1 - 2 L’expéditeur et les destinataires
1 L’ancien à la dame élue et à ses enfants, que j’aime dans la vérité – et non pas moi seul, mais aussi tous ceux qui connaissent la vérité – 2 à cause de la vérité qui demeure en nous et qui sera avec nous pour toujours.
V1. L’auteur, Jean, sans donner son nom, se présente aux lecteurs comme « l’ancien ». Cela signifie qu’il est d’un âge vénérable et qu’il écrit sa lettre en tant que croyant expérimenté. Il n’écrit pas en tant qu’apôtre, bien qu’il le soit. Tu ressens ici le cœur du berger qui est soucieux des brebis du troupeau du Seigneur Jésus.
Il écrit cette lettre, dans laquelle il met en garde contre l’enseignement antichrétien, « à la dame élue et à ses enfants ». Il y a une raison à cela. Après tout, une femme est plus facilement trompée, comme cela a déjà été montré au jardin d’Eden (1Tim 2:14). Le péché est entré dans le monde parce que Satan a réussi à tromper Ève. Paul parle des faux docteurs, qui se tournent principalement vers les femmes qualifiées de stupides ce que sous entend le terme femmelettes (2Tim 3:6-7). Les chefs de secte se rendent généralement dans les maisons pendant la journée, lorsque les hommes ne sont généralement pas à la maison. Les enfants peuvent aussi répondre à la porte. C’est pourquoi ils sont eux aussi mis en garde dans cette lettre contre les séducteurs.
Jean appelle la femme « élue ». Comment peut-il le savoir ? Non pas parce qu’il a consulté les livres de Dieu, mais parce que sa vie est un livre ouvert. Sa vie témoigne qu’elle est croyante et donc élue (cf. 1Th 1:4-5). En lui adressant ces mots, il exprime son estime pour elle sans tomber dans la flatterie. Cela a dû faire du bien à cette femme et la rendre joyeuse. Cela te fait sûrement du bien aussi quand quelqu’un te dit que ta vie montre que tu es chrétien, n’est-ce-pas ? Il n’y a pas lieu d’en être fier, mais tu peux l’accepter avec gratitude comme un encouragement de la part du Seigneur.
Il n’est pas inconcevable que la femme élue soit une veuve car il n’est pas fait mention de son mari. S’il y en avait eu un, il aurait été indécent et peu gracieux de s’adresser à elle et de l’ignorer. Après tout, le mari est à la tête de la famille. Il convient aussi de noter que Jean n’utilise pas le mot « bien-aimée » dans cette lettre. Il utilise bien ce terme dans la première et la troisième lettre. Ici, il ne le fait pas, afin d’exclure les pensées erronées concernant sa relation avec elle. Il s’adresse aussi aux enfants et les laisse partager son amour.
Son amour pour la femme et ses enfants est un amour « dans la vérité ». Aimer dans la vérité signifie que c’est un amour véritable, un amour sans arrière-pensées charnelles et pécheresses. C’est un amour porté et entouré de vérité. Dans son amour pour eux, « tous ceux qui connaissent la vérité » partagent. « Connaître la vérité » signifie connaître Dieu tel qu’Il s’est manifesté en Christ. Le Seigneur Jésus est la vérité sur et concernant Dieu (Jn 14:6-10). L’Esprit est aussi la vérité (1Jn 5:6). Par l’Esprit, nous connaissons la pleine vérité concernant la nature de Dieu. Celui qui connaît la vérité aime aussi les frères, car eux aussi sont de la vérité.
V2. L’amour de Jean n’est pas seulement vrai, dans la vérité (verset 1), mais son amour est aussi « à cause de la vérité ». Son amour ne s’exprime pas seulement dans un agir véritable, un agir à partir de la vérité, mais il est en même temps un agir qui témoigne de la vérité. Cet acte soutient la vérité.
La vérité, Jean le dit à la femme et à ses enfants, demeure en nous. Il indique ainsi que Jésus Christ, qui est la vérité, demeure en toi. Il sera aussi avec toi pour l’éternité. Tu L’as reçu comme ta vie. Jean te l’a clairement montré dans sa première lettre. Tu ne perdras jamais cette vie. En même temps, c’est une vie qui est avec toi. Tu L’auras aussi toujours avec toi en tant que personne, en tant qu’objet de ton admiration (Mt 28:20 ; cf. Jn 14:16-17).
