas. 19 Nous savons que nous sommes de Dieu, et que le monde entier gît dans le méchant. 20 Or nous savons que le Fils de Dieu est venu, et il nous a donné une intelligence afin que nous connaissions le Véritable ; et nous sommes dans le Véritable, c’est-à-dire dans son Fils Jésus Christ : lui est le Dieu véritable et la vie éternelle. 21 Enfants, gardez-vous des idoles.
V14. Jean décrit dans ce verset une merveilleuse conséquence de la possession de la vie éternelle dont il a parlé au verset précédent. Celui qui possède la vie éternelle a aussi « la confiance ». Cette confiance s’exprime dans ta vie de tous les jours, car c’est en elle que s’exprime la communion avec le Père et avec le Fils. C’est parler librement au Père et au Fils de tout ce qui te préoccupe, comme le font les enfants qui ont une relation directe avec leur père. La confiance implique aussi la sécurité et la sûreté. Tu peux t’adresser en toute confiance à Dieu, tu te sens à l’aise avec Lui. Tout cela découle de la possession et de la connaissance de la vie éternelle.
Lorsque tu vis ainsi en sa présence, dans cette atmosphère de confiance, tu Lui fais connaître tes désirs. Bien entendu, Il les connaît déjà. Ce n’est pas non plus pour Lui dire quelque chose qu’Il ne saurait pas, mais parce que demander ou prier, c’est avoir une communion consciente avec Lui. Le Seigneur Jésus priait constamment. Sa vie était prière (Psa 109:4b), mais Il avait aussi des moments particuliers pour demander à son Père. Il vivait toujours en communion consciente avec Dieu, mais Il priait aussi en vue d’événements particuliers. Avec Lui, il n’y avait pas d’ignorance quant à la réponse à ses demandes. Il n’avait pas à se demander si le Père L’écoutait, car Il savait que le Père L’entendait toujours (Jn 11:42).
V15. Avec toi et moi, c’est parfois différent. Il arrive que tu ne saches pas comment prier ou si tu demandes la bonne chose. Pourtant, tu peux demander, prier, tu as la confiance de le faire. Et si tu demandes quelque chose qui est conforme à sa volonté, Il entend, ce qui signifie ici qu’Il exauce, car après tout, Il t’entend toujours. Un bon exemple de quelqu’un qui a obtenu une réponse à la supplication pour laquelle elle avait demandé, ou de quelqu’un qui a été entendu, c’est Anne, la mère de Samuel. Elle a demandé à Dieu d’avoir un fils. Après avoir exprimée sa demande, et avoir l’assurance d’être exaucée, elle n’eut plus le même visage (1Sam 1:17-18).
Un point pratique de notre demande ou prière est que souvent nous ne prenons pas de temps pour cela, ou du moins trop peu. Cela indique que nous ne considérons finalement pas la prière comme si importante. Pour la prière, il faut prendre du temps. Si tu arrêtes de prier, la bénédiction s’arrête. La prière est une question de temps, de patience et d’encouragement sous forme de réponse. La seule façon d’apprendre les leçons de la prière est de prier. Par exemple, tu peux prier pour le service que rend un frère ou une sœur. Lorsque tu pries Dieu pour lui ou elle afin qu’il ou elle soit fortifié(e) et béni(e), tu sais qu’il s’agit d’une prière conforme à sa volonté. Il veut précisément que nous le Lui demandions. Il entend cela.
V16. Une demande particulière est la demande pour un frère que tu vois pécher. Quand tu vois un frère pécher, tu réagis – l’apôtre le suppose – par amour chrétien. Cet amour s’exprime en demandant pour l’autre personne. La communion entre lui et le Père est perturbée. Il a perdu la confiance et il ne peut pas jouir des bénédictions de cette communion. Ton amour te conduira donc à demander pour lui en premier lieu.