Relis 2 Jean 1:1-2.
À méditer : De quoi parle cette lettre ? Pourquoi est-elle écrite à une femme et à ses enfants ?
3 - 7 Marcher dans la vérité et l’amour
3 La grâce, la miséricorde, la paix seront avec vous de la part de Dieu le Père et de la part du Seigneur Jésus Christ, le Fils du Père, dans la vérité et dans l’amour. 4 Je me suis beaucoup réjoui d’avoir trouvé de tes enfants qui marchent dans la vérité, comme nous en avons reçu le commandement de la part du Père. 5 Et maintenant, ô dame, je te demande – non pas comme si je t’écrivais un nouveau commandement, mais celui que nous avons eu dès le commencement – que nous nous aimions les uns les autres ; 6 et l’amour, c’est que nous marchions selon ses commandements. C’est ici le commandement, comme vous l’avez entendu dès le commencement, afin que vous y marchiez ; 7 car beaucoup de séducteurs sont sortis dans le monde, ceux qui ne reconnaissent pas Jésus Christ venant en chair. C’est là le Séducteur et l’Antichrist.
V3. Dans les deux lettres adressées à Timothée, donc aussi à une personne, tu as aussi rencontré les mots « grâce, miséricorde, paix » dans la salutation (1Tim 1:2 ; 2Tim 1:2). « Grâce » est une expression merveilleuse de l’amour de Dieu qui donne de l’assurance. Dieu fait grâce à quelqu’un sans que cette personne ne fasse appel à la grâce. L’amour divin va en grâce vers ceux qui n’ont pas d’espoir. « Miséricorde » a plus à voir avec les circonstances dans lesquelles tu as tellement besoin de la miséricorde de Dieu. C’est la compassion personnelle de Dieu dans ta vie sur la terre, où Il pourvoit aux besoins personnels dans les moments de faiblesse et d’épreuve. Une conséquence directe de la connaissance de la grâce et de la miséricorde de Dieu est que tu as la « paix » dans ton cœur dans les circonstances où tu te trouves.
Ces trois bénédictions proviennent de personnes divines qui sont présentées d’une manière spéciale et qui sont reliées entre elles d’une manière spéciale. C’est ce qui rend le tout si riche et si solide. Le terme « de la part de » est devant « Dieu le Père » et devant « le Seigneur Jésus Christ ». Cela montre l’égalité des deux personnes divines. Auprès « Dieu le Père », tu te sens en sécurité. Auprès du « Seigneur Jésus Christ » – Il est appelé ici par son nom complet – tu penses à trois relations dans lesquelles tu te tiens par rapport à Lui :
1. Il est ton « Seigneur », c’est-à-dire celui qui a autorité sur toi.
2. Il est aussi « Jésus » c’est-à-dire l’Homme sur la terre qui t’a racheté de tes péchés (Mt 1:21).
3. Il est aussi « Christ », c’est-à-dire celui en qui Dieu a trouvé tout son plaisir et en qui tu es béni de toute bénédiction spirituelle dans les lieux célestes (Éph 1:3).
Une particularité supplémentaire est la désignation « le Fils du Père ». Elle n’apparaît qu’ici dans le Nouveau Testament. Ce nom est donc tout à fait conforme au caractère de cette lettre, qui traite de la vérité extrêmement importante de sa personne. Le Fils est parfaitement Dieu et parfaitement Homme, et Il est également le Fils éternel. Le Seigneur Jésus est le Fils du Père. Il n’y a qu’un seul Fils et un seul Père. C’est la vérité. Tout ce qui est dit d’autre à ce sujet est un mensonge. Toute la vérité des lettres de Jean a cette vérité pour noyau et point de départ.
La conclusion de la salutation, « dans la vérité et dans l’amour », indique l’atmosphère dans laquelle se déroule la relation entre Jean et la femme et entre les croyants eux-mêmes. Il n’y a pas d’éléments malhonnêtes ou sombres et trompeurs dans cette relation. Si la vérité oublie l’amour, le cœur se refroidit et la connaissance n’est plus qu’une connaissance intellectuelle. Si l’amour se fait au détriment de la vérité, l’amour n’a plus rien à voir avec l’amour de Dieu, mais il a dégénéré en une émotion humaine et charnelle.
V4. Jean exprime une grande joie à propos de certains des enfants de la femme qui, semble-t-il, ne vivent plus à la maison. Il semble que Jean les ait rencontrés ailleurs. Ce témoignage sur ses enfants a dû aussi faire plaisir à la mère. Tous ses efforts ont visé à les convaincre de la vérité et à les faire marcher dans la vérité. Ses efforts ont apparemment payé, car maintenant qu’ils sont sortis de la maison, ils montrent dans leur vie les effets de ce qu’ils ont reçu de la maison. Elle aura eu autant de souci pour ses enfants hors de la maison que Job il y a longtemps (Job 1:5). Ce que Jean lui communique est la récompense pour avoir fidèlement répandu la semence dans le cœur de ses enfants. Cela montre sa disposition à l’égard de ses enfants.
Ce qui précède ne signifie pas nécessairement que la femme avait d’autres enfants qui ne marchaient pas dans la vérité. Il est dit « de tes enfants ». Il est possible que Jean ne connaisse pas tous les enfants, bien qu’il s’adresse à eux tous au verset 1. Il se peut qu’elle ait des enfants encore plus jeunes à la maison. Marcher dans la vérité signifie vivre quotidiennement dans la sphère de la vérité, c’est-à-dire dans ce que Dieu a montré de lui-même en Christ. Toutes les facettes de ta vie doivent porter cette caractéristique.
Avant que Jean ne poursuive en disant à la femme de fermer et de verrouiller sa porte aux faux docteurs, il parle d’abord du commandement de l’amour. Il place la marche dans la vérité au même niveau que le commandement de l’amour. Il n’est pas possible de marcher dans la vérité s’il n’y a pas d’amour. C’est « le commandement de la part du Père » que tu vois s’accomplir dans la vie du Seigneur Jésus. Le Père a déterminé les pas du Seigneur Jésus. Par amour pour le Père, Il a suivi le chemin que le Père Lui a montré. Le commandement est celui de l’amour et l’amour conduit à garder les commandements.
V5. À propos du commandement de l’amour, Jean a une question à poser à la dame, et c’est que le fait de s’aimer les uns les autres soit réellement mis en pratique. Il ne donne pas une nouvelle version du commandement, il n’en rajoute pas, il ne le change pas du tout. Il peut, bien sûr, être mieux compris, mieux mis en pratique. C’est ce qu’il demande à la dame de faire. Le commandement de l’amour exige un fonctionnement pratique qui peut toujours être amélioré. Tu ne pourras jamais dire : ‘Maintenant, je montre assez d’amour, il n’y a pas besoin d’en faire plus’ (cf. 1Th 4:10).
Il ne s’agit pas d’« un nouveau commandement », car le Seigneur Jésus l’a déjà donné (Jn 13:34). Le Seigneur parle bien d’un nouveau commandement. C’est parce qu’il est accompli d’une manière nouvelle, la sienne. Il est aussi nouveau parce qu’il peut aussi être accompli par ses disciples, parce qu’ils L’ont comme vie. C’est un nouveau commandement qui remonte au commencement, c’est-à-dire depuis l’apparition du Seigneur Jésus en tant qu’Homme sur la terre.
V6. L’ancien commandement a été imposé à l’homme dans la chair et devait avoir la vie pour résultat. Le nouveau commandement appartient à la vie nouvelle, qui est Christ. Il n’est pas destiné à obtenir la vie, mais à vivre la vie. Tu as la nouvelle vie et tu as reçu le Saint Esprit. Par conséquent, tu peux vivre à la hauteur de ce nouveau commandement. Tu peux dire que le nouveau commandement est nouveau par rapport à l’ancien dans les aspects suivants :
1. Il n’est pas donné comme une condition de vie ;
2. il est parfaitement réalisé en Christ ;
3. il s’adresse à des personnes qui possèdent la vie nouvelle ;
4. ces personnes sont en relation avec Dieu comme des enfants avec leur Père ;
5. la norme est nouvelle, car aimer peut désormais être au niveau de celui du Seigneur qui a pu dire « comme je vous ai aimés ».
Le véritable amour est mis à l’épreuve par le fait que l’on marche selon les commandements de Dieu. On peut dire qu’on s’aime, mais ce n’est vrai que si l’on montre que les commandements de Dieu régissent notre vie. S’aimer les uns les autres, c’est agir les uns envers les autres conformément aux commandements de Dieu. L’amour du chrétien n’est pas tant un sentiment qu'un acte d’obéissance.