Lorsque le péché est entré dans la vie d’une personne, avec lui la mort est aussi entrée, ce qui implique dans ce cas l’absence de la jouissance de la vie. La prière a pour effet que le frère retrouve la jouissance de la vie en compagnie de la famille des enfants de Dieu, où la mort et le péché n’ont pas leur place.
Jean fait maintenant une autre distinction dans le péché commis. Il parle d’un « péché qui ne soit pas à la mort » et d’un « péché à la mort ». Le premier type de péché peut faire l’objet d’une demande, le second non. Maintenant, comment décider à quel type de péché tu as affaire ? Cela deviendra clair dans ta communion avec le Seigneur.
Tu peux supposer qu’un péché commis par un croyant est un péché qui ne soit pas à la mort. S’il s’agit d’un péché à la mort, certaines circonstances le montreront clairement, par exemple (cf. 1Cor 11:30). Pour Pierre, il était clair qu’Ananias et Sapphira avaient péché à la mort (Act 5:1-10). Moïse aussi a péché à la mort, car il n’a pas été autorisé à entrer dans le pays promis à cause de son péché. Lorsqu’il a demandé à Dieu s’il pouvait encore y entrer, Dieu a répondu de ne plus Lui parler de cette question (Deu 3:25-26). Et Jérémie a reçu l’ordre de ne plus prier pour le peuple. Ils s’étaient tellement éloignés de Dieu qu’il était devenu inévitable de les emmener en exil (Jér 11:14 ; 15:1).
Il semble que le péché à la mort soit un péché qui endommage le témoignage de Dieu d’une manière particulière. À cause de ce péché, le nom de Dieu en est venu à être blasphémé de manière grave et publique. Le comportement de l’un des siens donne aux adversaires de Dieu un motif supplémentaire de blasphémer son nom. Il se peut alors que Dieu ne puisse plus maintenir une telle personne comme son témoin sur la terre et qu’Il la retire de la terre. Si c’est le cas, il s’agit d’un péché à la mort.
V17. Cette insistance sur le péché à la mort peut donner l’impression que d’autres types de péchés ne sont pas si graves. Ce serait une grave erreur. Jean déclare à nouveau explicitement que « toute iniquité » est péché, même s’il s’agit souvent d’un péché qui ne soit pas à la mort. Nous devons être bien conscients que cela ne peut être dit ainsi que parce que le Seigneur Jésus est allé dans la mort pour chaque péché des enfants de Dieu. « Car le salaire du péché, c’est la mort » (Rom 6:23). Par conséquent, le péché ne devrait absolument pas avoir de place dans la vie d’un enfant de Dieu. S’il lui arrive de pécher, ce péché doit être confessé dès que possible. La demande les uns pour les autres y contribue grandement.
V18. Jean termine sa lettre par trois versets qui commencent tous par « nous savons » (versets 18,19,20), avec ensuite dans le dernier verset (verset 21) encore un avertissement général. Avec ce triple « nous savons », impliquant une connaissance consciente, Jean pose une fois de plus les principes clairs qu’il a abordés en détails dans sa lettre.
Le premier « nous savons » concerne la connaissance « que quiconque est né de Dieu ne pèche pas », quoi que les gens puissent prétendre. Tu es né de Dieu et, en vertu de ta vie nouvelle, la pratique du péché ne t’appartient pas. La vie nouvelle ne peut pas pécher et ne veut rien faire d’autre que la volonté de Dieu. Tu es né de Dieu et tu as donc sa nature. Dieu peut-Il pécher ? C’est impossible ! En Lui, il n’y a pas de péché. Alors, dans ta vie nouvelle, toi non plus, tu ne peux pas pécher. Chaque croyant le sait.
Jean te voit et s’adresse à toi dans la vie nouvelle que tu as reçue parce que tu es né de Dieu. Celui qui est né de Dieu, celui qui a cette nouvelle vie, « se conserve lui-même ». Elle est complètement en sécurité et intouchable par le Méchant. Le Méchant n’y a pas accès, tout comme le Seigneur Jésus le dit de lui-même (Jn 14:30). Et c’est Lui qui est cette vie nouvelle en toi. Le Méchant ne peut plus avoir prise sur ta nouvelle nature tout autant qu’il n’a pu avoir de prise sur le Seigneur Jésus.