V7. Les activités des « beaucoup de séducteurs » qui sont sortis dans le monde font qu’il est nécessaire que les croyants marchent dans la vérité et l’amour. Parce que la dame est hospitalière, qu’elle reçoit des ouvriers pour le Seigneur et qu’elle leur offre le gîte et le couvert, elle doit être mise en garde contre ces séducteurs qui abuseraient de sa bonté.
Comment peut-elle savoir si elle a affaire à un séducteur qui s’introduit dans les maisons et capture des femmelettes (2Tim 3:6) ? Les séducteurs ne diront pas qu’ils sont des serviteurs de Satan et qu’ils cherchent à séduire les saints (2Cor 11:13-15). L’apôtre lui dit qu’on peut reconnaître les séducteurs à ce qu’ils ne confessent pas. Ne pas confesser, c’est en réalité nier (1Jn 2:22).
Un séducteur est quelqu’un qui entraîne quelqu’un d’autre sur une mauvaise voie. Le mot est dérivé de ‘égarer’ ou ‘faire errer’. Ce sont des personnes qui sont sorties pour détruire la chrétienté avec des enseignements diaboliques. Ils professent Jésus Christ, mais non pas « venant en chair ». « Venant en chair » implique qu’à sa venue, Il est devenu chair, c’est-à-dire qu’Il est devenu Homme et qu’Il le restera à jamais. Depuis sa venue en chair, son humanité appartient à sa personne autant que sa divinité.
La négation de la véritable humanité du Seigneur Jésus a de graves conséquences pour la foi. En effet, s’Il n’avait pas été véritablement Homme, nous n’aurions jamais pu être sauvés. Le péché était entré dans le monde par un homme, et seul un homme pouvait ôter le péché. C’est ce que l’Homme Jésus Christ a fait.
Les nombreux séducteurs sont inspirés par « le Séducteur et l’Antichrist ». L’esprit de cette personne maléfique est à l’œuvre dans de nombreuses personnes. Chacun des nombreux séducteurs a un lien direct et personnel avec le Séducteur et l’Antichrist. Un séducteur est une préfiguration et un précurseur de cet unique Séducteur et Antichrist et lui prépare le chemin. Par le biais de ces séducteurs, le fondement de la foi chrétienne est compromis. Cela se fait en niant la venue de Christ en chair.
Relis 2 Jean 1:3-7.
À méditer : Pourquoi est-il important de marcher dans la vérité et l’amour ?
8 - 13 La doctrine du Christ
8 Prenez garde à vous-mêmes, afin que nous ne perdions pas le fruit de notre travail, mais que nous recevions un plein salaire. 9 Quiconque mène plus avant et ne demeure pas dans la doctrine du Christ n’a pas Dieu. Celui qui demeure dans la doctrine, celui-là a le Père et le Fils. 10 Si quelqu’un vient vers vous et n’apporte pas cette doctrine, ne le recevez pas dans votre maison et ne le saluez pas, 11 car celui qui le salue participe à ses œuvres mauvaises. 12 Ayant beaucoup de choses à vous écrire, je n’ai pas voulu le faire avec du papier et de l’encre, mais j’espère aller vers vous et vous parler de vive voix, afin que notre joie soit complète. 13 Les enfants de ta sœur élue te saluent.
V8. L’appel « prenez garde à vous-mêmes » introduit le grand avertissement que Jean adresse à cette sœur au sujet des séducteurs antichrétiens. Ces gens s’attaquent au Fils et enseignent des choses blasphématoires à son sujet. Ces gens viennent frapper aux portes pour apporter leurs faux enseignements. Il se peut que la dame ne les reçoive pas. Tu n’as pas besoin de connaître tous les faux enseignements sur le Seigneur Jésus. Il suffit que tu connaisses les enseignements des Écritures à son sujet.
Jean parle de lui-même et de ses associés. Ceux qui sont venus à la foi par leur intermédiaire doivent veiller à ne pas défaire le travail des apôtres en écoutant le séducteur. Celui qui ne prend pas garde à lui-même et pense pouvoir avoir des contacts avec des faux docteurs devra se priver de la récompense qu’il aurait reçue autrement. Si le fruit du travail demeure jusqu’à la fin, il est imputé au destinataire de l’enseignement. Il en est ainsi si les croyants ne s’ouvrent pas aux séducteurs.
V9. « La doctrine du Christ » n’est pas simplement la doctrine que Christ a apportée, d’abord lui-même, puis ses apôtres. C’est la doctrine dont Il est le sujet, la doctrine qui Le concerne. Les caractéristiques importantes de la doctrine du Christ sont crues et confessées de tout cœur par chaque enfant de Dieu, alors que le diable fait tout son possible pour répandre de faux enseignements à son sujet. La doctrine du Christ concerne au moins : sa divinité éternelle, sa naissance virginale, sa perfection en tant qu’Homme, sans péché, l’impossibilité de pécher, ses souffrances substitutives, sa résurrection, sa glorification et son retour.
Tout écart par rapport à cette doctrine doit être rejeté avec force. La différence entre la doctrine du Christ et ce qui s’en écarte et la façon dont tu la découvres peut être illustrée de la façon suivante. Il en est avec lui comme avec quelqu’un qui est formé pour distinguer les faux billets de banque des vrais. Une telle personne reçoit un enseignement très détaillé sur la composition, l’apparence et le toucher du billet de banque authentique. Si, après sa formation, elle met la main sur une pile de billets de banque parmi lesquels se trouvent des faux, elle les distinguera en un instant. A-t-il étudié les faux ? Non, il a étudié le vrai billet, en reconnaissant les divergences. Les contrefaçons peuvent être nombreuses et il y a de plus en plus de variations. Toutes les contrefaçons ont en commun de différer du vrai billet sur une partie.
Applique cela à la voix du bon berger et à la voix du mercenaire du diable. Si tu connais la voix du bon berger, toute autre voix sera celle d’un mercenaire du diable (Jn 10:4-5).
Ici, il est question des faux docteurs, des personnes qui savent ce qu’elles disent et qui essaient de faire en sorte que leurs enseignements insensés s’enracinent. Il ne s’agit pas de personnes qui, dans l’illusion ou même dans l’ignorance, utilisent des expressions qui rabaissent l’honneur du Seigneur. De telles personnes seront immédiatement prêtes à voir le mal lorsqu’on le leur fera remarquer et à l’abandonner.
La description du verset 9 va au-delà de la seule négation mentionnée au verset 7 – la négation de l’humanité du Seigneur Jésus. La doctrine du Christ comprend toute la vérité révélée sur le Seigneur Jésus, tout ce qui concerne sa gloire personnelle. Par « quiconque mène plus avant », on entend les faux docteurs, qui prétendent posséder et apporter plus de lumière, de nouvelles révélations, quelque chose de nouveau qui aurait été inconnu auparavant. Beaucoup se sont empêtrés dans leurs erreurs à cause de leur langage crédible mais trompeur.
« Mène plus avant », c’est franchir une limite fixée par Dieu. Ce qui « mène plus avant », dépasse la révélation divine et s’écarte donc de ce que Dieu a fait connaître. C’est un ajout à la parole de Dieu, qui est absolument condamné par Dieu (Apo 22:18). Ce n’est pas un progrès, mais une apostasie. Celui qui n’est pas satisfait de la vérité de Dieu en Christ et qui, par conséquent, va au-delà, la perd. Aller au-delà de la Parole inspirée en l’échangeant contre des fabrications de l’esprit humain signifie ne pas avoir Dieu. En revanche, celui qui reste dans la doctrine a la révélation la plus haute, la plus profonde et la plus intime de la divinité.
V10. Jean précise qu’elle ne doit pas recevoir dans sa maison ou saluer quiconque se présente à sa porte et n’apporte pas la doctrine du Christ. Il interdit ici tout soutien à tous ceux qui, dans leurs enseignements, nient que le Seigneur Jésus est le Fils de Dieu devenu Homme. Donner le gîte et le couvert à de telles personnes signifie qu’elle engage son temps, ses forces et ses ressources dans la propagation de faux enseignements. Elle aide ainsi le diable dans son œuvre répréhensible. À un faux docteur, par conséquent, ta maison ne doit pas être ouverte. Tu ne dois pas permettre à ta maison de servir de base à ce qui corrompt le christianisme. La question n’est pas tant ce que le faux docteur apporte, quelle fausse doctrine il propage, mais ce qu’il n’apporte pas. Il n’apporte pas le Fils du Père. Aucune relation n’est permise avec une telle personne.