V19. Outre le Méchant, tu dois aussi faire face à son instrument, le monde. Dans son deuxième « nous savons », Jean souligne la division radicale qui existe entre ceux qui sont de Dieu et le monde entier. Il ne s’agit pas tant de ta naissance de Dieu, mais de Dieu lui-même en tant que celui à qui tu appartiens et avec qui tu es lié. Tu appartiens à Dieu, tandis que le monde appartient au méchant et est complètement entouré de méchanceté. Le monde entier, sans exception, respire la méchanceté et est le moyen par lequel le Méchant essaie de s’emparer de toi. Parce que tu sais à qui tu appartiens, tu as un regard aiguisé sur ce qu’est le monde et sur ta place de l’autre côté du fossé. Tu ne veux ainsi rien avoir à faire avec le monde.
V20. Le troisième « nous savons » concentre ton attention sur celui qui est au centre du monde de Dieu, c’est-à-dire le Fils de Dieu. Tu sais qu’Il est venu dans le monde et qu’Il t’a « donné une intelligence » afin de connaître « le Véritable ». Auparavant, tu étais obscurci dans ton intelligence (Éph 4:18), aussi intelligent que tu puisses être. Maintenant, tu as l’intelligence qui vient de Dieu, quand bien même le monde ne s’intéresse pas à toi. Tu dois cela à la venue du Fils de Dieu. S’Il n’était pas venu, tu serais resté dans les ténèbres. Mais Il est venu et a ouvert ton intelligence (Lc 24:45). Tu as acquis l’intelligence des plans de Dieu et de la manière dont Il les accomplira. Tout se passe par son Fils.
Tu connais le Véritable, c’est-à-dire Dieu qui est vrai en lui-même. Le mensonge règne dans le monde, mais il ne trouve pas de prise dans la vie nouvelle que tu as reçue. C’est parce que tu connais celui qui est vrai et qui dit toujours et à propos de toutes choses la vérité. Non seulement tu Le connais, mais il est même dit que tu es en Lui. Il ne s’agit pas d’une connaissance distante, car tu as été introduit dans la connexion la plus intime avec Lui.
Cela ne signifie pas que tu es introduit dans la divinité. Jean explique tout de suite après ce en quoi tu es dans le Véritable et c’est parce que tu es dans son Fils Jésus Christ. En Lui, qui est venu en tant qu’Homme, tu es dans le Véritable. Tu n’as pas pu devenir Dieu, mais Dieu a pu devenir Homme et t’unir ainsi à lui-même. En même temps, celui qui est devenu Homme est et reste « le Dieu véritable et la vie éternelle ». Cela te place devant la merveille insondable de sa personne. Notre réponse est : Venez, adorons !
V21. Le dernier verset est aussi approprié dans cette optique. « Gardez-vous des idoles », qui sont des choses ou des personnes qui exigent, demandent ou provoquent l’adoration, car toute adoration est due au Fils seul. Jean te L’a présenté dans cette lettre comme la vie éternelle. La vie éternelle que tu as reçue, c’est Lui. Tu connais le Père et celui qu’Il a envoyé. Par conséquent, tu as été introduit dans la sphère de la vie éternelle (Jn 17:3). Maintiens-toi dans cette sphère et engage-toi avec celui qui est la vie éternelle. Ne sois pas tenté de donner ton temps, ton attention et ton admiration à quoi que ce soit ou à qui que ce soit d’autre. L’adoration est due au Père et au Fils seuls, maintenant et pour l’éternité. Amen.
Relis 1 Jean 5:14-21.
À méditer : Qu’as-tu appris sur la vie éternelle dans cette lettre ?