La salutation dont parle Jean ne correspond pas au simple fait de dire ‘bonjour’ à quelqu’un que tu rencontres et dont tu ne sais même pas s’il est un faux docteur ou pas, comme par exemple un témoin de Jéhovah. Si tu sais que ton voisin ou ton collègue appartient à la secte des témoins de Jéhovah, ton attitude sera très réservée. Tu auras les contacts nécessaires, mais pas plus que cela.
S’il a besoin d’aide, tu ne l’ignoreras pas. Mais dès que lui ou un étranger se présente à ta porte pour t’imposer sa fausse doctrine, tu devras te montrer radical et ne surtout entamer une discussion avec lui ou même le saluer. Cet homme est en train de répandre des enseignements pernicieux. Si tu lui souhaites un ‘bonjour’, tu lui souhaites de prospérer dans ses mauvaises œuvres et tu en fais toi-même partie. Je suppose que ce n’est pas du tout ce que tu veux. Tu ne dois rien faire qui donne l’impression que les faux enseignements sont une chose insignifiante. Tu dois te tenir loin de ce qui donne au faux docteur la possibilité d’influencer les autres.
V11. Tu ne peux pas séparer une personne de ses mauvaises œuvres. Apporter un mauvais enseignement, c’est faire une mauvaise œuvre et un mauvais enseignement entraîne de mauvaises œuvres. La communion avec la personne est une communion avec les œuvres. Saluer signifie participer à sa personne et à tout ce qui est en elle, en l’occurrence aussi ses mauvaises œuvres.
Il sera clair que dans l’église, tant le faux docteur que celui qui le reçoit ou le salue ne peuvent participer à la communion chrétienne et encore moins à la cène. Quiconque est en communion avec des milieux où un faux enseignement est prêché ou là où des pratiques mauvaises se produisent, sans que ce faux enseignement ou ces pratiques ne soient jugés et ôtés de son milieu (1Cor 5:13b), ne peut être reçu à la table du Seigneur. Une telle personne doit d’abord s’en purifier en s’en retirant (2Tim 2:19-22), puis elle peut participer à la cène à la table du Seigneur.
Ceux qui pensent pouvoir rester dans une église et même participer à la cène où ces choses se produisent, indiquent leur indifférence au mal. Lui-même peut ne pas y participer, peut même le désapprouver, peut même protester contre lui. Cependant, si l’on ne fait rien avec le mal et qu’on le laisse exister, une personne ne peut pas y rester avec une conscience libre. C’est à lui que s’applique l’appel : « Sortez du milieu d’elle, mon peuple, afin que vous ne participiez pas à ses péchés et que vous ne receviez [rien] de ses plaies » (Apo 18:4).
V12. Jean avait encore beaucoup de choses à écrire, mais il s’est limité au strict nécessaire, à ce qui est d’une importance immédiate. L’Esprit de Dieu a veillé à ce qu’il écrive ce qui est nécessaire que l’église sache en tout temps. Tout ce qu’il a d’autre sur le cœur, il est impatient de le partager avec elle lorsqu’il la rencontrera (cf. 1Cor 11:34). Jean désire ardemment la voir et se réjouir avec elle des bénédictions de la foi chrétienne qui sont devenues leur part en Christ. La joie qui s’y trouve est complète (1Jn 1:4). En ces temps de détresse et de confusion, un temps de fin, la pensée de la joie est si encourageante. C’est en pensant à cette période que Jean écrit (1Jn 2:18).
V13. Jean conclut sa lettre en envoyant à la dame des salutations de la part de ses cousins qui sont apparemment avec lui. Les cousins entretiennent de bonnes relations avec leur tante. C’est d’ailleurs la preuve qu’il s’agit de personnes et que la dame à qui Jean s’adresse ne désigne pas une église en termes voilés. La sœur, comme la dame à qui Jean écrit, est élue (verset 1). Cette élection n’est pas une affaire cachée. Jean en voit les preuves dans sa vie aussi.
Ainsi, les autres peuvent parler de toi et tu peux parler des autres. Cela ne conduit pas à l’orgueil, mais à l’humilité. Cela signifie réaliser que Dieu a fait pour toi quelque chose qui avait été déterminé avant la fondation du monde (Éph 1:4). Y avait-il une raison pour cela en toi ? Cela donne aussi une grande assurance qu’Il te connaît malgré ce que tu es en toi-même. Tu ne peux que Lui en donner la gloire dans une grande reconnaissance.
Relis 2 Jean 1:8-13.
À méditer : Qu’est-ce que « la doctrine du Christ » ?